Épieds (Eure)

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Épieds
Épieds (Eure)
La pyramide commémorative de la bataille d'Ivry.
Blason de Épieds
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Évreux
Intercommunalité Évreux Portes de Normandie
Maire
Mandat
Ketty Revel
2020-2026
Code postal 27730
Code commune 27220
Démographie
Gentilé Épidonien
Population
municipale
348 hab. (2021 en diminution de 4,66 % par rapport à 2015)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 09″ nord, 1° 24′ 00″ est
Altitude Min. 91 m
Max. 140 m
Superficie 4,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-André-de-l'Eure
Législatives Première circonscription
Localisation
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Épieds
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Épieds
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Épieds

Épieds est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Épieds[1]
La Boissière Merey
Serez Épieds[1] Neuilly
La Couture-Boussey Neuilly

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 637 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guichainville à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 659,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Épieds est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), forêts (24,6 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Espiers vers 1120[15], S. Martinus d’Eperiis en 1590 (cartulaire d’Ivry), Espies en 1456 (archives nationales), Espieds en 1722[16].

Du latin tardif *spicarios, variante masculine de spicarium avec le sens de « grange », provenant du latin spica « épi » [15], « bâtiment où s’entassent les épis ».

Homonymie avec Épieds (Aisne), Épieds (Maine-et-Loire) et Épieds-en-Beauce.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Ketty Revel DVG Agent technique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 3], en diminution de 4,66 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
373398362390412417383408392
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
375373363309294267259248263
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
251257224210245234237227231
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
233237248228230320345346372
2015 2020 2021 - - - - - -
365347348------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Ancien obélisque érigé en 1777.
  • Pyramide commémorative de la bataille d'Ivry (obélisque) érigée en 1804 sur ordre de Bonaparte en visite dans le village en 1802 pour rappeler le souvenir du lieu où se reposa Henri IV après la bataille d'Ivry le . La légende veut en effet que le roi se reposa sous un poirier au lieu-dit de l'Ente[21], ainsi que le rappelle la plaque commémorative scellée sur le socle de l'actuel obélisque. Pour en garder le souvenir, l'un de ses descendants, Louis-Charles de Bourbon, prince d'Anet, y fit poser le une grande pierre et ériger deux ans plus tard une petite « pyramide » au sein d'un quadrilatère délimité par un grillage en fer et cantonné aux quatre angles par une borne de pierre. Y succéda par la suite un premier obélisque, édifié en 1777 par Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, cousin et héritier du prince. Cet obélisque était surmonté d'une fleur de lys dorée[22]. Le monument fut saccagé à la Révolution mais les médaillons de marbre et la fleur de lys, qui avaient été déposés à titre préventif par le duc de Penthièvre, furent conservés au château d'Anet dans l'appartement qu'avait occupé le Grand Dauphin. A l'état de ruine lors de la visite du premier consul[23], l'obélisque fut réédifié sur les dessins de l'ingénieur en chef André Cahouet[24]. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1862[25]. Renversé par la tempête de fin décembre 1999, le monument a été restauré l'année suivante. Chaque année le dernier week-end du mois d'octobre se tient une journée portes ouvertes de ce monument, organisée par l'association de défense du patrimoine rural présidée par Richard Buhan, originaire de la commune.
  • Église Saint-Martin, du Xe siècle, seule église du département à posséder deux clochers.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

C’est le pays natal de Suzanne Delérablée (née le et mariée le à Epieds, et décédée à Croth le ), mère du Père Jacques-Désiré Laval. L’abbé Létard, curé de cette paroisse, fut son ami et son confident des années de séminaire et de sacerdoce et a joué un rôle important dans sa conversion. Dans la petite église du village, on voit toujours l’autel, le confessionnal et d’autres objets datant de l’époque du Père Jacques-Désiré Laval.

Stefan Wul (pseudonyme de Pierre Pairault), écrivain, résidait à Epieds à côté de l'église (il était dentiste à Ivry-la-Bataille du début des années 50 à sa retraite à la fin des années 80) et fut inhumé au cimetière de la commune le mardi .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Épieds (Eure) Blason
D'azur semé de bouquets de trois épis de blé d’or noués en fleur de lis, à l'obélisque sur socle d’argent, le fût orné à sa base d’un cartouche ovale du même, accosté de deux coquilles renversées d’argent.
Détails
Création Denis Joulain. Adopté le .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Épieds et Guichainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Guichainville » (commune de Guichainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, page 104.
  16. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 77
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. l'ente, c'est-à-dire un poirier greffé
  22. « Epieds », sur evreuxportesdenormandie.fr, .
  23. Le Directoire avait fait démolir le monument.
  24. Alexandre Vernon, L'obélisque d'Epieds, en souvenir d'Henri IV, Bayeux, Editions HEIMDAL, coll. « Patrimoine normand » (no 51), août, septembre, octobre 2004, p. 26-28.
  25. « Pyramide commémorative de la bataille d'Ivry », notice no PA00099396, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.