Vienne (Isère)

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Vienne
Blason de Vienne
Blason
Vienne (Isère)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Vienne Condrieu Agglomération
(siège)
Maire
Mandat
Thierry Kovacs
2014-2020
Code postal 38200
Code commune 38544
Démographie
Gentilé Viennois
Population
municipale
31 051 hab. (2021 en augmentation de 6,48 % par rapport à 2015)
Densité 1 371 hab./km2
Population
agglomération
114 936 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 31″ nord, 4° 52′ 33″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 404 m
Superficie 22,65 km2
Localisation
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Vienne
Liens
Site web vienne.fr

Vienne (prononcé [vjɛn][1] Écouter, Vièna en arpitan[2]) est une commune située au sud-est de la France, au confluent du Rhône et de la Gère, en région Auvergne-Rhône-Alpes dans le département de l'Isère. Elle est avec La Tour-du-Pin, l'une des deux sous-préfectures du département.

Occupant une place privilégiée à la croisée de plusieurs routes : le Rhône, les Alpes et le Massif central, le site de Vienne sur le Rhône, choisi par les gaulois Allobroges, est fermé par cinq collines, qui offrent un intérêt défensif. Le cours irrégulier du Rhône menace des terrasses inondables jusqu'à la fin du IIe siècle av. J.-C. Durant le Haut-Empire (27 av. J.-C. - milieu du IIIe siècle, Vienne connaît une urbanisation spectaculaire, avec une parure monumentale qui rend compte de son rang. Forte d'une économie diversifiée, la ville se développe à l'extérieur de l'enceinte, sur la rive gauche du Rhône, au sud, et sur la rive droite. À la fin du IIIe siècle et au IVe siècle, la ville, repliée dans son centre, n'occupe plus qu'une vingtaine d'hectares au maximum. Les évêques, puis les archevêques prennent le relais des institutions civiles défaillantes. Vienne, « cité sainte », voit le clergé affirmer son emprise, avec au premier rang les archevêques ; les couvents des ordres mendiants s'ajoutent aux abbayes bénédictines. Un nouveau réseau de voies étroites est mis en place. Aux XIIe et XIVe siècles, le quartier d'Outre-Gère est protégé par des remparts, comme plus au sud aussi. Grâce à l'essor industriel amorcé au XVIIIe siècle, l'économie viennoise prospère. Accueillant de nombreuses usines consacrées notamment aux activités textiles et à la métallurgie, la ville, desservie par le chemin de fer, s'étend vers l'est (Vallée de Gère), au nord (Estressin) et le sud (L'Isle). L'habitat s'étend sur les hauteurs et se densifie, notamment à Estressin et à l'Isle. Sur le plateau à l'est de la commune naît vers 1970 le quartier de Malissol. Marquée à partir des années 1950 par la crise de ses industries, Vienne affirme sa vocation culturelle et touristique, avec Jazz à Vienne depuis 1981 et le Plan Patrimoine, initié en 2005.

Au cœur de la vallée du Rhône, entre Lyon et Valence, la population viennoise reste modeste, se plaçant en 4e place du département de l'Isère et en 25e place de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec 29 306 habitants en 2017. Le point fort de Vienne reste néanmoins son aire urbaine, regroupant 40 communes réparties sur quatre départements, avec une population de 114 936 habitants en 2017, ce qui la place en 9e position dans la région, juste derrière celle de Bourg-en-Bresse avec ses 127 047 habitants[3].

La communauté d’agglomération viennoise, constituée de 30 communes, dont 18 en Isère et 12 dans le Rhône, et regroupant une population proche de 90 000 habitants, est quant à elle la 3e communauté d'agglomération iséroise (derrière Voiron) et la 8e communauté d'agglomération régionale.

Géographie

Localisation

Vue aérienne de Vienne et de la vallée du Rhône.
Vue sur la vallée du Rhône et les quartiers sud de Vienne, depuis le Mont Saint-Just.

Vienne est située en Europe continentale, dans le quart sud-est de la France, au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la vallée du Rhône (entre Lyon et Valence), au nord-ouest de l'ancienne province du Dauphiné, dans le nord-ouest du département de l'Isère, au sein de la région naturelle des Balmes viennoises et plus précisément au confluent de la Gère et du Rhône[4]. La ville est entourée de plusieurs massifs montagneux, le Massif central à l'ouest et les Pré-alpes à l'est et se situe au nord de l'axe méridien de la vallée du Rhône.

À vol d'oiseau, Vienne se situe à 26,3 kilomètres au sud de Lyon[5], à 39 kilomètres à l'est de Saint-Étienne[6], à 66,5 kilomètres au nord de Valence[7], à 76,2 kilomètres au nord-ouest de Grenoble[8], à 251 kilomètres au nord de Marseille[9], à 416,9 kilomètres au sud de Paris[10]. Les villes les plus proches sont celles de jardin (3 km), Estrablin (8 km), Condrieu (11 km), de Saint-Symphorien-d'Ozon (11 km), de Givors (14 km), de Chaponnay (16 km), de Roussillon (19 km), Corbas (20 km), et de Saint-Jean-de-Bournay (23 km).

Administrativement, la commune se situe dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le département de l'Isère, dans l'arrondissement de Vienne (dont elle en est le chef-lieu). De plus, Vienne est le chef-lieu de deux cantons, celui de Vienne-1 et celui de Vienne-2, la ville est donc au niveau cantonal divisé en deux. La commune faisait depuis le partie de la Communauté d'agglomération du Pays Viennois (appelée plus fréquemment ViennAgglo) et cela jusqu'au , date à laquelle la fusion des intercommunalités de Condrieu et de Vienne ont permis la création d'une toute nouvelle structure : la communauté d'agglomération Vienne Condrieu Agglomération ; avant la Loi Chevènement, la ville faisait partie du district de Vienne, qui regroupait 7 communes (Sainte-Colombe-lès-Vienne, Saint-Romain-en-Gal, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Seyssuel, Pont-Évêque, Reventin-Vaugris et Vienne[11]).

La cité s'étend sur la rive gauche (à l'est) du fleuve, en face de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe, au confluent du Rhône et de la Gère. Elle est enserrée en arc de cercle entre cinq collines abruptes, restes du bloc hercynien épigénétique du Massif central à l'ouest du fleuve[12].

La ville a également donné son nom à une région géographique bien délimitée : les Balmes viennoises.

Communes limitrophes

Carte de Vienne et de ses communes limitrophes.
Légende
Légende

La commune de Vienne est limitrophe de douze communes. En partant du nord vers le nord-est puis à l'est, on trouve les communes de Jardin, de Chuzelles, de Serpaize, de Pont-Évêque et de Estrablin. Au nord-ouest, le territoire de Seyssuel. À l'ouest et au sud-ouest, sur la rive droite du Rhône, on trouve les communes de Saint-Romain-en-Gal, de Sainte-Colombe, de Saint-Cyr-sur-le-Rhône puis d'Ampuis. Enfin au sud, Vienne partage sa limite territoriale avec Reventin-Vaugris. Ce qui est particulier à Vienne, c'est que sur tout son flanc ouest, la limite du territoire communal avec les communes de Saint-Romain-en-Gal, de Sainte-Colombe, de Saint-Cyr-sur-le-Rhône et de Ampuis se fait sur le Rhône.

Vienne et sa région

Vienne : superposition de l'agglomération, de la couronne périurbaine, de la zone d'emploi et du périmètre de Vienne Condrieu Agglomération.

Vienne, bien que statistiquement quatrième ville d'Isère, la ville exerce une attractivité sur une partie de la vallée du Rhône allant de Vienne à Roussillon s'étendant sur quatre départements : l'Isère, le Rhône, la Loire et l'Ardèche. Cette zone d'attractivité est limitrophe, au nord, d'un pôle de grande importance qui lui est contigu : l'aire urbaine de Lyon.

L'aire urbaine de Vienne a été estimée à 115 136 habitants, en 2017. Le tableau suivant détaille la répartition de l'aire urbaine en 2010 sur les départements (les pourcentages s'entendent en proportion de chaque département) :

Département Communes Communes (%) Superficie (km²) Superficie (%) Population (2017) Population (%)
Ardèche 1 0,3 7,2 0,1 758 0,2
Isère 28 5,4 306,3 4,1 95 363 7,5
Loire 5 1,5 35 0,7 6 684 0,9
Rhône 6 2,7 54,1 2 12 331 2,7
Total 40 100 402,6 100 115 136 100

Quant à la zone d'emploi de Vienne-Roussillon, elle correspond à l'espace géographique continu à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Elle est à distinguer de la notion d'aire urbaine, qui n'établit son périmètre qu'en tenant compte des communes de résidence des travailleurs viennois. Cette dernier périmètre reflétant l'attractivité géographique de Vienne s'étend à un cinquième département : la Drôme.

Topographie

La ville, qui se situe dans la vallée du Rhône, est entourée par plusieurs collines et plateaux. Sa superficie est de 2 265 hectares ; Vienne est dominée par quatorze collines principales : son altitude varie entre 150 mètres au sud (au niveau de la Chapelle Notre-Dame de l'Isle) et 408 mètres (au sommet de la colline du Télégraphe)[13].

Le « site de Vienne »

Si le Rhône est l'élément de continuité qui permet de descendre de Lyon à la mer Méditerranée, la vallée du Rhône est, quant à elle, fort discontinue puisqu'elle alterne défilés et bassins au cœur du plus vaste ensemble de bas plateaux que l'on suit du nord au sud dans le sillon rhodanien à la suite du contrecoup du soulèvement alpin : la Dombes puis, au sud du Rhône qui vient du Jura, les plateaux des Balmes viennoises, de Bonneveaux et des Terres froides en Bas-Dauphiné ; ils sont relayés au sud de la Drôme par les avant-postes des Pré-alpes. Ces bas plateaux (de 300 à 400 mètres) sont localement incisés en défilés, les roches dures des versants ayant assuré leur pérennité à l'échelle des temps géologiques. Le défilé de Vienne est le premier de ces défilés en aval de Lyon[A 1].

Peu avant Vienne et jusqu'à Condrieu, la vallée du Rhône frappe par son étroitesse et par la raideur des versants qui l'encadrent. Les traits du relief ont été présentés comme des avantages naturels du site de la Vienne antique[A 2] :

  • sur la rive gauche, Vienne est la ville de[A 3] cinq collines disposées en arc de cercle regardant le Rhône, qui assure la défense face à l'arrière-Pays-Bas dauphinois. Ce sont : le Mont Salomon, le Mont Arnaud , les collines de Sainte-Blandine, de Pipet (245 mètres) et de Saint-Just (290 mètres). Ces hauteurs sont en fait l'extrémité occidentale des lanières d'un plateau disséqué par d'étroites et profondes vallées (comme celle de la Gère), c'est celui que l'on appelle Balmes viennoises. Ainsi, on peut compter sur le territoire communal 14 collines, toutes font partie intégrante des Balmes viennoises. Du nord au sud, ce sont les collines de Saint-Maxime (270 mètres), de Massier (293 mètres), de Charavel (268 mètres), du Champ de Bras (278 mètres), du Gravier Rouge (305 mètres), du Mont Salomon (274 mètres), du Mont Arnaud (295 mètres), de Pipet (245 mètres), de Charlemagne (270 mètres), de Sainte-Blandine (276 mètres), de Malissol (281 mètres), de Saint-Just (290 mètres), de Saint-Gervais (286 mètres) et du Télégraphe qui est le point culminant de la ville avec 408 mètres d'altitude[A 4].
  • la plaine du Rhône, large de 2 kilomètres , s'abaisse de 160 à 150 mètres environ à Vienne, selon une pente moyenne de 50 centimètres par kilomètre. D'orientation nord-ouest/sud-est entre Givors et Vienne, elle décrit un coude de 90° vers le sud-ouest entre Vienne et Condrieu. La plaine s'étend principalement en rive droite du fleuve sur les communes de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe et en rive gauche dans les quartiers de L'Isle et d'Estressin. Si, masquée par le bâti, la plaine actuelle paraît à première vue homogène, la topographie de détail était complexe à l'époque gallo-romaine car de bas niveaux, peu ou non inondables, facilitaient le franchissement du fleuve et la traversée de la plaine[A 5].

Le défilé de Vienne est la seconde trouée de l'axe Saône-Rhône après celle de Pierre Scize à l'entrée de la Saône dans Lyon ; il en existe d'autres vers l'aval, comme le défilé de Saint-Vallier à Tain-l'Hermitage et celui de Donzère. Les géographes ont forgé l'expression de « percée épigénique » pour caractériser ce type de défilé. Celui de Vienne est creusé au contact de bordure orientale du Massif central et du piémont du Bas-Dauphiné ; le Rhône a creusé son lit sur place, entaillant un couloir dans les roches dures du socle plutôt que d'emprunter par un détour des secteurs de roche tendre où il eût déblayé un large bassin.

En résumé, le Rhône et ses affluents, à travers une large boucle, ont creusé d'importants sillons dans les derniers contreforts orientaux du Massif central, formés de roches cristallophylliennes, substrat des collines qui entourent la ville. Le sommet de ces coteaux est recouvert de placages morainiques et de dépôts éoliens, et les dernières glaciations ont laissé de nombreuses alluvions à leur pied, formant ainsi des terrasses hors de portée des crues du Rhône, même lorsque celui-ci occupait la totalité de son lit majeur comme au début du Ier millénaire av. J.-C.[14].

Géologie et relief

Le paysage viennois forme une mosaïque de paysages et de milieux aux aptitudes diversifiées. Dans un premier temps, il y a la « gorge épigénique du Rhône » est présente depuis la fin du Miocène. Les versants encadrant la gorge du Rhône ont été une dénivellation actuelle de plus de 200 mètres, mais la profondeur était supérieure au Messinien (270 mètres) ; ils sont parallèles et orienté nord-ouest/sud-est au nord de Vienne et nord-ouest/sud-ouest au sud de la ville. Alors que le versant ouest est échancré par plusieurs ruisseaux qui descendent du Massif du Pilat et en facilitent l'accès, le versant est rectiligne, massif, à l'exception notable de la trouée de la Gère. Le réseau de failles qui a dénivelé le Pilat a aussi partiellement guidé le cours du Rhône au cours du processus de surimposition. C'est aussi la grande résistance du socle à l'érosion superficielle qui explique la permanence de la gorge du Rhône depuis la fin de l'ère tertiaire. Les roches cristallophylliennes sont présentes au nord de Vienne et sur les deux versants de la gorge du Rhône, mais le granite arme le plateau situé entre Vienne et les Côtes d'Arey en rive gauche. L'échine nord-sud de la colline de Pipet est aussi granitique, mais mylonitisée, c'est-à-dire intensément fracturée[A 6].

Exposées au sud-est, les pentes de la gorge du Rhône offrent une grande variété d'expositions favorables multipliées par la dissection des coteaux ; l'ensoleillement est remarquable au-dessus de l'humidité et des brumes de la plaine du Rhône, et ces pentes offrent en général une bonne protection vis-à-vis du vent du nord[A 7].

La plaine alluviale du Rhône s'abaisse de 155 mètres à Givors à 145 mètres au niveau de Condrieu, sur une distance de près de 20 kilomètres, ce qui confère à la plaine et au Rhône une forte pente d'environ 0,5 mètre par kilomètre. La largeur de la plaine alluviale (si l'on considère les alluvions du Rhône) ou du lit majeur (si l'on prend en considération une définition basée sur l'inondation), est comprise entre 800 et)1500mètres[A 8].

Dans un second temps, il y a les Balmes viennoises, le bas plateau situé dans la partie sud-ouest du Bas-Dauphiné, sont nommées ainsi car les vallées sont loin en loin bordées de corniches émoussées ou de talus entaillés dans la molasse moicène qui peut affleurer ; la « balme » (ou « baume ») nomme localement à la fois la corniche et la grotte. Les balmes sont fréquemment creusées de cavités artificielles utilisées comme annexes des bâtiments de la ferme ; le sable extrait des baumes était utilisé comme litière pour amender les champs. Les Balmes viennoises, ainsi que le plateau de Bonnevaux plus au sud, sont d'une grande diversité paysagère du fait de la complexité de leur mise en place. La molasse affleure de rive droite de la Gère ; au Moyen Âge, elle a été extraite à grande échelle de carrières souterraines pour les besoins de la construction, comme en témoignent les carrières souterraines de Pont-Évêque. Leur roche, qui durcit[A 9] à l'air libre, a servi à la construction de la cathédrale Saint-Maurice[A 10].

La modelé des Balmes viennoises date surtout des périodes froides du Quaternaire. Si la haute surface du plateau de Bonnevaux (450 mètres) présente des interfluves qui n'ont pas été décapés par les glaces ; en revanche, ceux des Balmes viennoises (350 mètres) ont sans doute été abaissées par l'érosion glaciaire et portent une couverture morainique d'âge rissien, ou même mindélien[A 11].

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Sites géologiques remarquables

L’ancienne mine de Zinc de La Poype est un site géologique remarquable de 14,94 hectares qui se trouve sur les communes de Vienne et Reventin-Vaugris (au lieu-dit La Poype). La galerie d'extraction s'enfonce horizontalement jusqu’à 1 260 mètres et aboutit à l'ancien puits qui a lui-même 120 mètres de profondeur. Le remplissage du filon de la Poype est formé de Blende noire (sulfure de Zinc minerai principal, Calamine silicate de zinc), Galène (sulfure de plomb avec gangue de quartz blanc et noir, Calcite, Dolomie, Aragonite et Barytine), on y rencontre quelque peu de Pyrite de fer. En 2014, elle est classée « une étoile » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[15].

Sismicité

Vienne est dans une zone d'aléa sismique modéré[16], selon le programme national de prévention du risque sismique, le Plan Séisme, datant du [17].

Hydrographie

Vienne fait partie du bassin versant du Rhône : les eaux qui coulent à Vienne se jettent dans la mer Méditerranée.

