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L'Isle-Adam

L'Isle-Adam est une ville francilienne du centre nord du Val-d’Oise située sur la rive gauche de l’Oise à 25 km à vol d’oiseau au nord - nord-ouest des portes de Paris, une dizaine au nord-est de Pontoise et 35 au sud de Beauvais. Elle forme avec Parmain, commune voisine de la rive droite de l’Oise, une petite agglomération d’environ 16 000 habitants. Ses habitants sont appelés les Adamois et Adamoises.

Logée entre la vallée de l’Oise à l’ouest et, aux trois autres points cardinaux, la forêt domaniale éponyme, la ville a été le fief puis le lieu de villégiature de certaines des plus grandes familles de la noblesse française avant de devenir au XIXe siècle une ville bourgeoise attirant les habitants de Paris et de nombreux artistes. Elle est aujourd’hui un prospère chef-lieu de canton à l’extrême nord de l’aire urbaine de Paris, aux portes du Parc naturel régional du Vexin français, du Pays de France et de la Picardie.

La Chapelle (Seine)

Limites de la commune de La Chapelle appliquées au plan de 2015.
Limites de la commune de La Chapelle appliquées au plan de 2015.

La Chapelle est une ancienne commune de l'ancien département de la Seine qui a existé de 1790 à 1860 avant son incorporation au territoire de la ville de Paris. Elle s'est appelée « La Chapelle-Franciade » sous la Révolution. Elle est parfois nommée « La Chapelle-Saint-Denis ».

Le village de La Chapelle se développe sur un col naturel entre les collines de Montmartre et de Belleville, sur l'antique route reliant Lutèce au Nord, à l'endroit probable où sainte Geneviève fait édifier une basilique en l'honneur de saint Denis. Il voit, durant des siècles, passer les cortèges des rois de France partant guerroyer dans les pays du Nord ou, plus tard, allant se faire inhumer à l'abbaye de Saint-Denis, ainsi que ceux des monarques du Nord faisant leur entrée dans Paris, en paix comme en guerre. L'activité commerciale et artisanale de la bourgade se tourne ainsi vers les métiers liés à cette voie de passage fréquentée : aubergistes, rouliers ou maréchaux-ferrants. Mais, au-delà de la route, les champs et les plaines fournissent la capitale en fruits et légumes, en blé et avoine et, par les quelques vignes de la Goutte d'Or ou de terres propices, en un vin qui donne son nom à ce hameau situé au sud-ouest, hors de la paroisse de La Chapelle. Plusieurs marchés et foires s'y sont succédé et lui ont donné sa notoriété, dont la célèbre foire du Lendit ou le marché aux bestiaux.

Le bailliage de La Chapelle, dépendant de Saint-Denis, administre la seigneurie du Moyen Âge jusqu'à la Révolution, avec droit de justice, de police et de levée de la dîme. Souvent dévasté par les fréquents assauts contre Paris, tant sous les guerres de religion que lors de la Fronde, le village est, en 1429, le point de départ d'où Jeanne d'Arc tente en vain de délivrer Paris. Ses guinguettes lui donnent, dès le XVIIe siècle, un nouvel attrait.

En 1790, la Convention annexe à la paroisse l'écart de la Goutte d'Or et le faubourg de Gloire pour former la commune de La Chapelle. S'y déroule en janvier 1791 le dit Massacre de La Chapelle qui fait grand bruit à Paris.

Durant la première moitié du XIXe siècle, la mutation urbaine s'opère, avec l'arrivée massive d'une population venue travailler à Paris mais trop pauvre pour s'y loger. Les champs sont rapidement remplacés par l'emprise des nouveaux chemins de fer du Nord et de l'Est, construits de 1843 à 1846, et des ateliers et dépôts correspondants.

Le gouvernement n'ayant pu maîtriser la croissance spontanée de l'agglomération parisienne, le baron Haussmann propose l'absorption des communes périphériques de la capitale et La Chapelle est, pour une grande part, intégrée au nouveau 18e arrondissement de Paris créé en 1860, le nord étant réparti entre Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers, marquant la fin de toute vie municipale autonome et la disparition du village en tant que tel.

Laboratoire de Bure

Agencement des installations de surface et souterraines autour des puits
Agencement des installations de surface et souterraines autour des puits

Le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne (LSMHM), ou laboratoire de Bure, est un laboratoire de recherche souterrain à 500 mètres de profondeur localisé sur le territoire de la commune de Bure (Meuse) en France. Il est exploité par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

En France, la solution de référence pour l’évacuation définitive des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue est le stockage dans une formation géologique profonde de faible perméabilité. Les performances de sûreté à long terme d’un tel centre de stockage sont dépendantes des caractéristiques de la roche hôte. Les argilites (mélange d’argile et de quartz) du Callovo-Oxfordien (époque du Jurassique) possèdent a priori des caractéristiques physico-chimiques favorables. L’objet du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne est donc l’étude de la couche d’argilite située à environ 500 m de profondeur dans l’est du bassin parisien, en vue de déterminer si ses caractéristiques sont cohérentes avec les objectifs de sûreté d’un centre de stockage implanté au sein de la zone de transposition.

Henri Lacordaire

Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte-Sabine à Rome, par Théodore Chassériau (1840), musée du Louvre

Henri Lacordaire (1802-1861), religieux, restaurateur en France de l’Ordre des Prêcheurs (dominicains), prédicateur et journaliste, est considéré comme l’un des précurseurs du catholicisme moderne. Marqué par les idéaux révolutionnaires et le romantisme, il tenta de réconcilier la religion catholique et les aspirations libérales de son temps.

Favorable à la séparation de l’Église et de l’État, à la liberté d’enseignement et d’association, il créa en 1830 avec Lamennais le journal l’Avenir, à l’origine du catholicisme libéral. Il entreprit ensuite la restauration des dominicains en France, mobilisant l’opinion publique au nom de la liberté religieuse, avant de soutenir la révolution de 1848 et l’installation de la République, puis de s’opposer à la dictature de Napoléon III.


Pierre Lambert de La Motte

Pierre Lambert de La Motte, gravure, XVIIe siècle.
Pierre Lambert de La Motte, gravure, XVIIe siècle.

Pierre Lambert de La Motte (, à La Boissière, près de Lisieux, en Normandie, au royaume de France - , à Ayutthaya, au royaume d'Ayutthaya) est un religieux français, évêque, l'un des fondateurs des Missions étrangères de Paris.

Après avoir fait des études de droit et être devenu, en 1646, conseiller du roi de France à Rouen, Pierre Lambert décide de résilier sa charge en 1654 pour vivre à l'ermitage de Caen, lieu d'élection des mystiques normands. Ordonné prêtre en 1655, il obtient la charge des pauvres de Rouen. Il met en place une forme moderne d'assistance publique. Après des tractations dans lesquelles il joue un rôle déterminant, il est nommé, avec François Pallu et Ignace Cotolendi, vicaire apostolique de Cochinchine.

Pierre Lambert de La Motte part pour l'Asie en 1660 ; cherchant à éviter les lieux où les Portugais sont installés, il arrive dans le royaume du Siam, où il est obligé de s'installer, du fait des persécutions en Cochinchine. Il fonde, avec l'appui du roi du Siam, le séminaire Saint-Joseph, qui devient l'établissement de base des missionnaires pour les différents pays d'Asie. Avec l'arrivée de François Pallu, il lance le premier synode, dont sortent les Monita ad Missionarios, un ensemble d’Instructions aux missionnaires qui deviendront le vade-mecum des missionnaires jusqu'à nos jours. Pierre Lambert part secrètement au Tonkin de septembre 1675 à juin 1676 ; il y ordonne les premiers prêtres autochtones du Vietnam. Il prône l'égalité entre les prêtres européens et asiatiques sans distinction de race. Il lutte fermement contre l'influence du Padroado (concessions de droits et devoirs concédées par le Pape aux rois du Portugal et de l'Espagne pour l'évangélisation des territoires nouvellement découverts) et les méfaits des religieux qui se consacrent au commerce ou aux luttes d'influence auprès des rois asiatiques. Il fonde la première congrégation féminine asiatique, les Amantes de la Croix. Son influence auprès du roi du Siam est déterminante dans l'établissement des relations entre la France et le royaume du Siam. Il tombe malade en 1678, et, après plusieurs mois de maladie, meurt à Ayutthaya à l'âge de 55 ans.

Pierre Lambert de La Motte a joué un rôle très important dans les missions catholiques en Asie : il est l'un des fondateurs des Missions étrangères de Paris ; sa lutte incessante contre l'influence des jésuites et sa dénonciation des excès des religieux et du mélange entre la religion et le commerce jouent un grand rôle dans la baisse de l'influence du système du Padroado. La missiologie de Pierre Lambert donne une large place à l'établissement d'un clergé autochtone et au développement de religieuses asiatiques. Le rôle fondamental qu'il donne à l'éducation aux plus pauvres à Rouen est l'un des premiers exemples d'assistance publique en France.

Lanciers polonais de la Garde impériale

Un lancier polonais de la Garde impériale salue un officier supérieur du régiment. En chemin vers la parade par Bronisław Gembarzewski, 1896.
Un lancier polonais de la Garde impériale salue un officier supérieur du régiment. En chemin vers la parade par Bronisław Gembarzewski, 1896.

Le 1er régiment de chevau-légers lanciers polonais (polonais : 1 Pułk Szwoleżerów-Lansjerów Gwardii Cesarskiej) est une unité de cavalerie légère de la Garde impériale, créée par Napoléon Ier et en service dans la Grande Armée de 1807 à 1815. Avec un effectif théorique de 1 000 cavaliers et 32 hommes d'état-major, c'est le quatrième régiment de cavalerie intégré à la Garde.

Recrutés au sein de la noblesse polonaise, les chevau-légers effectuent leurs premières armes pendant la guerre d'Espagne, particulièrement au col de Somosierra où un seul de leurs escadrons s'empare successivement de quatre batteries adverses bien retranchées et gardées par plusieurs milliers d'Espagnols. Après cet exploit, les Polonais intègrent la Vieille Garde. En 1809, ils sont les premiers cavaliers de la Garde impériale à être dotés de la lance, et deviennent alors les « lanciers polonais ».

Sous les ordres de son colonel Wincenty Krasiński, le régiment participe à la campagne de Russie, où les lanciers sont particulièrement redoutés par les cosaques qu'ils affrontent notamment à Gorodnia en dégageant Napoléon et son état-major d'une attaque. Quelques centaines de lanciers seulement survivent à la retraite et le régiment est réorganisé pour prendre part aux campagnes d'Allemagne et de France où il fait brigade avec les lanciers rouges de la Garde impériale. Durant cette période, le 1er lanciers se signale à Reichenbach, Dresde, Peterswalde où les chevau-légers dispersent un régiment de hussards prussiens, et en de multiples affrontements sur le sol français. Après l'abdication de l'Empereur, la quasi-totalité du corps regagne la Pologne à l'exception d'un escadron sous le commandement de Jerzmanowski qui accompagne Napoléon sur l'île d'Elbe et charge aux côtés des lanciers rouges à Waterloo. Cet escadron, dernière formation étrangère à combattre au sein de la Garde impériale, est définitivement dissous le .

Considérés comme l'un des meilleurs régiments de cavalerie légère de leur temps, les lanciers polonais de la Garde sont fidèles à l'Empereur pendant toute la durée de l'épopée napoléonienne. Leur charge à Somosierra, regardée comme l'un des plus grands faits d'armes de l'histoire de la cavalerie, a suscité d'importantes controverses tout en prenant place dans l'imaginaire des peintres et des écrivains.

Lanciers rouges de la Garde impériale

Lanciers rouges de la Garde impériale. Peinture d'Alphonse Lalauze, 1914.
Lanciers rouges de la Garde impériale. Peinture d'Alphonse Lalauze, 1914.

Le 2e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale est un régiment de cavalerie légère de la Garde impériale créé le par décret de Napoléon Ier. Communément appelés les lanciers rouges ou les écrevisses du fait de leur uniforme à dominante rouge écarlate, ils forment quatre escadrons de Moyenne Garde issus du régiment de hussards de la Garde royale hollandaise.

Les lanciers rouges, commandés par le général Pierre-David de Colbert-Chabanais, participent en 1812 à la campagne de Russie où ils subissent de très lourdes pertes. Réorganisé en dix escadrons, cinq de Vieille Garde et cinq de Jeune Garde, le régiment est présent à la campagne d'Allemagne, où il se distingue tout particulièrement pendant la bataille de Reichenbach, le . En 1814, les lanciers rouges de Vieille Garde affrontent les armées coalisées lors de la campagne de France, tandis que les escadrons de Jeune Garde se battent en Belgique.

Pendant la Première Restauration, le régiment prend le nom de « Corps royal des chevau-légers lanciers de France » et est ramené à quatre escadrons.

Sous les Cent-Jours, le régiment est recréé à partir du corps royal et de l'escadron de lanciers polonais qui ont accompagné Napoléon sur l'île d'Elbe, sous le nom de « Régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale ». Les lanciers rouges sont notamment présents aux Quatre Bras et chargent les carrés britanniques à Waterloo. Après la seconde abdication de Napoléon et le retour des Bourbons, le régiment est définitivement dissous le .

Levens

Le village vu de l'ouest avec en arrière le mont Gélas (3143 m) sur la frontière franco-italienne.
Le village vu de l'ouest avec en arrière le mont Gélas (3143 m) sur la frontière franco-italienne.

Levens est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont les Levensans (ou Levensois).

En niçois (Georges Castellana), le toponyme est aussi Levens et ses habitants sont lu Levensan.

Lies et passeries

Stèle commémorant les 500 ans de l’accord du plan d'Arrem.
Stèle commémorant les 500 ans de l’accord du plan d'Arrem.

Les lies et passeries (/li e pasəʁi/) sont des accords conclus de vallée à vallée sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées. Elles sont établies entre communautés montagnardes du même versant ou vivant de part et d’autre de la frontière franco-espagnole.

Les premières conventions écrites connues datent du XIIe siècle. Avant la formation des deux royaumes français et espagnol et l’instauration d’une frontière militaire et politique, c’est-à-dire avant le début du XVIe siècle, les lies et passeries sont des accords qui assurent en premier lieu la paix entre communautés, puis la jouissance indivise des pâturages d’altitude. Ces conventions pastorales déterminent les limites de territoires ainsi que les conditions d’utilisation des ressources et de circulation des troupeaux. Elles définissent également un ensemble de règles de police et de justice, garantissant l’application d’un seul et même droit des personnes sur le territoire considéré et engageant la responsabilité et la solidarité de la vallée. Ces conventions sont régulièrement renouvelées.

À partir du XVIe siècle, les lies et passeries se transforment et s’adaptent pour résister aux atteintes extérieures mettant en péril la paix des communautés et leur indépendance économique et politique. Ainsi, de nouvelles clauses viennent garantir la liberté de commerce et la solidarité face aux exactions de troupes de brigands ou de miquelets. Plus tard, alors que les guerres entre la France et l’Espagne utilisent la frontière comme terrain de confrontation, les vallées s’emploient à défendre leur neutralité dans des conflits qui ne les concernent pas, ou à en limiter les conséquences. La guerre de Succession d’Espagne, entre autres conflits troublant la zone pyrénéenne, donne l’occasion aux montagnards de démontrer leur opiniâtreté à demeurer en dehors du conflit et à revitaliser les antiques accords qui leur avaient, jusque là, garanti un état de paix et un équilibre économique, malgré les ingérences centralisatrices des deux monarchies.

Les accords de lies et passeries sont toujours vivants. On en compte à la fin du XXe siècle une centaine dans les régions montagneuses de Navarre. De même, deux faceries perpétuelles ont été consacrées par le traité des limites de 1856, entre l’Espagne et la France. Ce traité des limites a donné une assise juridique aux lies et passeries transfrontalières ; il définit leur portée et donne un nouvel outil aux communautés frontalières, qui leur permet d’évoluer en établissant des relations privilégiées hors du cadre des activités pastorales. Des exemples récents montrent le dynamisme potentiel du cadre fixé par le traité. Les États, incluant la principauté d’Andorre, se sont donné la faculté d’intervenir directement dans les processus de rapprochement des communautés frontalières soit au sein de l’ancienne commission internationale des Pyrénées datant de 1875, ou de la plus récente communauté de travail des Pyrénées de 1983.

Ligne 3 du métro de Paris

Un MF 67 entre en station à Parmentier.
Un MF 67 entre en station à Parmentier.

La ligne 3 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie la station Pont de Levallois - Bécon à Levallois-Perret, en proche banlieue ouest, à la station Gallieni à Bagnolet, à l'est, où se trouve la gare routière internationale de Paris-Gallieni.

Troisième ligne ouverte à partir de 1904, elle fait l'objet de plusieurs prolongements, puis d'un remaniement à l'est en 1971. La ligne est alors prolongée à Gallieni tandis que son ancien tronçon terminal de Gambetta à Porte des Lilas est débranché et exploité séparément sous le nom de ligne 3 bis.

Longue de 11,665 kilomètres, elle traverse Paris d'ouest en est sur la rive droite, et dessert les quartiers résidentiels du 17e arrondissement de Paris, la gare Saint-Lazare, les grands magasins, le quartier d'affaires autour de l'Opéra et l'est parisien. La ligne a transporté quatre-vingt-sept millions de voyageurs en 2004, et se situe en neuvième position sur le réseau pour son trafic.

Ligne 3 bis du métro de Paris

Plan de la ligne.
Plan de la ligne.

La ligne 3 bis du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie entre elles les stations Gambetta et Porte des Lilas, dans le 20e arrondissement de Paris à l'est de la ville.

Avec une longueur de 1,3 kilomètre et seulement quatre stations, elle est la plus courte du réseau, et également de loin la moins fréquentée, avec un peu plus d'un million et demi de voyageurs en 2003. Construite durant les années 1910 en tant qu'extension de la ligne 3, elle est débranchée en 1971 et exploitée de façon autonome, lors du prolongement de la ligne 3 à Gallieni.

Ligne 5 du métro de Paris

Le viaduc d’Austerlitz à Paris.
Le viaduc d’Austerlitz à Paris.

La ligne 5 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Ouverte en 1906, elle traverse l’est de la capitale selon un axe nord-sud et relie la station Place d’Italie, dans Paris intra-muros, à la station Bobigny — Pablo Picasso, à Bobigny, préfecture du département de la Seine-Saint-Denis, au nord-est de Paris.

Après plusieurs remaniements successifs jusqu’en 1942, date jusqu’à laquelle elle intègre une large part de l’actuelle ligne 6, la ligne 5 actuelle, longue de près de quinze kilomètres, relie notamment la gare d’Austerlitz à la gare de l’Est et à la gare du Nord. Avec 86 millions de voyageurs en 2004, elle est la dixième ligne du réseau pour son trafic.

Ligne 7 du métro de Paris

La station Pont Neuf de la ligne 7.
La station Pont Neuf de la ligne 7.

La ligne 7 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle traverse la capitale du nord-est au sud-est en suivant un tracé légèrement incurvé, et relie les stations La Courneuve - 8 Mai 1945, au nord-est en Seine-Saint-Denis, à Mairie d'Ivry et Villejuif - Louis Aragon, au sud-est dans le Val-de-Marne, en passant par le centre de Paris.

La ligne a été mise en service à partir de 1910. Elle est la seule du réseau avec la ligne 13 à disposer d'un embranchement. Celui-ci était d'abord situé au nord, mais il a été débranché en 1967. La branche Louis Blanc - Pré-Saint-Gervais est exploitée depuis de façon autonome sous le nom de ligne 7 bis. Depuis 1982, un nouvel embranchement a été créé au sud cette fois, en direction du Kremlin-Bicêtre puis de Villejuif, à partir de la station Maison Blanche.

La ligne 7 est également une des plus longues avec dix-huit kilomètres, celle comptant le plus grand nombre de stations et la troisième plus fréquentée du réseau avec cent-vingt millions de voyageurs en 2004.

Ligne 7 bis du métro de Paris

La station Louis Blanc
La station Louis Blanc
Plan de la ligne 7 bis.
Plan de la ligne 7 bis.

La ligne 7 bis du métro de Paris est l’une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle se situe au nord-est de la capitale, presque intégralement dans le 19e arrondissement. Elle relie la station Louis Blanc, à l’ouest, à la station Pré-Saint-Gervais, à l’est. C’est, après la ligne 3 bis, la ligne la plus courte et la moins fréquentée du réseau avec moins de quatre millions de voyageurs par an en 1998.

Le tronçon a été mis en service en 1911, alors comme embranchement de la ligne 7. Il a été débranché en 1967 en raison d’un important déséquilibre de trafic et est devenu une ligne autonome, la ligne 7 bis.

Ligne 8 du métro de Paris

Une rame MF 77 au départ de Pointe du Lac.
Une rame MF 77 au départ de Pointe du Lac.

La ligne 8 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie les stations Balard, au sud-ouest, à Pointe du Lac, au sud-est, suivant un tracé parabolique par la rive droite de la capitale en partie commun avec la ligne 9. Elle est la dernière ligne à avoir été prévue lors de la concession de 1898 et doit alors relier les stations Porte d'Auteuil et Opéra. Ce premier tronçon est ouvert en décembre 1913.

Profondément modifié durant les années 1930, son tronçon occidental étant repris par la ligne 10, son tracé actuel s'arrête à l'ouest aux portes de Paris à la station Balard puis celui-ci dessert successivement le sud-ouest de la ville, les Grands Boulevards, le bois de Vincennes, puis au sud-est les communes de Charenton-le-Pont, Maisons-Alfort, Créteil en 1974 avec la station Créteil - Préfecture et finalement Pointe du Lac en 2011 à la suite de plusieurs prolongements. Elle devient la première ligne de métro à relier la préfecture d'un des nouveaux départements d'Île-de-France.

Elle est la seule ligne parisienne à traverser un fleuve et son principal affluent : la Marne, en aérien entre Charenton - Écoles et École vétérinaire de Maisons-Alfort, et la Seine, en souterrain entre Concorde et Invalides. Elle est la première ligne ex æquo avec la ligne 7 en nombre de station (38), bien que ne possédant pas de branches ; elle est également la ligne dont les terminus sont les plus éloignés par le tracé (23,36 km). Avec quatre-vingt-seize millions de voyageurs en 2009, elle est la dixième ligne du réseau pour son trafic.

Ligne 9 du métro de Paris

La ligne 9 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie la station Pont de Sèvres située à Boulogne-Billancourt, à l'ouest de Paris, seconde ville de la région pour sa population, à la station Mairie de Montreuil à Montreuil, commune la plus peuplée de la Seine-Saint-Denis, à l'est. Cette ligne est une des plus longues et des plus fréquentées du réseau, avec cent seize millions de voyageurs en 2004, ce qui la place en quatrième position de l'ensemble des lignes de métro de la RATP.

Son parcours traverse le sud-ouest, le centre-nord et l'est de la capitale française avec un tracé parabolique, commun avec la ligne 8 sur une partie de son itinéraire. Elle relie deux secteurs socialement très opposés, les quartiers bourgeois de l'ouest parisien et les quartiers populaires de l'est. La ligne 9 a été mise en service à partir de 1922 et est devenue la première à desservir la banlieue parisienne en 1934 à l'ouest et en 1937 à l'est, date depuis laquelle elle a peu évolué.

Ligne 1 du métro de Lille

Deux rames VAL 208, l'une quittant et l'autre accédant à la station Triolo située à Villeneuve-d'Ascq.
Deux rames VAL 208, l'une quittant et l'autre accédant à la station Triolo située à Villeneuve-d'Ascq.

La ligne 1 du métro de Lille est une des deux lignes du métro de la métropole lilloise. Son parcours traverse les villes de Villeneuve-d'Ascq et Lille, reliant les stations Quatre Cantons - Stade Pierre-Mauroy et CHU – Eurasanté.

Cette première ligne, qui est la réponse à la décentralisation de la ville de Lille envisagée dans les années 1960, est inaugurée le , entre les arrêts Quatre Cantons et République. Elle est achevée dans son tracé actuel le , le tronçon République – CHR B-Calmette étant mis en service commercial. Elle fut la première ligne du monde à utiliser la technologie du Véhicule automatique léger, créée dans les locaux de l'université des Sciences et Technologies de Lille dans les années 1970 et antérieurement appelée technologie Villeneuve-d'Ascq - Lille. Dès sa mise en service, la ligne connaît un franc succès pour atteindre les 165 000 voyages par jour en 2013.

Longue de 12,5 km, dont 9 km traversés en parcours souterrain, elle comporte dix-huit stations. À l'inauguration en 1983, le matériel roulant était exclusivement composé de VAL 206, mais, en 1999, ces derniers ont été remplacés majoritairement par des VAL 208.

Ligne 1 du tramway d'Île-de-France

Les rames TFS n°106 et 203 à Noisy-le-Sec RER.
Les rames TFS n°106 et 203 à Noisy-le-Sec RER.

La ligne 1 du tramway d'Île-de-France, plus souvent simplement nommée T1, est une ligne exploitée par la Régie autonome des transports parisiens (RATP) qui a été mise en service en 1992 entre Bobigny à Saint-Denis, marquant le grand retour de ce mode de transport dans la région Île-de-France après trente-cinq ans d'absence.

Depuis un premier prolongement à l'est le , elle relie la gare de Saint-Denis à la gare de Noisy-le-Sec en environ quarante-cinq minutes et dessert vingt-six arrêts sur douze kilomètres. La ligne, qui a rencontré un rapide succès, transporte 115 000 voyageurs en moyenne par jour ouvré en 2009. Un premier prolongement à l'ouest jusqu'au terminus Asnières - Gennevilliers - Les Courtilles de la ligne 13 du métro de Paris a été mis en chantier en 2008 pour une mise en service en 2012. À l'est, un second prolongement jusqu'au Val de Fontenay, resté bloqué plusieurs années par suite de l'opposition de la municipalité centriste de Noisy-le-Sec, est finalement validé par le STIF depuis juillet 2009 après un changement de majorité et programmé pour 2015. Toutefois un nouveau changement de la majorité municipale de cette commune, fin 2010, compromet une nouvelle fois le projet.

Ligne 10 du métro de Paris

Plan de la ligne 10.
Plan de la ligne 10.

La ligne 10 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Son parcours traverse d'est en ouest les quartiers situés sur la rive gauche de la Seine dans la moitié sud de Paris, ainsi que le quartier d'Auteuil et la ville de Boulogne-Billancourt, reliant les stations Gare d'Austerlitz à Boulogne - Pont de Saint-Cloud.

La ligne 10, dont le parcours est entièrement souterrain, est longue de 11,7 kilomètres et comporte vingt-trois stations. C'est la moins fréquentée du réseau, mises à part les deux courtes lignes de rabattement, les 3bis et 7 bis. On y a expérimenté un matériel roulant original de type articulé, le MA 51, qui a de nos jours été remplacé par des rames à roulement fer plus classiques de type MF 67.

Son histoire est liée à celle des lignes 7, 8 et 13. Une partie de la section d'origine a été reprise par la ligne 13 ; elle a utilisé une partie de la ligne 7 pendant plus d'un an et enfin elle a repris le tronçon occidental de la ligne 8 quand celle-ci a changé de terminus pour Balard. Elle est l'une des lignes du métro de Paris dont le tracé a le plus évolué au cours de son histoire. Les parois des tunnels de cette ligne ont la particularité d'être peintes en blanc, ce qui lui confère une luminosité que l'on ne trouve nulle part ailleurs sur le réseau.

Ligne 11 du métro de Paris

Un MP 59 arrivant à la station Arts et Métiers.
Un MP 59 arrivant à la station Arts et Métiers.

La ligne 11 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie le centre de la capitale à la proche banlieue nord-est depuis la station Châtelet jusqu'à Mairie des Lilas, en Seine-Saint-Denis. Cette ligne est une des dernières à avoir été mise en service en 1935 ; elle est destinée à remplacer le tramway funiculaire de Belleville, disparu en 1924.

Avec 6,3 kilomètres de longueur, elle est la plus courte ligne principale du réseau parisien et une des moins fréquentées avec quarante-sept millions de voyageurs en 2009. Elle a été durant les années 1950 et 1960 une ligne expérimentale pour les innovations mises au point par la RATP : elle est la première ligne de métro au monde équipée en matériel sur pneumatiques en 1956, et elle est équipée du poste de commande centralisée (PCC) et du pilotage automatique en 1967, qui est employé pour la première fois sur le réseau parisien. Elle n'a en revanche pas connu depuis d'évolution majeure. Il est prévu au cours des quinze prochaines années de la prolonger considérablement en deux étapes jusqu'à Noisy - Champs, et il est envisagé de l'automatiser.

Ligne 12 du métro de Paris

La ligne 12 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle traverse toute la ville selon une direction globale nord/sud-ouest et relie la station Porte de la Chapelle, au nord de la capitale, à la station Mairie d'Issy, à Issy-les-Moulineaux au sud-ouest.

Ancienne ligne A du réseau de la société Nord-Sud ouverte en 1910, elle est intégrée au réseau concurrent de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), lors de la fusion des deux entreprises en 1930, sous le nom de ligne 12. La ligne conserve de ses origines quelques spécificités dans l'aménagement de ses stations. Elle est l'une des trois premières lignes à desservir la banlieue parisienne, dès 1934, et se situe aujourd'hui en onzième position sur le réseau pour son trafic, transportant soixante-douze millions de voyageurs par an.

Ligne 13 du métro de Paris

La ligne 13 du métro de Paris est l'une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle est issue de la fusion entre la ligne B du réseau Nord-Sud et l'ancienne ligne 14 de la CMP. Sa création était destinée à remplacer une ligne nord-sud du RER, prévue au schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région parisienne de 1965 et jamais réalisée. Elle relie à travers l'ouest de Paris des communes de banlieue : Saint-Denis, Asnières et Gennevilliers au nord, à Châtillon et Montrouge au sud.

C'est la ligne la plus longue du réseau parisien avec 24,3 kilomètres, compte tenu de ses deux branches. Elle transportait cent-dix millions de voyageurs par an en 2004, soit jusqu'à 540 000 voyageurs par jour de semaine et 20 000 voyageurs par sens à chaque heure de pointe. Le trafic annuel devrait croître de dix millions de voyageurs après l'ouverture des deux nouvelles stations de la branche Asnières le .

Son exploitation en deux branches au nord (d'où un bassin de population deux fois plus grand), sa grande longueur, son importante extension en banlieue, ainsi que l'important développement économique de certains secteurs desservis, ont provoqué une saturation progressive devenue aujourd'hui critique. La ligne 13, surtout sur le tronçon avoisinant la gare Saint-Lazare, est devenue la plus saturée du réseau.

Ligne 2 du métro de Lille

Une rame VAL 206 quitte la station Saint-Philibert, située à Lomme.
Une rame VAL 206 quitte la station Saint-Philibert, située à Lomme.

La ligne 2 du métro de Lille est une des deux lignes du métro de la métropole lilloise. Elle relie les trois grandes villes de la conurbation Lille - Roubaix - Tourcoing mais passe également par les villes de Mons-en-Barœul, Villeneuve-d'Ascq, Wasquehal et Croix. Elle relie les stations Saint-Philibert, dans le quartier lillois de Lomme, et CH Dron à Tourcoing, à quelques centaines de mètres de la frontière belge.

Cette seconde ligne est ouverte le sur le tronçon Saint-Philibert – Gares en tant que ligne 1 bis. Elle connaît quatre extensions vers le nord-est de la métropole : en 1994 jusqu'à la station Gare Lille-Europe, en 1995 jusqu'à Fort de Mons, en 1999 jusqu'à l'arrêt Tourcoing - Centre et le jusqu'à CH Dron. La ligne connaît un franc succès et atteint les 180 000 voyages par jour en 2013.

Longue de 31,1 km, dont 25,9 km traversés en parcours souterrain, elle comporte quarante-quatre stations. La ligne 2 est la plus longue ligne de métro de France. Le matériel roulant était exclusivement composé de VAL 206 de 1989 à 1999. Depuis, quelques VAL 208 circulent sur la ligne. La technologie du Véhicule automatique léger, ou VAL, a été créée dans les locaux de l'université des sciences et technologies de Lille.

Ligne 2 du tramway d'Île-de-France

Deux rames de la ligne 2.
Deux rames de la ligne 2.

La ligne 2 du tramway d'Île-de-France, plus souvent simplement nommée T2, est une ligne exploitée par la Régie autonome des transports parisiens (RATP) qui a été mise en service le à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Elle remplace l'ancienne ligne gérée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) qui reliait depuis 1900 les gares de Puteaux et d'Issy-Plaine, aujourd'hui rebaptisée Issy - Val de Seine.

Elle relie le quartier d'affaires de La Défense à la porte de Versailles et dessert dix-sept arrêts. Une fois les travaux de prolongement au nord achevés, en 2012, la ligne reliera la porte de Versailles au pont de Bezons sur 17,8 kilomètres et 23 stations, séparées en moyenne de 809 mètres.

Contrairement aux lignes T1 et T3 qui sont implantées en site propre, au milieu ou sur les bords de la chaussée, la ligne T2 est en grande partie implantée hors de la voirie entre les stations La Défense et Suzanne Lenglen. Sa seule partie urbaine est issue de son prolongement en 2009 à la porte de Versailles. Ces caractéristiques, proches de celles d'un train léger permettent à la ligne d'avoir une vitesse commerciale supérieure à celle des autres lignes de tramway franciliennes.

Ligne 3a du tramway d'Île-de-France

Rame Citadis 402 à la station Cité Universitaire.
Rame Citadis 402 à la station Cité Universitaire.

La ligne 3a du tramway d'Île-de-France, plus souvent simplement nommée T3a et également appelée Tramway des Maréchaux sud ou TMS, est la première ligne de tramway circulant dans Paris intra-muros depuis 1937, marquant le retour de ce mode de transport après soixante-neuf ans d'absence. Elle est exploitée par la Régie autonome des transports parisiens (RATP).

Mise en service le sous le nom de ligne T3 après d'âpres débats et deux ans et demi de travaux, elle a également été pour la municipalité un outil de requalification urbaine qui a permis de transformer le paysage des boulevards des Maréchaux au sud de la capitale. Située en site propre sur la chaussée de ces boulevards, du 15e au 13e arrondissement, la ligne relie alors le pont du Garigliano à la porte d'Ivry en vingt-six minutes en moyenne. Elle a transporté vingt-cinq millions de voyageurs durant sa première année d'exploitation, avec en moyenne 100 000 voyageurs chaque jour de semaine et 70 000 les week-ends, chiffres en croissance constante les années suivantes.

De 2009 à 2012, ont été réalisés les travaux de prolongement de la ligne vers l'est et le nord. Mis intégralement en service le 15 décembre 2012, ce prolongement prend la forme de deux lignes distinctes afin d'assurer la robustesse de l'exploitation : la ligne existante est prolongée jusqu'à la porte de Vincennes et a été renommée T3a le jour de l'inauguration de l'extension ; une seconde ligne, nommée T3b, relie dans sa continuité la porte de Vincennes à la porte de la Chapelle. Les travaux de prolongement de cette dernière jusqu'à la porte d'Asnières ont commencé le 31 mars 2014 et doivent se poursuivre jusqu'en décembre 2017.

