Évreux
Évreux | |
L'hôtel de ville. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure (préfecture) |
Arrondissement | Évreux (chef-lieu) |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie (siège) |
Maire Mandat |
Guy Lefrand (LR) 2020-2026 |
Code postal | 27000 |
Code commune | 27229 |
Démographie | |
Gentilé | Ébroïcien |
Population municipale |
47 289 hab. (2021 ) |
Densité | 1 788 hab./km2 |
Population agglomération |
59 052 hab. (2017) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 37″ nord, 1° 09′ 05″ est |
Altitude | Min. 58 m Max. 146 m |
Superficie | 26,45 km2 |
Unité urbaine | Évreux (ville-centre) |
Aire d'attraction | Évreux (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons d'Évreux-1, d'Évreux-2 et d'Évreux-3 (bureau centralisateur) |
Législatives | Première et deuxième circonscriptions |
Localisation | |
Liens | |
Site web | evreux.fr |
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Évreux est une commune française, préfecture du département de l’Eure en Normandie, arrosée par l'Iton.
Géographie
Localisation
Évreux est une commune du département de l'Eure. Située au cœur de la vallée de l’Iton, elle borde une forêt à laquelle elle a donné son nom.
Elle est située dans le sud-est de la Normandie à 96 kilomètres de Paris.
Communes limitrophes
Géologie et relief
L'agglomération, initialement construite dans la vallée de l'Iton, s'étend vers le sud-est, sur le plateau de craie sénonienne, recouvert de silex, et saupoudré de sables de Lozère[2].
En direction d'Arnières-sur-Iton, on trouve une carrière ouverte dans les sables stampiens. L'ensemble est recouvert de sables de Lozère. Il s'agit d'une poche karstique remplie de sable[2].
Hydrographie
La ville est traversée par l’Iton[3].
Sa dérivation, l'Espringale, court le long des remparts de la ville[4].
Climat
Le climat d'Évreux est tempéré océanique. Les précipitations sont comprises entre 600 et 700 mm par an.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1984 à 2020 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[5]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,2 | 3,1 | 4,6 | 8,2 | 11 | 12,9 | 12,9 | 9,9 | 7,6 | 3,9 | 1,9 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 4,4 | 5,1 | 8 | 10,4 | 14,1 | 17,1 | 19,2 | 19,1 | 15,9 | 12,2 | 7,4 | 4,7 | 11,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,3 | 8,9 | 12,9 | 16,2 | 19,9 | 23,1 | 25,4 | 25,3 | 21,8 | 16,8 | 10,9 | 7,6 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,6 08.01.1985 |
−14,9 12.02.12 |
−10,6 13.03.13 |
−3,4 07.04.13 |
−0,5 13.05.10 |
0,1 05.06.1991 |
4,9 04.07.1984 |
3,7 31.08.1986 |
1,2 30.09.18 |
−5,2 30.10.1997 |
−7,9 24.11.1998 |
−9,4 10.12.1987 |
−17,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 19.01.08 |
22,5 27.02.19 |
24,1 16.03.12 |
29,9 20.04.18 |
33,3 27.05.05 |
37,5 27.06.11 |
41,6 25.07.19 |
41,4 11.08.03 |
34,8 04.09.05 |
30,1 01.10.11 |
20,9 07.11.15 |
16,5 07.12.00 |
41,6 2019 |
Précipitations (mm) | 53,9 | 45 | 48,9 | 46,2 | 53,4 | 47,8 | 54,5 | 40,8 | 49,3 | 57,6 | 54,8 | 65,5 | 617,7 |
Voies de communication et transports
Voies routières
Évreux et ses communes limitrophes sont reliées par les routes suivantes :
- Angerville-la-Campagne par la route départementale 6154 (route d'Orléans) puis la route départementale 52
- Arnières-sur-Iton par la route départementale 55
- Gravigny par la route départementale 155
- Fauville et Huest par la route départementale 57
- Gauville-la-Campagne par la route départementale 39
- Guichainville par la route départementale 52
- Parville par la route départementale 613
- Saint-Sébastien-de-Morsent par la route départementale 830 (route de Conches et L' Aigle)
- Le Vieil-Évreux par la route nationale 13
Au-delà de ces communes du Grand Évreux Agglomération, les communes plus lointaines sont accessibles par les routes suivantes :
- Lisieux, Caen par la route départementale 613
- Acquigny, Louviers et Val-de-Reuil par la route nationale 154 puis l'autoroute A154
- Gaillon par la route départementale 316 via Normanville
- Mortagne-au-Perche, L'Aigle par la route départementale 830
- Le Neubourg et Pont-Audemer par la route départementale 39
- Nonancourt par la route nationale 154 N 154 ou la route départementale 6154 puis Dreux, Orléans, Chartres, Alençon par la route nationale 12
- Pacy-sur-Eure et Vernon,Beauvais par la route nationale 13 et la route départementale 181
- Paris (Porte d'Auteuil), Mantes par l'autoroute A13 via la route nationale 13
- Rouen par Louviers puis autoroute A13
- Saint-André-de-l'Eure par la route départementale 52
Transport ferroviaire
La gare d'Évreux-Normandie fait partie du réseau de la SNCF[6].
Les principales lignes de desserte sont Évreux - Bueil - Paris Saint-Lazare et Caen - Bernay - Évreux - Paris Saint-Lazare.
Transports en commun
Le système de transport urbain est ouvert aux habitants de la communauté d'agglomération pour leurs déplacements quotidiens urbains et interurbains. Ce réseau, géré par Trans Urbain, dessert 8 communes (Aviron, Angerville-la-Campagne, Arnières-sur-Iton, Évreux, Gravigny, Guichainville, Normanville et Saint-Sébastien) sur les soixante-deux que comporte l'agglomération.
Le réseau est constitué depuis septembre 2015 de 9 lignes de bus fonctionnant en semaine, de 4 lignes de bus les dimanches et jours fériés et d'une navette « T9 » circulant en centre-ville. Le transport à la demande a fait son apparition en 2002.
En outre, la gare routière est le point de connexion du réseau interurbain de l'Eure.
Transport aérien
La base aérienne 105 Évreux-Fauville « Commandant Viot » de l'Armée de l'air française est située à sept kilomètres environ à l'est d'Évreux, sur la commune de Fauville. Créée en 1952, elle accueille principalement des unités affectées au transport aérien militaire.
Urbanisme
Typologie
Évreux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Évreux, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[10] et 59 052 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'aspect de la ville actuelle doit son origine à la reconstruction d'après-guerre 1939-1945, dont les travaux ont été conduits par l'architecte Pierre Bailleau[15],[16], qui eut pour collaborateur Albert de Brettes[17].
Cette ville se compose de treize quartiers : La Cavée rouge, Clos au Duc, Nétreville, Saint-Léger, Saint-Michel, Navarre, Cambole, La Madeleine, La Censurière, La Ronde, La Filandière et Panette. Saint-Michel, l'un de ses quartiers situé au Nord-ouest sur un promontoire calcaire, est un quartier d'Évreux depuis 1921, auparavant commune indépendante[réf. nécessaire]. Ce quartier est résidentiel périurbain profondément remanié par les urbanistes de la reconstruction des Trente Glorieuses.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (44,4 %), forêts (24,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (13,9 %), terres arables (8,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,5 %), prairies (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Morphologie urbaine
Le maire de la reconstruction fut Georges Bernard. Il fait obtenir à la ville la Légion d'honneur et la Croix de guerre 1939-1945 avec palme[20].
Logement
Toponymie
Attestations anciennes
Le nom celtique originel d'Évreux est attesté sous la forme Μεδιολάνιον (Médiolanion) dans la Géographie de Ptolémée vers 150 et Mediolanum au IVe siècle (Ammien Marcellin, Itinéraire d'Antonin).
Le nom actuel, dérivé du nom des Éburovices, est attesté à la fin du Xe siècle : Ebrocas (Richer de Reims) ; puis Ebroas en 1024 et en 1034 (Fauroux 87), Ebroys en 1055 - 1066 (Fauroux 208)[21].
Étymologie
Mediolanum est un toponyme des plus fréquents en zone celtique (Milan, Meillant, Mesland, Meylan, Molain, etc.)[22].
Ce terme est interprété comme signifiant « au milieu de la plaine » par la plupart des linguistes et des toponymistes. Il s'agirait d'un composé des termes gaulois medio- « milieu » (semblable au latin medium et au vieil irlandais mide) et lanum « plaine » (à rapprocher du latin planum[23], avec chute du [p] initial indo-européen dans les langues celtiques). La situation d'Évreux au débouché de la forêt pourrait justifier une acception particulière du mot lanum évoquant un « défrichement »[24].
Mais des recherches souvent plus contemporaines proposent une hypothèse alternative mediolanum = « plein-centre », c'est-à-dire « centre sacré » ; cette hypothèse repose sur une analogie avec Medionemeton (nemeton = « temple ») et le germanique *media-gardaz « enclos du milieu » (cf. vieux norrois miðgarð, gotique midjun-gards « monde »)[25]. De plus, les Mediolanum se trouv(ai)ent parfois excentrés, retirés et parfois même sur des hauteurs[25].
Évreux représente une évolution phonétique à partir du nom de la tribu gauloise des Éburovices, qualificatif attribué à une fraction du grand peuple des Aulerques (latin Aulerci) qui occupait un important territoire situé à l'ouest - nord-ouest de la Gaule. La forme initiale devait être *Eburovicas / *Eburicas[23] que François de Beaurepaire[23] cite cependant sans l'astérisque caractérisant une forme hypothétique. L'abandon du toponyme celtique antique répond à un processus commun en Gaule. En effet, la plupart des chefs-lieux des cités gallo-romaines ont abandonné leur nom d'origine au Bas-Empire et adopté celui du peuple dont elles étaient la civitas (cf. Lutèce, chef-lieu des Parisis, qui est devenu Paris).
Histoire
Antique siège épiscopal (Ve siècle), capitale du comté d'Évreux (vers 990), pairie (1316 et 1427) et duché-pairie (1569-1584), confié notamment aux ducs de Bouillon (1651-1802), sa proximité avec Paris en a toujours fait un site stratégique. La ville donna son nom à une branche capétienne ayant régné en Navarre espagnole : les Évreux-Navarre.
Antiquité
Les Celtes ()
Dans l'Antiquité romaine, Évreux est identifiée par le nom de Mediolanum Aulercorum ; elle était la capitale du peuple des Aulerques Éburovices et fut fondée à la fin du Ier siècle av. J.-C.[26]. Au début du Haut-Empire, ces derniers honoraient les dieux gallo-romains dans le sanctuaire de Gisacum à cinq kilomètres de la cité.
Les Gallo-Romains (52 av. J.-C.- 313 apr. J.-C.)
- La conquête de la Gaule par Jules César et la fin de la république romaine (52 av. J.-C. à 27 av. J.-C.)