La ville et son fleuve

Le Rhône creuse à Vienne un défilé entre le Massif Central et le Bas-Dauphiné[C 1]. La Vienne moderne s'étend sur la rive gauche du Rhône, qui fut pendant toute l'histoire de la ville à la fois source de problèmes et de réussite. Si le fleuve assura, pendant plusieurs siècles, la réussite économique de la cité, surtout durant la période gallo-romaine, il fut longtemps difficile à maîtriser. Il inonda à plusieurs reprises la ville (la dernière très grande crue datant de 1840), notamment le centre-ville de Vienne et la plaine de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe. La construction de quais sur le Rhône puis des barrages hydroélectriques, a mis fin aux crues importantes du fleuve. Le Rhône a été assagi depuis le XIXe siècle avec le développement des nombreux aménagements le long de son cours. Les digues et chenaux de protection contre les inondations, déblaiement des piles du pont médiévale pour permettre la circulation des péniches, puis les barrages et les centrales construites par la Compagnie Nationale du Rhône au cours du XXe siècle, ont progressivement transformé la configuration du lit du fleuve ainsi que l' aspect de ses berges et ont diminué le débit de certains tronçons, modifié les conditions hydrauliques et le fonctionnement du fleuve.

À l'époque gauloise, la confluence de Rhône et de la Gère est un carrefour entre le monde méditerranéen, les Alpes, la Gaule du Nord et de l'Ouest. Le Rhône inonde toute la plaine. L'agglomération gauloise occupe le promontoire rocheux situé sous le palais de Justice actuel et ses alentours. Au IIe siècle av. J.-C., le Rhône devient plus étroit et plus profond, permettant l'occupation de terrasses autrefois inondables. La ville devient capitale des Allobroges et commence à s'étendre sur la rive droite du Rhône[C 2].

À l'époque gallo-romaine, les urbanistes conquièrent, par d'importants remblais, des terrains constructibles sur les deux rives du Rhône. À Vienne sont édifiés essentiellement des cryptoportiques. La rive gauche voit des nouveaux quartiers surgir et les entrepôts occupent de 4 à 6 hectares. La navigation fluviale en provenance de la Méditerranée contribue grandement à l'importance et à l'enrichissement de la ville; l'emplacement de trois ponts ont fait l'objet de recherches[C 3], de nombreux indices concordant comme des pieux de bois ont été retrouvés dans le lit du fleuve.

Du XIVe siècle jusqu'au milieu du XVe siècle, le fleuve marque la frontière entre le Royaume de France et le Saint-Empire romain germanique. Du côté de Vienne, en raison d'un trafic important sur le Rhône il y avait plusieurs ports : le Port aux Princes situé à l'embouchure de la Sévenne, le Port des Moles connu dès l'an 983 situé en amont de l'embouchure de la Gère, le Port Gontran appelé aussi Port du Mouton (1312) du nom d'un logis le long de la rive gauche de la Gère, le Port du Colombier à l'embouchure du ruisseau Saint Marcel. Le pont en pierre à cinq arches est défendu par la France par la Tour des Valois. Ce pont fut surmonté d'une chapelle dotée d' une croix en pierre au XIIIe siècle par Jean de Bernin, qui entraîna par son poids la chute de l'arche qui la soutenait le 11 février 1407, le pont ainsi fragilisé, ce furent d'autres éléments de maçonnerie qui s’effondrèrent, et certaines arches furent remplacées par des arches en bois du côté de Sainte Colombe, qui ne résistèrent pas à une crue en 1570 et qui entraîna dans le fleuve la pile la plus proche de Vienne. Deux autres piles s'écroulèrent en l'année 1617, une réparation débuta le 10 avril 1638, mais de nouveau une crue dévasta deux autres piles en 1647 et le pont fut totalement détruit par une crue du Rhône en 1651[C 4]. Dès lors pour franchir le fleuve, un Bac à traille fut mis en place (rue Auguste Donna), et l'octroi qui avait été institué pour payer les réparations du pont fut reporté sur ce moyen de locomotion, procurant un privilège accordé par le roi à des favoris, ce qui leur constitua un revenu. Ce fut un nommé Guérin commissaire des guerres, puis le cardinal Richelieu, les sieurs de la Flèche, Bastia-Marnais, et enfin le prince de Monaco, qui le possédait encore en 1792. Le batelier nommé Chapuis payait au dit prince annuellement 2100 livres. En février 1792 le prince souverain de Monaco refusa d'acquitter 94 livres de sa cote d’impôt "prétendant que le Bac était un objet d'utilité publique, une voiture qui n'est pas soumise à la taille".

À partir de 1750, la construction des quais de la Gère puis du Rhône facilite la traversée de Vienne et protège la ville des inondations. En 1829, le pont suspendu, invention révolutionnaire, de l’ingénieur d'Annonay, propriétaire d'industries à Vienne Marc Seguin[18], construction concédée par ordonnance Royale de mai 1829 pour 48 ans et mis en société commandité sous le nom de Mignot frères & Cie, permet de rattacher l'industrie métallurgique de Vienne au centre houiller de Saint-Étienne. Le 4 novembre 1840 une grosse crue entraîna la chute du pont par l'écroulement de sa pile unique, les fils de suspension se brisèrent, une chute dramatique eu encore lieu le 4 septembre 1842, et enfin, après la mise en épreuve réglementaire le pont s'effondra de nouveau le 17 mai 1876. Après 1830 la navigation à vapeur remplace les mariniers. Au début du XXe siècle encore, des bateaux-lavoirs sont accostés le long des quais[C 5].

En 1949 est achevé le pont Neuf devenu pont de Lattre-de-Tassigny. La circulation automobile pour laquelle on a doublé les quais du Rhône est couvert de la Gère en 1967, éloigne la ville de son fleuve. En 1980, le barrage hydro-électrique de Vaugris et les aménagements de la Compagnie Nationale du Rhône font monter le niveau du fleuve, et permettent la continuation de la navigation (péniches, tourisme fluvial)[C 6].

La ville et ses rivières

La ville est également traversée par deux rivières: la Gère[19] et la Sévenne[20], qui se jettent dans le Rhône respectivement au niveau du pont de Lattre-de-Tassigny et au niveau du quartier d'Estressin.

La Gère

Dès l'époque romaine, les versants de la vallée sont aménagés en terrasses et des installations hydrauliques utilisent la force motrice et les qualités de trempage des eaux de la Gère. Un imposant canal voûté large de 3,70 m est enterré entre la Gère et la voie dallée antique, sous des ateliers équipés de meules de pierre volcanique (rue Victor Faugier) ; on voit des vestiges de bassins de foulons quai Anatole France[C 7].

Cette activité autour de l'eau continue du Moyen Âge à la Révolution : toutes sortes de moulins se développent dans le lit de la Gère: moulins à blé, battoirs à écorce ou tanneries, battoirs à chanvre, molières ou taillanderies, gauchons à fouler le drap, martinets à papier (moulin recensé le 18 juin 1403), martinets à épées (moulin de la Motte près de la porte Saint Martin, recensé le 13 janvier 1453)[C 8].

Les crues violentes ruinent souvent les activités et détruisent moulins et ponts. Les archives en conservent les dates : 1375 pour le pont Saint-Martin ("dos d’âne" rebâti en 1399), 1280, 1381 et le 13 octobre 1544 pour le pont de Gère: « cette crue fut terrible, après d'abondantes pluies nocturnes, la pluie a tellement débordé qu'elle a envahi les immeubles du faubourg Saint-Martin, au grand dam et au non moins grand effroi des habitants, renversant les forges à épées que les gens du pays appellent des martinets, les moulins à blé et autres artifices. En outre, les monuments sacrés proches du pont de Gère ont été lézardés et affouillés, le mobilier des maisons a été emporté par le courant, non sans mettre en péril la vie des habitants, et tous ceux que la curiosité ou la compassion avaient attiré sur le pont ont été, hélas ! submergés jusqu'au dernier, un seul en a réchappé, à la stupeur des témoins oculaires : le boucher Pierre Gorrin. Précipité du pont dans la rivière, il se cramponnait si énergiquement à une poutre, qu'un pêcheur put le recueillir sain et sauf dans sa barque (archive de Vienne DD.30,n°70,88,90.). Les violentes crues de 1750 (9 m de débordement en une nuit), de 1751 et 1752 incitent les consuls de la ville à édifier les quais de Gère, achevés vers 1770[C 9].

Tous les vestiges d'installations hydrauliques, comme celles du barrage de Pusignan visibles en contrebas de la rue Victor Faugier, résultent d'un grand remodelage de la Gère par l'industrie viennoise au XIXe siècle. À la suite de l'introduction des nouvelles sources d'énergie (machines à vapeur, charbon, électricité), la vallée de la Gère reste un centre industriel important jusqu'au milieu du XXe siècle[C 10].

Profitant des alluvions apportées par les crues, la ripisylve s'est installée, tout comme la faune : aulnes, saules et autres essences d'arbres côtoient martins pêcheurs, cingles plongeurs, truites et bien d'autres espèces se côtoient au bord de la Gère[C 11].

La Sévenne

La Sévenne a été également beaucoup exploitée : quand la ville a connu un essor industriel de grande ampleur à partir du XIXe siècle, de nombreuses usines textiles ont été implantées le long de la vallée de la Sévenne. La première usine textile, celle de Béchevienne, s'installe en 1816, racheté ensuite pas la maison Bonnier en 1871, puis fusionne avec Pascal-Valluit en 1901, pour finalement former en 1960 les « Établissements réunis Pascal-Valluit »[C 12].

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Climat

Vienne possède un climat de type semi-continental à influences méditerranéennes, dans lequel les précipitations sont plus importantes en été (dues principalement aux orages relativement fréquents) qu'en hiver, la sensation de froid étant renforcée par la bise. La ville a néanmoins subi à plusieurs reprises les conséquences d'épisodes méditerranéens remontant au nord, ces derniers touchant chaque année les régions du sud de la France.

Vienne est une ville largement ouverte du nord au sud, elle connaît le phénomène du mistral, vent du nord accéléré par effet de tuyère et de couloir entre le Massif central et les Alpes. C'est aussi une zone d'affrontement privilégiée où se trouvent canalisés l'air méditerranéen, doux et humide et l'air plus froid qui vient du nord. Ce conflit donne parfois lieu à des précipitations particulièrement intenses, orages en été et en automne, neige en hiver.

La station météorologique de Vienne se trouve à Reventin-Vaugris, à moins de dix kilomètres du centre.

Tableau climatologique de Vienne sur l'année 2013.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5,5 −4,9 −5,9 −1,2 4 7,8 12,4 11,9 8,8 2,4 −4,4 −4,2 1,77
Température moyenne (°C) 2,9 1,7 7,2 11,1 12,7 18,3 23,4 21,1 18 14,9 5,9 5 11,85
Température maximale moyenne (°C) 14,2 13,3 19,5 26,4 23,9 32 34,8 32,4 31,9 25,6 18,5 14,1 23,05
Précipitations (mm) 51,8 39,5 74,4 87,1 199,3 23,9 74,8 46 84,6 84,5 110,8 96,8 973,5
Source : Données climatiques 2013 du Bulletin de la Société des amis de Vienne, d'après la station de Météo-France à Reventin-Vaugris, situé sur le plateau de l'Amballan, en fonction depuis le 1er janvier 2004[21].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
14,2
−5,5
51,8
 
 
 
13,3
−4,9
39,5
 
 
 
19,5
−5,9
74,4
 
 
 
26,4
−1,2
87,1
 
 
 
23,9
4
199,3
 
 
 
32
7,8
23,9
 
 
 
34,8
12,4
74,8
 
 
 
32,4
11,9
46
 
 
 
31,9
8,8
84,6
 
 
 
25,6
2,4
84,5
 
 
 
18,5
−4,4
110,8
 
 
 
14,1
−4,2
96,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Voies de communication et transports

Par sa position géographique au sud de Lyon, Vienne est un des points de passages obligatoire entre Paris, Lyon et la Méditerranée. Vienne est notamment connue pour sa barrière de péage (la plus grande de France devant celle de Saint-Arnoult-en-Yvelines sur l'A10[22]) et aussi parce qu'auparavant l'A7 passait dans le Centre-ville de Vienne de 1963 (lors de l'ouverture intégrale de la section à péage entre Vienne-Sud et Chanas) à 1974 (lors de l'ouverture de l'ultime tronçon constituant la déviation de Vienne) ce qui rendait la traversée de la ville très longue. L'agglomération viennoise dispose de transports en commun urbains et interurbains.

Voies routières

Aperçu du réseau routier et ferroviaire autour de Vienne.
Carte de Vienne.

La configuration du réseau routier irriguant l'agglomération est largement contrainte caractéristiques physiques du territoire, avec une qualité de desserte routière très déséquilibrée[23].

La frange ouest de l'agglomération viennoise est située à la confluence de trois autoroutes :

En dehors de l'autoroute A7, les principaux axes routiers sont : sur les axes nord/sud situés de part et d'autre du Rhône, la RN 7 sur la rive gauche et la RD 386 en rive droite, conférant au territoire une très grande accessibilité automobile. La RN 7 débute à la sortie 11 de l'A7 venant de Valence et s'étend sur douze kilomètres, avant de rejoindre l'A7 via la RD1407, direction Lyon, Saint-Étienne, Givors. De plus la RN7 constitue par ailleurs un itinéraire bis permettant de délester en cas de besoin de l'A7[23].

L'est du territoire est essentiellement irrigué par un réseau de voiries radiales convergeant vers Vienne[23], avec notamment la RD 75 en direction de Villefontaine, L'Isle-d'Abeau, Bourgoin-Jallieu, Crémieu, Bourg-en-Bresse et Chambéry et l'Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et la route départementale RD 41, qui elle débute au pont de Lattre-de-Tassigny venant de Saint-Romain-en-Gal et s'étend sur quatre kilomètres et demi, avant de rejoindre la route départementale RD 502, direction Saint-Jean-de-Bournay, La Côte-Saint-André, Voiron et Grenoble.

Transports urbains

Bus L'VA devant la gare de Vienne.

L'agglomération viennoise possède un réseau de transport en commun urbain, nommé Lignes de Vienne et agglomération ou (L'va) filiale de la RATP. Ce service propose 8 lignes urbaines d'autobus et 8 lignes à la demande. Ces 16 lignes desservent l'ensemble des communes de l'agglomération.

Autopartage

Depuis le 19 janvier 2015, la société coopérative d’autopartage Citiz, nommée Cité Lib[24] est opérationnelle à Vienne. Cité Lib est proposée comme une réelle alternative au véhicule personnel, le service propose également à ses utilisateurs un mode de déplacement économique, pratique et écologique[25].Plusieurs villes de la région Auvergne Rhône Alpes possèdent ce service d'autopartage.

Voies ferroviaires

La ville de Vienne compte deux gares et la communauté d'agglomération en compte trois :

Principales destinations par le rail à partir de Vienne :

Voies aériennes

Vienne est dotée d'une plate-forme aérienne gérée par la chambre de commerce et d'industrie Nord-Isère :

  • L'Aérodrome de Vienne - Reventin situé sur la commune de Reventin-Vaugris à 8 km au sud-sud-ouest de Vienne a été implanté dès 1934. À partir du début des années 1990, plusieurs entrepreneurs décidèrent de construire avec le soutien des élus locaux et de la chambre de commerce et d’industrie, des entrepôts pour leurs entreprises conduisant au déplacement de la piste (l’ancienne piste revêtue servant de taxiway) et à la construction d’un nouvel hangar pour abriter les avions. Il ne reste donc plus rien de nos jours de l’aérodrome d’autrefois, et l’aérodrome est maintenant intégré dans une zone industrielle qui compte six entreprises employant 380 salariés. Mais l’activité aéronautique s’est depuis développée avec l’arrivée de nouvelles activités orientées ULM et racers. Aujourd'hui, il est utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme.

De plus, deux aéroports sont très proches de Vienne :

Vue aérienne de l'Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
Vue de l'Aéroport de Grenoble-Isère.
  • L'Aéroport International de Grenoble-Isère situé à mi-distance entre Grenoble et Vienne à cinquante kilomètres au sud-est de Vienne, est une plate-forme permettant des liaisons vers de nombreuses villes européennes et pouvant accueillir tout type d'appareil (jusqu'au Boeing 747-400). Pendant des décennies, il a connu une activité globalement faible, avec une faiblesse record enregistrée l'année 2003 (à peine plus de 170 000 passagers accueillis) en raison de la proximité des aéroports de Lyon et Genève. Après que le conseil général de l’Isère en eut confié la gestion et le développement à une société de droit privé constituée par l'entreprise de BTP Vinci et le gestionnaire de transports publics Keolis, le trafic a crû d'une manière très importante (61 % de croissance en 2006) avec une spécialisation de l'aéroport sur des vols low cost, en particulier à destination de la clientèle anglaise, très nombreuse à venir skier dans les stations alpines. Aussi, l'essentiel du trafic était enregistré lors des périodes d'hiver (440 356 passagers de décembre 2008 à avril 2009). Très dépendante de la conjoncture internationale, cette fréquentation a cependant lourdement chuté depuis la crise économique de 2008[26].

Voies fluviales

Encore une fois, Vienne dispose d'une situation de carrefour fluvial dans l'axe Rhône-Saône, assez important. À vol d'oiseau, Vienne se situe à 20,6 kilomètres de son port[27]. En effet le port de Vienne-Sud Salaise/Sablons est le premier port de Rhône-Alpes après celui de Lyon, et le seul port de l’Isère. Il fait partie des 4 ports de la région Auvergne-Rhône-Alpes[28]. De plus, ce port est une plate-forme logistique multimodale, associant le transport fluvial, ferroviaire et routier[29].

