Froges

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Froges
Froges
L'entrée de la commune.
Blason de Froges
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Le Grésivaudan
Maire
Mandat
Olivier Salvetti
2020-2026
Code postal 38190
Code commune 38175
Démographie
Gentilé Frogiens
Population
municipale
3 345 hab. (2021 en augmentation de 1,64 % par rapport à 2015)
Densité 520 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 16′ 27″ nord, 5° 55′ 33″ est
Altitude 234 m
Min. 219 m
Max. 965 m
Superficie 6,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Grenoble
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut-Grésivaudan
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Froges
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Froges
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Froges
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Froges
Liens
Site web www.villedefroges.fr

Froges est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La commune est adhérente de la communauté de communes du Grésivaudan[1]. On prononce /froj/, comme dans « Bauges » (en API [fʁoʒ]) et ses habitants sont appelés les Frogiens (Frogiennes).

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Panorama de Froges et du Champ-près-Froges depuis Champ le Haut.

Au Sud, la limite entre les communes de Froges et Villard-Bonnot est fixée par le ruisseau de Laval, au milieu du hameau partagé de Brignoud, tandis qu'au Nord la limite entre Froges et Le Champ-près-Froges est marquée par le ruisseau des Adrets.

Pas loin de la ville, trois domaines skiables, deux en Chartreuse : les stations de ski du plateau des Petites Roches (Saint-Hilaire), la station du col de Marcieu (Saint-Bernard)[2] et un dans la chaîne de Belledonne : le domaine de Prapoutel aux Sept Laux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 361 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pipay_sapc », sur la commune de Theys à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 6,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 545,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le principal cours d'eau bordant la commune est l'Isère.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Le transport en commun à Froges.

Le territoire communal est traversé par l'ancienne route nationale 523 qui relie Saint-Martin-d'Hères (près de Grenoble) à Montmélian. À la suite de la réforme de 1972, cette voie a été déclassée en RD 523.

Aucune gare ferroviaire se trouve sur le sol de la commune, cependant à Villard-Bonnot, à la limite avec Froges, se trouve la gare de Brignoud, également point de départ des navettes / bus pour le domaine skiable de Prapoutel (Les 7 Laux). Froges est desservie par le réseau de bus TouGo du Grésivaudan.

La ligne interurbaine Express 2 permet également une desserte directe sur le polygone scientifique à Grenoble.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Froges est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[16] et 450 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,2 %), zones urbanisées (28,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), prairies (4,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • le Boccard
  • les Bois
  • Brignoud[22] où se trouve la gare,
  • les Jaures
  • Langenet
  • Mazaretiers
  • Pelioud
  • Rouare
  • les Fourniers

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Froges est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[23].

Terminologie des zones sismiques[24]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Frodias (1040), Frogetis (14ème siècle), Frogiis, Frougiarum (15ème siècle)[25].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Dans la cité industrielle, Paul Héroult fut le pionnier de la production d'aluminium par électrolyse à l'usine de la chute de Froges[26].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La mairie.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 mars 1977 Marius Marais PCF Electricien
mars 1977 mars 2001 Jean Cerantola PCF  
mars 2001 mars 2008 Joseph Vial PCF  
mars 2008 mai 2020 Claude Malia[27] PS Ingénieur
mai 2020 En cours Olivier Salvetti    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Panneau du jumelage.

1984 : la commune est jumelée avec la commune Castello di Acquaviva située dans la République de Drapeau de Saint-Marin Saint-Marin.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

En 2021, la commune comptait 3 345 habitants[Note 4], en augmentation de 1,64 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
477450532517581571527546537
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
538503466503521553577569515
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5065025269071 7532 3761 5081 4811 721
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 2792 6312 3032 1912 3303 0923 4443 5003 458
2014 2019 2021 - - - - - -
3 3323 3923 345------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements culturels et sportifs[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

La commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[32].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • la halle
  • la maison forte Pichat, dite château de Froges, du XIIIe siècle[26]
  • le château du Mas, où habitait Alfred Fredet et sa famille, des XIIIe et XVIe siècles[26]
  • le manoir de l'Engenai, au Langenet, qui se trouve sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle[26]
  • les bâtiments industriels, notamment le bâtiment des bureaux de l'usine d'aluminium, des années 1930[33]
  • les cités ouvrières et la cité jardin
  • les bâtiments agricoles
  • la voie royale
  • le monument-fontaine du jumelage
  • le mémorial aux Établissements Charles-Coquillard, 1924 - 2002.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

  • L'église Sainte-Barbe, construite entre 1861 et 1867, près de la limite avec Champ-près-Froges.
  • L'église Sainte-Thérèse, édifiée entre 1950 et 1954 sur le hameau de Brignoud, à proximité de la limite avec Villard-Bonnot.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Froges Blason
D'azur à une marmite de Froges (four électrique à arc) d'or accostée, en chef, de deux éclairs de gueules bordés aussi d'or, celui de dextre posé en bande, celui de senestre posé en barre[35].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site de la communauté de communes du Grésivaudant Sur le site le-gresivaudan.fr
  2. Les stations de ski du Plateau des Petites Roches, www.villedefroges.fr, accès le 26 septembre 2016.
  3. a et b En traversant l'Isère
  4. a et b Froges, sur GoogleMap
  5. a b et c Dans la montagne
  6. carte en bas de la page sur le site le-gresivaudan.fr
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Froges et Theys », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Unité urbaine 2020 de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
  17. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  22. lieu-dit s'étalant sur les communes de Froges et Villard-Bonnot
  23. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité.
  24. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance.
  25. Emmanuel (1847-1903) Auteur du texte Pilot de Thorey, Dictionnaire topographique du département de l'Isère comprenant les noms de lieu anciens et modernes / rédigé d'après les manuscrits d'Emmanuel Pilot de Thorey,... ; publ. par... Ulysse Chevalier, (lire en ligne)
  26. a b c et d Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 290-292.
  27. Le Maire sur le site villedefroges.fr
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  33. Usine d'aluminium, www.isere-patrimoine.fr, accès le 26 septembre 2016.
  34. Giroud, retour aux sources à Froges, sur le site ledauphine.com
  35. Site de la commune de Froges

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]