Située à un carrefour de voies terrestres (Rouen - Chartres et Évreux - Paris), la cité a développé un commerce florissant. Les vases déposés dans la nécropole du Clos au Duc témoignent d’échanges avec le centre de la Gaule[26]. Une inscription (CIL 3202) atteste d’une activité textile dès l'Antiquité gallo-romaine. Une autre inscription épigraphique sur bronze (L-16) se trouve au Musée d'Évreux, elle est rédigée en langue gauloise, mais elle est partielle et sa signification incertaine. Elle a été découverte en 1836 au Vieil-Évreux et se présente ainsi :
« -S, CRISPOS BOU--RAMEDON , -- AXTAC BITI EU ,--DO CARAθIIONU-- N IASELANISEBOθθU, --REMI FILIA , -- DRUTA GISACI CIVIS, SU-- »
- Évreux sous la dynastie des Julio-Claudiens (27 av. J.-C. à 68 apr. J.-C.)
La construction d'un centre médico-social en 2006 a mis au jour le théâtre romain datant de l'époque de l'empereur Auguste, au 37-38 rue Saint-Louis, près du cimetière éponyme. De nombreuses incertitudes demeurent sur sa datation, mais il est abandonné par Constantin au IVe siècle[27].
- Sous la dynastie des Flaviens (68 à 96), des Antonins (96 à 192) et des Sévères (192-235)
De loin le plus vaste cimetière de l'époque gallo-romaine est celui du Clos-au-Duc au sud de l'actuel quartier de La Madeleine sur la route de Chartres. Il s'agit là d'une coutume romaine d’ensevelir les morts près des routes dans des urnes funéraires. Les données relatives à cette nécropole sont anciennes néanmoins elle est attestée dès 1927 par Henri Lamiray dans son histoire des rues d’Évreux. Néanmoins la zone fouillée est inégale d'un point de vue qualitatif puisque la zone orientale de fouille semble plus pauvre car davantage endommagée que la zone occidentale. L'organisation des sépultures semble avoir une rationalité qui nous échappe ; en fait les fouilles de 2008 n'ont pas permis de mieux comprendre la structure d'organisation interne. Si la fouille est importante d'un point de vue scientifique c'est en raison de la possibilité d'identifier les familles gallo-romaines enterrées[28].
- Durant l’anarchie du IIIe siècle (235 à 285)
Les fouilles d'extension de la CAF (Caisse d'allocation Familiale) ont permis la mise au jour de vestiges du IIe siècle dont une Vénus anadyomène, ainsi qu'à des traces d'occupation plus tardive, du IIIe et IVe siècles. Les fouilles menées au numéro 11 rue de l'Horloge montrent que le bâtiment de la CAF était à l'intérieur du castrum dans la ville gallo-romaine, dont la rue de l'Horloge constitue une artère importante entre le palais du gouverneur (à l'emplacement de la mairie actuelle) et le temple de Diane (à l'emplacement de la cathédrale)[29].
- La tétrarchie (285-313)
En 285, c'est l'incursion franque en Normandie, donc à Évreux. En réaction à la multiplication des raids germaniques en Gaule romaine, l’empereur Dioclétien multiplie les provinces dans l'empire qu'il nomme diocèses; cette dénomination est reprise plus tard par l'Église catholique comme mode de gouvernance et de maîtrise du territoire. Ainsi cet empereur crée la Lyonnaise seconde dont le territoire correspond approximativement à celui de la Normandie actuelle[30].
L'Antiquité tardive (313 - 496)
- Sous le règne de l’empereur Constantin I (313-337)
À la fin du IIIe siècle, dans le contexte des raids barbares, la ville s’entoure d’un rempart que l’on peut voir aujourd'hui en partie dans le musée d'Évreux. Ce contexte de protection est aussi marqué par l'enfouissement d'un trésor monétaire découvert à Évreux en 1890. Après avoir été conservé au musée d'Évreux, il a été déposé au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France. Ce trésor de 340 kg de monnaies romaines comporte environ 110 000 antoniniens, dont environ 15 500 à l'effigie de l'empereur Gallien. En 1985, près de cent ans après sa découverte, seulement 173 373 pièces avaient été inventoriées[31].
- De Constantin II à Julien l'Apostat (337-363)
Si l'on en croit la légende de saint Taurin[32] et ce qui est corroboré par l'historien romain Aminien Marcelin, il y aurait eu une réaction païenne à la christianisation, d'où une altercation entre les prêtres chrétien-nicéens et les prêtres païens du culte de Diane[33].
- De Julien l'Apostat à la partition de l'Empire romain (363-395)
En 380, saint Taurin évangélise Évreux[32].
- L'Empire romain d'occident et les grandes invasions (395-496)
Évreux fut le siège à partir du IVe siècle d'un évêché (Ecclesia Ebroicensis). Saint Taurin, mort vers l'an 410, est le premier évêque d’Évreux.
Moyen Âge
L'arrivée des Francs aux derniers Mérovingiens (496-752)
- De Clovis à Dagobert (496-639)
Après sa conversion en 496, selon saint Grégoire de Tours, Clovis Ier, roi des Francs, entreprend de fixer et d'organiser une distinction (et non une séparation ou une soumission) des pouvoirs spirituels et temporels au concile d’Orléans ; une figure ecclésiastique se distingue à cette occasion : Maurisson évêque d’Évreux[34].
- Les rois fainéants (639-752)
En 695, le pape Serge Ier et l'évêque d'Évreux saint Aquilin s'opposent fortement à la construction de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen.
Les Carolingiens (752-843)
- Le règne de Pépin le Bref (752-768)
En 765, l'évêque Maurin se rend au concile d'Attigny sur ordre du roi Pépin le Bref[35].
- Le règne de Charlemagne (768-814)
En 775, première grande crise des vocations dans le diocèse qui manque de prêtres par rapport au nombre de fidèles[35]. Vers 785, Gervold est évêque d'Évreux.
En 801, l'abbé de Fontenelle devient évêque d'Évreux[35].
- Le règne de Louis Ier le Pieux et le partage de l'empire carolingien (814-843)
En 823, le duc de Spolète[Lequel ?] fait une halte à Évreux, afin de se reposer et d'y finir ses derniers jours. Il fut le conseiller de l'empereur Louis le Pieux[36].
Les raids vikings (843-911)
- Le règne de Charles II le Chauve (843-881)
En 851, le nouvel évêque Gombert fait exhumer les restes de saint Leufroy qui avait été profondément enterré pour éviter toute profanation lors des incursions des Hommes du Nord[37].
- La grande peur de 868
Selon le moine franc Fulbert de Jumièges (connu entre autres pour la vie de saint Achard[38], une hagiographie), les paysans tremblaient de peur en voyant des Vikings débarquer sur le sol, les prenant pour les quatre cavaliers de l'Apocalypse venant à la fin des temps selon l'Apocalypse et la tradition eschatologique chrétienne médiévale. Ce qui témoigne non seulement de leur effroi face à des événements les dépassant, mais aussi et surtout de l'imprégnation des mentalités chrétiennes dans leur esprit dû à l'efficacité des missions pastorales monastiques du début du Moyen Âge[39].
- Sous le règne de Charles III dit le Gros (881-888) et d'Eudes (888-898)
En 886, les Vikings assiègent, saccagent et incendient la ville d'Évreux, qui tombe dans leur main. Leur chef, le jarl Rolf le marcheur dit Rollon, s'illustre par sa cruauté[40][réf. nécessaire].
En 892, Rollon s'établit en Neustrie, ancien nom d'une partie du Nord de la France qui comprend la Normandie. Il prend Évreux et Bayeux par la force[40][réf. nécessaire].
- Sous le règne de Charles III le Simple (898-911)
En 911, Charles III le Simple, roi de Francie occidentale, la future France, donne une région à Rollon correspondant à peu près à la Haute-Normandie, en échange de sa conversion au catholicisme ; la Neustrie occidentale devient la Normandie, et Évreux est désormais normande.
La Normandie ducale (911 - 1204)
- Rollon et ses successeurs (911-1066)
Évreux devint en 989 le siège du comté d'Évreux. Lothaire la pille en 962. Le droit d'organiser une foire liée à l'abbaye Saint-Taurin fut accordé par son fondateur le duc de Normandie Richard II, confirmé sous Philippe Auguste et allongé à plusieurs jours[41]. La ville fut saccagée en 1120 par Henri Ier d'Angleterre en 1120, alors en guerre contre son frère.
Les ducs de Normandie se distinguent, à l'époque féodale, par leur tolérance envers les minorités religieuses. Pour preuve la rue des Lombards constitue le quartier juif où officient les philosophes juifs Moïse et Samuel d'Évreux.
- Des ducs de Normandie aux Plantagenêt (1066-1204)
Le 2 septembre 1077, l'archevêque de Rouen Jean d'Ivry (ou d'Avranches) consacre la toute nouvelle cathédrale d'Évreux à l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, célébrée le 15 août, qui devient la fête patronale de tout le diocèse.
Les chanoines de la cathédrale d'Évreux font leur première apparition au XIe siècle ; l'un d'entre eux, Foulques, est mentionné pour la première fois en 1080[42]. Il s'agit de clercs suivant pour la plupart la règle de saint Augustin, célébrant la liturgie solennelle de l'église cathédrale. Le chapitre cathédral existera jusqu'au concile Vatican II ; des stèles leur sont dédiées dans le chœur de la cathédrale d'Évreux. L'un de ses derniers membres, le chanoine Bonnenfant, écrit une monographie historique sur la cathédrale d'Évreux[43].
La période capétienne (1204 - 1328)
- De Philippe Auguste à Louis VIII (1204 à 1226)
En 1194, Philippe Auguste confie la garde de la ville à Jean sans Terre. Mais ce dernier le trahit pour se faire pardonner auprès de son frère Richard Cœur de Lion, fait massacrer par traîtrise 300 chevaliers fidèles au roi de France et s'empare de la ville au nom de l'Angleterre. En représailles, Philippe Auguste brûle la ville[44].
L'émigration de normand en Angleterre au Moyen Âge
Il est à remarquer que la famille Dévereux que l'on retrouve en Angleterre (notamment en Essex dont plusieurs comtes étaient des Devereux) et en Irlande tire son nom de la ville. Originellement d'Évreux, l'article s'est agglutiné et une voyelle e caractéristique de l'anglo-normand s'est développée dans le groupe consonantique vr d'où Devereux (Svarabhakti).
- Sous le règne de Louis IX dit saint Louis (1226 à 1270)
Un couvent dominicain fut mis au jour en 2011 datant du XIIIe siècle lors de fouilles archéologiques préventives. Cette découverte a permis d'en savoir davantage sur l'architecture médiévale en mettant en évidence une forme singulière d'ouvrage d'art architectural : des contreforts quadrangulaires. La présence de l'ordre dominicain à Évreux est ancienne ; cet ordre, aussi appelé l'ordre des Prêcheurs, fut installé dans cette ville par saint Louis. Les sondages effectués ont permis de découvrir des corps provenant du cimetière paroissial Saint-Adrien aujourd'hui disparu[45].
