Aubervilliers

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Aubervilliers
Aubervilliers
Centre d'Aubervilliers.
Blason de Aubervilliers
Blason
Aubervilliers
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-Saint-Denis
Arrondissement Saint-Denis
Intercommunalité Métropole du Grand Paris
EPT Plaine Commune
Maire
Mandat
Karine Franclet (UDI)
2020-2026
Code postal 93300
Code commune 93001
Démographie
Gentilé Albertivillariens
Population
municipale
90 071 hab. (2021 en augmentation de 7,51 % par rapport à 2015en augmentation de 7,51 % par rapport à 2015)
Densité 15 637 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 47″ nord, 2° 23′ 00″ est
Altitude Min. 33 m
Max. 46 m
Superficie 5,76 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Aubervilliers
(bureau centralisateur)
Législatives 6e circonscription de la Seine-Saint-Denis
Localisation
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Liens
Site web aubervilliers.fr

Aubervilliers est une commune française située dans la banlieue immédiate de Paris au nord, précisément dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Albertivillariens.

Son identité urbaine et humaine est marquée par l’héritage de l’industrie et du travail. La ville fait partie de l'établissement public territorial Plaine Commune, au sein de la métropole du Grand Paris. Elle est limitrophe de Saint-Denis, de La Courneuve, de Pantin et des 18e et 19e arrondissements de Paris.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Aubervilliers dans l’agglomération parisienne.

Le territoire communal est situé au nord de la ville de Paris, capitale de la France. Commune du pays de France, Aubervilliers fait partie du département de la Seine-Saint-Denis en Île-de-France. La partie de la ville située à l'ouest du canal Saint-Denis constitue une partie de la Plaine Saint-Denis qui est partagée avec la commune limitrophe de Saint-Denis.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune, située dans La Plaine Saint-Denis est bordée à l’ouest par Saint-Denis, au nord par La Courneuve, à l’est par Pantin et au sud par Paris. Elle se trouve dans l’unité urbaine et dans l’aire urbaine de Paris.

Géologie, relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

L'écluse des Vertus.

Le canal Saint-Denis traverse l’ouest de la ville. Ce cours d'eau long de 6,6 kilomètres relie le canal de l'Ourcq dans le 19e arrondissement de Paris à la Seine à Saint-Denis. Il y a sur le territoire d'Aubervilliers trois écluses sur le canal : l'écluse d'Aubervilliers, l'écluse des Quatre Chemins et l'écluse des Vertus.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Aubervilliers est une commune limitrophe de Paris (Porte d'Aubervilliers et Porte de la Villette), et bénéficie donc de nombreuses voies de communication, dont le Boulevard périphérique de Paris, l'autoroute A86, RD932 et RD901, qui lui donnent un accès aisé à l'ensemble du réseau routier et autoroutier francilien, ainsi qu'aux aéroports du Bourget et de Roissy.

Elle est traversée par le Canal Saint-Denis, où se trouvaient autrefois d'importants ports fluviaux, la ligne ferroviaire Paris - Hirson et, autrefois, par le Chemin de fer industriel de Saint-Denis/Aubervilliers, qui desservait la Plaine Saint-Denis.

Transports en commun actuels[modifier | modifier le code]

La station Front populaire de la ligne 12.

Métro :

RER :

Tramway :

  • Ligne 1 du tramway : stations Stade Géo André, Danton et La Courneuve - 8 Mai 1945, situées sur le territoire de La Courneuve à proximité de la commune.
  • Ligne 3b du tramway : stations Porte d'Aubervilliers, Canal Saint-Denis et Porte de la Villette, situées sur le territoire de Paris à proximité de la commune.

Bus :

  • une quinzaine de lignes de bus RATP : 35, 45, 139, 150, 152, 170, 173, 234, 239, 248, 249, 250, 302, 330 ;
  • deux lignes Noctilien : N42, N43.

Transports partagés[modifier | modifier le code]

Station Vélib' Parc Eli Lotar.

En 2021, Aubervilliers dispose de treize stations Vélib' Métropole sur le territoire réparties dans les différents quartiers. D'autres sont situées en dehors du territoire communal mais à sa limite.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 639 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Aubervilliers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[10] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Carte des quartiers.

Les principaux quartiers que compte la ville sont :

  • Cité Villette (45)/Les Quatre-Chemins ;
  • République (Lenine) ;
  • Fusains/Presles ;
  • La Maladrerie/Émile Dubois/Fort d'Aubervilliers ;
  • Pont Blanc/Vallès/La Frette ;
  • Le Landy/La Plaine-Saint-Denis/Marcreux/Pressensé (dont la ZAC Porte d'Aubervilliers et le Parc du Millénaire) ;
  • Crèvecœur/Centre-Ville ;
  • Firmin Gémier/Sadi-Carnot (dont le Parc Icade du Mauvin) ;
  • Paul Bert ;
  • Robespierre/Cochennec/Péri[15].

Depuis 2007, l'agglomération du quartier de la Maladrerie et de la cité des 800 logements (cité du 800) forment une zone franche urbaine[16].

Le tout forme une cité de plus de 2 000 logements.

Aménagements[modifier | modifier le code]

Après quarante années de tractations politiques, Aubervilliers, seule ville jouxtant Paris qui ne possédait aucune desserte de métro en centre-ville, a obtenu des pouvoirs publics en 2005 le lancement du prolongement de la ligne 12 jusqu'à la mairie. Ce prolongement prévoit la création de trois nouvelles stations. La première, Front populaire, qui se situe à la limite de Saint-Denis (Place du Front Populaire, à l'angle des rues Proudhon et Gardinoux) a ouvert le [18].

Au niveau de cette station devrait passer à terme un tramway, le T8, qui relie la gare Rosa-Parks à Saint-Denis, Villetaneuse et Épinay-sur-Seine. Cette partie du tramway n'est toutefois pas actuellement financée. Il faut en outre y ajouter le prolongement du T3b qui longe Aubervilliers par le sud.

La station desservira notamment le parc d'activité des EMGP, célèbre pour ses nombreux studios de télévision. Le grand centre commercial Le Millénaire est ouvert à proximité en avril 2011.

Aubervilliers doit bénéficier du centre international de formation des chercheurs et ingénieurs de Saint-Gobain, de la création du campus Condorcet, accueillant entre autres l'École des hautes études en sciences sociales et une partie des étudiants de la Sorbonne, le Conservatoire régional Aubervilliers-La Courneuve.

Le centre ville bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[19].

Canal - Porte d’Aubervilliers[modifier | modifier le code]

À la limite de Paris, le long de la darse du canal Saint-Denis a été créée la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers[20] s'étend sur 6 ha. Ses aménagements ont été conçus par l'architecte Antoine Grumbach et le premier coup de pioche est prévu en novembre 2007 par la construction du centre commercial par ICADE associé à la Ségécé.
Elle comprend :

  • un centre commercial[21] de 56 000 m2, dont 4 100 m2 pour l'hypermarché alimentaire, et comprendra 17 moyennes surfaces pour 21 910 m2 et 95 boutiques ;
  • TV-Cité, un espace de 4 000 m2 comprenant un musée de la télévision, des salles de projection et de réunion, un studio ainsi qu' une chaîne locale de télévision. L'équipement développera des partenariats avec l'INA qui y trouvera un espace permettant de rendre accessible son fond d’images et de sons créés sur plus de 60 années de radio ou de télédiffusion, et s’accompagnera d’une école de formation aux métiers de l'audiovisuel.
    Certaines des moyennes surfaces du centre commercial seront liées à TV-Cité, telles qu'un magasin DVD/CD/librairie, loueurs de matériels ou de supports de diffusion ;
  • 160 000 m2 de bureaux ;
  • 380 logements nouveaux (ainsi que la conservation de certains logements existants sur le site) et un hôtel 4 étoiles ;
  • un pôle d'une dizaine de lieux de restauration.
Travaux de réurbanisation sur la darse de la Charbonnière.

Est également inscrite la mise en valeur paysagère de la darse des magasins généraux du Canal Saint-Denis, soit 12 000 m2 d'espaces verts, promenades et bassins au bord du canal, auxquels s'ajouteront les installations du pépiniériste Delbard, et notamment son espace d’exposition dénommé l'Art des jardins et du paysage. Des aménagements sont prévus ainsi qu'une passerelle pour lier la ZAC Canal Porte d’Aubervilliers avec le Parc du Millénaire à Paris, qui fait partie de la zone d'aménagement dite Paris Nord-Est. Ce sont 15 000 emplois qui devraient y être créés, avec notamment 500 emplois directs et indirects liés au chantier, puis 180 pour l’hypermarché, 917 dans les boutiques et restaurants et 440 dans les grandes surfaces, auxquels s’ajouteront donc les emplois des immeubles de bureau.

