Maxime Laignel-Lavastine

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Maxime Laignel-Lavastine
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Paul Marie Maxime Laignel-LavastineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Charles Laignel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Philippe Lavastine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Paul-Marie Maxime Laignel-Lavastine, né à Évreux le , d'une famille originaire d’Elbeuf, et mort à Paris le , est un psychiatre français.

Aperçu biographique[modifier | modifier le code]

Maxime est issu d'une famille où plusieurs ont été médecins : son grand-père maternel, Louis Bidault, reçu 7e à l'internat de Paris, en 1842, ou son arrière-grand-oncle, Jacques Daviel, inventeur de l’opération de la cataracte par extraction[1]. Après des études secondaires à Évreux, où il est lauréat du concours général en histoire et en histoire naturelle, il entreprend des études de médecine à Paris et devient l'élève de Joseph Babinski.

Il s'intéresse à la neuroanatomie, à la neurologie, à la criminologie et la psychiatrie. Il se consacre aussi à l'étude de l'histoire de la médecine. Laignel-Lavastine soutient l'initiative de son élève, Isidore Simon lorsque celui-ci fonde la Société d'histoire de la médecine hébraïque[2] et il accepte d'en devenir président d'honneur[3].

Nommé professeur à la chaire d'histoire de la médecine et de la chirurgie en 1931, puis à celle de la Clinique des maladies mentales en 1939 où il succède à Henri Claude[4],[5]. Son action principale et novatrice fut son enseignement donné à l'Institut de criminologie et droit pénal de Paris. Il fut aussi membre de la Société médico-psychologique[6], de l’École supérieure d'anthropologie et de la Société internationale de criminologie[7]. Il est membre de l'International Academy of the History of Science[8].

Il écrivit en collaboration un manuel de psychiatrie et, avec V. Vanciu et Étienne De Greeff, publie un précis de criminologie. Il a préfacé un ouvrage d'Alfred Adler, Le Sens de la vie (Payot: (ISBN 2-228-89531-8)). Les psychanalystes Maurice Bouvet et René Held ont été parmi ses élèves en psychiatrie.

En 1933, il fonda la revue Hippocrate, avec le professeur Maurice Klippel.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les Facteurs endocriniens du caractère (extrait de la Presse médicale, no 84, ), Paris, Masson, s. d., p.
  • La Méthode concentrique dans l'étude des psychonévrosés (leçons cliniques de la Pitié, 1927), Paris, A. Chahine, 1928, 279 p.
En collaboration
  • Avec André Barbé et A. Delmas, La Pratique psychiatrique à l'usage des étudiants et des praticiens, J.-B. Baillère, 1919.
  • Avec V. Vanciu, Précis de criminologie : La Connaissance de l'homme, la Biotypologie, la Personnalité criminelle, Paris, Payot, 1950, 282 p.
  • (dir.) Histoire générale de la médecine, de la pharmacie, de l'art dentaire et de l'art vétérinaire, Paris, Albin Michel, tome 1, 1936, 683 p. ; tome 2, 1938, 670 p ; tome 3, 1949, 816 p.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Alain Ségal & Alain Lellouch, bibliographie
  2. Sur la fondation de la société et de la revue et le soutien de Maxime Laignel-Lavastine
  3. Isidore Simon (dir.), numéro spécial consacré à M. Laignel-Lavastine. Revue d’histoire de la médecine hébraïque, 1954, n0 21, 57-120.
  4. « Biographie de Paul - Marie Maxime Laignel-Lavastine », sur Comité des travaux historiques et scientifiques École nationale des chartes, (consulté le )
  5. Alain Segal et Alain Lellouch, « Maxime Laignel-Lavastine (1875-1953) » [PDF], sur Histoire des sciences médicales, (consulté le )
  6. La Société Médico-Psychologique est une société de psychiatrie, fondée en 1852 et membre de la Fédération française de psychiatrie.
  7. La Société internationale de criminologie est fondée en 1938, à Rome (Italie).
  8. Laignel-Lavastine.Maxime.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabrielle Allio, Laignel-Lavastine : Un psychiatre « sympathique » (thèse de médecine, université de Caen, 1993).
  • Frédéric Carbonel, Notice sur la vie et l’œuvre du criminologue elbeuvien Laignel-Lavastine (1875-1953), Archive ouverte HAL en sciences de l'homme et de la société, (lire en ligne).
  • Joseph Lévy-Valensi, « Cérémonies médicales : La Leçon inaugurale du professeur Laignel-Lavastine », Paris médical, no 82,‎ , p. 561-562 (lire en ligne).
  • Alain Ségal et Alain Lellouch, « Maxime Laignel-Lavastine (1875-1953) », Histoire des sciences médicales, vol. 27, no 3,‎ (lire en ligne).
  • Isidore Simon, « Maxime Laignel-Lavastine, historien de la médecine ( 1875-1953) », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 7, no 1,‎ , p. 81-83 (DOI 10.3406/rhs.1954.3382, lire en ligne).
  • Isidore Simon (dir.), « Numéro spécial consacré à M. Laignel-Lavastine », Revue d’histoire de la médecine hébraïque, no 21,‎ , p. 57-120.
  • Vasile V. Stanciu, « Le Professeur Laignel-Lavastine, criminologiste », Revue d'histoire de la médecine hébraïque, no 21,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]