Rocquencourt (Oise)
Rocquencourt | |||||
![]() Vue de Rocquencourt. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Clermont | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oise Picarde | ||||
Maire Mandat |
Philippe Guilbert 2020-2026 |
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Code postal | 60120 | ||||
Code commune | 60544 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rocquencourtois, Rocquencourtoises | ||||
Population municipale |
196 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 39′ 00″ nord, 2° 25′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 81 m Max. 151 m |
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Superficie | 9,81 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Just-en-Chaussée | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Rocquencourt est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Rocquencourt est un village rural du plateau picard situé au rebord d’une vallée sèche, dans le département de l'Oise mais limitrophe de celui de la Somme, qui se trouve à 11 km à l'ouest de Montdidier, à 35 km au nord-est de Beauvais et à une trentaine de kilomètres au sud-est d'Amiens.
Il est aisément accessible par l'ex-RN 30 (actuelle RD 930), qui tangente le sud du territoire communal.
La gare la plus proche est celle de Breteuil-Embranchement, située sur la commune de Bacouël et desservie par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares de Paris-Nord et Amiens.
Toponymie[modifier | modifier le code]
La localité a été désignée comme Boquencourt, Rokeneourt (Rochecartis, Roconis curtis , Rochencurtis en 1105, Roca in caria)[1].
Cela désignerait le « domaine de Roccon », un nom de personne germanique[réf. nécessaire].
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen-Âge[modifier | modifier le code]
La seigneurie est citée depuis le XIIe siècle.
Selon Louis Graves, « La terre de Bocquencourt qui appartint à l'ancienne maison de Conty, relevait du fief des grandes tournelles de Montdidier, possédé par la maison de Soyécourt qui jouissait ici d'un droit de travers[C'est-à-dire ?].
Une autre partie du pays constituait un hôpital dépendant de la commanderie de Framicourt près Montdidier »[1].
Époque moderne[modifier | modifier le code]
En 1641, François de Gaudechart seigneur de Querrieu, devient seigneur de Rocquencourt par son mariage avec Françoise de Conty, fille d'Antoine de Conty, seigneur de Rocquencourt. La seigneurie de Rocquencourt consiste en un droit de terrage sur 800 journaux (300 hectares environ) de terre cédé par le prieur de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie, par un bail perpétuel au seigneur de Rocquencourt le . Les deux seigneuries resteront liées jusqu'en 1789.
- Litige avec l'abbaye de Corbie
"Selon un factum établi par les Religieux de l'abbaye de Corbie contre François de Gaudechart, marquis de Querrieu le , ledit seigneur de Querrieu, non content de jouir de ladite seigneurie qui lui rapporte plus de 2 000 Livres de rente, s'est avisé en 1681, de faire un procès aux religieux pour leur ôter un droit de champart qu'ils perçoivent sur 250 journaux (100 hectares) des terres de Rocquencourt et à la restitution des fruits depuis 29 ans. Les religieux accusent ledit seigneur de produire de fausses pièces et d'être d'une mauvaise foi évidente comme ses prédécesseurs, demandent qu'il soit condamné de se désister de l'occupation indue qu'il fait de la terre et Seigneurie de Rocquencourt à eux appartenant, leur en restituer les fruits avec l'intérêt et aux dépens."[2]. À l'issue du procès, François de Gaudechart est demeuré seigneur de Rocquencourt.
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Un film tourné par Weber en 1918 et des photos d'Ernest Baguet conservés par l'ECPAD comprennent des scènes de Rocquencourt, lors de l'offensive Michael[3].
Lors de la guerre, le village a subi des destructions[4] et a reçu la Croix de guerre 1914-1918 le [5],[6].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Breteuil[7]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune rejoint le canton de Saint-Just-en-Chaussée, qui n'est plus qu'une circonscription électorale.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[8], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[9], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[10].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[11], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [12].
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2018, la commune comptait 196 habitants[Note 1], en augmentation de 2,62 % par rapport à 2013 (Oise : +1,75 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
- Pyramide des âges en 2007
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,2 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 52,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 29,5 %, 15 à 29 ans = 11,6 %, 30 à 44 ans = 24,2 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 15,9 %) ;
- 47,8 % de femmes (0 à 14 ans = 26,4 %, 15 à 29 ans = 13,8 %, 30 à 44 ans = 23 %, 45 à 59 ans = 13,8 %, plus de 60 ans = 22,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Les enfants de la commune sont scolarisés depuis la rentrée 2016 dans une école neuve située à Bacouel (sept classes et une restauration scolaire), qui constitue le regroupement pédagogique concentré (RPC) de Bacouel, Tartigny, Le Mesnil-Saint-Firmin, Rocquencourt, Sérivillers, Broyes et Plainville[19].
Commerces[modifier | modifier le code]
La commune n'a plus de commerces de proximité. La municipalité a favorisé la mise en place d'un distributeur automatique de pain frais près de la mairie au début 2020, qui a prouvé toute son utilité lors du confinement de 2020[20].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame : le portail en plein cintre et le chœur sont de style roman et date des années 1200. Le clocher et la nef à chevet polygonal datent du XVIe siècle. Après les destructions de la Guerre de Cent Ans, la nef est reconstruite avec des bas-côtés dans le style gothique flamboyant. Deux chapelles seigneuriales se trouvent de part et d'autre des bas-côtés. Le clocher est en briques[21]
L'autel-retable est remarquable et les fonts baptismaux sont classés monument historique[22].
- Croix, à l'angle des routes de Sérévillers et du Mesnil-Saint-Firmin.
- Croix, route du Mesnil-Saint-Firmin.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Rocquencourt sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Rocquencourt (60544) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le 4 mai 2020).
- « Rocquencourt », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le 4 mai 2020).
- Carte spéciale des régions dévastées : 21 SE, Montdidier [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, (lire en ligne), p. 155-156.
- Bibliothèque municipale d'Amiens, HIS.3829,article 9[source insuffisante]
- « L’Oise et la Grande Guerre dans les collections photographiques et cinématographiques de l’ECPAD (1915-1919) » [PDF], sur http://centenaire-14-18.ecpad.fr (consulté le 10 février 2017), p. 7.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- « Histoire du Blason de Breteuil », L'histoire de notre ville, Ville de Breteuil (consulté le 4 mai 2020).
- Journal officiel du 24février 1921, p. 2475.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
- « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale de l'Oise » [PDF], Préfecture de l'Oise, (consulté le 23 octobre 2016), p. 13-25.
- « La nouvelle carte intercommunale de l'oise : intercommunalité à fiscalité propre au », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, , p. 15.
- R. Th., « La fusion des communautés de communes est définitive », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3417, , p. 6 « Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d’agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme ».
- Sylvie Godin, « Naissance de l'Oise picarde : Jacques Cotel dirige un territoire de 26 500 habitants », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3430, , p. 17.
- « Rocquencourt : Philippe Guilbert élu maire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 23 septembre 2014) « Étonnamment, l’ancien maire ne l’avait pas retenu sur sa liste si bien qu’il s’est présenté sur une liste indépendante avec 2 autres candidats : il obtient le plus gros score du 1er tour (70 voix sur 107 votants) et a été élu maire avec 8 voix sur 11 ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Rocquencourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 9 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 9 novembre 2010)
- S. G., « Bacouel : les enfants vont découvrir leur nouvelle école », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3409, , p. 24.
- Sylvie Godin, « Il est plébiscité par les habitants - Le distributeur de pain fait un tabac : Rocquencourt - En cette période de confinement le distributeur de pain fait des heureix parmi la population et même au-delà », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3600, , p. 14.
- Dominique Vermand, « Diocèse d'Amiens », Eglises de l'Oise - Art roman et gothique (consulté le 4 mai 2020).
- « Fonts-Baptismaux de l'église Notre-Dame », notice no PM60001368, base Palissy, ministère français de la Culture