Le Hamel (Oise)

Le Hamel | |
![]() Façade de l'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Beauvais |
Canton | Grandvilliers |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Picardie Verte |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Adoux 2014-2020 |
Code postal | 60210 |
Code commune | 60297 |
Démographie | |
Population municipale |
179 hab. (2016 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 38′ 53″ nord, 1° 59′ 34″ est |
Altitude | Min. 129 m Max. 189 m |
Superficie | 7,86 km2 |
Localisation | |
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Le Hamel est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Village agricole du Plateau picard, situé sensiblement à mi-distance d'Amiens et de Beauvais, desservi par la route reliant Grandvilliers à Crèvecœur-le-Grand.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hameaux et écarts[modifier | modifier le code]
La commune compte un hameau, Rieux.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Le village de Grez a été détaché du Hamel pour former une commune autonome en 1832[1]. À l'inverse, le Petit-Cempuis a été réuni au Hamel en 1886.
La légende du Sire de Créquy[modifier | modifier le code]
Dans l'église Notre-Dame du Hamel classée monument historique, se trouvent d'énormes chaînes, pendues au plafond devant des tableaux relatant la légende du sire de Créquy.
Cette légende est ainsi relatée par Jacques Cambry, premier préfet de l'Oise, dans son ouvrage Description du Département de l'Oise (1803) : « Francois Ier, prisonnier de Charles-Quint après la bataille de Pavie, ne pouvoit payer la forte rançon que l'empereur exigeoit de lui ; M. de Créquy, qui ressembloit beaucoup à François Ier, lui proposa de se charger de ses chaînes : refus ; on insiste : Créquy obtient enfin la faveur qu'il sollicite. Charles-Quint, instruit de cette ruse, traite fort mal M. de Créquy ; il est chargé de chaînes énormes, et maltraité par ses geoliers : sa confiance en Notre-Dame-du-Hamel le tira de cette facheuse situation : il fut, par son intercession, miraculeusement transporté pendant la nuit de Madrid dans un champ voisin du Hamel. Un berger, surpris de voir ses moutons danser gaiement autour d'un homme à longue barbe, fort mal vêtu, chargé de chaînes, s'approche et le salue : Créquy l'interroge ; il apprend qu'il est sur les terres voisines de son château, où sa femme, qui le chérissoit, forcée par ses parents, qui le croyoient mort, de contracter une nouvelle alliance, devoit se marier le même jour. Avant d'entrer chez lui Créquy se prosterne aux pieds de la Vierge sa bienfaitrice, et dépose sur les marches de l'autel les chaînes dont le berger l'aida sans doute à se débarrasser. Il se rend au château : on refuse de le laisser parler à madame de Créquy ; il est enfin reçu en faisant présenter à sa femme un anneau sur lequel étoit gravé son portrait et celui de l'épouse qu'il adoroit ; sa barbe, ses cheveux hérissés, ses vêtements, le faisoient encore méconnoître ; il est forcé de lui parler d'une marque qu'elle avoit sur le corps et que seul il pouvoit connoître. On devine les transports des deux époux qui n'avoient jamais cessé de s'aimer. Créquy prend les habits d'un chevalier français ; il se rend à la cour, reproche au roi de l'avoir oublié dans les prisons de Madrid : ce prince s'excuse en lui proposant pour récompense ce qu'il voudroit lui demander : Je ne yeux, lui dit Créquy, qu'ajouter une fleur de lis à mes armes : Je vous en donne mille, lui dit François Ier. Depuis ce temps le lion des Créquy et le champ qui le renfermoit étoient couverts de fleurs de lis. »
D'autres racontent la même histoire, mais placée au temps des croisades.
Le pèlerinage à Notre-Dame du Hamel commémorait ce miracle.
Circonscriptions d'ancien régime[2][modifier | modifier le code]
Circonscriptions religieuses sous l'Ancien Régime : Paroisse : Notre-Dame • Doyenné : Montagne • Archidiaconé : Bray • Diocèse : Beauvais.
Circonscriptions administratives sous l'Ancien Régime : Intendance (1789): Paris • Élection (1789) : Beauvais • Subdélégation : Amiens • Grenier à sel (1789): Grandvilliers • Coutume : Amiens et Clermont • Parlement : Paris • Bailliage : Beauvais et Clermont Gouvernement : Île-de-France.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la deuxième circonscription de l'Oise.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Grandvilliers[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 23 à 101 communes.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune est membre de la communauté de communes de la Picardie verte, créée fin 1996.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2016, la commune comptait 179 habitants[Note 2], en augmentation de 4,07 % par rapport à 2011 (Oise : +2,22 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
- Pyramide des âges
La population de la commune était relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,1 %) était en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune était supérieure à la population masculine. Le taux (50,3 %) était du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était, en 2007, la suivante :
- 49,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 27,6 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 14,9 %, 45 à 59 ans = 24,1 %, plus de 60 ans = 14,9 %) ;
- 50,3 % de femmes (0 à 14 ans = 23,9 %, 15 à 29 ans = 18,2 %, 30 à 44 ans = 19,3 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 19,3 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame, siège d'un ancien pèlerinage rappelant le miracle du sire de Créqui. La nef, la chapelle et les fonts baptismaux en pierre sont du XIIIe siècle. Le chœur, bien plus haut que la nef, les vitraux et fresques murales sont du XVIe siècle.
- Château au hameau de Rieux
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le Hamel sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune du Hamel (60297) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le 24 juillet 2018).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- La sépulture de la famille Gratien dans le cimetière de l'église indique que Louis François Gratien, décédé le à l'âge de 62 ans, a été maire de la commune.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- SOURCE : Robert Lemaire, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire démographique et démographique - Département de l'Oise, Ecole des hautes études en sciences sociales, Paris, 1976
- « Les maires de Hamel (Le) », sur http://www.francegenweb.org (consulté le 24 juillet 2018).
- Élie Julien, « Le Hamel : en attente de subventions qui tardent, le maire s’inquiète : L’élu craint que le retard des travaux nécessaires de sécurisation de la rue Principale ne cause un accident dans sa commune. Lancée depuis début 2016, la procédure traîne », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2018).
- Le réveil du 27 mars 2008
- Patrick Caffin, « Municipales : comment Le Hamel vit avec son image de village d'extrême droite », Le Parisien,édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2018) « Le 24 mars 2013, au soir du second tour des législatives partielles de l'Oise, Le Hamel, un petit village (180 habitants) situé entre Crèvecoeur et Grandvilliers, défraie la chronique. La raison ? Florence Italiani, candidate FN, obtient plus de 82 % des voix sur les 134 électeurs inscrits. Un véritable raz-de-marée obtenu, qui plus est, face à un ténor de l'UMP, le député sortant et ex-président du conseil général Jean-François Mancel. Un chiffre qui s'explique aussi par la personnalité du maire du village, Jean-Jacques Adoux, membre du FN et suppléant de Florence Italiani ».
- Nolwenn Le Blevennec et Audrey Cerdan, « Municipales : voici les onze maires lepénistes de France », Rue89, (lire en ligne, consulté le 1er avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Le Hamel en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 10 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 10 novembre 2010)