Elle se situe sur le plateau picard, au nord du Bassin parisien et sur les rives du Thérain, affluent de l'Oise. Ses habitants sont appelés les Beauvaisiens.
La fusion de communes menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ayant permis une reconstruction et une urbanisation des plateaux, a conforté Beauvais dans sa position de commune la plus peuplée du département et huitième de la région, comptant 56 889 habitants au dernier recensement en 2020 . Elle se trouve au cœur de la troisième unité urbaine la plus peuplée du département, après celles de Creil et de Compiègne.
Beauvais est célèbre pour sa cathédrale, d'architecture gothique, toujours inachevée (elle ne possède pas de nef) mais au chœur gothique (ou art français) le plus haut du monde, typique de l'apogée de cet art en France. La plupart des œuvres de la cathédrale datent du XVIIe siècle.
La commune est au centre d'une unité urbaine (ou agglomération selon l'Insee) qui regroupe les communes de Beauvais, d'Allonne, de Goincourt et de Tillé[5]. Avec 59 000 habitants, elle est la troisième agglomération de l'Oise[6]. Son aire urbaine compte 126 435 habitants en 2013.
La ville s'étend au pied de collines boisées, sur les rives du Thérain, au confluent de l'Avelon 23 km, de la Liovette 9 km dans une ancienne région marécageuse. Le Wage 3 km est un petit ruisseau prenant source à Beauvais, qui conflue avec le Thérain, en rive gauche à Wagicourt sur la commune de Therdonne, à un kilomètre au sud-est de la commune. Le ru de Berneuil 12 km, que traverse l'autoroute A16, conflue aussi au sud-est de Beauvais, à moins d'un kilomètre, en rive droite du Thérain sur la commune d'Allone. Le Plan d'eau du Canada, au nord-ouest de Beauvais, fait suite aux étangs de la vallée du Thérain.
La ville bénéficie d'un climat océanique dégradé (du fait de l'éloignement de la mer, située à 90 km à vol d'oiseau, au niveau du Tréport).
Les collines du pays de Bray protègent Beauvais des précipitations. Les quantités de pluie sont plus faibles que la moyenne nationale, mais la fréquence est plus élevée. Le brouillard est souvent présent. Le département subit 41 jours de vent en moyenne par an, venant généralement d'ouest ou du sud-ouest[7],[8]. Les quatre mois de juin, juillet, août et septembre connaissent en moyenne des températures maximales supérieures à 20 °C.
Beauvais est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Beauvais, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[14] et 60 385 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (33,2 %), terres arables (27 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,2 %), forêts (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,1 %), prairies (3 %), eaux continentales[Note 3] (1,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Beauvais est divisée en huit quartiers administratifs : Argentine, Centre-ville, Marissel, Notre-Dame-du-Thil, Saint-Jean, Saint-Just-des-Marais, Saint-Lucien et Voisinlieu[21].
Les principaux quartiers de la ville sont Argentine, Saint-Jean et Soie-Vauban. Ces trois quartiers réunissent 30 % de la population. Historiquement, la ville s'est constituée dans la vallée du Thérain, avec un développement selon un axe est-ouest. Les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale se concentrèrent sur le centre-ville qui fut presque totalement détruit. En 1943[22], les communes de Notre-Dame-du-Thil, Marissel, Voisinlieu et Saint-Just-des-Marais sont annexées à Beauvais afin de répondre aux besoins de logements et d'urbaniser les plateaux du nord et du sud. La population double entre 1954 et 1975.
De ces phases de construction successives résulte aujourd'hui une ville morcelée et sans unité, composée de restes de faubourgs anciens, d'une vallée industrielle, d'un centre-ville reconstruit en quasi-totalité après la Seconde Guerre mondiale, et de plateaux urbanisés en urgence après-guerre[23].
Un projet de rénovation du quartier de Saint-Jean a été signé avec l'ANRU le 5 mars 2007 et devrait se terminer en 2012. D'un montant de 108 millions d'euros, le projet consiste à améliorer l'insertion du quartier de Saint-Jean au reste de Beauvais, à construire et réhabiliter des logements et rénover et construire des équipements (théâtre municipal, mairie annexe, commissariat)[24].
Un neuvième quartier est en cours de construction : l'éco-quartier Saint-Quentin. Il est en cours de construction au niveau du palais de justice.
La place Jeanne-Hachette a été réaménagée en 2015. Les travaux de piétonisation ont débuté le 2 février et ont pris fin le 16 octobre 2015. Une fête a eu lieu lors de son inauguration. La nouvelle place retrouve ainsi le rôle qu'elle avait au Moyen Âge, celui d'un lieu d'échange et de vie[réf. nécessaire].
Fontaine au centre-ville, à l'angle de la rue Carnot et de la rue des Jacobins.
Place Jeanne-Hachette redessinée en 2015.
L'église de Marissel vue par Corot en 1867. La localité est désormais intégrée dans Beauvais.
La Poste, à l'angle de la rue Jean-Racine et de la rue Gambetta.
Le parc de logements sociaux est important et excède les obligations minimales fixées par l'article 55 dde la Loi SRU de 2000 : 8 063 (34,3 %) de ses résidences principales étaient des logements sociaux en 2008, nombre qui a crû pour atteindre 8 589 (33,6 %) en 2019[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Beauvais en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,1 %) inférieure à celle du département (2,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 35,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (36,6 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
1,1
2,4
9,7
Logements vacants (en %)
9,5
7,1
8,2
En 199, les grands logements sont très majoritaires : la plupart des habitations possèdent quatre pièces et plus (51,5 %), puis trois pièces (27,0 %), mais seulement 14,0 % possèdent deux pièces et 7,5 % une pièce. Néanmoins les logements de petites surfaces (une et deux pièces) sont en forte augmentation depuis 1990 (respectivement +42,5 % et +31,6 %)[25],[26].
L'autoroute A16 dessert l'agglomération par le biais des sorties 14 et 15. Elle permet de rejoindre Paris (en 55 min) vers le sud, ainsi qu'Amiens (en 45 minutes) et Calais (en 2 h) vers le nord.
Certaines de ces routes départementales sont exclusivement urbaines : c'est le cas de la RD 35 et RD 139.
Le , la voie rapide du contournement sud de Beauvais est inaugurée. Elle a nécessité la construction de dix-huit ponts, dont notamment un pont à haubans[27].
La croissance du trafic a été importante : si, en 1997, 200 000 voyageurs l'empruntaient, en 2012 le trafic de l'aéroport est de plus de 3,8 millions voyageurs[30]. La fréquentation de l'aéroport a augmenté de 40 % en moyenne par an entre 2001 et 2005. Soixante destinations sont desservies depuis l'aéroport par 5 compagnies (Ryanair, Wizz Air, Blue Air, Air Moldova et TUI fly Belgium). Les principales lignes desservent l'Italie, l'Espagne, le Maroc, la Pologne, la Hongrie et la Roumanie.
Sur le plan environnemental, un couvre-feu a été instauré (de minuit à 5 heures du matin) ainsi qu'une limitation du survol des zones habitées et une sélection des avions afin de réduire la pollution sonore[31],[32].
Les transports en commun sont assurés par le réseau de transport Corolis. Ce réseau est constitué d'une dizaine de lignes de bus régulières qui desservent Beauvais et son agglomération, dont :
2 lignes « Chrono » avec des fréquences de passage allant de 10 à 15 minutes en heure de pointe ;
Dans un souci de promouvoir les moyens de transport non polluants et la protection de l’environnement, la ville a entrepris d’élaborer un schéma directeur de « circulations douces ». À terme, il prévoit un réseau de 20 km de pistes cyclables[33].
Le plan d'eau du Canada est un parc composé de 45 hectares et de deux lacs artificiels au nord-ouest de Beauvais. Ce domaine est équipé d'une base de loisirs nautique, d'une plage, d'un circuit de 3 km, avec piste cyclable et piétonnière. Selon Henri Fromage, « “Canada” vient de “can en dent”, un champ en forme de dent, comme l'attestent les anciens cadastres. Au siècle dernier, c'était un champ de courses de chevaux et de lévriers »[34].
Le nom de la localité est attesté sous les formes in opidum Bratuspantium (Ier siècle avant J.-C.) ; Bellevakoi on polis Kaisaromagos (IIe) ; Belvavaci quorum civitas Cesaromagus (IIe) ; Caesaromago (IIIe) ; Casaromago (IIIe) ; Bellovacis (Ve) ; Belloacum translata sunt (vers Ve-VIe) ; Belloaca urbs (583) ; propre muros Bellocae urbis (606) ; Bellovacus (845) ; apud belvacum civitatem (845) ; Belvagus (vers VIIIe) ; « Irminfridus sanctae Bellovagensis ecclesiae episcopus » (847) ; Bellovacensi ecclesiae (863) ; « Odo belvacensis ecclesie indignus episcopus » (IXe) ; Belvacensis episcopus (863) ; Belloacus (vers 870) ; Odo Belvagorum episcopus subscripti (872) ; Odonis Belvacensis episcopi (877) ; usque Belvagorum civitatem (881) ; Belgevacus civitas (IXe) ; Belvacus civitas (Xe) ; Bellovacum (vers 970) ; Belgivacum (vers 1060) ; Lancelini de Bellovaco (1069) ; Belvagica urbs (1087) ; in civitate Belvagi (1089) ; castellanus Belvaci (vers 1104) ; de urbe Belvaci (vers 1100) ; actum Belvaci (1107) ; Belvacum (vers 1110) ; actum Belvaci (1119) ; Biauvais (1132) ; Adam Belvecinus (vers 1135) ; Beauves (1147) ; in civitate Belloacus (XIIe) ; sigill. Belvacensis cur (1189) ; Biauvez (vers 1190) ; de Belvaco (1200) ; Milonis Belvacensis episcopi (1222) ; vesque de Biavais (1239) ; li veskes de Biavais (1244) ; en le merie de beauves (1258) ; Beauvez (1247) ; apud Belvacum (1269) ; li bourjois de Biauvez (1267) ; Bellovacus vel Belvacensis castellanus (1271) ; in civitate Belvacen (1276) ; Biaves (1279) ; Beauvoys (1281) ; Belvaiz (1284) ; Biauves (1284) ; Biauve (1290) ; Byauveiz (1294) ; li evesques de Biauvez (XIIIe) ; al eveske de Biauvais (1313) ; « le maison dieu de Beauvez » (1325) ; Byauvais (1348) ; « en la diocese de Beauvet » (1357) ; Byauvaiz (1369) ; Beauvaiz (1369) ; Biauvaiz (XIVe) ; Beauvez (1404) ; Beauvais (XVe)[35].
Beauvais tire son nom du peuple gaulois des Bellovaques qui faisaient partie, selon César, de la Gaule belgique (les Belgae). Ces « Bellovaci » sont cités notamment par Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules ; au IVe siècle leur nom est donné à leur capitale, la ville est appelée « Belloaca urbs » en 583[36]. Le suffixe gaulois « -āco- » formait des adjectifs, la racine du mot n'a pas d'explication assurée[37].
Auparavant, elle s'appelait « Kaisaromagos » (cité dans la Géographie de Ptolémée), « Caesaromago » dans des textes latins[38],[39], Ce nom gallo-romain signifie « marché de César », ou plus exactement « plaine de César »[37]
Les prononciations dialectales locales picardes sont Bieuvé [bjœveː] et Biauvé [bjoveː][40]
Les premières traces de fréquentation du site de Beauvais ont été datées de 65 000 avant notre ère. Camp fortifié par les Romains, Beauvais prend, au Ier siècle, le nom de Caesaromagus : le Marché de César.
