Hanvoile
Hanvoile | |||||
La mairie de Hanvoile | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | CC de la Picardie verte | ||||
Maire Mandat |
Laurent Daniel 2020-2026 |
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Code postal | 60650 | ||||
Code commune | 60298 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé |
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Population municipale |
650 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 111 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 30′ 45″ nord, 1° 52′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 115 m Max. 208 m |
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Superficie | 5,88 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Grandvilliers | ||||
Législatives | 2e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-hanvoile.fr | ||||
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Hanvoile est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune est un village picard rural du Beauvaisis, situé à 18 km au nord-ouest de Beauvais, à 57 km à l'est de Rouen et 51 km au sud-ouest d'Amiens.
Elle est aisément accessible par l'ex-RN 30 (actuelle RD 930).
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le village est drainé par le ru d'Hanvoile, affluent du Thérain, et donc sous-affluent de la Seine par l'Oise.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Hanvoile est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Toponymie[modifier | modifier le code]
La localité a été désignée comme Hanvoiles, Hanvoille, Hanvoilles (Ilantuelœ, Hantvellæ, Hanvetiæ, Hanvetlæ)[6].
Les habitants du canton de Songeons, dont Hanvoile, ville de filature et de sergers fait partie, sont au début du XIXe siècle visités par un agent du gouvernement français Jacques Cambry qui remarque que hommes comme femmes sont vêtues d'une étoffe que l'on nomme "anvoile".
La commune (France), instaurée par la Révolution française, est désignée Hanvoillé en 1793, Hanvoille en 1801. Elle prend ultérieurement son orthographe actuelle de Hanvoile[7].
Histoire[modifier | modifier le code]
Il est fait état pour la première fois du château d'Hanvoile en 1180. Le dernier château, datant de l'époque de François Ier et qui se trouvait au sud du village, a été détruit en 1808[8],[9],[6].
Louis Graves indique : « L'église fut brûlée en 1472 par les Bourguignons après le siége de Beauvais; réédifiée dans le siècle suivant, elle fut consacrée le par Jean de Pleurs , évêque de Riom , en l'absence du diocésain.
Le chapitre Saint-Barthelemy [de Beauvaisx] fit rebâtir le chœur en entier ; les habitants reconstruisirent la nef et le porche[6] ».
La terre d'Hanvoile appartenait sous Louis XIV à la maison de Monceaux d'Auxi, originaire de Flandre, qui s'établit au XVe siècle dans le Beauvaisis. Une partie de la terre et du château relevait du comte de Clermont[6].
Hanvoile est connu dès l'époque de Louis XIV pour la filature des laines et la confection de grosses étoffes ou serges, qui occupent 90 personnes à certaines périodes de l'année. Des lettres-patentes du réglementènt les caractéristiques des étoffes, et notamment leur largeur. Ovide Mancel créé en 1786 le tissage d'un autre tissu, appelé molleton rayé avec une chaîne| de fil et une trame en bourre de laine. Cette activité est réalisée en 1830 par onze petites fabriques qui emploient environ soixante dix personnes[6].
M. Machue-Levasseur crée en 1830 une filature mécanique composée de deux mule-jennys et de deux paires de cardes, qui occupe une douzaine de personnes[6].
En 1836, on note au village un moulin à vent en pierre, neuf pressoirs à cidre une sablonnière, des carrières, une fabrique d'étofles de laine et de molletons. A cette épque, la commune dispose d'un presbytère et d'une école. La production agricole moyenne annuelle est alors de 768 hl de blé, 864hl de méteil, 288 de seigle, 551 hl d'orge et 2 990 hl d'avoine. Vingt chèvres et chevreaux sont alors recensés. [6].
Le village est relié au réseau téléphonique en 1913[10].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Songeons[7]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Grandvilliers.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune est membre de la communauté de communes de la Picardie verte, créée en 1997 et qui succède à plusieurs SIVOM, dont celui de Songeons (28 communes, créé le ).
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2018, la commune comptait 650 habitants[Note 3], en augmentation de 6,38 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
- Pyramide des âges en 2007
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (12,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,6 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 29,9 %, 45 à 59 ans = 17,6 %, plus de 60 ans = 11,6 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 23,4 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 26,9 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 13,4 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal qui regroupe Glatigny, Hanvoile, Lhéraule et Wambez.
L'école du village comprend deux classes maternelles et deux classes primaires[23] et les enfants bénéficient d'une cantine et d'une garderie.
Culture[modifier | modifier le code]
La commune s'est dotée en 2019 d'une bibliothèque implantée dans l'ancien bureau de poste, place Saint-Georges, et qui fonctionne avec l'aude de bénévoles. Dotée d'un fonds propre de 800 ouvrages, elle a accès à celui de la Médiathèque de l'Oise[24].
Autres équipements et services[modifier | modifier le code]
La commune s'est dotée d'une agence postale[25].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Georges, « bâtie sur un site dominant en limite du village, Saint-Georges présente une silhouette tourmentée, reflet d’une histoire qui est celle de bien des villages du Beauvaisis, cruellement éprouvés par la Guerre de Cent Ans et, à la fin du XVe siècle, par le conflit entre Louis XI et Charles le Téméraire[26] », a été consacrée le [9].
- Monument aux morts, inauguré le [27].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- L. Philippet, « Monographie de la commune d'Hanvoile », sur http://www.mairie-hanvoile.fr, (consulté le 13 octobre 2019).
- Hanvoile sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Hanvoile (60298) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le 11 octobre 2019).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 2 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beauvais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le 2 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le 2 avril 2021).
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Songeons, arrondissement de Beauvais (Oise) : Extrait de l'Annuaire de 1836, 148 p. (lire en ligne), p. 74-76, 102, 119, 133, 140-143, consulté sur Google Books.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- M. Vuilhorgne, « Ancien inventaire du château d'Hanvoile », Société académie d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise : compte-rendu des séances, , p. 49-51 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2019), lire en ligne sur Gallica.
- Emmanuel Woillez, Répertoire archéologique du département de l'Oise : rédigé sous les auspices de la Société académique d'archéologie, sciences et arts de ce département, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 213 p. (lire en ligne), p. 71, lire en ligne sur Gallica.
- « Création et ouverture de bureaux téléphoniques », Bulletin mensuel des postes et télégraphes, , p. 326 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2019), lire en ligne sur Gallica.
- « Les maires de Hanvoile », sur http://www.francegenweb.org (consulté le 12 octobre 2019).
- Laurent Villette, « Thierry Maugez est décédé samedi, à l'âge de 48 ans », Le Réveil, no 3201, , p. 4 (ISSN 0182-7219).
- « Leclerc, Étienne », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Degrieck, « Hanvoile : trois listes pour les élections partielles », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le 11 octobre 2019).
- « Marie-Christine Durot élue maire d'Hanvoile », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3155, , p. 12 (ISSN 1144-5092).
- « Les maires déjà en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3284, , p. 10 (ISSN 1144-5092).
- « Laurent Daniel a été réélu maire », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3604, , p. 11.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Hanvoile en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 12 novembre 2010).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 12 novembre 2010).
- « Ecoles du regroupement scolaire », sur http://www.mairie-hanvoile.fr (consulté le 11 octobre 2019).
- « Jolie reconversion : 800 livres dans l'ancienne poste : 800 libres sont en rayon dans la toute nouvelle bibliothèque municipale aménagée dans l'ancien bureau de poste », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3571, , p. 14.
- « Agence Postale », Vivre à Hanvoile, sur http://www.mairie-hanvoile.fr (consulté le 13 octobre 2019).
- Dominique Vermand, « Hanvoile, église Saint-Georges », Diocèse de Beauvais, Églises de l'Oise - Art roman et gothique, (consulté le 11 octobre 2019).
- Paul Cajolle, « Section de Songeons », Bulletin de l'Union des mutilés, réformés et anciens combattants du département de l'Oise, no 18, , p. 3 (lire en ligne, consulté le 12 octobre 2019), lire en ligne sur Gallica.