Gérard Lopez (homme d'affaires)

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Gérard Lopez
Nom de naissance Gerardo Lopez Fojaca[1]
Naissance (52 ans)
Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
Nationalité Drapeau de l'Espagne Espagnole[2]
Drapeau du Luxembourg Luxembourgeoise
Profession
Activité principale
Fondateur et PDG de Nekton
Cofondateur de The Genii Group et Président de Genii Capital
Directeur associé et fondateur de Mangrove Capital Partners
Président de The Lydian Group
Président du FC Girondins de Bordeaux
Autres activités
Propriétaire des clubs de football, du Boavista FC et du FC Girondins de Bordeaux

Gérard Lopez, né le à Esch-sur-Alzette au Luxembourg, est un entrepreneur-investisseur et un homme d'affaires hispano-luxembourgeois. Il est le fondateur de plusieurs sociétés d'investissement dans le secteur de l'énergie et des technologies, notamment avec la création de Mangrove Capital dans les années 1990 et son investissement dans Skype dès 2003.

Il détient aujourd'hui le Football Club des Girondins de Bordeaux et le Boavista FC. Il a été le président de l'écurie Lotus F1 Team de 2009 à 2015.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gérard Lopez est diplômé de l'université Miami en systèmes intégrés de gestion et en gestion opérationnelle. Il possède également un Graduat en arts asiatiques. À l'âge de 22 ans, il commence par gérer un certain nombre d'entreprises dont une société pionnière dans le développement internet, Icon Solutions suivie par l'entreprise de leasing ProLease. Gérard Lopez est un investisseur actif dans différentes catégories de fonds privés, allant des entreprises technologiques en démarrage aux investissements immobiliers.

Dans les années 1990, Gérard Lopez cofonde Mangrove Capital Partners avec Mark Tluszcz (en) et Hans Jurgen Schmitz. Elle est la première à investir dans Skype avant de vendre la startup à eBay en 2005 pour 3,2 milliards de dollars[3].

En 2008, il fonde, avec Éric Lux, Genii Capital, une société de conseil financier et de gestion des investissements privés. Gérard Lopez siège aux conseils d'administration de Wix, Zink Imaging et Lotus F1 Team tout en étant membre du comité consultatif de l'école de commerce de l'université de Miami.

En , Gérard Lopez, président de Rise Capital, signe un accord avec le Gouverneur du district autonome de Iamalo-Nénétsie – plus large réserve de gaz au monde – et un représentant du Président russe Vladimir Poutine, permettant à Rise de devenir un partenaire clé pour attirer des investissements en provenance d’Asie et du Moyen-Orient dans la région. Depuis, Rise a construit un portefeuille de projets dans le secteur de l’énergie et des infrastructures dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie de plus de 12 milliards de dollars[4],[5]. À la suite de l'invasion de l'Ukraine, il a revendu ses participations à un fonds suédois.

En 2015, il fonde et préside Nekton, une entreprise d'investissement et de courtage dans le domaine de l'énergie, active en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Europe de l'Est[6].

Il annonce la création d'un consortium autour des cryptos et du web 3.0, The Lydian Group en juin 2022, dont il est le CEO[7].

Sports[modifier | modifier le code]

Gérard Lopez, passionné de sport depuis son plus jeune âge, commence à s'impliquer dans le sport automobile par le biais des opérations qu'il effectue avec Eric Lux, notamment via la société Gravity Sport Management. Il a également participé à des courses d'endurance par le biais de l'équipe Gravity Racing International.

En 2009, il rachète l'écurie de Formule 1 Lotus F1 Team pour « 1 livre soit 1,35 euro ». Genii Capital est alors propriétaire majoritaire de l’écurie. Bien que l'écurie soit soutenue par les géants Microsoft, Unilever et Coca-Cola, elle connaît toujours des difficultés financières et la majorité du capital est revendu à Renault en 2015 pour le même montant[8],[9]. L'entreprise de Gérard Lopez et Eric Lux reste cependant propriétaire de 10 % de l'écurie, qui seront revendus en 2022 pour 18 millions d'euros[10].

Gérard Lopez, au travers des sociétés Kick Partners et Mangrove Sport Business Intelligence, s’occupe de l’image et du placement de joueurs dans des clubs de football[11]. L'homme d'affaires est également président du club sportif de football Club Sportif Fola Esch de 2007 à 2017 pour lequel il a joué lorsqu'il était adolescent.

En 2015, Gérard Lopez et ses équipes étudient le championnat français de Ligue 1 en vue d'une acquisition[12]. Le , Gérard Lopez est entré en négociations exclusives avec le président Michel Seydoux pour le rachat du LOSC Lille dont il devient officiellement propriétaire et président le [13],[14].

En juillet 2020, il devient propriétaire du Royal Excel Mouscron, club de football belge qui évolue en première division[15]. Le club annonce sa faillite le 31 mai 2022[16].

En décembre 2020, en raison d'une dette de plus de 120 millions d'euros vis-à-vis d'Elliott Management, il cède le club lillois à Callisto Sporting SARL, une filiale du fonds d'investissement luxembourgeois Merlyn Partners[17]. L'homme d'affaires est soupçonné de détournement de fonds lors du transfert de Victor Osimhen à Naples[18].