Urbanisme

Morphologie urbaine

Quartiers

Jusqu'en 1355, l'actuelle commune de Sainte-Colombe, faisait partie intégrante de Vienne et cela depuis l'Antiquité. C'est Philippe VI de Valois (Roi de France), qui en 1355, déclare incorporer le faubourg de Saint-Colombe à ses États. Le bourg devient ainsi une viguerie dépendant de la sénéchaussée de Lyon[30].

Ci-dessous, un tableau répertoriant les quartiers de Vienne avec ses quartiers (ou sous-quartiers, ou secteurs, ou zones, ou micro-quartiers, ou lieux-dits, ou hameaux) qui les composent :

Plan non officiel de la ville de Vienne découpée en quartiers principaux et en quartiers plus petits.
Les 17 quartiers de Vienne
Centre-ville Centre ancien, Champ-de-Mars, La Pyramide, Confluence (ou Saint-Sévère ou encore Outre-Gère) L'Isle L'Isle, Saint-Germain, Saint-Alban-les-Vignes
Malissol Malissol, Saint-Ignace Vallée de Gère Saint-Martin, Lafayette, Cancanne
Estressin Grand Estressin, Bon Accueil, Les Portes de Lyon, Les Charavelles, Leveau, Champ-de-Bras, Massier, Saint-Maxime Pipet Pipet, Sainte-Blandine
Mont Salomon Mont Salomon, Les Guillemottes Mont Arnaud Mont Arnaud
Gravier Rouge Mont Salomon, Mont Arnaud, Les Guillemottes, Gravier Rouge Charlemagne Charlemagne, La Ravat, Les Hauts de Charlemagne
Saint-Marcel Saint-Marcel, Les Maladières Saint-Benoît Saint-Benoît
Les Tupinières Les Tupinières, Saint-Just, Beauregard Les Charmilles Les Charmilles
Coupe-Jarret Coupe-Jarret Le Télégraphe Le Télégraphe
La Rente La Rente, La Petite Rente
  • Le quartier du Centre-ville : situé au cœur de la cité, est le quartier le plus prestigieux de la ville. S'y concentrent de beaux immeubles (sur les quais du Rhône notamment), mais aussi des habitats plus dégradés, notamment dans la partie haute du quartier ainsi que les principales administrations de Vienne.
  • Le quartier de L'Isle : situé au bord du Rhône, il s'étend sur une large vallée. On y trouve essentiellement une zone résidentielle et d'activités tertiaires. C'est dans ce quartier que se situent par exemple, la Maison du Conseil général de l'Isère Rhodanienne, le siège de la communauté d'agglomération : Vienne Condrieu Agglomération et la médiathèque/conservatoire de musique et de danse : Le Trente.
  • Le quartier de Malissol : est le quartier le plus à l'est de la ville. C'est en 1966, quand le département de l'Isère acquiert la propriété Combaudon, qui s'étendait sur 75 hectares puis quand en 1974, la ville de Vienne rachète certains terrains du département que le quartier naquit. Aujourd'hui, s'y concentre des logements sociaux, des zones résidentielles ainsi que la Chambre de Métiers de Vienne.
  • Le quartier d'Estressin : est le quartier le plus ancien de Vienne. C'est dans ce quartier que les archéologues ont découvert les premières traces d'habitations de Vienne, datant du Néolithique (4700-3400 av. J.-C.).
  • Le quartier de la Vallée de Gère : situé tout le long de la Gère. S'y concentrent des immeubles d'architecture moderne, une zone résidentielle et des vestiges industriels (datant du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle).
  • Le quartier de Pipet : est aussi l'un des quartiers les plus anciens de Vienne. La première trace d'occupation remonte à l'époque gauloise, où il y avait, au sommet de Pipet, un double Oppidum.
  • Le quartier du Mont Salomon : recouvre la colline du Mont Salomon. Durant l'antiquité, cette colline fut utilisée comme un rempart naturel sur lequel, les Viennois bâtirent une enceinte. On y trouve aujourd'hui le seul Hôpital de Vienne ainsi qu'une zone résidentielle assez importante.
  • Le quartier du Mont-Arnaud : recouvre la colline du Mont Arnaud, et Gravier Rouge). Durant l'antiquité, cette colline fut aussi utilisée comme un rempart naturel sur lequel, les Viennois bâtirent une enceinte. On y trouve aujourd'hui une zone résidentielle assez importante.
  • Le quartier du Gravier Rouge : recouvre la colline du Gravier Rouge. On y trouve une petite zone résidentielle.
  • Le quartier de Charlemagne, est un des quartiers, comme celui de Malissol, où furent construits des logements sociaux ainsi que des zones résidentielles, à partir de 1970.
  • Le quartier Saint-Marcel : situé dans la vallée du ruisseau Saint-Martin, derrière la colline Saint-Blandine, est constitué essentiellement de zones résidentielles. Le principal axe de communication de ce quartier est la Montée Saint-Marcel.
  • Le quartier Saint-Benoît : situé sur le plateau, derrière la colline Saint-Blandine et le quartier Saint-Martin, est constitué essentiellement de zones résidentielles. Le principal axe de communication de ce quartier est la Montée Saint-Marcel.
  • Le quartier de la Rente : y est concentré de nombreuses zones résidentielles, mais est connu pour abriter le centre équestre du Couzon. Le principal axe de communication de ce quartier est le chemin de la Rente.
  • Le quartier des Tupinières : y est concentré de nombreuses zones résidentielles. Le principal axe de communication de ce quartier est la Montée des Tupinières.
  • Le quartier des Charmilles : situé sur le plateau de la colline de Saint-Gervais. ce quartier est constitué essentiellement de zones résidentielles, mais est connu pour abriter le centre équestre des Charmilles.
  • Le quartier de Coupe-Jarret : situé au sommet de la colline de Saint-Just. Les quelques habitations existant dans ce quartier sont en pente. Le principal axe de communication de ce quartier est la Montée Coupe-Jarret.
  • Le quartier du Télégraphe : est le quartier le plus au sud de la ville, plutôt considéré comme un hameau, il domine le paysage viennois, en effet c'est ici que se trouve le point culminant de la ville (408 mètres d'altitude).

Modèle:Message galerie

ZPPAUP

Carte de la ZPPAUP de Vienne, avec les différents secteurs (ZP1 à ZP5).

Depuis le 5 octobre 2009, une ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) existe à Vienne. Son but est de protéger les quartiers et les sites viennois pour des raisons historiques et/ou esthétiques. À Vienne, la ZPPAUP se décompose en cinq secteurs, de la ZP1 à la ZP5 :

  • ZP1 : le centre ancien (partie du quartier du Centre-ville)
  • ZP2 : la vallée de la Gère (partie du quartier de Vallée de Gère)
  • ZP3 : le quartier d'Estressin (partie du quartier d'Estressin
  • ZP4 : les collines (partie des quartiers de Pipet, du Mont Salomon et du Mont Arnaud, de Coup-Jarret et des Charmilles
  • ZP5 : le quartier sud (partie des quartiers du Centre-ville et de L'Isle).

Logement

Vue des toits du Centre ancien de Vienne.
Vue des toits du Centre ancien de Vienne.

En 2009, le nombre total de logements dans la ville était de 15 363, alors qu'il était de 14 272 en 1999[Insee 1]. Parmi ces logements, 89,8 % étaient des résidences principales, 2,0 % des résidences secondaires et 8,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 21,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 76,9 % des appartements[Insee 2].

La proportion des résidences principales, propriété de leurs occupants, était de 36,4 %, en hausse importante par rapport à 1999 (33,2 %). La part de logements HLM loués vides était de 33,2 % et n'a pas changé en dix ans , leur nombre étant donc en stagnation (4 255 contre 4 511[Insee 3]).

Pour ce qui est des résidences principales, qui représentent 87,5 % de l'ensemble des logements viennois, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 2012. Sur les 13 300 résidences, 3 608 datent d'avant 1946 soit une part de 27,1 % ; 8 013 datent d'une période comprise entre 1946 à 1990 soit 60,2 % et 1 679 résidences principales datent de 1990 à 2009 soit 12,6 %. S'agissant du nombre de pièces de ces résidences, 591 en ont une soit 4,4 %, 1 844 en comptent deux soit 13,7 %, 3 916 en possèdent trois soit 29,0 %, 3 965 en possèdent quatre soit une part de 29,4 % et 3 180 en possèdent cinq (ou plus) et plus soit une part de 23,6 %. Le confort de ces résidences principales n'est pas identique. En effet, 568 résidences n'ont pas de baignoire, ni douche soit 4,2 %, 12 998 ont un chauffage central soit près de 96,4 % des résidences, alors que 498 n'en ont pas soit 3,6 %, 6 289 bénéficient d'un garage ou d'un parking soit 46,6 %[31].

Projet d'aménagements

Très prochainement, la ville de Vienne va aussi investir dans ses espaces publics et faire avancer le projet d’un parking souterrain place François-Mitterrand. Cet ouvrage devrait comporter cinq niveaux enterrés et accueillir près de 270 véhicules. Une fois ce parc de stationnement réalisé, la place de l’Hôtel de ville sera entièrement réaménagée pour laisser une place plus importante aux déplacements piétons[32].

Depuis le 16 décembre 2013, le Plan local d'urbanisme de la ville de Vienne est en cours de révision[33].

Toponymie

Vienne sur le Rhône

On ne connaît pas réellement l'origine de son nom, et plusieurs hypothèses comme pour la plupart des villes françaises ont été émises :

Dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules César raconte que, du pays des Arvernes, il est allé à Vienne pour y trouver de la cavalerie fraîche qu'il y avait envoyée, un certain temps auparavant, puis a repris sa campagne de conquêtes[34].

Ce texte semble être le premier de l'histoire écrite à avoir cité le nom de la ville de Vienne. Quelle est son origine ? Albert Dauzat et Charles Rostaing, dans leur Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France[35] ont écrit :

« Vienne, ... (Vienna, César) : nom obscur, vraisemblablement gaulois à cause du suffixe — enna ; La capitale des Allobroges ; capitale de la Viennoise, province romaine ; ch.-l. de Pagus à l'époque carolingienne ; siège d'un archevêché jusqu'en 1790, dont le titulaire portait le titre de comte au temps de la féodalité : Viennois. »

Jules Ronjat, éminent philologue, spécialisé dans la langue provençale et les langues romanes, fit le 9 décembre 1911, à l'Amicale laïque, une conférence sur l'origine du nom de Vienne. Le compte rendu qui en fut fait dans le bulletin de la Société des Amis de Vienne[36] qui suivit, présente des lacunes :

« La forme la plus ancienne que nous ayons du nom de Vienne est le latin Vienna, transcription d'un nom d'origine celtique ou pré-celtique dans lequel on isole sans difficulté le suffixe — enna, fréquent dans d'autres noms de lieux de la Gaule, mais de fonction mal définie : il est impossible de déterminer avec certitude la signification de l'élément thématique vi — qui reste ; on ne peut tirer qu'une hypothèse invérifiable de la comparaison avec des noms de rivières ou de localités présentant également la forme latine Vienna. »

La ville de Wien "Vienna" en Autriche se nommait quant à elle Vindobona (ville blanche) à l'antiquité Romaine. Il y a en France avec notre ville, cinq autres communes portant le nom de Vienne : Vienne-en-Bessin (Calvados), Vienne-en-Arthies (Val-d'Oise), Vienne-en-Val (Loiret), Vienne-la-Ville (Marne), Vienne-le-Château (Marne), auxquelles on peut ajouter Viane (Tarn) et Vianne (Lot-et-Garonne). Selon Dauzat et Rostaing[37], Vienne-la-Ville et Vienne-le-Château se rapportent au groupe VIC :

« latin VICUS, groupe d'habitations, villages, s'oppose, en termes de droit, au municipium, village de citoyens romains, et à la colonia, village de colons ; le vicus n'a pas de statuts. »

Charles Jaillet, septième président de la Société des Amis de Vienne, de 1959 à 1964 (puis président d'honneur à vie), écrit[34] :

« Nous pouvons nous demander dans « Vienne Gallo-Romaine », si notre ville ne devrait pas entrer dans ce groupe qui a donné, en définitive, les communes de VIC (une douzaine), VIF (Isère) et VIX (Côte-d'Or et (Vendée), prononcée très certainement, en ancien français, vi. Il est indiscutable que Vienne, fut modeste, et qu'elle a existé fort longtemps avant d'avoir été la COLONIA JULIA VIENNENSIS. Elle n'était réellement alors qu'un vicus. Voilà pour le préfixe VI.

Quant au suffixe ENNA (autre forme : ANA), il n'est pas douteux — tous ceux qui se sont penchés sur le problème l'ont reconnu — qu'il est gaulois d'origine. Toutefois, contrairement à ce qui a été écrit antérieurement, il est, à coup sûr, bien défini. Quand on a étudié de près et avec toute l'attention nécessaire la philologie des noms des cours d'eau, on en arrive à cette conviction que ANA, alias ENNA signifie : eau qui coule, eau vive. VIENNA signifierait donc peut-être : « l'habitat au bord de l'eau ». »

Histoire

Préhistoire

Les premiers hommes sont apparus sur le site de Vienne dès le Néolithique moyen (4700-3400 av. J.-C.). Le premier habitat (foyers et matériel lithique) a été en effet découvert en 1920, sur une petite butte cristalline du quartier d'Estressin, proche du Rhône : le coteau Sainte-Hélène (vers 4000 av. J.-C.). D'autres vestiges sont attestés dans la plaine d'Estressin, sur les terrasses de Charavel, ainsi qu'à Saint-Romain-en-Gal (sépulture renfermant un crâne trépané, exposé aujourd'hui au Musée des beaux-arts et d'archéologie de Vienne). Plus jamais, le site de Vienne ne fut abandonné par l'homme. Les époques suivantes ont fourni des témoignages archéologiques particulièrement abondants, principalement l'âge du bronze (2000-800 av. J.-C.), trouvailles de haches, d'épées, de couteaux, de céramique témoignent de la grande importance du site de Vienne, probablement un carrefour commercial majeur sur les voies du couloir rhodanien et l'axe entre les Alpes et le Massif central[38], fut trouvé le célèbre char processionnel à La Côte-Saint-André, exposé aujourd'hui au musée gallo-romain de Fourvière[39], il est probable que Saint Mamert ait pu s'en inspirer pour organiser les rogations.

Antiquité

Vienne, cité gauloise

Temple d'Auguste et Livie

Des Celtes arrivent sur ce territoire dont l'une de ces tribus, les Allobroges (les gens venus d'ailleurs) autour du Ve siècle av. J.-C. Le territoire contrôlé par cette peuplade dont la capitale sera Vienne, s'étendra de Genève au mont Pilat, en passant par Cularo (future ville de Grenoble).

Des auteurs anciens, repris par des chroniqueurs médiévaux estiment qu'à la suite d'une importante famine (suivant Étienne de Byzance dans ses Ethniques du VIe siècle), des Crétois émigrent en grand nombre de la cité crétoise de Viánnos et fondent la nouvelle ville de Viánnos qui deviendra ensuite la ville romaine de Vienna. Un auteur affirmant même que ces Crétois seraient venus en Gaule au retour d'Idoménée de la guerre de Troie[40]. Mais on sait aujourd'hui que ces interprétations fantaisistes relèvent souvent de l'étymologie populaire.

Sa situation excentrée dans ce territoire, ce qui pourrait apparaître comme un désavantage, est compensée par l'importance des voies de communication : point de rencontre des routes menant aux cols des Alpes et au cœur du Massif central, la capitale Allobroge est également située sur l'axe rhodanien. À l'emplacement occupé, à l'époque romaine, par le sanctuaire de Cybèle, permet de découvrir des vestiges des premiers temps Allobroges. Cet habitat gaulois comprend d'abord un double oppidum, constitué par les collines de Pipet et de Sainte-Blandine mis au jour dans les années 1950, permet de confirmer l'importance de ce site urbain : objets de la vie quotidienne (ustensiles de cuisine, outils, fibules, chenets) côtoient des objets de prestige importés d'Italie (vaisselle en bronze, objets liés au service du vin)[41]. C'est sur ces collines que les Viennois se réfugiaient en cas de danger. Mais l'établissement gaulois s'étend aussi en contre-bas de Pipet, sur un plan incliné constitué par l'ancien cône de déjection de la Gère et qui va jusqu'au Rhône. C'est l'habitat permanent révélé par les fouilles du sanctuaire de Cybèle.

Vienne est aussi un port et, à ce titre, depuis plusieurs siècles, elle commerce avec Marseille, le monde grec, et avec l'Italie.

Au Ier siècle, Strabon, appelait déjà Vienne, capitale des Allobroges. La puissance de Rome s'est manifestée en Gaule. À l'appel de Marseille, les Romains ont franchi les Alpes[39] en 125 av. J.-C. et détruit le chef-lieu du peuple des Salyens, Entremont, près d'Aix-en-Provence. Les chefs salyens se réfugient alors chez les Allobroges. Ceux-ci refusent de livrer leurs hôtes aux Romains. C'est la guerre. L’armée romaine remonte le Rhône. Sans attendre les Arvernes, auxquels ils étaient alliés, les Allobroges engagent le combat, près du confluent du Rhône et de la Sorgue. Ils sont écrasés, laissant sur le champ de bataille 20 000 des leurs et 3 000 prisonniers. Quelques mois plus tard, cette fois avec les Avernes, ils furent de nouveaux battus par les troupes romaines au confluent du Rhône et de l'Isère. Le territoire allobroge fut annexé et entra dans la nouvelle Provincia (province, d'où viendra le nom de Provence) qui s'étend sur le Sud-Est de la Gaule.

