Noailles (Oise)
Noailles | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Thelloise | ||||
Maire Mandat |
Benoît Biberon 2020-2026 |
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Code postal | 60430 | ||||
Code commune | 60462 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noaillais, Noaillaises | ||||
Population municipale |
2 837 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 283 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 19′ 43″ nord, 2° 12′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 225 m |
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Superficie | 10,04 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Noailles (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaumont-en-Vexin | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Noailles est une commune française située dans le département de l'Oise et la région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Noailles est de par son histoire fortement marquée par le passage de la route nationale 1, qui relie Paris à Calais, par Beauvais (aujourd'hui RD 1001) et autour de laquelle s'est construit le centre-bourg. Elle est également le point de départ de la RD 2 qui dessert le Pays de Bray, vers l'ouest, de la RD 115 en direction de Chaumont-en-Vexin, au sud-ouest et enfin de la RD 137, qui bifurque vers Mouchy-le-Châtel puis la vallée du Thérain, et se prolonge en RD 44 vers Cauvigny.
- Relief
Le site de Noailles se caractérise par des reliefs modestes mais marqués. À 90 m d'altitude, le centre du bourg se situe en effet au pied de l'extrémité-est de la cuesta du Bray, qui se prolonge encore vers le sud-est au-dessus de Cauvigny puis d'Ully-Saint-Georges. Ainsi, en prenant la direction du sud, vers la commune de Sainte-Geneviève, la route gravit une solide pente, qui conduit sur le plateau de Thelle, à 200 m d'altitude. À l'est, le quartier de Longvillers est traversé par le ru de Boncourt, qui en fait le point le plus bas de la commune, à 74 m. La butte du bois de Larris, sur les pentes de laquelle s'adosse l'église Saint-Lucien, surplombe le quartier, à 116 m. Vers l'ouest, le relief s'élève doucement vers les villages de Tillard et de Silly, et atteint 176 m au-dessus du quartier de Boncourt, vers la Montagne de Boncourt.
- Hydrographie
La commune est traversée par le ru de Boncourt, qui rejoint le ruisseau le Sillet (affluent du Thérain) au Moulin de Conflans. Un ancien marécage s'étendait au sud-est entre le site de l'ancienne fonderie et le bois d'Epermont.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ru de Boncourt[1] et le ruisseau de Ponchon[2],[3],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[4].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Nord-est du bassin Parisien »[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Noailles est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Noailles[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,6 %), terres arables (32,8 %), zones urbanisées (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), prairies (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est desservie, en 2023, par les lignes 620, 621, 622, 6101, 6138, 6141, 6142 et 6202 du réseau interurbain de l'Oise[15].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom primaire de la localité est cité sous la forme Longum villare en 1140, du latin longus « allongé » et du bas latin villare « ferme », puis « hameau »[16].
Attesté sous les formes Noailles, paroisse de Longvillers (1789) ; Noailles (1790) ; Longvillers-Boncourt (1794)[17].
Le village prend le nom de Noailles, du duc de Noailles, de la famille des Mouchy au XVIIIe siècle[18]. Le nom actuel résulte d'un transfert du toponyme occitan Noailles originaire de Corrèze[19].
Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Longvillers-Boncourt, le nom des deux localités qu'elle réunit, avant de reprendre en 1801 le toponyme de Noailles[20],[21].
Histoire
[modifier | modifier le code]On découvrit à Boncourt en 1836 deux sarcophages et une lance[21], qui établissent l'habitat ancien de ce lieu.
En 1130, Dreux de Mouchy donne la terre de Longvilliers au chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais[21].
Alors que Beauvais subit de plein fouet la crise du textile, les édiles beauvaisiens décident de rénover la route de Paris sur le tronçon « La Croix » de Sainte-Geneviève à Beauvais pour un coût de 50 000 livres[Quand ?].
