Widehem

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Widehem
Widehem
La mairie.
Blason de Widehem
Blason
Widehem
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois
Maire
Mandat
Pierre Lequien
2020-2026
Code postal 62630
Code commune 62887
Démographie
Gentilé Widehemois
Population
municipale
247 hab. (2021 en augmentation de 1,65 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 35′ 11″ nord, 1° 40′ 23″ est
Altitude Min. 64 m
Max. 178 m
Superficie 7,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Étaples - Le Touquet-Paris-Plage
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Étaples
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Widehem
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Widehem
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Widehem
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Widehem
Liens
Site web communewidehem.fr

Widehem ([vidɑ̃][1]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 940 habitants en 2019.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Widehem est un village rural situé près du littoral de la côte d'Opale et se situant à 5 km de la station balnéaire de Sainte-Cécile-Plage.

Carte

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de Widehem
Dannes Neufchâtel-Hardelot Halinghen
Widehem
Camiers,
Lefaux
Frencq

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 7,2 km2 ; son altitude varie de 64 à 178 mètres[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[3].

Paysages[modifier | modifier le code]

La commune est située à la jonction de deux paysages tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[4].

  • le « paysage montreuillois », qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy[5] ;
  • le « paysage des dunes et estuaires d’Opale », qui concerne 23 communes, s’étend le long de la côte sur environ 30 kilomètres, de la baie d’Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les paysages des dunes et des estuaires cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d’Equihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l’origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers.
Ce paysage des dunes et estuaires d’Opale est constitué : d’un peu plus de 40% de dunes et de plages, dont 28 % d’espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et 25 % au niveau de la baie d’Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de 20 % par les communes et d’un peu plus de 5 % par les cours d’eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon défini réseau Natura 2000[6].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 9 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Espace protégé et géré[modifier | modifier le code]

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13].

Dans ce cadre, on trouve, sur le territoire de la commune, un terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : les coteaux et carrière de Dannes - Camiers (parcelle maitrise d'usage), d'une superficie de 88 hectares[14].

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : les coteaux crayeux de Dannes et de Camiers, d'une superficie de 347 hectares et d'une altitude variant de 28 à 175 mètres. Cette ZNIEFF est située sur le versant pentu d’une falaise de craie fossile d’un intérêt géomorphologique majeur[15].

Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Widehem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,8 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Énergie[modifier | modifier le code]

Une centrale éolienne est présente sur la commune, forte de six aérogénérateurs (48 m de diamètre, 70 m de haut), produit 13 millions de kWh par an envoyés sur le réseau EDF, l'équivalent de la consommation de 6 500 ménages. Au début de son exploitation en 1998, ses machines étaient les plus puissantes d'Europe. Des panneaux de vulgarisation technique sont situés sur le parc dans un espace de détente aménagé par la municipalité.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risque inondation[modifier | modifier le code]

À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[22].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes : Winingahem en 838; Widingaham en 877; Widingahammum en 891; Vuidengaham au IXe siècle; Widehem en 1311; Wuidehen en 1553; Wydehen en 1559; Huidehen en 1730; Widehen en XVIIIe siècle[23], Widehent puis Widehem (depuis 1801)[2].

Ernest Nègre voit dans le nom de Widehem l'anthroponyme germanique Wido suivi de -ingen « gens (de) » + heim « demeure, maison », donnant la « demeure du peuple de Wido »[24]. La forme heim citée par Ernest Nègre est celle, attestée, du vieux haut allemand, alors que celle de l'ancien saxon et l'ancien néerlandais est hēm, toutes remontent à un germanique occidental hypothétique *haim.

Remarque : Maurits Gysseling cite un “Widingaham” sous les formes UUindingaham en 844 - 864 (+ diverses copies); [in] UUidingahammo en 961 (+ diverses copies), qu'il n'identifie pas mais qu'il considère plus ou moins proche de Clairmarais, commune située à 60 km de Widehem. Les premières formes anciennes sont identiques à celle de Widehem (à l'exception de celle de 838), or elles se terminent par -ham(mum). En outre, -ham correspond au vieil anglais hām et à l'ancien français ham (> hamel > hameau). C'est pourquoi il préfère proposer une interprétation différente de la série des toponymes en -ing-hem communs au nord de la France et en Belgique (également sous les formes évoluées -egem, -igem, francisée eng-hain, etc.), à savoir : le germanique hamma « langue de terre se projetant dans un terrain pouvant être inondé », précédé « des gens de Wido »[25]. Cette explication pourrait correspondre au site des falaises de Widehem.

La commune s'appelle Widem en néerlandais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une ancienne route considérée par certains érudits comme une ancienne voie romaine passait à Widehem, venant de Frencq et allant à Neufchâtel-Hardelot[26].

Widehem (Vuidengaham) est citée dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, dans un acte datant de 856-859[26].