Par ailleurs, les porteurs du projet ont signé une convention prévoyant la promotion de l'emploi local et « des actions en faveur du développement économique des entreprises de Seine-Saint-Denis », et notamment des commerces situés à proximité[22].

Parc du Millénaire[modifier | modifier le code]

Cette zone située le long du périphérique extérieur accueille depuis juin 2007 deux immeubles de bureau (dont de 2007 à 2017 le siège d'Icade et les directions du Ministère de la Justice) pour une surface totale de 30 000 m2. Le parc présente six cents mètres de façades le long du boulevard périphérique, soit quatre immeubles et 110 000 m2.

Icade partant en 2017, ses locaux doivent voir l'arrivée de BNP Paribas. Icade promettait en 2007 d'aménager un parc de 110 000 m2, mais en a construit près du double en dix ans[23].

Campus Condorcet et Gare des mines[modifier | modifier le code]

Dossier présenté conjointement par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’École nationale des chartes (ENC), l’École pratique des hautes études (EPHE), la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), l’Institut national d’études démographiques (INED), l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et l’Université Paris 13, ce projet de nouveau campus destiné principalement à l’enseignement et la recherche en sciences humaines a été retenu en juillet 2008 parmi les dix projets du plan campus du ministère de l’enseignement supérieur. Il devrait se concrétiser à partir de 2019[24].

Ce projet de la Place du Front-Populaire prévoit la construction de 635 logements autour d’une nouvelle place près de la nouvelle station de la ligne 12 Front populaire, ouverte en décembre 2012.

Paris, Saint-Denis et Aubervilliers ont signé en octobre 2008 un protocole pour la création d’un quartier intercommunal sur le site dit de la « Gare des mines ». Cette friche industrielle de 22 ha à cheval sur les trois villes prévoit la construction de 1 500 logements (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune), dont 40 % de logements sociaux et la réalisation des équipements associés, écoles, crèches et terrains de sport, 140 000 m2 de bureau et d’activités (2/3 Paris, 1/3 Plaine Commune) pour un objectif de 3 500 emplois à terme sur le site, limitrophe du Campus Condorcet. Sur le territoire d’Aubervilliers, une école et une crèche seront construites[25].

Canal Saint-Denis : berges du canal et « Parc Canal »[modifier | modifier le code]

Le canal Saint-Denis au niveau de l’écluse no 2 dite des Quatre-Chemins.

Aubervilliers, Saint-Denis et Plaine-Commune considèrent que les sites dessinés par le canal sont à reconquérir comme espaces paysagers, de détente et de loisirs, tout en conservant leur vocation économique. Ce projet, dont l’achèvement est prévu pour 2006, est élaboré en partenariat avec la ville de Paris, qui est propriétaire du canal et de ses berges, en concertation avec les habitants, mais aussi en partenariat avec le Département et la Région Île-de-France car il constitue un axe majeur de liaisons douces à l’échelle du territoire.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 35 063, alors qu'il était de 31 294 en 2013 et de 30 218 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 93,8 % étaient des résidences principales, 0,5 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 6,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 90,1 % des appartements[I 2].

La ville respecte largement les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de la loi SRU de 2000, qui lui impose de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. Au sens du recensement, la ville disposait en 2008 de 11 019 logements sociaux en 2008 (38,9 % du parc des résidences principales), nombre qui s'est réduit à 10 781 en 2018 (32,8 %)[I 3]

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aubervilliers en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,5 %) inférieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (21,9 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Aubervilliers en 2018.
Typologie Aubervilliers[I 1] Seine-Saint-Denis[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 93,8 93 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,5 1,1 9,7
Logements vacants (en %) 5,7 5,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

La ville est mentionnée sous la forme latinisée Albertivillare en 1059[26]. D'où le gentilé d'Albertivillarien pour désigner les habitants.

Nom de lieu en -villiers (variante de -villier, -villers, -viller, issu du bas latin villare, dérivé de villa, ferme, village, puis ville) appellatif caractéristique de domaines agricoles de l'époque mérovingienne et carolingienne. Le premier élément est le nom de personne germanique Adalbertus qui a donné les prénoms Albert (forme savante) et Aubert (forme populaire), devenu patronyme. Homonymie avec un hameau de Seine-et-Marne, Aubervilliers et certains Auberville Ce lien renvoie vers une page d'homonymie de Normandie (les autres s'expliquant par le nom de personne norrois Osbern > Auber, nom de famille normand).

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Comme nombre de communes de la petite couronne parisienne, cette ville a longtemps été un domaine rural. Connu autrefois sous le nom de Notre-Dame-des-Vertus, ce village est dans une plaine qui produit les meilleurs légumes des environs de Paris[réf. nécessaire].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Aubervilliers n'apparaît pas dans les archives avant 1060[27], date à laquelle Henri Ier en fait donation au prieuré Saint-Martin-des-Champs. En 1111, les serfs d’Aubervilliers sont affranchis. En 1182, le prieuré Saint-Martin-des-Champs de Paris accorde aux bouchers de Paris le droit de faire paître gratuitement leur bétail dans les champs une fois les récoltes faites. En 1221, Guillaume Bateste, seigneur de Franconville, devient le premier seigneur du Vivier les Aubervilliers. L'église, qui dépendait au commencement du XIIIe siècle d'une des paroisses de Saint Denis, devint bientôt fameuse par les miracles qu'y opéra une image de la Vierge[28].

En 1336, Jacques du Breul, prieur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, rapporte le Miracle de la pluie : une jeune fille occupée à parer de fleurs la statue de la Vierge dans l'église voit son visage ruisseler de larmes alors que la pluie se met à tomber sur les récoltes desséchées. En 1338, le roi Philippe de Valois et sa femme se rendirent à Aubervilliers pour visiter l'image. De 1340 à 1792, on s'y rendait en foule chaque année de Paris et de ses environs. En 1402, Michel de Laillier, seigneur d’Ermenonville devient seigneur du Vivier les Aubervilliers. En 1429, la ville est occupée par les Anglais qui est reprise par Michel de Laillier en 1436. Louis XI s'y rendit en novembre 1474, chez Pierre L'Orfèvre, nouveau seigneur du Vivier, puis en août 1478. L'image de la Vierge en plomb, que ce roi portait à son chapeau, était la représentation de celle d'Aubervilliers.

De la Renaissance au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1531, la Seigneurie du Vivier lès Aubervilliers est vendue à la famille de Montholon qui la gardera jusqu'en 1779. La façade et la tour de l'église furent construites sous le règne de Henri II.

Les guerres civiles que la faction des Armagnacs excita en France entraînèrent la destruction du village, mais les abondantes aumônes des nombreux pèlerins qui y arrivaient de tous côtés permirent de le rebâtir promptement. Lors des guerres de Religion, le , la bataille de Saint-Denis a lieu dans La Plaine Saint-Denis opposant l’armée catholique d’Anne de Montmorency aux troupes protestantes de Condé.

Henri IV habita Aubervilliers pendant le siège de Paris en 1590.

La venue de Louis XIII en 1613, puis en 1614 et 1628, permet le développement du pèlerinage à Notre-Dame des Vertus. Jacques Gallemant, curé d’Aubervilliers, permet à une communauté d’Oratoriens de s’installer en 1618 à Aubervilliers. Ils prennent la charge de l’église et développèrent un pèlerinage important autour de la statue de la Vierge d'Aubervilliers. L'installation à partir de 1622 d'une « Maison de Notre-Dame des Vertus » des oratoriens de Jean de Bérulle, puis son extension tout au long du XVIIe siècle, fait d'Aubervilliers un important centre de la spiritualité catholique française. Des penseurs « pieux et religieux illustres » comme François de Sales, Vincent de Paul, Jean Eudes - il y restera deux ans – Jean-Jacques Ollier, Jean-Baptiste de la Salle, le philosophe Nicolas Malebranche, ou le fils du grand Racine, le poète Louis Racine, participent à son pèlerinage et y viennent en retraite. À la fin de ce siècle et dans la première moitié du XVIIIe siècle, la Maison des Oratoriens d'Aubervilliers devient une « place forte » de la dissidence janséniste.

Dessin présentant les voies, les parcelles et une centaine de bâtiments individuels et soulignant le caractère rural de ce territoire.
Terroir d'Aubervilliers et terroirs adjacents. Plans généraux et parcellaires, 1706.