- Sous le règne de Philippe III dit le Hardi (1270-1285)
En 1275, le roi Philippe III le Hardi signe la charte pour la reconnaissance des privilèges dévolus à l'abbaye Saint-Sauveur et au chapitre d'Évreux.
En 1279, les religieuses de Saint-Sauveur demandent et obtiennent de Pierre de Guichainville que l'on détourne un bras de l'Iton à leur profit[46].
- Les derniers Capétiens directs (1285 à 1328)
En 1290, Mathieu des Essarts, évêque d'Évreux et juge canonique, est désigné arbitre dans le différend financier opposant Raoul d'Harcourt, archidiacre et l'abbaye Saint-Taurin ; les minutes du procès témoignent de l'importance que revêt la justice au Moyen Âge[47].
La guerre de Cent Ans (1328-1440)
- La famille d'Évreux-Navarre
Durant le XIVe siècle et la première moitié du XVe siècle, la maison d'Évreux, branche cadette de la dynastie capétienne, connut son apogée. Avec le mariage de Philippe d'Évreux avec Jeanne II de Navarre, fille de Louis X le Hutin, les Évreux règnent sur le royaume de Navarre. La famille d'Évreux-Navarre possédait un manoir à Saint-Germain-lès-Évreux (quartier contemporain de Navarre[48]). Le futur roi Charles II de Navarre, dit le Mauvais, y naquit en 1332.
Capitale du comté d'Évreux, la ville eut à souffrir des combats entre troupes françaises et navarraises en 1356-1358, 1364 et 1378[49]. Prise en , la ville fut définitivement confisquée par Charles VI au roi de Navarre en 1385[50].
La lignée principale de la famille d'Évreux s'éteignit en 1400 avec la mort de Louis d'Évreux, cousin de Charles II, tandis que la lignée navarraise (la maison capétienne d'Évreux-Navarre) persista jusqu'en 1441.
- La rivalité franco-anglaise sur la Normandie et le comté d'Évreux en vue de la couronne de France
La tour de l'Horloge est construite de 1408[51] à 1410.
Pendant la guerre de Cent Ans, la ville est prise en 1418 par le roi anglais Henri V[52]. Elle retourne à la souveraineté du roi de France en 1441 grâce à l’action de son bailli, Robert de Flocques, dont la dalle funéraire se trouve dans l'église de Boisney. Une allée lui est consacrée en hommage en centre-ville, sur les bords de l'Iton.
Le Moyen Âge tardif (1440 - 1515)
- Les derniers Valois directs (1440-1498)
Au XVe siècle, Raoul du Fou fait construire le palais épiscopal.
Le Moyen Âge tardif voit aussi le réaménagement de la cathédrale d'Évreux avec la consécration de la chapelle axiale, consacrée à la Mère de Dieu par Louis XI, rival de Raoul du Fou et bienfaiteur de cette église. Le vitrail de la vierge témoigne aussi du mécénat des Valois en faveur d'Évreux[53].
- Évreux sous le règne de Louis XII (1498-1515)
Les fouilles archéologiques de 2018 ont mis au jour les fortifications orientales de la ville d'Évreux, parmi lesquelles se trouvait le moulin du roi (ou moulin du château). C'était une partie d'Évreux constituée alors d'étangs servant de défense naturelle à Évreux. Ces fouilles ont eu lieu en raison de l'aménagement de la nouvelle place de Sepmanville[54].
À partir de la Renaissance
La Renaissance (1515 - 1610)
- Urbanisme à la Renaissance
En 1535, l'auberge de la Biche est construite à la suite d'une visite de François Ier, qui observa une biche en train de mettre bas son petit. L'auberge a brûlé en 2008 quand elle fut transformée en résidence[55].
En 1537, l'auberge du Lion d'Or est construite ainsi que l'hôtel de la Biche (aujourd'hui disparu).
- La Réforme et la Contre-Réforme à Évreux
La Réforme protestante à Évreux est essentiellement calviniste. L'organiste et compositeur Guillaume Costeley (né probablement du côté de Pont-Audemer) est une figure emblématique de cette époque tant du point de vue stylistique que pour son rôle historique ; organiste du roi de France Charles IX[56], il contribua à la diffusion des poèmes de Ronsard en les mettant en musique : Mignonne allons voir si la rose.[57].
L'Église catholique compte trois martyrs des Guerres de Religion. Trois religieux ébroïciens furent en effet assassinés en haine de la foi catholique par les soldats huguenots de l'amiral de Coligny Gaspard II le , dans les faubourgs d'Évreux, lors du siège de la ville. Il s'agit de :
- frère Denis Dupont, Cordelier (Franciscain), les yeux crevés, la tête fendue et le corps roué de coups ;
- frère Louis Le Grip, Cordelier (Franciscain), tué d'une balle dans le cou ;
- frère Robert Culvan, Jacobin (Dominicain), percé de flèches.
Le duc d'Aumale Claude II de Lorraine-Guise libéra finalement Évreux du siège protestant, et le chanoine Guillaume Foucault fonda, en action de grâces pour la délivrance de la cité, l'office solennel de sainte Agathe avec une procession générale qui traversa jusqu'en 1790 les rues d'Évreux chaque 5 février après Tierce.
En 1569, le comté d'Évreux devient un duché-pairie par la volonté du roi Charles IX (1560-1574) pour son frère le duc d'Alençon[58].
Sous le règne de Louis XIII (1610 - 1643)
À la suite de la déclaration de Nantes du , par laquelle, Louis XIII, sur le conseil de Richelieu, publie l'ordonnance « pour le rasement et démolition de toutes sortes de fortifications des villes et châteaux qui ne sont aux frontières et importants au royaume », les fortifications sont démantelées[59].
En 1638, en pleine guerre de Trente Ans, Louis XIII est sans enfant car son épouse Anne d'Autriche apparaît stérile. Priant la Vierge Marie, elle enfant alors un Dauphin, le futur Louis XIV. Les souverains consacrent alors la France à la Vierge, en faisant du 15 août un jour chômé[60].
Louis XIII procède à de grands aménagements à l'intérieur de la cathédrale, créant des chapelles auxquelles s'ajoutent la reconstruction du couvent incendié des Capucins et la création de la place de la Vierge dans le faubourg Saint-Léger, donnant lieu à des processions[61].
Sous le règne de Louis XIV (1643-1715)
De 1646 à 1653, saint François de Montmorency-Laval (1623-1708), neveu de l'évêque d'Évreux Mgr François Ier de Péricard, est grand-archidiacre d'Évreux. Chanoine de la cathédrale, il y est ordonné prêtre le . Enthousiasmé par le missionnaire Alexandre de Rhodes, il se porte volontaire pour les missions, avec ses amis François Pallu et Pierre Picques. Il est nommé en Nouvelle-France à la demande de Louis XIV le , sacré évêque in partibus de Pétrée à Paris le par son ami Mgr François II Servien, évêque de Bayeux, et arrive à Québec le . Membre du Conseil souverain fondé par Louis XIV (1663) et même gouverneur de la Nouvelle-France (en 1663 et 1682), il est le premier évêque de Québec (1674).
Il choisit pour lui succéder le vénérable abbé Henri-Marie Boudon (1624-1702), grand-archidiacre d'Évreux de 1654 à 1702, auteur spirituel et prédicateur de missions jusqu'en Flandre et Bavière, et directeur spirituel de Mauricette-Fébronie de La Tour d'Auvergne (1652-1706), fille du comte d'Évreux Frédéric-Maurice de La Tour-d'Auvergne et épouse de Maximilien-Philippe de Bavière-Leuchtenberg, régent de Bavière.
En 1656, lors de la Fronde des princes, succédant à celle des parlementaires (contestant la régence d'Anne d'Autriche), un tir d'arquebuse cause des impacts de balle sur la tour de l'Horloge, pour forcer Évreux, fidèle au roi, à capituler[62].
Vers 1680, saint Jean Eudes fonde un grand-séminaire non loin de l'abbaye Saint-Taurin, à la demande de l'abbé Boudon et du chanoine de Melleville, doyen du chapitre cathédral.
En 1709, cambriolage violent des moniales de Saint-Sauveur par le diacre Bagnolet, premier événement constitutif d'un fait divers[63].
Sous la régence d'Orléans (1715 - 1723)
- Sous le gouvernement de Polysynodie ou régence collégiale (1715-1719)
En 1716, l'évêque Jean Le Normand supprime un certain nombre de fêtes diocésaines qu'il juge inutiles. Début de la remise en cause du primat du spirituel sur le temporel à Évreux[64].
En 1718, Marie Angélique de Guéné, religieuse à l'abbaye Saint-Sauveur, guérit miraculeusement ; son cas fut passionnément étudié l'année précédente par la faculté de médecine de Paris, et constitue le premier cas clinique avéré de névrose dont elle souffre depuis l'adolescence[65].
La même année, des lettres patentes signées par le régent Philippe d'Orléans au nom du jeune Louis XV, confirment la possession d’Évreux et de son comté à la famille de Bouillon ; leur pouvoir devient héréditaire par primogéniture masculine[63].
- La période autoritaire de la Régence (1719-1723)
En 1722, Pierre Le Brasseur écrit la première histoire d'Évreux : Histoire civile et ecclésiastique du comté d'Évreux[66].
Le , deux ponts sont reconstruits à Évreux après les inondations : le pont du Collège et le pont du Moulin Saint-Thomas près de la place de la Vierge[67]. La cité est d'ailleurs appelée la ville aux Cent-Ponts.
Sous le règne de Louis XV (1723-1774)
- Sous le gouvernement Fleury (1723-1743)
En 1726, l'abbé Prévost, auteur de Manon Lescaut, est choisi comme prédicateur à la cathédrale, afin de contribuer au renforcement de la foi catholique face au rationalisme ambiant[67].
La même année, Monsieur Lebel, horloger, se plaint aux échevins que faute d'entretien le mécanisme de l'horloge ne fonctionne plus et qu'il doit le remonter plus de dix fois par jour[67].
- La vacance du Pouvoir (1743-1758)
En 1748, le duc de Bouillon, pour l'agrément et l'esthétique, fait aménager des chutes d'eau sur le cours de l'Iton[68].
- Sous le gouvernement Choiseul (1758-1770)
En 1760, le moulin de Saint-Taurin, constitue une pêcherie à sec, alimentant la ville d'Évreux en poissons frais. Les eaux de l'Iton sont alors très poissonneuses, les anguilles sont très nombreuses[69].
- Sous le gouvernement de Maupeou (1770-1774)
En 1772, par charité chrétienne et souci de stabilité sociale, l'évêque ordonne l'extinction de la mendicité. Il pallie ainsi aux carences du pouvoir municipal qui n'arrive pas à trouver de solutions concrètes au problème[70].