La seigneurie de Widehem a appartenu par succession aux Du Crocq en 1477, De Wandonne en 1540, De Maulde en 1614, De La Guèze en 1643, De La Wespierre en 1659, D’Isques en 1674, Vidart de Saint-Clair en 1740, Antoine était mayeur à Boulogne, il hérita de la propriété de sa mère, Marie-Madeleine Vidar.

Puis la propriété fut vendue à la Révolution à : De Dixmude (ou Disquemue) de Hames de 1750 à 1790, De Dixmude de Montbrun en 1800, De Guizelin en 1808, Van Robais en 1900.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune a fait partie, de 1999 à 2016, de la communauté de communes mer et terres d'Opale et, depuis le , elle fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) dont le siège est basé à Montreuil.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie du canton d'Étaples, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en ), en communes, cantons, districts et départements[2].

Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle demeure rattachée au canton d'Étaples qui passe de 19 à 15 communes[27].

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1983 Georges Maillard    
mars 2001 2008 Jean Lhotellier    
mars 2008 En cours
(au 14 avril 2022)
Pierre Lequien EELV[28] Artisan d'art[29],[30],[31],[32]
Réélu pour le mandat 2020-2026[33],[34]

|}

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

→ Conseils pour la rédaction de cette section.

Eau et déchets[modifier | modifier le code]

Espaces publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Postes et télécommunications[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Justice, sécurité, secours et défense[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Widehemois[35].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].

En 2021, la commune comptait 247 habitants[Note 5], en augmentation de 1,65 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
341341360341349360347351355
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
308303283325329364373365315
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
331316302282309293280245248
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
248232195175229249255254269
2014 2019 2021 - - - - - -
243243247------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,8 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 18 %, 45 à 59 ans = 29,3 %, plus de 60 ans = 13,6 %) ;
  • 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 14,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 19,1 %).
Pyramide des âges à Widehem en 2007 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ans ou +
0,0 
3,0 
75 à 89 ans
10,3 
9,8 
60 à 74 ans
8,8 
29,3 
45 à 59 ans
24,3 
18,0 
30 à 44 ans
22,1 
20,3 
15 à 29 ans
19,9 
18,8 
0 à 14 ans
14,7 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans ou +
0,8 
5,1 
75 à 89 ans
9,1 
11,1 
60 à 74 ans
12,9 
21,0 
45 à 59 ans
20,1 
20,9 
30 à 44 ans
19,6 
20,4 
15 à 29 ans
18,5 
21,3 
0 à 14 ans
18,9 

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

De nombreux parcours de randonnées nature sont possibles à partir de la place où le parking est assuré et gratuit. Un circuit cyclotouristique de 18 km traverse le village.

Vie associative[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

→ Conseils pour la rédaction de cette section.

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Plusieurs activités au village : couvreur, esthéticienne, un bureau d'études, une entreprise de création et d'entretien de jardin, un atelier de vitrail, des gîtes ruraux, etc.

L'usine à la sortie du village, vers les éoliennes, fabrique en nombre limité de mini-pièces pour la chirurgie, l'aéronautique et l'aérospatial. Une dizaine d'ouvriers spécialisés emploient des machines d'une extrême précision pour façonner métal ou plastique au micron près. Quelques artisans participent également à l'économie du village mais les activités principales restent la polyculture et l'élevage. Les exploitations sont importantes, entre 90 et 260 ha. Sept familles d'agriculteurs sont encore en activité aujourd'hui et pratiquent les cultures céréalières et l'élevage de vaches laitières principalement.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église du village de Widehem, dédiée à saint Wulmer, fut construite au XVe siècle, par l'abbaye de Samer dont elle dépendait. Son architecture néogothique possédait deux travées dont une aveugle. Au XVIIIe siècle, lors de la restauration du chœur, une nouvelle nef de trois travées du même style et une sacristie furent construites à l'initiative de M. Lefebvre, curé d'Halinghen, dont dépendait la paroisse à cette époque. Le clocher est resté à sa position d'origine entre le chœur et la nouvelle nef, se trouvant ainsi au centre de l'édifice. La technique en damiers (moellons de grès et morceaux de silex trouvés sur place, dans les champs, lors des labours) du curieux soubassement fut utilisée également pour de nombreuses églises environnantes. L'utilisation de la craie pour les murs était fréquente en raison de l'importante présence de ce matériau dans le sous-sol.

Dans la partie originelle de l'église, les voûtes d'ogive reposent sur des culs-de-lampe et petits chapiteaux dont les colonnettes ont disparu. Ils sont historiés et traduisent le style et les symboles médiévaux. Ces éléments sont recouverts d'une épaisse couche d'enduit qui mériterait d'être retirée pour que les détails des sculptures soient visibles. On remarque quelques personnages curieux : celui vu de dos avec une large chevelure tenant deux volatiles, un autre de face, bien campé sur ses avant-bras et un troisième, bouche ouverte (trop, semble-t-il, puisqu'elle fut comblée ultérieurement) avec une capuche laissant dépasser ses oreilles pointues. Un animal fantastique sortant d'une coquille, deux dragons se faisant face semblent se provoquer, saint Michel enfonce son bouclier dans la gueule du dragon.

Les deux verrières peintes du chœur datent de 1891. Réalisées par l'atelier rémois Vermonet, elles présentent saint Wulmer et saint Liévin, deuxième patron de la paroisse puis l'Immaculée Conception et sainte Philomène. La présence de sainte Philomène pourrait être justifiée par une dévotion très populaire à l'époque au curé d'Ars (canonisé seulement en 1925) qui consacra à cette sainte une adoration sans limite. De nombreuses églises des régions proches de Fruges et de Saint-Pol vénèrent également cette martyre dont l'existence même n'est pas réellement prouvée. Sur les deux roses du réseau, on distingue (difficilement car la grisaille est affectée) le sanctuaire de Lourdes et la basilique du Sacré-Cœur de Paris. Celle-ci, en construction au moment de la réalisation de la verrière, présente quelques inexactitudes, le peintre s'étant inspiré probablement de documents ou de plans encore imprécis.

  • Sur la place du village un ancien charretil (petit hangar agricole destiné à recevoir une charrette) datant du XVe siècle a été restauré. Il est devenu un lieu de rencontre, de repos ouvert au public, aux randonneurs. Des bancs, une fontaine ont été installés. Ce petit bâtiment fait écho à l'église, les matériaux sont identiques
  • Quelques veilles fermes traditionnelles : celle du Grand Broutal, un manoir construit au début du XVIIe siècle a appartenu à Armand du Campe de Rosamel qui fut maire de Frencq en 1885. Son cousin Enguerrand du Campe de Rosamel en hérita et vendit la propriété. La ferme du Petit Broutal, située route de Dannes, fut construite en 1722. Sur un pignon, on remarque la trace d’un ancien porget, passage qu’utilisaient les piétons pour entrer dans la cour. C'est l'élevage de moutons dans ces fermes qui est à l'origine du mot broutal.
  • Le manoir (le château) de Widehem, devenue une exploitation agricole après avoir servi de maison de campagne à la famille De Dixmude au XVIIe siècle, se situe au centre du village. On peut voir sur le linteau d’une porte un écusson avec une fleur de lys. Ce symbole royal devait être détruit à la Révolution sous peine de châtiment. Il fut probablement préservé par conviction car les habitants de Widehem n’étaient pas favorables au nouveau régime.
  • Le monument aux morts. Les noms des onze soldats widehemois tombés durant la Première Guerre mondiale y figurent[41].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Widehem Blason
Parti : au 1er de gueules à trois dards d'argent posés en pal, rangées en fasce, la pointe en bas, soutenus de trois autres dards montants du même, passés en pal et en sautoir, au 2d d'argent au chevron de gueules accompagné de trois chardons de sinople[42].
Détails
Armes des Vidart de Saint-Clair, derniers seigneurs de la commune en 1740.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site de la mairie
  2. a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  3. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  4. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  5. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages montreuillois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  6. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysage des dunes et estuaires d’Opale », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Widehem et Le Touquet-Paris-Plage », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Le-Touquet » (commune du Le Touquet-Paris-Plage) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Le-Touquet » (commune du Le Touquet-Paris-Plage) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Les espaces protégés. », sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
  14. « espace protégé FR4505994 - coteaux et carrière de Dannes - Camiers », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  15. « ZNIEFF 310007274 - Coteaux crayeux de Dannes et de Camiers », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Étaples - Le Touquet-Paris-Plage », sur insee.fr (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  22. République Française, « Inondations et coulées de boue », Journal officiel de la République française, no 264,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  23. Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 401.
  24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-00133-5, présentation en ligne), p. 1006.
  25. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 1072 - 1073 (lire en ligne) [1]
  26. a et b M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 420, lire en ligne.
  27. « Liste des communes composant le canton », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  28. Elus EELV du Boulonnais
  29. Élise Chiari, « Bilan des maires : à Widehem, Pierre Lequien a « refusé un parc éolien envahissant, qui peut nuire à la qualité de vie » : Lorsqu’en 2008 il s’est présenté pour la première fois aux municipales, Pierre Lequien avait proposé quatre arguments de campagne. Les voici, avec le détail de ce qui a été fait… ou pas ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Widehem : Pierre Lequien remet le couvert : En 2008, Pierre Lequien s’était présenté pour la première fois à la mairie de Widehem. À 67 ans, cet artisan d’art vient d’être réélu pour un deuxième mandat. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
  32. « À Widehem, Pierre Lequien a de nombreux projets à mener de front : Pierre Lequien, âgé de 68 ans, est maire de la commune de Widehem. Cet ancien photographe est artisan d’art et militant associatif. Il est devenu maire en 2008, sans étiquette politique. Il entame son deuxième et dernier mandat », La Voix du Nord,‎ .
  33. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
  34. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  35. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. « Évolution et structure de la population à Widehem en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  40. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  41. « monument aux morts de Widehem », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
  42. « Widehem - Archives départementales du Pas-de-Calais », sur archivespasdecalais.fr (consulté le ).