Ligne 4 du tramway d'Île-de-France

Les rames U 25500 TT01 et TT04 à Bondy.
Les rames U 25500 TT01 et TT04 à Bondy.

La ligne 4 du tramway d'Île-de-France (ou T4) est une ligne exploitée par la SNCF, mise en service le entre Aulnay-sous-Bois et Bondy, dans le département de la Seine-Saint-Denis, en Île-de-France. Elle est longue de 7,9 kilomètres.

Elle est issue de la transformation et de la mise intégrale à double voie de la ligne de Bondy à Aulnay-sous-Bois, dite ligne des Coquetiers, ouverte en 1875, qu'elle emprunte sur la totalité de son parcours. Elle est ainsi devenue la première ligne française utilisant un matériel tram-train, bien que son exploitation soit entièrement assurée en mode tramway (conduite à vue, circulation à droite, signalisation tramway, etc.). Fin 2016, sa régularité était particulièrement faible, en s'établissant à 74,5 %.

Ligne de Montérolier - Buchy à Saint-Saëns

Localisation et tracé de la ligne.
Localisation et tracé de la ligne.

La ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns est une voie ferrée d'intérêt local à écartement standard sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, de 1900 à 1953, la petite ville de Saint-Saëns à la gare de Montérolier-Buchy, située sur la ligne Amiens - Rouen exploitée, pour le compte du département, par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Cette courte antenne d'une longueur de 10 kilomètres fut la voie d'intérêt local la plus rentable du département grâce à ses 40 000 voyageurs annuels et à un important trafic marchandises lié à l'exploitation de la forêt d'Eawy, et joua un rôle important durant les deux guerres mondiales. Ce fut le dernier chemin de fer départemental de Seine-Inférieure à être fermé au début des années 1950 après avoir durablement marqué la mémoire des populations locales.

Limoges


Limoges est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de la Haute-Vienne et de l'ancienne région Limousin.

Fortement marquée au Moyen Âge par le rayonnement culturel de l’abbaye Saint-Martial, Limoges, qui reste attachée à ses ostensions, est parfois surnommée « La ville rouge » ou « La Rome du socialisme » du fait de sa tradition de vote de gauche et des événements ouvriers qu’elle connait au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Ville universitaire, centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d'une métropole régionale, Limoges, dont l'aire urbaine rassemble plus de 280 000 habitants, développe sa responsabilité de capitale du Limousin à travers une politique culturelle et artistique volontariste.

Ville de tradition bouchère, siège du leader mondial des équipements électriques pour le bâtiment, Limoges est également bien positionnée dans l'industrie du luxe. Elle se proclame « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation toujours présente des grandes maisons de porcelaine, de ses ateliers d'art travaillant l’émail ou les vitraux, mais aussi en raison du développement de son pôle de compétitivité dédié à la céramique technique et industrielle.

Posée sur les premiers contreforts ouest du Massif central, Limoges est traversée par la Vienne, dont elle fut, à l’origine, le premier point de passage à gué. Entourée d'une ruralité limousine préservée de toute culture ou élevage intensifs, la « ville qui entre en campagne » s'étend sur une superficie de 78 km2. Elle offre une qualité de vie souvent mise en exergue, qui se mesure à l'aune de l’importance et de la qualité des espaces verts qu’elle entretient.

Reconnue « Ville d’art et d’histoire » depuis 2008, 35e aire urbaine de France, Limoges, dont la notoriété tient aussi au palmarès de son club de basket, le Cercle Saint-Pierre (CSP), constitue après Toulouse et Bordeaux, le troisième centre urbain du grand Sud-Ouest français.

Limousine (race bovine)

Une vache limousine.
Une vache limousine.

La limousine est une race bovine française rustique originaire du Limousin, qui est principalement vouée à la production de viande.

C’est une vache de couleur froment vif, plus claire sous le ventre et autour des yeux et du mufle, avec des muqueuses rose clair. Elle est réputée pour sa rusticité, ses qualités maternelles et la qualité gustative de sa viande, qui peut être valorisée sous trois labels rouges différents. C’est également une race très utilisée en croisements avec des races locales ou laitières pour améliorer la conformation de leurs veaux.

Depuis la fin du XVIIIe siècle, la race a eu une histoire tourmentée et aurait même pu disparaître, au même titre que de nombreuses autres races rustiques, mais les efforts de sélection des éleveurs ont conduit à la création du herd-book en 1886 dans un premier temps, puis à l’essor continu de la race depuis les années 1960. Elle s’est en effet beaucoup développée depuis cette époque, dans plus de 70 pays à travers le monde comme en France, où elle est aujourd’hui la seconde race bovine allaitante française en terme d’effectifs avec environ 900 000 vaches reproductrices.

Les éleveurs de limousines prêtent depuis déjà longtemps attention à l’amélioration de leur race par la sélection. Ces efforts se concrétisent aujourd’hui par un schéma de sélection performant, qui a permis, conjointement avec les améliorations dans l’alimentation et la conduite des animaux, de faire de la limousine une race bouchère essentielle dans le monde de l’élevage. Ce succès l’a également conduite à devenir un symbole fort de l’identité limousine.

Livre d'heures d'Étienne Chevalier

Saint Jean à Patmos, la première miniature du livre parmi celles connues.
Saint Jean à Patmos, la première miniature du livre parmi celles connues.

Le Livre d'heures d'Étienne Chevalier est un ancien livre d'heures manuscrit, œuvre de Jean Fouquet réalisée entre 1452 et 1460. Aujourd'hui en grande partie détruit, seuls 49 feuillets contenant 47 miniatures subsistent, dispersés dans huit lieux de conservation différents en Europe et aux États-Unis. Quarante de ces feuillets sont exposés au musée Condé à Chantilly (ms.71).

Commandé par Étienne Chevalier, trésorier du roi Charles VII, ce livre est décoré par l'un des plus célèbres peintres et enlumineurs français du XVe siècle, Jean Fouquet. C'est au début du XVIIIe siècle que les miniatures du manuscrit sont découpées et vendues séparément, le reste du texte étant en grande partie détruit.

L'ensemble de l'ouvrage, bien que sa reconstitution exacte soit complexe, présente des cycles originaux d'illustrations de la vie du Christ, de la Vierge et de vies de saints, qui se retrouvent rarement dans d'autres manuscrits de cette époque. Chaque miniature constitue un petit tableau en soi, assimilant des influences italiennes et flamandes mais tout en présentant un caractère typique de l'enluminure française de son époque, à la jonction entre le Gothique et la Renaissance. Elles contiennent des mises en page novatrices et font preuve d'une grande maîtrise de la géométrie et surtout de la perspective, alors naissante, dans leur composition. En outre, un grand nombre d'édifices et de paysages de la fin du Moyen Âge, de Paris ou d'ailleurs, y sont représentés avec un grand réalisme. L'iconographie de ces miniatures marque durablement tout un courant de l'enluminure française de son siècle, mais surtout, elle fascine un grand nombre d'historiens et d'esthètes à l'époque contemporaine, qui contribuent à en faire l'une des œuvres enluminées les plus célèbres de son temps.

Sébastien Loeb

Sébastien Loeb en novembre 2015 lors de la conférence de présentation du Rallye Dakar 2016.
Sébastien Loeb en novembre 2015 lors de la conférence de présentation du Rallye Dakar 2016.

Sébastien Loeb (né le à Haguenau en Alsace) est un pilote de rallye français reconverti dans les compétitions sur circuit. Engagé sous les couleurs de Citroën Racing, il remporte avec son copilote Daniel Elena le championnat du monde des rallyes neuf fois consécutivement de 2004 à 2012 au terme de dix saisons complètes. Détenteur à son époque de la plupart des records de la discipline, acquis lors d'une période où le règlement imposait des ordres de passage pénalisants au numéro un mondial, il est le pilote le plus titré du sport automobile et considéré par de nombreux observateurs et spécialistes comme le plus grand pilote de rallye de tous les temps. Vainqueur de compétitions internationales en GT puis en Tourisme, médaillé d'or aux X Games, sacré Champion des Champions à trois reprises et tombeur du record de la course de côte de Pikes Peak, il s'affirme également comme l'un des pilotes les plus complets.

Issu d'un milieu modeste, Sébastien Loeb était destiné à une carrière d'électricien lorsqu'il tente sa chance par la filière de détection de la FFSA avec l'opération Volant Rallye Jeunes. Remarqué par Dominique Heintz et Rémi Mammosser, il entame une carrière amateur grâce au soutien de ses mécènes et remporte le Trophée Citroën Saxo Kit Car puis le titre national sur terre. Engagé par Citroën Sport en 2001 au vu de ses résultats prometteurs, il décroche la même année le titre de champion de France et s'impose dans le nouveau championnat du monde junior en remportant toutes les manches du calendrier.

Il signe sa première victoire mondiale en catégorie reine l'année suivante lors du rallye d'Allemagne avant d'être titularisé à temps plein dans le championnat WRC dès 2003 aux côtés de Carlos Sainz et Colin McRae. Vice-champion du monde à l'issue de la saison, il domine ses deux coéquipiers plus expérimentés et échoue à un point du titre. Alors en pleine ascension, il s'adjuge neuf sacres consécutifs à compter de 2004 jusqu'à sa retraite progressive fin 2012, période au cours de laquelle il devient le premier pilote à s'imposer sur tous les rallyes classiques du calendrier et sur les six surfaces différentes du WRC, ainsi que le premier non nordique à remporter le rallye de Suède et plusieurs fois le rallye de Finlande.

Nonuple champion du monde en titre, il se retire de la discipline en 2013 sans être candidat à sa succession avant d'entamer une reconversion avec succès dans les compétitions sur circuit, tout d'abord en FIA GT Series puis en WTCC tout en poursuivant sa collaboration avec Citroën Racing.

Lois constitutionnelles de 1875

Organigramme simplifié de la IIIe République

Les Lois constitutionnelles de 1875 sont les lois votées en France par l’Assemblée nationale entre février et juillet 1875 qui instaurent définitivement la IIIe République (auparavant elle n’avait été qu’ébauchée par des lois qui répondaient à des problèmes ponctuels — loi Rivet, ou encore Loi du 20 novembre 1873 par exemple).

Trois lois constitutionnelles viennent organiser le régime républicain :

  • la loi du 24 février 1875, sur l’organisation du Sénat ;
  • la loi du 25 février 1875, sur l’organisation des pouvoirs publics ;
  • la loi du 16 juillet 1875, sur les rapports entre les pouvoirs publics.

Ces trois lois seront légèrement modifiées par la suite. C’est la première et dernière fois qu’une république en France n’est pas définie et organisée par une véritable constitution.

Elles ne furent juridiquement abrogées que lors de la promulgation de la Constitution du 27 octobre 1946. Toutefois leur application fut suspendue de facto entre le 10 juillet 1940 — date du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui devait mettre d'ailleurs en place, selon les termes de la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 une nouvelle constitution qui ne vit toutefois jamais le jour — et la promulgation de la Constitution de la IVe République. La loi constitutionnelle du 2 novembre 1945 établit en effet un gouvernement provisoire, maintenant les Lois constitutionnelles de 1875 dans leur non-application.

LOSC Lille

Photo du bus à impériale rouge qui a défilé dans les rues de Lille le 22 mai 2011, lendemain du sacre en Ligue 1
Photo du bus à impériale rouge qui a défilé dans les rues de Lille le 22 mai 2011, lendemain du sacre en Ligue 1

Le LOSC Lille, couramment abrégé en LOSC ou Lille OSC, est un club de football français. Fondé à Lille en septembre 1944, il est issu de la fusion de deux clubs basés dans différents quartiers de la ville, l'Olympique lillois et le Sporting Club fivois respectivement créés en 1902 et 1901.

Fort du passé de l'Olympique lillois, vainqueur du premier championnat de France professionnel en 1933, le LOSC est la référence d'après-guerre. En dix ans, le club lillois gagne deux titres de champion de France et cinq coupes de France. Mais ne pouvant plus faire face à ses dettes malgré de nombreuses subventions, le club traverse une longue période difficile, avec plusieurs relégations en Division 2, avant d'abandonner son statut professionnel en 1969. Retrouvant la D2 la saison qui suit, le club est financièrement soutenu avant d'être repris par la mairie de Lille en 1980 sous la forme d'une société d'économie mixte. Le LOSC est privatisé en 1999 après avoir frôlé le dépôt de bilan en 1994. Cette privatisation s'accompagne de résultats sportifs positifs : solidement ancré en Ligue 1 depuis la promotion et le titre de champion de deuxième division en 2000, le club se qualifie régulièrement pour les coupes d'Europe actuelles que sont la Ligue des champions ou la Ligue Europa et réalise le doublé championnat-coupe de France lors de la saison 2010-2011.

Le club est présidé depuis 2017 par Gérard Lopez, également actionnaire majoritaire du club. Les Dogues, surnom attribué aux joueurs évoluant sous le maillot du club, sont entraînés depuis décembre 2017 par Christophe Galtier.

Jouant d'abord en alternance dans les stades des deux clubs fusionnés, le LOSC décide plus tard de ne recevoir ses adversaires qu'au stade Victor-Boucquey de l'Olympique lillois, renommé stade Henri-Jooris jusqu'à sa démolition en 1975. Le stade Grimonprez-Jooris a ensuite accueilli jusqu'en 2004 dans Lille intra-muros les rencontres à domicile du club nordiste. Pendant huit ans, le Lille OSC s'est installé provisoirement dans le Stadium Lille Métropole de Villeneuve-d'Ascq puis a emménagé lors de la saison 2012-2013 au stade Pierre-Mauroy, un des cinq plus grands stades de France, également situé à Villeneuve-d'Ascq. Les différentes équipes du club s'entraînent depuis 2004 dans le vaste domaine de Luchin. Basé à Camphin-en-Pévèle, ce centre d'entraînement et de formation sert aussi de siège social du club.

Louisiane (Nouvelle-France)

En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.
En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.

La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur de Louis XIV par l'explorateur Cavelier de la Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au Golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'état américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans.

Explorée sous le règne du Roi Soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l’impérialisme anglais en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Anglais et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur ce territoire mais Napoléon Bonaparte décida de s’en séparer définitivement en 1803 au profit des États-Unis.

Lucky Luke

Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.
Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.

Lucky Luke est une série de bande dessinée franco-belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé.

La série met en scène Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western.

Elle compte, en 2013, soixante-dix-sept albums parus tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD.

Il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d'animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité.

Lure

La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.
La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.

Lure (prononcé [lyʁ] Écouter), également connue sous le nom de cité du sapeur, est une commune française du département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lurons. Elle fait partie de la Communauté de communes du Pays de Lure.

Troisième ville la plus peuplée du département après Vesoul et Héricourt et devant Luxeuil-les-Bains et Gray et 12e de Franche-Comté, elle était la 1 175e ville de France en 2010.

Bien que les premières traces de civilisation datent de la fin de l'Antiquité, on s'accorde à faire remonter sa fondation, par le moine irlandais saint Colomban, à 610. Le Moyen Âge fut une sombre époque pour Lure ; la ville subit de nombreux pillages fréquemment accompagnés de destructions. Lure changea souvent de seigneurs : elle fut bourguignonne, lorraine, allemande, autrichienne, espagnole et enfin rattachée à la France lorsque la Franche-Comté devint française sous Louis XIV. Cette histoire tourmentée freina le développement de la ville qui, à plusieurs reprises, se retrouva très endettée. L'une des conséquences de la Révolution française aura été la dissolution de l'abbaye, et la vente de son église comme bien national, ce qui mit fin à huit siècles de vie monastique.

Au XIXe siècle, la construction du chemin de fer de la ligne Paris - Mulhouse en 1858 et l'arrivée des entreprises venues d'Alsace-Lorraine permirent enfin à Lure de se développer tant économiquement que démographiquement et de passer du bourg rural et agricole à une ville moderne. Celle-ci est marquée par une désertification des services publics depuis la fin des années 1990.

Avec ses Modèle:Données/L à Z/évolution population habitants en Modèle:Données/L à Z/évolution population, Lure demeure prospère notamment grâce à une variété d'activités implantées à proximité d'un axe routier important. La ville est connue pour être la patrie du Sapeur Camember, l'un des premiers personnages de la bande dessinée française.

Lutin

Un lutin au chapeau rouge typique, réalisation par Godo, octobre 2011, technique mixte crayon et tablette graphique.
Un lutin au chapeau rouge typique, réalisation par Godo, octobre 2011, technique mixte crayon et tablette graphique.

Le lutin est une créature humanoïde nocturne de petite taille, issue au sens strict du folklore et des croyances populaires de certaines régions françaises comme le Berry, la Normandie et la Picardie. Les Ardennes et la Wallonie connaissent un génie domestique très proche sous le nom de nuton. En Bretagne, les korrigans sont assimilés à des lutins, tandis que dans les Alpes, le nom de servan est employé. Probablement inspiré des divinités du foyer et de « petits dieux » païens tels que les sylvains, les satyres et les Pénates, son nom dérive de l'influence linguistique du dieu romain Neptune et/ou du celte Nuada, tous deux liés à l'eau. L'influence des croyances aux revenants peut expliquer une partie de ses caractéristiques. Dès le Moyen Âge, il apparaît dans les récits et les chroniques déjà doté de particularités qui restent connues à notre époque. Les paysans se transmettent des siècles durant les rites visant à s'attirer ses bonnes grâces, ou au contraire à le chasser.

En plus de sa taille réduite, le lutin est réputé pour son espièglerie, son don de métamorphose et d'invisibilité, son côté facétieux bienfaisant ou malfaisant, son obsession pour les femmes à l'origine du mot « lutiner », sa susceptibilité, et surtout son habitude de s'occuper des foyers humains, en particulier des écuries. Les croyances évoluent en englobant de nouvelles créatures au fil du temps, puis elles gagnent l'Amérique du Nord avec les colons français. Elles rejoignent un archétype, le « fripon », et permettent à Carl Gustav Jung de définir l'enfant intérieur comme la part enfantine de chaque être humain.

La confusion entre le lutin, le nain des pays germaniques et l'elfe des pays scandinaves est fréquente depuis le Xe siècle en Europe de l'Ouest, le mot « lutin » étant spécifique aux langues romanes, et surtout à la France. Des centaines de petites créatures aux noms différents peuvent être désignées comme des « lutins », désormais un terme générique pour le petit peuple masculin en France. Après une période de fort recul des croyances et traditions au XXe siècle, La Grande Encyclopédie des lutins de Pierre Dubois marque les débuts d'un regain d'intérêt et d'une abondante production littéraire et artistique à leur sujet. Le lutin est désormais vu comme un personnage de la fantasy, et comme l'assistant du père Noël.

Le Maître chat ou le Chat botté

Le Maître chat ou le Chat botté Première version manuscrite et illustrée, 1695.
Le Maître chat ou le Chat botté
Première version manuscrite et illustrée, 1695.

Le Maître chat ou le Chat botté est un conte français en prose racontant l'histoire d'un chat qui utilise la ruse et la tricherie pour offrir le pouvoir, la fortune et la main d'une princesse à son maître mal-né et sans-le-sou. Ce conte fut écrit à la fin du XVIIe siècle par Charles Perrault (1628-1703). La première version connue provient d'un manuscrit illustré, intitulé Les Contes de ma mère l'Oye, et paru en 1695, soit deux ans avant la publication du recueil de huit contes de Perrault Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités par Barbin en 1697. Le Chat botté connut instantanément le succès et reste populaire de nos jours, malgré une morale ambiguë.

Il existe de très nombreuses analyses et études, basées sur ses personnages et ses thèmes, concernant la symbolique et la morale de ce conte. Le Maître chat ou le Chat botté peut être vu comme un récit initiatique au travers du combat contre l'ogre par exemple, ou un reflet des mœurs de l'époque de Perrault (investiture royale, rôle de la bourgeoisie, droit d'aînesse…) tout comme une histoire immorale faisant l'apologie de la ruse et de la tricherie sur le travail honnête. On y retrouve aussi de très vieux thèmes populaires liés à des motifs indo-européens et au culte des animaux attesté un peu partout dans le monde, sous le vernis de l'influence culturelle française à la fin du Grand Siècle.

Le Chat botté connaît une diffusion fulgurante et mondiale, au point d'inspirer des dessinateurs, compositeurs, chorégraphes, et de nombreux autres artistes. Ce Chat apparaît notamment dans le troisième acte « pas de caractère » du ballet La Belle au bois dormant de Tchaikovsky et jusqu'à l'époque moderne, ses adaptations sont multiples, depuis le théâtre jusqu'aux films et aux romans ou à la bande dessinée, en passant par les parodies, comme l'atteste le personnage du Chat potté.

Joseph Malègue

Joseph Malègue en 1933, l'année de sa révélation comme « un grand de la littérature ».
Joseph Malègue en 1933, l'année de sa révélation comme « un grand de la littérature ».

Joseph Malègue est un écrivain français né le à La Tour-d'Auvergne et mort à Nantes le .

Aîné de cinq enfants, renfermé et solitaire, il a cependant une enfance heureuse marquée par la foi de sa mère. Élève d'abord médiocre, il termine brillamment ses humanités, puis de nouveaux échecs dus à la maladie altèrent sa santé au physique et au moral, hypothéquant les carrières dont il rêve.

Sa famille appartient à la petite bourgeoisie rurale liée aux notables catholiques en déclin, évincés par une classe en ascension depuis la proclamation de la République en 1870. Cette première crise du catholicisme, aggravée par la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 l'affecte lui et les siens. Elle précède de peu la crise moderniste de 1907, critique radicale mettant en cause scientifiquement l'interprétation traditionnelle des Évangiles. La crise, cette fois, ronge, chez Malègue, jusqu'à ses raisons de vivre.

Pour Hervé Serry, le modernisme contraint l'Église à faire taire un clergé tenté par cette critique, ouvrant ainsi un espace dans le champ intellectuel religieux pour les écrivains de la Renaissance littéraire catholique. L'Église compte, pour s'imposer à nouveau dans le domaine des idées, sur ces laïcs plus sûrs qu'un clergé formé aux savoirs liés à l'exercice de son autorité doctrinale, disposant, s'il le veut, des armes intellectuelles pour la subvertir.

Or, ses quinze années d'études à Paris mettent Malègue au contact des intelligences et acteurs (de tous bords) de ces bouleversements pénibles aux catholiques. Il acquiert ainsi, malgré son échec à l'École normale, une immense culture philosophique, théologique, sociologique, géographique, littéraire, économique, juridique, qui lui permet de comprendre et d'assumer ce que les écrivains de la renaissance catholique appréhendent mal, intellectuellement (le modernisme) ou sociologiquement (le déclin des notables catholiques). Malgré cet échec, les maladies, la Première Guerre mondiale et le sentiment souvent exprimé d'avoir « raté sa vie », il travaille de 1912 à 1933 à un très long manuscrit sur cette crise.

Le , à Nantes, il épouse Yvonne Pouzin première femme praticien hospitalier en France, alors âgée de 39 ans. Yvonne Pouzin va jouer un rôle décisif dans la carrière de son mari. Elle l'aide moralement à compléter puis à faire publier le manuscrit d'Augustin ou Le Maître est là. Ce roman, qui paraît en 1933, consacre tardivement le parfait inconnu qu'est Malègue jusque-là comme « un grand de la littérature ». Cinq décennies plus tard, Émile Goichot le considère toujours comme « le roman du modernisme ». Il souligne fortement l'importance de l'intelligence dans la démarche de la foi, face à cette plus grande crise du catholicisme qui le frappe en plein cœur. Dans ce roman « philosophique » et de la mort de Dieu (Lebrec), racontant beauté des femmes, splendeur des paysages, ironie des situations, sons, couleurs, odeurs, la pensée jaillit du récit concret pour marquer durablement ses lecteurs jusqu'au XXIe siècle avec des gens comme André Manaranche ou le pape François...

Malgven

Malgven ou Malgwen(n) est un personnage introduit dans la légende de la ville d'Ys à la fin du XIXe siècle par Édouard Schuré, peut-être à partir d'une légende locale du cap Sizun. Elle est rendue célèbre par Charles Guyot au début du XXe siècle, dans sa version littéraire de la légende d'Ys. Valkyrie et reine du « Nord », Malgven règne sur ses terres avec son époux vieillissant, le roi Harold. Elle rencontre le roi Gradlon parti en expédition et en tombe amoureuse. Elle le persuade de tuer son mari et de s'enfuir avec elle sur son cheval Morvarc'h, jusqu'aux terres bretonnes de Gradlon. Le voyage dure un an, durant lequel elle donne naissance à une fille, Dahut. Malgven meurt après l'accouchement.

Bien qu'elle n'ait peut-être rien d'authentique dans la légende de la ville d'Ys, Malgven restitue à sa fille Dahut une origine féérique et participe à l'aspect dramatique et romantique de cette légende. Ce personnage est repris dans nombre de productions plus récentes, notamment des romans, une pièce de théâtre et une bande dessinée.

Mamelouks de la Garde impériale

Le chef d'escadron Kirmann à la tête des mamelouks. Illustration de Tanconville d'après un croquis du docteur de Bockenheim, chirurgien des mamelouks.
Le chef d'escadron Kirmann à la tête des mamelouks. Illustration de Tanconville d'après un croquis du docteur de Bockenheim, chirurgien des mamelouks.

L’escadron des mamelouks de la Garde impériale est une unité de cavalerie légère d'origine égyptienne, créée par Napoléon Bonaparte à son retour d'Égypte, et en service dans l'armée française de 1801 à 1815. Ce corps est la troisième formation de cavalerie intégrée dans la Garde impériale et son premier élément étranger. Durant le Premier Empire, les mamelouks de la Garde impériale sont adjoints au régiment des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Leur premier engagement d'envergure est la bataille d'Austerlitz, où ils enfoncent la cavalerie de la Garde impériale russe aux côtés des chasseurs à cheval et des grenadiers à cheval. Ils combattent ensuite à Eylau, avant de partir en 1808 pour l'Espagne. Ils prennent une part active à la répression du soulèvement du Dos de Mayo où ils livrent d'intenses combats contre les insurgés dans les rues de Madrid.

Les mamelouks participent ensuite à la campagne d'Autriche en 1809, puis à celle de Russie en 1812, toujours à la suite des chasseurs à cheval. En 1813, ils constituent le 10e escadron des chasseurs et chargent à Reichenbach et Hanau. Ils sont toujours présents en 1814 lors de la campagne de France en affrontant les armées coalisées à Montmirail et à l'ultime bataille de Paris au sein de l'hétérogène brigade de cavalerie de la Garde du général Dautancourt. Après l'abdication de Napoléon, quelques mamelouks accompagnent l'Empereur déchu sur l'île d'Elbe tandis que la plupart des membres de l'unité entrent dans le corps royal des chasseurs à cheval de France. L'escadron est remis sur pied pendant les Cent-Jours et combat à Waterloo avec les chasseurs à cheval de la Garde. Au retour du roi, les véritables mamelouks sont finalement renvoyés au dépôt de Marseille, où ils sont presque tous assassinés au cours de la Terreur blanche de 1815. Les survivants accomplissent leur dernier fait d'armes en 1830, en participant en tant qu'interprètes à la conquête de l'Algérie, sous les ordres du maréchal Clauzel.

Yves du Manoir

Yves Le Pelley Dumanoir dit Yves du Manoir, né le à Vaucresson en Seine-et-Oise (aujourd'hui Hauts-de-Seine), est un joueur international de rugby, polytechnicien, mort le (à 23 ans) aux commandes de son avion à Reuilly dans l'Indre.

En dépit et en raison de la brièveté de sa vie, il bénéficie d'une très grande popularité en France. En témoigne le grand nombre de stades et de voies qui portent son nom, en particulier le stade de Colombes, près de Paris, temple du rugby jusqu'en 1972 renommé stade Yves du Manoir quatre mois après sa mort. Hommage également que fut en 1931 la création du challenge Yves du Manoir.

Étienne Marcel

Étienne Marcel, Illustration du XIXe siècle.
Étienne Marcel, Illustration du XIXe siècle.

Étienne Marcel, né entre 1302 et 1310 et mort à Paris le , fut prévôt des marchands de Paris sous le règne de Philippe VI de Valois puis sous celui de son fils Jean le Bon. Il se retrouve à la tête du mouvement réformateur qui cherche à instaurer une monarchie contrôlée en France en 1357, en affrontant le pouvoir royal exercé par le dauphin. Délégué du tiers état, il joue un rôle considérable au cours des états généraux tenus en pleine guerre de Cent Ans : ceux de 1355, avaient pour objectif le contrôle de la fiscalité, ceux de 1356 demandaient le prélèvement de nouveaux impôts et ceux de 1357 devaient régler le paiement de la rançon du roi Jean.

Les états se révélant incapables de résoudre la crise qui accable le royaume, le dauphin Charles peut reprendre le pouvoir et sauver la couronne des Valois. Étienne Marcel meurt exécuté par les bourgeois parisiens, qui craignent qu’étant allé trop loin dans son opposition, il ne livre la ville aux Anglais.

Margot la fée

Margot la fée est, dans les traditions de Bretagne et de la Mayenne, le nom générique de certaines fées terrestres. Elles sont surtout connues en Centre-Bretagne, particulièrement dans les Côtes-d'Armor. Vraisemblablement issues de la fée Morgane et avant elles d'un aspect de la Terre mère, les Margot la fée sont assez puissantes. Elles peuvent se rendre invisibles, se métamorphoser et transformer autrui. Réputées excellentes danseuses, souvent généreuses et parfois cruelles, elles prennent plaisir à mettre les humains à l'épreuve par le don d'or et d'objets. Elles sont créditées d'avoir bâti plusieurs monuments, et posséderaient d'immenses trésors cachés sous la terre. Elles ont des animaux, souvent du bétail.

Contes et légendes parlent des habitudes de ces fées, qui enlèvent les enfants humains pour les remplacer par les leurs et deviennent les marraines de bébés qu'elles nomment et couvrent de dons plus ou moins arrangeants. Elles récompensent les justes et punissent ceux qui leur font du mal, se montrent avides, ou font preuve d'indiscrétion envers elles. Elles se montrent parfois voleuses. De nombreux mégalithes et rochers seraient les demeures de ces fées, ou bien leurs meubles et leurs outils : table, fuseau, chambre, sabot, fauteuil, berceau... Elles ont fait l'objet de cultes et de croyances, en particulier à la grotte Margot. Ces croyances, jusqu'à la fin du XIXe siècle, ont poussé plusieurs personnes à leur offrir des animaux en sacrifice et à rechercher leurs trésors supposés.

Marie-Louise d'Autriche

Portrait de l'impératrice Marie-Louise.
Portrait de l'impératrice Marie-Louise.

Marie-Louise d'Autriche (Maria Ludovica Leopoldina Francisca Theresa Josepha Lucia de Habsbourg-Lorraine), archiduchesse d'Autriche, princesse de Hongrie et de Bohême, née le à Vienne (Autriche) et morte le à Parme (Italie), est impératrice des Français de 1810 à 1814, puis duchesse souveraine de Parme, Plaisance et Guastalla jusqu'en 1847.

Fille aînée de l'empereur François Ier d'Autriche, elle est donnée en mariage en 1810 à l'empereur des Français et roi d'Italie Napoléon Ier pour sceller le traité de Schönbrunn entre la France et l'Autriche, après la défaite de celle-ci lors de la bataille de Wagram en 1809.

Rejoignant à contrecœur la cour impériale des Tuileries, Marie-Louise commence rapidement à apprécier sa nouvelle position bien que les Français ne l'aiment pas et qu'elle ne se sente pas chez elle dans ce pays qui, vingt ans auparavant, a décapité une autre archiduchesse autrichienne, sa grand-tante Marie-Antoinette.

Quand Napoléon est vaincu par la Sixième Coalition, Marie-Louise décide de ne pas le suivre dans son exil à l'île d'Elbe, mais rentre avec son fils à la cour de Vienne. À l'issue des Cent-Jours et de la défaite décisive de Napoléon à Waterloo, l'impératrice, pour mieux défendre les intérêts de son fils, décide de rester fidèle à sa famille d'origine, les Habsbourg-Lorraine. Le congrès de Vienne lui accorde, en 1815, les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla. Elle n'a alors que 24 ans.

Durement critiquée par les Français pour avoir abandonné Napoléon au moment de la débâcle, Marie-Louise, qui gouverne pendant une période troublée, réussit en revanche, par une politique éclairée et sociale étroitement surveillée par l'Autriche, à être très aimée des Parmesans qui l'appellent « la bonne duchesse ».

Basilique Notre-Dame-de-la-Garde

Vue générale de l'édifice.
Vue générale de l'édifice.

Notre-Dame de la Garde, également appelée localement « la Bonne Mère », est une des basiliques mineures de l'Église catholique. Elle est située sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude au sud du Vieux-Port de Marseille, surélevé de treize mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort.

Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le , elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du XVIe siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et, au-dessus, une église haute de style romano-byzantin, décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant, réalisée en cuivre doré à la feuille.

Notre-Dame de la Garde, qui s’identifie à Marseille, est souvent considérée par la population, quelle que soit la conviction religieuse de chacun, comme la gardienne et la protectrice de la cité.

Abbaye Saint-Victor de Marseille

Abbaye Saint-Victor de Marseille (vue générale).
Abbaye Saint-Victor de Marseille (vue générale).

L’abbaye Saint-Victor de Marseille a été fondée au Ve siècle par Jean Cassien, à proximité des tombes de martyrs de Marseille, parmi lesquels saint Victor de Marseille († en 303 ou 304), qui lui donna son nom. L'abbaye prit une importance considérable au tournant du premier millénaire par son rayonnement dans toute la Provence. L'un de ses abbés, Guillaume de Grimoard, fut élu pape en 1362 sous le nom d'Urbain V. À partir du XVe siècle, l’abbaye entama un déclin irrémédiable.

Depuis plus de 1 500 ans, Saint-Victor est un des hauts lieux du catholicisme dans le sud de la France. Bien que le monastère ait été démantelé lors de la Révolution française, l’église est encore utilisée.

En 1968, le maire de Marseille Gaston Defferre fait replacer dans les cryptes de l’abbaye la riche collection de sarcophages de la fin du IVe siècle à la première moitié du Ve siècle que contenait l’église. Ces sarcophages étaient précédemment exposés au musée du château Borély. Ce transfert fait de l’abbaye de Saint-Victor le musée d’art chrétien du Ier millénaire le plus important en Provence après celui d’Arles.

Massacre d'Oradour-sur-Glane

Oradour-sur-Glane a été conservé « en l'état »
Oradour-sur-Glane a été conservé « en l'état »

Le massacre d'Oradour-sur-Glane désigne la destruction, le , de ce village de la Haute-Vienne, situé à environ vingt kilomètres au nord-ouest de Limoges, et le massacre de sa population (642 victimes), par un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier Der Führer appartenant à la Panzerdivision Das Reich de la Waffen-SS. Il s'agit du plus grand massacre de civils commis en France par les armées allemandes, assez semblable à celui de Marzabotto perpétré en Italie, qui transpose sur le front de l'Ouest des pratiques courantes sur le front de l'Est.

