Clairmarais
Clairmarais | |||||
![]() Ferme de l'abbaye. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Saint-Omer | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer | ||||
Maire Mandat |
Damien Morel 2020-2026 |
||||
Code postal | 62500 | ||||
Code commune | 62225 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Clairmaraisiens | ||||
Population municipale |
615 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 46′ 27″ nord, 2° 18′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 34 m |
||||
Superficie | 18,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Omer (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Saint-Omer (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Omer | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.clairmarais.fr | ||||
modifier ![]() |
Clairmarais (en néerlandais : Klaarmares, en flamand occidental: Klommeres[1], Claeremeersch) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située dans le bassin de l'Aa en grande partie sur le marais audomarois sur la Méridienne Verte à la frontière de la Flandre et de l'Artois, du Nord et du Pas-de-Calais. Elle fait partie du Westhoek français, la région flamingante de France.
Clairmarais est encadrée par les communes de Saint-Omer, Arques, Renescure, Bavinchove, Zuytpeene, Noordpeene et Nieurlet.
Lors de la dernière invasion marine, à l'époque de Charlemagne vers l'an 800, Saint-Omer était un petit port, et Clairmarais était presque au bord de la mer.
Clairmarais se situe dans l'agglomération de Saint-Omer, mais son occupation des sols est essentiellement agricole et naturelle (forêt de chênes sur sol argileux et zone humide). L'urbanisation est concentrée autour d'un bourg et le long de certaines voies.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Clairmarais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer, une agglomération inter-départementale regroupant 23 communes[5] et 74 682 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Claromaresch ou Claromaresck (1145), Clarus Mariscus (1163-1171), Cleirmaresc (1165), Claromariscum (1175), Clemariscus (1176), Claromarescum (1177), Claremariscus (1247), Clermaresch (1270), Clermarès (1285), Clamarès (1412), Clémarez (1498), Clermarestz (1566), Clemairès (XVIe siècle), Clairmaretz (1637-1639), Clairmarets (1739)[10], Clairemarais (1793) et Clairmarais (depuis 1801)[11].
Ernest Nègre donne comme origine toponymique l'oïl clair + maresc : le « marais aux eaux claires »[12].
La commune porte le nom de Klommeres, Claeremeersch en flamand occidental, Klaarmares en néerlandais et Clairmérais en picard.
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen-Âge et temps modernes[modifier | modifier le code]
Clairmarais est née au XIIe siècle et doit son origine à la célèbre abbaye cistercienne fondée par Bernard de Clairvaux (saint Bernard) en 1140.
Clairmarais est devenue commune à part entière en 1790 alors que l'abbaye allait être détruite et vendue comme bien national à la Révolution.
Aujourd'hui un hameau, la Cloquette fut érigé en commune de 1790 à 1801.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Le flamand était encore parlé jusqu'au XIXe siècle[13].
Pendant la première guerre mondiale, en février 1916, sur l'aérodrome de Clairmarais, stationnait l'escadrille n° 20 du Corps Royal des aviateurs anglais. Un des avions, un biplan armé de deux mitrailleuses s'est accidenté à Rexpoëde : le 3 février 1916, vers 16h30, un avion biplan anglais armé de deux mitrailleuses a atterri à Rexpoëde. Les deux aviateurs ont déclaré appartenir à l'escadrille n° 20 du Corps Royal des aviateurs anglais, attachée à l'aérodrome de Clairmarais. Ils venaient de Clairmarais et se sont égarés en recherchant leur destination (Djoogland? DJooyland?), d'où leur atterrissage. Ils prévoyaient de repartir le lendemain. Les deux mitrailleuses ont été déposées au commandement d'étapes (Rexpoëde est alors siège d'un commandement d'étapes, organisme de l'armée de terre destiné à accueillir des troupes en séjour ou de passage) et une garde organisée autour de l'appareil. L'avion n'a pu décoller le 4 matin en raison du mauvais temps. Il a tenté de le faire dans l'après-midi. Mais à peine en vol, il a touché un fil téléphonique ce qui le fit changer de direction, et l'empêcha de prendre de la hauteur. Il finit dans sa course dans un arbre et tomba au sol, non loin de son point de départ. Les premiers secours ont rapidement été donnés, le médecin chef de l'infirmerie du commandement d'étapes a ausculté les deux aviateurs. Il a diagnostiqué des contusions à la tête pour l'un, dans la région lombaire pour l'autre, mais sans gravité apparente pour aucun d'eux. Ils ont été évacués sur l'hôpital de Beveren. L'avion complètement détruit a été gardé pour la nuit. Le 5 février, des mécaniciens anglais sont venus le démonter mais ont oublié sur place les mitrailleuses. Averti, le quartier général anglais a prévu leur enlèvement le 6 février[14].