En 1649, lors de la Fronde, Aubervilliers tombe dans la misère. Les cultures sont ravagées, la mort rôde et la population baisse. On comptera 125 décès en 1652 pour une population d’environ 1 500 habitants. Toutefois le petit bourg renaîtra, car il est jusqu’au XIXe siècle peuplé d'agriculteurs. La proximité des marchés de Paris favorise la culture maraîchère, notamment dans la plaine des Vertus, célèbre pour ses choux verts (le nom des variétés Aubervilliers et Gros des Vertus en atteste[29]), oignons des vertus et légumes divers[30]. En 1690, les Oratoriens d'Aubervilliers prennent le parti des Jansénistes. L’existence de la ferme Mazier au 70 rue Heurtault est attestée par un document de 1699.

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Sceau d'Aubervilliers (1791)[31].

Le se tient la réunion de l’assemblée municipale d’Aubervilliers. En 1789, Mesme Monard, curé de la paroisse, et l'un des leaders de la contestation chez les oratoriens, participe à la rédaction d'un cahier de doléances, plaintes et remontrances[32]. Le se tient l'élection du premier maire d'Aubervilliers, Nicolas Lemoine. En 1792, la délimitation de la commune d’Aubervilliers est réalisée. En 1794, un nouveau curé est nommé pour la commune : il s'agit de Thomas-Juste Poullard, futur évêque constitutionnel d'Autun.

La plaine d'Aubervilliers fut, en 1814 puis en 1815, le théâtre d'un combat sanglant entre les troupes françaises et les Prussiens, qui la prirent et reprirent plusieurs fois. Les soldats français, accablés par le nombre, furent finalement contraints de l'abandonner.

De la Restauration à la Commune de Paris[modifier | modifier le code]

Le est mis en service le canal Saint-Denis qui facilite l'accès à Paris depuis Rouen et joue un rôle majeur dans l'urbanisation de la ville.

En 1832, une épidémie de choléra décime la population.

À partir de 1840 se met en place l'industrie avec l'installation d'une fabrique de savons résineux.

Afin de protéger Paris (et le cas échéant, mater ses rébellions) Thiers fait édifier entre 1841 et 1844 les « Fortifications » ainsi que le fort d'Aubervilliers en 1843. Les terrains du fort et de ses dépendances sont annexés par Aubervilliers au détriment de Pantin.

Le marché forain du Centre est créé en 1861.

La Révolution industrielle et l’expansion de Paris changent radicalement la donne. Les industries s’installent au bord du canal Saint-Denis. Le , le baron Georges Tom Hainguerlot commence l'exploitation des Magasins généraux à Saint-Denis, qu'il étend en 1866 à Aubervilliers. En 1866, la Société des Manufactures des glaces et produits chimiques de Saint Gobain, Chauny et Cirey acquiert la fabrique d’acide sulfurique de John Frédéric Boyd située rue du Landy.

Le , madame Lequin[33] commence l'exploitation de la manufacture des allumettes d'Aubervilliers au lieu-dit La Motte, rue du Vivier[Note 3],[34].

À la fin de la Guerre franco-allemande de 1870, pendant le siège de Paris, l'administration municipale se réfugie dans la capitale, au 20, boulevard de Strasbourg.

Au début de l'année 1877, le tramway arrive dans le centre-ville[35].

En 1879, la boyauderie M. Jacquart s’installe[Note 4]. Elle est rachetée plus tard par Witt SA, un boyaudier de La Courneuve. L'ensemble des bâtiments est racheté en 1921 par les établissements Wanner, qui y fabriquent des matériaux isolants : plaques de carreaux notamment de plâtres et de lièges. Le , une fabrique de dégras (huiles et graisses industrielles) s'installe au chemin Haut de Saint-Denis à Aubervilliers[Note 5] et restera en activité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1898, construction d'un dépôt de tramways situé à l'angle de l'’avenue de la République, au numéro 30 et de la rue du Midi[Note 6].

De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Bidonville à Aubervilliers dans les années 1930.

À la fin du XIXe siècle, la vie du petit bourg est déjà intimement liée à l’industrialisation naissante. Des Belges, des Lorrains, des Alsaciens, des Bretons, des Espagnols, des Italiens et des Portugais arrivent par vagues successives. Cette capacité d’absorption et de brassage des populations caractérise l’histoire de la commune. Les ouvriers viennent habiter la banlieue, moins chère[réf. nécessaire] que la capitale. Depuis, Aubervilliers est une ville multiculturelle, où cohabitent plus de 70 nationalités[réf. nécessaire].

Pendant plusieurs décennies, les grandes industries forgeront l’identité de la ville.

La Manufacture des Allumettes est marquée par les grèves de 1893 et 1895 contre la dangerosité des produits et sur la question des salaires et des retraites. Elle est reconstruite en 1902 avec sa cheminée de plus de 45 mètres de haut, qui a été conservée et classée monument historique depuis 2005[36]. La manufacture ferme en 1962. En 1967, la Documentation française s'y installe jusqu'à fin 2010 avant que le site ne soit repris en 2015 par l'Institut national du patrimoine[37].

Le quartier des Quatre-Chemins qui chevauche la limite de territoire communal d’Aubervillers et de Pantin, était surnommé de manière péjorative « la Petite Prusse », en rapport avec les nombreux immigrés venus y travailler à la verrerie Saint-Gobain, implantée en 1866 au bord du canal. L’identité du quartier le conduit même à demander en vain un statut de commune de plein exercice, à la fin du siècle[38].

Pierre Laval devient maire d’Aubervilliers lors d'élections partielles en 1923. Il le restera jusqu'à la Libération de la France en . Lors de l'élection, sa liste constituée de transfuges de la SFIO, d'exclus de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC) et de notables s'impose face à une liste de la SFIO, une liste du Parti communiste et une liste de modérés. André Guénier devient son adjoint et son éminence grise à la mairie. Son mandat est marqué par la résorption de plusieurs taudis, le nettoyage des espaces publics, la construction de plusieurs écoles et de nombreuses établissements sociaux. Au début des années 1930, la municipalité refuse de scolariser les enfants des familles espagnoles et d'apporter de l'aide aux chômeurs étrangers, premières victimes de la crise économique. L'ambassadeur d'Espagne intervient auprès de Pierre Laval pour attirer son attention sur les conditions de vie misérables de ces familles[39].

  • 1919 : implantation de la société Aéroplanes Henry Potez.
  • 1927 : construction du bureau de poste principal rue Achille-Domart.
  • 1929 : construction de 186 logements à bon marché et de quatre boutiques par la société anonyme d'HBM d’Aubervilliers, avenue Jean-Jaurès, face au fort.
  • 1931 : construction de 110 logements à bon marché et de quatre boutiques par l'office public d'HBM d'Aubervilliers, rue de la Goutte d'Or (aujourd'hui rue André-Karman) et rue Bordier. Les travaux du stade municipal Auguste-Delaune se terminent.
  • 1944 : la division Leclerc stationne sur la RN2[40]. Charles Tillon devient maire.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

