Saint-Paul (Oise)
Saint-Paul | |||||
![]() L'abbaye et l'église. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | CA du Beauvaisis | ||||
Maire Mandat |
Gérard Hédin 2020-2026 |
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Code postal | 60650 | ||||
Code commune | 60591 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 562 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 164 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 25′ 48″ nord, 2° 00′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 147 m |
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Superficie | 9,52 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Paul (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Beauvais-2 | ||||
Législatives | 2e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.stpaul60.fr | ||||
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Saint-Paul est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le village est situé à 68 km au nord de Paris, 5 km à l'ouest de Beauvais, 65 km à l'est de Rouen et 55 km au sud d'Amiens.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
L'Avelon, rivière affluente du Thérain lui-même affluent de l'Oise, prend sa source entre Senantes et Villembray, aux confins de l'Oise et de la Seine-Maritime.
Elle entre dans la commune par l'ouest venant de Lachapelle-aux-Pots, puis à Saint-Paul, au hameau du Becquet-Saint-Paul plus précisément où elle passe dans la propriété du parc Saint-Paul et à proximité de plusieurs étangs. Elle sort de la commune par l'est et rejoint Aux-Marais, Goincourt puis Beauvais où elle se jette sur la rive droite du Thérain. Après le pont de la D 931, le ruisseau du Moulinet venant de Troussures la rejoint.
Le ru de Boyauval, prenant sa source au nord-ouest de la commune sur les hauts de Saint-Paul à 99 mètres d'altitude, traverse le bois de Froidmont avant de rejoindre l'Avelon au Becquet-Saint-Paul. À proximité du ruisseau se trouve une fontaine : la Fontaine-qui-Bout.
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
La route nationale 31 E46, axe routier de Rouen à Reims passe au sud de la commune de Saint-Paul en venant de Rouen par l'ouest et en se dirigeant vers Beauvais puis Reims par l'est. Elle connaît un trafic assez dense jusqu'en 2009 où le contournement sud de Beauvais est ouvert à la circulation. Toutefois, elle demeure toujours en "rouge" ou "vert" sur les cartes routières car la déviation est trop longue pour certains automobilistes et le trafic demeure assez fréquenté malgré l'interdiction des poids lourds sur la RD 931.
La commune est traversée par l'avenue verte London-Paris, itinéraire cyclable qui relie Paris à Londres. Celle-ci a été réalisée sur le parcours de l'ancienne ligne de Goincourt à Gournay - Ferrières.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Saint-Paul est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Paul, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 2 807 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Histoire[modifier | modifier le code]

L’abbaye de Saint-Paul est fondée au VIe siècle par sainte Angadrême, patronne de Beauvais et fille du grand référendaire de Clotaire III. Cet oratoire, détruit au VIIIe siècle par les Normands, devient une abbaye royale de bénédictines en 1036, qui subsiste jusqu'en 1792.
L’abbaye est alors transformée en prison et caserne puis en faïencerie.
En 1835, la commune de Saint-Paul, instituée par la Révolution française, cède un hameau qui devient la commune du Mont-Saint-Adrien[9].
Le bourg a été desservi par la ligne de Goincourt à Gournay - Ferrières, mise en service en 1870 et fermée en 2013. Une gare avait été construite, située 500 mètres après la bifurcation avec la ligne Beauvais-Gisors.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Auneuil[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Beauvais-2
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Saint-Paul fait partie de la communauté d'agglomération du Beauvaisis, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, dont la première création date de 2004.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 1 562 habitants[Note 3], en augmentation de 1,36 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
La chute démographique observée en 1836 correspond à la création du Mont-Saint-Adrien, qui dépendait auparavant de Saint-Paul.
- Pyramide des âges =en 2007
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 17,4 %, 30 à 44 ans = 22,3 %, 45 à 59 ans = 24,1 %, plus de 60 ans = 16,5 %) ;
- 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 23,2 %, 45 à 59 ans = 22,9 %, plus de 60 ans = 18,1 %).
Économie[modifier | modifier le code]
La commune est notamment connue pour accueillir le Parc Saint-Paul, un parc de loisirs créé par le maire Gérard Hédin.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune possède deux monuments historiques sur son territoire :
- Ancienne abbaye et Hostellerie des Dames : Désaffectée lors de la Révolution française et vendue comme bien national, elle devient de 1850 à 1995 une ferme d’élevage. En 1995 elle est reprise par un particulier qui entreprend des travaux de restauration.
De cette longue histoire subsistent, outre le site, les vestiges du portail de l’abbatiale consacrée en 1042, un pigeonnier de 1699, un des bâtiments du XVIIIe siècle ainsi que la plus ancienne maison de l’Oise l’ « hostellerie des Dames » restée dans le patrimoine de l’abbaye du XVIe siècle à la Révolution française.
Les ruines de l'abbatiale sont inscrites monument historique depuis le [18].
- Hostellerie des Dames : L'Hostellerie des Dames est inscrite monument historique depuis le [19].
Les bâtiments de l'abbaye (XVIIIe siècle).
On peut également signaler :
- L'église paroissiale : Une bonne partie de cette église remonte au XIe siècle. Elle est donc de la même époque que l'abbaye bénédictine située à proximité. À l'extérieur, l'abside est entourée d'une corniche appuyée sur des corbeaux représentant d'étranges animaux et des figures grimaçantes.
À l'intérieur, la voûte en « cul de four » a été restaurée en 1892.
La nef a été en grande partie détruite en 1442. Les Anglais et les Bourguignons incendièrent l'église et l'abbaye dont il ne reste plus que le réfectoire et la petite cuisine. L'Hostellerie qui venait d'être construite (1433) en face de la chapelle abbatiale a été épargnée.