En conséquence, la cité allobroge perd toute liberté et est soumise à l'impôt qu'en tant que vaincue elle doit à Rome. Cet impôt est très lourd, d'autant qu'il est affermé à des sociétés de publicains, soutenues par les gouverneurs qui en profitent pour réaliser d'énormes fortunes sur le dos des provinciaux. Déjà éprouvés par les invasions des Cimbres et des Teutons, en 107 av. J.-C. - 102 av. J.-C., les Allobroges se rebellent. L'envoi de deux délégations à Rome n'aboutit à aucun résultat. Alors, en 62 av. J.-C., Catugnatos, "chef de toute la nation", entraîne les Allobroges dans la révolte. Pendant deux ans, il tient tête aux légions romaines. Mais le pouvoir de Rome est trop solide. En 61 av. J.-C., le proconsul Pomptinus s'empare de Solonion, ce qui met fin à la guerre. Vienne est évoquée dans la guerre des Gaules (58-52) sous la plume de Jules César[42].

Vienne, cité romaine

Le triomphe de Vienne personnifiée et couronnée, défilant devant les murailles de la ville. Vase à médaillon du IIe siècle découvert à Lyon.
Table-claudienne musée gallo-romain de Lyon.
Mosaïque : Le châtiment de Lycurgue.
Faune de Vienne exposé au Louvre.
Vénus de Vienne Musée du Louvre.

Les Allobroges ont aussi joué un rôle déterminant dans l'histoire de Rome, en effet lors de La Conjuration de Catilina qui est un complot politique visant la prise du pouvoir à Rome en 63 av. J.-C. par le sénateur Lucius Sergius Catilina[43]. Les Allobroges, qui étaient venus à Rome pour se plaindre des conditions économiques de leur province et de la cupidité de leurs magistrats[44] rencontrent les conjurés, qui faisant feu de tout bois, tentent de se rallier tous les mécontents, même des Gaulois. Les Allobroges hésitent sur le parti à prendre, puis se rallient au pouvoir en place[45]. Sur l'incitation de Cicéron, ils obtiennent des conjurés de précieuses informations. Ils exigent même une lettre d'intention signée des conjurés, qui tombent sans se méfier dans le piège[46]. Interceptés à leur départ de Rome, les Allobroges remettent cette lettre au Sénat. Le Sénat n'a plus alors qu'à cueillir les partisans du coup d'État. Les sénateurs reconnaissants, votèrent des récompenses, pour les fidèles Allobroges. Sur le vase à médaillon d'applique est inscrit : «Vien(na)/Flor(entia)/Felix, et à la base : Felix Vienna Potens Florentia suo principe salvo»(Vienne est heureuse, puissante et florissante, car son empereur est en bonne forme).

Pendant la guerre des Gaules, Vienne est fidèle à Jules César. D'ailleurs c'est à Vienne qu'il installe un corps de cavalerie de renfort. Ainsi, après la guerre, certains Allobroges sont récompensés. Vers 45 av. J.-C., Tiberius Claudius Nero, père du futur empereur Tibère, aurait installé à Vienne d'anciens soldats de troupes auxiliaires, mais pour peu de temps, puisqu'au lendemain de l'assassinat du dictateur, en 44 av. J.-C., ils sont expulsés et vont s'établir au nord, au confluent du Rhône et de la Saône où, l'année suivante, Lucius Munatius Plancus fonda pour eux la colonie de Lugdunum. Il n'y eut peu de conséquences pour Vienne[42].

Les origines de la colonie romaine de Vienne sont fragmentairement connues et ont fait l'objet d'hypothèses diverses. On a longtemps estimé que Vienne fut promue dès 40 av. J.-C., colonie latine par Jules César sous le nom de Colonia Julia Viennensis. Selon cette hypothèse c'est en 44 av. J.-C., qu'une révolte gauloise chassa les Romains de Vienne qui fondèrent une autre colonie à proximité, à Lugdunum. Octave aurait ensuite réinstallé une colonie à Vienne. On présume plutôt aujourd'hui que les Romains furent chassés de Vienne en -62 lors de la révolte de Catugnatos. Ce n'est donc que sous Octave que la cité aurait reçu, comme Nîmes, le statut de colonie latine[47].

Vienne devient rapidement un centre important du commerce et des échanges avec la Méditerranée, de vastes entrepôts découverts à Saint-Romain-en-Gal en témoignent. Elle s'étend alors de part et d'autre du Rhône[48].

Le poète Martial cite Vienne dans l'un de ses Épigrammes qu'il qualifie de Vienne la Belle : «...inter delicias pulchra Vienna suas...».

En 48, dans son discours au Sénat, reproduit par la Table claudienne (exposée au musée gallo-romain de Fourvière), l'empereur Claude évoque : « ornatissima ecce colonia valentissimaque Viennensium »[49] (la très puissante colonie des Viennois, richement ornée) [50].

Elle obtient le privilège impérial de s'entourer d'une muraille dès le Ier siècle apr. J.-C. Cette muraille fait 7,2 km de long, soit la plus longue des Gaules ; la superficie enclose, 250 ha environ, en fait également une des plus importantes villes des provinces gauloises[51]. Entre 35 et 41 elle fut promue au statut de colonie romaine, sans doute par Caligula. Elle fut un centre important durant la période romaine, rivalisant avec sa voisine Lugdunum (Lyon). Sa parure monumentale édifiée sur des terrasses successives dominant le Rhône était impressionnante et de nombreux vestiges en témoignent : Temple d'Auguste et de Livie, arcades du forum, théâtre et odéon, hippodrome, murailles, thermes sont encore partiellement ou totalement en élévation. De nombreuses découvertes et fouilles archéologiques depuis le XVIe siècle offrent l'image d'une cité riche et puissante : des monnaies (As de Vienne, Dupondius...), de très nombreuses mosaïques, des fresques, travail du marbre (statues, colonnes...), de la vaisselle de terre cuite, Vienne se distingue par une production de céramiques fines de tradition italique et des vases de tradition celtique avec une production qui atteint un rythme presque industriel avec de nombreux ateliers, ainsi que le travail du plomb sous produit de l'extraction de l'argent, est attesté par plus de 70 signatures de plombiers qui figurent en particulier sur des tuyaux, les archéologues supposent que les mines de plomb locales intensément exploité au 19° siècle l'étaient déjà durant l'antiquité, mobilier[48]… Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, un des quartiers de la ville antique qui s'étendait sur les deux rives du Rhône, témoigne de cette richesse.

Vienne est aussi la ville où apparaît pour la première fois en Gaule une colonie juive, et où fut exilé Hérode Archélaos, ethnarque de Judée en l'an 6 de notre ère[52].

Decimus Valerius Asiaticus, dit Asiaticus le Viennois de la gens Valerii, est sénateur romain, consul deux fois, en 35 et en 46, et possède « les jardins de Lucullus », terrain où s'élève à l'heure actuelle la villa Médicis à Rome. Son fils, en 70, Marcus Julius Vestinus Atticus en 65, la famille des Bellici a vu quatre des siens accéder au consulat, en 68, 125, 143 et 148 ; enfin, les Pompéi Vopisci avec Lucius Pompéius Vopiscus en 69. Vienne était de loin la cité de Narbonnaise la plus représentée puisqu'on a pu recenser 18 Consulats exercés par des sénateurs ou notables Viennois.

Au Bas-Empire, le rôle de Vienne s'affirme : capitale du diocèse de Viennoise, elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. En 177, le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les martyrs de Lyon, première mention du christianisme viennois. En 297 Dioclétien plaça à Vienne le chef-lieu, non seulement d'une province, mais encore d'un diocèse embrassant toute la gaule méridionale. La Province, provincia viennensis comprenait outre les territoires de l'ancienne colonie, le territoire des helviens, des Voconces, des Tricastins, Orange, Carpentras, Cavaillon, Avignon, Arles, et Marseille, son diocèse dioecesis viennensis, s'étendait des Alpes à l' Océan englobant les Alpes maritimes, toute l'ancienne Narbonnaise et toute l'ancienne Aquitaine. Au IVe siècle Constantin séjourna temporairement a Vienne. Valentinien y trouva la mort dans son palais. Au Ve siècle Vienne avait une fabrique impériale de tissus de lin et de chanvre, dirigée par un procurateur linyfii, c'était également la résidence du Préfet de la flotte du Rhône, praefectus classis fluminis Rhodani.

Dotée d'un évêque au moins en 314, elle devient une métropole religieuse importante. Les rogations sont introduites par l'évêque de Vienne, saint Mamert en 474, à cette époque, les rogations ont pris la place, dans le calendrier, de la fête romaine des robigalia. Jusqu'au début du XXe siècle, des processions étaient organisées dans les chemins parcourant les champs dans tous les pays catholiques.

En 2017 est mise à jour lors de travaux de constructions d'immeubles, un site de 7 000 m2 réparti entre Vienne, Saint-Romain-en-Gal et Sainte-Colombe, comprenant des espaces publics, des maisons luxueuses, des boutiques d'artisans et des entrepôts de marchandises, correspondant à une ancienne place de marché de 4 500 m2 avec une fontaine monumentale en son centre. Un premier incendie aurait contraint les habitants à quitter les lieux. Abandonné au IIIe siècle, le site est victime d'un second incendie et transformé en un grenier à grains surélevé, devenant par la suite une nécropole au haut Moyen Âge, avec une soixantaine de sépultures[53], des équipements militaires, cotte de mailles, glaive sont découverts, ainsi que de très nombreuses mosaïques, et hypocauste, feront qualifier le site de petite Pompéi par les journalistes.

Moyen Âge

Vienne, durant le Moyen Âge, devient une cité de très grande importance, près des centres de pouvoir, des grands courants d'échanges et est impliquée par les grands conflits qui secouent les grandes puissances. Au Haut Moyen Âge, les Radhanites animent le commerce international et font de Vienne un de leurs importants centres de commerce[54].

Haut Moyen Âge

Olivier et Rolant, Girart de Vienne.

En l'an 500, Vienne se trouve mêlée à un conflit de pouvoir fratricide, Gondebaud instigateur de la mort de ses frères Godomar et Chilpéric (père de Clotilde), souhaite que Godégisile son frère, lui restitue la ville fortifiée qu'il occupe à la suite d'un complot que ce dernier avait fomenté avec l'appui de Clovis et qui visait à l'éliminer. Gondebaud vient assiéger Vienne et parvient à s'en emparer grâce à un stratagème que nous a rapporté Grégoire de Tours : « Quand les aliments commencèrent à faire défaut au menu peuple, Godegisel craignit que la famine ne s'étendît jusqu'à lui, fit expulser le menu peuple de la ville. Ce qui fut fait; on expulsa, entre autres, l'artisan à qui incombait le soin de l'aqueduc, irrité d'avoir été chassé de la ville, il se rend chez Gondebaud, et lui indique comment il pourrait faire irruption dans la cité en passant par un aqueduc. Guidé par l'artisan, les troupes entrent et s'emparent de la ville, et Godegisel est tué ».

Le rôle politique de Vienne se poursuit après la fin de l'Empire : l'évêque de Vienne Avit (490-525) qui prêche une homélie au baptême catholique de Lenteildis (Lantechild) sœur de Clovis, est peut-être à l'origine de la conversion de Clotilde (nièce de Gondebaud qui a vécu auprès de lui), et félicite Clovis de son baptême; il convertit également Sigismond, fils du roi de Burgondie Gondebaud. Il favorise la fondation de Saint-Maurice d'Agaune (en Suisse), il convoque en 517 le concile d'Épaone.

L'Évêques Pantagathe (mort en 540) est questeur de plusieurs rois burgondes. Le Sénat de Vienne est mentionné jusqu'à la fin du VIIe siècle. Vienne demeure un centre d'enseignement classique, ce qui vaut à l'évêque Didier (596-607) d'être rappelé à l'ordre par le pape Grégoire le Grand[B 1].Bède relate que Benoît Biscop, se rendit cinq fois a Rome pour acheter un nombre considérable de livres en 674, et laissa en dépôt temporaire à Vienne ses précieux manuscrits.

Vers 730, la ville est attaquée par les Sarrazins, qui pillent la vallée du Rhône. Elle retrouve un rôle de premier plan lorsque l'Empire Carolingien se désagrège. En 844, Girart de Vienne (beau-frère de l'empereur Lothaire Ier) reçoit le duché de Lyon qui comprend le comté de Vienne et de Lyon afin d'en assurer le commandement militaire et de repousser les raids des Sarrasins encore présents en 842 dans la région d'Arles. En août 869, à la mort de Lothaire II de Lotharingie et à la suite du traité de Meerssen qui organise sa succession, Charles le Chauve négocie avec son demi-frère Louis II le Germanique et obtient le comté de Lyon et celui de Vienne. Girart de Vienne qui avait été nommé régent du duché et du comté, refuse ce partage et entre en rébellion contre Charles le Chauve qui lui avait déjà ravi le comté de Paris. Dès lors le roi de Francie occidentale marche rapidement avec son armée sur Lyon qui ne résiste pas, puis sur Vienne, dont la défense est dirigée par Berthe, la femme de Girart. La ville fortifiée résiste pendant plusieurs mois, mais les troupes dévastent la campagne. Girart accourt et demande une capitulation honorable. Cette demande est acceptée et Girart cède alors Vienne à Charles le Chauve qui en prend possession la veille de Noël de l'an 870. Une chanson de geste composée par Bertrand de Bar-sur-Aube intitulée « Girart de Vienne » relate ce conflit de manière romanesque dans une lutte entre Roland et Olivier, récit qui sera ensuite repris par Victor Hugo : Olivier dit : « Écoute, j'ai ma sœur, la belle Aude au bras blanc, épouse la pardieu ! Je veux bien, dis Roland. Et maintenant buvons, car l'affaire était chaude ». Charles le Chauve incorpore ensuite le Lyonnais et le Viennois dans son royaume, et en janvier 871 il nomme Boson (son beau-frère), gouverneur du Lyonnais et du Viennois, charge occupée jusqu’alors par Girart.

Profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial Boson, se fait élire roi de Provence en 879 sous le titre de Boson V de Provence et installe a Vienne sa capitale. Cependant, il déclenche une guerre avec les empereurs successifs et Vienne est assiégée à plusieurs reprises, dont l'un qui dura de septembre 880 à septembre 882. À l'issue de la guerre, Boson est finalement reconnu roi de Provence en 884.

Le il meurt à Vienne, et est inhumé dans la Cathédrale Saint-Maurice. Son épouse Ermengarde fille de Louis II le Jeune est nommée régente du royaume de Provence avec l'aide de Richard le Justicier, frère de Boson. Louis III l'Aveugle, fils de Boson et de Ermengarde, se fait élire et couronner roi d'Italie le 5 octobre 900, puis empereur d'Occident de février 901 à juillet 905, rendu aveugle, il revient à Vienne sa capitale d'ou il règne sur le royaume de Provence jusqu'en 911. Le royaume constitué par son père, s'étend de la Mer Méditerranée à la Franche-Comté, finit par être rattaché au Saint-Empire romain germanique en 1032 à la mort sans héritier de Rodolphe III[B 2].

L'importance de l'Église, mise à mal par les invasions arabes et les spoliations seigneuriales, se rétablit au cours des IXe et Xe siècles. L'évêque Adon (859-875) est une grande figure de cette période : il rédige une chronique, des vies de saints, un martyrologe... Des domaines sont restitués à l'Église, d'autres lui sont donnés, les églises Saint-Pierre et Saint-André-le-Bas sont confiées à des chanoines, puis retrouvent leur état monastique au XXe siècle. Au commencement du siècle suivant, le monastère féminin de l'abbaye Saint-André-le-Haut est restauré. L'église paroissiale actuelle de Saint-Romain-en-Gal est reconstruite au Xe siècle[B 3].

Bas Moyen Âge

Cathédrale Saint-Maurice
Saint-André-le-Bas
Les Rois maudits funérailles de Philippe le Bel
Bulle du pape Clément V concernant l’ordre du Temple
L'imprimerie au XV°siècle

Il y eut de bonne heure des moulins à eau pour moudre, battre, en utilisant la force motrice des eaux des rivières. En 1031, le roi Rodolphe III, donne trois moulins situé vers l'actuelle place de l'Affuterie à l'Abbaye de Saint André le Haut, en 1104 est relaté le don des moulins du Turitet par Gui de Bourgogne au prieuré de Saint Ruf à Saint Martin. Les activités d'industries se développent : peausserie, métiers du cuir, de la forge...

Le dernier roi de Bourgogne, Rodolphe III, donne à l'archevêque Burchard II en 1023 par l'Acte d'Orbe, le comté de Vienne et les droits qui s'y rattachent. Cet acte renforce la puissance temporelle des évêques de Vienne, qui demeurent seigneurs de la ville, dépendant directement de l'empereur, jusqu'en 1450, date du rattachement de la ville et du comté de Vienne au Royaume de France. En octobre 1111 sur ordre du pape Pascal II, l'archevêque Gui de Bourgogne réunit à Vienne un concile, avec l'objectif que l'empereur Henri V soit excommunié, car il avait contraint par la force le pape, a lui accorder l'investitures laïques le 13 avril 1111. Dans les premiers jours de janvier 1119, le pape Gélase II tient à Vienne un autre concile, puis de Vienne il se rend à Cluny, ou il meurt. Le 2 février 1119 Gui de Bourgogne ancien archevêque de Vienne (de 1088 à 1119), est élu pape et prend le nom de Calixte II (1119-1124). Il confirme à l'église de Vienne son rang archiépiscopal et sa juridiction sur six évêchés suffragants, c'est-à-dire dépendant de Vienne : Genève, Grenoble, Valence, Die, Viviers et Maurienne. Il lui donne aussi celui de Primat des Primats des Gaules, avec la primatie sur six archevêchés : Bourges, Bordeaux, Auch, Narbonne, Aix et Embrun. Son rang d'archichancelier du sacré palais de Bourgogne lui est confirmé par une bulle d'or de 1157 de l'empereur Frédéric Barberousse. Les grandes arcades de la nef de la cathédrale témoignent encore de la puissance de l'archevêque dans la première moitié du XIIe siècle[B 4].