Ces événements marquèrent profondément les consciences ; leurs conséquences judiciaires suscitèrent une vive polémique, notamment à la suite de l'amnistie accordée aux Alsaciens « Malgré-nous » qui avaient participé au massacre. Depuis 1999, le souvenir des victimes est commémoré par le Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, situé non loin des ruines du village à peu près conservées en l'état.

Massacre de Tulle

Le massacre de Tulle désigne les crimes commis dans la ville de Tulle par la 2e division SS Das Reich en , à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Après une offensive des FTP, le 7 et 8 juin 1944, au cours de laquelle les troupes allemandes assassinent dix-huit gardes-voies, l'arrivée d'éléments de la Das Reich contraint les maquisards à évacuer la ville.

Le , après avoir raflé les hommes de seize à soixante ans, les SS et des membres du Sipo-SD vouent 120 habitants de Tulle à la pendaison, dont 99 sont suppliciés. Dans les jours qui suivent, 149 hommes sont déportés à Dachau, où 101 perdent la vie.

Au total, les crimes de la Wehrmacht, de la Waffen-SS et du Sipo-SD font 213 victimes civiles à Tulle.

Mende (Lozère)

Mercurey (AOC)

Vue d'une partie du vignoble de mercurey
Vue d'une partie du vignoble de mercurey

Le mercurey est un vin d'appellation d'origine contrôlée (AOC) de la Bourgogne viticole. Son vignoble est situé en Saône-et-Loire, à douze kilomètres au nord-ouest de Chalon-sur-Saône (côte chalonnaise) et à sept kilomètres de Givry. Cette AOC s'étend sur les communes de Mercurey et de Saint-Martin-sous-Montaigu.

Ce vignoble, reconnu en AOC en 1936 (dernières modifications du décret le le et le ) et implanté sur des sols marno-argilo-calcaires, a, depuis dix ans, une surface de production d'environ 650 hectares en appellation village et en premier cru. Sa production d'environ 28 000 hectolitres donne à peu près 90 % de vin rouge (cépage pinot noir et rendement de 40 à 58 hectolitres par hectare) et 10 % de vin blanc (cépage chardonnay et rendement de 45 à 64 hectolitres par hectare).

Cette appellation, située sous un climat tempéré à tendance continentale, comprend 85 « lieux-dits » en AOC village et 32 en premier cru. C'est la plus importante AOC de la côte chalonnaise. Historiquement, Marguerite de Flandre et Gabrielle d'Estrées appréciaient ce vin.

Olivier Poussier décrit les vins de Mercurey :

« Les beaux vins de Mercurey possèdent une certaine densité, une matière qui leur permet de rivaliser avec certains crus de la Côte de Beaune et vieillir quinze à vingt ans, dans des millésimes solaires. Ce sont des pinots noirs très structurés, assez tanniques qui naturellement demandent du temps avant d'être bus. »

Mérens (cheval)

Nickel de Vives, un étalon Mérens de pure race.
Nickel de Vives, un étalon Mérens de pure race.

Le cheval de Mérens, Mérens ou mérengais, encore parfois nommé poney ariégeois, est une race française de petits chevaux de selle et de trait léger, rustiques et à la robe noire. Il est originaire de la vallée de l'Ariège, dans les Pyrénées centrales, dans le sud de la France et le nord de l'Espagne, près d'Andorre.

D'origine très ancienne, il présente de nombreuses ressemblances physiques avec les chevaux représentés par les magdaléniens il y a 13 000 ans. Animal de travail des paysans ariégeois dans la région de Foix des siècles durant, la motorisation des transports et de l'agriculture le met en péril au milieu du XXe siècle. Le Mérens est sauvé de la disparition par Lucien Lafont de Sentenac et des communautés d'inspiration hippie, avant l'engouement pour le poney et les loisirs équestres dans les années 1970, qui relance son élevage. Il reste néanmoins assez rare.

C'est un bon cheval de saut d'obstacles, d'attelage et de voltige, également utilisé pour l'entretien écologique des régions montagneuses grâce à son pied sûr et sa rusticité. Ces dernières années, deux types d'élevage tendent à se distinguer au sein de la race. L'un concerne le petit cheval massif et rustique traditionnellement élevé en semi-liberté dans les montagnes pyrénéennes, l'autre l'animal moderne et léger, également plus sportif, issu d'une sélection entamée dans les années 1980. Le Mérens a été exporté, entre autres, sur l'île de La Réunion et aux Pays-Bas.

Métro de Lille

Lustre indiquant la présence d'une station du métro lillois.
Lustre indiquant la présence d'une station du métro lillois.

Le métro de Lille est un système de transport en commun en site propre desservant Lille et son agglomération. Il a la particularité d'être le premier métro au monde à utiliser la technologie du véhicule automatique léger (VAL), cette technologie étant créée au début des années 1970 au sein de l'Université des sciences et technologies de Lille grâce notamment aux travaux du Professeur Robert Gabillard. Le système VAL est ensuite exploité par un consortium mené par Matra qui se charge également des travaux avec le soutien de la communauté urbaine de Lille, alors dirigée par Arthur Notebart. Le métro est finalement inauguré le 25 avril 1983 par le président de la République François Mitterrand.

Ce métro sur pneumatiques comporte deux lignes en site propre, souterraines sur la majorité de leur tracé, d'une longueur totale d'environ 45 kilomètres et soixante stations. En 2013, 345 000 voyages quotidiens sont effectués sur le réseau. La première ligne, partiellement ouverte en 1983 après six années de travaux pour relier Villeneuve-d'Ascq à Lille, est accessible en totalité un an plus tard. La seconde ligne fut inaugurée en 1989 puis accessible en intégralité en 2000 ; cette ligne relie Lomme aux villes de Roubaix et Tourcoing en passant par Lille. Prévues par la communauté urbaine, les lignes 3 et 4 sont finalement abandonnées dans les années 2000 à cause d'un coût trop élevé et remplacées par un réseau de bus à haut niveau de service.

À son inauguration, le métro est exploité par la Compagnie du Métro de Lille. Cette dernière fusionne avec une autre entité pour devenir Transpole en 1989. Depuis, Transpole (appartenant au groupe Keolis) est chargé de l'exploitation du réseau. L'entreprise privée se charge également du tramway et des bus de la métropole lilloise.

MF 88

Rame MF 88 à la station Louis Blanc.
Rame MF 88 à la station Louis Blanc.

Le MF 88 (Metro Fer appel d'offre 1988) est un matériel roulant sur fer du métro de Paris. Il équipe depuis 1994 la seule ligne 7 bis. Directement dérivé du prototype Boa, ce matériel apporte de nombreuses innovations, comme l'informatique embarquée ou l'intercirculation entre les voitures, dont certaines ont été reprises par les matériels plus récents.

Ce matériel est également doté de roues indépendantes orientables dans les courbes, ce qui évite les habituels crissements. Pressentie comme l'innovation qui remplacera les traditionnels bogies, cette technologie s'est révélée fragile et a provoqué un coût d'entretien anormalement élevé du matériel et de la voie. Ce handicap s'ajoute à d'autres problèmes de fiabilité dont l'addition pourrait entraîner la radiation anticipée de ces rames.

Mont Ventoux

Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.
Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.

Le mont Ventoux est un sommet situé dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Culminant à 1 910 mètres, il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet de Vaucluse. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il constitue la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.

Avant d'être parcourue par trois routes principales, qui ont permis le développement du tourisme vert et des sports de pleine nature aussi bien en été qu'en hiver notamment avec l'organisation de grandes courses cyclistes, de bolides motorisés ou autres événements, la montagne était sillonnée de drailles tracées par les bergers à la suite de l'essor de l'élevage ovin entre le XIVe et le milieu du XIXe siècle. Ces chemins ont désormais été transformés en sentiers de randonnée, à l'instar des GR 4 et GR 9.

Sa nature essentiellement calcaire et de nombreux pierriers dans la partie sommitale expliquent la remarquable blancheur du sommet. La montagne présente également une intense karstification due à l'érosion par l'eau. Les précipitations y sont particulièrement abondantes au printemps et à l'automne. L'eau de pluie s'infiltre dans des galeries et rejaillit au niveau de résurgences au débit variable telles la fontaine de Vaucluse ou la source du Groseau. Le mont Ventoux est soumis à un régime méditerranéen dominant, responsable parfois l'été de températures caniculaires, mais l'altitude induit aussi une grande variété de climats, de sommet au climat de type montagnard, en passant par un climat tempéré à mi-pente. En outre, le vent peut être très violent et le mistral souffle pratiquement la moitié de l'année. Cette géomorphologie et ce climat particuliers en font un site environnemental riche et fragile, constitué de nombreux étages de végétation, comme en témoigne son classement en réserve de biosphère par l'UNESCO et en site Natura 2000.

Si des peuplements humains sont avérés au niveau des piémonts durant la Préhistoire, la première ascension documentée jusqu'au sommet serait l'œuvre, le , du poète Pétrarque depuis Malaucène sur le versant nord. Il ouvre la voie, plus tard, à de nombreuses études à caractère scientifique. Par la suite, pendant près de six siècles, le mont Ventoux va être intensément déboisé, au profit des constructions navales à Toulon, des fabricants de charbon de bois et des éleveurs ovins. Durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne abrite le maquis Ventoux. Depuis 1966, le sommet est coiffé d'une tour d'observation de plus de quarante mètres de haut surmontée d'une antenne TDF.

Alors que l'élevage ovin a presque disparu, l'apiculture, le maraîchage et la viticulture, la récolte des champignons parmi lesquels la truffe, ainsi que la culture de la lavande sont toujours pratiqués.

En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et maintes représentations graphiques artistiques ou scientifiques.

Montpellier Hérault rugby

Photo des deux packs se préparant à la mêlée.
Mêlée entre le MHRC et le Stade toulousain, en septembre 2005.

Le Montpellier Hérault rugby est un club de rugby à XV français domicilié à Montpellier et actuellement présidé par Mohed Altrad. L'équipe première, entraînée par Vern Cotter depuis juillet 2017, évolue en Top 14 depuis 2003 et dispute selon les années la Coupe d'Europe ou le Challenge européen.

Le club est créé en 1986 à la suite de la fusion du Stade montpelliérain, fondé en 1963 et de la section rugby du Montpellier Paillade Sport Club, anciennement section rugby du Montpellier Université Club fondée en 1974. Il débute dans le groupe B du championnat de France et monte une première fois en première division en 1990. Après plusieurs aller-retour entre les deux échelons, il remporte le titre de Pro D2 en 2003 et reste pensionnaire de l'élite depuis. Le club remporte le Bouclier européen en 2004 et atteint pour la première fois de son histoire la finale du Top 14 en 2011 où il s'incline face au Stade toulousain. Il gagne en 2016 le Challenge européen.

Après avoir évolué au stade Sabathé à ses débuts, le Montpellier HR s'installe au stade Yves-du-Manoir au début de la saison 2007-2008. Depuis 1999, le Montpellier HR possède également un centre de formation sur lequel l'équipe première s'appuie ainsi qu'une équipe féminine qui évolue en première division depuis 2005.

Montrésor

Le bourg de Montrésor, vu depuis le clocher de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.
Le bourg de Montrésor, vu depuis le clocher de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

Montrésor (prononcé /mɔ̃.tʁe.zɔʁ/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

Son histoire se confond totalement avec celle de son château, construit au début du XIe siècle à l'extrémité d'un éperon rocheux surplombant la vallée de l'Indrois et plusieurs fois rebâti ou remanié depuis. C'est à ses pieds que s'est édifié le bourg, d'abord simple lieu-dit de la commune voisine de Beaumont-Village, érigé en paroisse en 1700 seulement, autour de la collégiale Saint-Jean-Baptiste, et devenu commune à la Révolution française.

Parmi les seigneurs et châtelains successifs de Montrésor, trois personnalités émergent. Foulques III d'Anjou, dit Foulques Nerra, comte d'Anjou, ordonne la construction du premier donjon sur le site dans la première moitié du XIe siècle. Imbert de Batarnay, vers la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, originaire du Dauphiné, conseiller de quatre rois de France, est l'artisan du renouveau monumental de Montrésor où il introduit l'architecture Renaissance (château et collégiale). Xavier Branicki, exilé polonais, arrivé à Montrésor en 1849, homme d'affaires et écrivain, est un mécène pour sa commune dont il est maire pendant 10 ans ; sa famille habite toujours le château.

La faible superficie du territoire communal (98 hectares en 2015 mais seulement 21 en 1830), qui en fait la plus petite commune du département, ne laisse pas de place à un secteur agricole développé. L'absence de voies de communications importantes traversant la commune n'est pas un facteur favorable à l'implantation d'industries ou d'entreprises de grande dimension ; l'industrie drapière de Montrésor s'est éteinte au XIXe siècle. Depuis plusieurs décennies, la commune a donc choisi d'axer son développement économique sur le tourisme, aidée en cela par la richesse de son patrimoine bâti (cinq monuments historiques), son cadre naturel et ses figures historiques. Cette politique semble avoir enrayé la chute démographique observée depuis le début du XXe siècle et la population montrésorienne, bien que vieillissante, paraît stabilisée autour de 350 habitants depuis une vingtaine d'années.

Charly Mottet

Charly Mottet au Paris-Tours 1998.
Charly Mottet au Paris-Tours 1998.

Charly Mottet, de son vrai nom Charles Mottet, est un coureur cycliste français né le à Valence et originaire de Saint-Jean-en-Royans. Surnommé Petit Charly dans le peloton, Mottet remporte au cours des années 1980 et au début des années 1990 de nombreuses victoires en contre-la-montre et sur les courses à étapes. Deuxième du Tour d'Italie 1990, il termine au pied du podium du Tour de France à deux reprises. Également à l'aise sur les courses d'un jour, il a remporté le Tour de Lombardie 1988 et a fini deuxième du championnat du monde 1986. Numéro 1 mondial à deux reprises, il s'est reconverti dans l'organisation de courses cyclistes à l'issue de sa carrière et a également été directeur sportif de l'équipe de France.

À la suite d'une carrière amateur, Charly Mottet commence sa carrière professionnelle en 1983 au sein de l'équipe Renault-Elf dirigée par Cyrille Guimard. Obtenant sa première victoire dès sa première saison, il remporte en 1984 le classement du meilleur jeune du Tour d'Italie ainsi que le classement final du Tour de l'Avenir. L'année suivante, il s'impose également en contre-la-montre sur le Grand Prix des Nations et obtient sur les courses d'un jour la victoire sur le Tour du Piémont puis un podium sur le Tour de Lombardie.

Suivant Guimard dans sa nouvelle équipe Système U, Mottet en devient l'un des coureurs les plus importants aux côtés de Laurent Fignon. Il se classe deuxième des championnats du monde en 1986 avant de remporter l'année suivante le Critérium du Dauphiné libéré et un deuxième Grand Prix des Nations. Quatrième du Tour de France, il en est maillot jaune pendant plusieurs jours. En 1988, il gagne un troisième Grand Prix des Nations puis le Tour de Lombardie.

Il rejoint l'équipe RMO en 1989 et en devient le leader exclusif. Cette année-là, Charly Mottet est numéro 1 mondial à deux reprises. Son passage dans cette équipe est marqué par deux victoires au Critérium du Dauphiné libéré en 1989 et 1992, une victoire au Tour de Romandie 1990, un podium au Tour d'Italie 1990 et une nouvelle quatrième place au Tour de France en 1991. Il met fin à sa carrière après deux saisons dans l'équipe Novemail-Histor.

Sélectionneur de l'équipe de France en 1997 et 1998, il est également durant plusieurs années, directeur adjoint du Critérium du Dauphiné libéré aux côtés de Thierry Cazeneuve, chargé de l'organisation du parcours de la course. En 2010, il est nommé manager sportif des Grands Prix de Québec et de Montréal, au Canada.

Mouriez

Le centre du bourg principal de la commune de Mouriez vu du chemin rural dit « de Douai ».
Le centre du bourg principal de la commune de Mouriez vu du chemin rural dit « de Douai ».

Mouriez est une commune française de la région Nord-Pas-de-Calais. Située dans le département du Pas-de-Calais, au sud-est de l'arrondissement de Montreuil, la municipalité, d'une superficie de 1 572 hectares, est la plus vaste du canton d'Hesdin. En 2007, ses 246 habitants se répartissaient sur le bourg et trois hameaux.

Petit village agricole de l'Artois méridional, le bourg principal est niché au creux de l'un des vallons de l'arrière-pays de Montreuil, à sept kilomètres au sud de la ville d'Hesdin. Cette région est particulièrement réputée pour la qualité de ses sols agricoles.

Au cours du Moyen Âge et de l'époque moderne, cette proximité d'Hesdin représente une chance et parfois une source de malheur pour les villages environnants. Chance, parce que la ville, grâce à son activité drapière et sa position de carrefour, devient une florissante cité. Malheur, pour les mêmes raisons de richesses et de circulation : ces terres convoitées et successivement revendiquées par de nombreuses couronnes, servent de « boulevard » à des armées prédatrices.

Dès le début du XIIe siècle, les communautés villageoises de Mouriez et des paroisses voisines développent une relation de type quasi « symbiotique » avec la communauté prémontrée établie en l'abbaye de Dommartin, devenue progressivement propriétaire de la majorité des terres du plateau.

En 1834, le finage de la commune s'étend tandis que sa population croît en raison de la suppression de la commune de Dommartin, après la disparition de son abbaye. L'ancien territoire de Dommartin est réparti entre les trois communes limitrophes. Deux siècles durant, la commune connaît un déclin démographique essentiellement lié à l'exode rural, avant de, semble-t-il, parvenir à l'enrayer ces dernières années.

Mule poitevine

Mule poitevine bâtée, présentée au salon de l'agriculture de 2013.
Mule poitevine bâtée, présentée au salon de l'agriculture de 2013.

La mule poitevine ou mulet poitevin est un type de grande mule reconnu par les haras nationaux français. Elle naît du croisement entre une jument de trait Poitevin mulassier et un baudet du Poitou. Comme beaucoup d'hybrides, cette mule est presque toujours stérile. Elle est très charpentée, considérée comme la plus grande mule qui soit et comme l'animal de trait possédant le plus haut rapport poids/puissance. C'est pourquoi elle a parfois été qualifiée de meilleur animal de travail au monde.

Très réputée, en particulier durant la seconde moitié du XIXe siècle, la mule poitevine fait la fortune des habitants de sa région, qui développent une industrie florissante jusqu'au milieu du XXe siècle. Elle s'exporte dans de nombreux pays, en particulier autour du bassin méditerranéen et aux États-Unis. Ses effectifs ont largement reculé avec la motorisation des transports et de l'agriculture, mais les naissances continuent en faible nombre, principalement pour l'exportation en Italie.

Cette mule de travail est destinée à la traction agricole et au port de charges lourdes avec le bât, mais elle est recherchée comme animal de loisir familial et peut être employée à l'attelage de loisir et même montée. Au début du XXIe siècle, la demande dépasse l'offre, limitée en raison de la menace de disparition qui pèse sur les géniteurs de la mule poitevine.

Musée Condé

Le château de Chantilly vu des jardins.
Le château de Chantilly vu des jardins.

Le musée Condé est un musée français localisé dans le château de Chantilly, situé à Chantilly (Oise), à 40 km au nord de Paris.

Henri d’Orléans, duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe Ier, lègue en 1897 le château, avec l’ensemble de ses collections, à l’Institut de France. Il comprend des salles aménagées en musée mais aussi les anciens grands appartements et petits appartements aménagés aux XVIIIe et XIXe siècles par les princes de Condé et par le duc d’Aumale lui-même.

Sa collection de peintures anciennes compte sans doute parmi les plus importantes en France. Principalement constituée d’œuvres italiennes et françaises, elle compte, par exemple, trois tableaux de Fra Angelico et trois de Raphaël, cinq peintures de Nicolas Poussin, quatre d’Antoine Watteau ou encore cinq signées Ingres. Le musée abrite un cabinet de 2 500 dessins et une bibliothèque comportant 1 500 manuscrits dont 200 sont enluminés ; le plus célèbre d’entre eux étant Les Très Riches Heures du duc de Berry. S’y ajoutent des collections d’estampes, de portraits miniatures, de sculptures, d’antiquités, de photographies anciennes et d’arts décoratifs, meubles et porcelaine notamment.

L’ensemble de ces collections n’est visible qu’à Chantilly car le legs du duc d’Aumale interdit tout prêt des collections et aucune modification des salles d’exposition n’est par ailleurs possible. La muséographie n’a en conséquence pratiquement pas changé depuis l’ouverture en 1898. Environ 250 000 visiteurs fréquentent le musée Condé chaque année. Quatre expositions temporaires sont organisées par an et permettent de voir une partie des œuvres conservées en réserve habituellement.

Mythologie bretonne

La Fuite du roi Gradlon selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, conservé au musée des beaux-arts de Quimper. Cette peinture représente une célèbre scène de la légende de la ville d'Ys.
La Fuite du roi Gradlon selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, conservé au musée des beaux-arts de Quimper. Cette peinture représente une célèbre scène de la légende de la ville d'Ys.

La mythologie bretonne constitue le fonds des croyances de la Bretagne. Les peuples celtes d'Armorique connaissent probablement avec leur mythologie celtique plusieurs divinités et créatures spécifiques associées à des cultes de la nature, dont on retrouve quelques traces chez certains saints bretons. Ce fonds mythologique est accepté par les Romains puis nettement christianisé, provoquant la perte irrémédiable des grands récits et la destruction ou la conversion des lieux de culte païens. Le mythe du roi Brutus est promu pour attribuer des origines troyennes aux Armoricains, avant d'être concurrencé par celui de Conan Mériadec au XIe siècle, qui explique la christianisation de la région et sa langue. Les migrations des Bretons depuis la Grande-Bretagne à partir du IVe siècle voient les mêmes croyances chrétiennes s'implanter de part et d'autre de la Manche, avec un probable retour de la matière de Bretagne. La légende arthurienne est fortement diffusée dans le duché de Bretagne au Moyen Âge, à travers notamment les poèmes de Marie de France. Les grandes familles nobles des Laval et des Rohan revendiquent la possession de terres arthuriennes en Bretagne à la fin du XVe siècle, époque où figure la première trace écrite de la légende de la ville d'Ys.

Après une longue période de désintérêt pour les croyances bretonnes, au XIXe siècle, de nombreux érudits dont certains celtomanes défendent l'identité celtique de la Bretagne, par probable réaction à la perte d'autonomie de la région après la Révolution. Des toponymes légendaires s'ancrent définitivement dans le territoire. La Brocéliande des romans arthuriens est placée dans la forêt de Paimpont, avec le tombeau de Merlin et le Val sans retour. La ville engloutie d'Ys est imaginée au large des côtes de Douarnenez. La publication du Barzaz Breiz de La Villemarqué en 1839 entraîne une longue vague d'intérêt pour le « légendaire celtique », et contribue à forger l'image de la Bretagne comme « terre de légendes » pittoresque. De nombreux collectages du folklore local sont effectués jusqu'au début du XXe siècle, aussi bien en Haute qu'en Basse-Bretagne, ce qui permet de préserver un grand nombre d'histoires mettant en scène des fées, des lutins et d'autres créatures ou personnages tels que Merlin. Paul Sébillot, François-Marie Luzel ou encore Anatole Le Braz mettent en lumière l'existence de croyances paysannes autour d'une multitude de fées bénéfiques ou maléfiques, dont la plus célèbre est Dahut, et de lutins plus ou moins serviables désignés plus tard sous l'unique nom de korrigan. La Bretagne compte aussi une personnification de la Mort, l'Ankou. Le roi Marc'h aux oreilles de cheval, qui marque la toponymie de la Cornouaille, est connu depuis les romans arthuriens du Moyen Âge. Quelques récits mentionnent des géants et des créatures nocturnes de type appeleur, comme le Bugul-noz. Le tourisme et la littérature assurent désormais un net succès à ces nombreuses histoires préservées dans les collectages, mais victimes d'un syncrétisme parfois important.

Napoléon III

Peinture huile sur toile réalisée par Franz Xaver Winterhalter représentant le portrait de Napoléon III en costume d'apparat
Napoléon III

Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (Paris, 20 avril 1808 - Chislehurst, 9 janvier 1873), est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin avant de devenir empereur des Français (1852-1870) sous le nom de Napoléon III du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870.

Issu de la famille Bonaparte, prince français à sa naissance et prince de Hollande, il est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine (à la fois sa grand-mère et, par son mariage avec Napoléon, sa tante). Il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831 et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832. Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans base populaire, échouent. Mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour s'imposer en politique et se faire élire représentant du peuple puis président de la République. Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet ensuite de mener la restauration impériale à son profit. Il exerce d'abord un pouvoir personnel sans partage, puis ce caractère très autoritaire du Second Empire s'atténue après 1859 pour faire place progressivement à « l'empire libéral ».

Il met en œuvre la philosophie politique qu'il a publiée de bonne heure dans ses Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier considérable, et par la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann. La fin de son régime est scellée par la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III meurt en exil, en janvier 1873, en Angleterre...

Michel Navratil

Michel (à droite) et Edmond Navratil.
Michel (à droite) et Edmond Navratil.

Michel Marcel Navratil (plus simplement Michel Navratil, présenté en 1912 sous le surnom de « Lolo » et le pseudonyme d'« Hoffmann »), né à Nice le 12 juin 1908 et mort à Montpellier le 30 janvier 2001, est un rescapé français du naufrage du Titanic et professeur d'université en philosophie.

À l'âge de trois ans, le 10 avril 1912, il embarque sur le Titanic à Southampton, accompagné de son petit frère Edmond et de son père Michel. Ce dernier a subtilisé ses enfants à la garde de leur mère alors que le couple est en instance de divorce. Les deux enfants, rescapés du naufrage après avoir été embarqués sans leur père dans le dernier canot de sauvetage, sont identifiés avec difficulté mais sont finalement réunis un mois plus tard avec leur mère. Michel Navratil obtient par la suite un doctorat en philosophie puis devient professeur à l'université de Montpellier.

Michel Navratil a acquis une certaine notoriété, d'abord parce que la presse s'est intéressée à cette affaire peu après le naufrage, dans la mesure où les Navratil étaient les seuls enfants rescapés n'ayant été réclamés par aucun parent. De plus, à partir des années 1980 et de la découverte de l'épave, Michel Navratil commence à prendre la parole en public et livre son témoignage, attirant de nouveau l’intérêt des médias. Enfin, parce qu'il est le dernier rescapé masculin du Titanic à mourir, et le dernier de nationalité française. Plusieurs livres ont été publiés afin de relater l'histoire de la famille, en particulier Les Enfants du « Titanic » écrit par Élisabeth Navratil, sa fille.

Néron (Isère)

Vue du versant occidental du Néron depuis Sassenage.
Vue du versant occidental du Néron depuis Sassenage.

Le Néron est un sommet du département français de l'Isère culminant à 1 299 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, dans les Alpes. Parfois appelé Casque du Néron au XIXe siècle en raison de sa forme, son nom signifierait littéralement « le noir » et n'a de rapport ni avec l'empereur romain ni avec l'existence d'un poste antique à vocation de vigie et de refuge dans sa partie méridionale. La montagne a la forme d'une coque de bateau renversée avec une arête principale orientée du nord au sud très prononcée et se compose essentiellement de calcaire urgonien. Son exposition lui vaut de posséder notamment une flore méditerranéenne, bien que celle-ci ait été fragilisée par l'incendie de l'été 2003 qui a ravagé toute sa partie supérieure. La montagne fait d'ailleurs partie du parc naturel régional de Chartreuse.

L'extrémité méridionale du Néron est occupée par une grotte appelée balme de l'Hermitage. Le site, occupé dès le Néolithique, accueille à partir du Moyen Âge une luxueuse villa, transformée en château, qui passe tour à tour aux mains de riches familles et d'ordres religieux. À cette époque, les forêts sur les versants de la montagne sont intensivement exploitées pour alimenter les forges en charbon de bois et sont largement remplacées par des vignobles. Ainsi, au XIXe siècle, les premiers explorateurs scientifiques et militaires utilisent en partie les sentiers escarpés tracés par les bûcherons. Le Néron apparaît dans les Guides Joanne mais les victimes se multiplient rapidement et il acquiert une mauvaise réputation. La première traversée intégrale du nord au sud est réalisée en 1884 afin d'évaluer la possibilité d'établir des batteries militaires au sommet de la montagne. Finalement, la construction d'une route est lancée en 1891 pour mener à l'emplacement des batteries, qui sont achevées deux ans plus tard au nord de la montagne, en amont des gorges de la Vence. Dans le même temps, l'exploration du Néron mène à la découverte de l'ancien chemin romain en encorbellement et des vestiges de l'antique passerelle de dix mètres de longueur, dans les escarpements sud-est. Par la suite, des séries de fouilles archéologiques dirigées par Hippolyte Müller permettent la mise au jour de la citerne de l'ancienne vigie et de nombreux artéfacts. De nouveaux accidents conduisent à la création du comité dauphinois de secours en montagne, au balisage des sentiers, à la pose de câbles et, en 1911, à l'inauguration d'une nouvelle passerelle. Le chemin romain devient la voie principale du Néron en remplacement des couloirs instables de la face orientale et des sentiers escarpés du versant occidental. L'auberge Boujard, au hameau de l'Hermitage, est florissante dans la première moitié du XXe siècle. Toutefois, le château de la Balme est incendié en 1932 et définitivement abandonné. Après la Seconde Guerre mondiale, à l'exception de l'ouverture de quelques voies d'escalade autour des années 1970 et des chroniques suscitées par une œuvre représentant Lucky Luke sur une des cimes dominant l'agglomération de Grenoble, le Néron perd une grande partie de son attrait ; des arrêtés municipaux en interdisent régulièrement l'accès en raison des chutes de pierres et de l'abandon d'une grande partie des sentiers.

Nivernais (cheval)

Photo noir et blanc d'un étalon nivernais de 5 ans.
Bonhomme, étalon nivernais de 5 ans, à Rémilly en 1919.

Le cheval nivernais est un grand et puissant cheval de trait de couleur noire, créé comme race par le comte de Bouillé à partir de 1872 dans la Nièvre, afin d'obtenir une bête apte aux travaux agricoles. Il insiste pour que les éleveurs du pays croisent leurs rustiques juments morvandelles avec des étalons percherons, toujours noirs. La race est reconnue en 1880. Dès la fin du XIXe siècle, l'élevage de ce cheval remplace celui du bidet du Morvan. Les éleveurs affrontent tour à tour l'hostilité de l'administration des haras quant à la reconnaissance de la race, la concurrence du percheron pour les exportations aux États-Unis, puis celle des chevaux de trait ardennais et auxois pour le travail agricole durant l'entre-deux-guerres.

L'élevage du nivernais pour l'agriculture dure jusqu'aux années 1950 dans la région nivernaise, mais la motorisation provoque la disparition rapide de la plupart des effectifs. En 1966, le registre d'élevage du nivernais est fusionné avec celui du trait percheron et cet animal, qui n'est désormais plus considéré comme une race distincte par l'administration des haras, vient à être menacé de disparition. Des initiatives publiques, comme celles du parc naturel régional du Morvan qui fait appel à l'ethnologue Bernadette Lizet, et privées, se mettent en place dans les années 1980 pour le sauver. Le type du cheval nivernais, devenu celui d'un percheron noir élevé dans la Nièvre, demeure rarissime et n'est plus reconnu malgré les demandes répétées de ses éleveurs pour lui faire retrouver un statut de race.

Ce grand cheval noir, historiquement voué à l'agriculture, a peut-être un avenir dans le débardage des zones boisées et le tourisme équestre attelé. Il participe à des reconstitutions folkloriques et diverses animations dans sa région d'origine, dont il est désormais indissociable.

Normandie (paquebot)

Photo noir et blanc du Normandie en pleine mer
Le Normandie en pleine mer

Le Normandie est un paquebot transatlantique de la Compagnie générale transatlantique, construit par les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire. Le projet de construction voit le jour à la fin des années 1920 dans la continuité des paquebots France, Paris et Île-de-France, en étroite collaboration avec l'État. Les travaux débutent en janvier 1931, la coque étant alors nommée T6, et visent à donner au pays un navire à la fois grand et rapide. Cependant, à cause de la Grande Dépression, la mise en service du paquebot est repoussée jusqu'en 1935.

Lorsqu'il entre finalement en service commercial, le Normandie est le plus grand paquebot au monde. Son voyage inaugural est entouré d'un grand prestige, et après des retouches en 1936, le paquebot entame une carrière sous le signe du luxe. Celle-ci est cependant interrompue par la Seconde Guerre mondiale et le navire est interné dans le port de New York. Fin 1941, il est réquisitionné par les États-Unis, est renommé USS Lafayette et doit être transformé en transport de troupes. Un incendie accidentel durant les travaux, en 1942, a cependant raison du navire, les tonnes d'eau utilisées par les pompiers de la ville le faisant en effet chavirer. Sa coque est démolie en 1946.

Bien que sa carrière ait été courte, le Normandie laisse une profonde empreinte dans les mentalités à travers le monde. C'est en effet le seul paquebot français à avoir remporté le Ruban bleu. Ses installations luxueuses ont également été réputées à l'époque, et font qu'il est souvent considéré comme le plus beau des paquebots jamais construits. Il apparaît dans plusieurs films, et ses éléments décoratifs, sauvés avant le naufrage, ont été répartis dans plusieurs musées et collections particulières à travers le monde.

Olympique lillois (football)

Logo de l'Olympique lillois.
Logo de l'Olympique lillois.

La section football de l'Olympique lillois (dont le diminutif est OL) est un ancien club de football français créé en 1902 à Lille, fondu en 1944 au sein du Lille OSC.

Son histoire est mouvementée : en 1907, l'OL absorbe l'Iris Club lillois et le Stade lillois. L'Iris Club décide de reprendre son indépendance en 1924 avant de revenir vers l'OL en 1941 pour former l'Olympique Iris Club lillois. Quelques mois après une seconde scission avec l'Iris Club début 1944, l'Olympique lillois disparaît en fusionnant avec le rival du Sporting Club fivois (aussi connu sous le nom de SC Fives ou SCF) pour fonder le Stade lillois, futur Lille Olympique Sporting Club.

L'OL est résident du terrain de l'avenue de Dunkerque, connu ensuite comme le stade Victor-Boucquey puis stade Henri-Jooris ; son siège social est basé au café Bellevue, sur la Grand'Place de Lille. C'est un club populaire (il compte 2 000 membres adhérents en 1921) et une des valeurs sûres du football du Nord-Pas-de-Calais, dont il glane sept titres régionaux en vingt ans. Les « Dogues » (surnom des joueurs évoluant au club) parviennent même à se faire une place sur le plan national en remportant en 1914 le championnat de France USFSA et le Trophée de France. Le trophée de France mettant aux prises les champions des quatre fédérations françaises de football concurrentes, l'Olympique lillois peut être considéré comme le meilleur club de France cette année-ci.