- Le style artistique rococo
Au XVIIIe, sous l'impulsion des comtes d'Évreux, la ville connaît un important renouvellement urbain avec la construction du château de Navarre en style rococo. Dans la cathédrale est installée la grille de style Louis XV séparant le chœur de la nef. Le grand orgue construit au XVIIIe siècle brûlera en 1940, lors du bombardement aérien allemand de la ville.
- La vie urbaine au siècle des lumières
C'est sous le règne de Louis XV que Simon Passot aurait fondé sa manufacture, future « manufacture royale de coutil » et plus récemment « Manufacture Passot et Thirouin », qui inaugure la phase florissante de l'industrie textile d'Évreux.
Au XVIIIe siècle, d'importants travaux d'urbanisme tendent à faire disparaître les cimetières paroissiaux par souci d'hygiène et de rationalisation de l'espace urbain, comme celui de Saint-Thomas[71].
Le règne de Louis XVI et le crépuscule des lumières (1774-1789)
En 1775, achèvement de la construction du séminaire des Eudistes. Le budget est dépassé. Il se chiffre financièrement à 60 000 livres - en sachant que 1/2 livre correspond au salaire d'un ouvrier textile[72].
La Révolution (1789 - 1799)
- Les États généraux (février-juin 1789)
Au printemps 1789 sont élus les députés des États généraux, par ordres (noblesse, clergé et tiers état) et circonscriptions.
- « La grande peur » (juillet-août 1789)
En , la rumeur des complots aristocratiques se répand dans le département de l'Eure. À Évreux, des « comités permanents » se forment (selon le témoignage de Georges Lefebvre). Néanmoins, la réaction populaire est relativement modérée et touche surtout le sud-ouest du département. Les échevins (ancêtres des conseillers municipaux sous l'Ancien Régime) cherchent à se maintenir au pouvoir[73].
- La constituante (1789-1790)
Le , le duc de Bouillon donne une quantité d'armement provenant du château de Navarre (à l'emplacement de l'actuel hippodrome et de la ferme pédagogique). C'est l'acte majeur de la déclinaison locale de ce qu'Augustin Thierry, l'un des historiens du XIXe siècle, socialiste de la Révolution française, appelle la révolution aristocratique succédant à la révolution royale des États généraux et précédant la révolution bourgeoise (les Girondins) et la révolution populaire (la terreur robespierriste). Il y a donc bien eu à Évreux des « révolutions dans la révolution », tant du point de vue des sensibilités politiques et doctrinales que du point de vue d'enchaînements fortuits des événements[74].
- Les Girondins au pouvoir (1790-1792)
On voit la coupure entre la gauche catholique héritière des prêtres assermentés et de Thomas Lindet[75], tendance majoritaire à Évreux, et la droite catholique contre-révolutionnaire de la chouannerie et des prêtres réfractaires. Les Bénédictines furent bannies de leur monastère Saint-Sauveur à l'emplacement de l'ancienne morgue rue Saint-Sauveur courant 1792[76].
- Évreux et la terreur robespierriste (1793-1794) - Le soulèvement fédéraliste
En 1793, François Buzot essaie vainement de faire de cette ville un centre de résistance à la Convention.
- La première chouannerie (1793)
Quelques mois plus tard, la chute des Girondins à Paris voit la mort de Madame Roland, maîtresse de François Buzot, et l'arrivée au pouvoir des Montagnards. Leur représentant à Évreux est le châtelain du hameau de Garambouville à Aviron, Louis-Marie Turreau de Lignières, qui installe son quartier général au couvent des Ursulines (aujourd'hui gendarmerie) et décide, sur ordre de la Convention, le massacre dit des Colonnes infernales[77], afin d'écraser la Chouannerie par l'extermination de la Vendée militaire. Après avoir mis fin à une première chouannerie fin 1793, les Montagnards sont chassés du pouvoir par les Thermidoriens en 1794.
- Évreux robespierriste (1793-1794)
Cette époque voit la naissance d'une presse politique jacobine d'opinion, résolument révolutionnaire et républicaine intransigeante avec le bulletin de l'Eure[78] de Nicolas Rogne. L’expérience journalistique engagée est de courte durée car il disparaît le 4 floréal an IV () de la république. De loin selon l'Abbé Grégoire, prêtre révolutionnaire, le journal le plus lu fut le journal Le Bon Sens[Quoi ?].
- Profanations et martyrs
En 1793, la cathédrale d'Évreux, suivant le sort de l'église de Saint-André-de-l'Eure, est transformée en temple de la déesse Raison. Il s'agit d'un culte déiste, imposé par le Comité de salut public ; les Sans-culottes officient afin de délivrer leur morale laïque[79]. Toutes les statues ornant les tympans de la cathédrale sont détruites par les révolutionnaires, et plusieurs églises de la ville sont saccagées et détruites.
En 1794, la ville connaît plusieurs martyrs, victimes de la Révolution. Sont ainsi décapités à Évreux :
- le 28 mai, place Saint-Léger, le bienheureux René Vallée, curé de Pithienville ;
- le 13 juillet, l'abbé Antoine Marie François Hallé d'Amfreville, chanoine d'Écouis ;
- L'une des Carmélites de Compiègne décapitées à Paris le 17 juillet, la bienheureuse Julie-Louise de Jésus, née Rose Chrétien de Neuville, était native d'Évreux ;
- Le frère Louis Janthia, de l'abbaye Saint-Taurin d'Évreux, est exécuté à Paris le 26 juillet.
- Des Thermidoriens au Directoire (1794-1799)
Un peu plus tard, sous le Directoire, Évreux retrouve lentement le calme d'une vie provinciale ; les sociétés savantes se multiplient alors, dont la Société libre de l'Eure en 1798. En 1796, le grand séminaire abrite le siège d'une école centrale qui « fut au nombre des meilleures de la France » ; François Rever y est professeur[80]. Il transfère le collège au couvent des Capucins le 10 germinal an VII ().
Le Consulat (1799 - 1804)
- Sous le consulat collégial (1799-1802)
En 1800, vente à l’horloger Rouillon de l’église Saint-Léger avec l'obligation d’aménager le cimetière afin d’enterrer convenablement les morts sous l'ordre du nouveau maire Dureau de la Buffardière[81].
En 1801, sur la route de Bellengreville[Où ?] à Évreux, la découverte fortuite de tombeaux médiévaux par un paysan marque le début de l'archéologie sur le territoire ébroïcien.
La même année au théâtre-opéra de Rouen, Évreux est à l'honneur avec la représentation de la comédie Le Locataire[Quoi ?], sur un fond de mariage contraint, il célèbre la bravoure des soldats de la garnison ébroïcienne.
- Sous le consulat autoritaire (1802-1804)
Au tournant de l'année 1802, la prison rue Chartraine disparaît; la municipalité en vend les locaux. La prison s'installe rue de Verdun près du palais de justice avant de déménager - après l'incendie de cette dernière causé par un détenu - à La Madeleine, alors en pleins champs en 1911.
Le Premier Empire (1804-1814)
- La paix impériale (1804-1811)
En 1810, Joséphine de Beauharnais s'installe brièvement à Évreux après avoir été répudiée par Napoléon Ier, empereur des Français, pour ne pas avoir eu de descendance en lignée masculine. Elle a une passion débordante pour le théâtre et l'architecture. Elle fait transformer le château de Navarre, ancienne demeure de campagne des ducs de Bouillon, comtes d'Évreux. Il sera abattu en 1839 pour y bâtir l'hippodrome et les usines de Navarre. Néanmoins, son passage ne fut pas vain car elle contribua au financement de la construction du premier théâtre (qui s'effondra à cause d'un glissement de terrain à la fin du XIXe siècle[réf. nécessaire] lié à sa trop grande proximité avec l'Iton - le sol était trop meuble).
- La fin du régime impérial (1811-1814)
Le , de nombreux hommes d'Évreux participent à une levée en masse pour prendre part à la campagne de Russie. Beaucoup mourront à la bataille de la Bérézina[82].
- Le lin catalyseur du développement économique d'Évreux
De toutes les plantes textiles, la plus utilisée et la meilleure marché en cette aube du XIXe siècle fut le lin[83]. C'est une plante particulièrement adaptée au climat océanique pluvieux de la Normandie. Si les autorités napoléoniennes l'ont développée, c'est pour faire face au blocus continental et ruiner les cotonnades indiennes alors aux mains des Britanniques ennemis de l'Empire Français des 131 départements. Si elle se développe fortement en 1811[84], le lin est présent dans la contrée dès l'époque de la Normandie ducale, soit le XIe siècle d'après les archives des évêques d'Évreux[85]. Il faut nuancer fortement car la production bien qu'importante dans l'Eure est bien moindre que celle de l'Orne se prêtant mieux à sa culture en raison de sa géologie faite de collines et de bocages[86]. Le lin a servi de catalyseur au développement économique d'Évreux, entraînant l'arrivée de manufactures et donc d'habitants selon les principes de la loi des débouchés théorisée par l'économiste de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle Jean-Baptiste Say contesté en partie par Sismondi, lui aussi précurseur de l’économétrie[87].
La Restauration bourbonienne (1814 - 1830)
- Le règne de Louis XVIII et les Cent-Jours de Napoléon (1814-1824)
En 1814, les Prussiens occupent Évreux une première fois, à la suite de la défaite de Napoléon, ils se montrent assez impitoyables[88]. Ils installent leur quartier général rue Cathédrale (actuellement rue Charles-Corbeau). Louis XVIII devient roi de la monarchie constitutionnelle. Pour l'occasion, un début d'urbanisme raisonné voit le jour avec l’élargissement du boulevard Chambaudoin[89]. En France le coût de la main-d'œuvre ouvrière est moindre qu'en Grande-Bretagne, c'est pourquoi des entrepreneurs presbytériens venus d'Écosse délocalisent leur filature de Manchester à Évreux, c'est le début de la révolution industrielle. Ces derniers, très pieux, avaient leur lieu de culte dans le quartier ouvrier de Navarre près de leurs usines textiles[90].
- Les prémices de la révolution industrielle à Évreux
On trouve déjà des ateliers artisanaux prospères dès 1411 qui ont pour vocation d'exporter vers des marchés économiques lointains, ne se suffisant plus au marché local. C'est la cloche dite du « Clouet » de Saint-Léger près de l'actuelle place de la Vierge qui marque la fin de la journée. Le règlement du système des corporations interdit de travailler sous peine d'amende au-delà de ce carillon[91]. La révolution française fut un catalyseur de la transformation économique puisque la fin des corporations en 1791 permit le travail de nuit. L'invention du métier à tisser Jacquard dans la première moitié du XIXe siècle stimula ce processus[92].
En 1820 et 1823, l'Iton sort de son lit entraînant l'inondation du quartier Saint-Léger et de la rue Isambard[93].
