Estrée-Cauchy
Estrée-Cauchy | |||||
La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Dorothée Opigez 2020-2026 |
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Code postal | 62690 | ||||
Code commune | 62314 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Estréens | ||||
Population municipale |
357 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 92 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 55″ nord, 2° 36′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 118 m Max. 171 m |
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Superficie | 3,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bruay-la-Buissière | ||||
Législatives | 10e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Estrée-Cauchy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Estréens.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 238 habitants en 2019.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Estrée-Cauchy est située dans l'arrondissement de Béthune, appartient au canton de Bruay-la-Buissière et se situe à moins de 20 km de Lens, Béthune et Arras. La superficie du village est d’un peu moins de 400 hectares. Pour comparaison, la taille moyenne des communes à l’échelle nationale est de 1 500 hectares et à l’échelle départementale de 745 hectares.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique semi continental de type 2 »[Note 1] , selon la typologie des climats en France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1].
Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après[1].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
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Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Estrée-Cauchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (0,7 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Voies de communication[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la route départementale D 341, appelée chaussée Brunehaut qui relie Sainte-Catherine et Saint-Martin-Boulogne[8].
Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]
La commune se trouve à 6 km, au nord, de la gare d'Aubigny-en-Artois, située sur la ligne d'Arras à Saint-Pol-sur-Ternoise, desservie par des trains TER Hauts-de-France[9].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Estrees en 1096 ; Strees de 1154 à 1159 ; Streies de 1168 à 1169 ; Stratæ in Calcheia au XIIIe siècle ; Estrées en le Cauchie en 1283 ; Estrées en la Chaucie en 1298 ; Estrées en le Caulchie en 1501 ; Estrées la Cauchie en 1501 ; Estrée-Cauchie en 1720 ; Cauchie-lès-Houdain en 1739[10], Estrées Cauchy en 1793 ; Estrée et Estrée-Cauchy depuis 1801[11]..
Étymologie[modifier | modifier le code]
Le nom Estrées est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie constituée de couches/strates d'empierrement », par opposition à rupta (via) "rompue" / taillée dans la roche >d'où le mot "route". Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[12]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[13] (dans le Midi, l'équivalent est "Estrade" ou "Lestrade"). Ici, il s'agit de la voie romaine, dite Chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, appelée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.
Cauchie est une variante picarde du français "chaussée". Toponyme issu du latin calceata.
Histoire[modifier | modifier le code]
Historique de l'église Saint Pierre[modifier | modifier le code]
L'existence de l'église est avérée par les témoignages d'habitants lors d'une enquête fiscale au XVIe siècle. Détruite par trois fois en 1537, 1596 et 1640, il ne reste de la construction originelle que le soubassement en grès. Le clocher de l'église avait également une vocation défensive comme en témoigne l'existence ancienne d’une tour de garde et de nombreuses embrasures de tir.[réf. souhaitée]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais, depuis 1801[11].
Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.
Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée au canton de Bruay-la-Buissière. Avant le redécoupage cantonal de 2014, elle était, depuis 1801, rattachée au canton de Houdain[11].
Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Équipements et services publics[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
La commune administre une école primaire[19].
Justice, sécurité, secours et défense[modifier | modifier le code]
La commune dépend du tribunal judiciaire de Béthune, du conseil de prud'hommes de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Béthune et du tribunal pour enfants de Béthune[20].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Les habitants sont appelés les Estréens[21].
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2020, la commune comptait 357 habitants[Note 5], en diminution de 4,8 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 185 hommes pour 183 femmes, soit un taux de 50,27 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Pierre : détruite à trois reprises lors des guerres de religion, elle ne garde de sa construction d'origine que son soubassement en grès[27]. Elle héberge un élément patrimonial, le calice, répertorié dans la base Palissy, classé au titre d'objet des monuments historiques[28].
- « Esmanuelle » : l'ancienne cloche qui date du XVIIIe siècle est exposée à quelques pas du clocher.
- Sur le site du château qui appartenait à la famille de Baillencourt, ont été construites la mairie (XIXe siècle) et deux fermes. L'une d'elles comprend un pigeonnier datant de la fin du XVIIe siècle mais a été détruite à la fin des années 1990.
- La croix de grès (sur la chaussée Brunehaut) présente les mêmes caractéristiques que celle de Verdrel et date du XVIe siècle.
- Le monument aux morts[29].
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L'église Saint-Pierre.
-
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'argent fretté de sable ; au chef d'or chargé de trois merlettes de sable[30]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- « Estrée-Cauchy » sur Géoportail.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Le climat semi-continental de type 2 fait transition entre les climats de montagne et, au nord, le type 3, au sud-ouest, le type 4, au sud-est, le type 8. Il regroupe les périphéries montagnardes et s'étend sur de vastes secteurs en Bourgogne, Lorraine et Alsace où les températures sont moins froides qu'en montagne (elles sont cependant, à altitude égale, plus froides que partout ailleurs), les précipitations légèrement plus faibles et moins fréquentes, mais la variabilité climatique sur la normale 1971-2000 tout aussi élevée. Le faible rapport entre les précipitations d’automne et d’été est une autre caractéristique de ce type(Source : Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography).
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « La commune sur le site OpenStreetMap », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- « Distance entre la commune et la gare d'Aubigny-en-Artois », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32
- Cécile Rubichon, « Bilan du maire d’Estrée-Cauchy: « On a la sensation que la commune bouge plus », aux électeurs de juger : Redynamiser le village. C’était « LA » promesse de campagne de Colette Buirette et son équipe en 2008. Trois assos ont été créées, des événements sportifs, culturels et populaires rythment désormais la vie de la commune. Une commune qui a retrouvé son église, fermée depuis des années. Et des finances saines, dont le maire espère profiter au cours d’un second mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Cécile Rubichon, « Estrée-Cauchy : « L’envie furieuse » de soutiens pour réaliser quelques gros projets : Ses vœux, le maire d’Estrée-Cauchy les a terminés sur des paroles de Brel, citant « Les souhaits aux aventuriers de la vie ». En 2015, l’aventure partira de la rénovation de la chaussée Brunehaut. Deux autres gros chantiers lui sont liés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Établissement scolaire de la commune », sur le site du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (consulté le ).
- « Tribunaux dont la commune dépend », sur justice.fr (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Estrée-Cauchy (62314) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- Matthieu Botte, « Estrée-Cauchy : l’église a retrouvé sa place forte au cœur du village », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Éléments patrimoniaux de la commune inscrits ou classés au titre d'objet des monuments historiques. », sur le site du Ministère de la culture (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).