D'abord favorables au professionnalisme, l'OL et son président emblématique Henri Jooris se rétractent ensuite par peur de perdre leur influence régionale. Poussé par la professionnalisation du SC Fives, le club franchit finalement le pas à son tour en 1932. Ce choix s'avère bénéfique puisque l'OL remporte la première édition du championnat de France de football professionnel en 1933, en battant en finale l'AS Cannes. Après avoir raté le doublé championnat-coupe de France en 1934, les derniers coups d'éclat de l'OL sont une deuxième place du championnat 1935-1936 et un parcours jusqu'en finale de la coupe de France 1938-1939.

Opération Perch

Char Centaur IV du Royal Marines Armoured Support Group dans les environs de Tilly-sur-Seulles
Char Centaur IV du Royal Marines Armoured Support Group dans les environs de Tilly-sur-Seulles

L'opération Perch est une offensive britannique de la Seconde Guerre mondiale menée du 7 au 14 juin 1944, au cours de la bataille de Normandie. L'opération a pour but d'encercler et de prendre la ville occupée de Caen, un des objectifs majeurs des Alliés durant les premières étapes de l'invasion du nord-ouest de l'Europe. Une résistance allemande féroce combinée à des erreurs du commandement britannique font échouer l'opération avant que ses objectifs ne soient atteints.

L'opération est planifiée initialement pour être menée juste après le débarquement britannique du 6 juin, et prévoit une progression du XXXe corps britannique au sud-ouest de Caen. Cette opération exigeait la libération rapide de la ville, mais trois jours après l'invasion, l'objectif reste toujours aux mains des Allemands : les plans sont donc modifiés. Perch reçoit le renfort du Ier corps britannique afin d'effectuer une attaque en tenaille. Dès le 7 juin, le flanc ouest formé du XXXe corps avance vers le sud et se retrouve engagé dans une bataille acharnée face à de puissantes forces allemandes pour la conquête de la ville de Tilly-sur-Seulles. Elle changera de mains plusieurs fois avant sa libération. Le Ier corps est engagé deux jours plus tard à partir de la tête de pont de l'Orne, sécurisée par les parachutistes britanniques au cours de l'opération Tonga. Mais leurs forces ne progressent que faiblement face à une résistance déterminée et aux contre-attaques incessantes des Allemands. Face aux pertes élevées des Britanniques et à la faible probabilité d'un effondrement rapide des Allemands, l'offensive à l'est de Caen est abandonnée le 13 juin.

Pendant ce temps, à l'ouest, la pression américaine permet d'ouvrir une brèche au sein des lignes allemandes. Afin de garder une certaine fluidité dans le déroulement des opérations, la 7e division blindée britannique est déplacée vers Tilly-sur-Seulles. Elle reçoit l'ordre d'avancer par la brèche dans le but d'effectuer une attaque sur le flanc des Allemands afin de les forcer à reculer. Après deux jours d'intenses combats, dont la bataille de Villers-Bocage, la position de la division est jugée intenable et, le 14 juin, l'ordre est donné de battre en retraite. Des plans sont élaborés afin de reprendre l'attaque dès que la 7e Division blindée sera renforcée, mais ces plans sont abandonnés quand une forte tempête s'abat sur la Manche, interrompant ainsi les opérations des renforts alliés.

La décision d'exploiter la brèche créée et la manière de conduire la bataille qui s'ensuit sont controversées. Selon les historiens, l'opportunité de prendre Caen est manquée dès le début des combats, suite aux erreurs de commandement au niveau de la division et du corps britannique. Cependant, afin de contrer l'offensive britannique, les Allemands sont contraints d'engager leurs plus puissantes réserves blindées dans un rôle de défense, leur causant ainsi de lourdes pertes et les empêchant de lancer des opérations de contre-offensive.

Palais des papes d'Avignon

Le Palais des papes, à Avignon, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIVe siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335 ; de Clément VI, en 1342 ; d'Innocent VI, en 1352 ; d'Urbain V, en 1362 ; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.

Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.

De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIIIe siècle, étaient passés à 300 au début du XIVe siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais...

Parc du Thabor

Parc du Thabor, Rennes, France
Parc du Thabor, Rennes, France

Le parc du Thabor ou Thabor, situé à Rennes, à proximité du centre-ville, est un parc public aménagé sur plus de dix hectares dont la particularité est de mêler un jardin à la française, un jardin à l’anglaise et un important jardin botanique. Son nom fait référence à une montagne calcaire d’Israël dominant au sud-ouest le lac de Tibériade, le mont Thabor.

Le développement et l’agrandissement du parc du Thabor s’est fait par vagues successives. D’abord simple promenade publique, puis muni d’un jardin botanique, le parc est aménagé entre 1866 et 1868 par Denis Bühler qui mit en place le boulingrin, l’enfer, les jardins à la française et les jardins à l’anglaise. Au début du XXe siècle, la partie sud du parc, appelée « les Catherinettes », est aménagée en extension du jardin anglais.

Paris

La Tour Eiffel : symbole international de la ville lumière

Paris (prononcé [pa.ʁi] Écouter) est la commune la plus peuplée et la capitale de la France, le chef-lieu de la région Île-de-France et l'unique commune-département du pays. Elle se situe au centre du Bassin parisien, sur une boucle de la Seine, entre les confluents de celle-ci avec la Marne et l’Oise. Ses habitants s’appellent les Parisiens. La ville est divisée en vingt arrondissements.

D’après le recensement de l’Insee, la commune de Paris comptait au 1er janvier 2010 plus de 2,2 millions d'habitants. L'agglomération de Paris s’est largement développée au cours du XXe siècle, rassemblant 10,5 millions d'habitants au 1er janvier 2010, et son aire urbaine (l’agglomération et la couronne périurbaine) comptait environ 12,2 millions d'habitants au 1er janvier 2010. Elle est l'une des agglomérations européennes les plus peuplées.

La position de Paris, à un carrefour entre les itinéraires commerciaux terrestres et fluviaux et au cœur d’une riche région agricole, en fait une des principales villes de France au cours du Xe siècle, avec des palais royaux, de riches abbayes et une cathédrale ; au cours du XIIe siècle, Paris devient un des premiers foyers en Europe pour l’enseignement et les arts. Le pouvoir royal se fixant dans cette ville, son importance économique et politique ne cesse de croître. Ainsi, au début du XIVe siècle, Paris est la ville la plus importante de tout le monde chrétien. Au XVIIe siècle, elle est la capitale de la première puissance politique européenne, au XVIIIe siècle le centre culturel de l’Europe et au XIXe siècle la capitale des arts et des plaisirs. Paris joue donc un rôle politique et économique majeur dans l’histoire de l'Europe au cours du IIe millénaire. Symbole de la culture française, abritant de nombreux monuments, la ville attire dans les années 2000 près de trente millions de visiteurs par an. Paris occupe également une place prépondérante dans le milieu de la mode et du luxe ; c'est aussi la capitale la plus visitée au monde.

La ville est, avec sa banlieue, la capitale économique et commerciale de la France, ainsi que sa première place financière et boursière. La région parisienne, avec un produit intérieur brut (PIB) de 607 milliards d'euros (845 milliards de dollars) en 2011, est un acteur économique européen majeur. Elle est la 1re région européenne en termes de PIB régional et 6e en termes de PIB par habitant PPA. La densité de son réseau ferroviaire, autoroutier et sa structure aéroportuaire, plaque tournante du réseau aérien français et européen, en font un point de convergence pour les transports internationaux. Cette situation résulte d’une longue évolution, en particulier des conceptions centralisatrices des monarchies et des républiques, qui donnent un rôle considérable à la capitale dans le pays et tendent à y concentrer les institutions. Depuis les années 1960, les politiques gouvernementales oscillent toutefois entre déconcentration et décentralisation.

Paris Football Club

Maillots du Paris FC, en vitrine, pour la saison 2014-2015.
Maillots du Paris FC, en vitrine, pour la saison 2014-2015.

Le Paris Football Club, couramment abrégé en Paris FC ou PFC, est un club de football français fondé le 1er août 1969, à la suite d'une étude pour relancer le football de haut niveau dans la capitale. Peu après sa naissance, le club parisien fusionne avec le Stade Saint-Germain pour former le Paris Saint-Germain Football Club et jouer en deuxième division. Les Parisiens sont promus, mais les deux entités se séparent dès 1972.

Après cette séparation, le Paris FC évolue en première division pendant deux saisons, avant d'être relégué dans la division inférieure, pour plusieurs saisons. Le club retrouve brièvement l'élite, avant de réintégrer la Division 2. En 1983, le Paris FC fusionne avec le Racing Club de France. Un an après, la séparation du club est actée : l'équipe professionnelle reste le Racing Club de Paris, tandis que le Paris FC devient un club amateur, en Division 4.

Le club plonge ensuite en Division d'Honneur pour quatre saisons, avant de réintégrer la Division 4, puis un an après, la Division 3. Depuis, le club parisien oscille entre les troisième et quatrième divisions du football français. En 2014-2015, le Paris FC évolue en Championnat National (D3), présidé par Pierre Ferracci et entraîné par Christophe Taine.

Catherine de Parthenay

Portrait de Catherine de Parthenay.
Portrait de Catherine de Parthenay.

Catherine de Parthenay, née le au parc-Mouchamps et morte le dans le même lieu, est une humaniste française, femme d'un héroïsme antique, connue à son époque pour son engagement calviniste.

Parlant et écrivant le latin, le grec et l'hébreu, poétesse, dramaturge et mécène, elle est la descendante d'une lignée de femmes de la Renaissance, Michelle de Saubonne et Antoinette d'Aubeterre, qui alliaient l'érudition à la foi. Elle reçut vers onze ans les leçons du mathématicien François Viète, alors secrétaire de sa mère qui l'élevait. Mariée à quatorze ans au baron Charles de Quellenec, elle lui intentera (avec sa mère) un procès pour empêchement dirimant demeuré célèbre. Cependant, à la mort de son mari (lors de la Saint-Barthélemy), elle compose une élégie à sa gloire et à celle de l'Amiral de Coligny. Peu après, elle fait jouer dans La Rochelle assiégée une tragédie, Holopherne, dont il ne reste rien.

Douée pour les mathématiques et pour la littérature, elle fut mariée en secondes noces au vicomte René II de Rohan, dont elle eut six enfants. Veuve une seconde fois, elle se consacra à l'éducation de ses fils Henri II de Rohan et Soubise, et de ses filles, Anne, Catherine et Françoise, dans son château de Blain puis au parc-Mouchamps. Connue au grand siècle comme la mère des Rohan, elle reprocha son abjuration à Henri IV dans un pamphlet publié anonymement mais qui lui est unanimement attribué ; quelques années plus tard, elle déplorera sa mort dans un très beau poème. Tallement des Réaux en a laissé le portrait d'une femme lunatique et quelque peu décalée. Vers la fin de sa vie, elle combattra aux côtés de ses enfants pour faire respecter l'esprit de l'édit de Nantes, mais son parti sera vaincu à La Rochelle, après un siège héroïque, où l'on dit qu'elle et sa fille Anne mangèrent le cuir des chevaux. Emprisonnée puis exilée sur ses terres sur ordre de Louis XIII, elle mourra trois ans plus tard sur les lieux de sa naissance, âgée de soixante-dix-sept ans.

On la nomme, selon les époques de sa vie, Mlle Soubise, la baronne du Pont ou la mère des Rohan.

Pavillon français

Façade Est du Pavillon français
Façade Est du Pavillon français

Le Pavillon français est une fabrique de jardin construite pour Louis XV et Madame de Pompadour par Ange-Jacques Gabriel au sein du Jardin français du Petit Trianon, dans le parc du château de Versailles.

Construit en 1750, ce pavillon s'intègre au cœur du jardin à la française et les hautes portes-fenêtres ouvrent sur ses perspectives. À la fois centre et prolongement naturel du « nouveau jardin du roi » créé pour le divertir de sa mélancolie, il sert de salon de musique, de jeu et de conversation. Il est considéré comme un chef-d'œuvre d'équilibre entre noblesse et fantaisie. L'originalité de son plan comprend, au sein d'un large cercle, un salon octogonal accosté de quatre petits cabinets carrés disposés en croix.

Les croisées, sur des façades en pierres de refend, sont surmontées de mascarons représentant les saisons, exécutés par Jules-Antoine Rousseau. La balustrade est animée de huit groupes d'enfants, allégories des quatre saisons et des quatre éléments, et huit vases de fleurs, du même sculpteur. Le salon circulaire est décoré de lambris sculptés par Jacques Verbeckt, autrefois couverts de couleurs pastels assorties à l'atmosphère champêtre et désormais en dorures. Huit colonnes corinthiennes soutiennent une corniche ornée de divers gallinacés, en évocation de la ménagerie domestique toute proche.

Transformé en café durant la Révolution française, il redevient avec l'Empire un lieu de fête comme sous l'Ancien Régime avant de se dégrader lentement. Il bénéficie d'une première campagne de restauration à la fin du XIXe siècle, peu fidèle à l'état initial, avant d'être entièrement restauré en 2008. Classé avec le château de Versailles et ses dépendances au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêté du 31 octobre 1906, il est accessible au public dans le cadre du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, au sein du Domaine de Marie-Antoinette.

Pays de Caux

Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau crayeux sis en Haute-Normandie, délimité au sud par la Seine, à l’ouest et au nord par les falaises de la Côte d’Albâtre et à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la Seine-Maritime.

Le nom du Pays de Caux provient d’une tribu celte, les Calètes, qui occupe le territoire avant la présence romaine. Il est conquis en 56 av. J.-C. par les légions de Jules César avant d’être intégré à la Lyonnaise par l’empereur Auguste. À la chute de Rome au Ve siècle, les peuplades franques qui s’y installent encouragent le développement du monachismeabbaye de Saint-Wandrille (649), de Jumièges, de Fécamp (709) – et substituent le pagus à la civitas, avant son intégration à l’Empire carolingien. À partir de la fin du VIIIe siècle, des pillards vikings dévastent la région, puis s’y implantent, en fondant le duché de Normandie, en 911. Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religion, les Cauchois comme les autres Normands s’étant convertis au protestantisme en grand nombre. Au XXe siècle, après le débarquement allié en Normandie, un bombardement massif ravage la ville du Havre en .

Peau d'âne (film, 1970)

Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.
Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.

Peau d'âne est un film musical français de Jacques Demy, sorti en 1970 et inspiré du conte de Charles Perrault, paru en 1694.

Le film reprend l'intrigue du conte : une princesse forcée d'épouser son père fuit son royaume en se dissimulant sous une peau d'âne. Suscitant l'hostilité par son déguisement, elle parvient à conserver son secret jusqu'à sa rencontre fortuite avec le prince d'un château voisin. Une fois leur amour avoué et l'identité de la princesse révélée, les noces des deux jeunes gens sont célébrées dans l'harmonie retrouvée. À cette histoire merveilleuse, le réalisateur apporte une esthétique « pop » caractéristique des années 1960 mais encore inédite dans le cinéma français.

Cette troisième collaboration entre Jacques Demy et Catherine Deneuve permet au réalisateur de réaffirmer la force et la singularité de son univers cinématographique, ce « Demy-monde » qui mêle références féériques et poétiques, et à l'actrice de gagner un nouveau rôle de beauté iconique.

Considéré comme un film culte grâce à l'audace de ses thèmes et de son parti pris visuel, ainsi qu'à sa musique signée Michel Legrand, Peau d'âne constitue le plus grand succès au box-office de Jacques Demy.

Il a été restauré en 2003 et en 2014 sous la houlette de la cinéaste Agnès Varda, compagne du réalisateur.

Percheron

Percherons attelés au mondial 2011 de la race, haras national du Pin.
Percherons attelés au mondial 2011 de la race, haras national du Pin.

Le Percheron est un cheval de trait, et la plus connue des races de chevaux françaises. Issu selon la légende d'étalons arabes amenés dans le comté du Perche, il résulte plus vraisemblablement de la sélection de ses éleveurs, menée tout au long du XIXe siècle. Le Percheron est initialement élevé pour sa capacité à déplacer rapidement des véhicules hippomobiles à l'attelage au trot, ce qui lui vaut son surnom de « diligencier ». Massivement employé pour les postes et la compagnie des omnibus, il est ensuite réorienté avec l'arrivée du chemin de fer. Il tracte des charges de plus en plus lourdes au pas et au trot, en travail agricole et au labour.

Son registre généalogique est ouvert en 1883 en France, sous l'impulsion des Américains. Exporté partout dans le monde, le Percheron devient l'une des races de chevaux de trait les plus répandues, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il participe à la conquête de l'Ouest, puis est utilisé durant la Première Guerre mondiale. Il connaît une forte régression avec la motorisation des transports, et, en France, n'est plus élevé que pour sa viande à partir des années 1970. Son registre englobe celui d'autres races de chevaux de trait françaises en 1966. L'élevage du Percheron redémarre dès les années 1960 aux États-Unis, mais il faut attendre les années 1990 pour observer le même regain en France, époque où il est exporté vers le Japon pour les courses de trait-tract.

Ce cheval grand et puissant à sang froid, réputé docile et facile à manœuvrer, arbore une robe grise ou noire. Il retrouve une certaine place en attelage de loisir et pour les activités de débardage, l'élevage pour la viande ne concernant qu'un tiers des effectifs. Depuis les années 2000, les éleveurs français allègent son modèle pour le rendre plus sportif, en important des étalons américains en croisement. Les 20 000 membres de la race recensés dans le monde en 2009 restent vulnérables en raison de l'éparpillement des effectifs.

Périgueux

Dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir d'en bas à gauche : la tour de Vésone ; la cathédrale Saint-Front ; le pont des Barris vu depuis les berges de l'Isle.
Dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir d'en bas à gauche : la tour de Vésone ; la cathédrale Saint-Front ; le pont des Barris vu depuis les berges de l'Isle.

Périgueux (prononcé [pe.ʁi.gø] Écoutez) est une commune française, la plus peuplée du Périgord, située dans le centre-est de la région Nouvelle-Aquitaine. Chef-lieu du département de la Dordogne depuis 1791, la commune compte 30 069 habitants en 2014, pour une aire urbaine totalisant plus de 102 000 habitants la même année. L'unité urbaine de Périgueux est la 96e unité urbaine la plus peuplée de France.

Labellisée « 4 fleurs », Périgueux est la capitale culturelle et touristique du Périgord blanc, dans la vallée de l'Isle. La ville offre aux touristes un patrimoine historique gallo-romain, médiéval et de la Renaissance. Reconnue ville d'art et d'histoire, Périgueux possède 44 monuments historiques inscrits ou classés, et trois musées labellisés Musées de France, dont deux municipaux. La ville conserve et met en valeur son riche patrimoine civil, militaire et religieux, dont sa cathédrale Saint-Front, classée au titre des monuments historiques ainsi qu'au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La cité date du Ier siècle av. J.-C., pendant l'occupation romaine en Gaule : les Romains s'installent dans la plaine de l'Isle et créent la ville de Vesunna, à l'emplacement de l'actuel quartier sud. Celle-ci était la capitale romaine de la cité des Pétrocores. La ville de Périgueux naît en 1240 de l'union de « la Cité » (l'antique Vesunna) et du « Puy-Saint-Front ». Depuis, elle reste le centre du Périgord, subdivision historique de l'Aquitaine, puis est la préfecture du département français de la Dordogne. Elle s'agrandit encore en 1813 avec l'ancienne commune de Saint-Martin.

En matière économique, Périgueux, centre du principal bassin d'emploi du département, abrite le siège social de plusieurs entreprises régionales. La commune compte un employeur de quelque 700 salariés, les « ateliers du Toulon » de la SNCF. Bénéficiant du tourisme pour son patrimoine, elle est de plus une étape gastronomique notable au cœur du Périgord. Différentes festivités culturelles et compétitions sportives sont organisées afin d'animer la région.

Ses habitants sont appelés les Périgourdins, parfois les Pétrocoriens, nom tiré du peuple qui avait pour capitale Vesunna.

Philippe II de Bourgogne

Portrait de Philippe II, dit « le Hardi », École flamande précoce, huile sur bois, vers 1500. Hofburg, Vienne.
Portrait de Philippe II, dit « le Hardi », École flamande précoce, huile sur bois, vers 1500. Hofburg, Vienne.

Philippe de France, premier duc Valois de Bourgogne, dit « Philippe le Hardi », né le à Pontoise et mort le à Hal (Hainaut), est le quatrième et dernier fils du roi Jean II de France, dit « Jean le Bon », et de Bonne de Luxembourg. Il est, de 1363 à 1404, le premier duc de Bourgogne de la maison de Valois.

La bravoure dont il fait preuve lors de la défaite française de Poitiers, en 1356, alors qu'il est tout juste âgé de quatorze ans, lui vaut le surnom de « Hardi ». Il est appelé un temps Philippe « sans Terre » mais son père le récompense au retour de sa captivité londonienne en lui conférant, en 1360, la Touraine en apanage. En 1363, le roi lui concède le duché de Bourgogne, dont il avait hérité à la mort du dernier duc capétien de Bourgogne, Philippe de Rouvres (décédé sans descendance à l'âge de 15 ans). Son mariage, le dans l'église Saint-Bavon de Gand avec Marguerite de Male, veuve du précédent duc de Bourgogne et riche héritière présomptive des comtés de Flandre, d'Artois, de Rethel, de Nevers et du comté de Bourgogne, puis la mort de son beau-père Louis de Male en 1384, le rendent maître de nombreux territoires, apportés en dot par sa femme.

Maître de la Flandre, de l'Artois, de Rethel, des seigneuries de Malines et de Salins, de terres champenoises, de Nevers et de la baronnie de Donzy, Philippe a également sous son autorité le duché de Bourgogne et le comté de Bourgogne (terre relevant du Saint-Empire) qui vont, pendant un siècle, suivre à nouveau une destinée commune. La possession de cet ensemble territorial considérable fait de lui le plus puissant des « sires des fleurs de lys », le premier des pairs de France.

Cet amateur d'art, mécène fastueux, passionné par l'architecture, mais aussi homme politique habile, avisé et subtil, mène la politique bourguignonne avec prudence — « Il voyait loin » écrit le chroniqueur Jean Froissart dans ses Chroniques ; Christine de Pizan, autre témoin de l'époque, souligne son « souverain sens et conseil ». Philippe jette les bases d'un État bourguignon puissant qui, à son apogée, se dresse en rival du royaume de France, allant jusqu'à le mettre en péril. Il ouvre une page prestigieuse de l'histoire de la Bourgogne, et la dynastie des Valois de Bourgogne, qu'il fonde, règne plus d'un siècle.

Pile de Cinq-Mars

La pile de Cinq-Mars.
La pile de Cinq-Mars.

La pile de Cinq-Mars est une tour pleine antique, haute de près de 30 mètres et exceptionnellement bien conservée, qui domine la vallée de la Loire sur le territoire de la commune de Cinq-Mars-la-Pile en Indre-et-Loire, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tours, au flanc d'un coteau le long duquel les preuves d'occupation humaine à l'époque antique sont nombreuses.

Ce très probable monument funéraire (mausolée ou cénotaphe) est à rapprocher du groupe hétérogène des édifices analogues rencontrés dans le Sud-Ouest de la France, notamment en Charente-Maritime et dans le Gers. Il en diffère toutefois par son architecture — un parement en briques recouvre un noyau de maçonnerie — et son décor composé de douze panneaux décorés de motifs géométriques dont la signification est inconnue mais qui en font un monument unique en France. Son implantation, en dehors d'un enclos funéraire, semble également inhabituelle.

Ce monument est célèbre depuis longtemps et même Rabelais y fait allusion dans Gargantua. Depuis le XIXe siècle, époque des premières études complètes et des premières fouilles organisées, de nombreuses théories, plus ou moins fantaisistes, ont été échafaudées pour expliquer son origine et sa fonction, certaines d'entre elles tentant même d'expliquer le nom de « Cinq-Mars » ; aucune n'est apparue pleinement convaincante. L'avancée majeure du début du XXIe siècle pour la compréhension de ce monument est la découverte en 2005, dans son environnement immédiat, de structures (podium, bâtiment) et d'éléments de décor (statue) qui montrent que la pile n'est pas un édifice isolé ; il doit être considéré comme l'une des composantes d'un site plus vaste, qui pourrait être celui du tombeau ou du monument à la gloire d'un dignitaire turon ou romain pouvant s'enorgueillir de notables faits d'armes et construit dans la seconde moitié du IIe siècle ou au début du IIIe siècle. La pile de Cinq-Mars, peut-être construite dans un second temps, serait alors un édifice destiné à signaler l'emplacement de ce mausolée ou de ce cénotaphe et à montrer encore plus explicitement la puissance et/ou la gloire de cette personne. La famille de ce dignitaire aurait pu habiter à proximité, dans un site encore à découvrir, peut-être sur le plateau au nord de la pile.

Le site a fait l'objet, en 2010, d'aménagements permettant un meilleur accueil et une meilleure information des visiteurs. Depuis 2014, les murs du podium sont en cours de restauration.

Poitevin mulassier

Leonardo 11, Poitevin mulassier né en 1999.
Leonardo 11, Poitevin mulassier né en 1999.

Le Poitevin mulassier, également appelé trait mulassier ou Poitevin, est une race chevaline française rattachée au groupe des traits. Grand, calme, élégant et doté de crins ondulés en raison de son origine liée au cheval flamand, il peut porter des robes variées et originales, comme le souris, le noir et l'isabelle. Il tire son nom « mulassier » de sa principale fonction d'origine, la production de mules poitevines aux qualités de force et de rusticité très appréciées. Une jument de cette race est croisée avec un baudet du Poitou. L'industrie mulassière fait les beaux jours du Poitevin mulassier du milieu du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle.

La race connaît une très importante régression avec la motorisation et la fin de la demande en mules après la Seconde Guerre mondiale, d'autant plus rapide que les juments donnent naissance à une mule à la place d'un poulain une année sur deux. Il s'agit actuellement d'une des races de trait françaises les plus menacées de disparition, en raison d'une importante consanguinité et de la faible rentabilité des animaux pour la production de viande. Plusieurs plans de sauvegarde visant à retrouver une diversité génétique ont été mis en place afin de la préserver. Le Poitevin mulassier est désormais destiné à l’attelage, au débardage, aux travaux urbains et à l'équithérapie, la nouvelle demande en mules poitevines devrait à terme lui permettre de retrouver sa fonction historique, lorsque les effectifs de la race seront stabilisés.

Pollicitation en droit civil français

Sans l’indication du prix, le contrat de vente ne peut pas être formé.
Sans l’indication du prix, le contrat de vente ne peut pas être formé.

Le terme de pollicitation tient son origine dans le droit romain, où il correspondait à une promesse de don réalisée par un candidat à une magistrature municipale. De nos jours, en droit civil français, la pollicitation ou offre est le fait de proposer la conclusion d'un contrat.

Dans un sens large, presque courant, l'offre de contrat peut simplement être une proposition de contracter, c'est-à-dire une proposition de réaliser un contrat. Cependant, le droit fait une distinction entre les deux expressions, la proposition de contracter n'étant pas soumise au même régime juridique. Une offre n'est véritablement une pollicitation que si une réponse affirmative, pure et simple (l'acceptation), suffit à créer un contrat entre les deux parties. Dans d'autres hypothèses, on disqualifiera cette offre en proposition d'entrer en pourparlers ou en appel d'offres.

En effet, dans un sens juridique strict, tel qu'il est entendu par la doctrine française, la définition est plus « étroite », et désigne une proposition ferme de conclure, à des conditions déterminées, un contrat, de telle sorte que son acceptation suffit à la formation de celui-ci. Toutefois, des auteurs relativisent la distinction entre offre et pollicitation, et considèrent ces deux termes comme synonymes, tout en admettant que la pollicitation, entendue au sens strict, a une force juridique supérieure à l'offre.

Cette définition a été reprise dans des instruments juridiques récents. C'est ainsi le cas de l'article 14, alinéa 1er, de la Convention de Vienne des Nations Unies du 11 avril 1980, des principes d'UNIDROIT relatifs aux contrats du commerce international, les principes du droit européen du contrat, ou bien encore, ce que proposait l'avant-projet de réforme du droit des obligations et du droit de la prescription mais n'a finalement pas été appliqué. La définition dans les pays de Common law, ou dans le Code civil du Québec sont également sensiblement identiques.

La pollicitation n'est toutefois plus la seule façon de conclure un contrat : les pratiques juridiques ont évolué, notamment avec le développement des avant-contrats, du contrat d'adhésion ou la pratique de la punctation. La pollicitation se retrouve également confrontée à la question de l'engagement par volonté unilatérale : doit-on interdire à un pollicitant de retirer son offre ? Si le Bürgerliches Gesetzbuch allemand accepte le principe de l'impossibilité d'une rétractation de l'offrant, le Code civil français le refuse, au nom de la liberté contractuelle : celui qui est libre d'émettre une offre (ou non) est également libre de la retirer. De façon symétrique, si une condition, qui était nécessaire pour que la pollicitation existe, vient à disparaître (perte de capacité juridique du pollicitant, décès...), la pollicitation devient caduque.

La notion de pollicitation conserve un intérêt pratique important : s'il n'y a pas eu d'offre véritable, il n'y a pas eu de contrat, et donc, aucune obligation contractuelle n'existe entre les parties. Opposer devant un juge l'inexistence d'une offre permet donc de remettre en cause toute une construction qui a pu, pour l'autre partie, avoir l'apparence d'un contrat...

Poney landais

Ninja du Cassou, ponette landaise, dans son pré.
Ninja du Cassou, ponette landaise, dans son pré.

Le Landais, poney landais, poney des barthes ou Barthais, est une race de poneys originaire du département des Landes. Souvent qualifié de Pur-sang arabe miniature, le landais est un poney très ancien, à l'histoire riche. Il existe à l'origine deux populations de poneys sauvages dans les Landes, mais seule celle des barthes de l'Adour perdure jusqu'à nos jours, le poney du littoral ayant disparu au milieu du XXe siècle. Le Landais est réorienté vers l'équitation sur poney à destination des enfants dans les années 1970, ce qui assure désormais sa sauvegarde.

C'est un poney harmonieux à la robe sombre et unie, de bon caractère. S'il a perdu en rusticité, il reste adapté à la vie en semi-liberté. Il est monté pour l'équitation de loisir et lors de compétitions pour poneys. Certains représentants de la race ont obtenu des résultats remarquables à l'attelage, en saut d'obstacles et en concours complet. La majorité des éleveurs de landais se trouve désormais hors du berceau de la race. Les nouvelles naissances ont doublé entre 2005 et 2008 mais avec moins de 200 femelles reproductrices et une vingtaine d'étalons, le landais reste critiquement menacé de disparition.

Pont George-V

Le pont d'Orléans, dénommé pont Royal, puis pont National et, au cours de la Première Guerre mondiale, pont George-V en l'honneur du roi d'Angleterre George V, est un pont voûté en maçonnerie franchissant la Loire à Orléans, dans le département du Loiret, en France. Il est situé à 1,2 km en aval du pont René-Thinat et 700 mètres en amont du pont Maréchal-Joffre, dans l'axe de la rue Royale, sur la rive droite, et de l'avenue Dauphine, sur la rive gauche.

Le XVIIIe siècle a été, en France, un âge d'or pour la construction des ponts, tant par le nombre de ceux qui furent édifiés que par les progrès réalisés dans l'exécution et la structure de ce type d'ouvrages. Le pont George-V figure parmi ces ouvrages remarquables.

Il a été construit de 1751 à 1760 selon les plans de Jean Hupeau. C'est Daniel Trudaine, conseiller d'État, intendant des finances chargé du détail des Ponts-et-Chaussées de 1743 à sa mort en 1769, qui le fit exécuter. Les travaux furent dirigés par Hupeau, assisté de Robert Soyer et de deux stagiaires, Jean Cadet de Limay et François Lecreux.

Port-Royal des Champs

Le site de Port-Royal des Champs est un ensemble constitué des ruines de l’abbaye de Port-Royal, du musée des Granges et d’un domaine forestier et paysager. Situé au cœur de la vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris, dans la commune de Magny-les-Hameaux (Yvelines), il est le témoin de l’histoire de l’abbaye de Port-Royal et du jansénisme.

Malgré un riche passé, il ne reste aujourd’hui presque rien de ce monastère fondé en 1204.

Cet endroit fut le théâtre d’une intense vie religieuse, intellectuelle et politique du XIIIe siècle à nos jours. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du bassin parisien, Port-Royal devient au XVIIe siècle l’un des symboles de la contestation politique et religieuse, face à l’absolutisme royal naissant et aux réformes théologiques et ecclésiologiques de l’Église tridentine.

Qualifié d’« affreux désert » par la marquise de Sévigné à cause de son isolement, Port-Royal apparaît comme une thébaïde pour les admirateurs des Solitaires, c’est-à-dire un endroit privilégié où le chrétien est à même d’œuvrer pour son salut sans être tenté par le monde matériel. Attirant ou repoussant, il fascine le monde intellectuel et religieux du XVIIe siècle.

Détruits au début du XVIIIe siècle sur ordre de Louis XIV, l’abbaye et son domaine deviennent des lieux de mémoire et d’histoire, séduisant et inspirant visiteurs et intellectuels.

Port-Royal des Champs est aujourd’hui classé comme musée national.

Première Restauration

Tout en étant un compromis avec l'héritage révolutionnaire, la Charte de 1814 accorde une place prépondérante au souverain, Louis XVIII.
Tout en étant un compromis avec l'héritage révolutionnaire, la Charte de 1814 accorde une place prépondérante au souverain, Louis XVIII.

La Première Restauration est une période de l'histoire française qui voit brièvement le retour de la dynastie des Bourbons sur le trône, entre l'abdication de Napoléon Ier au printemps 1814 et les Cent-Jours, en mars 1815. Le régime voit le jour à la suite de la victoire de la Sixième Coalition (Royaume-Uni, Russie, Prusse, Suède et Autriche) dans le cadre de la campagne de France, alors que le pays est las des conflits vécus durant le Premier Empire. Tandis que les puissances alliées sont partagées au sujet de la personne à placer sur le trône de France, un jeu subtil s'établit entre les Bourbons en exil, les institutions françaises et les puissances étrangères, avant que l'abdication de l'Empereur le 6 avril ouvre la voie à Louis XVIII, qui rentre à Paris à la fin du mois et s'installe au palais des Tuileries.

Le nouveau régime est constitutionnel : il s'agit en effet, pour réconcilier le pays, de mêler le retour à la monarchie avec certains des acquis majeurs de la Révolution française. Pour ce faire, le souverain octroie aux Français la Charte de 1814. Le pouvoir royal est rétabli tout en préservant une part des droits individuels acquis durant la Révolution. Durant sa courte existence, le régime tente de réconcilier le pays. Cette méthode déçoit les monarchistes les plus extrêmes, qui espéraient une vengeance pour les torts subis pendant la période révolutionnaire, tandis que le retour en puissance de l’Église et la réduction de la taille des armées créent rapidement des ennemis au régime.

C'est dans ce contexte que Napoléon Ier débarque en France le 1er mars 1815. Avec une armée d'abord réduite, il fédère les mécontents et marche à travers le pays. Le roi, qui y voit d'abord l'occasion de se débarrasser de lui, ne parvient cependant pas à l'arrêter, tandis que de plus en plus de troupes le rallient. Louis XVIII quitte Paris le 19 mars, et le régime s'effondre le lendemain, à l'arrivée de Napoléon aux Tuileries. La monarchie est de nouveau en exil, à Gand. Ce n'est qu'après les Cent-Jours et la bataille de Waterloo que Louis XVIII peut revenir sur le trône, inaugurant la Seconde Restauration.