  • 1948 : Construction de 142 logements au Pont Blanc.
  • 1952 : le 7 décembre, lors d'une Conférence dite d'Aubervilliers, les jeunes lettristes dissidents du mouvement d'Isidore Isou, Guy Debord, Gil J Wolman, Serge Berna et Jean-Louis Brau, dont le père est alors adjoint au maire, fondent officiellement dans un bar du quartier espagnol l'Internationale lettriste qui donnera naissance cinq ans plus tard à l'Internationale situationniste. Ils rédigent un document final tenant lieu de statuts qui est placé, après avoir été déchiré, dans une bouteille jetée dans le canal Saint-Denis tout proche et qui sera repêchée le lendemain par J.-L. Brau[41].
  • 1953 : Charles Tillon démissionne, Émile Dubois le remplace ; 19 avril, construction du groupe HLM des Prés Clos ; 14 juillet, livraison de la Cité Ethel et Julius Rosenberg, avenue du Président-Roosevelt.
  • 18 juillet 1954 : construction de 37 logements au 37 rue des Grandes-Murailles.
  • 1957, à la suite du décès de Émile Dubois, André Karman devient maire.
  • 1958, Construction de la cité Gabriel-Péri.
  • 15 mai 1965, livraison de la cité Maurice-Thorez au 21 rue des Cités.
  • 1969, construction de la cité République située 64-68 avenue de la République
  • Dans la nuit du 1er au , cinq Africains trouvent la mort dans un Foyer de travailleurs migrants par une asphyxie due à un chauffage de fortune. Ce drame connaît un fort retentissement et donne lieu à un vif débat sur l’immigration et les conditions de vie dans les foyers. Malgré l’appel lancé à des funérailles dans l’intimité le , elles furent marquées par l’irruption de manifestants de la Gauche prolétarienne et de personnalités comme Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre et Michel Rocard. Le bidonville d’Aubervilliers fut visité deux jours plus tard par le premier ministre Jacques Chaban-Delmas, suivi le par un débat télévisé, contesté, des Dossiers de l’écran. Ce drame marquera durablement la représentation de l’immigration dans l’imaginaire collectif français[42],[43],[44].
  • En 1972, le bidonville d'Aubervilliers situé chemin de Halage, le long du canal, près du pont de Stains disparaît complètement. La tour La Villette, construite en 1974, est un exemple d’architecture contemporaine.
  • 1978 : Rénovation du quartier de la Maladrerie.
  • 1979 : Inauguration des stations de métro Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins et Fort d’Aubervilliers.
  • 1984 : décès d’André Karman, maire en fonction[45], qui est remplacé par Jack Ralite.
  • La construction du Stade de France à Saint-Denis en 1998 a été un élément dynamisant de l’urbanisme de la Plaine Saint-Denis.
    Avec ses 750 hectares aux portes de Paris, la Plaine Saint-Denis couvre le tiers du territoire albertivillarien et s’étend également sur ceux de Saint-Denis et de Saint-Ouen. Depuis le début des années 2000, ce secteur, qui fut l’une des plus vastes zones industrielles d’Europe[réf. nécessaire], est en pleine mutation, et va accueillir, en 2019, le Campus Condorcet.
  • 2012 : Inauguration de la station de métro Front Populaire.
  • En 2016, l'importante communauté chinoise d'Aubervilliers est la cible de violences répétées. Après la mort d'un homme des suites d'une agression, deux manifestations sont organisées en août. La troisième rassemblant entre 1 800 et 2 000 personnes réclament des mesures de sécurité renforcées[46],[47].
  • Le , un incendie se déclare dans une tour HLM de 18 étages du quartier Vallès-La Frette. Une mère de famille et ses trois enfants y périssent[48].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie en 2019.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964[49], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis à la suite d'un transfert administratif effectif le .

De 1967 à 2015, Aubervilliers était divisée en deux cantons : le canton d'Aubervilliers-Est, qui comptait 43 592 habitants en 2012, et le canton d'Aubervilliers-Ouest, qui comptait 33 440 habitants. Depuis le redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville forme à elle seule le canton d'Aubervilliers, dont elle est le bureau centralisateur.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Aubervilliers était membre-fondateur de la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui s'étendait sur neuf villes, et joue un rôle économique fondamental aux portes de Paris.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[50].

La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).

La commune a donc également été intégrée le à l'Établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[51].

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Durant l'entre-deux-guerres, Aubervilliers est le fief de Pierre Laval. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la commune d'Aubervilliers est très ancrée à gauche puisqu'elle n'a connu que des maires communistes entre 1945 et 2008, ce qui en fait une ville emblématique de la Ceinture Rouge.

La ville d'Aubervilliers connaît ensuite plusieurs alternances politiques. Lors des élections municipales de 2008, le PS a provoqué une primaire au premier tour du 9 mars 2008, qu’il perdit face à la liste menée par le PCF. Malgré les accords nationaux de désistement au profit de la liste de gauche la mieux placée, la liste du PS menée par Jacques Salvator se maintint au second tour[52] et gagna l’élection par 41,48 % des suffrages exprimés, face à la liste du maire sortant, Pascal Beaudet (PCF), à celle de l’UMP et à celle du MoDem[53].

En mars 2011, les élections cantonales (canton Aubervilliers-Est) ont à nouveau amené Pascal Beaudet (PCF, PG, GU, NPA, Fédérés) en tête du premier tour (30,9 %) dans un contexte d'abstention record (72,3 %)[54]. La candidate socialiste se maintient à nouveau au second tour, comme en 2008. Mais cette fois-ci, Pascal Beaudet gagne l'élection au second tour (50,76 %). Les deux cantons d'Aubervilliers sont donc désormais tenus par des communistes (Jean-Jacques Karman et Pascal Beaudet). Ce retour en force des communistes se confirme en 2014 avec la défaite de Jacques Salvator au profit de Pascal Beaudet.

Pascal Beaudet démissionne de son mandat de maire en 2016 et Meriem Derkaoui (PCF) lui succède[55],[56].

Au second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis, la liste UDI - LR - SL - LREM menée par la conseillère régionale Karine Franclet obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 4 668 voix (44,54 %, 39 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant largement les listes menées par[57],[58] :

  • Sofienne Karroumi (DVG - GRS - RDG - GDS - G.s) — qui bénéficie de la fusion des listes du 1er tour de Marc Guerrien (PS - UDE) et de Jean-Jacques Karman (PCF dissident) — 3 289 voix (31,38 %, 8 conseillers municipaux élus) ;
  • Meriem Derkaou, maire sortante (PCF - EÉLV - PRG - LFI) — qui bénéficie de la fusion de la liste DVG du 1er tour menée par Zishan Butt — 2 522 voix (24,06 %, 6 conseillers municipaux élus).

Lors de ce scrutin, marqué par la Pandémie de Covid-19 en France et dans un contexte de division de la gauche au second tour[59], 63,67 % des électeurs se sont abstenus.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Depuis la Libération, neuf maires se sont succédé à la tête de la commune.

Liste des maires depuis 1944
Période Identité Étiquette Qualité
19 août 1944 13 novembre 1944 Armand Lavie   Boulanger
Président de la délégation spéciale (Comité local de libération)
13 novembre 1944 3 février 1953 Charles Tillon[60] PCF Ajusteur, résistant
Ministre[61] (1944 → 1947)
Député de la Seine (1936 → 1940 et 1944 → 1947)
Maire provisoire du 13 novembre 1944 au 5 mai 1945
Démissionnaire
[62]
3 février 1953 29 octobre 1957 Émile Dubois PCF Ouvrier gazier
Conseiller général de la Seine (1953 → 1957)
Décédé en fonction
13 novembre 1957 31 mai 1984[45] André Karman PCF Fraiseur
Conseiller général de la Seine (1957 → 1967)
Conseiller général de la Seine-Saint-Denis (1967 → 1984)
Décédé en fonction
8 juin 1984 29 mars 2003 Jack Ralite PCF Journaliste
Ministre (1981 → 1984)
Député de la Seine-Saint-Denis (1973 → 1981)
Sénateur de la Seine-Saint-Denis (1995 → 2011)
Démissionnaire
29 mars 2003 22 mars 2008 Pascal Beaudet PCF Instituteur
22 mars 2008[63] 5 avril 2014[64] Jacques Salvator[65] PS Cadre administratif - Médecin de formation
5 avril 2014[66],[67] 21 janvier 2016[68],[69] Pascal Beaudet[70] PCF Instituteur
Conseiller général d'Aubervilliers-Est (2011 → 2015),
Conseiller départemental d'Aubervilliers (2015 → 2021)
Démissionnaire
21 janvier 2016[56] 4 juillet 2020[58] Meriem Derkaoui[71] PCF Cadre territoriale - Juriste de formation
Conseillère départementale d'Aubervilliers (2015 → 2021)
Vice-présidente du conseil départemental (2015 → 2021)
Vice-présidente de Plaine Commune (2014 → 2016)
4 juillet 2020[72] En cours
(au 17 mars 2022)
Karine Franclet UDI Principale de collège
Conseillère régionale d'Île-de-France (2015 → 2021)
Conseillère départementale d'Aubervilliers (2021[73] → )
Vice-présidente de Plaine Commune (2020 → )

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[74].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[75],[Note 7].

En 2021, la commune comptait 90 071 habitants[Note 8], en augmentation de 7,51 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9001 8841 9461 9522 2132 2922 5512 8532 611
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 2046 0989 24012 19514 34019 43722 22325 02227 332
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
31 21534 00937 55840 83248 05355 71455 87153 01058 740
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
70 63273 69572 97667 71967 55763 13673 50675 59886 061
2021 - - - - - - - -
90 071--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[76] puis Insee à partir de 2006[77].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les résultats du recensement de 2009 effectué par l’INSEE et publiés le 29 décembre 2011 montrent que la tendance à la hausse du nombre d’habitants se poursuit aujourd’hui de manière spectaculaire puisqu'en dix ans la population a crû de 18,3 % (11 565 habitants en sus), passant de 63 136 à 74 701 habitants. Si la thèse d’une augmentation de l’offre de logements n’est que très partiellement pertinente, le nombre de logements n'ayant augmenté que de 1 506 de 1999 à 2008, soit 5,3 %, il faudrait considérer la question autrement en l’abordant notamment à partir de la densification de l’occupation des logements, ce qui n’est sans doute pas sans conséquence sur la qualité de vie, et de la forte baisse du nombre de logements vacants, qui sont passés de 3 184 en 1999 à 1 689 en 2008[78].