- Le règne de Charles X (1824-1830)
En 1825, les sujets du roi indélicats sont éloignés un temps de Paris pour le couronnement de Charles X à Reims, d'après le journal d'un bourgeois d'Évreux. Le frère de Louis XVI et de Louis XVIII est sacré le jour de la fête de la Trinité, le dimanche 29 mai[94]. Le , la duchesse de Berry[95] vient participer à une partie de chasse.
En août 1829, Mgr le Dauphin, fils aîné de Charles X, est accueilli à Évreux ; la municipalité invite ses habitants à pavoiser les maisons.
La monarchie de Juillet (1830 - 1848)
- La révolution de 1830
En 1830, Charles X, jugé trop réactionnaire par les Parisiens bien qu'aimé des Ébroïciens, est chassé du trône au profit de son cousin Louis-Philippe d'Orléans. Pour ne pas faire couler le sang français, il s'exile vers l'Angleterre. Dans sa longue errance, comme le raconte le romancier Jean de La Varende, il passe par Évreux, où les troupes légitimistes se battent contre les troupes orléanistes[96] sur les hauteurs de Nétreville.
- Le règne de Louis-Philippe I (1830-1848)
En 1839, le château de Navarre laisse place, près de l'hippodrome, aux usines de Navarre, spécialisées dans le textile. Elle est créée par des entrepreneurs anglais. Un culte presbytérien y est installé un temps.
En 1843, la veuve de l'académicien Jules Janin lègue à la mairie d'une importante somme d'argent pour bâtir une fontaine monumentale qui représente une allégorie des cours d'eau de l'Eure.Elle fut restauré en 2021 par le ministere de la culture avec le conrcour de la municipalité d'evreux.[97]
La IIe République (1848 - 1852)
- La révolution de 1848
En 1848, la révolution parisienne propulsa brièvement Jacques Dupont de l'Eure qui devient président de la commission consultative de la République, originaire d'Évreux et député du Neubourg.
Le 26 février 1848, Louis-Philippe se réfugie un temps au château de Melleville, dont le propriétaire Auguste Letellier d'Orvilliers l'avertit de la présence du sous-préfet de Dreux. Il aida le roi déchu à partir en exil en Angleterre. Louis-Philippe mourut en 1850 à Claremont près de Londres[98].
- Une république romantique (1848-1852)
La même année aux côtés de Victor Schœlcher, un natif des environs d'Évreux, le père Jacques-Désiré Laval, contribue à l'abolition définitive en droit dans les colonies de l'esclavage pour les gens de couleur.
En 1852, les réactions républicaines à la suite du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte datant du furent plus précoces en Normandie que dans le reste de la France, au mois d'avril au lieu du mois de juin[99].
Le Second Empire (1852 - 1870)
- La période autoritaire (1852-1860)
Dès 1855, la mise en service de la ligne de chemin de fer Mantes - Lisieux impose l’ouverture d’un « embarcadère » qui, vite insuffisant, fut remplacé par la nouvelle gare, laquelle fut mise en exploitation le [100].
- La période libérale (1860-1870)
En 1865, la Caisse d'épargne est construite ainsi que la maison des arts. Contrairement à d'autres villes de France, le développement urbanistique sous le Second Empire fut relativement modeste, étant donné la taille encore réduite de la commune.
- L'émergence des idées républicaines modérées
Les élections législatives de 1865 voient pour la première fois le recul des idées bonapartistes, conséquence probable d'une part du phénomène d'usure du pouvoir et d'autre part de la libéralisation du régime entraînant un droit de prise de la parole de la part de l'opposition[101].
Il serait impossible voire incongru de parler du républicanisme au XIXe siècle sans le rôle joué par la bourgeoisie protestante, tant sur le plan des idées que sur le plan des acteurs. Si bon nombre de protestants sur le plan national furent des théoriciens du républicanisme post-jacobin comme Charles Gide, Charles Secrétan et Léon Bourgeois, sur le plan local, c'est Fernand de Schickler, propriétaire du château de Bizy à Vernon, d'origine prussienne et par ailleurs bibliophile et polyglotte tant en langue ancienne que dans les langues contemporaines, qui est l'archétype de cette catégorie sociale[102]. Si les protestants au XIXe siècle sont républicains, ce n'est pas uniquement en raison d'opposition politique aux catholiques mais aussi et surtout en raison de la finalité commune entre le libre examen de la Bible et la liberté d'expression. Toutefois, la présence républicaine modérée est plus marquée en Normandie au Havre en raison de la forte présence protestante, Évreux restant une ville oscillant entre bonapartisme, légitimisme et jacobinisme républicain[103].
La IIIe République (1870 - 1940)
- La guerre franco-prussienne de 1870-1871
En 1870-1871, l'occupation prussienne s'accompagne de massacres de population civile à Pacy-sur-Eure, proche d’Évreux. Évreux se livre sans combattre et la population est épargnée.
- Les débuts de la IIIe république (1870-1879)
En 1873, percement, entre l'ancien hôpital et l'ancienne filature reliant la place Dupont-de-l'Eure à la gare place de la République, de la rue Buzot. Ce projet était en discussion au conseil municipal depuis 1822[104].
- La république modérée (1879-1898)
En 1881, deux tunnels sous la côte de la Justice et Nétreville, l'un routier et l'autre ferroviaire, sont creusés pour desservir la nouvelle gare[105].
En 1883, Albert Robida, écrivain de récits de voyage, publie une description détaillée de la gare d'Évreux dans La Vie en rose[106].
En 1890 commencent les travaux de construction de l'hôtel de ville, après avoir abattu l'ancien château des comtes d'Évreux.
- La belle époque (1898-1914)
En 1903, le théâtre est inauguré. On joue, au grand dam du public parisien, des pièces identiques à celles qu'on monte dans la capitale, essentiellement des pièces de boulevard.
- La Première Guerre mondiale (1914-1918)
Pendant la Première Guerre mondiale, bon nombre de prisonniers de guerre allemands sont retenus en prison. Certains décéderont de la grippe espagnole et seront enterrés à Évreux. L'hôpital psychiatrique qui vient d'ouvrir est en pointe dans le traitement des séquelles de guerre.
- Les années folles (1918-1931)
Entre 1917 et 1926, la fondation Rockefeller contribue à l'éradication de la tuberculose à Évreux et dans l'Eure grâce à un programme d'assistance aux tuberculeux militaires. En effet, la dureté de vie des tranchées et les permissions puis la démobilisation des appelés du contingent en 1918 contribuent à la propagation de la tuberculose devant laquelle les autorités tant civiles que militaires furent démunies[107].
En 1924, Aristide Briand, président du conseil, fait une halte à Évreux après s’être entretenu dans sa résidence de Cocherel près d'Évreux avec le chancelier allemand Gustav Stresemann.
- La grande dépression (1931-1939)
En 1938, l'école normale de jeunes filles se crée dans la foulée du Front populaire.
Les années 1940 - 1944
- Les rigueurs de l'occupation
À partir de juin 1940, les Allemands occupent Évreux. Jean Moulin, dans sa cavale de Chartres, fut aidé par une prostituée ébroïcienne[réf. souhaitée] en allant vers Lyon. Les juifs et les gens du voyage sont déportés à Louviers, Gaillon et Saint-André-de-l'Eure.
- La résistance ébroïcienne
En 1942, la résistance s'organise autour du directeur des archives départementales Marcel Baudot. Pierre Semard, syndicaliste et dirigeant du PCF dans les années 1920, est fusillé par les Allemands à la prison d'Évreux, le .
Pierre Semard en tant que résistant communiste est arrêté d'abord en 1939 par les autorités françaises de la IIIe république et incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Par la suite, il a été transféré à Bourges avant d’être relâché et arrêté à nouveau en représailles d'Allemands tués, par le principe de prise d'otages en 1942[108].
La Reconstruction et la IVe République (1944 - 1958)
- La reconstruction (1944-1954)
La ville a subi de forts dommages au cours de la Seconde Guerre mondiale, par les bombardements allemands de 1940 puis ceux des Alliés en 1944. La plus grande partie de son centre a ensuite été reconstruite.
- La guerre froide, les Américains à Évreux
En 1952, une base aérienne de l'OTAN[109] est utilisée par l'armée de l'air américaine, à sept kilomètres à l'est d'Évreux, dans le territoire de la commune de Fauville ; elle deviendra la base aérienne 105 Évreux-Fauville de l'armée de l'air française en 1967.
La Ve République (depuis 1958)
- Sous Charles de Gaulle (1958-1969)
Le musée d'Évreux rouvre ses portes en 1961 dans les locaux de l'ancien évêché. Le , le trio The Jimi Hendrix Experience donne à Évreux son premier concert[110].
La ville connaît une croissance rapide au cours des années 1970, avec l’implantation d’industries de transformation et la création du quartier de La Madeleine situé au sud de la ville. L'amélioration des conditions de transport vers Paris permet à une importante population d'employés parisiens de s'implanter à Évreux[réf. nécessaire].
- L'époque pompidolienne (1969-1974)
Le , l'école normale d'instituteurs, en partenariat avec l'ORTF, présente à Évreux[111] la pièce Ubu roi, d'Alfred Jarry. Enregistré au foyer, dans l'enceinte de l'école, c'est le premier événement retransmis en duplex.
- L'époque des chocs pétroliers et de la stagflation (1974-1983)
En 1975, création de l'Amicale Laïque de la Madeleine (ALM), début du mouvement des amicales laïques de quartier, l'ALM s’illustre dans le sport ébroïcien dans les décennies suivantes dans le basketball[112].
- L'ère Rolland Plaisance (1983-2001)
En 2001, la passerelle Kawamata, œuvre d'art contemporaine, est inaugurée par Rolland Plaisance[113] ce qui entraîna sa défaite face à Jean-Louis Debré avec l'aide du chef de file de l'extrême droite ébroïcienne, Yves dupont qui organisa une contre-inauguration symbolique[114].
Évreux se voit consacrer deux timbres-poste en moins de quinze ans : le pour la châsse de saint Taurin, chef-d'œuvre de l'orfèvrerie française du XIIIe siècle[115] ; le pour la tour de l'Horloge.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | |||||||||||
Municipales 2014 | UMP | 32,32 | PRG | 21,95 | FN | 14,84 | FG | 10,93 | UMP | 51,74 | PRG | 36,17 | FN | 12,08 | ||||||||||
Européennes 2014[116] | FN | 23,41 | UMP | 22,36 | PS | 13,08 | EELV | 10,47 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015[117] | UDI | 30,76 | PS | 25,10 | FN | 23,69 | FG | 7,11 | PS | 39,05 | UDI | 38,17 | FN | 22,79 | ||||||||||
Présidentielle 2017[118] | EM | 24,53 | LFI | 24,30 | FN | 19,18 | LR | 17,60 | EM | 69,70 | FN | 30,30 | Pas de 3e | |||||||||||
Européennes 2019[119] | LREM | 22,77 | RN | 21,93 | EELV | 13,40 | LR | 7,59 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | LR | 42,11 | PS | 23,18 | LREM | 14,80 | DVG | 8,66 | LR | 50,97 | PS | 36,76 | LREM | 12,26 |
Administration municipale
Liste des maires
Le maire actuel, médecin de profession, est Guy Lefrand, membre du parti Les Républicains et ancien suppléant du député de l'Eure Bruno Le Maire.