Primatiale Saint-Jean de Lyon

La primatiale vue depuis Fourvière.
La primatiale vue depuis Fourvière.

La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne (dite aussi, plus simplement, cathédrale Saint-Jean) est le siège épiscopal de l'archidiocèse de Lyon. Elle a rang de cathédrale et de primatiale : l'archevêque de Lyon a le titre de Primat des Gaules ; le titulaire depuis 2002 est Mgr Philippe Barbarin.

Elle est située dans le cinquième arrondissement de Lyon, au cœur du quartier médiéval et Renaissance du Vieux Lyon, dont elle est un des éléments marquants. Au Moyen Âge, elle faisait partie d'un complexe d'églises et d'autres bâtiments ecclésiaux, le groupe cathédral, qui comprenait entre autres les églises Saint-Étienne et Sainte-Croix, détruites à la Révolution, ainsi que l'actuelle manécanterie.

Originellement, l'église a été consacrée sous le patronage de saint Étienne, tandis que son baptistère était consacré sous celui de saint Jean-Baptiste, mais, comme cela est fréquent, le vocable du baptistère s'est ensuite appliqué dans la désignation courante. La première cathédrale dont l'existence est attestée, et que les sources de l'époque se contentent d'appeler maxima ecclesia, c'est-à-dire la « grande église », a été bâtie par Patient. La seconde, plus grande et datée du IXe siècle, est l'œuvre de Leidrade.

L'édifice actuel est un projet de longue haleine, porté dans sa conception par trois archevêques successifs au moment où l'architecture occidentale bascule du roman au gothique : Guichard de Pontigny envisage et entame la construction d'une église romane, Jean Belles-mains entame la transformation de l'édifice en un ouvrage gothique dont les ressorts techniques ne sont pas encore pleinement maîtrisés, enfin Renaud de Forez transforme le projet, grâce à l'évolution des savoir-faire, pour donner à la cathédrale son aspect actuel. La construction s'étale sur trois siècles, de 1175 à 1480. Le site contraint, entre colline et rivière, ainsi que les luttes politiques entre les différentes puissances régentant Lyon au Moyen Âge central, ont empêché la cathédrale de disposer d'un terrain aussi vaste et aussi favorable que ses concepteurs l'auraient souhaité. Par ailleurs, l'absence du savoir-faire particulier des bâtisseurs de cathédrale du Bassin parisien est une des causes de la relative modestie des dimensions et de l'ornementation de Saint-Jean.

Fortement endommagée par les guerres de religion en 1562, puis par la Révolution française et le siège de Lyon en 1793, la primatiale est restaurée au XIXe siècle. Les premiers travaux sont assez modestes et fortement empreints de classicisme ; mais cette politique change vigoureusement avec l'arrivée d'un nouvel architecte, Tony Desjardins, qui donne un élan inédit à la restauration. De son point de vue, non seulement les travaux doivent rendre à l'église son aspect médiéval, mais cet aspect est à sublimer pour faire de Saint-Jean une « cathédrale idéale » reflétant l'esprit gothique du XIIIe siècle...

Prost AP03

La Prost AP03 au musée Peugeot de Sochaux.
La Prost AP03 au musée Peugeot de Sochaux.

La Prost AP03 est une monoplace de Formule 1, conçue par les ingénieurs Alan Jenkins et Loïc Bigois, engagée par l'écurie française Prost Grand Prix en championnat du monde de Formule 1 2000. Pilotée par le Français Jean Alesi, qui a disputé ses deux précédentes saisons chez Sauber et l'Allemand Nick Heidfeld, champion 1999 du championnat intercontinental de Formule 3000, elle a eu comme pilote essayeur le Français Stéphane Sarrazin, lequel avait auparavant disputé un Grand Prix en 1999 au sein de la Scuderia Minardi.

Présentée le sur le circuit de Catalogne en Espagne, la Prost AP03, composée de près de 3 000 nouvelles pièces, était porteuse d'espoir pour l'écurie d'Alain Prost qui se donnait alors pour objectif de terminer la saison à la cinquième place du championnat des constructeurs.

Seulement, la Prost AP03 se révèle être une monoplace lente et peu fiable qui ne rallie l'arrivée qu'à douze reprises sur trente-quatre engagements, principalement en raison du moteur Peugeot A20 qui essuie cinquante-trois casses sur toute la saison. Une crise entre le motoriste français et l'écurie se profile alors, mettant fin à une collaboration de trois ans. Prost Grand Prix connaît en parallèle une crise budgétaire, obligeant Alain Prost à rechercher d'éventuels repreneurs pour son écurie.

À la fin de la saison, l'écurie Prost Grand Prix termine onzième du championnat des constructeurs, sans avoir marqué de points, signant la plus mauvaise saison de l'histoire de l'équipe.

Les Provinciales

Page de titre d'une édition de 1657.
Page de titre d'une édition de 1657.

Les Provinciales (titre complet : Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères) est un ensemble de dix-huit lettres, en partie fictives, écrites par Blaise Pascal. Publiées entre janvier 1656 et mars 1657, elles ont d’abord eu pour but de défendre le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé d’être condamné par la Sorbonne, avant de s’orienter vers une critique de la Compagnie de Jésus et, en particulier, de la casuistique laxiste défendue par ses membres.

Les Provinciales paraissent dans le cadre d’un débat de longue haleine entre jansénistes et jésuites au sein de l’Église catholique, portant principalement sur la grâce et les pratiques sacramentelles. Ces derniers semblent triompher quand le Saint-Siège condamne en 1653 un ensemble de propositions attribuées à Jansénius. Antoine Arnauld, plus importante figure du parti janséniste depuis plusieurs années, réagit en publiant plusieurs libelles apologétiques ; l’un d’entre eux est mis en cause devant la Sorbonne en novembre 1655, et la condamnation du théologien semble très rapidement certaine.

Pour faire face à une procédure perdue d’avance, les jansénistes prennent alors le parti de s’adresser à l’opinion publique. Ils font pour cela appel à Blaise Pascal : celui-ci, qui a récemment décidé de se consacrer à la religion, ne s’est jusqu’alors jamais essayé à ce genre d’ouvrages, bâtissant sa réputation sur ses travaux de mathématiques et de physique. Les Provinciales sont néanmoins un grand succès, immédiat et croissant, qui se justifie tant par la qualité d’écriture de l’auteur (emploi d’un style agréable, usage efficace du comique, « vulgarisation » réussie de la théologie), que par la solidité de son argumentation. Ce dernier choisit d’employer la fiction : un Parisien de la bonne société informerait par lettres un ami vivant en province du déroulement du procès d’Arnauld à la Sorbonne. La première lettre parait en janvier 1656, anonymement et clandestinement.

Après la troisième, le théologien ayant été condamné, Pascal change de cible : il s’attaque désormais exclusivement à la Compagnie de Jésus. Celle-ci est dès lors incarnée par un Père naïf et pédant, qui durant plusieurs entretiens expose au narrateur les plus coupables maximes morales défendues par les jésuites, sans en percevoir la gravité, ni l’indignation de son interlocuteur. Avec la onzième lettre, se produit un second tournant : l’auteur abandonne cette fois la fiction pour répliquer directement aux jésuites, qui ont entretemps produit plusieurs réponses. Les Provinciales cessent de paraître en mars 1657, pour des raisons mal connues.

Malgré une forte répression des autorités politiques, l’œuvre a fait évoluer l’élite sociale qui constitue à l’époque l’opinion publique en faveur du jansénisme, tout en donnant une image négative de la Compagnie de Jésus en France. Les maximes morales laxistes dénoncées par Pascal font rapidement l’objet de la réprobation générale, et sont condamnées à plusieurs reprises par Rome. Néanmoins, les Provinciales n’ont pas eu le même succès quant à la défense du courant janséniste et de Port-Royal, l'abbaye qui l’incarne : dans les années qui suivent, les mesures de persécution provenant du roi de France et du Saint-Siège redoublent à leur égard. D’un point de vue littéraire, la réputation de l’œuvre n'a malgré tout jamais été remise en cause : celle-ci est aujourd’hui considérée comme un classique de la littérature française.

Puits Arthur-de-Buyer

Puits no 11.
Puits no 11.

Le puits Arthur-de-Buyer (ou puits no 11) est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp, situé sur le territoire de la commune de Magny-Danigon, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce puits est creusé dès 1894 pour assurer l'avenir de la compagnie minière qui se trouve dans une situation délicate à cette époque. Le projet est mené par Léon Poussigue, directeur des houillères depuis 1891. Il est chargé de diriger des travaux de creusement, de concevoir les bâtiments et d'installer chaque machine. Le siège est baptisé du nom du président Arthur de Buyer, en fonction depuis 1876 et parti en retraite lors de la mise en activité de la fosse.

Le puits est en activité de 1900 jusqu'au début des années 1950 et connait une rénovation en 1928. Sa profondeur est de 1 010 mètres, ce qui en fait le puits de mine le plus profond de France au début du XXe siècle, et le premier à y dépasser la profondeur symbolique de 1 000 mètres. Après que l'on y a exploité la houille pendant près d'un demi-siècle et tenté d'exploiter de l'uranium après la Seconde Guerre mondiale, il fait l'objet de plusieurs tentatives de reconversion, avant de se retrouver en ruine au début du XXIe siècle.

Puits des houillères de Ronchamp

Les puits des trois concessions établies au milieu du XIXe siècle.
Les puits des trois concessions établies au milieu du XIXe siècle.

Les puits des houillères de Ronchamp sont une série de charbonnages entrepris par les différentes compagnies minières du bassin minier de Ronchamp entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle à Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon, dans le département de la Haute-Saône en France.

Cet article donne une liste commentée de ces vingt-sept puits, tels qu'ils sont évoqués dans l'article principal houillères de Ronchamp.

De 1760 à 1810, la houille est extraite par des galeries et des bures. De 1810 à 1900, vingt-six puits de plus en plus profonds sont creusés. En 1950, le vingt-septième est creusé dans la forêt de l'Étançon. Deux d'entre eux appartiennent à la concession restée indépendante de Mourière qui exploite un gisement géologiquement différent de celui exploité à Ronchamp. La Société civile des houillères de Ronchamp (SCHR) creuse deux fois de suite le puits le plus profond de France : le puits du Magny (694 mètres) en 1878 et le puits Arthur-de-Buyer (1 010 mètres) en 1900. Chacun des vingt-sept puits possède son histoire et ses caractéristiques propres. Leur durée de vie est très variable ; ceux rencontrant des accidents de terrain ou des difficultés techniques sont abandonnés quelques années seulement après le début de leur fonçage, tandis que les puits qui rencontrent des couches importantes peuvent durer plusieurs décennies, mais la plupart du temps avec une exploitation irrégulière, alternant périodes d'activité et de mises en sommeil.

Puits Notre-Dame

Le puits Notre-Dame en activité.
Le puits Notre-Dame en activité.

Le puits Notre-Dame (ou puits d'Éboulet) est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp situé au hameau d'Éboulet sur la commune de Champagney, en Haute-Saône, dans l'est de la France. Il est creusé par une compagnie concurrente, la Société des maîtres de forges possédant les mines d’Éboulet, à partir de 1851 avant d'être intégré aux houillères de Ronchamp quinze ans plus tard. Après avoir servi à l'extraction de la houille pendant un demi-siècle, il sert ensuite de puits d'exhaure (pompage des eaux de mine) jusqu’à ce qu'il soit remblayé à la fermeture des houillères en 1958.

Trois cités minières, un dortoir et un réservoir d'eau potable sont construits aux alentours du puits de mine pendant l'entre-deux-guerres. Un important terril s'étend vers le nord avant d'être enlevé au début du XXIe siècle, date à laquelle ne subsistent que les deux dalles en béton matérialisant le puits et le plancher d'un ancien bâtiment.

Puits Saint-Charles

Le puits Saint-Charles
Le puits Saint-Charles

Le puits Saint-Charles (ou puits no 8) est l'un des principaux charbonnages des houillères de Ronchamp. Il est situé à Ronchamp en Haute-Saône, dans l'Est de la France. Ce puits permet d'exploiter d'importantes couches de charbon au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, participant ainsi à l'âge d'or de la compagnie.

Saint-Charles est ouvert pendant plus de cinquante ans, ce qui représente une grande longévité par rapport aux autres puits ouverts dans le bassin minier ronchampois. Il a également connu des catastrophes minières telles que des incendies et des coups de grisou. Ce puits se distingue par son système d'extraction révolutionnaire utilisant une machine à taquets. Ce procédé, trop complexe, est finalement abandonné suite à des déboires techniques.

Après la fermeture, les bâtiments de la fosse sont convertis en logements ; les terrils sont même ré-exploités pendant l’entre-deux-guerres, car encore riches en charbon. Ces mêmes terrils, devenus décharge pour une usine voisine, s'embrasent à la fin du XXe siècle, causant la frayeur des populations locales.

Puits Sainte-Marie

Chevalement du puits Sainte-Marie
Chevalement du puits Sainte-Marie

Le puits Sainte-Marie est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp. Il est situé sur la commune de Ronchamp, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté. Il connaît une activité très irrégulière entre 1866 et 1958 et sert très peu à l'extraction, mais subit un coup de grisou le qui fait huit morts et trois blessés. Il sert essentiellement de siège d'aérage pour les autres puits. Il connaît une longue période d'arrêt entre 1896 et 1924.

Le chevalement en béton armé date de la reprise des activités en 1924. Le site ferme définitivement en 1958, à la fin de l'exploitation du bassin minier de Ronchamp et Champagney, le puits est remblayé l'année suivante mais le chevalement échappe à la démolition. Depuis le , ce dernier témoin architectural conservé des mines de charbon de Ronchamp, est inscrit comme monument historique avec le label « Patrimoine du XXe siècle ».

Racing Club de France football Colombes 92

Photo d'équipe sur deux rangs, dont l'un où les joueurs sont assis. Une coupe est posée devant le premier rang.
Le RC Paris vainqueur du coublé Coupe-championnat de France en 1936.

Le Racing Club de France football Colombes 92, plus communément appelé « Racing Colombes 92 » ou simplement « Racing », est un club de football fondé en 1896, en tant que section du Racing Club de France, un club omnisports parisien créé en 1882.

Le Racing connaît de nombreuses identités au cours de son histoire et deux périodes de professionnalisme. La première, la plus longue, de 1932 à 1966, sous le nom de Racing Club de Paris, le voit compter parmi les principaux clubs du championnat de France, grâce à des joueurs de renom et un jeu spectaculaire. Cette période lui permet de réaliser le doublé coupe-championnat en 1936, et d'enlever la coupe de France à quatre autres reprises. Principal club parisien depuis le déclin du Red Star, le club sombre pourtant brutalement en 1967.

Le club renaît dans les années 1980 sous le nom de « Racing Paris 1 » puis de « Matra Racing », sous l'impulsion de l'homme d'affaires Jean-Luc Lagardère. Malgré l'importance des sommes investies, l'équipe ne rencontre de succès ni sportif ni populaire. Finalement lâchés par leur investisseur, les Parisiens atteignent en guise d'adieu la finale de coupe de France. Plombé par des déboires financiers chroniques, le club replonge dans l'amateurisme dont il n'est pas sorti aujourd'hui.

En dehors de ces deux périodes, le club se trouve sous la tutelle plus ou moins marquée du club omnisports Racing Club de France. En 2007, la section football, soutenue depuis 1991 par le Conseil général des Hauts-de-Seine, doit prendre son indépendance. Après un partenariat de trois ans avec la ville de Levallois-Perret, le club revient en 2012 à Colombes, la ville où il est basé historiquement. Les Racingmen sont en effet résidents du stade Lucien-Choine, une annexe du stade Yves-du-Manoir qu'ils utilisaient jusqu'en 2006. Le Racing évolue pour la saison 2012-2013 en championnat de France amateur 2, le cinquième niveau national, avec l'ambition de faire son retour à court terme en championnat National.

Racing Club de Roubaix

L'équipe du RC Roubaix en janvier 1922.
L'équipe du RC Roubaix en janvier 1922.

Le Racing Club de Roubaix, abrégé en RC Roubaix, est un club de football français fondé en 1895, disparu en 1990 et situé à Roubaix dans le Nord-Pas-de-Calais.

Fondé le 2 avril 1895, le RC Roubaix est l'un des premiers clubs du Nord. Il devient rapidement le meilleur club de France, remportant cinq fois entre 1902 et 1908 le championnat de France USFSA, le premier championnat national de football organisé en France. Après la Première Guerre mondiale, le club continue sa suprématie. Il devient ainsi quatre fois champion du Nord entre 1923 et 1930. Les Roubaisiens atteignent ensuite deux fois la finale de la Coupe de France en 1932 et en 1933, mais s'y inclinent les deux fois, dont la deuxième lors d'un derby contre l'Excelsior AC Roubaix.

Le RC Roubaix passe professionnel en 1933. Il participe alors à trois saisons de Division 2 puis à trois saisons de Division 1. En 1945, le RC Roubaix fusionne avec l'Excelsior AC Roubaix et l'US Tourcoing pour former le CO Roubaix-Tourcoing, qui devient champion de France en 1947. Le RC Roubaix reprend son indépendance en 1963, mais, loin de ses années de gloire, fusionne dans la foulée avec le Stade roubaisien pour former le Racing Stade de Roubaix, qui repart dans les divisions régionales et ne parvient pas ensuite à monter dans la hiérarchie. Le RS Roubaix finit par être absorbé en 1990 par Roubaix Football, issu de l'Excelsior AC Roubaix, mettant fin au club après 95 ans d'existence.

Racing Club de Strasbourg Alsace

Match à domicile du RC Strasbourg.
Match à domicile du RC Strasbourg.

Le Racing Club de Strasbourg Alsace, couramment abrégé en RC Strasbourg, Racing ou RCS, est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf, du nom d'un quartier strasbourgeois. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1909 au sein de la fédération allemande, avant de prendre son nom actuel et de rejoindre les compétitions françaises en 1919. Le club emménage en 1914 au jardin Haemmerlé, une longue prairie sur laquelle est construit l'actuel stade de la Meinau à partir de 1921.

Le club obtient le statut professionnel en 1933 et s’impose alors comme un des meilleurs clubs français. Après deux finales perdues en 1937 et 1947, le RC Strasbourg remporte une première Coupe de France en 1951. Dans les années 1960, il dispute ses premières compétitions continentales, où il élimine notamment l'AC Milan et le FC Barcelone. Il gagne ensuite une deuxième Coupe de France en 1966 avant d'obtenir le titre de champion de France en 1979. Depuis le milieu des années 1990, le palmarès est complété par une Coupe Intertoto (1995), deux Coupes de la Ligue (1997 et 2005) et une troisième Coupe de France (2001).

Les bons résultats du Racing, club marqué par une identité régionale forte, sont néanmoins entrecoupés par des relégations en deuxième division et des changements fréquents au sein de l'encadrement du club, ce qui l'empêche régulièrement de s'inscrire dans la durée. Des résultats sportifs insuffisants entraînent le Racing en 2010 pour la première fois en National, championnat de troisième niveau. Un an plus tard, des problèmes financiers causent une rétrogradation administrative avec perte du statut professionnel et une liquidation judiciaire. Après cinq ans dans les championnats amateur, le RC Strasbourg retrouve le monde professionnel en 2016.

Le Radeau de La Méduse

Le Radeau de La Méduse.
Le Radeau de La Méduse.

Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Son titre initial, donné par Géricault lors de sa première présentation, est Scène d'un naufrage. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l'histoire de la marine française : le naufrage de la frégate Méduse, qui s'échoue sur un banc de sable au large des côtes de l'actuelle Mauritanie, le 2 juillet 1816. Au moins 147 personnes se maintiennent à la surface de l'eau sur un radeau de fortune et seuls quinze embarquent le 17 juillet à bord de L’Argus, un bateau venu les secourir. Cinq personnes meurent peu après leur arrivée à Saint-Louis du Sénégal, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même le cannibalisme. L’événement devient un scandale d'ampleur internationale, en partie car un capitaine français servant la monarchie restaurée depuis peu est jugé responsable du désastre, en raison de son incompétence.

Le Radeau de La Méduse présente une certaine continuité avec les courants picturaux antérieurs au romantisme, notamment dans le choix du sujet et le caractère dramatique de la représentation, mais rompt de manière nette avec l'ordre et la quiétude de la peinture néoclassique. En choisissant de représenter cet épisode tragique pour sa première œuvre d'importance, Géricault a conscience que le caractère récent du naufrage suscitera l'intérêt du public et lui permettra de lancer sa jeune carrière. Cependant, l'artiste s'est également pris de fascination pour cet événement, et réalise ainsi d'abondantes recherches préparatoires et plusieurs esquisses avant d'entamer la création du tableau. Il rencontre en effet deux des survivants de la catastrophe, construit un modèle réduit très détaillé de la structure du radeau, et il se rend même dans des morgues et des hôpitaux afin de voir de ses propres yeux la couleur et la texture de la peau des mourants.

Ainsi que Géricault le pressent, le tableau provoque la controverse lors de sa première présentation à Paris, au salon de 1819 : certains s'en font les ardents défenseurs, tandis que d'autres le fustigent immédiatement. Peu après, l’œuvre est exposée à Londres, ce qui achève d'établir la réputation du jeune peintre en Europe. Aujourd'hui, elle compte parmi les œuvres les plus admirées du romantisme français, et son influence est perceptible dans les créations de peintres tels que Joseph William Turner, Eugène Delacroix, Gustave Courbet ou encore Édouard Manet. Le tableau, qui souffre d'un assombrissement irréversible dû à un apprêt au bitume de Judée, est conservé au musée du Louvre, qui l'achète à un ami de l'artiste peu après sa mort en 1824.

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau (* Dijon, 25 septembre 1683 - † Paris, 12 septembre 1764) était un compositeur français et théoricien de la musique.

L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français, dont les canons s'opposèrent avec force à ceux de la musique italienne jusque tard au cours du XVIIIe siècle. Dans ce domaine, la création la plus célèbre du compositeur est sans conteste l'opéra-ballet Les Indes galantes (1735). Cette partie de sa production est curieusement restée oubliée pendant près de deux siècles, mais bénéficie aujourd'hui d'un mouvement de redécouverte. Ses œuvres pour clavecin, en revanche, ont toujours été présentes au répertoire : Le Tambourin, L'Entretien des Muses, Le Rappel des Oiseaux, La Poule, entre autres pièces connues, furent jouées au XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.

Maurice Ravel

Maurice Ravel en 1925.
Maurice Ravel en 1925.

Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le et mort à Paris le .

Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du XXe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.

Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravel respecte dans son ensemble la tradition classique et s'étale sur une période créatrice de plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré et Debussy, mais aussi de Stravinsky, Prokofiev, Bartók ou Gershwin. La grande majorité de ses œuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet symphonique Daphnis et Chloé (1909-1912), le Boléro (1928), les deux concertos pour piano et orchestre pour la main gauche (1929-1930) et en sol majeur (1929-1931) et l’orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa renommée internationale. Reconnu comme un maître de l’orchestration et un artisan perfectionniste, cet homme à la personnalité complexe ne s'est jamais départi d'une sensibilité et d'une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».

Relations entre la France et l'Iran

Les plus anciennes relations entre la France et l'Iran attestées datent du haut Moyen Âge. Elles ont d'abord un objectif politique et religieux lors des croisades, puis avec l'envoi de missionnaires. Par la suite, les relations franco-iraniennes se développent dans un but plus commercial à partir des Safavides. Entre la Révolution française et la Première Guerre mondiale, de nombreux contacts se nouent entre les deux pays, avec la mise en place d'une influence culturelle française grandissante en Perse. Ces relations sont périodiquement ternies par les manœuvres des grands empires occidentaux (russe et britannique principalement) visant à peser sur le destin de l'Iran, stratégiquement situé sur les routes entre le Proche-Orient et l'Inde. Cependant, depuis la révolution iranienne et le soutien de la France à l'Irak lors de la guerre Iran-Irak, les relations se sont dégradées. Dernièrement, le refus de l’Iran de stopper l’enrichissement de l’uranium, et le fait que la France soutient le renvoi de l'Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies ont encore plus éloigné les deux pays.

Renaud

Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978.
Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978.

Renaud Séchan dit Renaud est un auteur-compositeur-interprète français né à Paris le .

Avec 23 albums totalisant plus de 15 millions d'exemplaires, Renaud est l'un des chanteurs les plus populaires en France et l'un des plus connus dans la francophonie. Il utilise ses chansons pour critiquer la société, rendre hommage ou faire sourire par un usage intensif d'argot dans ses paroles.

Il s'est lui-même surnommé le chanteur énervant en raison de ses multiples engagements pour des causes comme les droits de l'homme, l'écologisme ou l'antimilitarisme qui transparaissent fréquemment dans ses chansons et qui ont suscité de nombreuses réactions tout au long de sa carrière. Si elles ont souvent été contestées, il est devenu au fil des années l'un des Français les plus populaires.

Il a également joué dans quelques films, notamment dans l'adaptation de Germinal par Claude Berri en 1993, et dans Wanted de Brad Mirman en 2003.

Basilique Saint-Sauveur de Rennes

Façade de l'église vue depuis la rue du Guesclin.
Façade de l'église vue depuis la rue du Guesclin.

La basilique Saint-Sauveur de Rennes est une basilique mineure de l’Église catholique romaine, sous le vocable de Notre-Dame des Miracles et Vertus, située au cœur du centre-ville historique de Rennes en France. Sa fondation, sous le vocable de Saint-Sauveur, est antérieure au XIIe siècle. Agrandie à plusieurs reprises et reconstruite au début du XVIIIe siècle, elle a été le siège d'une paroisse pendant près de 300 ans, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, puis à nouveau à partir de 2002. Suite à plusieurs événements qualifiés de miraculeux aux XIVe et XVIIIe siècle, le culte de Notre Dame s’y développe fortement pour aboutir à une érection en basilique en 1916. De style classique, cet édifice se distingue particulièrement par son mobilier : baldaquin du maître-autel, chaire en fer forgé, orgue, ainsi que les nombreux ex-voto déposés par les fidèles.

Républicains français sous la Restauration

Le tableau d'Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, représente le combat final d'une lutte de plus de 10 ans des républicains face à la Restauration.
Le tableau d'Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, représente le combat final d'une lutte de plus de 10 ans des républicains face à la Restauration.

Sous la Restauration, les républicains français s'opposent à la monarchie et militent pour sa disparition. Ils ne peuvent participer aux décisions du fait du système électoral qui favorise les bourgeois et les nobles, soutiens du régime. Ils sont néanmoins présents à la chambre des députés à partir de 1816, date de la fin de la Chambre introuvable qui a décimé leurs rangs. Les républicains se constituent petit à petit en tant que force politique, et ce jusqu'au choc de l'assassinat du neveu du roi, le duc de Berry héritier du trône, le , qui conduit le gouvernement à mettre en place des mesures répressives.

Le mouvement républicain se développe dans la clandestinité, rassemblant ses partisans dans des sociétés secrètes comme la Charbonnerie, promouvant son combat par le biais de la presse. En 1820, face à la dérive droitière de la Restauration, les républicains sont décidés à abattre la monarchie et fomentent plusieurs insurrections. Toutes échouent, aboutissant à l'exil des principaux meneurs ou à des procès exemplaires allant jusqu'à leur condamnation à mort.

Après l'échec de ces tentatives de prises du pouvoir, les républicains se reconstruisent de l'intérieur avec l'arrivée d'une nouvelle génération dès le début du règne de Charles X. Dès lors, l'idée d'une alliance avec les royalistes modérés s'esquisse, puis se concrétise à la suite des mesures réactionnaires prises par Villèle et Charles X. Des modérés rejoignent alors les sociétés clandestines, pendant que les républicains collaborent à la presse libérale. Le succès de cette alliance aux élections législatives de 1827 les conforte dans l'idée que celle-ci leur permettra un jour de conquérir le pouvoir.

La situation s'accélère après la nomination du comte de Polignac à la tête du gouvernement. Les républicains préparent une nouvelle insurrection dans le plus grand secret et sont les principaux protagonistes des Trois Glorieuses. Cependant Adolphe Thiers et les libéraux détournent cette révolution à leur profit. C'est une seconde monarchie parlementaire qui est instaurée, et non une république.

République romaine (1849)

Drapeau tricolore de la République romaine.
Drapeau tricolore de la République romaine.

La République romaine est instaurée en 1849 dans les États pontificaux après la fuite du pape Pie IX, en raison de l'activité insurrectionnelle des libéraux romains. Elle est gouvernée par un triumvirat composé de Carlo Armellini, Giuseppe Mazzini et Aurelio Saffi.

La péninsule italienne, alors divisée en de multiples États, est traversée par un embrasement général au cours du printemps des peuples de 1848. Tous les États se voient obligés de concéder une constitution tandis que Milan et Venise, les principales villes du Royaume lombard-vénitien se rebellent contre l'empire d'Autriche. Le royaume de Sardaigne se porte à leur secours, ce qui donne lieu à la première guerre d'indépendance italienne. Celle-ci entraîne le Grand-duché de Toscane, les États pontificaux et le royaume des Deux-Siciles mais ces derniers renoncent rapidement aux réformes, provoquant une large contestation de leurs éléments les plus libéraux. Cette contestation, alors que se poursuit la guerre austro-sarde bientôt en défaveur des Sardes, prend, à Rome, une tournure révolutionnaire. Le Premier ministre Pellegrino Rossi est assassiné, le pape s'enfuit à Gaète sous la protection de Ferdinand II des Deux-Siciles et la République romaine est instaurée.

Cette nouvelle République romaine ne dure que cinq mois, du au , et prend fin après une expédition française votée par l'Assemblée nationale française et avec le soutien de Louis-Napoléon, alors président de la Deuxième République française. Cet épisode est connu, en France, sous le nom d'expédition de Rome. La République romaine, cernée de toutes parts, doit s'opposer aux Espagnols, aux Napolitains et à l'Autriche qui, forte de sa victoire sur les Sardes, envahit la République romaine. Après de violents combats qui durent un mois, le pape est rétabli dans ses prérogatives par la France.

L’ambiguïté, pour la France, naît de ce que l'intervention est votée par l'assemblée d'une république contre une autre république, alors que toutes deux sont issues du mouvement libéral et démocrate du printemps des peuples et de ce que certains membres de la gauche votent l'expédition afin de défendre une république sœur contre une intervention autrichienne alors que la droite vote l'organisation de la mort de la République romaine. L'opération est accompagnée par un ministre des Affaires étrangères, Alexis de Tocqueville, hostile au pouvoir temporel du pape.

La République amplifie les deux mythes du Risorgimento italien qui ont déjà une vision nationale, Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi, personnages centraux de la République, le premier sur le plan politique, le second sur le plan militaire. Elle leur donne une dimension internationale notamment auprès des intellectuels français, George Sand et Victor Hugo.

Réseau breton

Avec 426 kilomètres de ligne à l'écartement métrique, le Réseau Breton (RB) était l'un des plus importants réseaux ferroviaires secondaires de France. Il a été construit à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle pour desservir le centre de la Bretagne. Il était composé de cinq lignes déclarées d'intérêt général qui, à partir de Carhaix, centre du réseau, reliaient les villes de Paimpol, Morlaix, Camaret-sur-Mer, Rosporden et La Brohinière. Son exploitation a fait appel en particulier à de puissantes locomotives Mallet. Ce réseau a contribué au développement économique des communes du centre de la Bretagne jusqu'alors isolées.

En 1967, les lignes ont été fermées à l'exception de la ligne vers Paimpol qui a été convertie à l'écartement standard. En 2008, il ne subsiste que cette ligne et quelques vestiges répartis sur les lignes déferrées. Une partie du matériel a été préservée par des particuliers et des associations.

Richard II

Portrait de Richard II.
Portrait de Richard II.

Richard II d'Angleterre (, Bordeaux, château de Pontefract, Angleterre), duc de Cornouailles, est le huitième roi d’Angleterre de la dynastie des Plantagenêts. Il règne de 1377 à sa destitution en 1399, dans une période de grande instabilité au sein de la guerre de Cent Ans. L'Europe est divisée par le Grand Schisme d'Occident et les grandes nations utilisent la voie de fait pour faire financer par les deux papes des « croisades » soutenant leurs intérêts aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. Le discrédit jeté sur la papauté permet aux prédicateurs lollards de diffuser les idées égalitaires et réformistes de John Wyclif à travers l'Angleterre. La bourgeoisie ou la paysannerie aisée n'hésitent pas à remettre en cause le pouvoir royal et à contester l'impôt au parlement et même dans la rue. L'influence de puissants princes comme Jean de Gand ou Philippe le Hardi essaye de contrebalancer celle des rois, ce qui conduit les royaumes de France et d'Angleterre vers la guerre civile.

Fils d’Édouard de Woodstock dit le « Prince noir », Richard naît durant le règne de son grand-père Édouard III. Il lui succède à sa mort en 1377, alors qu'il n'est âgé que de dix ans. Durant les cinq premières années de son règne, le gouvernement est confié à une série de conseils. Le premier élément marquant du règne de Richard est la révolte des paysans de 1381, que le jeune roi gère assez bien en jouant un rôle majeur dans l’arrêt de la rébellion. Cependant, les années suivantes, la dépendance du roi vis-à-vis de quelques-uns de ses courtisans crée un mécontentement qui aboutit à la reprise en main du gouvernement par un groupe de nobles connus comme les « Lords Appelants ». Le roi reprend le contrôle en 1389 et il s’ensuit huit années de règne sans accrocs avec ses opposants. Mais il prend sa revanche en 1397 et beaucoup des appelants sont exécutés ou exilés. Les deux années suivantes sont souvent qualifiées de « tyranniques » par les historiens. En 1399, après la mort de son oncle Jean de Gand, il déshérite le fils de ce dernier, Henri de Bolingbroke, qui avait été préalablement contraint à l’exil. En juin 1399, Henri entre secrètement en Angleterre avec une petite armée, qui grandit rapidement en nombre, avec la volonté de s'allouer la couronne. Ne rencontrant qu’une faible résistance, il réussit à vaincre et à capturer Richard II et parvient même à se faire couronner roi. Le Parlement reconnaît aussitôt son avènement, sous le nom d'Henri IV. Richard meurt en captivité l’année suivante, probablement assassiné...

Hyacinthe Rigaud

Autoportrait au turban, 1698, Perpignan, Musée Hyacinthe Rigaud.
Autoportrait au turban, 1698, Perpignan, Musée Hyacinthe Rigaud.