En juin 2021, il entame une procédure d'achat du club de football des Girondins de Bordeaux, alors que le club est à la limite du dépôt de bilan[19],[20].

Affaires[modifier | modifier le code]

Le cabinet Genii Capital, dont Gérard Lopez est le cofondateur avec Éric Lux, serait impliqué dans les Panama Papers à travers sa filiale Gravity Sport Management[21]. Le Consortium International des Journalistes d'Investigation (ICIJ) a publié un communiqué indiquant : "Aucun acte répréhensible n'est allégué par l'ICIJ : Il existe des utilisations légitimes des sociétés et des trusts offshore. Nous n'avons pas l'intention de suggérer ou d'impliquer que des personnes, des sociétés ou d'autres entités figurant dans la base de données Offshore Leaks de l'ICIJ ont enfreint la loi ou agi de manière inappropriée."

De plus, Lopez et Lux sont soupçonnés de blanchiment d'argent concernant un transfert présumé de 2 000 000  entre l'écurie Lotus F1 Team, le Club sportif Fola Esch et la société Lynx Investements United, basée à Hong Kong[22],[23]. En juin 2022, ils sont inculpés pour faux et usage de faux au Luxembourg. Gérard Lopez conteste ces infractions[24].

En 2017, une enquête commune de Mediacités, Mediapart et France 3 Hauts-de-France dans le cadre des Football Leaks assure que le rachat du LOSC par Gérard Lopez s'est fait à travers une holding immatriculée aux îles Vierges britanniques, inscrits sur la liste noire des paradis fiscaux[25].

En 2019, selon une nouvelle enquête, Marc Ingla et Gérard Lopez auraient aidé le club anglais de Manchester City à contourner le fair-play financier en dissimulant des investissements sur des joueurs[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yann Fossurier, « Rachat du LOSC par Gérard Lopez : une holding française, filiale de Victory Soccer, immatriculée le 13 janvier », sur france3-regions.francetvinfo.fr,
  2. (es) Jesús Rodríguez, « Gerard López, el millonario invisible », sur El País, (consulté le ).
  3. « Coup de maître », sur paperjam.lu, (consulté le ).
  4. « Additional agreement between Russia and Rise Capital », (consulté le ).
  5. (es) « Gerard López manual para hacerse millonario », (consulté le ).
  6. Le pétrole, nouveau pari de Gérard Lopez - Thierry Labro, Luxemburger Wort, 15 juin 2015.
  7. Thierry Labro, « La nouvelle vie de Gérard Lopez dans les cryptos », (consulté le ).
  8. Lotus signe un nouveau partenaire - f1i.fr.
  9. Florent Reyne, « F1 : Renault achète Lotus pour 1 euro symbolique », sur tf1.fr, .
  10. « F1 : Gérard Lopez a vendu ses dernières parts de l'écurie alpine pour une très belle somme », sur rmcsport.bfmtv.com, .
  11. Transfert : Gerson est enfin à la Roma - L'Équipe, 4 juillet 2016.
  12. « LOSC : pourquoi Gérard Lopez débarque », sur RMC SPORT, RMC SPORT (consulté le ).
  13. « Vente du Losc : Gérard Lopez et Michel Seydoux en négociations exclusives pour le rachat du club », L'Équipe, (consulté le ).
  14. « Ligue 1 - Le LOSC officiellement racheté par Gérard Lopez », Eurosport, (consulté le ).
  15. « Lopez achète le club de Mouscron et assure qu'il n'est pas "un club satellite du LOSC" », Eurosport, (consulté le ).
  16. « Le Royal Excel Mouscron, propriété de Gérard Lopez, en faillite », L'Équipe, (consulté le ).
  17. « Lille, leader aux finances fragiles, les raisons d'un probable changement de direction. », sur francetvinfo.fr (consulté le ).
  18. « Où est passé l’argent du transfert d'Osimhen ? », sur sofoot.com (consulté le ).
  19. « Girondins de Bordeaux : Gérard Lopez sort du silence. », sur footmercato.net (consulté le )
  20. « Après le spectre d’un redressement judiciaire, le soulagement pour les Girondins de Bordeaux. », Le Monde, (consulté le ).
  21. Sylvain Morvan, « Pourquoi il ne faut pas vendre le Losc à Gérard Lopez », sur Mediacités, (consulté le ).
  22. Yann Philippin, « Football: les manœuvres offshore du repreneur du club de Lille », sur Mediapart (consulté le )
  23. « Gérard Lopez inculpé pour faux et usage de faux au Luxembourg », sur SOFOOT.com, (consulté le )
  24. « Au Luxembourg: Gerard Lopez inculpé de faux et usage de faux », sur L'essentiel, (consulté le )
  25. Yann Fossurier, « Le rachat du LOSC par Gérard Lopez conduit aux Îles Vierges Britanniques », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )
  26. Yann Fossurier, « FOOTBALL LEAKS. LOSC : quand Lopez et Ingla aidaient Manchester City à dissimuler des investissements sur des joueurs », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]