Royon

Royon | |||||
![]() L'église Saint-Germain. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Montreuil | ||||
Canton | Fruges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois | ||||
Maire Mandat |
Serge de Hauteclocque 2014-2020 |
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Code postal | 62990 | ||||
Code commune | 62725 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Royonnais | ||||
Population municipale |
133 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ 25″ nord, 1° 59′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 54 m Max. 160 m |
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Superficie | 7,49 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Royon est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie [1],[2][modifier | modifier le code]
- Royon est un village traversé par la Créquoise (qui se jette dans la Canche) qui a tranché une vallée verdoyante dans le plateau crayeux de Créquy et Azincourt : rien à voir avec le proche pays minier.
- un créquier ou prunellier ou fourdrinier est un épineux fréquent dans les haies et clôtures de la région ; et la devise de la famille de Créquy était : « qui s'y frotte s'y pique ».
- Les pentes de collines de la région étaient barrées par des haies de créquiers, à l’instar des restanques du midi, et qu'on appelait « royons » [3]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponyme [4][modifier | modifier le code]
Dans le Marquenterre et les baies de Somme, Authie et Canche, les royons [5],[6] désignaient des digues construites pour gagner des terres sur la mer qu'on appelait alors 'relais de mer', 'enclôtures', ou 'renclotures'. Ces renclorures sont à rapprocher des Polders des Pays-Bas. Sur la carte jointe, elles figurent en rouge avec leur année de création. Leur nom perdure sur les chemins ou routes de la région construites dessus.
- Première mention de Royon en 893 dans Gallia Christiana[7] : ce document cite comme vingt-et-unième abbé de Saint-Médard de Soissons « ''XXI. Altamarus comes de Royon in pago Atrebatensi (ou Artois), abbatiam S. Medardi Fulconi remensi archiepiscopo pro Sanvedastina dedit anno 893, quo anno Odo rex anterioraregum dona S. Medardo facta confirmavit praecepto quod habes Diplomaticae pag. 527 » Malheureusement, on ne peut retenir ce document, d'une part parce qu'il est établi que la notion de comté est largement postérieure à l'an mil, et d'autre part parce qu'il fait référence à un autre document publié dans De re diplomatica qui est un faux connu. Il s'agit d'un acte de Saint-Médard de Soissons daté de l'an 893 dont Robert-Henri Bautier analyse toutes les incohérences. Enfin, quand bien même on tiendrait compte de ce faux, c'est pas le nom de Royon mais bien plus celui de Noyon qui semblerait devoir être retenu.
- 1201 : Roion : "Hugo de Roion vendidit ecclesie vestre ... quartam partem totius ville de Waringheval... (Arch. Pas-de-Calais, Fonds Rodière),
- 1256 : Roion, (A. D. Nord, B 918 ):... Moi Gérard dit de Bosco (du Bois?), seigneur de Roion, je fais savoir à tous ceux à qui ce présent écrit parviendra qu'a été passé entre moi et mon homme lige Robert de Contes une convention précisant que le dit Robert m'a donné et concédé à moi et à mes héritiers tous les droits qu'il avait ou pouvait avoir en matière de dons de gerbes sur le territoire de Roion en échange de douze mesures de terre sises dans le territoire appelé Valois, près des terres de Madame la Comtesse de Bousser et de Messire Henri de Contes, chevalier. Cependant, étant donné que messire Jean de Biez, chevalier, (différent du chevalier de Jérusalem Jean de Biez, dont on parle plus loin et qui vivait en 1570) tient et possède actuellement pour toute sa vie douze journaux de ces terres, j'ai donné en échange au dit Robert, sur le conseil de bonnes et prudentes gens, une compensation suffisante: à savoir la terre dite du champ de Buxi, près du bois de Messire Beaudoin de Créquy et du bois de Messire Henri de Gees (rapport avec le "fond Jean de Hée" à Sains les Fressin?), chevalier, deux mesures de terre près des terres du dit Robert et d'Arnoul dit Grandin (ou Grandet). Le dit Robert ou son héritier tiendront cette compensation tant que le susdit Messire Jean de Biez vivra. Mais quand il arrivera à Messire Jean de Biez, chevalier, de quitter ce siècle, cette compensation reviendra à moi ou à mon héritier, et le dit Robert ou son héritier posséderont ensuite librement et paisiblement, suivant le droit héréditaire, les douze mesures de terre sises sur le territoire de Roion, dans le champ dit Halois. Il ne faut pas passer sous silence que j'ai passé les conventions inscrites ci-dessus en présence de mes hommes liges et du consentement de mon épouse Béatrice et de notre fils héritier Nicolas qui ont bien voulu donner également leur assentiment à ces conventions. Et, pour qu'elles soient convenablement, fidèlement et fermement observées, moi, Gérard, en témoignage de cette affaire, j'ai apposé mon sceau (disparu) en haut de ces présentes lettres et me suis obligé ainsi que mon héritier à en respecter la teneur. Fait en l'an de grâce 1256, le mois de janvier...
Variantes : Château-Royon, Campagne-Royon, Castelroyon, Droyon, La Chaize-Royon, La Chapelle-Royon, La Ferté-Royon, Le Mesnil-Royon, Le Mas-Royon, Montroyon, Le Plessis-Royon, Pont Royon, Port-Royon, Royon le Grand, Royon le Petit, Valroyon, Van Royon, Van Der Royon, Villeroyon.