Entre 1982 et 1999, 43 000 personnes ont déclaré être venues habiter Aubervilliers (soit 64 % de la population de 1999) et, comme la population a décru de 4 600 unités durant la période, on peut en conclure que près de 48 000 personnes ont quitté Aubervilliers. On peut déduire de ces chiffres que seulement un tiers de la population est stabilisée[79].

La décennie 2000-2010 a, en revanche, marqué un redécollage de la démographie dans la foulée du renouveau économique de la Plaine-Saint-Denis. Le solde migratoire de la commune est devenu positif (+ 0,4 % par an de 1999 à 2008) et s’est conjugué avec un solde naturel en croissance (+ 1,5 % par an)[80]. L’augmentation est particulièrement sensible dans le canton ouest de la Villette au Landy. Cette forte reprise rend nécessaire pour la commune la construction d’un établissement scolaire (maternelle et primaire) de 2010 à 2014[81].

En 2008, Aubervilliers compte 29 951 immigrés (soit 40,2 % de la population de la commune, proportion la plus élevée du département), dont 4 058 en provenance de l'Union européenne, 1 379 du reste de l'Europe, 10 976 du Maghreb, 6 140 du reste de l'Afrique[82]. Selon la démographe Michèle Tribalat, en 2005, environ trois quarts des jeunes de moins de 18 ans de la commune seraient étrangers ou français d’origine étrangère, essentiellement du Maghreb et d'Afrique subsaharienne[83],[84].

En 2020, la commune conteste les chiffres de la population établis par l'INSEE, qui évalue à 86 597 le nombre d'habitants, alors que les services municipaux évaluent ce nombre à 90 700. La municipalité réclame donc que ce soit ce second chiffre qui serve de base au calcul de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l'État[85].

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (42,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 13,7 % la même année, alors qu'il est de 16,9 % au niveau départemental.

En 2020, la commune comptait 47 407 hommes pour 41 994 femmes, soit un taux de 53,03 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,3 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[86]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,4 
2,9 
75-89 ans
3,9 
10,3 
60-74 ans
9,7 
19,2 
45-59 ans
17,4 
24,5 
30-44 ans
23,4 
21,7 
15-29 ans
21,4 
21,1 
0-14 ans
23,7 
Pyramide des âges du département de la Seine-Saint-Denis en 2020 en pourcentage[87]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,9 
3,9 
75-89 ans
5,2 
11,4 
60-74 ans
11,9 
18,7 
45-59 ans
18,1 
22,2 
30-44 ans
22,2 
20,4 
15-29 ans
20 
23,1 
0-14 ans
21,7 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Liste des établissements scolaires[Quand ?] :

Culture[modifier | modifier le code]

La culture à Aubervilliers est vivante à travers un tissu associatif très riche et se déploie aussi au rythme des festivals (Banlieues bleues, Villes des Musiques du monde, Festival pour éveiller les regards). La ville s’est dotée d’un studio d’enregistrement.

Le théâtre de la Commune

Le théâtre de la Commune, un des premiers centres dramatiques nationaux établis en banlieue depuis plus de trente ans, est reconnu internationalement[réf. nécessaire]. Il est aujourd’hui dirigé par Marie-José Malis.

Le cinéma Le Studio

Occupant le même bâtiment que le théâtre, le cinéma est également à l’honneur grâce à la salle de cinéma Le Studio classée « Art et essai » qui présente, outre ses programmes réguliers, un Festival pour éveiller les regards à l’intention du jeune public.

Bibliothèques

Les Médiathèques de l'EPT Plaine Commune sont au nombre de quatre.

Le théâtre équestre Zingaro

Phénomène remarqué de cette dernière décennie, le théâtre équestre Zingaro, avec à sa tête Bartabas[88], a établi son campement au fort d'Aubervilliers.

Le CAPA - Centre d'Arts Plastiques d'Aubervilliers

Le Centre d’Arts Plastiques d'Aubervilliers est situé dans le quartier de la Maladrerie. Il organise des expositions et des manifestations d'art contemporain, ainsi que des cours d'arts plastiques pour amateurs.

Les Laboratoires d’Aubervilliers et la Villa-Mais-d’Ici

Dernièrement ce sont les Laboratoires d'Aubervilliers et la Villa Mais d’Ici qui sont venus enrichir les infrastructures culturelles.

Le conservatoire à rayonnement régional de musique, de théâtre et de danse d’Aubervilliers-La Courneuve

Aubervilliers dispose en partenariat avec La Courneuve d’un conservatoire de musique et de danse depuis 1974 (statut de conservatoire à rayonnement régional). Il forme 1 400 élèves à travers des disciplines musicales, vocales, théâtrales et chorégraphiques. Des productions d'Opéra sont montées régulièrement, assurant un partenariat important avec les lycées et les établissements culturels du département et de l'Île-de-France[89].

Le Métafort d’Aubervilliers

De 1998 à 2002, le projet culturel Métafort a été déployé à proximité du Fort d'Aubervilliers.

Villes des Musiques du Monde

Villes des Musiques du Monde est une association créée en 1997. Festival à l'automne, son action se déploie toute le reste de l'année à travers une École des Musiques du Monde et l'accompagnement d'artistes, avec un rayonnement en Seine-Saint-Denis et, plus largement, en Île-de-France. Les bureaux de l'association sont basés au Métafort d'Aubervilliers.

Santé[modifier | modifier le code]

  • Hôpital européen de Paris La Roseraie
  • Centre Henri Duchêne
  • Hôpital psychiatrique du Clos Bénard
  • Centre de Consultations Médico-Chirurgicales de l’Orangerie
  • Polyclinique d’Aubervilliers
  • Centre Municipal de Santé Docteur Pesqué

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Aubervilliers était un cœur de plaque ADSL France Telecom, avant que le concept de plaque ne soit abandonné.Plusieurs des serveurs adsl Orange sont à Aubervilliers.

  • région ADSL : IDF
  • plaque : IDF-08
  • département : 93

Cultes[modifier | modifier le code]

Au centre-ville s'élève l'église Notre-Dame-des-Vertus, édifiée au XVe siècle et achevée deux siècles plus tard.

L'AMA, l'association des Musulmans d'Aubervilliers, fondée en septembre 2001, qui fait partie de l'union des associations musulmanes du 93; « à travers le choix de son personnel religieux, la diffusion d'un islam rigoriste fermé aux influences extérieures, quitte à laisser les imams prôner en chaire le refus de l'école publique, de ses méthodes et de ses valeurs[92] ». Selon Julien Durand, auteur du chapitre sur Aubervilliers, cette association développe une « synthèse salafo-frériste » et « un absolutisme religieux » qui s'intègrent dans « un écosystème islamique[93] ».

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Quatrième ville du département de la Seine-Saint-Denis sur le plan économique, avec 30 000 emplois et 2 444 entreprises[94] dans le secteur privé, Aubervilliers possède un tissu économique très diversifié.

La ville dispose d’un tissu dense de PME-PMI qui représente 25 % des emplois. Ces PME côtoient des laboratoires de recherche, comme Rhodia (730 emplois[94]) ou Saint-Gobain (400 emplois[94]), et de grands établissements publics tels que France Télécom, la Documentation française, les services transports de La Poste, les ateliers de La Villette du Métro de Paris et un important dépôt d'autobus de la RATP.

77 % des emplois sont aujourd’hui proposés dans les services, les transports et le négoce. Les activités à caractère industriel y sont cependant présentes avec des entreprises comme les lampes Aric, les ascenseurs Thyssen, Messier-Bugatti, Cookson, France-Soir. Mais des sièges sociaux et des services administratifs de grandes entreprises s’y sont installés (Rhodia, KDI, Motul, Lapeyre-GME (3400 salariés[94]), Zurich Assurances).