Politique de développement durable
En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[120].
Politique industrielle
Situation générale de l'industrie ébroïcienne
Si l'industrie ébroïcienne du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle fut une industrie lourde liée au textile et aux usines d'armmement[121], celle de la seconde moitié du XXe siècle fut celle de l'industrie de pointe dans l’électronique comme Philips Évreux[122], qui passe à la fin des trente glorieuse pour l'usine la plus moderne d'Europe. Et dans l'industrie pharmaceutique, le fleuron est sans conteste glaxo[123], l'un des plus grands employeurs d'Évreux, en position dominante sur le marché des médicaments contre le Sida, les trithérapies mais aussi courant 2020-2021 dans la recherche contre le coronavirus 19[124]. Le secteur pharmaceutique est soutenue par un vivier de main-d’œuvre qualifiée qu'est l'IUT d’Évreux spécialise dans la packaging et la biologie[125]. Le secteur pharmaceutique en raison de sa haute technicité et sa complexité est le plus dynamique et le plus rentable de l'économie secondaire ébroïcienne. Ce secteur continue à se développer avec la naissance Pholopharma à la suite d'un partenariat en 2019[126].
Les causes de la désindustrialisation
Les conséquences économiques et sociales
Renouveau et continuité de l'industrie à Évreux
Politique du handicap
La ville d'Évreux est classée 2e d'Europe pour l'accessibilité et le handicap en 2018 derrière Bréda (Pays-Bas)[127] sous l'égide de Francine Maragliano, présidente de l'association de traumatisés crâniens de l'Eure[128]. Parmi les mesures mises en place, une classe pour les enfants en situation d'autisme à l'école maternelle de Navarre[129].
En 2022 la municipalité d'Evreux poursuit son effort en faveur des personnes en situation de handicap, elle rédige un document de bonne pratique élaboré pour AFNOR afin que l'expérience serve aux autres communes.[130]
Politique envers les personnes âgées dépendantes
Instances judiciaires et administratives
Le tribunal de grande instance occupe l'ancienne église des Eudistes[131].
Le tribunal de commerce est accessible par la rue de la Petite-Cité[132].
La maison d'arrêt, mise en service en 1912, est sise 92, rue Pierre-Semard.
Politique sociale
La politique sociale de la ville d'Évreux, dit juridiquement « politique en faveur des quartiers », fut pionnière en France dès 1977 avec l'équipe de Roland Plaisance. Elle se caractérise par de grands aménagements urbains et de rénovation de bâti ancien[133].
Politique culturelle
La ville d'Évreux a inauguré en 2016 la salle des Musiques actuelles (Smac) logée dans le bâtiment du Kubb (orthographié à l'anglaise) ainsi que le cabaret équestre en 2017 répondant à une priorité depuis les années 1980 de la municipalité d’œuvrer pour démocratisation de la culture au nom du vivre ensemble et de la citoyenneté.
Jumelages
- Rugby (Royaume-Uni) ;
- Rüsselsheim (Allemagne) ;
- Djougou (Bénin) ;
- Kachira (Russie).
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[134],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 47 289 habitants[Note 4], en évolution de −4,32 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 25,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 21 761 hommes pour 24 946 femmes, soit un taux de 53,41 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Démographie
La structure traditionnelle de la famille ébroïcienne telle que l'on aperçoit dans le graphique ci-contre vient de plusieurs facteurs : la relative jeunesse de la population ébroïcienne, due à la forte présence de jeunes actifs liés à la proximité avec Paris et ne pouvant s'y loger en raison du coût de l'immobilier. Mais aussi au caractère longtemps rural de la population, or les structures familiales traditionnelles pour des raisons économiques et éthiques favorisent une forte natalité. Mais aussi de manière plus immédiate la forte implication de la municipalité dans l'aide à l'enfance et l'aide aux familles. Néanmoins depuis 2017 on constate une baisse de la natalité qui devrait impacter sa structure[139].
Enseignement
Évreux est située dans l’académie de Rouen.
Établissements scolaires
Collèges :
- Collège public Paul-Bert ;
- Collège public Pablo-Neruda (fermé en septembre 2017) ;
- Collège public Georges-Politzer ;
- Collège public de Navarre ;
- Collège public Jean-Jaurès ;
- Collège public Jean-Rostand ;
- Collège public Henry-Dunant ;
- Institution Notre-Dame Saint-François (privé) ;
- Collège privé l'Immaculée.
Lycées :
- Lycée public Modeste-Leroy ;
- Lycée public Aristide-Briand (le plus grand d'Évreux, en taille et en nombre d'élèves) ;
- Lycée public Léopold-Sédar-Senghor (anciennement appelé lycée du Canada) ;
- Institution Notre-Dame Saint-François (privé) ;
- Lycée privé professionnel et technique Notre-Dame;
- Lycée horticole ;
- Lycée public professionnel Augustin-Hébert.
Enseignement universitaire
- Institut universitaire de technologie d'Évreux ;
- Antenne universitaire d'Évreux (Université de Rouen) ;
- Institut universitaire de formation des maîtres ;
- Institut de formation en soins infirmiers.
Enseignement de musique, danse et art dramatique
La commune est dotée historiquement d'une école de musique, obéissant aux règles d'organisation et fonctionnement des conservatoires à rayonnement départemental (CRD). C'est l'ancien couvent des Capucins qui héberge cette entité indépendante de la commune.
Il existe depuis 2015 un manège équestre dans l'ancienne caserne des "7e chasseurs" et du "6e dragons" dite communément quartier Tilly dans le quartier Saint-Léger près de l'ancienne abbaye bénédictine Saint-Sauveur.
Manifestations culturelles et festivités
Plusieurs événements ont lieu à Évreux chaque année, le plus souvent sur la place devant la mairie ou le long des berges de l'Iton :
- 21 juin : fête de la musique ;
- La fête de la pomme (délocalisée à Conches-en-Ouche à partir de l'année 2009) ;
- Les bouquinistes (délocalisée à Pacy-sur-Eure pour l'année 2009, puis de nouveau à Évreux depuis 2014) ;
- Juin : fête de la fraternité ;
- Chaque été a lieu le village du sport et de la culture sur le pré du Bel-Ébat[140] ;
- Les 3 et 4 octobre 2015 eurent lieu les 1res fêtes normandes avec, pour invité d'honneur, la ville de Bayeux. Cet événement a vocation à devenir un rendez-vous annuel pour le public ébroïcien.
Depuis 2017, la ville accueille le festival « Rock in Évreux » succédant au Rock dans tous ses états. De 1983 à 2016, la ville d'Évreux a accueilli ce festival de musique qui se déroulait le dernier week-end du mois de juin[141].
L'hippodrome de la ville est en outre construit sur le site de l'ancien château de Navarre.
Santé
Sports
Clubs professionnels
Autres clubs
- ALM Évreux Judo Jujitsu ;
- Évreux Bridge Club ;
- ALM Évreux Muay Thaï ;
- Évreux Football Club 27 ;
- Associations Sportives d’Évreux ;
- Jeanne-d'Arc Escrime ;
- Évreux AC Rugby (Fédérale 3) ;
- Évreux AC Haltérophilie - Musculation - Force Athlétique ;
- Dojo Club d’Évreux ;
- Ichi no Senshi, club de kendo.
- Evreux BMX
- Léopard Dodgeball 27
Médias
Presse écrite
Les médias locaux sont Paris Normandie ou encore les hebdomadaires Eure-Infos/la Dépêche de Normandie.
Radios
- France Bleu Normandie (89.5 FM)[142] : radio locale publique de la Normandie. Ses studios sont à Rouen.
- Principe Actif (102.4 FM)[143] : première radio FM ébroïcienne autorisée en 2008, elle prône « Le mix des cultures » depuis 2002. Elle intervient dans une majorité d'événements dans l'Eure, comme des concerts ou festivals de l'agglomération. En 2015, le CSA lui accorde une seconde fréquence : 95.9 FM à Verneuil-sur-Avre[144].
- Radio Cristal (102.9 FM) : radio locale commerciale de la Normandie. Elle appartient au groupe Précom qui est détenu par Ouest France. Ce groupe est aussi propriétaire de la radio Hit West qui émet dans le Grand Ouest.
Virgin Radio (Groupe lagardère) n'a pas de fréquence propre pour Evreux mais son studio local s'y situe et diffuse pour Bonnières-sur-Seine sur la fréquence (88.8 FM) ainsi qu'à Pacy-sur-Eure, Le Val d'Hazey etc. Un programme local qui a lieu de 16h à 20h sous l'appellation Virgin radio Vallée de seine.
RMC et ainsi que tout le groupe NRJ (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons) n'ont pas de fréquence propre sur Évreux, leur réception étant assurée par leur fréquence rouennaise (NRJ 100.5, Nostalgie 105.3 et Rire et Chansons 103.3).
Télévision
Outre les chaînes diffusées en France métropolitaine, France 3 Normandie et La Chaîne normande sont recevables sur l'agglomération ébroïcienne grâce au site TDF du château d'eau de Nétreville situé rue Jean-Bart. Celui de Grand-Couronne est moyennement reçu. Un bureau local de France 3 se trouve au 3 bis, rue de Verdun.
Lieux de cultes
Évreux est le siège d'un évêché depuis le milieu du IVe siècle, fondé par saint Taurin, premier évêque d'Évreux. Le diocèse d'Évreux fut remodelé à la suite du Concordat de 1801, correspondant désormais au département de l'Eure. La cathédrale Notre-Dame, où se trouve la cathèdre, siège de l'évêque, est la marque visible de la capitale du diocèse.
Tandis que le palais épiscopal du XVe siècle[145] est reconverti en musée en 1961, le centre diocésain Saint-Jean regroupe les services du diocèse, no 11bis, rue Jean-Bart, dans le quartier de Nétreville.
La ville d'Évreux est aujourd'hui découpée en deux paroisses principales, tandis que deux quartiers de la ville sont rattachés à des paroisses comprenant d'autres villes et villages, à savoir :
- Paroisse Notre-Dame/Saint-Taurin :
- Cathédrale Notre-Dame d'Évreux :
- Église abbatiale Saint-Taurin d'Évreux.
- Paroisse La Madeleine/Nétreville :
- Église Notre-Dame de La Madeleine
- Église Sainte-Thèrèse-de-l'Enfant-Jésus de Nétreville.
À cela s'ajoutent :
- Église Saint-Michel d'Évreux [146], pour le quartier Saint-Michel, comprise dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste du Val-Iton;
- Église Saint-Germain de Navarre (ca 1896), pour le quartier de Navarre, comprise dans la paroisse Notre-Dame-de-l'Alliance.
