Villa Médicis
Villa Medici
Destination initiale |
Villa privée |
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Destination actuelle |
Académie de France à Rome |
Style |
Renaissance |
Architecte | |
Construction |
1564 |
Commanditaire | |
Propriétaire | |
Site web |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
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La villa Médicis (Villa Medici en italien)[1] est un palais situé sur le mont Pincio à Rome. Depuis 1803, elle héberge l'Académie de France à Rome.
Sommaire
Historique[modifier | modifier le code]
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La villa Médicis est bâtie pour le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano autour de 1564 par l'architecte[2] Giovanni Lippi et par son fils l'architecte Annibale Lippi, sur l'emplacement des anciens jardins de Lucullus.
La villa est acquise en 1576 par le cardinal Ferdinand de Médicis qui, jusqu'en 1587 (année où il devient grand-duc de Toscane), fait exécuter les projets de Bartolomeo Ammannati. Il se fait représenter dans la chambre dite « des Muses » en Jupiter régnant sur les Arts par le peintre Jacopo Zucchi[3]. Les armes des Médicis ornent la façade côté jardin.
De fait, la villa est aménagée pour servir d'écrin à sa collection d'œuvres d'art, dans laquelle figurent des antiques (Les Niobides, d'origine grecque, Cléopâtre mourante…), de nombreux bronzes dont certains sont exposés sur la façade, comme le Mercure de Jean de Bologne et aussi de très nombreux tableaux.
Il l'enrichit de sept hectares de jardins plantés de pins, de cyprès et de chênes verts, et décorés de sculptures, qui rappellent le palais Spada. Ces dernières ont été de nos jours remplacées par des moulages, les originaux ayant rejoint les musées. Parmi celles-ci, on note les Niobides et le Mercure. À l'extrême nord se situe le studiolo orné de fresques murales à thématique animalière.
Devant l'entrée, une terrasse offre une vue panoramique sur Rome. En 1587, le cardinal Ferdinand de Médicis y fait placer une fontaine, qu'on retrouve comme sujet d'un tableau de Camille Corot, La Vasque de la Villa Médicis (1828). Une légende raconte que la boule située au centre de la vasque est un boulet de canon tiré du château Saint-Ange sur la villa par Christine de Suède, reine réputée pour son goût des plaisanteries. Elle aurait ainsi voulu réveiller le maître de maison pour l'inviter à une partie de chasse…
En 1633, lors de la tenue à Rome de son procès devant l'Inquisition catholique romaine (fondée sous le nom de Sacrée congrégation de l'inquisition romaine et universelle par le pape Paul III en 1542), Galilée habite pendant six mois en résidence surveillée à la Villa Médicis, ambassade des Médicis à Rome.
En 1737, à l'extinction de la lignée des Médicis, la villa revient à leur lointain cousin François III de Lorraine, nouveau grand-duc de Toscane. Son fils, le grand-duc Léopold Ier, décide en 1789 du transfert d'une grande partie de la collection de la villa vers la Galerie des Offices ou encore le musée archéologique de Florence pour les antiquités.
Les anciens bâtiments de l'Académie de France à Rome ayant été incendiés en 1793, Napoléon Bonaparte décide en 1803, après la création du royaume d'Étrurie, d'installer celle-la à la Villa Médicis. À cette époque, la villa et ses jardins sont dans un triste état et doivent être restaurés pour accueillir les lauréats du prix de Rome dont le séjour s'y déroule encore aujourd'hui pour des durées allant de quelques semaines à un an, moyennant rémunération, pour les pensionnaires de la Villa demeurant une année.
Durant son mandat de président de l'académie, Frédéric Mitterrand y crée une glyptothèque[4].
Galerie[modifier | modifier le code]
- Extérieurs de la villa Médicis
Vue de la façade sur la ville depuis la basilique Saint-Pierre
Vue de la façade sur la ville depuis la place d'Espagne
La loggia en serlienne, ornée au centre de la statue de Mercure, entouré de celles des lions dits Médicis
Détail de la façade sur jardin. En bas, la table au motif végétal provenant de l'Ara Pacis antique.
Œuvres ayant pour cadre la Villa Médicis[modifier | modifier le code]
- L'Incognito, roman d'Hervé Guibert, dans lequel l'auteur raconte sa vie à l'Académie entre 1987 et 1989
- Arcanes Médicis, roman de Samuel Delage, Editions De Borée, septembre 2018, dans lequel la Villa Médicis est le théâtre d'un huis clos dans le cadre d'une enquête policière.
- Défense d'aimer[5],[6] de Rodolphe Marconi, 2002
- Nocturnes pour le roi de Rome de Jean-Charles Fitoussi, premier film entièrement tourné avec une caméra de téléphone portable, 2010
- La Légèreté[7], bande dessinée de Catherine Meurisse, Dargaud, avril 2016
- L'Indomptée, film français de Caroline Deruas, 2017
Films tournés à la villa Médicis[modifier | modifier le code]
La villa y est utilisée comme décor[8], sans que celui-ci soit identifié comme étant la villa.
- Habemus Papam de Nanni Moretti
- La grande bellezza de Paolo Sorrentino
- La série The Young Pope de Paolo Sorrentino
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Ce n'est pas au sens courant du terme une villa médicéenne toscane.
- Pierre-Jean Remy cite également la participation de Giacomo della Porta - voir infra.
- Cité par Pierre-Jean Remy dans sa biographie de Berlioz, Albin Michel, 2002.
- Thomas Cantaloube, « La villa des cabales », Vanity Fair n°10, avril 2014, p. 136-145 et 172.
- « Rodolphe Marconi : "La Villa Médicis n'est pas comme je me l'étais imaginée !" » sur universcine.com.
- Fiche sur imdb.com.
- Présentation du livre sur le site de l'éditeur (voir résumé).
- Voir sur villamedici.it.
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Raoul Villedieu, La Villa Médicis, 1950, édizioni Pagine Nuove, Roma.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (fr) (it) Site officiel de l'Académie de France à Rome - les directeurs
- « Villa aperta » sur latribunedelart.com