De nouveaux secteurs d’activités se sont développés ces dernières années[Quand ?]:

Autre signe de cette mutation : le renforcement des activités de grossistes et d’import-export. Avec plus de 300 établissements concentrés dans les Entrepôts et Magasins généraux de Paris (EMGP) et aux abords de la Porte d'Aubervilliers (quartier de La Haie-Coq et triangle d'or), ce secteur constitue un nouveau pôle économique en fort développement. Les importateurs de la Haie-Coq diffusent dans toute la France des produits manufacturés à bas prix de toutes sortes (textiles, montres, jouets, décoration, gadgets), provenant généralement de Chine, une importante communauté chinoise originaire de la région de Wenzhou vivant sur place[95]. En 2016, cette communauté est estimée à plus de 10.000 personnes[96]. La communauté des grossistes d'Aubervilliers prend essentiellement sa forme par le centre de grossistes "le marché CIFA"[97]. Après l'arrivée du siège social de Veolia en 2016[98], la porte d'Aubervilliers doit accueillir en 2020 les artisans d'art de Chanel[99].

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 742 €, ce qui plaçait Aubervilliers au 29 492e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[100]. Ce chiffre est inférieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (26 944 ).

En 2019, seulement 32 % des foyers fiscaux sont imposables[101] contre 36,9% en 2014[102].

Emploi et pauvreté[modifier | modifier le code]

Malgré la présence de 32 397 emplois sur la commune, en 2017, le taux de chômage s'élève à 23,1%, chiffre très supérieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (18,4 %) et régionale d' Île-de-France (12,5 %)[101],[103],[104].

En 2018, le taux de pauvreté de la ville s’élève à 44 %, chiffre très supérieur à la moyenne départementale (28,4 %) et régionale (15,6 %)[101],[103],[104].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame-des-Vertus, octobre 2019.
Les Quarante-Cinq. Au second plan, la Tour La Villette
Le centre ancien d'Aubervilliers se situe autour de l'église Notre-Dame-des-Vertus. L'église Notre-Dame-des-Vertus est édifiée au XVe siècle sur un plan rectangulaire, de type halle. La voûte de la nef est ornée d'une clé représentant la Vierge.
Le clocher est érigé en 1541 sous François Ier, la façade achève l'édifice en 1628 ; Louis XIII en a décidé la construction dans le style jésuite pour manifester sa reconnaissance à la Vierge après sa victoire sur les protestants.
Les vitraux, soufflés lors de l’explosion de la poudrerie du fort de La Courneuve, le , ont été refaits par l’atelier de Louis-Charles-Marie Champigneulle. Ils représentent les miracles de Notre Dame des Vertus[106].
L'orgue dont la facture instrumentale (1770-1780) est l'œuvre de François-Henri Clicquot, constitue le seul instrument francilien du XVIIe siècle dans le département. La partie instrumentale est classée au titre des monuments historiques depuis le 30 avril 1975. Elle a été restaurée en 1990 par les facteurs d'orgues Robert Chauvin, Louis Benoist et Pierre Sarelot et l'inauguration de cette restauration a eu lieu en 1990 avec l'organiste Michel Chapuis et le haute-contre Daniel Delarue[107],[108].
  • Ancienne manufacture des allumettes d'Aubervilliers, 124 rue Henri-Barbusse, reconstruite par la direction générale des manufactures de l’État en 1914, 1937, 1956 et 1957, ferme en 1962 et est reprise par les services techniques de la Documentation Française en 1967. Au départ de celle-ci, les installations sont utilisés par l'institut français du patrimoine et le bâtiment en façade, conçu par les architectes François Leclercq et Fabrice Dusapin, par des services municipaux.
La cheminée de l'ancienne manufacture, d'une hauteur de 45 mètres, construite en maçonnerie de brique, de meulière et de pierre de taille, est préservée[109]
Au sein de l’AUA, faisant appel à la construction industrialisée et mettant en forme une architecture combinatoire et proliférante, Jacques Kalisz est l’auteur avec Jean Perrottet de deux édifices à Aubervilliers. Le centre nautique municipal construit en 1969 recourt à l’utilisation de trames orthogonales qui se superposant à 45e. Pour l’OPHLM d’Aubervilliers, ils réalisent la cité République de 1967 à 1969 au 62-64 avenue de la République, affirmant de grands volumes en béton armé aux accents brutalistes ; grand immeuble de logements à plan cruciforme aux élévations pyramidales où Jacques Kalisz s’installe en 1972[111],[112].
  • Le quartier de La Maladrerie.
    Renée Gailhoustet a conçu le plan masse du quartier de La Maladrerie pour un millier de logements où existait un « quasi bidonville ».
    Le terrain de 9 hectares est urbanisé par la SODEDAT-93 en dix tranches de 1975 à 1984 sous la responsabilité d’architectes tels Magda Thomsen, Vincent Fidon, Katherine Fiumani, Yves et Luc Euvremer, dans l’esprit d’un lieu continu essentiellement piétonnier et variant les échelles de bâtiments en relation avec les barres et les immeubles déjà existants. Doté de « terrasses-jardins », de patios et de jardins très présents, le projet multiplie les galeries abritées et les dessertes dévolues à une libre appropriation des habitants, dans une démarche qui est aux antipodes des stéréotypes de la construction HLM, sans référence à un découpage en îlots. Outre un foyer de personnes âgées, des bureaux, des commerces, une maison de l’enfance et un centre socio-culturel (Espace Renaudie), des ateliers d’artistes qui n’étaient pas prévus au départ ont été intégrés à la composition de ce quartier[113],[114].
  • Le lycée d'enseignement général et technique « Le Corbusier »
    Le lycée « Le Corbusier », 1997-2003, agrandi et reconstruit par l'architecte Pierre Riboulet.

Aubervilliers dans les arts[modifier | modifier le code]

  • Jacques Prévert a consacré à la ville un long poème « Aubervilliers », extrait du recueil Paroles[115]. Il a également écrit les commentaires du film Aubervilliers (1945), réalisé par Éli Lotar.
  • Jacques Sommer évoque la friche industrielle dans un poème-fleuve, La prose d’Aubervilliers (1996).
  • La culture ouvrière a été immortalisée par le film de Marcel Carné, Le jour se lève, (1939) où Jean Gabin incarne le quotidien tragique d’un ouvrier[116].
  • Durant l'hiver de 1967, René Allio a tourné une grande partie de son film L'Une et l'Autre à Aubervilliers.
  • Jacques Sommer a consacré un recueil de poésie à la ville : La prose d’Aubervilliers, aux éditions Dumerchez.
  • Mano Solo chante Les Chevaux d’Aubervilliers, en référence au théâtre équestre Zingaro de Bartabas.
  • Pierre Perret a consacré une chanson à la ville Salut l’ami d’Aubervilliers.
  • Mireille Mathieu a chanté Noël d’Aubervilliers.
  • Michel Mallory a composé Le Cow-Boy d’Aubervilliers.
  • Édith Piaf chante Les Neiges de Finlande texte de Henri Contet 1958 ; Aubervilliers y est faite mention.
  • Georges Bérard écrit et Claude-Henri Vic compose Festival d’Aubervilliers, chanté et créé par Philippe Clay, et repris, entre autres interprètes, par Olivier Jeanès, Michèle Matey et Jean Siegfried.
  • Léo Ferré évoque Aubervilliers dans ses chansons Monsieur tout-blanc et Les Cloches de Notre-Dame.
  • Robert Ripa a chanté Les Arbres d’Aubervilliers (Havet-Lutereau), 45 t, Vogue 1959 ; chanson lauréate du Coq de la chanson française 1959.
  • André Verchuren joue Festival d’Aubervilliers (Vic-Bérard) 45 t Visadic, instrumental à l’accordéon, reprise de la chanson de Georges Bérard et Claude-Henri Vic.
  • Dominique Grange : Nous sommes les nouveaux partisans 45 t, Expression spontanée, chanson de lutte où Aubervilliers est tristement citée.
  • Au printemps 2008, Danièle Thompson a tourné plusieurs scènes de son film Le code a changé à Aubervilliers.
  • Philippe chante, en réponse au Cow-Boy d’Aubervilliers de Michel Mallory, L’Indien de Levallois, (45 t MF) 1974.
  • Christiane Gaud et Bernard Pisani chantent avec Les Petits Chanteurs d’Aubervilliers, 45 t Auvidis 1978.
  • L’Accordéon-Club d’Aubervilliers à travers le monde, 33 t DISC B.S, 1978.
  • Les Petits Chanteurs d’Aubervilliers et la Chorale Jean-Baptiste de La Salle de Saint-Denis, (33 t, Tout autour du monde… PRES 1984.
  • Reynaldo Hahn : Ciboulette, opérette en 3 actes, 1923, livret de Robert de Flers et Francis de Croisset, dont le troisième tableau (acte 2) se situe à l’« intérieur d’une ferme à Aubervilliers » en 1867. L’héroïne éponyme, Ciboulette, est la fille de maraîchers locaux.