Côté protestant :
- Église évangélique d'Évreux, rue Maréchal-Joffre ;
- Centre évangélique d'Évreux, rue Georges-Bernard.
- Église Protestante Unie de France à Évreux et dans l'Eure.
- L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, branche (sorte de paroisse) d'Évreux, a sa chapelle rue Isambard.
Le culte antoiniste dispose d'un temple de style néo-gothique, situé 3 rue de Dreux, et qui fut inauguré le 12 décembre 1948.
Côté musulman, il existe plusieurs salles de prière dans le quartier de la Madeleine, notamment rue de la Forêt (salle Assalam, salle chemin de la Réussite) et une autre dans le quartier de Nétreville.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 097 €[147]
Emploi
À la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, l'industrie textile est une importante source de revenus. La manufacture de coutil fondée par Passot emploie à elle seule 1 500 personnes au début du XIXe siècle.
Entreprises et commerces
Évreux est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.
- Compin
- Industrie pharmaceutique : GlaxoSmithKline
- Éditions Atlas
- Imprimerie Hérissey (groupe CPI)
- Base aérienne 105 Évreux-Fauville (avec une activité de l'entreprise Sabena Technics)
- Centre commercial Carrefour Grand Évreux
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Malgré les destructions de la Seconde Guerre mondiale, il subsiste quelques monuments notables ; dix d'entre eux sont classés ou inscrits aux Monuments historiques :
- Les monuments classés Classé MH :
- Tour de l’Horloge (beffroi), classée en 1862[148]
- Musée d'Évreux (ancien palais épiscopal)
- La salle archéologique présente les découvertes de la région, de la Préhistoire à la période gallo-romaine. La statue en bronze de Jupiter Stator, provenant du site de Gisacum, constitue l’une des plus belles pièces de la collection. Plusieurs salles sont consacrées au Moyen Âge (mitre de Jean de Marigny, anneau épiscopal de Jean de La Cour d'Aubergenville, statues). On peut voir également plusieurs tapisseries d’Aubusson (XIVe siècle). Le premier étage rassemble des œuvres des XVIIe siècle et XVIIIe siècle ainsi qu’une belle série de montres anciennes. Le deuxième étage est consacré à la peinture et à la sculpture du XIXe siècle (Flandrin, Boudin, Rodin, Gérôme). Le bâtiment et ses dépendances sont classés depuis 1907[149]. Le jardin dit de l'évêché est théoriquement un site classé depuis 1933 ; or les tilleuls ont tous été abattus en 2016.
- Cathédrale Notre-Dame, de style gothique composite et plutôt tardif, classée depuis 1862[150].
- Église Saint-Taurin, possédant la châsse de saint Taurin qui est un des chefs-d'œuvre de l'orfèvrerie médiévale en France, classée en 1840[151].
- Vestiges des remparts du IVe siècle, qui délimitaient un espace de 9 hectares, classés depuis 1941[152]
- Ancien couvent des Capucins, devenu école centrale puis lycée, classé en 1931[153], puis occupé par l'école nationale de musique d'Évreux en 1996, laquelle est convertie en 2006 en un conservatoire à rayonnement départemental[154].
- Les monuments inscrits à l'inventaire supplémentaire Inscrit MH :
- Théâtre municipal, de pur style italien qui fut construit en 1903 d’après les plans de l'architecte Léon Legendre[155] et décoré pour partie par Charles Denet. Inscrit depuis 2002[156]
- Ancien couvent des Cordeliers d'Évreux (Franciscains), dernier vestige de l'architecture franciscaine médiévale en Normandie, partiellement inscrit en 1994[157]. Leur église fut la première à être consacrée au patronage de saint Louis, en 1299, après la canonisation du roi en 1297.
- Ancien couvent des Ursulines d'Évreux, affecté à une caserne de gendarmerie (caserne Amey), rue Édouard-Ferray/rue Colonel-Arnaud-Beltrame, inscrit en 1975[158].
- Autres édifices :
- Hôtel de ville, de la fin du XIXe siècle, à l'emplacement de l'ancien château des comtes d'Évreux. C'est grâce au legs d'Olivier Delhomme (1794-1874), conseiller municipal entre 1830 et 1870, que l'édifice a été érigé entre 1889 et 1895 par les architectes Thierry Ladrange[159] et Georges Gossart. Le plafond de la salle des mariages est décoré par Charles Denet.
- Fontaine de l'hôtel de ville, édifiée en 1882.
- Palais de Justice, ancienne chapelle eudiste (1682-1714). En 1791 s'y installe le tribunal criminel, puis la cour d'assises en 1818[160]. De nos jours, siège du tribunal de grande instance.
- Jardin botanique, adjacent au couvent des Capucins, aux destinées duquel Prosper-Arthur Piéton (1816-1903) aura présidé entre 1856 et 1901[15]. Les serres du parc[161] sont l'objet d'un projet de structure cubique inaugurée en . En outre, on mentionne 3 statues en bronze (ensemble Classé MH (1992)) en provenance du château de Bizy : Antinoüs du Belvédère[162], Diane à la biche[163] et le groupe Hercule et Télèphe[164].
- Pont Eiffel, pont construit pour la compagnie des chemins de fer de l'Ouest par Gustave Eiffel en 1886[165]. Le pont contemporain correspond à une voie routière qui enjambe les voies de chemin de fer entre les rues Pierre-Sémard et de la Résistance.
- Château de Trangis.
- Ancienne église Saint-Michel d'Évreux, du Xe siècle, située à côté de la suivante.
- Église Saint-Michel d'Évreux [146], réalisation de l'architecte Maurice Novarina.
- Église Notre-Dame-de-Bon-Secours de La Madeleine.
- Petit Château de Navarre (détruit).
- Couvent de la Providence, construit en 1854 sur des vestiges d'une ancienne abbaye bénédictine au XIIIe siècle dont, au Moyen Âge, elle formait l'hôtellerie de l'abbaye pour accueillir les pèlerins[71]
- Immeubles en série de l'îlot L[166], architecture remarquable de la Reconstruction, à l'angle de la place du Général-De-Gaulle et de la rue de Grenoble.
Patrimoine culturel
- Maison des Arts Solange-Baudoux organise des ateliers d'expression dans le domaine des arts plastiques et des expositions d'art contemporain.
- Théâtre municipal : détient, conjointement au théâtre de Louviers, le label de scène nationale. En son temps, Charles Baret en fut le directeur[15]. Ce théâtre a subi 13 ans de travaux et a rouvert en
- Médiathèque Rolland-Plaisance, inaugurée en juin 2017
- Bibliothèque municipale : Alphonse Chassant (1808-1907), bibliothécaire de la ville en 1838 puis archiviste en 1873, est une référence incontournable de l'histoire de la ville qui a baptisé l'une de ses rues en hommage au lithographe de formation qu'il était en outre[15]
- Archives départementales, où s'est illustré Marcel Baudot
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure
- Cinéma Gaumont-Pathé (ex-Ciné Zénith)
- Trois salles de concert, dont l'Abordage, le Cadran et le Kubb Club.
- lavoirs d'Évreux , rue Georges-Bernard[167].
Patrimoine naturel
L'érable sycomore situé au square Georges-Brassens est labellisé arbre remarquable depuis 2013.
Sites classés
- Pour mémoire : le jardin de l'Évêché Site classé (1933)[168] or les 47 tilleuls, marronniers et charmes ont tous été abattus en janvier 2016 ; deux ans plus tard, le terrain est toujours vague ; des fouilles archéologiques préventives y ont été menées, le jardin constituant un site antique.
- Le boulevard Chambaudoin (partie) et l'allée des Soupirs avec leurs arbres Site classé (1937, 1949)[169] ; site dénaturé avec les dommages de la guerre 1939-1945 ;
- La place Saint-Taurin avec ses arbres Site classé (1937)[170].
Personnalités liées à la commune
Patrons d'Évreux
- Assomption de Notre-Dame (fêtée le 15 août), depuis la dédicace de l'église cathédrale en 1077.
- Saint Taurin, évangélisateur de l'Évrecin et premier évêque d'Évreux, il en est le patron céleste principal. Il est fêté le 11 août, et l'église abbatiale Saint-Taurin lui est consacrée. Son corps fut retrouvé par son successeur saint Laudulphe, et l'abbé Boudon relança son culte au XVIIe siècle.
- Saint Louis (1214-1270) est patron secondaire de la cité. Il vint assister le 19 octobre 1259 au sacre de l'évêque d'Évreux Raoul III de Grosparmy en l'abbatiale Saint-Taurin. Il est fêté le 25 août, jour de sa mort (et de la Libération de la ville en 1944). L'église ébroïcienne des Jacobins, Dominicains qu'il appela dans la ville, devint en 1299 la première église de France consacrée au roi tout juste canonisé (1297), d'ailleurs représenté sur la châsse contemporaine de saint Taurin. Son confesseur, Geoffroy de Beaulieu, était natif d'Évreux.