Un auvent, adossé au côté sud de la nef protégeait la petite porte d'entrée. Il datait du XVIe siècle. Très abîmé par le temps il a été démonté courant 1977. - Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Angadrême de Renty, († 695), disciple de saint Ouen de Rouen, première abbesse du couvent d'Oroër (ou de l'Oratoire ou de Saint-Paul-lez-Beauvais ou Sanctus Paulus Bellovacensis) ; sainte chrétienne fêtée le ou localement le [20],[21].
- Lucien Héraut (Hérault), né à Saint Paul, religieux trinitaire de la congrégation réformée de Pontoise, rédempteur d'esclaves. Il organisera deux voyages de rédemption à Alger. Soutenu par la régente Anne d'Autriche, il écrira "Les splendeurs de la charité" et mourra lors de la seconde rédemption à Alger en 1645[réf. nécessaire].
- 1036-1051 : Berthe
- 1051-1061 : Odilie
- 1061-1082 : Adélaïde
- 1082-1103 : Mathilde
- 1103-1122 : Emeline
- 1122-1155 : Thécie
- 1155-1175 : Marsilie
- 1175-1178 : Isabelle
- 1178-1180 : Jacqueline
- 1180-1193 : Ermengarde
- 1193-1217 : Agnès
- 1217-1220 : Gilette
- 1220-1228 : Mathilde de Soissons
- 1128-1240 : Isabelle
- 1240-1258 : Jeanne
- 1258-1270 : Agnès de Chevry
- 1270-1279 : Eustache de Neaufle
- 1279-1294 : Marie de l'L'Isle-Adam
- 1294-1307 : Alix d'Averon
- 1307-1324 : Helvinde de Vincy
- 1324-1340 : Isabelle
- 1340-1364 : Marguerite d'Aumont
- 1364-1386 : Mathilde de Haccot
- 1386-1390 : Jeanne de Joigny
- 1390-1394 : Jeanne d'Aumont
- 1394-1405 : Colette d'Aumont
- 1405-1409 : Marguerite de Pommelain
- 1409-1464 : Marie de Hellande[23].
- 1464-1469 : Jeanne de Vignebert
- 1469-1486 : Pétronille de Condrenc
- 1486-1496 : Bonne de Prouville
- 1496-1503 : Colette Paix-en-Cœur
- 1503-1526 : Bonne de Prouville[24]
- 1526-1553 : Marie de Pisseleu
- 1553-1554 : Charlotte de Monceaux
- 1554-1556 : Antoinette de Lorraine[25]
- 1556-1562 : Madeleine de Clermont
- 1562-1564 : Charlotte de Monceaux[24]
- 1564-1586 : Louise de Monceaux
- 1586-1596 : Charlotte de Pellevé
- 1596-1665 : Madeleine d'Escoubleau de Sourdis
- 1665-1672 : Madeleine de Clermont-Tonnerre
- 1672-1691 : Marie-Madeleine de Clermont-Tonnerre
- 1691-1712 : Marie-Madeleine de Clermont-Tonnerre[26]
- 1712-1743 : Marie-Isabelle de Clermont d'Amboise de Renel
- 1743-1751 : Claire-Eugénie de Clermont d'Amboise de Renel
- 1751-1784 : Marie-Louise Dauvet
- 1754-1789 : Sophie-Gabrielle d'Aumale
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Saint-Paul se blasonnent ainsi : De gueules à un pot d’argent avec un anse du même à senestre, au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 2 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Paul », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 avril 2021).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beauvais », sur insee.fr (consulté le 2 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « https://www.leparisien.fr/oise-60/gerard-hedin-une-vie-a-saint-paul-08-02-2014-3570295.php », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le 21 juillet 2020) « il est notamment l'un des pères fondateurs du parc d'attractions éponyme. Excepté une parenthèse entre 1992 et 2001, l'élu tient les rênes de son village natal depuis 1977 ».
- C.P., « Gérard Hédin, maire de Saint-Paul, chevalier de l’ordre national du mérite : Gérard avait choisi le jour de son anniversaire, le 6 octobre, pour se faire remettre cette médaille », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 21 juillet 2020) « Investi dans la vie de sa commune, Gérard Hédin est élu maire en 1977, un poste qu’il a, depuis, quasiment toujours occupé, excepté une interruption entre 1992 et 2001. Les habitants lui doivent notamment la création du parc de loisirs Saint-Paul, construit en 1978 puis cédé en 1984 à la famille Campion. Connu en dehors l’Oise, le parc d’attractions attire aujourd’hui 380 000 visiteurs par an. Par ailleurs, Gérard Hédin a supervisé la construction de l’usine Givenchy, à Beauvais. En fin de carrière, à partir de 1984, il devient le PDG du groupe Havas ».
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Gérard Hédin a commencé son dernier mandat », L'Observateur de Beauvais, no 836, , p. 12 (ISSN 1287-7565).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Saint-Paul en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 12 novembre 2010).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 12 novembre 2010).
- « Ruines de l'abbatiale », notice no PA00114871, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Hostellerie des Dames », notice no PA00114872, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Nominis : Sainte Angadrême
- Forum 'orthodoxe.com' : saints pour le 14 octobre du calendrier ecclésiastique
- D'après lHistoire de l'abbaye royale de Notre Dame de Saint-Paul-lès-Beauvais. E. Deladreue, 1867
- De la famille de Guillaume de Hellande, évêque de Beauvais
- Réélue
- Fille de Claude de Lorraine
- Cousine de la précédente