Aubervilliers au cinéma et à la télévision[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Histoire politique[modifier | modifier le code]

Artistes[modifier | modifier le code]

Karim Belkhadra.

Sportifs[modifier | modifier le code]

Kalidiatou Niakaté.

Héraldique, devise et logotype[modifier | modifier le code]

Blason de Aubervilliers Blason
Au premier de gueules à trois besants d’or en pal, au deuxième d’argent à la flèche de sable en pal. L’écu, timbré de la couronne murale à trois tours d’or, maçonnée et ouverte de sable, est posée sur un cartouche en forme de coquille au naturel[128],[129]
Détails
L’assemblée municipale d’Aubervilliers fit graver en 1790 un sceau ovale conservé aux Archives nationales, représentant, associés aux armes de France, un soleil et un lion passant. Bien que retenu par la Commission d’héraldique urbaine de la Seine et proposé en 1942 comme symbole communal, la municipalité lui a préféré ce blason évoquant la Compagnie des Chevaliers de l’Arc, qu’elle employait depuis la fin du XIXe siècle

Le logotype de la commune d’Aubervilliers est apposé sur les documents officiels jusqu’aux véhicules municipaux. On y retrouve le nom de la commune encadré par le soleil et la lune, pour signifier que « cette ville est un lieu de vie intense, où l’on travaille, où l’on a des amis, des enfants où l’on dort également »[130]. Les couleurs rouge et jaune sont reprises des anciennes armoiries d’Aubervilliers—présentant un soleil et un lion passant associés aux armes de France—conservées aux Archives nationales sur un sceau ovale gravé en 1790 par l’assemblée municipale qui fut retenu par la Commission d’héraldique urbaine de la Seine en 1942 mais auquel on préféra le blason actuel.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Foulon et Léo Demode (préf. Pierre Laval, maire d'Aubervilliers), Le Vieil Aubervilliers avant 1789 : Notes d’histoire locale, Clermont-Ferrand, Imprimerie Mont-Louis, , 242 p., in-8° — avec une suite parue en 1935 :
  • Maurice Foulon et Léo Demode (préf. Pierre Laval, maire d'Aubervilliers), Aubervilliers sous la Révolution et l’Empire : Notes d'histoire locale, Clermont-Ferrand, Imprimeries Mont-Louis, , 220 p., in-8°
  • Jacques Grossard, Huit villes à découvrir en Île-de-France : Plaine Commune, Neuilly-sur-Seine, Vendredi Treize éditions, coll. « Urban’s guide », , 96 p. (ISBN 978-2-9530241-0-4, présentation en ligne)
  • Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles, t. I : Des origines aux guerres de religion, Aubervilliers, Société de l’Histoire et de la Vie à Aubervilliers, , 96 p.
  • Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles, t. II : Des guerres de religion à la Fronde, Aubervilliers, Société de l’Histoire et de la Vie à Aubervilliers, , 112 p.
  • Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles, t. III : Sous le règne de Louis XIV, 1653–1715, Aubervilliers, Louisette et Jacques Dessain, , 111 p.
  • Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles, t. IV : Un siècle de bouleversements, 1715–1815 (1re partie) : De la royauté à la république, 1715–1794, Aubervilliers, Louisette et Jacques Dessain, , 317 p.
  • Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles, t. V : Un siècle de bouleversements, 1715–1815 (2e partie) : Le Pouvoir des propriétaires, 1794–1815, Aubervilliers, Louisette et Jacques Dessain, , 189 p.
  • Jacques Dessain, Chroniques d'Aubervilliers : 1815-1848 : Le village s'agrandit, Saint-Denis, Louisette et Jacques Dessain / Les Ateliers de Saint-Denis, , 80 p.
  • Jacques Dessain, Heurs et Malheurs des curés d’Aubervilliers, Saint-Denis, Louisette et Jacques Dessain, , 46 p.
  • Léon Bonneff (préf. Henry Poulaille), Aubervilliers : Roman, Saint-Denis, Société de l’Histoire et de la Vie à Aubervilliers/Le Vent du ch'min, 1949 (1re édition, l'amitié par le livre), 291 p.
  • Société de l’Histoire et de la Vie à Aubervilliers, Aubervilliers, notre village : Promenade « rétro » à Aubervilliers ou Du temps où nos parents étaient petits, Aubervilliers, Société de l’Histoire et de la Vie à Aubervilliers, , 109 p.
  • Jacques Dessain, Claude Fath et Jean-Jacques Karman, Histoire des rues d’Aubervilliers, Aubervilliers, Journal d'Aubervilliers, publication de 1984 à 1987, 288 p., 3 tomes
  • Jacques Dessain, Les Oratoriens à Aubervilliers (1618-1792), Paris et Île-de-France. Mémoires publiés par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, 1997, no 48, p. 257-269
  • Anne Lombard-Jourdain, La Plaine Saint-Denis : 2000 ans d'histoire, Paris, 1994, C.N.R.S. Éditions, 212 p.
  • Fernand Bournon : Notice historique et renseignements administratifs d'Aubervilliers

