les « paysages du val d’Authie, qui concerne 83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l’Authie et du Ponthieu, dépendant de l’atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l’est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l’Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d’Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l’Ouest, le fleuve s’ouvre sur la baie d'Authie, typique de l’estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d’Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L’Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l’altitude varie de 100 à 163 m qui s’étend de chaque côté du fleuve. L’altitude du plateau décline depuis le pays de Doullens, à l'est (point culminant à 163 m), vers les bas-champs picards, à l'ouest (moins de 40 m). Le fond de la vallée de l’Authie, quant à lui, est recouvert d’alluvions et de tourbes. L’Authie est un fleuve côtier classé comme cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L’occupation des sols des paysages de la Vallée de l’Authie est composé de 70% en culture[2] ;
les « paysages du Ternois » qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.
Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.
Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[3].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe qui se situe dans le pays du Ternois. Il offre un relief de coteau abrupt au Nord et des pentes douces au Sud. Le fond de vallée est constitué de pâturages et de zones de cultures. Les versants les plus pentus et inaccessibles accueillent des boisements[4].
Vacqueriette-Erquières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hesdin, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (65,8 %), prairies (22,4 %), zones urbanisées (9,3 %), forêts (2,4 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Fusion des communes de Vacqueriette et d'Erquières par arrêté préfectoral du 20 novembre 1972.
Vacqueriette est attesté sous les formes Le Vacquerie-lez-Hesdin (1515) ; Vacquerie-lès-Yeauwis (1638) ; Vaqueriette (xviiie siècle) ; Vacqueriette-lez-Hédin (1759)[11].
Le nom viendrait de vacaria, lieu où sont élevées les vaches.
Erquières est attesté sous les formes Esquieres (XIIe siècle) ; Erkueres, Ekeres, Ekyeres (1202) ; Erqueres, Erquieres (1202) ; Herkieres (1255) ; Erkieres (1345) ; Arquieres (1515) ; Erquières-lez-Fontaines (1739) ; Erquier (1761)[11].
Pluriel de l'oïlesquierre, équierre « angle, équerre », « ce qui convient bien à ce village bâti autour de deux carrefours à ce village bâti autour de deux carrefours à angle droit »[12].
La commune faisait partie depuis 1816 du canton du Parcq[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2020, la commune comptait 252 habitants[Note 5], en diminution de 3,08 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 122 hommes pour 128 femmes, soit un taux de 51,20 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,3
4,9
75-89 ans
7,8
26,2
60-74 ans
18,8
13,9
45-59 ans
18,8
17,2
30-44 ans
16,4
16,4
15-29 ans
15,6
21,3
0-14 ans
20,3
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[23]
L'église Notre-Dame. Construite en 1865, elle est détruite durant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite par l'architecte Henri Philippe, d’Arras. Les travaux, financés par les dommages de guerre, sont menés entre 1957 et 1960. L'église, de plan rectangulaire, est élevée en brique et couverte de tuile. La nef unique, sous une haute voûte triangulaire, est éclairée par les verrières en dalle de verre de la façade principale et de la façade nord. Le volume du bâtiment se rétrécit au niveau du choeur, en largeur et en hauteur. Le clocher est greffé à l'angle sud-est de l'édifice. Le baptistère est situé sous le porche. On y accède par l'intérieur de l'église.
L'église Saint-Firmin, construite en 1852, à Erquières, est entièrement en briques. La nef a un vaisseau et le chœur a trois pans. À la suite d'un glissement du mur côté rue, et de l'apparition de fissures et des chutes de matériaux, un référendum est organisé pour connaître l'avis des habitants sur l'avenir de l'église. Sur 187 votants, 183 viennent s'exprimer : 31 étaient favorables à la réfection de l'édifice, 75 s’expriment pour la démolition, 69 pour la pose d'un grillage de protection autour de l'église, 8 votent blanc ou nuls. Depuis, l'église est toujours là et fermée au public en raison de son mauvais état.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑ a et bDictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, par le comte de Loisne, 1907.
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, Droz, , p. 1450
↑Elodie Adjoudj, « Conseil communautaire : 7 Vallées comm, la nouvelle communauté de communes fusionnée prend ses marques : Lundi, 7 Vallées comm a tenu son premier conseil à Marconnelle. L’heure est encore à poser les bases de cette superstructure, à bâtir la colonne vertébrale de ce qui a été qualifié, devant les 88 délégués présents (sur 102 élus) « d’une des plus importantes intercommunalités du département ». C’est dire si le challenge est de taille… », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Camille Gaubert, « Un dernier mandat « chargé » pour le maire de Vacqueriette-Erquières, Gérard Bardé : Gérard Bardé s’implique au conseil municipal depuis 1989. En 2001, il devient maire pour la première fois. Il a décidé de ne pas se représenter en mars 2014. « Il faut laisser la place aux jeunes, lance-t-il. Et leur laisser le loisir de développer de nouvelles idées. » Quel sera alors le visage du prochain conseil ? Gérard Bardé ne veut pas s’avancer. « Ce serait un peu précipité », ajoute le maire dont la fin de mandat s’annonce « chargée » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Maryse Degardin, « Vacqueriette-Erquières – « Assurer la sécurité des enfants autour de l’école » : Nous continuons notre série des projets des maires depuis leur élection. Nous allons à la rencontre de Sylvie Gaffez-Geiger, choisie pour la première pour représenter la commune. Sa priorité : la sécurité », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anthony Hoyer, « Vacqueriette-Erquières : Sylvie Gaffez-Geiger, maire du village, est décédée », L'Abeille de la Ternoise, (lire en ligne, consulté le )« Élue conseillère municipale en 2008, elle avait été élue maire en 2014. S’appuyant sur son bilan marqué notamment par des travaux de voirie et à l’église de Vacqueriette, elle avait été candidate à sa succession et réélue le 15 mars dernier ».
↑Mauricette Faÿ, « Jean-Paul Lagache, nouveau maire de Vacqueriette-Erquières : Il est secondé par Dominique Bodescot et Angélique Vervelle, élus adjoints après trois tours de scrutin », Le Journal de Montreuil, (lire en ligne, consulté le )« Seul candidat au fauteuil majoral, Jean-Paul Lagache, 60 ans, artisan retraité a été élu avec 9 voix et un blanc. Il débute son 5e mandat en tant qu’élu local ».