Histoire[modifier | modifier le code]
- Royon dépendit du pagus Teruanensis (Thérouanne) [8],[9],[10] dont Unroch III de Frioul fut le premier comte connu (839-853),
- la seigneurie de Royon fut fondée en 1259 par la famille de Crequy, elle s'éteint rapidement en 1465 à la bataille de Montlhéry, et il n'en reste rien de bien établi.
- elle dépendit du diocèse de Thérouanne jusqu'en 1559,
- puis de diocèse de Boulogne et du doyenné de Fauquembergues, avec succursale Lebiez,
- du Conseil provincial d'Artois, intendance de Lille, subdélégation de Hesdin sénéchaussée et recettes de Saint-Pol,
- devenu comté puis marquisat depuis 1692, ce fut un des fiefs de la famille de Bryas qui y ont installé leur sépulture dans l'église (branche des Bryas de Royon).
- mention est faite en 1641 d'un lieu-dit 'Roion' devenu 'Royon' en 1804, et actuellement quartier de Quend[11] en Marquenterre.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2016, la commune comptait 133 habitants[Note 1], en augmentation de 7,26 % par rapport à 2011 (Pas-de-Calais : +0,54 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (56,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 56,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 28,8 %, 15 à 29 ans = 12,1 %, 30 à 44 ans = 19,7 %, 45 à 59 ans = 19,7 %, plus de 60 ans = 19,7 %) ;
- 43,6 % de femmes (0 à 14 ans = 5,9 %, 15 à 29 ans = 21,6 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 33,3 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'arbre (de la Révolution) de Royon
Sur la route de Royon à Sains-les-Fressins.
- Le château[22]
- L'église
Église consacrée à saint Germain d'Auxerre, du XVIIe siècle.
Elle abrite la sépulture des comtes de Bryas[23].
- Le souterrain
La tradition écrite et orale rapporte la notion d'un souterrain non retrouvé allant du château à Fressin[24],[25],[26],[27],[28].
- Le monument aux morts
Le monument aux morts de Royon est situé à proximité de l'église Saint-Germain.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'argent à la croix de gueules chargée en cœur d'une coquille d'or et cantonnée de quatre coquilles de gueules. |
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Détails | Armes, modifiées, de la famille de Hauteclocque, toujours existante et représentée dans la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Wartburg W. (Von) : Franzozisches Etymologishes Wöterbuch (FEW), Eine darstellung des galloromanicheen sprachschatzen, 10.Band R, p. 386-394, Zbiden Ed., Bâle, 1989
- Van Drival E.: La topographie et les noms de village de l'Artois du VIIe au XIIe siècle, Antiquités du Pas-de-Calais, 1875-1878-IV, p. 99-110
- Balandra E. : Les rideaux ou royons picards aux XIIIe et XIVe siècles, Bull. Soc. d'émulation d'Abbeville, 1980-XXIV, p. 757-763.
- Royon M.: Royon, un nom, un toponyme..., Cannes, 1993, Ach. Nat. Onomastique, [S.TOP_1339_16
- Briquet A. : Le littoral du Nord de la France et son évolution morphologique, Colin A. Ed., Paris 1930
- Dufetelle A. : Le Marquenterre, Monographie de Quend, imprimerie nouvelle, Abbeville, 1907.
- Gallia Christiana, XIV, p. 413, col A.
- Leduque A.: Essai topographique sur la Morinie, CDRP, 1968.
- Malbrancq J. : De morinis morinorum rebus, Tournai, 1639
- Martel J.: Le défrichement en Artois du IXe au XIIIe siècle, Bull. Soc. des Antiquaires de la Morinie, 1952-1957-XVIII, p. 510-512
- Dufetelle A. : Le Marquenterre, Monographie de Quend, Imp. Nouvelle, Abbeville, 1907.
- « de HAUTECLOCQUE Baudouin », Ancien sénateur du Pas-de-Calais, sur http://www.senat.fr (consulté le 22 février 2015).
- « Royon : la relève se prépare : On a assisté à un certain renouvellement du conseil municipal mais les anciens sont restés, à l’image de Serge de Hautecloque qui va entamer son sixième mandat de maire : un record dans le canton. Il a obtenu neuf voix sur onze vendredi soir lors de l’élection du maire et de ses adjoints », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 22 février 2015).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le 21 février 2015).
- Caroline Fauquembert (CLP), « Royon : maire de grand-père en petit-fils, et toujours des projets à la pelle : Le village de Royon est associé au nom de Hauteclocque : depuis plusieurs générations, les hommes de cette famille se succèdent dans le fauteuil de maire. Retraité de 78 ans, Serge de Hauteclocque entame donc logiquement son sixième mandat. Son arrière-arrière-grand-père assurait déjà cette fonction ! », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 22 février 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Royon en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 28 août 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 28 août 2010)
- « Parc du château des Barons de Hautecloque », notice no IA62001081, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Rodière R. : Dictionnaire épigraphique du Pas de Calais, Sède Ed., Arras, 1937
- Harbaville : Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, Topino Ed., Arras, 184.
- Hautecloque G.: (de) Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, 1880.
- Loisne A. (Comte de): Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais.
- Robitaille : Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, 1867.
- Terninck A. : L'Artois souterrain. Études archéologiques sur cette contrée depuis les temps reculés jusqu'au règne de Charlemagne, Arras, 1879.