Les XIe et XIIe siècles sont pour les autres établissements religieux de la ville une période faste. L'église de Saint-André-le-Bas est réaménagée et pourvue de voûtes ; le cloître du même monastère est reconstruit. À Saint-Pierre, de grandes arcades divisent la nef en trois vaisseaux ; le clocher-porche est élevé. Le prieuré de Notre-Dame-de-l'Isle, de la congrégation des chanoines de Saint-Ruf, est rebâti. La richesse de la ville est également visible dans le décor de la galerie sculptée situé au troisième niveau d'une maison de la rue des Clercs. La communauté juive, rassemblée autour de Saint-André-le-Bas, est florissante[B 5].

Le XIIIe siècle est marqué par la personnalité de l'archevêque Jean de Bernin (1217-1266). Il fait rebâtir le chœur de la cathédrale, fait enlever les sépultures des rois de bourgogne (le roi Boson, d'Ermengarde veuve du roi Rodolphe, et celle de Mathilde femme du roi Conrad) pour faire construire les chapelles de Notre-Dame, de Saint-Jean, de Saint Maurice & des Maccabées (détruites en 1804 et 1805). Le mercredi 19 avril 1251, le pape Innocent IV accompagné des cardinaux et de la curie romaine et de l'archevêque élu de Lyon, Philippe Ier de Savoie ancien doyen de Vienne vinrent à Vienne, le lendemain le pape consacra la cathédrale sous le titre de Saint Maurice et l'enrichit d'indulgences perpétuelles. Jean de Bernin fait édifier: le Château de la Bâtie, l'Hôtel-Dieu du pont sur le Rhône, ainsi qu'une chapelle surmontée d'une croix (le surpoids engendra la chute d'une pile du pont), il donne des libertés aux bourgeois de Vienne qui élisent désormais des consuls. Le livre à la Chaîne qui consigne ces libertés, est aujourd'hui conservé aux Archives municipales de Vienne. Cependant, en 1253, Jean de Bernin légat du Pape Grégoire IX, favorisa des mesures discriminatoires, à l'encontre des habitants de la province de confession juive. À cette époque, un autre acteur politique apparaît: le chapitre de la cathédrale, composé de chanoines, devient une entité distincte de l'archevêché. Il prend part aux conflits où figurent également les Dauphins et les comtes de Savoie. De nouveaux ordres s'établissent: les franciscains, à Sainte-Colombe au début du XIIIe siècle, et les antonins aux Portes de Lyon à la fin du même siècle[B 6]. En 1274 lors du concile de Lyon, le pape Grégoire X, se rend à Vienne et consacre Pierre II de Tarentaise comme Archevêque de Lyon (élu pape deux ans plus tard en 1276 sous le nom de Innocent V). En 1289 eut lieu le concile provincial de Vienne et l'archevêque Guillaume de Livron imposa le port infamant de la rouelle cousu sur les vêtements des Viennois juifs.

Le début du XIVe siècle est marqué par le concile de Vienne de 1311-1312. Les personnalités les plus influentes de toute l'Europe : cardinaux et évêques, légats, sont réunis à Vienne, autour du pape Clément V et du roi de France Philippe le Bel accompagné de ses fils. L'assemblée proclame la dissolution de l'ordre du Temple et la confiscation des biens des Templiers (décrétales : les "Clémentines"), ce seront les prémices de l’histoire des «Rois maudits». Devant l’opulence de Vienne, le roi de France annexe Sainte-Colombe à son royaume et fait bâtir la Tour des Valois en 1335, qui contrôle le débouché du pont[B 7].

Le dynamisme de Vienne encore marqué par l'installation des dominicains et des carmes (fin du XIVe siècle), est anéanti par les difficultés des XIVe et XVe siècles : famine, peste noire, dévastation de l'arrière-pays par les bandes armées de la guerre de Cent Ans. En outre, par le transport du Dauphiné de Viennois à la France en 1349, où le dauphin Humbert II cède ses États au roi de France Philippe VI de Valois, (les festivités eurent lieu Place des Jacobins à Lyon, en juillet), Humbert II fit ensuite une carrière distinguée en France du Nord. La ville, qui relève toujours du Saint-Empire romain, se trouve encerclée par le Royaume de France. Finalement, l'archevêque reconnaît l'autorité royale en 1450 (par le Traité de Moras), mettant fin à l'indépendance de facto de la ville[B 8]. En 1432, Vienne sera personnifiée dans un poème de galanterie chevaleresque, écrit par Pierre de La Cépède sous l'apparence de la fille du Dauphin de Viennois, qui tentera de résister a la convoitise passionnée de Paris, Il s’agit de l’« Histoire du très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne ».

Cette période est également une période de grande prospérité économique pour la ville. En effet, le denier de Saint-Maurice, monnaie officielle frappée à Vienne, est présent du diocèse de Langres à celui de Montpellier en passant par ceux de Genève et Arles. Elle n'est pas seulement faite d'espèces sonnantes et trébuchantes, mais de système de comptes fondée sur le deniers viennois par rapport auquel les diverses monnaie réelle s'alignent. Cette puissance de la monnaie s'explique par une grande richesse économique due à une prospérité du commerce.

La ville de Vienne possède deux foires, celle du Dauphin qui commence le 11 novembre (Foire de la Saint-Martin), et celle de l'archevêque en juin. La balance commerciale des viennois parait largement excédentaire. Le fleuve dans ce dynamisme, joue également un rôle prépondérant. La ville reçoit par le Rhône, bois et pierre, poisson de Saône, et charges de toile, meules de Bourgogne, et surtout sel de Camargue qu'elle redistribue grâce à son grenier dans le Bas Dauphiné. Elle concentre et revend, aux méridionaux du blé (indice sur de l'importance de ce trafic, le setier de Vienne équivaut à la sommée grosse d'Avignon), des arbres voiliers (des mats) et de longues antennes (des vergues) provenant des futaies du Pilat. Les bateliers viennois prennent en charge dans leur sapine les marchandises, et dans les bêches les pèlerins en route vers Saint-Gilles, Arles ou Saint-Jacques; ces derniers ont fait étape dans la Civitas Sancta pour vénérer les trésors de ses reliques et contempler les lieux de ses merveilles.

Le 18 juin 1403 un moulin à papier est établis sur la rivière de la Gère, puis deux autres en 1438 et en 1447, l'essor très rapide de l'imprimerie va provoquer une explosion de la production, car la proximité de Lyon, véritable capitale de l'imprimerie avec Paris et Venise, consomment une quantité énorme de papier, et que celui produit à Vienne est d'excellente qualité. Dès 1478 Johannes Solidi (Bâle) Imprimeur typographe introduit l'imprimerie à Vienne, il sera suivi en 1481 de Eberhardt Frommolt (Bâle), et de Pierre Schenck en 1483, ils produiront des Incunables.

L'utilisation des eaux de la Gère pour des activités artisanales est attestée dès l'Antiquité. Au Moyen Âge, de nombreux moulins sont exploités pour la fabrication du papier, des martinets actionnés par l'action motrice de l'eau servent à battre le fer et Vienne devient un centre de fabrication d’épées renommées. Dans la Chanson de Roland (v. 997), après avoir lacé sur leurs têtes les bons heaumes de Saragosse, les païens ceignent « espées de l'acier Vianeis ». — Dans Girart de Viane (cf. Hist. litt. de la France, t. XXII, p. 457), on cherche pour Olivier, dont l'arme a été rompue par Durandal, une autre bonne lame; Joachim, le bon juif, courra a son estal et revenant bien vite lui en rapporta une autre : Hauteclaire. Selon l'historien Claude Charvet une fabrique d'épées existait déjà en 1316 (moulin loué à Etienne de l’Oeuvre). Ce quartier artisanal prend un nouvel essor avec l’installation par le Dauphin Louis, futur roi Louis XI, d'une fabrique d'armes. Selon sa volonté, le 13 janvier 1453 Huguet de Montaigu (Angers) Sommelier des armes (officier de la maison du Roi qui a en charge les armes propres au Roi ou des Princes), s'installa au moulin de la Motte, pour fabriquer des lames d'épées. Les forges seront en activité le long des rives de la Gère, et l'excellente réputation de la trempe de ses lames amèneront à désigner les épées du nom de la ville : «VIENNE». Le 5 août 1524 par lettres patentes le roi François Ier accorde au viennois François Moleyron, le prestigieux privilège du statut de Maître forgeur ordinaire de ses épées, et lui impose une marque de fabrique déterminée (un bâton coupé par trois traverses qu'unissent deux cercles). Selon la légende, l'épée du chevalier Bayard, aurait été trempée dans la gère. La confrérie des forgeurs d'épées aura pour patron saint Adrien.

Époque moderne, de la Renaissance au dix-huitième siècle

Buste de femme (1532) trouvé à Vienne, exposé au musée des beaux-arts de Lyon.
Entrée de la cathédrale St Maurice.
(e) Martinets ou l'on forge les lames d'épées.
Michael Servetus

La fin du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle sont marquées par un nouvel essor de la ville : de nombreux hôtels particuliers sont édifiés, la cathédrale est achevée, des aménagements sont réalisés à l'église Saint-Pierre. Le commerce est en pleine expansion, et de nombreux artifices se construisent sur la Gère : moulins à blé, martinets pour façonner le cuivre et battre le fer, battoir à chanvre, foulon à drap..., en septembre 1515 sont dénombrés 5 moulins à papier, comptant au total 18 roues, et en 1518, un nouvel artifice comportant 2 roues est construit. Ces fabriques de papier constituent la première industrialisation tant le processus de transformation est très élaboré et normalisé et que les quantités de production sont importante.

Nostradamus Centuries

L'Humanisme de la Renaissance est très présent à Vienne, avec la présence du médecin et correcteur d'imprimerie Michel Servet : découverte de la petite circulation du sang (pulmonaire) et remise en question du sens des textes sacrés. A la suite de la première grève ouvrière recensée dans l'histoire : Le «grand tric» le 25 avril 1539, des prestigieux imprimeurs lyonnais s' installèrent à Vienne, ce fut le cas de Gaspard Trechsel, Balthazar Arnoullet (en 1551), Guillaume Guéroult, Macé (Mathias) Bonhomme (en 1541). Tous ces imprimeurs ainsi que Michel Servet étaient liés avec l'ensemble du milieu intellectuel et humaniste. Les ouvrages de Mathias Bonhomme (imprimeur en 1555 de la première édition des prophéties de Nostradamus) sont aussi riche d'enseignement, car outre qu'ils nous permettent de savoir que Pierre Coustau avocat et juriste a vécu un temps à Vienne et qu'il est a l'origine d'une innovation par rapport au prototype «Alciatique» en joignant le droit et la poésie (bien plus tard Decomberousse mettra le code Napoléon en vers), mais aussi, ils ont l'avantage de nous faire connaitre les illustres médecins présent à Vienne comme Jérome de Monteux ainsi que Jacques de Calumpna, Jacques Olivier (médecin ordinaire du roi) présent a Vienne de 1541 jusqu'a sa mort en 1563. Symphorien Champier fait publier la toute première histoire de Vienne en 1529. D'éminents penseurs, circulant sur le Rhône font halte à Vienne comme Thomas Platter le Vieux, ainsi que Nostradamus qui dans son Traité des fardemens et confitures, à propos des célébrités qu'il s'honora d'y avoir rencontrées : « A Vienne, je vis d'aucuns personnages dignes d'une supprême collaudation ; dont l'un estoit Hieronymus, homme digne de louange, et Franciscus Marins, jeune homme d'une expectative de bonne foy. Devers nous, ne avons que Francisons Valeriola pour sa singulière humanité, pour son sçavoir prompt et mémoire ténacissime... Je ne sçays si le soleil, à trente lieues à la ronde, voit ung homme plus plein de sçavoir que luy». Jean Poyet qui imprima aussi à Lyon Les Prophéties de Nostradamus, installa son atelier à Vienne en 1612. En 1555, un fabricant de velours de Lyon monte à Vienne quatre métiers de velours et taffetas. Un bourgeois de Saint Chamond, Jean Lescot signa le 8 décembre 1557 un accord avec les consuls afin qu'ils puissent monter trois moulins à soie, et en échange il s'engageait à employer 600 pauvres de la ville, les moulins cessèrent leur activité a la fin de l'année 1565. Les Guerres de religion frappent deux fois la ville en 1562 et en 1567 mettant fin à ce dynamisme retrouvé[B 9].

Les troupes protestantes du Baron des Adrets prennent Vienne. Des dégâts importants sont causés aux édifices religieux. La cathédrale Saint Maurice fut une des plus maltraitées, sa toiture recouverte de plomb fut démontée et fondu, on pilla une partie de sa bibliothèque (de nombreux livres précieux avaient été dispersés au collège des jésuites de Tournon), ses archives, ses cloches, la statue de Saint Maurice de bronze doré qui était entre les deux tours cloché fut précipitée en bas. La façade occidentale de la cathédrale en porte toujours les traces : les saints et prophètes qui ornaient les niches sont détruits à l’exception d'un personnage du portail de droite dont seule la tête a disparu. Des impôts extraordinaires frappent la ville et la poussent à fondre une partie des trésors ecclésiastiques. Les consuls profitent de cette période de remise en cause du pouvoir de l'Église pour transférer leur maison commune, de la maison de la Chaîne, qu'ils avaient acquise en 1470, au palais des Canaux, propriété du chapitre de Saint-Maurice[B 10].

Le pouvoir des consuls se renforce peu à peu : ils favorisent la création du collège, confié aux jésuites au début du XVIIe siècle. Ils obtiennent progressivement la tutelle des hôpitaux de la ville. Lors de l'effondrement du pont sur le Rhône en 1651, ils choisissent de ne pas le reconstruire, privant les deux rives d'un axe permanent pendant plus de cent cinquante ans. À la fin du XVIIIe siècle, ils s'intéressent également à l'urbanisme et aux fontaines[B 11].

La réforme catholique lancée par le concile de Trente (1545-1563) marque la ville. La cathédrale dévastée est réaménagée par les cinq archevêques successifs de la famille de Villars (1576-1693). C'est vers 1740 que, Michel-Ange Slodtz sculpte un nouveau maître-autel et un tombeau pour deux archevêques de Vienne. Les dames du couvent de Saint-André-le-Haut inaugurent un nouveau cloître en 1623 et prononcent le vœu de la clôture. L'église du collège, consacrée à Saint-Louis, a conservé une grande partie de son décor du XVIIIe siècle, conforme à l'esprit tridentin. Les dames bénédictine de Sainte-Colombe sont réformées par leur rattachement la congrégation de saint Maur. Le couvent des cordeliers et celui de l' Ordre de la Visitation du même bourg sont reconstruits et témoignent de l'architecture religieuse des XVIIe et XVIIIe siècles. Cependant, ce renouveau ne touche pas les abbayes autrefois les plus puissantes : Saint-André-le-Bas est supprimé en 1765. Les moines de Saint-Pierre font assouplir leur règle et deviennent des chanoines en 1622, avant de fusionner avec l'abbaye de Saint-Chef en 1781[B 12].

La fabrication des épées devint florissante au xvi° siècle elle perdura au XVIIe siècle comme le montre la vue générale de Vienne gravée vers 1680 par Merian le jeune (Bâle) ou il est inscrit : « e-Les martinets ou l'on forge les lames d'épées » puis disparut peu à peu: en 1705 il ne restait plus que trois armuriers, quatre fourbisseurs et un éperonnier.

En 1726, François de Blumenstein crée une fonderie d'argent et de plomb pour exploiter les gisements des environs. De même en 1721, la première fabrique de drap de laine s'implante dans la même vallée. Le XVIIIe siècle voit ainsi les débuts de l'industrialisation de la ville[B 13].

Époque contemporaine

Révolution française

Siège des archevêques de Vienne exposé au Musée du Louvre.

La Révolution à Vienne accélère les modifications qui se dessinaient au XVIIIe siècle. L'autorité municipale est confirmée. Grenoble, déjà siège du parlement du Dauphiné depuis le XIVe siècle, devient préfecture du département de l'Isère au détriment de Vienne qui voulait que soit créé soit le département de la Gère ou que Vienne soit réunie au département de Lyon, comme le lieu ou elle a les plus grandes facilités de correspondre et les plus fortes raisons de se lier par rapport à son commerce. La division départementale sépare les deux rives du Rhône. Le conseil général de la commune dans une adresse à la Convention nationale du 18 messidor an III, s'élève avec véhémence contre la concentration à Grenoble de toute la vie publique et de tous les rouages administratifs : "Citoyens représentants, pourquoi nos superbes établissements seraient-ils détruits ? Est-ce pour en élever d'autres au sein de Grenoble ? ...Notre bibliothèque, nos monuments seront-ils renversés ou enlevés pour enrichir nos voisins de nos dépouilles ? Vienne située au confluent d'un grand fleuve, traversée par une rivière dont les eaux sont également propres aux teintures et à la trempe des aciers, Vienne placée sur la route la plus fréquentée de la République n'est-elle destinée qu'à servir de relais aux voyageurs ?

Vienne, enfin qui a fourni dix mille pièces d'étoffe de trente aunes aux armées de la République, des cuirs, des cuivres, des armes pendant la loi du Maximum, qui fait les généreux efforts pour extraire des métaux des mines de plomb et qui sont en activité. C'est en vain qu'on exagère les avantages de notre commerce, la fertilité de notre territoire; ces avantages doivent être encouragés et non détruits. Sans instruction, sans tribunal de Justice, sans corps administratifs, quelle ressource peuvent avoir le commerce et une population active ? Ce serait rendre l’homme à l'état de nature et, bien loin d'améliorer notre sort par l'effet d'une grande et sublime révolution, nous en aurions partagé les fatigues sans en goûter les avantages...". Dès le 4 brumaire, le conseil général de la commune de Vienne adresse de nouveau une lettre a la nouvelle Assemblée nationale, en reprenant les précédentes doléances, et rappel que selon l'article 220 de la constitution Vienne peut conserver son tribunal civil, et sinon, menace de faire sécession avec Grenoble en réclamant, que conformément aux dispositions de l'article IV de la Constitution, que les limites du département fussent changée, et que de cette manière nous fussions réunis au département de Rhône dont le chef-lieu est fixé à Lyon, très peu éloigné de Vienne (Constitution du 5 Fructidor an III : Article 4. - Les limites des départements peuvent être changées ou rectifiées par le Corps législatif ; mais, en ce cas, la surface d'un département ne peut excéder cent myriamètres carrés (quatre cents lieues carrées moyennes [lieue moyenne linéaire = 2 566 toises])).

