Sains-en-Gohelle
Sains-en-Gohelle | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Alain Dubreucq 2020-2026 |
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Code postal | 62114 | ||||
Code commune | 62737 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 077 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 1 061 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 26′ 43″ nord, 2° 41′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 39 m Max. 90 m |
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Superficie | 5,73 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bully-les-Mines | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | sains-en-gohelle.fr | ||||
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Sains-en-Gohelle est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Commune située en Gohelle, dans le pays minier. Elle se trouve au pied des collines de l'Artois qui sépare la Gohelle du Ternois.
Sains-en-Gohelle est située entre Lens, Arras et Béthune.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Gohelle : du mot, bas-latin, Gauharia signifiant région couverte de taillis.
Histoire[modifier | modifier le code]
L'histoire de Sains-en-Gohelle est un mélange entre le passé rural de la ville et son passé minier.
Avant les mines[modifier | modifier le code]
Sains-en-Gohelle n'est pas née avec les mines. De nombreuses traces attestent de son passé dont le château Bacon. Sains-en-Gohelle porta les noms de Seins en 1190, villa de Sanctis en 1274. Parmi les personnages historiques de la ville, nous pouvons compter Gérard de Sains au XIIe siècle. Ce seigneur a participé aux croisades féodales du seigneur de Carency.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : taillé : au 1) d'argent à l’arbre arraché de sinople, au 2) d'azur aux trois coquilles d'or mal ordonnées ; à la barre d'or brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'azur semé de fleurs de lys d'or, brisé d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux aussi d'or rangés en pal.
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Une commune minière[modifier | modifier le code]
Les fosses no 10 et 10 bis ouvrent relativement tard, à partir de 1903.
En , lors de la grève des mineurs, le maire de Sains, l'abbé Georges Lorent, tente de faire lever le piquet de grève de la fosse 10 accompagné de non-grévistes. Il est repoussé à l'aide de lances à incendie et plusieurs personnes sont blessées. Après cet affrontement, il organise des milices d'autodéfense nocturnes[1].
La grille[modifier | modifier le code]
Parmi les lieux importants de Sains-en-Gohelle, il y a le carrefour de la grille. Il marque l'emplacement historique de la grille donnant accès à la cité minière. Au début du siècle, la cité minière était, entièrement, entourée par un mur ; la grille donnait accès à cette cité. Elle était fermée lors des grèves des mineurs afin officiellement d'éviter les saccages par les manifestants des ouvriers qui travaillaient. Elle a également servi aux rafles pour le S.T.O. pendant la Seconde Guerre mondiale. La grille a été supprimée dans les années 1950, il reste quelques traces des murs.
L'ensemble minier[modifier | modifier le code]
Les chevalets et les bâtiments industriels miniers ont aujourd'hui disparu. En revanche Sains-en-Gohelle a conservé un très bel ensemble architectural témoin de la vie des mineurs pour les fosses 10 et 10b (mines de Béthune). Cette cité minière s'organise autour d'une avenue (l'avenue Charles-de-Foucault). À l'ouest de cette artère se trouve la majeure partie des corons. Au sud de l'avenue trône l'église Sainte-Marguerite (aujourd'hui désacralisée) avec le dispensaire, les écoles, le presbytère. À l'opposé de cette avenue (aujourd'hui coupée) se trouvent les maisons des ingénieurs des mines.
Après les mines, une conversion difficile[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 2018, la commune comptait 6 077 habitants[Note 1], en diminution de 4,49 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,6 % d'hommes (0 à 14 ans = 20,9 %, 15 à 29 ans = 21,5 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 13,8 %) ;
- 51,4 % de femmes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 21,1 %, plus de 60 ans = 19,8 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Sainte-Marguerite de style Art déco pour le bâtiment et le mobilier; l'église est désacralisée et devenue aujourd'hui l'« espace culturel Marguerite ».
- L'ensemble minier de la fosse 10 et 10bis des mines de Béthune : autour de l'axe de l'avenue Charles-de-Foucault (église, dispensaire, école, coron, maison des ingénieurs, puits de fosse...).
- La chapelle Sainte-Appoline et le parc Bacon.
- L'église Saint-Vaast.
- Le carrefour de la tour Eiffel.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Claude Gautrand (1932-2019), photographe français.
- Fernand Lelong (1939-2002), est un tubiste français.
- Daniel Krawczyk (1961-), ancien footballeur professionnel, ayant passé l'essentiel de sa carrière au Racing Club de Lens. Actuel entraîneur adjoint au RC Lens.
- Abbé Georges Lorent : né à Billy-Montigny en 1910, il fut ordonné prêtre en 1933 et devint professeur de lettres classiques au collège Saint-Vaast de Béthune. Durant la Seconde Guerre mondiale, il se range du côté de la Résistance. Dès , il devient le curé d'une paroisse fort peu demandée : celle de l'église Sainte-Marguerite de la Cité du 10 à Sains-en-Gohelle où il résida jusqu'à sa mort. Il rejoint rapidement les FTP et en devient un chef de secteur très actif, notamment en intensifiant le recrutement à Sains-en-Gohelle. Il est même le représentant du mouvement FTP au sein du comité départemental de la Résistance. En , il assure la présidence du Comité local de Libération. Alors que certains le surnomment « le curé rouge » pour ses convictions politiques, il devient maire de Sains-en-Gohelle de 1945 à 1959. Il mourut en 2005, à l'âge de 95 ans, et reçut le titre de chevalier de la Légion d'honneur[13].
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Philippe Roger, « Les grèves de 1947 et 1948 dans le Pas-de-Calais, déroulement, violence et maintien de l'ordre », Revue du Nord 2011/1 (n° 389), p. 140.
- « Sains-en-Gohelle: une allée prend le nom de l’ancien maire Mirabeau-Happiette : Six ans après son décès, Mirabeau Happiette est à l’honneur. Celui qui a présidé aux destinées de la commune durant 18 ans, de 1971 à 1989, donne son nom à une allée, située à deux pas de la Place de la mairie », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 24 février 2015).
- « Sains-en-Gohelle : Jean-Luc Wéry (PS) battu sur le fil par Alain Dubreucq : Coup de tonerre à Sains-en-Gohelle ce soir. Pour 58 voix, celui qui avait à son actif d’ores et déjà 3 mandats de maire a été battu ce soir », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 24 février 2015).
- Anna Morello, « Sains-en-Gohelle : Rencontre avec Alain Dubreucq, le nouveau maire : Les élections ont mis aux manettes quelques nouveaux élus que nous allons vous présenter un par un. On démarre avec Alain Dubreucq qui a pris la mairie de Sains à Jean-Luc Wéry (PS) dont il fut longtemps un collaborateur… », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 24 février 2015).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le 21 février 2015).
- Steeven Demora, « Alain Dubreucq, premier président de la caisse d'allocations familiales du Pas-de-Calais », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 24 février 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Sains-en-Gohelle en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 28 août 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 28 août 2010)
- Biographie de l'abbé Lorent