Béthisy-Saint-Pierre
Béthisy-Saint-Pierre | |||||
![]() Château du roi Jean et église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Lavoisier 2020-2026 |
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Code postal | 60320 | ||||
Code commune | 60068 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Béthisiens | ||||
Population municipale |
3 063 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 469 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 18′ 07″ nord, 2° 48′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 35 m Max. 132 m |
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Superficie | 6,53 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Béthisy-Saint-Pierre (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Crépy-en-Valois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | https://www.bethisysaintpierre.fr/ | ||||
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Béthisy-Saint-Pierre est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Béthisiens.
Ce village est connu pour être le lieu de mort du roi de France Louis VI le Gros en 1137.
Géographie[modifier | modifier le code]
Béthisy-Saint-Pierre est situé à 70 km au nord de Paris, à 15 km de Compiègne, à 22 km de Senlis et à 12 km de Crépy-en-Valois.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Béthisy-Saint-Pierre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthisy-Saint-Pierre, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 4 138 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Bistisiacum ad Ottenettam, Bestisiacum, Bitisiacum, Betisiacum, Bethisiacum (1450), Bethisi, Bétisi, Besthisi, Bestisi[10].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Béthisy-la-Butte[11].
Histoire[modifier | modifier le code]
Béthisy-Saint-Pierre est la localité d'origine de la famille de Béthisy, dont des descendants sont retrouvés en tant que marquis de Mézières-en-Santerre en Picardie et châtelains de Bourbourg) au XVIIIe siècle. Le blason de la commune provient en partie de celui des membres de cette famille[12].
Gédéon de Béthisy, marquis de Mézières, a été le premier mari de Barbe de Hamel de la famille de Hamel de Bellenglise[13].
Eugène Marie de Béthisy, (mort en 1721), chevalier, marquis de Mézières, devient châtelain-vicomte de Bourbourg par achat en 1720. Il épouse Éléonore Oglethorp le . Il est lieutenant-général des armées du roi, gouverneur des ville et citadelle d'Amiens et de Corbie, grand bailli d'Amiens, commandant pour le roi dans les provinces de Picardie, Champagne, Artois, Cambrésis et Hainaut. Il meurt le [14]. Son épouse gère ses biens après sa mort, et les partage en 1733[15]. Elle habite à Paris dans le quartier de Saint-Germain des Prés, en 1731; le couple semble avoir déjà connu lui-aussi des difficultés financières si on se réfère à l'acte de 1731 évoqué ci-dessous.
Eugène Éléonore de Béthisy, (né en 1709), fils aîné des précédents, reçoit lors du partage, les biens de Bourbourg. Chevalier, marquis de Mézières, maître de camp de cavalerie, puis en 1757 lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Longwy (Longwy?), représenté par Maître François Philippe de Préville, avocat au Parlement de Paris[16], il connait des difficultés financières importantes[17]. En 1731, sa mère appelée haute et puissante dame Éléonore Oglethorpe, veuve de haut et puissant seigneur Messire Eugène Marie de Berthisy, met en location des biens de la châtellenie de Bourbourg à la demande des créanciers de la famille, dont des bourgeois parisiens. Plusieurs personnes, dont des laboureurs, se montrent intéressées et enchérissent pour des fractions des biens. Les difficultés financières évoquées amènent Eugène Éléonore à multiplier les procès pour essayer de récupérer des revenus, contre le magistrat de la ville et de la châtellenie, (en 1740, le magistrat s'oppose à ce qu'il prenne la qualité de seigneur de Bourbourg comme il prétend de le faire car la terre appartient au roi[18]), contre ses tenanciers, contre le roi même. Trop endetté, ses biens sont saisis[19].
Eugène-Eustache de Béthisy (1739-1825), lieutenant des armées du roi, marquis de Mézières, châtelain de Bourbourg, dont il vend les possessions pour régler les dettes de son père Eugène Éléonore, émigre pendant la Révolution puis se fixe à Paris[12].
Mgr Henri Benoît Jules de Béthizy de Mézières (1744-1817), né à Mézières, mort à Londres, fut le 64e et dernier évêque d'Uzès[12].
Richard de Béthisy, fils d'Eugène-Eustache, marquis de Mézières, est fait pair de France en 1823[12].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2018, la commune comptait 3 063 habitants[Note 2], en diminution de 3,28 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,3 %, 15 à 29 ans = 17,9 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 15,7 %) ;
- 51,8 % de femmes (0 à 14 ans = 20,9 %, 15 à 29 ans = 17,5 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 19,1 %).
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
D'azur fretté d'or chargé au flanc de deux fleurs de lys du champ, au château d'argent maçonné de sable brochant sur le tout, au chef d'argent chargé de trois fleurs de lys du champ.
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Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Monuments historiques[modifier | modifier le code]
Béthisy-Saint-Pierre compte quatre monuments historiques sur son territoire.
- Église Saint-Pierre, rue Jean-Jaurès (classée monument historique par arrêté du 7 mai 1913, à l'exception de la nef et du bâtiment servant de salle de catéchisme, puis inscrite en totalité par arrêté du 27 octobre 2016[27], à l'exception des parties déjà classées en 1913[28]) : orientée irrégulièrement nord-ouest - sud-est, l'église Saint-Pierre est un édifice très composite et d'un plan complexe, issu d'agrandissements successifs. La nef proprement dite compte six travées, presque entièrement reconstruites au XIXe siècle, ce qui a motivé son exclusion de son classement en 1913. Elle conserve toutefois des éléments du second quart du XIIe siècle et appartient à l'architecture romane. Le clocher de style gothique flamboyant haut de 48 m date de 1520 et semble être l'œuvre du même architecte que celui de l'église Notre-Dame de Taillefontaine. Sa flèche octogonale est cantonnée de quatre pinacles reliés entre eux par des balustrades, et les contreforts d'angle sont ornés de pinacles plaqués et agrémentés de niches à statues au niveau du rez-de-chaussée. Si le clocher représente extérieurement l'élément le plus remarquable de l'église, les bas-côtés qui accompagnent la nef des deux côtés sont eux aussi d'un grand intérêt archéologique : ils possèdent en effet des voûtes sur croisées d'ogives très bombées antérieures au milieu du XIIe siècle, soit la période quand ce type de voûtement fait tout juste son apparition. Les murs extérieurs des bas-côtés ayant été lourdement restaurés, surtout au sud, l'âge réel de ces parties ne se remarque pas d'emblée. Le chœur de trois travées est un peu plus récent que les bas-côtés et date du troisième quart du XIIe siècle. Curieusement, il est recouvert d'une voûte en berceau brisé, et l'abside en hémicycle est voûtée en cul-de-four, ce qui constitue des anachronismes. La première travée du chœur a été dotée ultérieurement d'une voûte d'ogives ; peut-être s'agit-il de l'ancienne croisée du transept. La sculpture des chapiteaux du chœur est d'un bon niveau. Autour de l'an 1200, deux chapelles sont ajoutées au sud et au nord du chœur. La chapelle du sud utilisée comme sacristie se termine par un chevet à pans coupés ; celle au nord par un chevet plat et possède un étage accessible depuis la Chambrerie voisine, à laquelle elle doit être associée. L'ensemble chœur et chapelles se trouve dans un état très dégradé. Au moment de la construction des chapelles, la nef a été allongée d'une travée à l'ouest, et a reçu à cette occasion un beau portail flanqué de colonnettes. Ce portail n'est plus visible depuis l'extérieur : un vaste porche, s'apparentant plutôt à un narthex et servant de salle de catéchisme, a été ajoutée à l'ouest de la nef au XIVe siècle. Ce porche est aujourd'hui désaffecté, l'entrée se faisant par le portail moderne du bas-côté sud. Le chœur et la chapelle latérale sud ne sont pas non plus visibles depuis le domaine public, sauf en prenant beaucoup de recul : devant les deux dernières travées du bas-côté sud et la première travée de la chapelle, une autre chapelle de trois travées a été bâtie au moment de l'édification du clocher. Cette chapelle flamboyante présente trois pignons côté sud, et chaque travée est ainsi couverte d'un toit en bâtière indépendant[29],[30].
- Chambrerie de Béthisy-Saint-Pierre (inscrite monument historique par arrêté du 13 octobre 1998, y compris la clôture, le portail, l'élévation, le logis, le sous-sol, la chapelle, le temple de jardin, le jardin et le site archéologique[31])
- Château de la Douye (inscrit monument historique par arrêté du 14 septembre 1949[32])
- Château du roi Jean (inscrit monument historique par arrêté 14 septembre 1949, y inclus l'enceinte[32])
Autres éléments du patrimoine[modifier | modifier le code]
- Entre 1903 et 1946 la manufacture de jouets en bois Blotière & Faucon tenait ses usines et bureaux au 3, avenue de la Gare à Béthisy-St-Pierre.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Le roi de France Louis VI le Gros est mort au château royal de Béthisy-Saint-Pierre le 1er août 1137.
- Nicolas Bergeron, avocat au parlement de Paris, défenseur d'une église gallicane, homme de lettres et historien qui publia en 1583 Le Valoys Royal.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Communes limitrophes de Béthisy-Saint-Pierre » sur Géoportail..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 2 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Unité urbaine 2020 de Béthisy-Saint-Pierre », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 avril 2021).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 61.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le 19 août 2020).
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 413, lire en ligne.
- Louis Moréri, Supplément au grand dictionaire historique, généalogique, géographique, (lire en ligne), p. 97-98.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la Châtellenie de Bourbourg, Coudekerque Branche, 2001, Editions Galaad Graal, p. 210.
- Georges Dupas, option citée, page 232
- Georges Dupas option citée page 72
- Inventaire des archives communales de Bourbourg, série AA, page 8
- Georges Dupas, option citée, page 211
- La fiche de Maurice Chopinet sur le site du Maitron
- « Béthisy-Saint-Pierre », Cartes de France (consulté le 24 août 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Béthisy-Saint-Pierre en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 octobre 2010).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 octobre 2010).
- JORF n°0065 du 17 mars 2017 texte n° 38 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2016
- « Église », notice no PA00114529, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dominique Vermand, Églises de l'Oise II, Paris, Nouvelles éditions latines, , 32 p. (ISSN 0151-0819), p. 3-4.
- Eugène Müller, Courses archéologiques autour de Compiègne, Compiègne, Progrès de l’Oise, , 84 p. (lire en ligne [PDF]), p. 242-247.
- « Chambrerie de Béthisy-Saint-Pierre », notice no PA00114529, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Châteaux de la Douye et du roi Jean », notice no PA00114528, base Mérimée, ministère français de la Culture.