Le poids de l'Église sur la ville continue de se réduire. Les monastères sont supprimés. L'archevêché l'est également, malgré le rôle de l'archevêque Lefranc de Pompignan à l'Assemblée constituante. Il préside d'abord l'assemblée des trois ordres du Dauphiné, avant d'entraîner, aux États généraux de 1789. À Vienne, l'urbanisme traduit ce changement ; le palais archiépiscopal ainsi que les cloîtres de la cathédrale sont détruits pour percer une place et de nouvelles rues Les couvents sont vendus comme bien nationaux : églises et bâtiments sont divisés en appartements (les Antonins, les Carmes, les Dames de Sainte-Colombe, Saint-André-le-Bas, Saint-André-le-Haut...) ou réutilisés par la commune (Notre-Dame-de-la-Vie, Saint-Pierre)[B 14]. Des richesses du patrimoine Viennois sont délocalisées à Grenoble (antiquités, livres, archives...).

L'esprit révolutionnaire est bon, le Temple de la raison a succédé aux autres, les arbres de libertés fleurissent dans tous les quartiers, et les citoyens sont fiers du nom de Commune patriote, que la convention lui a donné. De nouveau, une manufacture de lames de sabres et baïonnettes est mise en place le long de la rivière gère, et une lettre du Comité de Salut public du 18 septembre 1793, avertissait les officiers municipaux de l'arrivée d'un commissaire, ayant pour mission d'engager les ouvriers qui fabriquent des lames de sabres pour la cavalerie. Le corps municipal répond, en disant qu'il existait anciennement à Vienne, une fabrique de lames d'épées renommée pour l'excellence de sa trempe, et qu'il y avait aussi, une fabrique d'ancres de marine, qui a cessé par suite de l'éboulement du chemin qui conduisait au Rhône ou ont les embarquait pour les ports de la Méditerranée, et même de l'Océan par le canal du Languedoc.

Les représentants du peuple en mission : Jean-Marie Collot d'Herbois, Albitte et Fouché se sont rendus à Vienne et ont obtenu de Blumenstein concessionnaire des mines de plomb qu'il livre au département de la guerre 1200 quintaux de plomb par an. Des manufactures de draps conçoivent des pièces de couleurs bleu national, bleu céleste, écarlate, vert dragon et blanc, pour habiller les frères d'armes révolutionnaire.

Du XIXe siècle à nos jours

La Gère.
Rinceau de vigne et oiseau fresque d'une Maison de Saint-Just à Vienne

Le maire Teyssière de Miremont (de 1816 à 1830), ancien émigré favorable à la Restauration, ouvre le XIXe siècle à Vienne. Il construit une nouvelle halle aux grains en 1823 sur un terrain dépendant de l'archevêché avant la Révolution. Le chevalier de Miremont remet en service une portion de l'aqueduc romain pour l'adduction d'eau de la ville. Un nouveau pont est inauguré en 1829. Il construit aussi de nouveaux abattoirs. Quelques années plus tard, plusieurs édifices viennois sont inscrits sur la première liste des monuments historiques établi par Prosper Mérimée en 1840[B 15].

En 1840 avec son épouse Jeanne, et leur petit fils Michel Josserand, Laurent Mourguet marionnettiste habite à Vienne il fonde un théâtre et créé le personnage du Baron de Blumenstein, s'inspirant de l'industriel Viennois qui exploite les mines de plomb argentifère de Pipet.

Les Souterrains du vieux château

La production industrielle se développe au cours du XIXe siècle. La spécialisation de Vienne dans le traitement de la laine s'affirme à la même période. De nombreuses entreprises sont créées dans la vallée de Gère qui constitue un ensemble urbain révélateur de cette activité : usines et logements ouvriers s'étagent le long de la rivière, scandés par le rythme vertical des cheminées en brique. En 1846, 50 000 pièces d'une vingtaine de mètres de draps sont produites par plus de 200 fabricants et façonniers et en 1881 plus de 500 000 mètres de tissus. Cette prospérité énorme était la conséquence de l'ouverture de la ligne du chemin de fer de Paris à la Méditerranée, de l'exposition universelle de 1855, ou Vienne obtint de nombreuses médailles. Le textile n'est du reste pas la seule industrie Viennoise : 8 000 à 9 000 peaux sont tannées dans une douzaine d'ateliers en 1730 (les nombreuses cuves donneront le nom au quartier : Cuvière), et deux en 1839, bien que cette activité soit décroissante la réputation des " vaches tannées à Vienne " se maintient. La deuxième industrie de la ville, est la métallurgie : de la fonderie des hauts fourneaux sort chaque jour une quinzaine de tonnes de fer, une à deux tonnes de cuivre, cette usine emploie plus de 400 ouvriers et utilise la plus puissante force hydraulique de la région (150 chevaux), l'entreprise Gris frères, qui a mis au point un procédé de soudage de la fonte a fourni toute l'installation de la Cie des Aciéries de Saint-Étienne. Enfin les mines de zinc de la Poype qui semblent justifier les plus vastes ambitions. Parmi les autres industries, à côté de quelques ateliers de constructions métalliques qui fournirent des machines pour la papeterie, les draps et soieries, on trouve des forges, de nombreuses minoteries, une nitrerie-salpêtrière, plusieurs taillanderies, deux chapelleries dont l'une mécanique, la manufacture de chaussures Pellet Ainé & fils fondée en 1860, plusieurs papeteries, une cartonnerie, une soierie, une fabrique de savons et de bougies (plus de 2 000 000 kilos par an), une usine de graisses et huiles industrielles, une fabrique de pâtes alimentaires, une verrerie à bouteilles noir en activité de 1792 jusqu'en 1879 ("porte d’Avignon" située sur une partie de l'ancienne Abbaye Saint Pierre). Vers 1827 est fondée la brasserie Windeck qui, en 1855 produisait 5 000 hectolitres, et en 1875, elle fabriquait 20 000 hectolitres de bière. La Brasserie Marque installée en 1842 sur les bords du Rhône. La quasi-totalité de ces activités sont concentrées dans la vallée de la Gère. Sur 2 km, celle-ci franchit 7 barrages et anime 88 roues. 2 Distillateurs liquoristes sont aussi présent: Jh.Ponthon et, en 1821 Galland Neveu (Médaille d'or à Paris en 1889 a l'exposition universelle). Quelques châteaux d'industrie subsistent également à Vienne et dans ses environs. L'industrie touche d'autres quartiers : à Estressin, un four a chaux établi en 1861, une tuilerie au bord du Rhône au nord de Vienne, les « Établissements réunis Pascal-Valluit » constituent la plus forte concentration ouvrière de Vienne, employant jusqu'à deux mille ouvriers. C'est le meilleur exemple de paternalisme de la ville. Les quartiers sud sont également marqués par l'activité drapière, de manière moins dense. La rive droite du Rhône est en retrait : Saint-Romain-en-Gal demeure un village encore rural, tandis que Sainte-Colombe voit s'établir quelques industries textiles et mécaniques[B 16].

L'importante population ouvrière joue un rôle actif dans la vie politique de la ville. Elle est au cœur des luttes sociales du XIXe siècle puis du XXe siècle, notamment en 1848 et sous la Troisième République. Des œuvres sociales se développent pour améliorer les conditions de vie des ouvriers et de leurs familles : Maturité maternelle (1894), service d'hygiène infantile, colonies de vacances (1925), Caisse d'allocations familiales, Office public viennois d'habitation à bon marché (1919), jardins ouvriers... Cette forte population ouvrière porte au pouvoir des maires radicaux et socialistes, comme Camille Jouffray (de 1889 à 1899) ou Joseph Brenier (de 1909 à 1919)[B 17].

En 1837, dans ses mémoires d'un touriste, le Grenoblois Henry Beyle (Stendhal), laissait ses impressions de son passage a Vienne : « Vers le milieu de la ville, la gère, petite rivière qui descend d'une haute vallée, et fait tourner, les roues d'une quantité d'usines et de fabriques de draps, vient se jeter dans le Rhône ». En 1866, le développement industriel de Vienne était tellement remarquable qu'un des guides, Joanne, n’hésitait pas écrire dans sa notice sur Vienne : « Vienne est un petit Manchester français ».

En 1887, les éléments à connotation religieuse sont supprimés des armes de la ville qui deviennent : d'or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d'argent voltigeant et brochant sur le tronc de l'arbre et portant ces trois mots « Vienna urbs senatoria » (« Vienne, ville sénatoriale »). Le calice et l'hostie qui figuraient dans les ramures de l'arbre ainsi que la devise « Vienna civitas sancta » (« Vienne, ville sainte ») disparaissent[B 18].

Un autre emblème de la réussite économique de la ville est l'Hôtel de ville : sa façade est édifiée sous le Second Empire. Elle complète le noyau constitué par un hôtel particulier du XVIIe siècle acheté par les consuls en 1771. La Chambre de commerce édifiée en bordure du Rhône est inaugurée en 1938.

La Première Guerre mondiale donne un nouveau souffle à l'industrie viennoise qui fournit l'armée en drap de troupe. En 1917 l'usine henri Vibert-Truchon & Cie, produit les magasins a 5 cartouches pour les munitions des armes à feu (fusils Berthier), par la suite, l'usine sera transformée en fabrique de machines à coudre innovantes (a tête rentrante): hacheveteco. Cependant, dès les années 1920, les premières difficultés se font sentir. Les fermetures surviennent après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1995 (fermeture de la dernière filature). Pendant cette période, la ville continue toutefois d'attirer une importante main-d'œuvre : des Arméniens fuyant les persécutions de la fin de l'Empire Ottoman, des Italiens, des Espagnols, des Portugais, puis des Maghrébins et des Turcs, ils confèrent à la ville un caractère cosmopolite[B 19].

Vienne est surtout connue pour son festival annuel de jazz en juillet (Jazz à Vienne), créé en 1981 (en 1980, il n'y avait eu qu'une nuit du blues), qui se déroule notamment dans le cadre du théâtre antique.

Vienne est une étape importante pour les gastronomes avec son célèbre restaurant étoilé « la Pyramide ». De plus, les coteaux faisant face à Vienne, idéalement ensoleillés, perpétuent la réputation viticole de la ville. Les côtes-rôties et les condrieux d'aujourd'hui, et plus récemment le vignoble des coteaux de Seyssuel, prennent la suite des vins de l'Antiquité : " Taburnum, Sotanum, Ellincum ", dont les poissés viennois du cépage Vitis allobrogica (est à l'origine de la famille des Sérines: Syrah, Viognier), vins réputés thérapeutiques, pour leurs vertus médicinales qui aident a la digestion et nettoient, encensés par Pline l'Ancien[55], par Martial, Celse, Columelle, Plutarque, bien qu'ils soient probablement différents du point de vue gustatif.

Riche de vestiges historiques exceptionnels, Vienne a été inscrite au réseau national des Villes et Pays d'art et d'histoire. Vers 1603, William Shakespeare fait camper les actions de ses comédies intitulées : Mesure pour mesure à Vienne et Tout est bien qui finit bien à Roussillon.(Il est probable qu'il est séjourné dans ces deux villes lors de son voyage en France).

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Depuis les années 2000 et ce jusqu'en 2017, Vienne présentait un profil politique contrasté, privilégiant les candidats de gauche aux élections régionales (à l’exception de l’élection de 2015), mais plébiscitant les candidats de droite aux élections présidentielles (à l’exception de l’élection de 2012), aux élections législatives (à l’exception de l’élection de 2012) et municipales. Toutefois, depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la république, la ville plébiscite les candidats centristes de La République en marche.

Tendances aux dernières élections
Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Municipales 2014 UMP 51,93 PS 35,96 FN 12,11 pas de 4e pas de 2d tour
Européennes 2014 UMP 26,00 FN 20,76 PS 16,95 EÉLV 9,77 tour unique
Régionales 2015 LR 34,26 PS 27,30 FN 21,72 EÉLV 6,45 LR 43,02 DVG 39,22 FN 17,76
Présidentielle 2017 EM 26,29 LR 20,38 LFI 20,13 FN 17,85 EM 71,46 FN 28,54 pas de 3e
Législatives 2017 LREM 29,86 LR 25,86 PS 17,06 FN 11,59 LREM 71,77 FN 28,23 pas de 3e
Européennes 2019 LREM 21,82 RN 18,29 EÉLV 16,17 LR 13,25 tour unique

Élections présidentielles

Lors du premier tour des élections présidentielle de 2012 à Vienne, François Hollande (Parti socialiste) arrive en tête avec 30,99 % des voix (c'est le plus fort score pour le parti socialiste à une élection présidentielle dans la commune, depuis 2002). Il devance de 537 une voix Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) qui a obtenu 27,30 % et qui avait obtenu le soutien du maire Jacques Remiller. Ils sont suivis par Marine Le Pen (Front national) avec 15,32 % des voix, Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) avec 11,80 % des voix et François Bayrou (Mouvement Démocrate) avec 8,83 % des voix. L'abstention au premier tour était de 18,95 %, ce qui est inférieur à l'abstention au niveau national qui s'élevait à 20,52 %. Au second tour François Hollande devance légèrement Nicolas Sarkozy avec 53,66 % des suffrages, l'abstention était de 18,68 %[83].

Lors du premier tour des élections présidentielle de 2007 à Vienne, Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) arrive en tête en récoltant 32,05  % des voix. Il est suivi par Ségolène Royal (Parti socialiste) avec 27,89 %, François Bayrou (Union pour la démocratie française) avec 19,18 % et Jean-Marie Le Pen (Front national) avec 9,17 %. L'abstention était de 18,44 %. Au second tour Nicolas Sarkozy arrive une nouvelle fois en tête avec 52,33 % des voix, l'abstention était alors de 18,33 %[84].

Lors du premier tour des élections présidentielle de 2002 à Vienne, Jean-Marie Le Pen (Front national) arrive en tête avec 18,66 % des voix suivi par Jacques Chirac (Rassemblement Pour la République) avec 18,66 % des voix, Lionel Jospin (Parti socialiste) avec 16,67 % des voix, Jean-Pierre Chevènement (Pôle républicain) avec 7,48 % des voix et François Bayrou (Union pour la démocratie française) avec 6,91 % des voix. L'abstention était de 32,48 %. Au second tour Jacques Chirac arrive très largement en tête avec 81,29 % des suffrages, l'abstention était alors redescendue à 23,75 %[85].

Élections législatives

Lors du premier tour des élections législatives françaises de 2012 à Vienne, Erwann Binet (Parti socialiste) arrive largement en tête avec 41,32 % des voix. Il est suivi par Jacques Remiller (Union pour un mouvement populaire) avec 34,96 % des voix, Marie Guimar (Front national) avec 12,13 % des voix et André Mondange (Front de gauche) avec 4,75 % des voix. Au second tour Erwann Binet arrive en tête avec 53,83 % des voix face à Jacques Remiller. Le taux d'abstention au premier tour était de 41,12 % et de 40,30 % au second[86].

Élections européennes

Contrairement à la tendance nationale, lors des élections européennes de 2014, les électeurs de la commune de Vienne votent en majorité pour la liste UMP menée par Renaud Muselier (comme lors des élections européennes de 2009) : elle obtient 26,00 % des voix. On retrouve ensuite la liste Front national menée par Jean-Marie Le Pen avec 20,76 %, la liste Parti Socialiste menée par Vincent Peillon avec 16,95 %, la liste du Europe Écologie Les Verts menée par Michèle Rivasi avec 9,77 %, la liste UDI MoDem menée par Sylvie Goulard avec 8,40 % et la liste du Front de Gauche menée par Marie-Christine Vergiat avec 5,96 % des voix. Le taux de participation était seulement de 41,00 %[87].

Lors des élections européennes de 2009 à Vienne, la liste de l'UMP menée par Françoise Grossetête arrive en tête avec 28,79 % des voix. Elle est suivie par les listes menées par Vincent Peillon (Parti socialiste) et par Michèle Rivasi (Europe Écologie Les Verts) qui ont toutes les deux récolté respectivement 19,02  % et 17,90 % des suffrages. On retrouve ensuite la liste du MoDem menée par Jean-Luc Bennahmias (7,99 %), la liste du Front national menée par Jean-Marie Le Pen (6,14 % des voix) et la liste d’extrême gauche menée par Raoul Jennar (5,08 %). Le taux de participation était de 40,61 %[87].

Lors des élections européennes de 2004 à Vienne, la liste du Parti socialiste menée par Michel Rocard arrive en tête avec 32,09 % des voix. Elle est suivie par les listes de l'UMP menée par Françoise Grossetête (17,16 %), de l'UDF menée par Thierry Cornillet (14,04 %), du Front national menée par Jean-Marie Le Pen (9,65 % des voix) et des Verts menée par Jean-Luc Bennahmias (8,64 %). Le taux de participation était de 37,53 %[87].

Élections municipales

Lors des élections municipale de 2014, Thierry Kovacs devient pour la première fois maire de Vienne[88]. Sa liste UMP rassemble 51,73 % des suffrages exprimés au premier tour, contre 36,29 % pour le Parti socialiste menée par Jacques Thoizet et 11,98 % pour la liste Front national menée par Norman Méchin. Le 24 mars 2014, Thierry Kovacs est officiellement élu maire de Vienne, à l'issue du premier tour.