Afin d'éviter de traverser les marais vers la Planquette ou Framicourt, le nouveau tracé s'écarte de l'ancienne voie passant par Tillart, relais de poste traditionnel et place de marché, pour passer par les terres du duc de Mouchy, Philippe de Noailles, entre Longvillers et Boncourt. La famille de Mouchy descend d'une branche cadette de la maison de Noailles, originaire de Noailles, en Limousin.
Longvillers et Boncourt, deux quartiers actuels de Noailles, sont alors les deux villages d'une même paroisse, séparés par un intervalle d'environ douze cents mètres. Longvillers, ou Lonvillers, Longuivillers (Longovillare), sur l'ancienne route de Beauvais à Mouchy, est le chef-lieu où se situe l'église. Boncourt, simple hameau au sud-ouest, est sur une autre vieille route appelée le « chemin des Rouliers » par laquelle on franchit la montagne Sainte-Geneviève.
Un nouveau relais de poste est bâti par André Blainville en 1750 près du passage du Sillet, à « Blainville », dit-on aussitôt. Parallèlement, le duc de Mouchy, comte de Noailles, fait bâtir, au lieu où le chemin de Mouchy en Normandie traverse la nouvelle route, une ferme-auberge, dite « de Boncourt » ou « Maison Neuve » ou encore « hôtel de Noailles ». L'emplacement choisi n'est pas quelconque. Il peut être interprété comme un premier lien tendant à réunir Boncourt à Longvillers.
En , le comte de Noailles, considérant le très mauvais état des chemins vers Tillart et jugeant que le marché ne s'agrandira plus, obtient des lettres patentes pour ouvrir un autre marché à Mouchy. L'entreprise échoue mais le , il adresse au roi une nouvelle requête, pour déplacer le marché de Tillart à Boncourt. Il obtient ses lettres patentes en ; celles-ci sont enregistrées dès le et le , un arrêt du Parlement de Paris les rend exécutoires : le comte est autorisé à construire des Halles. Les halles de Tillart sont aussitôt démontées et le comte les fait transporter et installer près de sa ferme, au lieu qu'on appelle alors déjà « Noailles » quoiqu'il n'y ait encore que cette seule maison, au carrefour des routes de Paris et de Normandie – les actuelles rues de Paris et Arnaud-Bisson.
En même temps il fait des concessions à ceux qui voudraient élever d'autres édifices. L'idée directrice n'est pas seulement de construire le long de la route, mais aussi de réunir Boncourt à Longvillers, donc de créer un nouveau noyau servant de liaison. Entre 1760 et 1776, les alentours de la ferme se couvrent de constructions et c'est entre 1776 et 1790 que la progression est la plus forte : 27 immeubles.
Entretemps, André Blainville est décédé le . François Pelletier lui succède et la Poste aux chevaux est alors ramenée à la ferme de Noailles dont il tient l'auberge. La ferme, l'hôtel, le marché et les halles, la Poste aux Chevaux et aux Lettres, les concessions de terrain par le comte… Les conditions sont réunies pour la naissance de Noailles…
Toutefois ces nouveaux intérêts ne furent pas créés sans nuire à ceux qu'ils déplaçaient ; il y eut des éclats violents et soutenus ; l'animosité durait encore lorsque la Révolution éclata. Mais les habitants de Noailles parvinrent à introduire leur village au nombre des municipalités au détriment de Longvillers, ancien chef-lieu.
Si les actes officiels de 1789 disent encore « Noailles paroisse de Longvillers », on voit dès 1790 Noailles érigé commune par la réunion de Longvillers et de Boncourt[21], et constitué en chef-lieu du canton de Noailles[20] dans le procès-verbal de délimitation des districts.
Le nom de « Noailles » l'emporta encore en 1794, lorsque la Convention ordonna de changer jusqu'aux appellations qui pussent conserver des traces du gouvernement royal. Le conseil de la commune, craignant qu'une nouvelle dénomination compromette l'existence du lieu, se borna alors à déclarer que « Noailles devait être anéanti en son nom », mais il ajouta que « ce nom ne s'effacerait pas aisément, parce qu'on est trop familiarisé avec lui, de sorte que la commune y est très embarrassée ». Le soin fut donc laissé à l'administration centrale d'imposer un autre titre … qui n'en fit rien.
La commune a été desservie de 1880 à 1948 par le chemin de fer de Hermes à Beaumont, une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique.
On notait au début du XXe siècle deux fours à chaux, une briqueterie, une importante industrie de tabletterie, un atelier de jarretières et un atelier de carreaux de faïence. En 1934, la commune comptait huit cafés-épiceries[21].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Noailles[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Chaumont-en-Vexin.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune faisait partie de la Communauté de communes du pays de Thelle, créée en 1996.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[22], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[23],[24].
Les communes de Noailles, Berthecourt, Ponchon ont alors fait part, sans succès[25], de leur souhait de rejoindre la Communauté d'agglomération du Beauvaisis (CAB), mais le président de la CCPT a rappelé que la fusion devait se réaliser « bloc à bloc », que la scission impliquait l'abandon des services assurés par l'intercommunalité à ces communes et que Caroline Cayeux, présidente de la CAB a indiqué que la CAB ne s'ouvrirait à aucune commune dissidente[26].
La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée provisoirement communauté de communes du Pays de Thelle et Ruraloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [27].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2021, la commune comptait 2 837 habitants[Note 4], en évolution de −0,7 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 363 hommes pour 1 451 femmes, soit un taux de 51,56 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Équipements
[modifier | modifier le code]La commune compte en 2020 une école maternelle, une école élémentaire, une salle de restauration scolaire et un accueil périscolaire, le tout regroupé dans le groupe scolaire du Chemin Vert.
Elle dispose de l'espace Parisis Fontaine, constitué de 5 salles au niveau supérieur (que l'on peut louer) ainsi que de salles à usage des associations au sous-sol, d'une maison des associations, deux stades de football, un gymnase, un terrain de tennis, un boulodrome et un skate parc.
Économie
[modifier | modifier le code]En 2016, on compte à Noailles plusieurs commerces, principalement situés le long de la route nationale, et une zone d'activité, route de Cauvigny[21].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'hôtel de ville
- Le registre des délibérations de la « municipalité de Longvillers-Boncourt et Noailles en dépendant » fut ouvert par le maire Pelletier le , mais ce n'est qu'en 1835 que fut lancé le projet de construction d'une mairie définitive pour la commune de Noailles.
- Le mérite du projet revient à la vicomtesse de Noailles. Par lettre de Paris en date du , celle-ci offrit à la municipalité de lui faire concession gratuite et perpétuelle des deux premières travées de la plus grande des halles pour qu'un hôtel de ville y fût édifié. Le , l'architecte Constant Duval, de Beauvais, déposa le projet qu'on lui avait demandé d'établir. Les devis furent approuvés par le ministère de l'Intérieur le et les travaux, rondement menés. Un second architecte, M. Dardaillon, intervint pour les consoles, profils, chapiteaux extérieurs au-dessus du sol du premier étage.
- Le furent approuvées les délibérations municipales concernant les plans de l'architecte Laffineur, de Beauvais, dans le cadre du projet de travaux de remise en état de la grande salle de l'étage et de réaménagement du rez-de-chaussée. L'hôtel de ville rompit alors ses derniers liens avec les halles de sa naissance et acquit l'aspect extérieur que nous lui connaissons aujourd'hui.
- Le relais de Blainville
- Le nouveau relais de poste, construit par André Blainville vers 1750[21] sur le nouveau tracé de la route de Calais à Paris, devait initialement s'appeler « Boncourt », comme l'avait ordonné le roi par un brevet du , Mais cette dénomination ne fut jamais suivie d'effet : le relais était en effet situé sur le territoire de… Ponchon. Comment dès lors l'appeler « Boncourt » ? Le nom de son constructeur, André Blainville, s'imposa comme plus simple et plus juste. Il faudra d'ailleurs attendre 1838 pour que le plan cadastral mette les choses au point : le relais de Blainville à Noailles.
- Aujourd'hui, malgré le passage du temps, Blainville n'a rien perdu de son identité, le bâti ayant conservé toute son authenticité. Un caractère auquel la ville de Noailles est attachée et veille à préserver.
- L'église Saint-Lucien
- Issu d'une illustre famille de Rome, consacré évêque vers 250 par le pape saint Clément qui l'envoya dans les Gaules avec saint Denis et saint Rieul afin d'évangéliser ces contrées,saint Lucien fut le premier évêque de Beauvais. Vers 290, l'empereur romain Dioclétien imposa une persécution dans tout l'Empire et le préfet local, ayant appris les conquêtes de l'Évangile dans le Beauvaisis, décida d'y mettre un terme. Sur la colline de Montmille, saint Lucien fut battu de verges puis, devant son refus persistant de renier sa foi, un soldat lui trancha la tête. La légende raconte que saint Lucien alors se releva, prit sa tête dans ses mains, et marcha vers la ville de Beauvais. Ayant traversé la rivière du Thérain à Miauroy sur un drap miraculeusement raidi sous ses pieds, il s'arrêta à environ un quart de lieue de Beauvais, semblant indiquer ainsi l'emplacement où il voulait que son corps fût inhumé.
- L'église de Noailles, comme 25 autres églises et paroisses du diocèse, est dédiée à saint Lucien. Située à l'extrémité nord-est de la commune, sur les pentes du bois du Larris, dans le quartier de Longvillers, elle avait conféré à ce dernier, lorsqu'il était avec Boncourt l'un des deux hameaux de la même paroisse, le statut de chef-lieu.
- Le clocher, couvert d'ardoise, a été bâti en 1557, mais les moellons dont sont faits les murs de la nef, et qu'on extrayait encore au début du siècle dans le bois du Larris, sont pour certains, dans le mur nord de la nef, appareillés en « opus spicatum », disposition qu'on retrouve dans un certain nombre d'églises du Beauvaisis au XIe siècle. Les fenêtres datent du XVIe siècle et le pignon est de style roman[21].
- Le quartier de Boncourt
- Boncourt, quartier historique de Noailles, a su conserver au fil des années son identité et son charme alors même que la vocation urbaine du centre-ville s'est affirmée.
- On y remarque l'architecture de ses maisons : ainsi d'une demeure à encorbellement du XVIe siècle, au début de la rue Mignon, ou de l'ancien café-tabac, qui présente toutes les caractéristiques des ensembles édifiés dans le centre de Noailles sous l'impulsion du duc de Mouchy dans le dernier tiers du XVIIIe siècle : appareil de pierre et de brique, bandeau soulignant le niveau, encadrement, rythme et module des ouvertures…
- La place elle-même ne s'est jamais départie de son caractère central dans la vie du quartier, bien que sa physionomie ait évolué : elle fut longtemps plus boisée, les plantations étant exploitées pour les habitants, et la mare qui y existait fut comblée après la Seconde Guerre mondiale (cf. photo).
- Avant d'être « couvert » vers 1907 pour élargir la route, le ru de Boncourt affleurait le long de la place. Sa source, il la prend au « Bassin de la Fontaine », derrière le lavoir (cf. plan ci-après).
- De nombreux lavoirs ont été établis sur son cours, fréquentés non seulement par les habitants de Noailles mais aussi par ceux des communes voisines. Ceux construits au Pré Haré ou à Leuillère tombèrent en ruine, mais celui de Boncourt, au contraire, a été restauré en 1981 : on calcula alors que sa cuve avait été construite en 1834 tandis que la charpente datait de 1845.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Arnaud Bisson (1909-1944), résistant français, Compagnon de la Libération[42], Mort pour la France le à Sains-Richaumont est né dans la commune et y est inhumé.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Noailles » sur Géoportail (consulté le 22 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « le ru de Boncourt »
- Sandre, « le ruisseau de Ponchon »
- « Fiche communale de Noailles », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- « SAGE Sensée », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Noailles et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Beauvais-Tillé » (commune de Tillé) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Beauvais-Tillé » (commune de Tillé) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Noailles », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Noailles ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Transports en commun à Noailles », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
- Maurice Lebègue, Les noms de communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique picarde, , 234 p., p. 155.
- Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 393.
- Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 4.
- Albert Dauzat, DENLF, 1963, p. 491b sous Neaux
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Philippe Delattre, « Deux villages regroupés en un - tout savoir sur la commune de Noailles : Vingt-septième opus de notre série d(articles consacrés aux villages de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la Ruraloise qui vont fusionner », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3426, , p. 17.
- Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
- « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale de l'Oise » [PDF], Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 13-25.
- D. L., « Oise : six collectivités fusionnent », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- R. TH, « La fusion des communautés de communes est définitive : Au , le département comptera six communautés de communes plus vastes nées de fusion avec une intercommunalité voisine. Voici les frontières validées », L'Observateur de Beauvais, , p. 6 (ISSN 1287-7565) « Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d'agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme. Les communes de la communauté de communes du Pays de Thelle opposées à la fusion avec l'intercommunalité “La Rural'Oise” et plutôt favorable à une intégration à la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis n'ont donc pas eu gain de cause malgré leur fronde ».
- « Scission au Pays de Thelle : le président J. F. Mancel répond : Alors que plusieurs communes veulent quitter la communauté de communes du Pays de Thelle ( CCPT) pour rejoindre l'Agglo du Beauvaisis, le président de la CCPT, Jean- François Mancel, balaie cette éventualité », L'Observateur de Beauvais, no 937, , p. 22.
- « CC du Pays de Thelle et Ruraloise (N° SIREN : 200067973) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, .
- « Le Temps », sur Gallica, (consulté le ).
- « Les maires de Noailles », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « Malgré la candidature de Stéphane Chaimovitch, Benoît Biberon a logiquement été élu maire et quatre de ses colistiers ont été désignés maire adjoint, vendredi dernier. », L'Observateur de Beauvais, no 837, , p. 20 (ISSN 1287-7565).
- F. H., « Raphaël Perquy prêt pour un deuxième mandat : Maire de Noailles depuis six ans, Raphaël Perquy se représente à la tête d'une liste profondément remaniée. Mercredi soir, il a présenté ses colistiers qui sont plus nombreux qu'en 1995 puisqu'en raison de l'augmentation de la population (2 700 habitants), les élus seront 23 dans le prochain conseil contre 19 auparavant », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- P. Ca., « Béatrice Marre restera maire jusqu'au bout : « Je resterai le maire des Noaillais jusqu'à la fin de mon mandat. » Béatrice Marre a été claire. Sa candidature aux législatives dans l'Aveyron n'implique pas un départ précipité de la mairie qu'elle a remportée en 2001. Après avoir déboulonné Jean-François Mancel aux législatives de 1995, elle va donc s'attaquer à un autre mastodonte UMP, Jacques Godfrain, député de Millau depuis trente ans », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « L'ex-maire de Noailles promue chevalier de la Légion d'honneur », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « Noailles : Bernard Villeneuve s'installe en mairie », L'Observateur de Beauvais, (lire en ligne).
- « Noailles : Benoît Biberon (SE) succède à Bernard Villeneuve », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- Patrick Caffin, « Béatrice Marre remet l'opposition à sa place : Béatrice Marre, maire socialiste de Noailles, avait promis de s'occuper du « cas » Benoît Biberon, conseiller municipal d'opposition. Elle a tenu parole. Jeudi soir, lors du conseil municipal, elle lui a retiré sa délégation au Sibsa (Syndicat intercommunal du bassin du Sillet et de ses affluents) lors d'une séance de conseil particulièrement houleuse », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Noailles (60462) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération