Villers-Vicomte

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Villers-Vicomte
Villers-Vicomte
L'église Saint-Denis et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité Communauté de communes de l'Oise Picarde
Maire
Mandat
Reynald Ouvry
2020-2026
Code postal 60120
Code commune 60692
Démographie
Population
municipale
138 hab. (2021 en diminution de 15,34 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 38″ nord, 2° 14′ 24″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 176 m
Superficie 5,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Just-en-Chaussée
Législatives Première circonscription
Localisation
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Villers-Vicomte
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Villers-Vicomte
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Villers-Vicomte

Villers-Vicomte est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Villers-Vicomte
Fléchy
Cormeilles Villers-Vicomte Esquennoy
Hardivillers

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-les-Merles à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villers-Vicomte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,9 %), forêts (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 624 et 6122 du réseau interurbain de l'Oise[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La localité a porté les noms de Villaris (766) ; « Villaris in comitatu Vendeleinsi » (847) ; « in comitatu Vendoliense in loco qui vocatur Villaris » (847) ; Villare Ausionibus (1220) ; Vilerious (1225) ; Villares vice-comitis (1248) ; Villers le viconte (1374) ; Villers le vicomte (1469) ; Villers le viconte (1523) ; Villiers le vicomte (1540) ; Villers le comte (1540) ; Villers-Vicomte (XVIIe)[14].

Villers est un appellatif toponymique français et un patronyme qui procède généralement du gallo-roman villare, dérivé lui-même du gallo-roman villa « grand domaine rural », issu du latin villa rustica.

Villers-Vicomte, comme son nom l'indique, a toujours dépendu du comté de Breteuil[15].

Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Villers-Marat[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Villers-Vicomte, comme son nom l'indique, a toujours dépendu du comté de Breteuil[15].

En 1827, un important incendie détruit 58 maisons du village[17].

En 1843, on comptait deux moulins à vent, trois puits publics et deux mares. Une partie de la population fabriquait des étoffes de laine. Des muches ou souterrains refuges étaient alors encore mentionnés, mais on n'en connaissait plus l'entrée[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Breteuil[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune rejoint le canton de Saint-Just-en-Chaussée.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[19], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[20].

Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[21], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [22].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[23]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Avant 1864   M. Lecointe[24]    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 1995 Dolly Follet    
2001 2008 Jean Frérot    
mars 2008 En cours
(au 16 octobre 2019)
Patrice Traën   Agriculteur retraité
Réélu pour le mandat 2014-2020[25]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 2], en diminution de 15,34 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
393393458455486523501473461
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
430425393362315311294296265
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
236235221184168155127135163
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
146148109118153142151154160
2018 2021 - - - - - - -
145138-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 79 hommes pour 66 femmes, soit un taux de 54,48 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
2,5 
75-89 ans
3,0 
20,3 
60-74 ans
22,7 
21,5 
45-59 ans
19,7 
17,7 
30-44 ans
19,7 
19,0 
15-29 ans
19,7 
19,0 
0-14 ans
15,2 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école à l'été 2018.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Denis : possédant un chœur polygonal et voûté à pendentifs Renaissance, achevé en 1534, bien plus ample que la nef, reconstruite en 1829, ainsi que le clocher[15]. Des restes de vitraux anciens se trouvent dans l'édifice dont une verrière du XVIe siècle classée.
L'église contient une cuve baptismale du XIIe siècle, un bénitier à fût torsadé du XVIe siècle[31], une chaire et un autel-retable du XVIIIe siècle[32],[33]. Déteriorée par le temps, la municipalité a décidé d'un programme de travaux de réparations de l'église en trois tranches, dont la première en 2020[34]
La sacristie, voûtée, date également du XVIe siècle.
  • Chapelle Saint-Denis, dans le cimetière, du style du XVIe siècle[15].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Villers-Vicomte et Rouvroy-les-Merles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Rouvroy-les-Merles » (commune de Rouvroy-les-Merles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouvroy-les-Merles » (commune de Rouvroy-les-Merles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Transports en commun à Villers-Vicomte », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
  14. Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l’Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 607.
  15. a b c d et e Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 152 p. (lire en ligne).
  16. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. « Bigarrures », Le Figaro, no 189,‎ (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  18. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  19. « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale de l'Oise » [PDF], Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 13-25.
  20. « La nouvelle carte intercommunale de l'oise : intercommunalité à fiscalité propre au  », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers,‎ , p. 15.
  21. R. Th., « La fusion des communautés de communes est définitive », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3417,‎ , p. 6 « Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d’agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme ».
  22. Sylvie Godin, « Naissance de l'Oise picarde : Jacques Cotel dirige un territoire de 26 500 habitants », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3430,‎ , p. 17.
  23. « Les maires de Villers-Vermont », sur francegenweb.org (consulté le ).
  24. Almanach de Beauvais et du département de l'Oise : administratif, scientifique, littéraire, historique, Beauvais, Librairie Victor Pineau, , 136 p. (lire en ligne), p. 53, lire en ligne sur Gallica.
  25. « Les maires en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3284,‎ , p. 17 (ISSN 1144-5092).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Villers-Vicomte (60692) », (consulté le ).
  30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
  31. « Bénitier », notice no PM60001737, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. Les objets classés de l'église Saint-Denis sur la base palissy
  33. Dominique Vermand, « Villers-Vicomte, église Saint-Denis », Diocèse de Beauvais, Eglises de l'Oise, art roman et gothique, (consulté le ).
  34. Sylvie Godin, « Saint-Denis est en mauvais état - trois phases de travaux pour restaurer l'église : Pour espérer qu'elle vive longtemps, l'église du village a besoin de travaux urgents. Compte tenu du budget communal, les chantiers seront scindés en trois tranches. La première concernera la structure du clocher », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, vol. 3572,‎ , p. 18.