Quend

Quend | |
![]() Mairie. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Canton | Rue |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ponthieu-Marquenterre |
Maire Mandat |
Marc Volant 2014-2020 |
Code postal | 80120 |
Code commune | 80649 |
Démographie | |
Gentilé | Quennois |
Population municipale |
1 387 hab. (2016 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 19′ 02″ nord, 1° 38′ 14″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 29 m |
Superficie | 37,78 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Quend-Plage-Les-Pins |
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Quend (IPA : /kɛ̃/) est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. En picard, elle se nomme Tchin. La commune fait partie du projet de parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Quend possède 15 km de plage de sable fin.
Géologie, hydrographie, relief[modifier | modifier le code]
Au XVe siècle, le territoire était encore constitué de parties submergées. Les dépôts maritimes exhaussèrent le sol et l'Authie se retira vers le nord, bien loin de son lit primitif. De nombreuses digues sont élevées qui permettent alors de lutter contre l'envahissement des marées. L'argile blanche mêlée au sable prédomine dans la constitution du sol. La craie n'est présente nulle part[1].
Seul émerge du pays entièrement plat un îlot de sable roux et galets ronds qui culmine à 10 m : c'est la foraine, de « foras », dehors.
De la tourbe est présente dans les marais. Un réseau de canaux draine les terres agricoles. Au XIXe siècle, des fièvres de type paludéen atteignent encore un dixième la population, à cause de l'humidité ambiante. L'assèchement progressif en fait alors une région salubre[1].
Les hameaux[modifier | modifier le code]
Le territoire est très étendu et comporte de nombreux hameaux (situation en 1899)[1], notamment :
- le Marais, à 1 km du chef-lieu,
- le Vieux-Quend : certainement le berceau de l'agglomération, emplacement probable de Quintovic,
- le Fort Mahon, près de la baie d'Authie,
- le Royon : tire son nom des digues qui y aboutissent : les royons,
- Routhiauville, sur l'ancien lit de l'Authie, la mer y battait encore au XVe siècle,
- Monchaux (Monceaux) : sur le bord des dunes, siège d'un ancien échevinage,
- le Mureau (autrefois Murel, muraille), bâti près de la foraine,
- Froise, dont le nom viendrait de Phrudis, ancien nom du fleuve Somme[2],
- Herre, sur la route de Rue,
- le Bout des Crocs, à la limite des crocs (dunes), d'où son nom,
- Pont-à-Cailloux, ainsi nommé à cause du gué qui s'y trouvait avant la construction du pont,
- les Mollières, maisons éparses dans les dernières renclôtures (polders),
- le Pontgerville, terre seigneuriale d'où l'académicien Sanson de Pongerville tire son nom,
- le Donvoix, emplacement d'anciens établissements romains,
- le Château Neuf, tire son nom de M. de Châteauneuf qui en était propriétaire en 1740,
- Château de la Motte, sur les ruines d'un château féodal,
- la Grande Retz, ancienne maison seigneuriale du fief de la Retz...
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Transports en commun routiers[modifier | modifier le code]
La localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[3].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quent en 1210, Quend en 1594[réf. nécessaire].
Le géographe Nicolas Sanson relève Quintovic Quintus Vicus et lui attribue l'origine du nom[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Antiquité[modifier | modifier le code]
Poteries, médailles, pierres indiquent une présence romaine. Des travaux d'endiguement sont probablement réalisés, différenciant alors les baies de Somme et d'Authie[1].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
En 858, les Normands, venus par la baie d'Authie, ne laissèrent que des ruines[1].
La commune du Marquenterre est créée par une charte communale de 1190[4]. Cette charte est accordée par Guillaume III, comte de Ponthieu.
Marquenterre signifierait mares kienterre, la mer qui rentre dans la terre[5].
En 1515, construction de nouvelles digues pour se protéger des assauts de la mer[1].
En 1640, Quend-le-Jeune est la résidence du maïeur du Marquenterre. On y compte huit échevins et neuf bourgeois[1].
Les renclôtures attirent les convoitises et vient l'époque des procès. Procès (1699, 1717), avec le comte de Mailly, seigneur de la Motte et des dunes, qui réclame les mollières cédées à ses créateurs, avec les religieux de Saint-Valery, propriétaires des mollières depuis 1190, avec le comte de Boullainvillers, avec le Guerrier de Lormoy, avec le comte d'Artois... La Révolution mettra un terme à ces procès[1].
Temps modernes[modifier | modifier le code]
Quend est issu de la commune du Marquenterre dissoute en 1791. Cette dissolution donna aussi naissance à la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont.
Le 23 germinal an IX (12 avril 1801), deux compagnies sont créées pour lutter contre les vols et brigandages mais aussi se porter à la côte pour parer à un éventuel débarquement anglais. Deux batteries sont élevées en haut des dunes[1].
En 1815 et 1870, les Prussiens paraissent dans la commune mais seulement après les hostilités[1].
De 1872 à 1886, la commune perd plus de 200 habitants à la suite de la mise en herbages des fermes du Châteauneuf et du Trou-à-Mouches[1].
En 1923, une partie de la commune est soustraite pour créer la nouvelle commune de Fort-Mahon-Plage.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Curiosité : le maire actuel, en 2006, a pour patronyme Volant. En 1849, il y eut dans la commune trois électeurs Volant. Son grand-père était déjà maire de la commune à cette époque.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
D’après le recensement Insee de 2007, Quend compte 1 387 habitants (soit une augmentation de 16 % par rapport à 1999). La commune occupe le 6 990e rang au niveau national, alors qu'elle était au 7 329e en 1999, et le 55e au niveau départemental sur 782 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Quend depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1872 avec 1 858 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8].
En 2016, la commune comptait 1 387 habitants[Note 1], en diminution de 0,14 % par rapport à 2011 (Somme : +0,27 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,4 % d'hommes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 13,8 %, 30 à 44 ans = 19,6 %, 45 à 59 ans = 21,5 %, plus de 60 ans = 25,5 %) ;
- 49,6 % de femmes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 13,3 %, 30 à 44 ans = 18,1 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 31,8 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Monchaux et Quend-Plage ont possédé chacun leur école qui a fermé. La commune dispose d'une école primaire (maternelle et élémentaire)[13]. Le transport scolaire est assuré vers l'école de Quend-ville et le collège de Rue. La compétence scolaire est gérée par la communauté de communes.
Manifestations locales[modifier | modifier le code]
Le festival du film grolandais s'est tenu tous les ans de 2005 à 2009 à Quend-Plage-les-Pins[14], mais également à partir de 2007 le festival off, appelé le Off/Short, la face B du festival du film grolandais.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La plage de cette commune, ainsi qu'une partie de celle de la commune voisine de Fort-Mahon-Plage, constituent la Réserve Authie-Somme (protection de la faune, la flore, l'environnement).
- Le Pax : salle mythique du festival de Quend.
- Église Saint-Vaast de Quend ; dans le vieux bourg de Quend, bâtie sur l'ancien îlot d'époque romaine. En 1797, elle servit de point de triangulation pour établir la carte de France. Son clocher, bien que limité à 35 mètres de haut, se voit de très loin.
- Église Notre-Dame-des-Pins à Quend-Plage.
- Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours à Monchaux.
- Oratoire à Routhiauville.
- Oratoire Notre-Dame-de-Lourdes, en forme de guérite, à Quend-Ville.
- Vieille chapelle sur la route de Rue à Berck, déclassée en remise pour matériel[15].
- Entre Quend-plage et Fort-Mahon-Plage, le syndicat mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard propose un sentier de randonnée en une boucle de 4 km à parcourir en 1 h 30, le sentier du Royon.
- Le monument aux morts a été réalisé par le sculpteur picard Albert Roze.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | Parti d'or et de sinople, à deux poissons nageant l'un au-dessus de l'autre, de l'un en l'autre. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Roger Noyon (1934-2019), peintre aquarelliste, ancien instituteur de l'école de Monchaux-les-Quend ; une salle porte son nom au rez-de-chaussée du cinéma de Quend-Plage[16].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- René Boyenval, René Debrie et René Vaillant, Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849, éditions Éklitra, Amiens, 1972, 232 pages.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur M. Dufételle, vers 1899, Archives départementales, Amiens.
- François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, tome 1, Le livre d'Histoire, Paris, 1998, p. 6.
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Frédéric Zégierman, Le Guide des pays de France : Nord, Paris, Fayard, 1999, pages 599 à 600.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 mars 2013, p. 2 et 3
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 14 avril 2014, p. 12.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Quend en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 15 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 15 novembre 2010)
- « L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale ».
- « Festival de Quend du Film Grolandais » (consulté le 10 février 2008)
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 22.
- « Roger Noyon, l'artiste-peintre de Quend, s'est éteint », Courrier picard, , p. 15 (lire en ligne).