Natifs d'Évreux
- Geoffroy de Beaulieu (début XIIIe siècle), prédicateur et confesseur de Saint Louis, roi de France ;
- Moïse d'Évreux (première moitié du XIIIe siècle), tossafiste auteur d’un siddour ;
- Samuel d'Évreux (XIIIe siècle), frère du précédent, tossafiste ;
- Charles II de Navarre (1332-1387), roi de Navarre et comte d'Évreux ;
- Pierre de Navarre (1366-1412), comte de Mortain ;
- Jean Le Blond (XVIe siècle), poète ;
- Alexandre Camus (?-1533), prédicateur protestant ;
- Simon Vigor (v. 1515-1575), théologien et controversiste catholique ;
- Jean-Maximilien de Langle (1590-1674), ministre protestant ;
- Mgr François-Placide de Baudry de Piencourt (1630-1707), prieur de Saint-Remi de Bézu-le-Long, dernier abbé de La Croix-Saint-Leufroy, évêque de Mende et comte de Gévaudan ;
- Jean-Baptiste Sanadon (1729-1796), évêque constitutionnel et député à la Convention ;
- Mgr Pierre de Langle (1729-1796), évêque et théologien janséniste français ;
- Bienheureuse Julie-Louise de Jésus (1741-1794), née Rose Chrétien de Neuville, Carmélite à Compiègne et martyre de la Révolution ;
- Pierre-Louis Siret (1745-1798), grammairien et philologue ;
- Louis-Marie Turreau (1756-1816), général de la Révolution et de l’Empire ;
- Nicolas de Bonneville (1760-1828), libraire-imprimeur, journaliste et écrivain ;
- François Buzot (1760-1794), homme politique de la Révolution ;
- Alfred Duvaucel (1792-1824), naturaliste ;
- Louis Auguste Desmarres (1810–1882), ophtalmologue ;
- Georges L'Hopital (1825-1892), conseiller d'État ;
- Léon Walras (1834-1910), économiste ;
- Charles Denet (1853-1939), peintre ;
- Henri Omont (1857-1940), historien et paléographe;
- Rosalie Vildier (1862-?), miraculée de Lourdes en 1904 ;
- Lucien Saint (1867-1938), fonctionnaire et homme politique ;
- Ernest Maupain (1869-1944), acteur ;
- Henri Hérissey (1873-1959), chimiste et pharmacien ;
- Maxime Laignel-Lavastine (1875-1953), psychiatre ;
- Léon Lauvray (1877-1965), agriculteur et homme politique ;
- Henri Chamaulte (1897-1957), planteur en Afrique et homme politique ;
- Jacques Lecompte-Boinet (1905-1974), résistant, cofondateur du Mouvement Ceux de la Résistance, Compagnon de la Libération[171] ;
- Guillaume Guindey (1909-1989), haut fonctionnaire et philosophe;
- Roger Rochard (1913-1993), athlète ;
- Rolland Plaisance (1925-2017), maire d’Évreux ;
- Alain Cayzac (1941-), publicitaire ;
- Christian Eurgal (1948-), artiste peintre ;
- Patrick Proisy (1949-), joueur de tennis ;
- Patrick Gabarrou (1951-), alpiniste ;
- Jean-Luc Hees (1951-), journaliste ;
- Antoine Leperlier (1953-), verrier ;
- Hugues Hourdin (1953-), conseiller d'État ;
- Jean-Yves Raimbaud (1958-1998), dessinateur, créateur notamment des Zinzins de l'espace et d'Oggy et les Cafards ;
- Philippe Girard (1958-), acteur français ;
- Yves Henry (1959-), pianiste ;
- Didier Courrèges (1960-), cavalier ;
- Didier Vavasseur (1961-), kayakiste, médaillé olympique ;
- Gilles Bourguignon (1964-), joueur de rugby ;
- Frédéric Lagnau (1967-2010), compositeur-interprète ;
- Nicolas Rey (1973-), écrivain ;
- Vincent Delerm (1976-), chanteur ;
- Marcelline Delbecq (1977-), artiste, photographe ;
- Joseph Gomis (1978-), joueur de basket-ball ;
- Olivier Patience (1980-), joueur de tennis ;
- Chanoine Frédéric Goupil (1980-), prêtre, fondateur de l'Ordre de saint Remi et prévôt de son chapitre ;
- Guillaume Gauclin (1981-), footballeur ;
- Bernard Mendy (1981-), footballeur à la retraite ;
- Léonard Mendy (1982-), footballeur ;
- Mathieu Bodmer (1982-), footballeur ;
- Chanoine Sébastien Goupil, prêtre, cofondateur de l'Ordre de saint Remi ;
- Marien Moreau (1983-), joueur de volley-ball ;
- Brice Martin (1985-), joueur de rugby ;
- Julie Soyer (1985-), joueuse de football ;
- Clément Duval (1986-), pongiste ;
- Emji (1987-), chanteuse ;
- Sheryfa Luna (1989-), chanteuse ;
- Alexandre Benalla (1991-), ancien responsable de sécurité du Président de la République ;
- Eugénie Duval (1993-), coureuse cycliste ;
- Brice Samba (1994-), footballeur ;
- Esteban Ocon (1996-), pilote automobile ;
- Samuel Grandsir (1996-), footballeur
- Aloïs Confais (1998-), footballeur ;
- Dayot Upamecano (1998-), footballeur.
Autres personnalités
- Saint Taurin (mort vers 412), apôtre de l'Évrecin et premier évêque d'Évreux vers 380 ;
- Saint Gaud (mort en 480), 2e évêque d'Évreux, de 440 à 480 ;
- Saint Vigor, évêque de Bayeux et sans doute d'Évreux (selon les leçons de matines du bréviaire d'Évreux) ;
- Saint Laudulphe, évêque d'Évreux aux VIe – VIIe siècles ;
- Saint Éterne (martyr vers 659 ou 670), évêque d'Évreux au VIIe siècle ;
- Saint Aquilin (620-695), évêque d'Évreux ;
- Saint Leufroy (660-738), moine à Saint-Taurin d'Évreux, fondateur et premier abbé de l'abbaye de La Croix-Saint-Ouen ;
- Saint Gervold (mort vers 807), évêque d'Évreux (785-788), 15e abbé de Fontenelle et chapelain de Berthe au Grand Pied ;
- Jean de la Balue (1420-1491), évêque d'Évreux ; il fait réédifier la cathédrale Notre-Dame d'Évreux ;
- Jean Bréhal (mort en 1479), dominicain du couvent d'Évreux ; grand inquisiteur de France, réhabilite Jeanne d'Arc ;
- Guillaume Costeley (vers 1530-1606), organiste du roi et compositeur ; il se retira à Évreux à partir de 1570, où il créa le plus ancien concours de composition musicale du royaume, connu sous le nom de Puy de musique d’Évreux ;
- Frère Denis Dupont (tué en 1562), Cordelier (Franciscain) d'Évreux et martyr ;
- Frère Louis Le Grip (tué en 1562), Cordelier (Franciscain) d'Évreux et martyr ;
- Frère Robert Culvan (tué en 1562), Jacobin (Dominicain) d'Évreux et martyr ;
- Saint François de Montmorency-Laval (1623-1708), chanoine et grand-archidiacre d'Évreux de 1646 à 1653 ;
- Vénérable Henri-Marie Boudon (1624-1702), dit « Monsieur Boudon », grand-archidiacre d'Évreux de 1654 à 1702 ;
- Louis-Henri de La Tour d'Auvergne (1679-1753), comte d'Évreux ; il fit construire à Paris le palais d'Évreux, actuel palais de l'Élysée ;
- Louis Homet (1691-1767), compositeur, fut maître de musique de la cathédrale d'Évreux, de 1711 à 1714 ;
- Bienheureux René Vallée (1750-1794), prêtre réfractaire et martyr, guillotiné à Évreux ;
- Simon Passot et Jean-Louis Thirouin (1752-1822), industriels, fondateurs et dirigeants de la « manufacture royale » d'Évreux ;
- Pierre-Jacques Jouen (1795-1885), chanoine honoraire de la cathédrale[15], amateur d'art, y est mort ;
- Jean-Louis Lepouzé (1821-1882), maire d'Évreux à 2 reprises, député de l'Eure (1872-1882) ;
- Alfred de Jancigny (1824-1892), fonctionnaire du Second Empire et notable d'Évreux.
- Onésime Cresté (1853-1905), musicien à Évreux ;
- Leland Hobbs (1892-1966), général américain libérateur de la ville en août 1944 ;
- Anatole Guindey (1834-1898), médecin, sénateur d'Évreux de 1891 à 1898;
- Maurice Novarina (1907-2002), architecte de la Reconstruction ;
- Émile Dallière, pasteur protestant, est reconnu Juste parmi les nations pour avoir sauvé un enfant juif pendant la Seconde Guerre mondiale[172],[173].
- Mgr Jean Honoré (1920-2013), évêque du diocèse d'Évreux de 1972 à 1981 puis archevêque de Tours (1981-1997) et cardinal (2001) ;
- Mgr Jacques David (1930-2018), évêque du diocèse d'Évreux de 1996 à 2006 ;
- Mgr Jacques Gaillot (1935-), évêque du diocèse d'Évreux de 1982 à 1995 ;
- Jimi Hendrix (1942-1970) donne au Novelty le le premier concert de The Jimi Hendrix Experience ;
- François Corbier (1944-2018), chanteur et animateur français, connu pour avoir animé le Club Dorothée, auprès de la célèbre animatrice Dorothée, est décédé à l’hôpital d'Évreux le 1er juillet 2018 ;
- Mgr Christian Nourrichard (1948-), évêque du diocèse d’Évreux depuis 2006 ;
- Jacques Villeret (1951-2005), acteur français, décédé à Évreux ;
- François da Rocha Carneiro (1970-), historien, spécialiste de l'histoire des joueurs de l'équipe de France de football, a été élève au lycée Aristide-Briand de 1984 à 1987.
- Jawad El Hajri (1979-), footballeur, il a joué à Évreux en 1998-1999 ;
- Émilie Gomis (1983-), joueuse française de basket-ball, championne d'Europe 2009, a passé son enfance à Évreux ;
- Steve Mandanda (1985-), footballeur, il vit à Évreux pendant son enfance et a fait ses débuts à l'ALM Évreux ;
- Ousmane Dembélé (1997-), footballeur, il vit à Évreux pendant son enfance et a fait ses débuts à l'ALM Évreux.
Héraldique, logotype et devise
Jusque vers la fin du XVe siècle, armes de Louis de France, comte d’Évreux († 1319) :
Blasonnement :
D’azur, semé de fleurs de lis d’or, à la bande componée d’argent et de gueules, brochant sur le tout.
Commentaires : Ces armes sont dites "d'Évreux ancien".
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Depuis le XVIe siècle, armes actuelles de la ville d’Évreux :
Blasonnement :
D’azur, à trois fleurs de lis d’or, à la bande componée d’argent et de gueules, brochant sur le tout.
Commentaires : Ces armes, dites d’Évreux moderne, à trois fleurs de lis au lieu d’un semé de fleurs de lis, sont attestées au moins à partir de Jean III de Navarre (Jean II d’Albret) (1469-1516), comte de Penthièvre et de Périgord, vicomte de Tartas et de Limoges et roi de Navarre (du chef de sa femme, descendante de la maison d’Évreux), qui les arborait sur une partie de son écu.
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Logo d'Évreux de 1999 à juin 2016.
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Logo d'Évreux depuis juillet 2016.
Voir aussi
Bibliographie
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- Jacques Dimet (photogr. Lionel Jullian), Évreux, cité capitale, Paris, Messidor, , 203 p. (ISBN 978-2-209-06016-0, OCLC 2209060168).
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- André Plaisse, Évreux et les Ébroïciens au temps de Louis XI, Société libre de l’Eure, coll. « Connaissance de l'Eure. » (no 4 hors série), , 234 p..
- Jean Calbrix, Mon cadavre se sent fiévreux à Évreux, Charles Corlet, (ISBN 978-2-84706-333-2 et 2-84706-333-1)
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154)
- Pierre Le Brasseur, Histoire civile et ecclésiastique du comté d'Évreux, 1772.
- Bruno Ramirez de Palacios, Charles dit le Mauvais : Roi de Navarre, comte d'Évreux, prétendant au trône de France, Le Chesnay, Bruno Ramirez de Palacios, , 530 p. (ISBN 978-2-9540585-2-8)
- Alexandre-Auguste Guilmeth : Notice historique sur la ville et les environs d'Évreux à lire en ligne
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
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- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
- (en) « Dallière Emile », Yad Vashem France.
- Israel Gutman et Lucien Lazare, Dictionnaire des Justes de France, Jérusalem et Paris, Yad Vashem et Arthème Fayard, , 596 p. (ISBN 2-213-61435-0), p. 195-196.