Hyacinthe Rigaud, né à Perpignan le et mort à Paris le , est un peintre français, spécialisé dans le portrait. Né dans l'ancienne province de Catalogne, Rigaud, de son orthographe catalane « Rigau », est considéré comme l’un des plus célèbres portraitistes français de la période classique. Comme l'indiquait encore récemment, Jacques Thuillier, professeur au Collège de France : « Hyacinthe Rigaud fut l’un de ces peintres français qui sous l’Ancien Régime connurent comme portraitistes la plus haute célébrité. Cette admiration était méritée à la fois par l’abondance surprenante de l’œuvre et par sa constante perfection. »

Rigaud doit effectivement cette célébrité à la fidélité de la dynastie des Bourbons, dont il peint les effigies sur quatre générations. Fidèle à sa province natale, et malgré une carrière exclusivement parisienne, il recrute l'essentiel de sa clientèle parmi les milieux les plus riches, parmi les bourgeois, financiers, nobles, industriels et ministres. Grâce à lui, nous bénéficions d’une galerie de portraits quasi complète des dirigeants du royaume de France entre 1680 et 1740. Une partie de sa production, cependant minoritaire, est néanmoins constituée de personnages plus discrets, proches, amis, artistes ou simples commerçants.

Indissociable de son portrait de Louis XIV en grand costume d'apparat, Rigaud a côtoyé tous les grands ambassadeurs de son siècle et quelques monarques européens. Si l’on achoppe encore sur le nombre de tableaux peints par l’artiste tant son catalogue s’avère important, on s’accorde sur le fait qu’il a fréquenté plus de mille modèles différents. À cela s’ajoute la masse des copies consignées dans le livre de comptes de l’artiste, lequel oublie pourtant quelques centaines d’autres toiles retrouvées depuis sa publication en 1919...

Rimogne

Chevalement du Puits St Quentin
Chevalement du Puits St Quentin
Rimogne est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

Rimogne est un village autrefois important pour avoir été un des plus grands bassins ardoisiers français et cela dès son origine. L’ardoise y a été extraite de 1158 à 1971, soit pendant 813 ans. À l’image du destin des mineurs de Zola dans Germinal, le destin du village est intimement lié à celui de l’extraction minière. C’est à travers cette histoire que se sont dessinés la plupart des aspects de la vie sociale, de la vie économique, de la vie culturelle.

Si aujourd’hui toute activité ardoisière a cessé, il n’en reste pas moins que Rimogne est un village au riche passé industriel. Les ardoisières ont en effet tellement façonné ce village que le monde de l’ardoise et tout ce qui s’y rattache sont encore très présents dans le quotidien.

Roazhon Park

Vue intérieure du stade en 2007.
Vue intérieure du stade en 2007.

Le Roazhon Park, anciennement stade de la route de Lorient, est un stade de football situé à Rennes, en France. Inauguré le , il est depuis cette date le terrain de jeu du Stade rennais football club. Propriété de la ville de Rennes, il est rénové à plusieurs reprises avant-guerre, dans les années 1950 et à la fin des années 1980. Entre 1999 et 2004, l'ensemble des tribunes du stade sont rénovées ou entièrement reconstruites, ce qui lui permet d'accroître sensiblement sa capacité d'accueil pour atteindre un peu moins de 30 000 places assises.

Quinzième stade français au nombre de places proposées, il accueille également ponctuellement quelques autres événements sportifs et culturels. Situé dans le quartier Bourg-l'Évesque - la Touche - Moulin du Comte, il est bordé par le paisible cours de la Vilaine, et se trouve au centre des installations du Stade rennais FC. À sa proximité immédiate se trouvent le centre de formation et le centre d'entraînement Henri-Guérin, alors que le stade abrite en son sein la boutique et le restaurant du club.

Robert II le Pieux

Robert II, surnommé « Robert le Pieux » est né à Orléans vers 972 et est mort au château de Melun le . Fils d’Hugues Capet et de son épouse Adélaïde d'Aquitaine, il est le deuxième roi franc de la dynastie capétienne. Il règne de 996 à 1031 et est ainsi l'un des souverains de l’an mil.

Associé dès 987 à la royauté, il assiste son père sur les questions militaires (avec le siège par deux fois, en 988 et 991 de Laon). Sa solide instruction, assurée par Gerbert d'Aurillac (le futur pape Sylvestre II) à Reims, lui permet de s’occuper des questions religieuses dont il devient rapidement le garant (il dirige le concile de Verzy en 991 et celui de Chelles en 994). Poursuivant l’œuvre politique de son père, après 996, il parvient à maintenir l’alliance avec la Normandie et l’Anjou et à contenir les ambitions d'Eudes II de Blois.

Au prix d’une longue lutte débutée en avril 1003, il conquiert le duché de Bourgogne qui aurait dû lui revenir en héritage à la mort, sans descendance directe, de son oncle Henri Ier de Bourgogne, mais que ce dernier avait transmis à son beau-fils Otte-Guillaume.

Les déboires conjugaux de Robert le Pieux avec Rozala d'Italie et Berthe de Bourgogne (qui lui valent une menace d’excommunication), puis la mauvaise réputation de Constance d'Arles, contrastent étrangement avec l’aura pieuse, à la limite de la sainteté, que veut bien lui prêter son biographe Helgaud de Fleury dans la Vie du roi Robert le Pieux (Epitoma vitae regis Roberti pii). Sa vie est alors présentée comme un modèle à suivre, faite d’innombrables donations pieuses à divers établissements religieux, de charité envers les pauvres et surtout de gestes considérés comme sacrés, telle que la guérison de certains lépreux : Robert est le premier souverain considéré comme thaumaturge. La fin de son règne révèle la relative faiblesse du souverain qui doit faire face à la révolte de son épouse Constance d'Arles puis de ses propres fils (Henri et Robert) entre 1025 et 1031.

Jean Robic

Jean Robic lors de la 19e étape du Tour de France 1947.
Jean Robic lors de la 19e étape du Tour de France 1947.

Jean Robic, né le à Condé-lès-Vouziers dans les Ardennes et mort dans un accident de la route, le à Claye-Souilly en Seine-et-Marne, est un coureur cycliste français.

Professionnel de 1943 à 1961, il a notamment remporté le premier Tour de France de l'après-guerre en 1947, exploit accompli sans jamais porter le maillot jaune au cours de l'épreuve. Jusqu'au terme de sa carrière en 1959, à trente-huit ans, il remporte six étapes, et porte une journée le maillot jaune lors du tour de 1953.

Il a également remporté le premier championnat du monde de cyclo-cross, en 1950. Auparavant, il avait gagné en 1947 le critérium international de cyclo-cross, à l'époque championnat du monde officieux. À son palmarès figurent également un titre de champion de France de cyclo-cross et une Polymultipliée.

Très bon rouleur et excellent grimpeur, il s'avère moins à l'aise dans les épreuves contre-la-montre et les descentes de col, sans doute en raison de sa corpulence relativement chétive. Il a été l'un des coureurs français les plus populaires de l'après-guerre et est parfois considéré comme l'incarnation de « l'anti-Bobet ».

Le Roi et l'Oiseau

Photo de deux hommes attablés dans un studio, entourés de planches à dessin et de figurines, concentrés sur une feuille qu'ils examinent tous deux.
Paul Grimault (à gauche) et André Sarrut (à droite), à l'époque de leur collaboration au sein du studio des Gémeaux. Devant eux, les statuettes des personnages, qui servent de références d'échelle et de proportion pour les animateurs.

Le Roi et l'Oiseau est un dessin animé français créé par Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert, d'après La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen. Sorti en 1980, sa préparation a commencé dès 1946.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les ambitions sont grandes pour le studio d'animation des Gémeaux : il se veut le premier du genre en Europe grâce au projet confié à Grimault qui doit aboutir au premier long-métrage d'animation français. À la fin de la décennie, des désaccords financiers vont cependant mener l'équipe d'animation à sa perte : une partie est congédiée par les producteurs tandis que les membres restants se pressent d'achever ce qui est déjà accompli : Le Roi et l'Oiseau sort ainsi une première fois en mai 1953 dans une version intitulée La Bergère et le Ramoneur mais désavouée par Grimault et Prévert. Les « restes » de celle-ci sont néanmoins jugés impressionnants et le film remporte un prix au Festival de Venise ainsi que l'admiration de nombreux techniciens du monde de l'animation, dont les futurs fondateurs du Studio Ghibli.

Des années plus tard, les droits d'auteur du film sont rachetés par Grimault, qui se remet au travail malgré la disparition entretemps de l'équipe originale et le décès de Prévert survenu lors des derniers préparatifs pour la mise en chantier de la nouvelle version. Définitive et intitulée Le Roi et l'Oiseau, celle-ci sort finalement au cinéma en mars 1980 où elle reçoit un accueil critique très favorable et de nombreuses récompenses — c'est notamment la première fois que le Prix Louis-Delluc récompense un film d'animation.

Le Roi et l'Oiseau constitue un jalon dans l'histoire du dessin animé : premier long-métrage d'animation mis en chantier en France, il s'éloigne des canons du style de Walt Disney et veut proposer au-delà du public d'enfants et d'adolescents traditionnel des réflexions philosophiques grâce à une fable politique et sociale. Il est d'autre part une aventure humaine, le fruit de la collaboration étroite de très nombreux techniciens du monde de l'animation, formés en même temps que chaque version progresse. Le Roi et l'Oiseau est enfin le symbole d'une profonde complicité créative entre Grimault et Prévert, qui ne cessera qu'au décès du poète, alors que tous deux travaillent encore sur le film.

Roissy-en-France

La place du Pays de France, au centre du village, avec au fond l'ancienne mairie, actuel bâtiment de la Poste.

Roissy-en-France est une commune française, située dans le département du Val-d’Oise et la région Île-de-France. Les habitants sont appelés les Roisséens et les Roisséennes.

Le nom de cette petite commune a été rendu mondialement célèbre à partir de 1974 par la présence de l’aéroport international qui porte son nom et occupe une partie de son territoire. Mais à l’écart des installations aéroportuaires, Roissy demeure un village caractéristique du Pays de France.

Le Roman de la Rose (Jean Renart)

De nombreux manuscrits d'œuvres lyriques de la fin du XIIIe siècle sont peu décorées. Ici une page d'un poème d'Arnaut Daniel, Bibliothèque apostolique vaticane, lat. 5232, f.39r
De nombreux manuscrits d'œuvres lyriques de la fin du XIIIe siècle sont peu décorées. Ici une page d'un poème d'Arnaut Daniel, Bibliothèque apostolique vaticane, lat. 5232, f.39r

Le Roman de la Rose, appelé aussi Guillaume de Dole, en particulier par les commentateurs de langue anglaise pour éviter toute confusion avec les ouvrages homonymes, est un long poème de 5 656 vers en langue d'oïl, écrit dans le premier tiers du XIIIe siècle. Le seul exemplaire existant de ce texte se trouve dans un manuscrit rédigé à la fin du XIIIe siècle, conservé à la Bibliothèque apostolique vaticane et contenant trois autres romans connus par ailleurs, Le Chevalier de la Charrette et Le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes et Meraugis de Portlesguez de Raoul de Houdenc. Le manuscrit n'est pas signé, mais les médiévistes s'accordent pour l'attribuer à Jean Renart.

Cette œuvre complexe et intrigante, sous une apparente simplicité, tient à la fois du roman de chevalerie et du roman courtois, mais rompt avec la tradition par son souci du réalisme géographique et de la vraisemblance psychologique, faisant évoluer ses protagonistes pseudo-historiques (l'empereur d'Allemagne Conrad, son ménestrel favori, son sénéchal, le preux chevalier Guillaume de Dole et sa sœur la belle Liénor, la « pucelle à la rose »), dans un cadre géographique et parmi des personnages secondaires bien réels et contemporains de l'auteur.

Les lecteurs et « tous ceux qui l'entendront chanter et lire » sont invités dans le prologue à découvrir « une histoire d'armes et d'amour ». Cette histoire, contée dans un style alerte et concis teinté d'une aimable ironie, se déroule dans un monde élégant, à l'art de vivre joyeux et raffiné, que de nombreux détails réalistes et concrets rendent particulièrement vivant. Nouveauté supplémentaire, sont adroitement intégrées au récit, sans qu'elles en rompent le déroulement, quarante-six chansons de genres très variés, chansons de toile, pastourelles, chansons de trouvères et de troubadours, ce qui fait de ce texte la plus ancienne anthologie de chansons en français.

La rareté des manuscrits conservés de Jean Renart ne permet pas de savoir si son œuvre a connu la célébrité en son temps, mais le procédé d'insertion de chansons a eu rapidement beaucoup de succès chez les trouvères et fait des émules. Depuis le début du XXe siècle les études critiques se sont multipliées et certains commentateurs commencent à s'interroger sur les liens possibles entre Le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et celui de Jean Renart.

Royan

Le port de Royan, dominé par l’imposante église Notre-Dame
Le port de Royan, dominé par l’imposante église Notre-Dame

Royan (prononcer [rwa.jɑ̃]), en saintongeais Roéyan, est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Royannais et les Royannaises. Elle est la principale ville de la Côte de Beauté.

La ville de 18 202 habitants, au cœur d’une aire urbaine estimée à 40 707 habitants, est une station balnéaire dans l’embouchure de l’estuaire de la Gironde. Son territoire comporte cinq plages, un port de plaisance et un port de pêche.

Royan a connu plusieurs sièges et destructions. Après les invasions germaniques (Wisigoths notamment), puis les attaques Vikings, Royan, petit port de pêche, est le siège de plusieurs prieurés pendant le Moyen Âge. Sous domination anglaise pendant la guerre de Cent Ans, la cité devient une place forte protestante, assiégée et détruite par Louis XIII.

Ce n’est qu’après la Révolution que Royan se développe grâce à ses bains de mer et acquiert une grande renommée au XIXe siècle. Elle accueille de nombreux artistes pendant les Années Folles. Détruite par des bombardements alliés en 1945, la ville est déclarée Laboratoire de recherche sur l’urbanisme et possède depuis un patrimoine architectural représentatif des années 1950 (architecture moderniste). La commune a retrouvé sa vocation touristique et compte 90 000 habitants en pleine saison.

Réserve naturelle nationale des sagnes de La Godivelle

La réserve naturelle des sagnes de La Godivelle est une réserve naturelle française, créée le afin de protéger 24 hectares de tourbières et divers habitats naturels de zone humide sur la commune de La Godivelle, dans le département du Puy-de-Dôme, en Auvergne.

La réserve comporte des groupements aquatiques de bord d’eau à prêle des bourbiers, des boisements tourbeux, ainsi que tous les stades intermédiaires de bas-marais et haut-marais. Formées suite au retrait des glaciers lors de la glaciation de Würm, les deux tourbières protégées par la réserve accueillent une faune et une flore relicte glaciaire, comme la ligulaire de Sibérie ou le saule des Lapons, à très haute valeur patrimoniale. Sur les 1 500 espèces animales et végétales recensées en 2007, plus de 80 espèces sont protégées au niveau régional ou international, ou sont inscrites sur les listes rouges des espèces menacées au niveau régional ou européen.

Ligne de Saint-Cloud à Saint-Nom-la-Bretèche - Forêt-de-Marly

Le quai du terminus de la ligne, à la gare de Saint-Nom-la-Bretèche - Forêt de Marly, vu en direction de Paris en avril 2006.
Le quai du terminus de la ligne, à la gare de Saint-Nom-la-Bretèche - Forêt de Marly, vu en direction de Paris en avril 2006.

La ligne de Saint-Cloud à Saint-Nom-la-Bretèche est une ligne de chemin de fer française à double voie d'une longueur de quinze kilomètres. Elle relie la gare de Saint-Cloud, dans le département des Hauts-de-Seine, à celle de Saint-Nom-la-Bretèche - Forêt de Marly dans le département voisin des Yvelines, en région Île-de-France. Située sur les hauteurs de la banlieue ouest de Paris, d'où elle domine la vallée de la Seine, la ligne possède un tracé sinueux et comporte une succession d'ouvrages d'art.

Ouverte en 1884 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, électrifiée par troisième rail en 1931, puis par caténaire 25 kV en 1977 et 1978, elle est uniquement parcourue par des trains de banlieue en provenance ou à destination de la gare Saint-Lazare à Paris, et forme une branche de la ligne L du Transilien. La ligne se débranche à Saint-Cloud de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite, seconde ligne de chemin de fer ouverte au départ de Paris dès 1839, et la relie à la ligne de la grande ceinture de Paris.

Elle constitue la ligne no 974 000 du réseau ferré national.

Saison 1948-1949 des Sports réunis Colmar

La saison 1948-1949 des Sports réunis Colmar voit le club disputer pour l'unique fois de son histoire le championnat de France de football de Division 1, après avoir terminé deuxième de Division 2 1947-1948.

L'entraîneur est, depuis 1946, Charles Nicolas. Le club colmarien, qui vient de réaliser deux exercices satisfaisants en Division 2 avec l'ancien Troyen, décide de le maintenir à son poste.

La saison commence en demi-teinte, avec notamment une défaite 7-2 contre le tenant du titre, l'Olympique de Marseille. Il faut attendre la sixième journée pour une première victoire, contre le FC Nancy. Celle-ci ouvre la voie à des résultats irréguliers, alternant victoire, match nul et défaite, sur des scores variés, parfois très déséquilibrés. Cette série de résultats irréguliers s'arrête néanmoins à la vingt-deuxième journée, à partir de laquelle le club enchaîne neuf matchs sans victoire, dont sept défaites. Les trois derniers matchs sont toutefois des victoires. En Coupe de France, le club est éliminé en trente-deuxièmes de finale par l'US Quevilly, alors en CFA (D3).

À l'issue de la saison, l'équipe obtient son maintien, en finissant à la onzième place sur dix-huit. Toutefois, la mort du président-mécène des SRC Joseph Lehmann, un généreux industriel surnommé par les supporters « le bon papa Lehmann », entraîne la fin du professionnalisme à Colmar. Le club, ne pouvant plus s'assumer financièrement, décide d'abandonner sa place en Division 1, et de repartir en championnat amateur, soit au troisième niveau footballistique français.

Saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg

La saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg est la trente-quatrième saison du club alsacien en championnat de France de Division 1, sommet de la hiérarchie du football français depuis l'introduction du professionnalisme en 1932. Cette saison est importante dans l'histoire du club strasbourgeois puisque celui-ci devient pour la première fois champion de France.

L'équipe est dirigée par Gilbert Gress, jeune entraîneur de 36 ans désigné entraîneur français de l'année 1978. Celui-ci apporte une tactique innovante en demandant notamment à tous les joueurs de participer aux actions défensives et offensives. La préparation de l'équipe est également innovante avec un travail physique important et une attention particulière portée à l'hygiène de vie des joueurs. La population locale s'identifie fortement avec cette équipe qui comporte une majorité de jeunes joueurs alsaciens talentueux comme Léonard Specht, désigné meilleur jeune joueur 1978, René Deutschmann, l'international espoir Yves Ehrlacher, l'attaquant international Albert Gemmrich, Jean-Jacques Marx et Roland Wagner. Ces joueurs sont entourés de quelques footballeurs plus expérimentés comme le gardien Dominique Dropsy, le défenseur Raymond Domenech ou le meneur de jeu Francis Piasecki.

Le titre de champion du RC Strasbourg intervient après une troisième place obtenue en 1977-1978, qui fait suite à une relégation de Division 1 en 1976 et un titre de champion de Division 2 en 1977. Pour cette nouvelle saison de Division 1 1978-1979, le Racing vise une place dans le premier tiers du classement tandis que les clubs favoris pour remporter le titre sont l'AS Saint-Étienne et le FC Nantes, multiples champion de France dans les années 1970, et l'AS Monaco, champion en titre. Le RC Strasbourg conquiert la première place du classement dès la 5e journée. Il ne quitte plus sa place de leader et gagne peu à peu un statut d'outsider crédible jusqu'à gagner le championnat. Le club atteint en outre la demi-finale en Coupe de France et le huitième de finale en Coupe UEFA. La saison du titre de champion de France 1979 est suivi avec enthousiasme dans la région alsacienne. Après une cinquième place acquise en 1979-1980, Gilbert Gress est limogé en septembre 1980 à cause de profonds désaccords l'opposant au président du club. Cet évènement provoque des émeutes inédites au stade de la Meinau et marque le début du déclin sportif du club dans les années 1980.

Saison 2010-2011 du LOSC Lille Métropole

Le 29 mai, les joueurs du LOSC reçoivent au Stadium Lille Métropole le Hexagoal.
Le 29 mai, les joueurs du LOSC reçoivent au Stadium Lille Métropole le Hexagoal.

La saison 2010-2011 du LOSC Lille Métropole est la cinquante-et-unième saison du club nordiste en première division du championnat de France, la onzième consécutive au sein de l'élite du football français. Cette saison est particulièrement importante dans l'histoire du LOSC, puisque ce dernier réalise le doublé championnat et coupe de France, titres qui lui échappent respectivement depuis 1954 et 1955. Ce doublé, le deuxième de l'histoire des Dogues après celui de la saison 1945-1946 et le seizième de l'histoire du football français, est célébré avec ferveur dans la métropole lilloise.

Rudi Garcia, entraîneur de 46 ans reconnu par ses pairs et la presse spécialisée en fin de saison, est à la tête du staff lillois cette saison-là. Il met en place une tactique portée vers l'offensive et le jeu en mouvement. Il se base sur un socle solide de joueurs présents depuis plusieurs saisons, comme Yohan Cabaye né dans la métropole lilloise, le capitaine Rio Mavuba ou le jeune ailier belge Eden Hazard formé par le club, complété par des recrues dont il a souhaité la signature, comme les attaquants Gervinho, arrivé la saison précédente, et Moussa Sow, recruté lors de la dernière intersaison.

Le titre de champion et la victoire en coupe de France font suite à une quatrième place obtenue en 2010 et une cinquième place en 2009, synonymes de retour des Nordistes dans les compétitions européennes. Pour la saison 2010-2011 de Ligue 1, le club de Lille, considéré comme un outsider, vise une place qualificative pour la Ligue des Champions ou la Ligue Europa tandis que les favoris pour remporter le titre sont l'Olympique de Marseille, champion en titre, et l'Olympique lyonnais, sacré sept fois champion de France dans les années 2000.

Le LOSC conquiert la première place du classement dès la quatorzième journée et ne la lâche qu'à deux reprises ; il gagne alors peu à peu un statut de candidat sérieux au titre, jusqu'à remporter celui-ci lors de l'avant-dernière journée. Parallèlement en coupe de France, le club passe cinq tours avant de s'imposer en finale contre le tenant du titre, le Paris Saint-Germain, au terme d'une finale disputée. Il atteint par ailleurs les seizièmes de finale de la Ligue Europa et les quarts de finale de la coupe de la Ligue, respectivement éliminé par le PSV Eindhoven et le Montpellier HSC.

Sare

L'église Saint-Martin.
L'église Saint-Martin.

Sare est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, à la frontière avec l'Espagne. Elle est adossée à la chaîne pyrénéenne, qui forme autour du bassin occupé par le bourg un cirque ouvert vers l'est et le nord. Son histoire géologique explique la formation de grottes qui ont été occupées durant l'Aurignacien ; l'âge du bronze a, quant à lui, laissé de nombreux monuments funéraires sur les pistes et les plateaux montagneux de la commune. Son territoire forme aujourd'hui une enclave dans la Communauté forale de Navarre avec laquelle elle partage 25 kilomètres de frontière et la langue basque ; cette particularité a eu des conséquences fortes sur l'histoire de la commune, qui a au cours des siècles conclu des accords pastoraux avec les communes espagnoles voisines. Pendant la Révolution française, les Basques du Labourd sont accusés de garder des relations avec les Navarrais et les Guipuscoans, ce qui conduit à la déportation de la totalité des habitants de Sare en mars 1794 dans des conditions très précaires. Dans cet épisode tragique, une partie de la population perd la vie du fait de la déportation et de la famine, conséquence des pillages. Lors de la guerre d'indépendance espagnole, la coalition anglo-hispano-portugaise menée par le duc de Wellington franchit la frontière et repousse les troupes françaises qui se sont retranchées dans des redoutes situées sur la Rhune.

La commune recèle un habitat ancien, dont certaines, parmi les 283 maisons recensées à la fin du XXe siècle, datent partiellement du XVe siècle. L'architecture traditionnelle de ces édifices, leur décoration extérieure et leur orientation définissent l'archétype de la maison labourdine rurale tel qu'il existe dans l'imagerie populaire sous le vocable de « maison basque ». La population de Sare est restée stable pendant près de 200 ans, à partir de 1793, ne prenant un essor véritable qu'à partir des années 1990, pour atteindre plus de 2 500 habitants au début des années 2010. L'activité agricole est fortement ancrée dans les paysages, même si la localité a accueilli depuis le Moyen Âge une industrie minière, et plus récemment une usine de traitement de la laine. La proximité de la frontière et la configuration du relief et des voies de communication, ajoutées au partage de la langue basque, ont donné naissance à une économie locale partagée entre l'Espagne et la France, dont les ventas et la contrebande sont les signes les plus frappants.

Sare possède un patrimoine naturel sauvage ou semi-sauvage, encadré par des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique, ou protégé par des réglementations nationales ou régionales.

La localité a accueilli des personnalités marquantes, soit issues du village, soit, Axular considéré comme le premier « prosiste » de langue basque, Napoléon III ou Édouard VII, attirées par les paysages et les grottes, ou par les démonstrations de pelote basque. La localité, qui a fait l'objet d'une étude approfondie de la part de José Miguel de Barandiarán, a, sous le nom d'Etchezar, également servi de modèle à Pierre Loti, pour figurer le village de Ramuntcho.

Sélestat

La vieille ville depuis le pont sur l'Ill.
La vieille ville depuis le pont sur l'Ill.

Sélestat est une commune française située au centre de l'Alsace, dans le département du Bas-Rhin. Chef-lieu d'arrondissement et de canton, siège de la communauté de communes de Sélestat, elle comptait 19 181 habitants au dernier recensement en 2011 (population légale en vigueur au 1er janvier 2014), ce qui en fait la cinquième commune bas-rhinoise et la huitième commune alsacienne en nombre d'habitants. Ses habitants sont appelés les Sélestadiens. La commune est située dans la plaine d'Alsace, au pied des Vosges. Elle est traversée par l'Ill et son territoire est en grande partie couvert par les zones humides du Grand Ried.

Sélestat est mentionnée pour la première fois au VIIIe siècle. Ville libre du Saint-Empire, membre de la Décapole, Sélestat connaît un développement très rapide à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance. Elle devient d'ailleurs un foyer de l'humanisme. C'est alors la troisième ville alsacienne, dotée d'un port sur l'Ill et d'une ceinture de remparts. Elle souffre néanmoins des troubles liés à la Réforme, de la guerre des Paysans puis de la guerre de Trente Ans, à la suite de laquelle elle devient française.

Au cours de la période française, Sélestat est une ville militaire, fortifiée par Vauban. Elle est d'ailleurs assiégée deux fois par la Coalition au cours des guerres napoléoniennes. Les remparts sont détruits en 1874, peu après l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne. La croissance démographique n'est réellement perceptible qu'après la Seconde Guerre mondiale. Devenue un centre industriel, Sélestat est aussi un pôle commercial secondaire, à mi-chemin entre Strasbourg et Mulhouse et à une vingtaine de kilomètres de Colmar.

Sélestat est la troisième ville d'Alsace pour la richesse patrimoniale, derrière Strasbourg et Colmar. La ville possède par exemple deux grandes églises, un ensemble urbain médiéval, ainsi qu'une très riche collection d'ouvrages de la Renaissance conservée à la Bibliothèque humaniste. Sélestat est également dotée d'un important patrimoine naturel puisque le territoire communal est en grande partie inclus dans la réserve naturelle régionale de l'Illwald. La commune se trouve enfin à proximité de la route des vins d'Alsace et du château du Haut-Koenigsbourg.

Sept haï-kaïs

Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.
Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.

Sept haï-kaïs est un cycle de mélodies de Maurice Delage pour soprano et ensemble de musique de chambre avec flûte, hautbois, clarinette en sibémol, piano et quatuor à cordes.

Composée en 1924 sur des tankas et des haïkus classiques, traduits du japonais par le compositeur, l'œuvre a été créée le par Jane Bathori, sous la direction de Darius Milhaud, lors d’un concert de la Société musicale indépendante (SMI). Cette société de concerts avait été fondée en 1909 par Maurice Ravel et d'autres amis de Delage, pour s'affranchir des restrictions liées aux formes et aux styles des œuvres programmées par la Société nationale de musique (SNM).

Plus brèves et plus complexes que les Quatre poèmes hindous créés en 1914, ces mélodies en prolongent l'esthétique « de la plus haute exigence intellectuelle et d'un souci poussé à l'extrême de la litote ».

Moins célèbres que les Trois poésies de la lyrique japonaise de Stravinsky (1913), dont la traduction en français était déjà de Maurice Delage, les Sept haï-kaïs représentent un trait d'union culturel entre la musique japonaise et la musique française contemporaine, et sont considérés comme le chef-d'œuvre de la maturité de leur auteur.

Siège de Lorient

Statue allégorique de la victoire lorientaise.
Statue allégorique de la victoire lorientaise.

Le siège de Lorient est une opération amphibie de la guerre de Succession d'Autriche menée du 29 septembre au par des troupes anglaises contre la région de Lorient. Elle est conçue comme une diversion devant amener la monarchie française à retirer des troupes de Flandres pour les envoyer en renfort sur le littoral français.

Le débarquement d'environ 4 500 soldats anglais est retardé de plusieurs jours au large des côtes de Lorient, ce qui permet à la ville d'organiser ses défenses et d'obtenir des troupes en renfort d'autres villes de la région. Les Anglais n'arrivent dans les environs de la cité que le 3 octobre, et des discussions en vue d'obtenir la reddition de la ville repoussent les bombardements au 5 octobre.

Les opérations de bombardement durent jusqu'au 7 octobre, jour où la retraite anglaise est ordonnée. L'incompétence des ingénieurs anglais, ainsi que les pertes en hommes par fatigue et maladie, obligent le commandant à cesser l'offensive. Dans le même temps, le commandement français, croyant à une supériorité écrasante de l'adversaire et ne pouvant compter que sur de faibles défenses et sur des troupes médiocrement formées et armées, projette une reddition. Celle-ci est effectivement proposée le 7 octobre, peu après le départ de l'ennemi, et reste sans suite.

Le raid a des conséquences militaires, comme d'obliger la monarchie française à développer les fortifications dans le sud de la Bretagne, mais aussi culturelles, puisqu'il suscite une controverse entre David Hume et Voltaire et la création de plusieurs chansons évoquant le siège, ainsi qu'un culte marial dans la ville.

Sittelle corse

Mâle reconnaissable à sa calotte noire.
Mâle reconnaissable à sa calotte noire.

La Sittelle corse (Sitta whiteheadi) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une sittelle relativement petite, mesurant près de 12 cm. Les parties supérieures sont gris bleuté, les parties inférieures blanc grisâtre. Le mâle se distingue de la femelle par sa calotte entièrement noire. L'espèce est sédentaire, territoriale et peu farouche. Elle se nourrit souvent haut dans les Pins laricio corses, consommant principalement des pignons, mais attrapant aussi quelques insectes volants. La saison de reproduction a lieu entre avril et mai ; le nid est placé dans le tronc d'un vieux pin, et la couvée compte cinq à six œufs. Les jeunes s'émancipent 22 à 24 jours après leur naissance.

La Sittelle corse est l'unique espèce d'oiseaux endémique de France métropolitaine, et ne se trouve qu'en Corse, où elle peuple les vieilles forêts de Pins laricio d'altitude, descendant plus bas en hiver. Son nom scientifique lui vient de John Whitehead, l'ornithologue ayant fait découvrir l'oiseau au monde scientifique en 1883. La Sittelle corse est étroitement apparentée aux Sittelles de Chine (S. villosa) et à poitrine rousse (S. canadensis). L'oiseau est menacé par la perte de ses sites de nidification et par la fragmentation de son habitat, ses effectifs étant estimés à près de 2 000 individus, peut-être en déclin modéré. Cette petite taille de population associée à l'aire de distribution restreinte de l'espèce fait que la Sittelle corse est considérée comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Palais des papes de Sorgues

Palais des papes de Sorgues, album Laincel, musée Calvet.
Palais des papes de Sorgues, album Laincel, musée Calvet.

Le palais des papes de Sorgues est la première résidence pontificale construite par la papauté d'Avignon au XIVe siècle. Il fut voulu par Jean XXII et sa construction précède de 18 ans celle du palais des papes d'Avignon. Cette demeure somptueuse a servi de modèle pour l'édification des livrées cardinalices avignonnaises. Il n'en reste aujourd'hui que des vestiges, le palais ayant été démantelé au cours de la Révolution française par les entrepreneurs en bâtiment auxquels la commune de Sorgues l'avait vendu.

Ce site est encore méconnu, y compris par les historiens, puisqu'il reste d'une part à comparer les archives de Rome et d'Avignon, qui seules peuvent permettre d'affiner les connaissances actuelles sur le bâtiment, ses occupants, ses visiteurs, ses restaurations et sa destruction, d'autre part à engager des fouilles archéologiques, les ruines actuelles (palais, verger, annexes et environnement médiéval) étant toujours enfouies sous deux à trois mètres de limon.

Sporting Club fivois

SC fivois – Olympique lillois en septembre 1934.
SC fivois – Olympique lillois en septembre 1934.

Le Sporting Club fivois, parfois appelé SC Fives ou SCF, est un ancien club de football français fondé en 1901 à Fives, quartier de la ville de Lille. Le SC Fives disparaît en 1944 en fusionnant avec la section football de Olympique lillois (OL) pour donner naissance au Stade lillois, futur Lille Olympique Sporting Club. Le siège social du club est situé à Lille et le SCF joue ses rencontres à domicile au stade Félix-Virnot, renommé en 1937 stade Jules-Lemaire.

Club anonyme dans les années 1910, le club remporte quatre titres de Promotion d'Honneur du Nord après-guerre mais n'arrive pas à se stabiliser en Division d'Honneur, plus haut niveau régional. Le club se fait cependant remarquer sur la scène nationale aux débuts du football professionnel français. Sa décision d'adopter le statut professionnel en juillet 1932 amène le grand rival qu'est l'OL à se professionnaliser à contrecœur. Ensuite, le club fivois termine vice-champion de France en 1934 et se distingue en Coupe de France en atteignant la finale de la Coupe de France 1941 et trois autres demi-finales (1935, 1938 et 1939).

Sports réunis Colmar

Les SRC en déplacement à Créteil en 2011.
Les SRC en déplacement à Créteil en 2011.

Les Sports réunis Colmar, couramment abrégés en SR Colmar ou SRC, est un club de football français fondé en 1920, sur la base de l'AS Colmar, fondée en 1919. Il dispute ses premiers matchs au sein de la Ligue d'Alsace de football, atteint la DH en 1924 et obtient le statut professionnel dès 1937. Le club de l'industriel Joseph Lehmann, locataire du Stade des Francs depuis 1928, adopte cette année-là sa couleur verte.

Inscrit en Gauliga Elsass pendant la Seconde Guerre mondiale, le club retrouve la Division 2 en 1945 et participe à la Division 1 1948-1949. Toutefois, le décès du président Lehmann à la fin de cette saison entraîne la rétrogradation du club en CFA par manque d'argent. À cet abandon du professionnalisme succède une baisse de niveau significative, l'équipe première participant deux fois à la Promotion d'Honneur (D2 régionale) dans les années 1950. À partir de 1962, on retrouve les SRC épisodiquement en CFA, Division 3 ou Division 4, mais ils ne parviennent pas à s'y démarquer. En 1997, le club retrouve pour la cinquième fois les championnats nationaux et accède au CFA 2. Deuxième en 2008, le club monte en CFA, dont il est champion en 2010.

Le club est depuis 2012 présidé par Christophe Gryczka. L'équipe première, entraînée par Damien Ott depuis 2008, évolue en National et joue au Colmar Stadium, stade où le club évolue depuis 2001.

Opération Spring

Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.
Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.

L’opération Spring est une opération militaire menée par les forces alliées, principalement le Canada, pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée en France au sud de la ville de Caen lors de la bataille de Normandie entre le 25 et le , avec pour but de fixer les forces allemandes, principalement les divisions blindées, à l'est du front pour faciliter à l'ouest l'opération Cobra menée par les Américains qui tentent de percer le front dans le sud du Cotentin.

Cette opération est menée par le 2e Corps canadien commandé par le Lieutenant général (en France, général de corps d'armée) Guy Simonds. Elle s'oppose au gros des forces blindées allemandes, principalement le 1er Corps de SS-Panzer du SS-oberstgruppenführer (général de groupe d'armée SS) Josef Dietrich qui obtient un succès défensif certain.

Dans la nuit du 24 au , à la lueur de projecteurs anti-aériens et avec l'appui de chars et de l'artillerie, Simonds lance l'infanterie canadienne au sud de Caen, sur les trois axes de May-sur-Orne, Verrières et Tilly-la-Campagne pour atteindre en profondeur Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt et Garcelles-Secqueville, et peut-être ouvrir la route de Falaise. À l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonel John Meredith Rockingham (en), toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée. Quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ.

Cette opération est très coûteuse en vies humaines. Au total, elle cause plus de 1 500 pertes canadiennes, dont environ 450 tués au combat. C’est, pour les forces armées canadiennes, l’opération la plus importante en pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale, après le raid de Dieppe, qui fait, sur environ 5 000 combattants, 3 367 pertes dont 907 morts au combat.

L'opération Spring est aussi emblématique de l'incompréhension, par le commandement suprême des forces alliées, de la stratégie utilisée par le général britannique Bernard Montgomery. Le général américain Dwight D. Eisenhower veut une guerre de mouvement, avec des gains territoriaux importants. Mais Montgomery s'en tient toujours à des actions d'envergure limitée même pour la prise de Caen car il se heurte continuellement, tout au long de la bataille de Normandie, à une résistance allemande acharnée. Il s'en tient en fait à l'exposé initial de sa stratégie : attirer le gros des forces allemandes à l'est du front pour permettre la percée à l'ouest en direction de la Bretagne. Alors qu'Eisenhower veut une action décisive pour percer sur la route de Falaise, Montgomery donne des instructions verbales à Simonds de limiter l'engagement des troupes canadiennes.

L'échec de l'opération Spring et la réussite de l'opération Cobra valent à Montgomery la perte de son commandement sur les troupes américaines et à Simonds de vives critiques.

Stade athlétique spinalien

Le SAS (en jaune et noir) au Colmar Stadium en 2010.
Le SAS (en jaune et noir) au Colmar Stadium en 2010.

Le Stade athlétique spinalien, couramment abrégé en SAS Football, SAS Épinal, SA Épinal ou SAS est un club de football français fondé en 1941 par fusion de deux clubs et basé à Épinal. Débutant dans le cadre difficile de la Seconde Guerre mondiale, le SAS participe pour la première fois au CFA dès 1948 et remporte son groupe en 1953. Ces premiers résultats sont toutefois suivis d'une première crise, le club spinalien retrouvant la Promotion d'Honneur deux ans plus tard.

Le SAS Football, remonté en Division 3 en 1971, est promu en Division 2 en 1974 où il enchaîne maints exercices honorables dans les années 1970. Toutefois, le club, locataire du stade de la Colombière depuis sa fondation, est marqué par une seconde crise après sa relégation en 1979 et se retrouve en Division 4 deux ans plus tard. Remontant progressivement, le club retrouve la Division 2 en 1990 et adopte le statut professionnel. Au cours des années 1990, le SAS oscille entre D2 et National, jusqu'à son dépôt de bilan, prononcé en 1998.

Contraint de redémarrer en Division d'Honneur, le club spinalien retrouve les championnats nationaux en 2003 et remporte son groupe de CFA 2 l'année suivante. Il faut attendre 2011 pour que le club remonte en National, niveau auquel il évolue actuellement après y être remonté en 2014. Le club est présidé par Yves Bailly et entraîné par Laurent Bénier depuis décembre 2014.

Stade de la Meinau

Vue extérieure de la Meinau.
Vue extérieure de la Meinau.

Le stade de la Meinau, communément appelé la Meinau, est un stade de football situé à Strasbourg, en France. Il s’agit du principal équipement sportif de la ville.

Le site du stade de la Meinau est utilisé pour y jouer au football depuis 1906, lorsque le club du FC Frankonia transforme progressivement la prairie du jardin Haemmerlé en terrain de football. À partir de 1914, le pré est utilisé par le FC Neudorf, qui se renomme Racing Club de Strasbourg en 1919. La première tribune, en bois, est construite en 1921, année où le jardin prend le nom de stade de la Meinau. L’enceinte est rénovée en 1951, avant d’être complètement reconstruite en 1984.

De plus de 40 000 places, la capacité est ensuite réduite à 29 000 places, dont 24 000 assises, pour mettre le stade aux normes de sécurité et de confort. La Meinau est le douzième plus grand stade français en nombre de places proposées. Si le club résident est le RC Strasbourg, l’enceinte accueille ponctuellement d’autres évènements sportifs ou culturels. Le stade se situe le long du Krimmeri, un bras non canalisé du Rhin, dans le quartier de la Meinau.

Stade de Reims

Envahissement du stade Auguste-Delaune en 2012.
Envahissement du stade Auguste-Delaune en 2012.

Le Stade de Reims est un club de football français, fondé le à Reims, en Champagne-Ardenne.

Né de la réunion de plusieurs clubs, au premier rang desquels la Société sportive du parc Pommery, le Stade de Reims emménage en 1934 dans le nouveau vélodrome municipal, futur stade Auguste-Delaune. Champion de France amateur en 1935, le club opte pour le professionnalisme et intègre la deuxième division du championnat de France. En 1938, la fusion avec le Sporting Club rémois, le grand rival local au maillot rouge et blanc, donne un nouvel élan à l'ensemble, qui est promu en première division à la sortie de la guerre.

Dans les années 1950, le Stade de Reims s'impose comme le principal club français, amassant en quelques années un palmarès prestigieux. Porté par des personnalités emblématiques (l'entraîneur Albert Batteux, le président Henri Germain ou encore le meneur de jeu Raymond Kopa), il remporte à six reprises le championnat de France et deux fois la coupe de France entre 1949 et 1962. Représentants français à la première édition de la Coupe des clubs champions européens en 1956, les coéquipiers du capitaine Robert Jonquet s'inclinent de justesse en finale face au Real Madrid. L’histoire se répète trois ans plus tard, face au même adversaire.

Le licenciement de Batteux en 1963 coïncide avec le recul sportif du club, relégué en deuxième division en 1964 et 1967. De retour dans l'élite dans les années 1970, le club rémois ne parvient pas à retrouver l'éclat du passé, malgré les exploits de l'Argentin Carlos Bianchi. Sauvé de justesse de la faillite en 1978, relégué l'année suivante, il devient un pensionnaire régulier de la D2 jusqu'à sa liquidation judiciaire en 1991.

Le Stade de Reims repart en Division d'honneur du Nord-Est, 6e échelon du football français, d'où il lui faudra dix saisons pour remonter en Ligue 2, où il se stabilise. En 2012, le Stade de Reims fait finalement son retour dans l'élite, 33 ans après sa dernière saison au plus haut niveau national.

Le club est présidé par Jean-Pierre Caillot depuis 2004 et dirigé par David Guion depuis juin 2017. L'équipe première évolue au sein du championnat de France de Ligue 2.

Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie

Supporters dans le stade Michel-d'Ornano
Supporters dans le stade Michel-d'Ornano

Le Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie (SM Caen) est un club de football français fondé en 1913, basé à Caen. Il tire son appellation du lycée Malherbe, du nom du poète François de Malherbe (1555-1628).

Originellement omnisports, le Stade Malherbe se fait surtout connaître pour les résultats de sa section football. Installé dès sa fondation au stade de Venoix, le club tente entre 1934 et 1938 l’aventure du professionnalisme en deuxième division, peu de temps après son autorisation en France. Après-guerre, le club normand retrouve le statut amateur : il dispute vingt des vingt-deux éditions du championnat de France amateur, et à partir de 1970 multiplie les allers-retours entre Division 2 et Division 3.

L'entraîneur Pierre Mankowski, recruté en 1983, insuffle au pensionnaire de D3 des ambitions professionnelles. « Malherbe » retrouve la 2e division et, en 1985, accède au statut professionnel. Trois ans plus tard le club normand est promu pour la première fois en première division, où il se maintient d'abord de justesse. L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux relance la progression. En 1992, quelques mois après que le club ait été sauvé de justesse du dépôt de bilan, les Caennais terminent à la 5e place du championnat, synonyme de qualification pour la coupe UEFA 1992-1993. L'année suivante, ils déménagent au stade Michel-d'Ornano, symbole des nouvelles ambitions du club. Ce dernier est pourtant relégué en 1995, et en dépit de la conquête du championnat de D2 en 1996, il retombe progressivement dans l'anonymat de la deuxième division.

La présidence de Jean-François Fortin, entamée en 2002, coïncide avec le retour d'une certaine réussite sportive, sous la direction sportive de Patrick Remy, de Franck Dumas puis de Patrice Garande. Les « Malherbistes » atteignent la finale de la coupe de la Ligue en 2005 et sont promus à quatre reprises dans l’élite, en 2004, 2007, 2010 et 2014.

Statue de la Liberté

Statue de la Liberté
Statue de la Liberté

La statue de la Liberté (Statue of Liberty) est l'un des monuments les plus célèbres de la ville de New York. Officiellement La Liberté éclairant le monde, elle est située sur Liberty Island au sud de Manhattan, à l'embouchure de l'Hudson et à proximité d'Ellis Island. Elle est offerte par les Français en 1886, pour célébrer le centenaire de la déclaration d'indépendance américaine et en signe d'amitié entre les deux nations. L'inauguration de la statue est célébrée le 28 octobre 1886 en présence du président des États-Unis, Grover Cleveland. L'idée vient d'Édouard Laboulaye, juriste et professeur au Collège de France, en 1865. Le projet est confié en 1871 au sculpteur français Auguste Bartholdi. Le choix des cuivres devant être employés à la construction est confié à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui a l'idée d'employer la technique du repoussé. En 1879, à la mort d'Eugène Viollet-le-Duc, Bartholdi fait appel à l'ingénieur Gustave Eiffel pour décider de la structure interne de la statue. Ce dernier imagine un pylône métallique qui supporte les plaques de cuivre martelées et fixées. La statue fait en outre partie des National Historic Landmarks depuis le 15 octobre 1924 et de la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO depuis 1984.

La statue de la Liberté, en plus d'être un monument très important de la ville de New York, est devenue l'un des symboles des États-Unis, représentant de manière plus générale la liberté et l'émancipation vis-à-vis de l'oppression. Au plan architectural, la statue rappelle le Colosse de Rhodes, l'une des Sept Merveilles du monde antique. Elle constitue enfin l'élément principal du monument national de la statue de la Liberté, géré par le National Park Service (NPS).

Alan Stivell

Alan Stivell en concert à Quimper, 22 juillet 2016.
Alan Stivell en concert à Quimper, 22 juillet 2016.

Alan Stivell, né le à Riom, est un auteur-compositeur-interprète et musicien français qui milite pour la reconnaissance culturelle, linguistique et politique de la Bretagne. Chanteur, il est aussi multi-instrumentiste : bombarde, cornemuse écossaise, whistles, synthétiseurs et surtout harpe celtique.

Avec la première harpe néo-celtique construite par son père, originaire de Gourin, il contribue à la renaissance de cet instrument et de la musique bretonne moderne. Héritier du premier renouveau musical breton avec la création des bagadoù, inspiré par le folk-song et le rock anglo-saxons, il nourrit le mouvement folk des années 1960. Sa personnalité et son travail ont joué un rôle majeur dans la popularisation de la musique celtique en Bretagne et dans le monde : il est en grande partie à l'origine de ce mouvement de renouveau des années 1970, notamment grâce à l'électrification de cette musique et par sa conceptualisation. Alan Stivell se rend ainsi célèbre par ses arrangements dans le répertoire traditionnel, même si l'autre partie de son œuvre est la création de nouveaux morceaux.

Reconnu aux États-Unis et au Canada en tant que harpiste new age, il réalise plusieurs tournées internationales. Il influence le sursaut que connaît la langue bretonne et la fierté du peuple breton. Il ouvre la voie à d'autres groupes ou artistes, suscite des vocations chez les jeunes, les luthiers, les enseignants et devient un modèle pour d'autres cultures. Il interprète majoritairement des paroles en langue bretonne, mais aussi dans d'autres langues celtiques, en français et en anglais. À la suite de son père, il élabore des prototypes de harpes électriques.

Son œuvre musicale s'enrichit d’un combat pour la reconnaissance de la culture bretonne et celtique et transmet des messages humanistes de fraternité au-delà des frontières. Cet esprit d'ouverture se traduit dès ses débuts par des métissages culturels et des fusions musicales, ce qui en fait l'un des précurseurs de la world music, qu'il définit clairement sur son premier album Reflets. La quête d'une « musique globale », dans l'espace et le temps, renforce le panceltisme et recentre la Celtie.

Strasbourg

Strasbourg (Strossburi en alsacien, Straßburg en allemand) est une ville située dans le Nord-Est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. La ville, siège du Conseil de l'Europe depuis 1949 et du Parlement européen depuis 1992, porte les titres de capitale européenne et de capitale de l'Europe.

Septième ville de France par la population, elle est l'un des principaux pôles économiques du nord-est. La ville se distingue par un secteur secondaire très diversifié et un secteur tertiaire essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises. L'économie strasbourgeoise est également marquée par l'implantation de deux pôles de compétitivité, l'un dédié aux innovations thérapeutiques, l'autre aux véhicules de l'avenir.

Ville frontière avec l'Allemagne, Strasbourg est profondément biculturelle. Son histoire, riche et tourmentée, a laissé un patrimoine architectural remarquable. Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.

Strasbourg est également devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande et plus généralement de l’Union européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est ainsi l’une des seules villes, avec Genève et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris.

Supporters du Stade rennais football club

Photographie montrant la tribune d'un stade, avec un blason de grande taille en tissu, déployé par la foule.
Tribune des supporters du Stade rennais lors de la finale de la Coupe de France 2008-2009.

Des supporters soutiennent et encouragent le Stade rennais FC. Créé en 1901, ce club de football français, basé à Rennes, suscite, dès ses premières années d'existence, un intérêt grandissant parmi les amateurs de sport en Bretagne, attirant plusieurs centaines, puis plusieurs milliers de personnes qui assistent aux rencontres disputées par ses équipes. Leur soutien et leur intérêt s'organisent sous la forme de diverses associations ou souscriptions, lesquelles jouent un rôle décisif dans la sauvegarde du club lorsque celui-ci se retrouve en difficulté financière, dans les années 1930 et 1970 notamment.

Club le plus populaire de la région Bretagne, mais dont la notoriété reste modérée sur la scène nationale, le Stade rennais voit parfois son rôle dépasser le simple cadre sportif : ses succès en Coupe de France en 1965 et 1971 sont l'occasion pour plusieurs milliers de personnes, portant fièrement les couleurs de la Bretagne, de suivre leur équipe jusqu'à Paris, et de célébrer ses victoires dans les rues de Rennes, participant au renouveau et à l'affirmation de l'identité bretonne dans les années 1970.

Suivant les évolutions économiques et sociales de la région rennaise et de la Bretagne, le public qui se masse dans les tribunes du stade de la route de Lorient voit sa composition se modifier au fil des décennies, avec la disparition progressive du tissu industriel rennais au profit du secteur tertiaire, transformant le soutien populaire en un public plus familial, souvent critiqué pour sa froideur et son exigence envers sa propre équipe. Suivant également les évolutions du football, il voit émerger la culture ultra, apparue à Rennes à la fin des années 1980, qui transforme la vie des associations de supporters, ainsi que les formes de soutien, avec ses animations, ses codes, et sa mentalité spécifique.

Embuscade d'Uzbin

Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.
Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.

L'embuscade d'Uzbin (aussi écrit Uzbeen) ou embuscade de Surobi, ou bataille de Surobi (aussi écrit Saroubi), est un engagement militaire entre une patrouille de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) composée de soldats français, afghans et américains, et d'insurgés talibans et du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans le cadre de la guerre d'Afghanistan. Elle s'est déroulée les 18 et à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul autour du village de Sper Kunday, dans la vallée d'Uzbin, dans le Nord du district de Surobi.

Au total, lors de l'embuscade et des opérations de contre-offensive qui ont suivi, dix soldats français ont été tués ainsi que l'interprète afghan, 21 soldats français ont été blessés ainsi que 2 soldats de l'armée afghane, environ 40 talibans sont mis hors de combat et 20 à 40 civils sont tués. Les pertes pour l'armée française ont été les plus élevées en une seule fois depuis l'attentat du Drakkar en 1983 à Beyrouth, qui avait coûté la vie à 58 soldats français. Cette embuscade a infligé le plus grand nombre de victime à la FIAS depuis deux ans et a suscité une réaction politico-médiatique internationale. En France, les répercussions ont provoqué un débat politique sur la pertinence de la présence française et internationale en Afghanistan, ainsi que sur le niveau opérationnel de l'armée française.

Synagogue de Besançon

Vue générale de l’édifice.
Vue générale de l’édifice.

La synagogue de Besançon (hébreu : בית הכנסת הגדול בזאנסון, Beit ha knesset hagadol bezanson, yiddish : שול פון בעזאנסאן), plus rarement dénommée temple israélite de Besançon, est le principal lieu de culte juif de la ville de Besançon (Bourgogne-Franche-Comté), situé au 27 quai de Strasbourg, dans le quartier de Battant. Elle succède à une ancienne synagogue devenue trop vétuste et surtout trop étroite pour accueillir l'ensemble de la communauté, qui était en pleine croissance dans les années 1860. La construction dure de 1869 à 1871, dirigée par l'architecte franc-comtois Pierre Marnotte qui fait naître un chef-d’œuvre de style mauresque. Elle est le principal site de réunion des Juifs de la ville. Malgré de lourdes menaces durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, le bâtiment n'a connu aucun changement significatif quant à son affectation et son architecture.

Le plan, les décors et le mobilier font de cet édifice l'un des plus originaux de la ville. Outre son style atypique, on note la présence remarquable de minarets, de vitraux, d'une sculpture des tables de la Loi, d'un orgue, ainsi que d'une arche sainte (ou heikhal), particuliers dans leur raffinement ou leur réalisation. La synagogue est toujours active, et ouverte au public notamment lors des journées européennes du patrimoine. Le service religieux maintient les traditions du rite séfarade, bien qu'hommes et femmes ne soient plus séparés. Les offices traditionnels n'attirent cependant pas plus de trente fidèles, et les grandes fêtes comme la Pâque et le Nouvel an moins d'une centaine, alors que la synagogue peut accueillir deux cent seize fidèles. L'édifice constitue le siège du consistoire de Besançon. Les personnalités juives de la ville ont toutes été liées à la synagogue, non seulement les rabbins tels Paul Haguenauer, mort en déportation, ou René Gutman, mais aussi les Veil-Picard et les autres grandes familles juives de la ville. Avec le cimetière israélite, la synagogue témoigne de l'importance de la communauté juive bisontine.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Talleyrand, par Pierre-Paul Prud'hon (détail).
Talleyrand, par Pierre-Paul Prud'hon (détail).

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément nommé Talleyrand, est un homme d'État et diplomate français, né le à Paris, mort dans cette même ville le .

Issu d'une famille de la haute noblesse, souffrant d'un pied bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l'archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.

Talleyrand occupe des postes de pouvoir politique durant la majeure partie de sa vie et sous la plupart des régimes successifs que la France connaît à l'époque : il est notamment agent général du clergé puis député aux États généraux sous l'Ancien Régime, président de l'Assemblée nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat puis sous le Premier Empire, président du gouvernement provisoire, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet. Il assiste aux couronnements de Louis XVI (1775), Napoléon Ier (1804) et Charles X (1825).

Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l'apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.

Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, il mène une vie entre l'Ancien Régime et le XIXe siècle. Surnommé le « diable boiteux », et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption, ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.

Temple gallo-romain de Tours

Vestiges de la cella du temple.
Vestiges de la cella du temple.

Le temple gallo-romain de Tours est un ancien édifice cultuel de type fanum, daté de la fin du Ier siècle de notre ère et qui se situait dans le centre-ville de la cité antique de Caesarodunum, correspondant également au cœur de la ville contemporaine de Tours, dans le département d'Indre-et-Loire.

Il a selon toute probabilité succédé, au même emplacement, à un premier sanctuaire construit dans la première moitié du Ier siècle. Il appartenait au groupe assez restreint des temples urbains d'inspiration celtique à sanctuaire circulaire, comme la tour de Vésone à Périgueux. Sa cella mesurait probablement plus d'une trentaine de mètres de diamètre pour au moins vingt de haut ; elle était précédée à l'est d'un pronaos de style romain classique surmonté d'un fronton triangulaire, l'ensemble étant inscrit dans un péribole d'environ 0,7 hectare. L'édifice apparaît ainsi comme le résultat de la rencontre de deux cultures religieuses mais aussi architecturales, même si les raisons qui ont conduit au choix d'un édifice au plan si particulier sont inconnues. De nombreux éléments de son architecture, de son décor et de son environnement restent à découvrir. Enfin, historiens et archéologues ne savent rien des dates d'abandon et de destruction du temple, tout comme de la ou des divinités auxquelles il était consacré. Pourtant, dès le Haut Moyen Âge, une nécropole occupait le site de cet ancien monument et une enceinte urbaine du XVe siècle réutilisa certaines de ses structures.

Son existence était révélée par des textes médiévaux, mais pas son emplacement. Fortuitement mis au jour à la faveur des travaux de déblaiement des ruines de Tours après la Seconde Guerre mondiale et rapidement examinés, ses vestiges, alors encore imposants, furent en grande partie détruits face à l'urgence de la reconstruction. Le temple fit l'objet de deux campagnes de fouilles préventives, dans les années 1990 et au tournant du troisième millénaire ; ses abords immédiats furent partiellement étudiés en 2000 et en 2011. Il ne reste plus de ce grand temple que de très rares vestiges connus, tous souterrains, portés à l'Inventaire général du patrimoine culturel, mais tout porte à croire que d'autres parties existent encore, scellées dans les fondations des immeubles reconstruits après la guerre.

Théâtre de la Reine

Entrée du théâtre.
Entrée du théâtre.

Le théâtre de la Reine est un théâtre construit pour la reine Marie-Antoinette par l'architecte Richard Mique de juin 1778 à juillet 1779. Il est situé dans le domaine du Petit Trianon, dans le parc du château de Versailles, dissimulé entre les charmilles du Jardin français et les hauts arbres du Jardin alpin. L'extérieur du bâtiment, à l'apparence d'une dépendance, contraste avec la décoration sophistiquée de son intérieur, paré de soie et de velours bleus et de sculptures dorées, pourtant tout de faux-semblant. Il est inauguré en 1780, dix ans après l'ouverture du « Grand Théâtre », comme on nomme alors l'Opéra royal du château de Versailles.

Cette petite salle de comédie est pour la Reine un lieu secret, loin de la cour de Versailles et de ses tourments. Elle vient jouer elle-même la comédie, au sein d'une troupe réduite à son entourage intime, en souvenir de son goût, depuis l'enfance, pour le théâtre et la déclamation. On y interprète les auteurs à la mode, certains d'entre eux, comme Beaumarchais, étant même interdits à la cour. La scène, deux fois plus vaste que la salle, ainsi que la machinerie, complexe et des plus modernes, sont l'œuvre du machiniste Boullet, de l'Opéra de Paris.

Le théâtre de Trianon est épargné lors de la Révolution française, jugé sans valeur. Plusieurs reines et impératrices, Marie-Louise, Marie-Amélie et Eugénie, se sont, au cours du XIXe siècle, approprié le lieu, devenu en quelque sorte l'apanage des femmes. Affecté au musée, il est très peu visité et, après quelques campagnes de restauration, est resté intact jusqu'à aujourd'hui, y compris sa machinerie, exemplaire quasi unique du XVIIIe siècle.

Thérèse de Lisieux

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.
Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.

Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, est une religieuse carmélite française née à Alençon dans l'Orne en France le et morte à Lisieux en France le .

Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort, en fait l'une des plus grandes saintes du XIXe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.

Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès 1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc, canonisée en 1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Dernière née d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à quatre ans et demi. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère. Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Elle fait un pèlerinage à Rome pour demander l'accord d'entrer au Carmel, alors qu'elle n'en a pas encore l'âge légal. Mais le pape refuse, elle doit donc attendre. Elle entre au Carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de la tuberculose le à l'âge de vingt-quatre ans.

La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Ironie du sort, elle meurt inconnue puisque cloîtrée et est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».

Édifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.

Thermes gallo-romains de Tours

Vestiges des thermes de l'Est au fond de la fouille archéologique au premier plan.
Vestiges des thermes de l'Est au fond de la fouille archéologique au premier plan.

Les thermes gallo-romains de Tours sont des établissements balnéaires publics qui, sous le Haut-Empire et pour certains jusqu’à la fin de l’Empire romain — aucun d'entre eux n'a « survécu » au-delà —, étaient en service dans la ville antique de Caesarodunum qui deviendra par la suite Tours. Si l'existence de ces thermes faisait depuis longtemps l'objet d'un large consensus, leur emplacement n'a commencé à être plus clairement établi qu'à partir des années 1980.

Deux ensembles monumentaux ont été partiellement dégagés lors de fouilles menées entre 1974 et 1979 pour l’un, situé au nord-est de la ville ouverte du Haut-Empire et que les archéologues désignent sous le nom de thermes de l’Est, entre 1999 et 2002 pour l’autre, situé au sud et dénommé thermes du Sud. De très grandes dimensions, même si les fouilles n’ont pu en déterminer l’emprise exacte, ils semblent se situer en périphérie de la ville antique ou, en tout cas, à l'écart des zones les plus densément bâties ; les thermes du Sud se trouvaient probablement en bordure d’une des voies principales de Caesarodunum et les thermes de l'Est étaient implantés en bordure de Loire. Un, voire deux autres thermes publics, de plus petite taille, ont pu exister, l’un à l’ouest de la cité et l’autre au sud, mais les preuves de leur existence sont très fragiles. L’architecture de l'ensemble de ces thermes est très mal connue car les fouilles n'ont révélé qu'une toute petite partie de leur structure, tout comme les modalités de leur raccordement à des réseaux d’adduction et d’évacuation d’eau, encore plus hypothétiques.

Les vestiges des thermes de l’Est, préservés, ont été ré-enfouis (il sera possible de les remettre au jour) alors que ceux des thermes du Sud ont été, après étude archéologique, scellés sous des constructions modernes. Les rares maçonneries attribuables aux thermes situés à l’ouest sont visibles dans un jardin archéologique qui retrace l’histoire du site, occupé presque sans discontinuité depuis l’Antiquité. Les indices très ténus du quatrième établissement thermal ont disparu après étude.

Toulouse

Toulouse (en occitan : Tolosa [tuˈluzo]), est une ville et une commune du sud-ouest de la France. C’est la préfecture de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées.

Avec 437 715 habitants en 2006, elle est la quatrième commune de France en termes de population. Son agglomération regroupe 870 000 habitants et son aire urbaine 1 120 000. Toulouse est surnommée la « ville rose » en raison de la couleur du matériau de construction traditionnel local, la brique en terre cuite.

La ville n’est pas uniquement le berceau de la firme Airbus, c’est aujourd’hui une technopole européenne qui regroupe de nombreuses industries de pointe en matière d’informatique et de spatial, ainsi que de nombreux instituts de recherche comme le Cancéropôle de Toulouse qui a ouvert en . C’est aussi une ville étudiante, la troisième de France avec 97 000 étudiants, qui inaugure régulièrement de nouveaux équipements culturels comme le centre des congrès, la médiathèque José-Cabanis, le Zénith, le musée d’art moderne et contemporain des Abattoirs, la cité de l’Espace ou encore le Théâtre national de Toulouse (TNT).

Le Touquet-Paris-Plage

Le Touquet-Paris-Plage est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais, à l'embouchure de la Canche dans la Manche.

La station doit son nom de Paris-Plage en 1882 à Hippolyte de Villemessant, fondateur du quotidien Le Figaro, puis sa création et son développement à deux hommes : le Français Jean-Baptiste Daloz et le Britannique John Whitley. Elle est érigée en commune le .

« Arcachon du Nord », « Jardin de la Manche », « Perle de la Côte d'Opale », « paradis des sports », « station des quatre saisons », la commune bénéficie d'une très vaste forêt, d'un important patrimoine architectural de style anglo-normand et de vingt-et-un bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques qui en font la station balnéaire française la plus titrée.

Pour fêter le centième anniversaire de la station le , les Touquettois cherchent à en faire « la station de l'élégance », à l'image de ce qu'elle fut dans les années 1930, et ont défini cent projets pour les cent ans de la commune.

Tournée (film)

Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).
Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).

Tournée est un film français réalisé par Mathieu Amalric et sorti sur grand écran le . Quatrième long-métrage de l'acteur-réalisateur, Tournée est une comédie dramatique utilisant la forme du « road movie » pour dépeindre la vie d'une troupe américaine de cabaret New burlesque lors d'un périple dans les différentes villes de France où elle se produit à l'instigation d'un manager français.

Ce film a été présenté en compétition officielle le lors du Festival de Cannes 2010 où son réalisateur a reçu le prix de la mise en scène et le film le grand prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il a par ailleurs été nommé dans sept catégories pour les César du cinéma 2011. Le succès du film auprès des critiques français et internationaux, ainsi que des spectateurs, a permis de mettre en lumière, particulièrement, en France, ces spectacles d'effeuillage où se mêlent la danse, la chanson et le théâtre politique, participant à sa diffusion auprès d'un plus large public jusqu'à créer un phénomène de société persistant autour de cette discipline.

Trait du Nord

Trait du Nord au salon de l'agriculture de Paris, en mars 2010.
Trait du Nord au salon de l'agriculture de Paris, en mars 2010.

Le trait du Nord, autrefois nommé Ardennais du Nord et Ardennais de type Nord, est une race de grand cheval de trait français dit « à sang froid », originaire de la région du Hainaut. Il est sélectionné pour les travaux agricoles à partir des années 1850. Longtemps confondu avec le cheval ardennais, le trait du Nord obtient son identité propre avec l'ouverture de son registre d'élevage en 1903. Il participe à l'exploitation des mines dans sa région d'origine et travaille au fond des galeries avant que l'électrification des mines et la motorisation de l'agriculture dans les années 1950 n’entraînent sa quasi-disparition, faute de demandes auprès de ses éleveurs.

L'hippophagie permet à ce cheval de subsister dans les années 1970, avant le renouveau de l'attelage de loisir et de travail. Les associations d'éleveurs et d'utilisateurs de ce cheval, comme le syndicat d'élevage du cheval trait du Nord, organisent sa reconversion dans l'équitation de travail telle que le débardage, et dans les loisirs équestres tels que l'attelage. Ce cheval emblématique de la région du Nord-Pas-de-Calais possède l'un des plus faibles effectifs parmi les neuf races de chevaux de trait français. Un plan de sauvegarde entre la région et le syndicat de la race a vu le jour en 2010 ; il a permis d'augmenter le nombre de naissances pour 2014, mais le trait du Nord reste une race menacée.

Traité d'instrumentation et d'orchestration

Frontispice de l'édition de 1855.
Frontispice de l'édition de 1855.

Le Traité d'instrumentation et d'orchestration est un ouvrage publié par Hector Berlioz en 1844, traitant de composition musicale, considérée du point de vue des instruments et de l'orchestre. Une seconde édition, revue et augmentée, paraît en 1855 avec Le Chef d'orchestre, théorie de son art, essai consacré à la direction d'orchestre.

Dédié au roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, illustré de nombreuses citations d'opéras et d'œuvres symphoniques des grands maîtres classiques à partir de Mozart, le Traité aborde la technique des différentes familles d'instruments de musique, leurs tessitures, leurs modes de transposition, leurs dynamiques et leur agilité, mais aussi le caractère particulier de leurs timbres et les possibilités offertes par leur association. Berlioz donne ensuite un aperçu des possibilités d'écriture et d'organisation pour l'orchestre tel qu'il se présentait au XIXe siècle.

Malgré son caractère théorique, l'auteur a intégré cet ouvrage, traduit de son vivant en anglais, en allemand, en espagnol et en italien, comme « œuvre 10 » dans le catalogue de ses œuvres.

« Bon guide pour la connaissance et l'emploi des ressources de l'orchestre », selon François-Joseph Fétis en 1868, devenu une « véritable bible pour les apprentis compositeurs, encore de nos jours », selon Henry Barraud en 1989, le Traité de Berlioz demeure un ouvrage de référence en musicographie et une source d'inspiration majeure pour les compositeurs et musiciens d'orchestre, par son approche nouvelle de la musique, considérée comme « matière sonore » s'exprimant dans l'espace-temps.

Tramway de Strasbourg

Photo d'une rame du tramway de la ligne A.
Photo d'une rame du tramway de la ligne A.

Le réseau de tramway de Strasbourg dessert la ville et six communes de son agglomération. Exploité par la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), il est considéré comme un exemple remarquable de la renaissance du tramway dans les années 1990. Avec l'expérience réussie de Nantes (depuis 1985), celle de Strasbourg a contribué à la construction de nouveaux tramways dans d'autres agglomérations françaises, comme Montpellier ou Nice.

C'est au terme d'un long processus de prise de décision sur le plan communal en 1994, que la plus grande ville d'Alsace accompagne la réintroduction du tramway d'une requalification urbaine, si bien qu'actuellement, six lignes circulent sur un réseau long de 38,7 km.

Un premier tramway avait circulé à Strasbourg entre 1878 et 1960 ; d'abord hippomobile, puis électrique à partir de 1894. En plus d'un dense réseau urbain, existaient plusieurs lignes interurbaines. S'ensuit un déclin à partir des années 1930, qui prend fin en 1960 avec la fermeture des dernières lignes.

Le réseau moderne a été le premier en France à faire rouler des rames à plancher bas intégral. Le matériel est en effet constitué de cinquante-trois rames Eurotram au design futuriste, auxquelles se sont ajoutées, de 2005 à 2006, quarante-et-une rames Citadis reprenant le design des Eurotram. Le réseau de tramway strasbourgeois, contrairement à celui des autres villes de France, est maillé : dans le centre-ville, tous les tronçons sont parcourus par deux lignes (voire trois lignes entre les stations Homme de Fer et Observatoire), ce qui permet de limiter les correspondances et augmente les fréquences au cœur de l'agglomération.

Tramway de Verneuil-l'Étang à Melun

Tramway de Verneuil en gare de Saint-Germain-Laxis
Tramway de Verneuil en gare de Saint-Germain-Laxis

Le tramway de Verneuil-l'Étang à Melun, aussi appelé tacot de Verneuil ou tramway de Verneuil, est une des lignes de chemin de fer secondaire de Seine-et-Marne, exploitée de 1901 à 1949 par la Société générale des chemins de fer économiques, dont elle constitue la première ligne dans le département. Elle reliait Melun à Verneuil-l'Étang. La longueur de la ligne était de 18,390 km accomplis en 1 heure sur une voie d'un mètre de large. Elle connaît une hausse de fréquentation jusqu'en 1914, la guerre désorganisant ensuite son trafic. Entre les deux guerres, l'autobus la concurrence pour le trafic de voyageurs. La ligne voit alors sa rentabilité décliner, et n'est à terme utilisée que par l'industrie sucrière, avant sa fermeture et son démantèlement.

Transformations de Paris sous le Second Empire

Le boulevard Haussmann.
Le boulevard Haussmann.

Les transformations de Paris sous le Second Empire ou travaux haussmanniens constituent une modernisation d’ensemble de la capitale française menée à bien de 1852 à 1870 par Napoléon III et le préfet Haussmann.

Le projet a couvert tous les domaines de l’urbanisme, aussi bien au cœur de Paris que dans ses quartiers extérieurs : rues et boulevards, réglementation des façades, espaces verts, mobilier urbain, égouts et réseaux d’abduction d’eau, équipements et monuments publics.

Violemment critiquée par certains de ses contemporains, oubliée pendant une partie du XXe siècle puis réhabilitée par le discrédit de l’urbanisme d’après-guerre, cette œuvre conditionne toujours l’usage quotidien de la ville par ses habitants. Elle a posé le fondement de la représentation populaire de la capitale française à travers le monde en superposant au vieux Paris et à ses ruelles pittoresques un Paris moderne fait de grands boulevards et de places dégagées.

Château du Petit Trianon

Château du Petit Trianon (façade sud)
Château du Petit Trianon (façade sud)

Le château du Petit Trianon est un château situé dans le domaine du Petit Trianon, au sein du parc de Versailles, dans les Yvelines, en France. Construit par l'architecte du roi Louis XV, Ange-Jacques Gabriel, de 1762 à 1768, il est considéré comme un chef-d'œuvre du néoclassicisme, alliant le goût le plus moderne et l'intégration à la nature environnante.

Édifié pour madame de Pompadour, qui meurt avant de le voir achevé, il est inauguré par madame du Barry en 1768, presque vingt ans après les premiers aménagements du Nouveau jardin du roi. Car, s'il est le plus imposant du domaine du Petit Trianon, il n'en est pourtant pas le premier bâtiment, mais se situe au contraire dans la continuité d'un projet qui s'étale sur quatre décennies. Il est offert par Louis XVI, dès son avènement, à sa jeune épouse Marie-Antoinette qui lui donne son empreinte, associant pour toujours, dans l'imaginaire du public, l'édifice et la Reine.

De plan carré de vingt-trois mètres de côté, l'édifice doit sa particularité à ses quatre façades comprenant cinq hautes fenêtres scandées par des colonnes ou pilastres de l'ordre corinthien. Par la déclivité du terrain, le château n'est accessible en rez-de chaussée que par les faces donnant sur le sud et sur l'est, cet étage étant réservé au service. L'étage « noble », où l'on entre par le grand escalier d'un vestibule conçu comme une cour intérieure, comprend les pièces de réception et l'appartement de la Reine. Un entresol de trois pièces abrite la bibliothèque de Marie-Antoinette. En attique, plusieurs logements autrefois attribués à Louis XV et sa suite accueillent aujourd'hui l'évocation des « Dames de Trianon », ces femmes qui ont imprégné ces murs de leur marque.

La décoration, confiée par l'architecte Gabriel à Honoré Guibert, est entièrement basée sur la nature et le goût de l'antique. Véritable prolongement architectural des jardins avoisinants, le château est orné de sculptures de fleurs et de fruits, les peintures sont des allégories des saisons ou des fleurs, les meubles sont agrémentés de motifs champêtres.

Symbole d'une monarchie nouvelle, qui aspire à plus d'intimité et de quiétude que la représentation permanente imposée par Louis XIV, le château du Petit Trianon est aussi la fragilité du système que condamne la Révolution française de 1789. Néanmoins épargné par les années, il demeure le « château des femmes », bénéficiant au XIXe siècle de l'engouement des souveraines Marie-Louise, Marie-Amélie et Eugénie. Les campagnes de restauration réalisées au début du XXIe siècle lui redonnent l'allure qu'il avait le jour où Marie-Antoinette le quitte pour la dernière fois, comme si le temps s'était arrêté.

Classé avec le château de Versailles et ses dépendances au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêté du 31 octobre 1906, il est également inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Il est aujourd'hui ouvert au public dans le cadre du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, au sein du Domaine de Marie-Antoinette.

Trois Glorieuses

Eugène Delacroix, La liberté guidant le peuple

En France, la révolution de Juillet, à la faveur de laquelle un nouveau régime, la monarchie de Juillet, succède à la Seconde Restauration, se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites les « Trois Glorieuses ».

Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830. En réaction, un mouvement de foule s’embrase rapidement en révolution républicaine. Le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les rues et affronte les forces armées commandées par le maréchal Marmont au cours de combats qui font quelque 200 tués chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.

Charles X et la famille royale fuient Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire et, au terme de « l’hésitation de 1830 », conservent une monarchie constitutionnelle au prix d’un changement de dynastie.

La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la branche aînée et les Français se donnent un nouveau roi en la personne de Louis-Philippe Ier, proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France ».

Philibert Tsiranana

Philibert Tsiranana
Philibert Tsiranana

Philibert Tsiranana (1910?-1978), fut le premier président de Madagascar de 1959 à 1972.

Pendant douze ans, la République de Tsiranana a connu une stabilité institutionnelle qui tranchait face aux troubles politiques qui secouaient l’Afrique francophone à la même époque. Cette particularité participa à la construction de sa popularité, attribuant à Philibert Tsiranana une réputation d'homme d’État remarquable.

En comparaison des autres pays en voie de développement, son bilan est honorable : Madagascar connaissait une démocratie restreinte, et l’économie progressait lentement en suivant la voie d'un socialisme pragmatique. Madagascar se vit ainsi attribuer le surnom d’« Ile heureuse ».

Usé sur le plan physique et politique, la fin de son mandat fut plus mitigée. L'image populaire d'un bienveillant maître d’école qu'il affichait publiquement, dissimulait aussi une grande fermeté, voire un penchant pour l’autoritarisme. Il demeure toutefois une figure politique malgache de premier plan et reste connu dans son pays comme le « Père de l’indépendance ».

Val sans retour

Le Val sans retour en forêt de Paimpont, derrière le Miroir aux fées.
Le Val sans retour en forêt de Paimpont, derrière le Miroir aux fées.

Le Val sans retour, Val périlleux ou encore Val des faux amants, est à la fois un lieu légendaire du cycle arthurien en forêt de Brocéliande, et un site renommé de centre-Bretagne, dans la forêt nommée administrativement forêt de Paimpont. La légende est racontée dans le Lancelot-Graal, mais elle circule oralement avant la fin du XIIe siècle. La fée Morgane vit une déception amoureuse avec le chevalier Guyomard (ou Guiomar, Guyamor), qui la repousse à l'instigation de la reine Guenièvre. Elle étudie la magie avec Merlin puis, en représailles, crée le Val sans retour dans la forêt de Brocéliande pour y enfermer les « faux amants », des chevaliers infidèles en amour. Après dix-sept ans, Morgane est déjouée par Lancelot du Lac, resté fidèle à Guenièvre, qui libère 253 chevaliers. Ce récit constitue la plus éclatante action de Morgane contre la chevalerie arthurienne, et une inversion des rôles masculins et féminins tels qu'ils sont conçus dans la littérature médiévale.

Le Val sans retour est identifié au val de la Marette près de Paimpont en Bretagne vers 1820, par Blanchard de la Musse. La localisation change en 1850 pour le val de Rauco, et s'y fixe grâce à Félix Bellamy. Au fil du siècle suivant, ce Val devient l'un des principaux lieux visitables liés aux légendes arthuriennes. L'entrée s'effectue à proximité du bourg de Tréhorenteuc, dans le Morbihan. Ravagé par des incendies puis remis en état, le Val sans retour se fait connaître, notamment, grâce à l'abbé Gillard. Il compte différents points d’intérêt dont l'Arbre d'Or et le miroir aux fées dans sa vallée, l'hotié de Viviane et le siège de Merlin sur ses crêtes. Il attire chaque année de nombreux visiteurs, qu'ils soient des touristes, des néodruides ou encore des passionnés de la légende arthurienne, tant grâce à ses paysages que par l'atmosphère de spiritualité qu'il dégage.

Valérian et Laureline

Valérian, agent spatio-temporel est une série de bandes dessinées de science-fiction réalisée par le scénariste Pierre Christin, le dessinateur Jean-Claude Mézières et la coloriste Évelyne Tranlé. Elle est publiée pour la première fois en 1967 dans Pilote et éditée en album chez Dargaud à partir de 1970. Pour le quarantième anniversaire de sa création, en 2007, la série est rebaptisée Valérian et Laureline.

Valérian et sa compagne Laureline sont des agents du Service Spatio-Temporel (SST) de Galaxity, une mégapole terrienne et la capitale au XXVIIIe siècle d’un empire galactique. La Terre est devenue, à la suite d’un âge noir, l’une des grandes puissances cosmiques. Les agents du SST se déplacent dans le temps et dans l’espace pour préserver les intérêts de Galaxity. Les règles du SST leur interdisent de modifier les évènements du passé. Valérian et Laureline explorent de nouvelles planètes (Les Oiseaux du Maître), participent à des expériences historiques (Sur les terres truquées), aident des peuples inconnus (Bienvenue sur Alflolol), règlent des conflits planétaires (Le Pays sans étoile), représentent Galaxity (L’Ambassadeur des Ombres), etc. Ils n’interviennent pas pour prévenir l’explosion nucléaire de 1986 qui transforme l’aspect et l’organisation de la Terre. Mais c’est l’avenir de Galaxity qu’ils réécrivent en aidant le superintendant du SST à empêcher ultérieurement ce cataclysme. Hélas, dans cette manipulation temporelle à hauts risques, ils annulent aussi le futur de leur planète. Dans la dernière quadrilogie de la série, Valérian et Laureline partent en quête de la Terre pour lui assurer un nouvel avenir…

Vincent van Gogh

Autoportrait de l'artiste, 1889, huile sur toile, Musée d'Orsay (F627/JH1772).
Autoportrait de l'artiste, 1889, huile sur toile, Musée d'Orsay (F627/JH1772).

Vincent van Gogh, né le à Groot-Zundert, aux Pays-Bas, et mort le à Auvers-sur-Oise, en France, est un peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l'expressionnisme.

Van Gogh grandit au sein d'une famille de l'ancienne bourgeoisie. Il tente d'abord de faire carrière comme marchand d'art chez Goupil & Cie. Cependant, refusant de voir l'art comme une marchandise, il est licencié. Il aspire alors à devenir pasteur, mais il échoue aux examens de théologie. À l'approche de 1880, il se tourne vers la peinture. Pendant ces années, il quitte les Pays-Bas pour la Belgique, puis s'établit en France. Vincent explore la peinture et le dessin à la fois en autodidacte et en suivant des cours. Passionné, il ne cesse d'enrichir sa culture picturale : il analyse le travail des peintres de l'époque, il visite les musées et les galeries d'art, il échange des idées avec ses amis peintres, il étudie les estampes japonaises, les gravures anglaises, etc. Sa peinture reflète ses recherches et l'étendue de ses connaissances artistiques. Toutefois, sa vie est parsemée de crises qui révèlent son instabilité mentale. L'une d'elles provoque son suicide, à l'âge de 37 ans.

L'abondante correspondance de Van Gogh permet de mieux le comprendre. Elle est constituée de plus de 800 lettres écrites à sa famille et à ses amis, dont 652 envoyées à son frère « Theo », avec qui il entretient une relation soutenue aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

L'œuvre de Van Gogh est composée de plus de 2 000 toiles et dessins datant principalement des années 1880. Elle fait écho au milieu artistique européen de la fin du XIXe siècle. Il est influencé par ses amis peintres, notamment Anthon van Rappard, Émile Bernard et Paul Gauguin. Il échange aussi des points de vue avec son frère Theo, un marchand d'art connu. Il admire Jean-François Millet, Rembrandt, Rubens, Frans Hals, Anton Mauve et Eugène Delacroix, tout en s'inspirant d'Hiroshige, Claude Monet, Adolphe Monticelli, Paul Cézanne, Edgar Degas et Paul Signac.

Peu connu dans les années 1890, Van Gogh n'a été remarqué que par un petit nombre d'auteurs et de peintres en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Cependant, dans les années 1930, ses œuvres attirent 120 000 personnes à une exposition du Museum of Modern Art, à New York. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands artistes de tous les temps.

Vincent-Marie Viénot de Vaublanc

Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.
Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.

Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc (né le 2 mars 1756 à Fort Dauphin à Saint-Domingue, aujourd’hui Fort-Liberté à Haïti, et mort le 21 août 1845 à Paris) est un homme politique, écrivain français, catholique et de tendance royaliste.

Sa carrière politique l’amène à côtoyer successivement Louis XVI, Barras, Napoléon Ier, le comte d’Artois, futur Charles X, et enfin Louis XVIII. Proscrit et recherché par quatre fois par les différents régimes politiques, jamais arrêté, il parvient à chaque fois à rentrer en grâce. Dans une carrière longue et mouvementée, il est successivement député monarchiste sous la Révolution et pendant le Directoire, proscrit sous la Terreur, préfet de Napoléon, ministre de l’Intérieur de Louis XVIII et pour finir sa vie politique, député ultra-royaliste. Il est notamment connu pour l’éloquence fougueuse de ses discours et sa réorganisation controversée de l’Académie française en 1816 en tant que ministre de l’Intérieur.

Il fait partie de ces personnages secondaires qui traversent et marquent cette période de l’histoire de France. Homme d’ordre au caractère affirmé, partisan modéré des « évolutions » de 1789, il finit sa vie politique sous la Restauration dans une position d’extrémiste contre-révolutionnaire.

Théophane Vénard

Daguerréotype de Théophane Vénard pris en 1852 aux Missions étrangères de Paris.
Daguerréotype de Théophane Vénard pris en 1852 aux Missions étrangères de Paris.

Théophane ou Jean-Théophane Vénard, né le à Saint-Loup-sur-Thouet et mort le à Hanoï, est un prêtre des Missions étrangères de Paris. Missionnaire au Tonkin, il y est condamné à mort et exécuté. Il est par la suite déclaré bienheureux, puis saint par l'Église catholique.

Après ses études, il entre au séminaire et décide de devenir prêtre missionnaire au sein des Missions étrangères de Paris. Ordonné prêtre en 1852, il est envoyé en Chine comme missionnaire. Après un long voyage de plus de sept mois, il arrive à Hong Kong, porte d'entrée de la Chine. Après avoir attendu son affectation, il est finalement nommé au Tonkin, la partie nord de l'actuel Viêt Nam.

Entré clandestinement au Tonkin en 1854, il apprend le vietnamien et se met au service de son évêque. La situation est alors difficile pour les chrétiens et les persécutions sont intenses contre eux. Il se réfugie dans des grottes ou des cachettes, protégé par des villageois chrétiens. Il y traduit des épîtres en vietnamien et est nommé supérieur du séminaire. En 1860, il est dénoncé par un villageois et capturé, puis exécuté l'année suivante par décapitation.

Les nombreuses lettres qu'il a écrites tout au long de sa vie, et notamment pendant sa période missionnaire, sont recueillies et publiées par son frère Eusèbe après sa mort. Elles font grande impression en France. Thérèse de Lisieux le considère comme un saint qui lui ressemble, affirmant à la lecture de ses écrits : « ce sont mes pensées, mon âme ressemble à la sienne », et contribuant à en faire, pour les catholiques, l'un des martyrs les plus populaires du XIXe siècle. De nombreuses similitudes existent entre la spiritualité de Théophane Vénard et celle de Thérèse de Lisieux, tant dans la recherche de la petitesse spirituelle que sur la vision de la mission.

Le procès en béatification de Théophane Vénard s'ouvre peu après sa mort. Il est béatifié en 1909, puis canonisé en 1988 par Jean-Paul II.

Massif du Vercors

Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud.
Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud.

Le massif du Vercors est un massif montagneux des Préalpes, à cheval sur les départements français de l'Isère et de la Drôme, culminant à 2 341 mètres d'altitude au Grand Veymont, et constituant une région naturelle. Sa nature géologique principalement calcaire se caractérise par un relief constitué de falaises, de crêtes, de vaux, de gorges, plus complexe que le qualificatif de « plateau » pourrait le laisser supposer. De ce fait, il est divisé en plusieurs régions, géographiquement et historiquement distinctes : les Quatre Montagnes, les Coulmes, le Vercors drômois, les Hauts-Plateaux et, en piémont, le Royans, la Gervanne, le Diois et le Trièves. Le surnom de « Forteresse » lui est par ailleurs associé.

Cette géographie complexe explique que le Vercors manque longtemps d'une réelle unité, les déplacements et échanges économiques se faisant entre le massif et la plaine, plutôt qu'entre les différentes parties du massif. Le nom de Vercors lui-même est d'usage récent, pour désigner l'ensemble du massif : jusqu'au milieu du XXe siècle, il ne désigne que le canton de La Chapelle-en-Vercors relié au Royans. Le nord du massif, autour de Lans-en-Vercors, Villard-de-Lans, Autrans et Méaudre, en liaison avec la région grenobloise, est jusqu'alors appelé Quatre Montagnes. Au xxe siècle, la Seconde Guerre mondiale, par la création du maquis du Vercors, le développement du tourisme et la création du parc naturel régional renforcent l'unité du massif.

Ce territoire est désormais un site de sports en pleine nature où l'environnement est protégé. Bien que l'Homme ait profondément façonné le paysage pour les besoins de l'élevage et de la sylviculture, les plans de reboisement font du Vercors un des principaux massifs forestiers de France et une réserve pour des espèces telles que la Tulipe australe et le Tétras lyre, deux des symboles du parc, auxquels s'ajoutent notamment le Bouquetin des Alpes et le Vautour fauve, qui ont été réintroduits. La faune et la flore présentent une importante diversité, en raison des différences climatiques entre les extrémités septentrionale et méridionale du massif ainsi que de l'altitude. Le parc a également pour mission de promouvoir le tourisme et de soutenir les productions locales.

Bataille de la crête de Verrières

Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944
Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944

La bataille de la crête de Verrières est une bataille de la campagne de Normandie de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula du 19 au . Située dans le Calvados, en France, elle opposa deux divisions d’infanterie canadiennes appuyées par la 2e brigade blindée canadienne du côté allié, à des éléments de trois divisions SS allemandes de Panzers. La bataille fut une des tentatives britanniques et canadiennes pour desserrer la pression allemande sur Caen. Elle fit partie des opérations Atlantic (18 – 21 juillet) et Spring (25 – 27 juillet).

L’objectif principal des Alliés était la crête de Verrières, une position surélevée qui dominait la route Caen-Falaise. La crête était défendue par des vétérans allemands qui avaient été repoussés de Caen et qui y avaient établi une solide position défensive. Durant les six jours que dura la bataille, des forces britanniques et canadiennes importantes tentèrent à plusieurs reprises de s’emparer de la crête. Le respect par les Allemands des doctrines défensives et les puissantes et efficaces contre-attaques par les formations de Panzer firent subir de lourdes pertes aux Alliés qui n’obtinrent pas de réel gain stratégique.

Au Canada, la bataille est citée en exemple pour les erreurs tactiques et stratégiques qui la caractérisent, la plus notable étant l’attaque controversée du Royal Highland Regiment (Black Watch) of Canada le 25 juillet. Aucun bataillon canadien n’avait subi de pertes aussi élevées sur une seule journée depuis le raid sur Dieppe de 1942. Cet assaut est l’un des événements les plus controversés et critiqués de l’histoire militaire canadienne.

Viaduc de Millau

Le viaduc de Millau est un pont à haubans autoroutier franchissant la vallée du Tarn, dans le département de l'Aveyron, en France. Il franchit une brèche de 2 460 mètres de longueur et de 270 mètres de profondeur au point le plus haut, dans un panorama de grande qualité et avec des vents susceptibles de souffler à plus de 200 km/h.

Dernier maillon de l’autoroute A75 permettant de relier Clermont-Ferrand à Béziers, ce projet a nécessité treize ans d'études techniques et financières. Les études ont commencé en 1988 et l’ouvrage a été inauguré le , seulement trois ans après la pose de la première pierre. Conçu par Michel Virlogeux et ses équipes pour ce qui concerne le tracé et les principes de franchissement, l’ouvrage a été dessiné par l’architecte Norman Foster. D’un coût de 320 millions d’euros, il a été financé et réalisé par le groupe Eiffage dans le cadre d’une concession, la première de ce type puisque sa durée est de 75 ans...

Phare de la Vieille

Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.
Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.

Le phare de la Vieille est un phare maritime du Finistère (France) construit de 1882 à 1887 sur le rocher de Gorlebella (« la roche la plus éloignée » en breton).

Il éclaire et sécurise fortement le passage dangereux du raz de Sein, de concert avec la tourelle de la Plate (cardinale ouest). Il est situé dans le raz de Sein à moins d'un mille marin à l'ouest de la pointe du Raz sur la commune de Plogoff et appartient à l'État français.

L'« Enfer » de la Vieille doit sa célébrité à sa situation isolée en mer dans une zone agitée. De plus, il se démarque par son histoire et son passé riches : entre les études de faisabilité et le premier allumage, près de dix ans ont été nécessaires pour sa construction. Lors de son automatisation en 1995, les gardiens en place refusèrent la relève en signe de protestation.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du 31 décembre 2015.

François Viète

François Viète d'après Jean Rabel.
François Viète d'après Jean Rabel.

François Viète, ou François Viette, en latin Franciscus Vieta, est un mathématicien français, né à Fontenay-le-Comte (Vendée) en 1540 et mort à Paris le . De famille bourgeoise et de formation juridique, il a été l'avocat de grandes familles protestantes, dont les Parthenay-l'Archevêque et les Rohan, avant de devenir conseiller au parlement de Rennes, sous Charles IX, puis maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi sous Henri III. Maître des requêtes et déchiffreur d'Henri IV, membre du conseil du roi, il mène, parallèlement à ces charges au service de l'État, une carrière de mathématicien « amateur » qui lui vaut l'estime des grands professionnels de son temps.

Inspiré par Ramus, Gosselin et Jacques Peletier du Mans, il restaure la géométrie des anciens (Apollonios, Théon et Diophante) et prolonge les travaux d'Albategni, de Rheticus et de Regiomontanus sur les sinus et les triangles sphériques. La publication de son livre phare Isagoge Artem Analycitem ou Isagoge marque en 1591 le début de la révolution algébrique qui, poursuivie par Thomas Harriot, William Oughtred, Albert Girard et René Descartes, fondera les notations de l'algèbre contemporaine. Viète est le premier mathématicien à noter les paramètres d'une équation par des symboles. Il fonde ainsi l'algèbre nouvelle ou « logistique spécieuse », une version « homogène » de notre façon actuelle de mener les calculs symboliques. Écrivant en latin et connu de toute l'Europe, il formera quelques élèves, Nathanael Tarporley, Pierre puis Jacques Aleaume, Marino Ghetaldi, Jean de Beaugrand, Alexander Anderson, ainsi que des correspondants dont Lansberg de Meulabeecke, qui contribueront à sa renommée et prolongeront ses méthodes, les diffusant en Angleterre, en Hollande, en Italie et en Allemagne. Il finit par l'emporter sur quelques contradicteurs tels qu'Adriaan Van Roomen et Joseph Juste Scaliger. Une partie de ses travaux est dédiée à l'astronomie. Il anticipe même, avec une décennie d'avance mais sans publication, la découverte par Kepler de la forme elliptique des orbites des planètes (1ère loi de Kepler). Enfin, par ses travaux de déchiffreur, et singulièrement les dernières recommandations qu'il communiqua au duc de Rosny (alias Sully) quelques semaines avant sa mort, François Viète est l'un des premiers cryptologues à systématiser l'art de casser les codes…

Villeloin-Coulangé

Ancienne abbaye Saint-Sauveur à Villeloin-Coulangé.
Ancienne abbaye Saint-Sauveur à Villeloin-Coulangé.

Villeloin-Coulangé (prononcé [viləlwɛ̃kulɑ̃ʒe]) est une commune française de la région Centre située dans le département d'Indre-et-Loire, au sud-est de Tours. D'une superficie de 3 452 hectares, la commune fait partie de la Communauté de communes de Montrésor, dans le canton de Montrésor. En 2008, elle comptait 641 habitants, répartis entre le bourg et l'ensemble des hameaux. Ses habitants sont appelés les Villaloupéens.

Petit village agricole de la région historique de Touraine, le bourg est niché au creux de la vallée de l'Indrois, à l'est de Loches. Cette région est particulièrement réputée pour ses forêts, ainsi que ses nombreux châteaux, abbayes et prieurés.

Le village prend son essor dès le Haut Moyen Âge, au IXe siècle, avec la fondation d'une abbaye bénédictine. En raison de son importance territoriale et son influence, les communautés villageoises de Villeloin, Coulangé et des paroisses voisines développent une relation quasi symbiotique avec la communauté monastique. L'abbaye disparaît à la Révolution française.

La commune de Villeloin-Coulangé a été créée en 1831 par réunion des anciennes communes de Coulangé et de Villeloin. Elle a accueilli jusqu'à 1 060 habitants au début du XXe siècle avant de connaître un déclin démographique (essentiellement lié à l'exode rural) jusqu'en 1990 ; depuis cette date, la population augmente à nouveau, semble-t-il en raison de la rurbanisation.

François Villon

François Villon (Grand Testament de Maistre François Villon, 1489)
François Villon (Grand Testament de Maistre François Villon, 1489)

François de Moncorbier dit Villon (né en 1431 ou 1432 à Paris, disparu en 1463) est un poète français de la fin du Moyen Âge. Il est probablement l'auteur français le plus connu de cette période. Les romantiques en ont fait le précurseur des poètes maudits.

Les seules sources contemporaines dont nous disposons concernant Villon sont, outre ses propres écrits littéraires, six documents administratifs relatifs à ses procès. Ainsi, il faut soigneusement séparer les faits établis avec une quasi-certitude de la « légende Villon » à laquelle il a lui-même largement contribué en se mettant en scène dans ses œuvres.

En français moderne Villon se prononce [vijɔ̃] (comme « pavillon ») : la preuve en est apportée par le jeu des rimes comme dans la Ballade finale du Grand Testament, où le poète fait rimer son nom avec « carillon » ou « vermillon ». La prononciation à Paris, au XVe siècle, était différente comme pour le prénom, mais il ne viendrait à l'idée de personne de ne pas prononcer aujourd'hui François [fʀɑ̃swa] , donc par cohérence il faut dire [vijɔ̃] » pour Villon.


Vitry-le-François

L'hôtel de ville vu depuis son parc.
L'hôtel de ville vu depuis son parc.

Vitry-le-François (prononcé [vitʁiləfʁɑ̃swa] Écouter) est une commune française du Grand Est de la France, située dans le département de la Marne, dont elle est l'une des sous-préfectures, et la région Champagne-Ardenne.

La ville est relativement récente puisqu'elle a été créée en 1545, par la volonté de François Ier de reconstruire le bourg de Vitry-en-Perthois, entièrement détruit par la guerre. La nouvelle cité, construite d'après les plans de Girolamo Marini, reçoit alors du roi de France son nom et sa devise. Située sur la rive droite de la Marne, Vitry-le-François s'est notamment développée grâce à son activité de batellerie, qui s'est encore accrue avec l'arrivée d'importants canaux à la fin du XIXe siècle, avant de disparaître et laisser place aux grandes industries.

Sa situation géographique en fait un lieu de passage des armées depuis le Moyen Âge. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville est presque totalement détruite par les bombardements. À la fin de la guerre, Vitry-le-François est reconstruite et conserve le plan de son centre-ville en damier. Puis, dans les années 1960, la commune voit de nombreux logements collectifs s'installer sur son territoire. Sa population a ainsi fortement augmenté, doublant entre 1946 et 1968. Même si elle reste la quatrième ville du département de la Marne avec 14 207 habitants en 2008, le nombre de Vitryats et Vitryates ne cesse de diminuer depuis les années 1980.

Urbain Wallet

Urbain Wallet, né le à Montdidier et mort le à Belloy-sur-Somme, est un footballeur international français qui occupait le poste d'arrière.

Wallet effectue toute sa carrière dans un seul club, l'Amiens AC, jouant en équipe première de 1916 à 1932. Il reste pendant toute cette période sous statut amateur, ne souhaitant pas passer professionnel lorsque ce statut est créé en France en 1932 en même temps que le championnat de France professionnel. Tout en exerçant le métier de commerçant en grains et engrais, il remporte deux fois le championnat du Nord, l'un des championnats régionaux les plus disputés, en 1924 et en 1927. Il participe aussi aux demi-finales de la Coupe de France en 1930, battu par le RC France.

Grâce à ses bonnes performances en club, il est sélectionné à vingt-et-une reprises en équipe de France entre 1925 et 1929, participant notamment à l'épreuve de football aux Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam. Sa vitesse et son physique massif lui valent même d'être surnommé le « balayeur de l'équipe de France » et il reste considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'entre-deux-guerres.

Maurice Yaméogo

Portrait stylisé du premier président de la République de Haute-Volta Maurice Yaméogo.
Portrait stylisé du premier président de la République de Haute-Volta Maurice Yaméogo.

Maurice Yaméogo (1921-1993) a été de 1959 à 1966 le premier président de la République de Haute-Volta, actuel Burkina Faso.

Personnage intrigant, « Monsieur Maurice » a incarné l’État voltaïque au moment de l’indépendance. Mais du petit séminaire de Pabré en 1939 à son accession à la présidence en 1959, son ascension politique ne s’est pas faite sans difficulté. Ses débuts prometteurs en tant que grand conseiller de l’Afrique-Occidentale française (AOF) de 1948 à 1952 ont été suivis par une traversée du désert. Et ce n’est que grâce à une succession de volte-faces que le conseiller général de Koudougou parvient à se hisser au cours de l’année 1958 no 2 du gouvernement de Ouezzin Coulibaly, puis président du Conseil après sa mort.

Alors même que son assise politique est mal assurée, Yaméogo parvient par des concours de circonstance à renforcer sa position et même à imposer ses choix. Ainsi, après la proclamation de la République le , il opère en 1959 un surprenant retournement de position sur la fédération du Mali. Puis, par le biais de manœuvres discutables, élimine toute opposition parlementaire. L’Union démocratique voltaïque-Rassemblement démocratique africain (UDV-RDA) épuré de ses adversaires, s’impose alors en parti unique. Avant même l’indépendance le , la Haute-Volta est sous le joug de sa dictature. Son régime corrompu, rythmé par ses sautes d’humeur, se caractérise par une instabilité ministérielle chronique et le développement d’une paranoïa. Il en est de même pour sa politique étrangère, tumultueuse, notamment avec la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny.

Finalement, le , suite à sa décision d’imposer de sévères mesures d’austérité financière, un soulèvement populaire l’amène à démissionner. Celui-ci est le résultat direct d’une coalition des syndicats avec la chefferie traditionnelle et le clergé. S’ensuit pour Maurice Yaméogo, un ostracisme lié à sa gestion douteuse des finances. Toutefois, par le biais de son fils Hermann, il continue d’influencer la scène politique de son pays. En 1993, il décède après avoir été réhabilité par le président de la République Blaise Compaoré.

Fulbert Youlou

Fulbert Youlou (1917-1972) fut le premier président de la République du Congo de 1959 à 1963.

L’abbé Fulbert Youlou est l’un des personnages les plus controversés du Congo-Brazzaville, à tel point que durant des décennies, il fit l’objet d’un anathème dans son pays. Pourtant, à ses débuts, celui qu’on appelait l’« Abbé » était apparu à ses concitoyens comme une sorte d’homme providentiel. C’est lui qui, en août 1960, avait conduit son pays à l’indépendance. Lui qui, en décembre 1960, avait organisé une grande conférence intercontinentale à Brazzaville, au cours de laquelle il vanta les bienfaits du libéralisme économique et condamna le communisme. Trois ans plus tard, la prospérité économique n’était toujours pas au rendez-vous, alors que le gouvernement déployait un faste insolent. Youlou le « modéré » décevait. Sa décision d’imposer en août 1963, le monopartisme en emprisonnant les leaders syndicaux fut l’élément déclencheur de la révolution des « Trois Glorieuses ». La France refusa, alors, d'aider ce chef d’État africain que le couple de Gaulle méprisait.

Ne disposant quasiment plus d'aucun soutien, cet ancien prêtre quitta le pouvoir et laissa derrière lui l’image d’un président de la République excentrique, autoritaire et corrompu.

Z 50000

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La Z 50000 (nom technique), également appelé Francilien (nom commercial), ou NAT (nom de projet, pour « Nouvelle Automotrice Transilien »), est une rame automotrice de dernière génération conçue dans les années 2000 et destinée à équiper en Île-de-France les lignes de banlieue du réseau Transilien au départ de la gare du Nord, de la gare de l'Est et de la gare Saint-Lazare en remplacement, notamment, des rames « inox » Z 6100 (surnommées les « p'tits gris »).

Elle se caractérise notamment par son aménagement spacieux à plancher plat intégral, constituant le train le plus large du parc de la SNCF, avec des salles ouvertes d'une voiture à l'autre par une interconnexion large permanente à la manière des matériels les plus récents du métro de Paris ou des tramways modernes, mais elle apporte également de nombreuses innovations techniques. Les rames sont construites par Bombardier à Crespin, près de Valenciennes.

Comme suite à l'appel d'offre européen lancé en 2004 et à la signature du contrat en 2006, la fabrication de série des 172 premières rames commandées a commencé dès 2009, avec un délai de conception particulièrement court. La mise en service commercial des deux premiers éléments, après l'homologation complète du nouveau matériel, a eu lieu le sur la ligne H du Transilien entre Paris-Nord et Luzarches. Après la ligne H, dotée de son parc de 82 rames début 2013 avec un retard de plusieurs mois en raison des dysfonctionnements du matériel, les trains seront progressivement affectés de 2013 à 2015 aux lignes P puis L et J du réseau Transilien.

Émile Zola

Émile Zola en 1902
Émile Zola en 1902

Émile Zola, né à Paris le , mort à Paris le , est un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme.

C'est l'un des romanciers français les plus universellement populaires, l'un des plus publiés et traduits au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire.

Les dernières années de sa vie ont été marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en , dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'Accuse...! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres.