Vieux-Moulin (Oise)

Vieux-Moulin | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Canton | Compiègne-2 | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Martin 2014-2020 |
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Code postal | 60350 | ||||
Code commune | 60674 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vieux-Moulinois, Vieux-Moulinoises | ||||
Population municipale |
642 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 23′ 35″ nord, 2° 55′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 35 m Max. 130 m |
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Superficie | 17,65 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France Géolocalisation sur la carte : Oise Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Vieux-Moulin est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Le hameau du Vivier-Frère-Robert y est rattaché.
Ses habitants sont appelés les Vieux-Moulinois.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Le village, dominé par le mont Saint-Mard, s’étire dans le vallon du ru de Berne, affluent de la rive gauche de l’Aisne. Désigné au XIIIe siècle sous le toponyme rivus Hortice, « ce ruisseau des orties » a permis l’implantation humaine dans une forêt où les ressources aquatiques pérennes sont rares. Il est alimenté par le ru de la Fontaine-aux-Porchers augmenté par le ru des Prés-la-Ville et le ru du Pré-Tortu. Son débit, bien que modeste, permit d’installer un moulin au IXe siècle au lieu-dit le Château Vert. Les marais qu’il traverse avaient été drainés et aménagés en prairie. Ils sont redevenus des zones humides menacées aujourd’hui par l’urbanisation.
Son cours, long de 13 818 m, est entretenu par le Syndicat intercommunal pour l’entretien et l’aménagement des rus de Berne et des Planchettes créé en 2003. Il alimente les étangs de Saint-Pierre creusés par les moines célestins de Saint-Pierre-en-Chastres au XVIe siècle. Ils étaient au nombre de six, réduits à trois aujourd’hui : étangs de Saint-Pierre, de la Rouillie et de l'Etot. Ils servaient à fournir du poisson pour les moines et à rouir le chanvre. Le ru de Berne traverse ensuite les étangs du Vivier-Frère-Robert et de l'Ortille avant de rejoindre l'Aisne après le pont de Berne.
Les sols sablonneux et peu fertiles n'ont pas permis le développement de l'agriculture et les habitants s'employaient en forêt : ils étaient bûcherons ou brioleurs (transporteurs de bois).
Toponymie[modifier | modifier le code]
Vetus Molendinum (1144), Vetus Molinum, Vieil Moslin (1564), Vieil Moulin (1690), Vieux Moulin (1700).
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
Sur la pente du mont Saint-Mard face à Rethondes se trouve la Pierre Torniche ou Pierre tournante. Ce rocher, détaché du sommet du plateau calcaire a été utilisé comme sépulture collective à la fin du Néolithique. Des fouilles entreprises en 1865 ont révélé dix-huit squelettes et une trentaine d'objets en silex qui permettent une datation entre 2500 et 1700 av. J.-C. La légende rapporte que cette pierre tournerait sur elle-même à minuit le jour de Noël.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Unique paroisse fondée dans la forêt de Compiègne, il y eut d'abord une chapelle dédiée à saint Mellon de Cardiff qui fut le premier évêque de Rouen.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2016, la commune comptait 642 habitants[Note 1], en augmentation de 7 % par rapport à 2011 (Oise : +2,22 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 14,7 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 27,3 %, plus de 60 ans = 14,3 %) ;
- 52,7 % de femmes (0 à 14 ans = 25,5 %, 15 à 29 ans = 11,4 %, 30 à 44 ans = 23,6 %, 45 à 59 ans = 23,6 %, plus de 60 ans = 15,9 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Mellon de Vieux-Moulin (
Inscrit MH (2015))[11].
- Pavillon de l'impératrice Eugénie, œuvre de l'architecte Victor Grisart, 1857 (
Inscrit MH (1994))[12].
- Ruines du prieuré des Célestins de Saint-Pierre-en-Chastres (
Classé MH (1905)).
- Poste forestier de Saint-Pierre-en-Chastres (
Inscrit MH (1949)).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Charles Quinette de Cernay (1776-1822), général des armées de l'Empire y est décédé.
- Jacques Mesrine (1936-1979), criminel, a tenu l'auberge du Mont-Saint-Mard de 1967 à 1969.
- Maurice Pillet-Will (1870-1952), comte et banquier habitant La Chaumine, il créa l'école des Samuels.
- Aimée-Marie Roger-Miclos (1860-1950), pianiste, a fait construire le Paradou en 1898.
- Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923), professeur à l'École des Chartes et directeur de la Société française d'archéologie, il habitait le Paradou.
- Bohuslav Martinů (1890-1959), compositeur tchèque, il habitait la Brèche-au-Bois‚ rue d'Enfer‚ désormais appelée rue du général de Gaulle.
- Charles Paul (1879-1960), médecin légiste, il avait installé un élevage de cockers dans sa résidence secondaire "Les Terres Fraîches". Une place porte son nom.
- Pierre Dreyfus (1907-1994), ancien PDG des Automobiles Renault passa ses vacances au Manoir que son père, banquier qui fit fortune en Amérique centrale construisit à la fin du XIXe siècle.
- Jacques Riboud (1908-2001), ancien PDG d'Antar, urbaniste et économiste monétaire racheta le Manoir peu après la Seconde Guerre mondiale et il fut restauré dans les années 2000 par son petit-fils Gregory Lacombe d'Aroz.
- L'écrivain Gérard Nicaisse (1924-2007) y a possédé une maison, au n°1 de l'impasse Saint-Jean, de 1966 à sa mort en 2007.
- Constance (1985-), comédienne et humoriste, arrière-petite-fille du docteur Paul Charles.
- David Koven (1955-), auteur-compositeur-interprète (Samba Maria‚ Marvin).
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Coupé : au premier de sinople à la roue de moulin d'or accompagnée, aux cantons, de deux fleurs de lys du même, au second d'argent aux trois fasces ondées d'azur.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Philippe Bonnet-Laborderie et François Callais, Entre rivière et forêts, la communauté compiégnoise : Vieux-Moulin, Beauvais, G.E.M.O.B., coll. « Villes d'art de l'Oise et de la Picardie », , 192 p. (ISSN 1255-0078), p. 98-106
- A. R. Verbrugge, Naissance & vie d'un petit village de l'Oise : Vieux-Moulin, Paris, AGEIP Éditeurs, , 169 p.
- A. R. Verbrugge, Vieux-Moulin, Paris, Éditions de la RPP, , 67 p.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Stéphanie Forestier, « Colette Pittard, maire emblématique de Vieux-Moulin et… amie de Mesrine », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « Les élus de l'Oise votent Aubry », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « Béatrice Martin élue maire, Patrick Lesne quitte la salle », Le Courrier picard, édition de l'Oise, no 22190, , p. 13 (lire en ligne)
- « Vieux-Moulin : les nouveaux élus privilégient le vert à la pierre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Vieux-Moulin en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 1er novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 1er novembre 2010)
- JORF n°0095 du 22 avril 2016 texte n° 55 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2015
- JORF n°78 du 1er avril 1995 page 5248 Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l'année 1994