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. La rue de la Motte est l'actuelle rue Henri-Barbusse. Cette fabrique fut gérée par la Compagnie générale des allumettes à partir de 1874, puis par la Direction des manufactures de l’État à partir de 1890. Reconstruite entre 1902 et 1904, elle est occupée dans les années 1990 par la Documentation française.
  4. La boyauderie Jacquart serait actuellement située au 3 rue Danielle-Casanova.
  5. Actuellement 25 à 37, rue du Port.
  6. Le dépôt du tramway se trouvait dans l'actuelle rue Bernard et Mazoyer.
  7. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Aubervilliers » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Aubervilliers - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Aubervilliers - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Seine-Saint-Denis » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Aubervilliers et Paris », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Luxembourg » (commune de Paris) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Luxembourg » (commune de Paris) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Entreprises, Commerce & Artisanat », sur aubervilliers.fr (consulté le ).
  16. Création d'une zone franche urbaine : actualité de la Ville d’Aubervilliers
  17. « Wikimedia Quarto », sur meta.wikimedia.org,  : « On December 18, 2004, 3 donated servers were installed at a colocation facility in Aubervilliers, a suburb of Paris, France. ».
  18. [PDF]Conseil du STIF du 10 octobre 2012 - Communiqué de synthèse - STIF - 10 octobre 2012
  19. [1]
  20. La ZAC a en effet été créée par délibération du Conseil communautaire de Plaine Commune du 30 mars 2004, après annulation par le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise d'un précédent projet, plus ambitieux, dénommé ZAC Porte d’Aubervilliers.
  21. La taille du centre commercial a été réduite de 52 295 m2 à 42 000 m2 de surface de vente (SV), par rapport à celui envisagé dans le cadre du projet annulé de la ZAC de la Porte d'Aubervilliers. En particulier, l'hypermarché a vu sa surface réduite de 12 000 m2 SV à 4 100 m2 SV.
  22. Elodie Soulié, « AUBERVILLIERS : Un chantier anticrise pour les PME locales - Les promoteurs du futur centre commercial du Canal s’engagent à favoriser les entreprises du département. A la clé : 100 M € pour le BTP. », Le Parisien - Édition de la Seine-Saint-Denis,‎ .
  23. Gwenaël Bourdon, « Le siège d’Icade va quitter Aubervilliers, dix ans après son arrivée », leparisien.fr, (consulté le ).
  24. « Aubervilliers : le calendrier des travaux », sur campus-condorcet.fr (consulté le ).
  25. « Nouveau quartier intercommunal « Gare des Mines / Fillettes » », Mairie de Paris, (consulté le ).
  26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
  27. Jacques Dessain, Aubervilliers à travers les siècles. 1, Des origines aux guerres de religion, Aubervilliers, Société d'histoire et de la vie à Aubervilliers, , 96 p., p. 27
  28. Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
  29. Vilmorin-Andrieux, « Les Plantes potagères », Wikisource, (consulté le ).
  30. Traité des aliments (...) Lémery, Louis, Paris, 1755 ; la théorie et la pratique du jardinage et de l'agriculture, Schabol, Roger (L'abbé), Paris, 1767 ; Dictionnaire oeconomique : contenant l'art de faire valoir les terres (...), Chomel, Noël, Paris, 1767 ; Encyclopédie méthodique. Art aratoire et du jardinage (...), Lacombes, Jacques, Paris 1797 etc. (des dizaines de références) Cf. Textes en lignes BNF - Gallica
  31. « SC/S/356 Municipalité d'Aubervilliers », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  32. « Cahier d'Aubervilliers-les-Vertus (Paris) », Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) sous la direction de Emile Laurent et Jérôme Mavidal. Tome IV - États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages,‎ , pp. 322-326. (www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1879_num_4_1_1867)
  33. Appelée également madame Delabarre.
  34. Notice no PA93000019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Bernard Festuot, « Petite histoire du tramway d'Aubervilliers (1877-1936) », Chemins de fer régionaux et urbains, vol. 1999/5, no 275,‎ , p. 4-16 (ISSN 1141-7447).
  36. L'ancienne manufacture d'allumettes d'Aubervilliers
  37. Comité départemental du tourisme, « L'Institut National du Patrimoine à la Manufacture des allumettes à Aubervilliers » (consulté le ).
  38. « Plongez dans la mémoire de « la Petite Prusse » », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (consulté le ).
  39. Natacha Mollo, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis 1900-1980, 2004, Autrement
  40. carrefour Jean-Jaurès/Danielle-Casanova.
  41. cf. le documentaire Désarchivage d'Alberto Calabria, Synesthésie Production, 2009, https://www.youtube.com/watch?v=mzbPhO7Jzyc
  42. Yvan Gastaut, L’Immigration et l’opinion en France sous la Cinquième République, Paris, Éditions du Seuil, 2000, (ISBN 2-02-035417-9), pages 52-60.
  43. J.-M. Mercier, « Qui est responsable ? », Le Monde,‎ (lire en ligne) « À la municipalité d'Aubervilliers, on s'insurge également contre les " marchands de sommeil ". M. André Karman (communiste), maire et conseiller général, stigmatise cette nouvelle race de profiteurs dont les " établissements " tendent peu à peu à remplacer les bidonvilles en voie de disparition.
    « À Aubervilliers, indique-t-il, il ne reste que celui du chemin de halage ; les quatre-vingt-dix personnes qui y vivent devraient - du moins on nous l'a promis - être relogées avant l'été prochain. Mais. ajoute le maire, nous ne pouvons rien contre ces propriétaires qui prennent en main les travailleurs étrangers, les hébergent, s'occupent de tout, pour leur plus grand profit personnel prêts à fournir aussi bien de la drogue que des prostituées à leurs locataires. Nous attirons bien l'attention de la police, mais elle ne peut que constater en état de fait et surveiller plus ou moins bien ce qui se passe. Ses pouvoirs ne lui permettent pas de faire fermer de tels foyers »
    Celui de la rue des Postes n'avait pas reçu l'agrément de la préfecture de police. Il avait été installé sur l'initiative de la Solidarité franco-africaine, association dont le ; bureau était composé d'un ancien haut fonctionnaire sénégalais, de M. Bernard Salleron, un agent commercial, et de M. N'Dao. M. Salleron, pour sa part, a abandonné ses fonctions parce que, dit-il, il était en désaccord avec l'actuel gérant M. N'Dao »
    .
  44. André Laurens, « Au pays des prolétaires », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  45. a et b « M. André Karman est mort : M. André Karman, maire (PC) d'Aubervilliers, conseiller général de la Seine-Saint-Denis, est décédé le jeudi 31 mai », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  46. Nicolas Scheffer, « À Aubervilliers, le mécontentement de la communauté chinoise s’organise : Près de 2 000 Chinois ont défilé dimanche près de Paris pour manifester leur colère contre l’insécurité dont ils se disent de plus en plus victimes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. Aurélie Lebelle, « Près de 2000 Chinois manifestent à Aubervilliers contre les agressions », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  48. N.R., « Aubervilliers : une mère et ses trois enfants meurent dans l'incendie d'un immeuble : L’incendie s’est déclaré dans une tour de 18 étages. Les corps ont été découverts alors que les pompiers «finalisaient l'extinction du sinistre». Le Parquet a ouvert une enquête », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  49. Journal Officiel, Loi n°64-707 du 10 juillet 1964 portant sur la réorganisation de la région parisienne
  50. Décret n° 2015-1212 du 30 septembre 2015 constatant le périmètre, fixant le siège et désignant le comptable public de la métropole du Grand Paris, sur Légifrance
  51. Décret n° 2015-1659 du 11 décembre 2015 relatif à la métropole du Grand Paris et fixant le périmètre de l'établissement public territorial dont le siège est à Saint-Denis sur Légifrance.
  52. Source : http://elections.leparisien.fr/elections-municipales-2008/seine-saint-denis-93-municipales/5971-aubervilliers-au-bord-de-la-crise-de-nerfs.php Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis du 14 mars 2008
  53. Résultats des élections municipales 2008 - 2d tour
    Votants 50,3 %
    Exprimés 49,0 %
    Liste Salvator (PS) - 41,5 % des exprimés - 35 sièges
    Liste Beaudet (PCF) - 38,5 % des exprimés - 9 sièges
    Liste Ménia (UMP) - 7,8 % des exprimés - 2 sièges
    Liste Augy (MoDem) - 12,2 % des exprimés - 3 sièges
    Source Le Parisien.
  54. Voir résultats complets sur le site de la section d'Aubervilliers du PCF
  55. « Aubervilliers : la succession de Pascal Beaudet est ouverte », Le Parisien, (consulté le ).
  56. a et b « Meriem Derkaoui maire à une très large majorité Aubervilliers », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  57. « Résultats des élections municipales 2020 Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) », sur elections.actu.fr (consulté le ).
  58. a et b Nathalie Revenu, « Municipales à Aubervilliers: Karine Franclet (UDI) arrache la ville aux communistes : La candidate UDI Karine Franclet a fait tomber ce bastion de la gauche avec un score sans appel de 44,6 %. Elle lamine la maire sortante, Meriem Derkaoui, 24,1 % », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. Thomas Poupeau, « Municipales : pour les communistes de Seine-Saint-Denis, il faut « cesser la division » », sur Le Parisien, (consulté le ).
  60. « Charles, Joseph Tillon (1897 - 1993) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
  61. Jacques Tillon, « Ministères », (consulté le ).
  62. Jacques Tillon, « Derniers moments au PC », (consulté le ).
  63. AFP, « Jacques Salvator (PS) élu maire d'Aubervilliers, bastion PCF », Le Parisien, Municipales 2008,‎ (lire en ligne).
  64. « Jacques Salvator (PS) opposant hyperactif à Aubervilliers », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  65. « L'ancien maire PS d'Aubervilliers Jacques Salvator est décédé », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  66. « Beaudet, un maire « atypique » à Aubervilliers », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  67. « Pascal Beaudet, un maire très discret à Aubervilliers », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  68. Nathalie Revenu, « Le maire PC d’Aubervilliers annonce sa démission », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  69. Nathalie Revenu, « Aubervilliers : la succession de Pascal Beaudet est ouverte », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  70. Anthony Lieures, « Aubervilliers : l’ancien maire (PCF) Pascal Beaudet est décédé : L’ancien instituteur venu du monde associatif est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’âge de 65 ans. Premier magistrat de la ville de 2003 à 2008, avant d’être réélu en 2014, il avait démissionné de son poste tout début janvier 2016 », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  71. Nathalie Revenu, « Aubervilliers : Meriem Derkaoui, la maire symbole », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  72. Nathalie Revenu, « Karine Franclet intronisée maire d’Aubervilliers et déjà au combat : Karine Franclet a été intronisée officiellement maire d’Aubervilliers. Déjà les opposants ont tenu leur rôle en lâchant leurs critiques », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Faisant basculer cette ville ancrée à gauche, au centre droit. La principale d'un collège de Saint-Ouen l'a emporté dimanche dernier par 44,55% contre 24,07% pour Meriem Derkaoui, maire PC sortante et 31,39% pour Sofienne Karroumi ».
  73. Dorine Goth, « Élections départementales en Seine-Saint-Denis : qui sont les 19 nouveaux élus ? : Après les élections départementales de dimanche 27 juin 2021, 19 nouveaux conseillers départementaux feront leur entrée au sein de l'assemblée. Qui sont-ils ? », Actu Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  74. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Aubervilliers, consultée le 27 octobre 2017
  75. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  76. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  77. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  78. INSEE - Résultats du recensement de la population de 2008 - Évolution du nombre de logements par catégorie
  79. Source : PCF Aubervilliers
  80. INSEE - Résultats du recensement de la population de 2008 - Évolution et structure de la population d'Aubervilliers
  81. Une école en location pour la rentrée 2010, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 20 avril 2009.
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