En 2015, un projet de fusion des communes de la Communauté d'agglomération de Saint-Omer en une seule est élaboré. Pour que ce projet puisse être validé, il nécessite l'accord de toutes les communes concernées. Le 8 octobre, le conseil municipal de Clairmarais vote contre, ce qui met un terme à ce projet[15].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2018, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en diminution de 2,84 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 17,1 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 24,2 %) ;
- 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 16,8 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 24 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
École en programmation. Collèges et lycées sur Saint-Omer.
Économie[modifier | modifier le code]
- Clairmarais est une commune essentiellement agricole, les maraîchers y cultivent notamment le chou-fleur.
- Le tourisme est également une activité en plein essor, avec deux campings, un gite, des cafés - restaurant, un centre de thalassothérapie, la grange nature à proximité de la réserve naturelle, un embarcadère nautique, un centre équestre ainsi qu'un loueur de voitures anciennes, de types 2CV, combis Volkswagen, tandems...
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- la forêt domaniale de Rihoult Clairmarais et la Réserve naturelle régionale du Romelaëre (devenue nationale le 7 février 2008[26]) attirent de nombreux visiteurs.
- Présente également sur la commune, la grotte Notre-Dame-de-Lourdes où se recueillent de nombres pèlerins. Le pèlerinage du 15 août étant le plus important au nord de la Seine.
Monuments historiques[modifier | modifier le code]
- Ancienne abbaye cistercienne. Ruines de l'abbaye : inscription par arrêté du 2 décembre 1946 ; ferme comprenant : 1. vestiges en partie médiévaux de l'entrée de l'abbaye avec la porterie et les bâtiments des étrangers (dont la chapelle) ; 2. ferme proprement dite avec le portail d'entrée, le logis (accolé aux bâtiments des étrangers) et sa tourelle d'escalier (datée 1680), les bâtiments agricoles (granges, étables, écuries, porcheries, maréchalerie, etc.) ; 3. le pigeonnier (cad. D 108, 110, 323, 326) : inscription par arrêté du 3 juillet 1987.
- Ferme cistercienne de la Cloquette. Façades et toitures du petit pavillon XVIIIe siècle (cad. B 193) : inscription par arrêté du 27 juin 1991.
Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | D'or à deux crosses affrontées de gueules passées en sautoir, cantonnées en chef d'une patte de loup de sable posée en pal et en pointe d'une couleuvre du même tortillée en pal, à la fasce d'azur brochant sur le tout[27].
|
---|---|---|
Détails | Il s'agirait du premier blason de l'abbaye locale, où les crosses rappellent cette dernière, le loup et la couleuvre les animaux vivants dans la forêt et les marécages. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 2 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Omer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 avril 2021).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le 2 avril 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Omer », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le 2 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le 2 avril 2021).
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 100.
- « Clairmarais - Notice Communale », sur cassini.ehess.fr (consulté le 29 mars 2021).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 1092.
- Annales du Comité flamand de France, t. 3, 1856-1857.
- Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde, p. 520-524, lire en ligne.
- « Audomarois: le «veto» de Clairmarais stoppe la démarchede commune nouvelle », sur nordeclair.fr, Nord Éclair, .
- « Damien Morel : « La commune est une vitrine de l'agglomération » : Salle des fêtes, lotissement, video-surveillance, voirie... Les projets ne manquent pas dans la commune. Tour d'horizon avec le maire, Damien Morel », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2014).
- « Damien Morel et ses élus ont pris leurs fonctions à Clairmarais : Avec ses 637 habitants, Clairmarais enregistrait, dimanche 78,88 % de votants (407 sur 516 inscrits). Vendredi soir, les quinze élus de la liste, « Continuons ensemble pour Clairmarais » se sont réparti les missions dans une ambiance sympathique », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2014).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le 6 décembre 2014).
- Nicole Baron, « Les projets des maires : à Clairmarais pour son deuxième mandat, Damien Morel veut garder l’âme rurale de la commune : Damien Morel, 41 ans, élu au conseil municipal en 2001, entame son deuxième mandat de maire. Il est à la tête de la commune la plus étendue du canton de Saint-Omer Nord. Clairmarais compte 637 habitants », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Clairmarais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 13 août 2010).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 13 août 2010).
- JO ; Décret n° 2008-220 du 5 mars 2008 portant création de la réserve naturelle nationale « des étangs du Romelaëre » (Nord et Pas-de-Calais)
- « 62225 Clairmarais (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le 29 mars 2021).