Administration municipale

Vienne est le chef-lieu des deux cantons de Vienne-1 et Vienne-2, ainsi que de l'arrondissement de Vienne qui comptait 213 343 habitants en 2017, pour 1 237 km2.

Liste des maires

Rattachements administratifs et électoraux

Vienne est le chef-lieu de l’un des trois arrondissements du département de l'Isère, et est à ce titre sous-préfecture du département, à l'instar de Bourgoin-Jallieu, sous l’autorité de la sous-préfecture de La Tour-du-Pin.

Dans le ressort de la cour d'appel de Grenoble, Vienne est le siège d'un tribunal de grande instance, d'un tribunal d'instance, d’un tribunal pour enfants, d'un conseil de prud'hommes, tribunal de commerce, d'un Tribunal paritaire des baux ruraux et d'un Tribunal des affaires de Sécurité sociale[89]. Vienne dépend du tribunal administratif de Grenoble et de la cour administrative d'appel de Lyon.

La commune accueille un commissariat de police, la compagnie de gendarmerie et la Police municipale.

Politique environnementale

Eau et assainissement

La gestion de l’eau est assurée depuis 1924 par Le Service des Eaux de la Ville de Vienne, un service dépendant de la municipalité. Ce service comprend près 23 agents. Le captage d’eau se situe à Gémens, sur la commune d’Estrablin. Cette principale ressource en eau provient d’une nappe phréatique d’accompagnement des rivières de la Gère et de la Vésonne. Le bassin versant qui alimente cette nappe couvre une surface d’environ 270 kilomètres carrés[90].

Déchets ménagers

La collecte et le traitement des déchets sur la commune est assurée par la communauté d'agglomération. La communauté d’agglomération gère également 4 déchetteries dont celle se trouvant dans au sud de la ville de Vienne, dans le quartier de Saint-Alban-les-Vignes[91].

Charte forestière

Depuis le , Vienne et son agglomération font partie de la Charte forestière de territoire Bas-Dauphiné Bonnevaux. Un processus lancé depuis juillet 2012. Les enjeux de cette charte sont d'ordre économique, social et environnementale, mettant en valeur le rôle multifonctionnel de la forêt. Cette charte regroupe 5 intercommunalités iséroises (ViennAgglo, Communauté de communes du Pays Roussillonnais, Communauté de communes de la région Saint-Jeannaise, Communauté de communes du Territoire de Beaurepaire et une partie de la Communauté de communes Bièvre Isère)[92].

Finances locales

Depuis les années 2000, la capacité d'autofinancement[Note 2] reste largement inférieure à la moyenne de la strate (communes de 20 000 habitants à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé (TPU)), voire négative[94] :

Capacité d'autofinancement par habitant (en euros)

2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Vienne 90 141 92 69 83 95 109 85 81 82 82 37 70
Moyenne de la strate 180 186 171 142 133 141 148 152 160 151 136 126 204

Depuis 2009, les trois taux d'imposition locale restent à des valeurs légèrement inférieures aux moyennes des strates, sauf pour le taux d'imposition (foncier non bâti), qui reste légèrement inférieur aux moyennes de strates[94] :

Taux d'imposition (taxe d'habitation)

2012 2011 2010 2009
Vienne 19,66 19,66 19,66 18,94
Moyenne de la strate 17,98 17,95 18,03 17,97

Taux d'imposition (foncier bâti)

2012 2011 2010 2009
Vienne 29,55 29,55 29,55 28,47
Moyenne de la strate 23,66 23,61 23,95 23,62

Taux d'imposition (foncier non bâti)

2012 2011 2010 2009
Vienne 57,54 57,54 57,54 55,43
Moyenne de la strate 59,04 59,08 58,00 56,79

Jumelages

La ville de Vienne est jumelée avec[95],[96] :

Par ailleurs, Vienne a développé des pactes de coopérations décentralisée avec[96] :

Population et société

Démographie

Ses habitants sont appelés les Viennois[97].

Avec 29 077 habitants (recensement de 2012)[98], Vienne est la 4e ville la plus peuplée de l'Isère, derrière Grenoble, Échirolles et Saint-Martin d'Hères.

L'aire urbaine de Vienne est la 79e (110 965 habitants en 2008)[99] de France.

Elle est intégrée dans le 2e espace urbain de France, celui de Rhône et Alpes[100], qui compte 5 193 042 habitants[101].

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[102],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 31 051 habitants[Note 4], en augmentation de 6,48 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
12 03510 36211 18811 27314 07916 48417 58718 61020 753
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
19 69820 70823 60526 01726 50226 06025 48024 81724 977
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
24 61924 88724 71123 73225 09225 64825 43623 51925 669
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
26 97729 05727 83028 29429 44929 97530 09228 80029 454
2021 - - - - - - - -
31 051--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[103] puis Insee à partir de 2006[104].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramides des âges

Pyramide des âges de Vienne en 2008 en nombre d'individus[105].
HommesClasse d’âgeFemmes
49 
90 à plus
225 
958 
75 à 89
1 740 
1 781 
60 à 74
2 093 
2 555 
44 à 59
2 916 
2 984 
30 à 44
3 049 
3 008 
15 à 29
3 136 
2 914 
0 à 14
2 496 
Pyramide des âges du département de l'Isère en 2009 en pourcentage[106]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 à plus
0,9 
5,3 
75 à 89
8,2 
12,3 
60 à 74
13,0 
19,6 
45 à 59
19,6 
21,5 
30 à 44
20,8 
20,5 
15 à 29
19,0 
20,4 
0 à 14
18,6 
Pyramide des âges de Vienne en 2009 en pourcentage[107]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 à plus
1,4 
6,7 
75 à 89
11,1 
12,5 
60 à 74
13,4 
17,9 
45 à 59
18,6 
20,9 
30 à 44
19,5 
21,1 
15 à 29
20,0 
20,4 
0 à 14
15,9 

Superficie et population

La commune de Vienne a une superficie de 22,65 km2 et une population de 29 619 habitants en 2009, ce qui la classe[108] :

Rang Population Superficie Densité
France 267e 6450e 682e
Auvergne-Rhône-Alpes 25e 467e 67e
Isère 4e 70e 14e
Arrondissement de Vienne 1er 9e 3e

Enseignement et niveau d'étude

La ville de Vienne relève de l'académie de Grenoble. La ville possède 13 écoles maternelles publics, 3 écoles maternelles privées, 11 écoles primaires publiques et 5 primaires privées. La ville possède aussi 3 collèges publics, 2 collèges privés, 4 lycées publics, 2 lycées privés, un lycée hôtelier privé et un lycée professionnel privé et 2 publics.

Parmi les différents collèges de Vienne, le Collège Ponsard, est le plus ancien collège encore en fonction. Bâti en plein cœur de la ville historique, il fut créé comme collège des Jésuites en 1606. À partir de 1914, il porte le nom de François Ponsard (1814-1867), poète dramaturge, membre de l'Académie française, né à Vienne. Parmi ses enseignants célèbres figure le romancier anarchiste Michel Zévaco, auteur de Pardaillan, révoqué pour ses idées.

Voici ci-dessous la liste exhaustive des principaux établissements scolaires de la ville :

En 2015, plus d'un quart de la population de la commune ne possède aucun diplôme et seulement 45 % ont un diplôme de niveau baccalauréat. Ce faible taux s'explique par la part assez importante des séniors dans la population de la commune, par les difficultés d'accéder à l'éducation à Vienne jusque dans les années 1960.

Aucun diplôme / Certificat d'études primaires / Brevet des collèges CAP / BEP Baccalauréat / BP Diplôme de l'enseignement supérieur
Vienne 33,4 % 21,6 % 16,3 % 28,7 %
Sources des données : L'Internaute d'après l'Insee[109]

Manifestations culturelles et festivités

  • Juin-juillet : Jazz à Vienne : festival annuel au début de l'été pendant deux semaines dans le théâtre romain. Festival qui regroupe des stars internationales du jazz. Il reste le plus grand festival de jazz de France l'été au même titre que Montreux ou le North Sea Jazz Festival. Tous les soirs, des concerts ont lieu à cette occasion au théâtre antique, plus grand théâtre romain d'Europe. Pendant la journée, d'autres concerts (gratuits) ont lieu dans divers endroits du Pays viennois, dont le jardin de Cybèle à Vienne.
  • Septembre : Journées européennes du Patrimoine.
  • Octobre : Foire de Vienne.
  • Novembre : Festival Sang d'encre.
  • Décembre : Marché de Noël.

Santé

Vienne comprend plusieurs établissements hospitaliers publics regroupés au sein du Centre hospitalier Lucien Hussel de Vienne, situé au sommet de la colline du Mont Salomon. Le Centre hospitalier propose des services de médecine, de maternité, de chirurgie ou des soins psychiatriques[110]. Depuis 2003 il est labellisé « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère.

De nombreux professionnels de santé sont installés sur la commune, notamment 35 médecins généralistes[111], 42 infirmiers[112] et 29 kinésithérapeutes[113].

Sports

Vienne a été désignée comme la Ville la plus sportive de France en 1967.

  • Le CS Vienne Rugby a été sacré Champion de France de rugby en 1937. Le Club sportif de Vienne Rugby évolue en Championnat de France de Fédérale 1 (1re division amateurs) après avoir été sacré champion de France de fédérale 2 en 2012.
  • Deux centres équestres : Le Couzon et Les Charmilles où se déroulent des CSO (concours de saut d'obstacle).
  • Chaque année se déroule un grand tournoi international de Basket (catégorie cadet) où s'affrontent de grandes équipes d'Europe.
  • Le tournoi mondial de rugby « à l'ouverture » se déroule à Vienne et dans le Pays viennois tous les deux ans dans les catégories U15 et U17.
  • L'écureuil VTT se déroule début septembre dans une commune différente du Pays viennois chaque année. Elle rassemble plus de 1 000 participants à vélo ou à pied.

Médias

Presse locale

La presse locale est essentiellement écrite par Le Dauphiné libéré qui dispose d'une agence en ville et d'un journal hebdomadaire, L'Essor/La Tribune de Vienne, après la fusion des deux journaux en juillet 2015.

Radios locales

La station de radio Chérie FM (102.4 FM), qui est basée quai Frédéric-Mistral, diffuse des infos locales qui sont proposées entre 6 h et 9 h. Elle est rattachée à Chérie FM Lyon (98.9 FM)[114] qui diffuse aussi son programme lyonnais sur Bourgoin-Jallieu (100.5 FM). Il y a aussi NRJ Lyon (103.0 FM) et RFM Lyon (107.3 FM) qui possèdent des réémetteurs sur Vienne pour leurs programmes locaux. Côté radios locales, nous avons sur Vienne :

  • RCF Lyon (94.7), la radio du diocèse ;
  • C'Rock Radio (89.5 FM), radio associative viennoise[115] ;
  • Radio Scoop (91.3 FM), qui réémet aussi son programme lyonnais ;
  • Tonic Radio (95.1 FM), qui diffuse notamment les matchs de l'Olympique Lyonnais. Elle est arrivée sur Vienne en 2013 ;
  • Impact FM (96.7 FM), radio lyonnaise commerciale diffusant des « golds » ;
  • Radio Capsao (99.4 FM), radio associative lyonnaise consacrée à la musique latino ;
  • Radio Arménie (106.1 FM), radio associative lyonnaise dédiée à la communauté arménienne.

À noter que Radio Harmonie, qui diffusait depuis 1989 sur 90.0 FM, a cessé ses programmes en 2012[116] suite à des baisses de subventions[117],[118]. Sa fréquence a été réattribuée à Radio Classique[119].

Radio numérique terrestre

Prochainement, quelques stations arriveront en numérique à Vienne[120] grâce aux allotissements 2 et 3 de la prochaine bande RNT lyonnaise[121],[122].

Allotissement 2 (catégories A et B) :

Nom de la radio Catégorie
Radio Capsao A
Couleurs FM[123] A
Euradio A
Impact FM B
Lyon 1re B
Néo A
Radio Arménie A
Radio Espérance A
Oxygène Alpes Auvergne[124] A
Radio Pitchoun[125] D
Radio Pluriel A
Séquence FM[126] A
Sol FM A

Allotissement 3 (catégories C et D) :

Nom de la radio Catégorie
Africa n°1 D
Chante France D
France Maghreb 2 D
Jazz Radio B
Mélody Radio D
Radio Alfa B
Radio Espace B
Radio FG D
Radio Orient D
Radio Scoop B
Virage Radio Lyon C

Télévision

La chaîne locale lyonnaise TLM, devenue en 2019 BFM Lyon, émet depuis le 5 avril 2016 à sur un site de diffusion situé à Saint-Romain-en-Gal qui l'émet sur un simplex R15[127]. Le site TDF situé sur la Tour de Pipet[128] émet les autres chaînes de la TNT sur Vienne, dont France 3 Rhône-Alpes et TLM (pour que les Viennois puissent la recevoir dans Vienne intra-muros).

Cultes

Culte catholique

Ancien régime

Liste des paroisses avant la Révolution
  • Saint-André le Bas
  • Saint-André le Haut
  • Saint-Louis
  • Saint-Sévère
  • Saint-Ferréol
  • Notre-Dame de la Vie
  • Saint-Martin

Nouveau régime

Liste des paroisses après la Révolution
  • Saint-André le Haut
  • Saint-André le Bas
  • Saint-Martin
  • Saint-Maurice
Liste de lieux de cultes pouvant être cité
  • Notre-Dame de la Salette
  • Notre-Dame de Pipet
  • Notre-Dame de l'Isle

Culte protestant

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 908 [131].

En 2009, 49,7 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 4].

Emploi

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 19 106 personnes[Insee 5], parmi lesquelles on comptait 72,5 % d'actifs dont 62,1 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs[Insee 6]. On comptait 16 018 emplois dans la zone d'emploi, contre 14 999 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 11 958, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 133,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre presque un emploi par habitant actif[Insee 7].

Entreprises et commerces

Au 31 décembre 2010, Vienne comptait 2 990 établissements : 30 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 146 dans l'industrie, 301 dans la construction, 1 972 dans le commerce-transports-services divers et 541 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 8].

En 2011, 327 entreprises ont été créées à Vienne[Insee 9].

Vienne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Isère. Elle gère le port fluvial commercial de Vienne-Sud[132] ainsi que l'aérodrome de Vienne Reventin. Yoplait y possède un site de transformation de produits laitiers ainsi qu'un centre de développement.

Culture locale et patrimoine

Vienne est classée ville d'art et d'histoire.

Lieux et monuments

Château de La Batie (XIIIe siècle).

Antiquité

  • Le Temple d'Auguste et de Livie, classé Monument Historique en 1840.
  • Le Jardin de Cybèle est un jardin archéologique comprenant arcades du forum, salle d'assemblée municipale, des maisons et terrasses aménagées.
  • Le théâtre antique de Vienne, datant du Ier siècle de notre ère, il est aujourd'hui largement ouvert sur la ville, ses gradins pouvaient accueillir jusqu'à 13 000 personnes. Tous les étés, il est le site du célèbre festival Jazz à Vienne.
  • L'Odéon antique.
  • La Pyramide (obélisque monumental du cirque romain).
  • Le site archéologique de Vienne -Saint-Romain-en-Gal.

Moyen Âge

Cathédrale Saint-Maurice.
  • La cathédrale Saint-Maurice est une primatiale dont la construction a commencé au début du XIIe siècle et s'est achevée au début du XVIe siècle. Classée monument historique en 1840[133].
  • L'abbaye Saint-Pierre de Vienne[134] Ve – VIe siècle, actuel musée archéologique Saint-Pierre, fondée au VIe siècle par Léonien d'Autun et le duc Ansemond.
  • Le château de la Bâtie sur le mont Salomon (XIIIe siècle[135])
  • L'abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, l'église et le cloître de Saint-André-le-Bas, ils faisaient partie de cette ancienne abbaye fondée au VIe siècle ; L'église a été classée monument historique en 1840 et le cloître en 1954[136].
  • L'abbaye de Saint-André-le-Haut de Vienne, monastère intra-muros de moniales, qui, selon la tradition, aurait été fondé au VIe siècle par Léonien d'Autun et le duc Ansemond pour Remila, la fille de ce dernier. Vendu comme Bien national à la Révolution, il en subsiste actuellement la cour d'honneur (dite cours de l'Ambulance, car le couvent servit d'hôpital sous la révolution, le cloître et l'église désaffectée et transformée en habitations. Inscrite aux Monuments historiques depuis 1998[137].
  • La vieille ville avec ses maisons bourgeoises, sa maison romane, ses façades médiévales, de nombreuses portes anciennes et plusieurs cours à galerie du XVIe siècle.
  • La chapelle Saint-Théodore de Vienne inscrite aux monuments historiques en 1927.
  • Le Palais des archevêques de Vienne : le palais épiscopal fut détruit au début du XIXe siècle ; il en subsiste des vestiges dans l'école de la Table-Ronde.

XVIe au XIXe siècle

Pipet.
  • L'église de Saint-André-le-Haut, ancienne chapelle Saint-Louis du collège jésuite (aujourd'hui le collège Ponsard) - à noter que cette église ne prend la dénomination Saint-André-le-Haut qu'au XIXe siècle après la disparition du monastère éponyme.
  • L'abbaye féminine et l'ancienne église Saint-André-le-Haut (VIe – XVIIIe siècle).
  • La Halle des bouchers (XVIe siècle) : ancien macel (macellum, μάκελλον, maisel, mazel), marché voûté, aujourd'hui transformé en centre d'art contemporain.
  • Le Mont Pipet et la chapelle de Notre-Dame de Pipet : très beau point de vue sur la ville (voir photos dans la galerie).
  • Le théâtre municipal de Vienne avec sa salle du XVIIIe siècle.
  • La vallée de Gère, site de l'industrie drapière de la ville pendant le XIXe et une grande partie du XXe siècle.

XXe au XXIe siècle

Patrimoine culturel

Patrimoine naturel

Avec une importante concentration urbaine, la ville de Vienne est agrémentée de nombreux espaces verts et d'aménagements naturels. « Ville fleurie » avec trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[139]. Vienne dispose de nombreux parcs et jardins urbains appréciés des Viennois, et d'un arrière-pays riche en contrastes, avec notamment, le Parc naturel régional du Pilat (à l'ouest), dont une des communes de l'agglomération viennoise en fait partie : Saint-Romain-en-Gal.

Personnalités liées à la commune

  • Louis Alméras, général de division des armées de la République et de l'Empire, est né à Vienne le 15 mars 1768 ;
  • Eve Angeli (de son vrai nom Vanessa Garcin), vedette de la chanson française, a vécu une partie de sa jeunesse dans la région viennoise ;
  • Louis Arbessier, né à Vienne en 1907, résistant, et comédien pensionnaire de la Comédie-Française, ce fut le premier commissaire Maigret à la télévision ;
  • Eugène Arnaud, résistant viennois sous l'occupation allemande, lors de la Seconde Guerre mondiale ;
  • Léonien d'Autun, Saint, abbé d'origine hongroise, fondateur de deux abbayes à Vienne au VIe siècle ;
  • Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay, archevêque de Vienne puis de Bordeaux ;
  • Avit de Vienne, archevêque de Vienne, ministre et conseiller du roi burgonde Gondebaud, est né à Vienne vers 450 ;
  • Barthélemy Baudrand, écrivain, né à Vienne en 1701 ;
  • François Berger de Malissoles (1668-1738), né à Vienne, évêque de Gap en 1706, surnommé " le Saint des Alpes" ;
  • Jean de Bernin, (1191-1266), archevêque de Vienne durant 48 ans (1218-1266), légat du pape et conseiller de Frédéric II, termine la cathédrale Saint-Maurice ;
  • Erwann Binet (1972), homme politique, rapporteur du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ;
  • Pierre de Boissat, né à Vienne en 1603, l'un des premiers académiciens Français (1634), fauteuil No 31 dans lequel il a précédé Edmond Rostand (1901) et Jean Cocteau (1955) ;
  • Gui de Bourgogne, archevêque de Vienne de 1050 à 1124, élu Pape sous le nom de Calixte II en 1119 ;
  • Alain-Michel Boyer, anthropologue et historien des arts d'Afrique, né à Vienne le 9 mai 1949 ;
  • André François Bron de Bailly est né à Vienne le 20 novembre 1757 ;
  • Jean-Pierre Calestroupat, dit l'abbé Calès, curé de Tencin et peintre renommé, est né à Vienne le 31 août 1870 ;
  • Angelo Catho de Supino, médecin et astrologue de Louis XI, archevêque de Vienne en 1482
  • Germain Célette, inventeur du marbre automobile en 1953, industriel, défricheur du château de la Bâtie ;
  • Jean-Baptiste-Charles Chabroud, juriste, député, né à Vienne en 1750, est président de l'Assemblée Nationale en 1791 et conseiller d'État sous l'Empire ;
  • Symphorien Champier, médecin et humaniste auteur en 1529 : Du royaume des Allobroges avec L'antiquité et origine de la très noble et ancienne Cité de Vienne sur le fleuve du Rhosne ;
  • Nicolas Chorier, né à Vienne en 1602 avocat et historien, auteur de la première histoire du Dauphiné en 1661;
  • Marc Colombat de L'Isère, médecin phoniatre, créateur de l'Institut orthophonique de Paris, auteur dramatique, est né à Vienne le 28 juin 1797 ;
  • Paul-Louis Couchoud, né à Vienne en 1879, normalien, agrégé de philosophie, poète, spécialiste de la poésie japonaise, médecin aliéniste ;
  • Benoît Michel Decomberousse, avocat, député de Vienne sous la Convention, puis président du Conseil des Anciens en octobre 1798, dramaturge. Il a mis le code Napoléon en alexandrins. Ses deux fils, François et Alexis, nés à Vienne, sont des auteurs de mélodrames et de comédies ;
  • Yann Delaigue, rugbyman international, a été formé à Vienne ;
  • Antoine Gachet d'Artigny, né à Vienne en 1706, écrivain et homme d'église, célèbre pour son esprit caustique et ses mémoires ;
  • Innocent Gentillet, né à Vienne en 1535, l'anti-Machiavel avocat, écrivain en 1576 des Discours sur les moyens de bien gouverner ;
  • Michel Servet, humaniste, médecin, correcteur d'imprimerie, brulé vif à Genève sur ordre de Calvin en 1553 pour des idées jugées blasphématoires ;
  • André Gerin, maire Communiste de Vénissieux et député à l'Assemblée Nationale, est né à Vienne le 19 janvier 1946 ;
  • Claude Grange, né à Vienne en 1883, sculpteur et Prix de Rome, préside l'Institut de France de 1953 jusqu'à sa mort en 1971 ;
  • François de Grossouvre, industriel et un conseiller du Président François Mitterrand, est né à Vienne le 29 mars 1918 ;
  • Hoviv, dessinateur humoristique, y est né en 1929 ;
  • Lucien Hussel, (1889-1967), maire (SFIO) de la ville entre les deux guerres mondiales (1931-1940) après la Libération (1944-1959), est l'un des rares députés à avoir refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain en 1940 ;
  • Camille Jouffray, ingénieur civil, officier puis pharmacien-chimiste à Montréal (Canada), maire de Vienne, conseiller général, député puis sénateur, est né à Vienne le 22 février 1841 ;
  • François de Larderel, ingénieur, l'un des pères de l'étude de la géothermie, émigre en Toscane où une ville porte son nom (Larderello), est né à Vienne le 17 novembre 1789 ;
  • Jean-Georges Le Franc de Pompignan, archevêque de Vienne en 1774, frère du poète, président des états de Romans, président de l'Assemblée Nationale, ministre de la Feuille après le 4 août ;
  • Jean-Élie Leriget de la Faye ,né à Vienne en 1671 membre de l'Académie des Sciences;
  • Jean-François Leriget de La Faye, né à Vienne en 1674, élu à l'Académie française en 1730 fauteuil N° 13, c'est celui qu'occupa Jean Racine en 1672, et Simone Veil en 2008, il fut administrateur de la Compagnie des Indes;
  • Bernard Lesterlin, homme politique, est né à Vienne le 18 septembre 1949 ;
  • Bruno de Leusse, un des négociateurs des accords d'Évian, est né à Vienne le 12 août 1916 ;
  • Arthur Magakian, directeur technique national de la gymnastique de 1963 à 1986 est né à Vienne ;
  • Mamert de Vienne, archevêque de Vienne à la fin du Ve siècle, institue les prières des rogations pour éloigner les calamités ;
  • Joseph-Napoléon Martin, né à Vienne (1848), ingénieur, officier, explorateur en Sibérie centrale et orientale décédé à Fergana (Ouzbékistan) en 1892 ;
  • Henry Merle, ingénieur, né à Vienne en 1829, industriel, promoteur de l'aluminium à Salindres, associé à Alfred Rangod Pechiney ;
  • Louis Mermaz, maire (PS) de Vienne de 1971 à 2001, ancien : député, sénateur, président du conseil général de l'Isère, président de l'Assemblée nationale, ministre, est né à Vienne en 1931 ;
  • Laurent Mourguet, créateur de Guignol, est mort à Vienne en 1844, après y avoir vécu et créé plusieurs théâtres et avoir créé la pièce : «Les souterrains du vieux château» dans laquelle le personnage du Baron de Blumenstein apparait.
  • Michel Pichat, poète et dramaturge français, né à Vienne en 1786 ;
  • Ponce Pilate (10 av. J.-C.-39), préfet Romain de Judée de 26 à 36, qui ordonna la crucifixion de Jésus le Christ, selon plusieurs légendes serait mort à Vienne dans le Rhône et enterré sur le mont Pilatus : le Mont Pilat ;
  • Fernand Point, Restaurant à Vienne : La Pyramide , chef cuisinier, le premier à avoir obtenu 3 étoiles au guide Michelin le Président de la République Albert Lebrun, en retard pour assister au Théâtre Antique a la pièce "Sérénade de Méphistophélès" déclara : "Je préfère me damner chez Point; Faust peut attendre ! ", Sacha Guitry disait : « Pour bien manger en France, un Point c'est tout ». Mort à Vienne le 4 mars 1955 ;
  • François Ponsard, est né à Vienne le 1er juin 1814, poète dramatique, « immortel» élu à l'Académie française le 22 mars 1855 fauteuil No 9, c'est celui qu'occupera en 1979 L’écrivain et historien Alain Decaux ;
  • Henri Reymond, homme d'Église français des XVIIIe et XIXe siècles, est né à Vienne le 16 novembre 1737 ;
  • Charles Reynaud, né à Vienne en 1821, poète et critique littéraire ;
  • André Rivoire, poète et dramaturge, est né à Vienne en 1872 auteur de la pièce : Le bon roi Dagobert entrée à la librairie du Congrès de Washington en 1908 ;
  • Jules Ronjat, linguiste, majoral du Félibrige, est né à Vienne en 1864, y a vécu et y est enterré ;
  • Mathias Saint-Romme, fils d'un législateur, député puis sénateur de l'Isère est né à Vienne le 3 novembre 1844 ;
  • Valentinien II (371-392), empereur romain mort à Vienne ;
  • Valerius Asiaticus, consul romain et personnage important de la cour impériale, né à Vienne, mort en 47;

Héraldique, logotype et devise

Héraldique

Peinture murale dans la cour de l'hôtel de ville.

À l’origine, les armes primitives de Vienne étaient d’or à l'arbre arraché de sinople, puis le clergé y joignit, le calice d'or et l'hostie d’argent, avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre, et portant ces trois mots : Vienna civitas sancta (Vienne ville sainte), blason qui apparaît pour la première fois officiellement dans un édit de novembre 1696. En 1887, une délibération du conseil municipal supprime toute référence religieuse dans les armes de la ville qui deviennent : d’or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre et portant ces trois mots : Vienna urbs senatoria. La devise rappelle que la cité, sous la domination romaine, avait le droit d'élire un sénat et de porter le titre de ville Sénatoriale, ce dont elle se montra toujours très fière. La couronne murale à cinq créneaux est une allusion a nos remparts détruits. Le nombre des créneaux pour l'ensemble des emblèmes en France a dû être réglé par une loi promulguée en mai 1804.

L'orme, est devenu au Moyen Âge, l'arbre symbole à proximité duquel se trouvait une table ronde situé a un carrefour important au nord de la rue des Clercs vers la rue Teste-du-Bailler (le maisel ou macel). C'était une table en pierre en plein air, connu depuis le 13° siècle, ou aurait eu lieu dabord le change de la monnaie dans le quartier juif très commerçant, puis elle devint un refuge, d'où son nom d'Asile de la Table-Ronde. Cette franchise était reconnue par les autorités de la ville, l’archevêque, le dauphin et même en 1434, le roi Charles VII de passage à Vienne confirma l'inviolabilité des privilèges au seigneur de Montléans. Autrefois, les Ormes, étaient nombreux sur les places des villages où se trouvait le centre de la vie sociale, des consuls ou des "juges de village" mettaient en présence les parties qui s'opposaient.

Le calice et l'hostie, sont le témoignage de l'importance, de la dévotion viennoise, au Saint-Sacrement. Certains historiens, contestés au motif, que c'est l'encensoir qui aurait du y figurer, considéraient que c’était parce que, la procession de la Fête-Dieu avait été instituée à Vienne lors du concile de 1311, qu'avaient été ajouté ces atours cultuels [140].

Devise

De 1696 et jusqu'en 1887, la devise de Vienne était: « Vienna civitas sancta », Vienne, cité sainte, allusion à l'antiquité de la christianisation de la ville et à son rôle religieux (rang primatial des archevêques, nombreux établissements religieux et importances des reliques conservées dans la cité). La devise actuelle: « Vienna, urbs senatoria » Vienne ville Sénatoriale, apparaît dans des documents officiels dès 1517, puis remise officiellement sur les armes de la ville en 1887 sous l'impulsion du maire Camille Jouffray. Elle évoque l'histoire antique de la ville elle a fourni des sénateurs au Sénat de Rome, et l'activité de son sénat municipal est mentionnée jusqu'au VIIe siècle[141]. Ce changement de devise découle de la déchristianisation de la république.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (fr + en) André Pelletier, Guide de Vienne, Saint-Romain-en-Gal et environs : Découvrir la ville autrement, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 120 p. (ISBN 978-2-841-47298-7), p. 1-56
  • Le concile provincial de Vienne : Boisset (Louis), Un concile provincial au treizième siècle. Vienne 1289, Paris, Beauchesne, 1973
  • LE GUIDE des étrangers à Vienne par Etienne Rey, Lyon de l'Imprimerie de Lambert-Gentot 1819.
  • Lyon Méconnu N°1 (Place des Jacobins) P 68 "Entre Rhône et Saône" auteurs Régis Neyret et Jean Luc Chavent éditions Lyonnaises d'art et d' histoire (ISBN 2-8414-7026-1)
  • Les voyages du seigneur de Villamont (1588) :"des martinets ou se forgent les lames d'épée portant le nom de Vienne"
  • Le siècle des Platter Tome 1 de Emmanuel Le Roy Ladurie, édition Fayard.
  • La vie et la Passion de Michel Servet par Edouard Herriot, édition de l'idée libre 1932.
  • Physiologie de la circulation du sang de Henri Hermann doyen de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon, 1952 .P8 : "Michel Servet" édition Maurice Camugli (Lyon)
  • le savant Michel Servet victime de tous les fanatismes, édition E.J Savigné 1907.
  • Le Procès de Michel Servet à Vienne, par Pierre Cavard 1953.
  • La vie médicale de Michel Servet par le Docteur Côme Ferran, édition Album du crocodile 1944.
  • L'imprimerie à Vienne en Dauphiné au XV°siècle auteurs : Dalbanne et Droz (Genève) P47.
  • Adonis, Viennensis episcopi, sex aetatum mundi breves seu commentarii, usque ad Carolum Simplicem, Francorum regem, par Grégoire de Tours imprimeur Josse Bade 1512.
  • Aymar du Rivail "De Allobrogibus libri novem" Edition: Perrin (Lyon) 1844, P381 & 388
  • Mémoires pour servir à l’Histoire de l'abbaye royale de Saint André le haut de Vienne : auteur Claude Charvet 1868 (Lyon) Edition: Nicolas Scheuring.
  • Du royaume des Allobroges avec l'antiquité et origine de la très noble et ancienne Cité de Vienne sur le fleuve du Rhône par Symphorien CHAMPIER 1529.
  • histoire de la sainte église de Vienne 1761 Claude Charvet, P 561
  • Antiquité de la Ville de Vienne 1659 Nicolas Chorier, P 210
  • La Cathédrale Saint-Maurice de Vienne, (chapitre V) : Pierre Cavard édition Blanchard frères 1978
  • Paysage industriel à Vienne (fascicule de l'exposition du 7/7/1997 au 4 janvier 1998) .
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  • Recherches sur les Véritables Armoiries de la Ville de Vienne par Auguste Marchandon publié par E.J Savigné en 1888.
  • Joanne et J.Ferrand-Lyon à la Méditerranée (collection des guides Joanne) Paris 1866, 2éme édition, P9
  • Papetiers des Alpes (musée Dauphinois) (ISBN 2-85924 018-7) P29 et P30.
  • Histoire de Sainte Colombe les Vienne" 1903 Ogeret & Martin Imprimeur Éditeur p 11. Pont sur le Rhône Bac à traille p 172 à 178"
  • Bulletin de la société des amis des sciences naturelles (Notice) p21.
  • Pierre Cavard Vienne au temps du Directoire p 13
  • Jean LACROIX : "Vienne sous la deuxième République"
  • P.Léon "La naissance de la grande industrie en Dauphiné" 1954. P.332
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  • La vie modeste et tourmentée de Laurent Mourguet par M Prosper Gien (préface de M le Docteur Edmond LOCARD Président de la société: " Les Amis de guignol ")
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  • Une histoire des manuscrits enluminés, P 17 Chapitre 1 "des livres pour les missionnaires" (ISBN 0-7148-9283-1)
  • Vienne dans les textes Grecs et Latins, p 63 à 66 "Les cépages Allobrogique" : Gérard Lucas édition Maison de l'Orient et de la Méditerranée N°72 (ISBN 978 2 35668 050 1)
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Sébastien Gosselin, Virginie Durand et Michèle-Françoise Boissin-Pierrot, Vienne (IVe -s-XXIe -s) : d'une rive à l'autre, LivresEMCC, (ISBN 9-782357-400160)

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Articles connexes

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Vienne (Isère).

Territoire

Géographie

Transports et communication

Histoire

Patrimoine

Sport et manifestations culturelles

Politique et administration

Divers

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Officiellement, il n'y a qu'une seule sortie pour accéder à Vienne-Sud, cependant, comme les deux sorties principales de Vienne sont des demi-échangeurs, il est aussi possible d'emprunter la sortie 11 (dans le sens Lyon-Marseille) pour accéder à Vienne-Sud
  2. La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement. Cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[93].
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.

Références

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  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
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Sources bibliographiques

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  135. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, (ISBN 2911148665), p. 715
  136. Notice no PA00117323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  137. Plaquette Laissez-vous conter Vienne, ©Ville de Vienne, 2010, p. 24.
  138. DGE, L'offre « Qualité Tourisme » : Vienne et du Pays Viennois, accès le 27 janvier 2015.
  139. « Les villes et villages fleuris> Isère », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  140. Pierre Cavard, Vienne la sainte, Blanchard, 1977, p. 31.
  141. Pierre Cavard, Vienne la sainte, Blanchard, 1977, p. 11.