Devenue Bellovacum, la ville gallo-romaine fut détruite à nouveau par les invasions barbares vers 275. Elle est reconstruite au IVe siècle et dotée de fortifications. Les remparts forment un rectangle de 260 m sur 400 m, qui protègent une superficie de 10 ha[41]. La ville est ouverte à l'est par la porte du Châtel et à l'ouest par la porte du Limaçon. Chaque angle est occupé par une imposante tour carrée dont une seule est encore visible de nos jours à proximité de la cathédrale, un dallage spécial a été posé pour signaler l'emplacement des remparts et des tours. Tous les 20 mètres, des tours saillantes renforçaient les murailles.
En 328, l’empereur Constantin Ier, qui avait autorisé la pratique du christianisme, visite les vétérans de son armée dans le castrum de Bellovacis. C'est le début de la christianisation de la région, et la source du pouvoir des évêques de Beauvais.
Maison du XVe siècle levée par Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, édité vers 1856.La cathédrale de Beauvais.
Dès le début du Moyen Âge, l'autorité des évêques de Beauvais grandit en même temps que croît la nouvelle foi. L'évêché de Beauvais est considéré comme un poste d'autant plus prestigieux qu'il bénéficie de revenus considérables. Beauvais est à un carrefour de routes commerciales et, qui plus est, l'évêque cumule les pouvoirs religieux et politiques en tant qu'évêque-comte. Ce titre fait de lui le vrai maître de la cité car il fait partie des douze pairs de France, personnes les plus importantes dans la hiérarchie médiévale, réunissant les six pairs ecclésiastiques (les deux autres évêques-comtes, les trois évêques-ducs) et les six pairs laïcs (trois ducs et trois comtes) des pairies de France, juste en dessous du roi. Lors de la minorité du duc Richard Ier de Normandie, s'opposant à la mainmise sur la Normandie par le roi de France et la donation de divers fiefs à Arnould de Flandres, l'un de ses fidèles, le Normand Sygtryg, revenu d'Angleterre et d'Irlande avec Hrolf Turtain, leva des flottes pour dévaster les côtes du comté de Flandres et pénétra jusqu'à Beauvais, Amiens et Noyon, afin de soulever les colonies vikings locales contre le comte de Flandres[42].
La commune se crée très tôt, au XIe siècle. Elle devient prospère et acquiert progressivement des droits pour promouvoir son industrie. Pragmatique, elle prend régulièrement le parti du roi de France contre l'évêque et s'appuie sur le textile pour asseoir sa puissance financière. À cette époque, le drap de Beauvais est exporté jusqu'en Orient et les ateliers se multiplient. Faisant partie d'une « Ligue » de quinze « villes drapantes », Beauvais en est le troisième pôle par ordre d'importance. Les artisans travaillent toutes sortes de laine, y compris les plus fines, importées de Londres. Les corporations s'enrichissent de corps de métiers de plus en plus diversifiés : teinturiers, finisseurs, tondeurs, apprêteurs… Un groupe de 80 familles régente les ouvriers. La croissance économique de Beauvais est alors importante : c’est, dès cette époque, une ville riche proche de son âge d’or. Les maires de cette période sont la plupart du temps issus du cercle étroit de ces négociants. La hiérarchie est stricte et les querelles sociales soumises à l'autorité du roi qui se charge, s'il le faut, de contraindre l'évêque. De cette époque, date la Basse-Œuvre, qui, si elle est bien l'ancienne cathédrale carolingienne, n'est pas la toute première « cathédrale » construite à Beauvais. Grâce à des fouilles, on a pu dater son édification de la deuxième moitié du Xe siècle. La Basse-Œuvre comportait diverses annexes contemporaines de l'église. Des fresques devaient animer ses murs. On en a retrouvé divers fragments, dont une tête d'homme, d'une qualité remarquable. Rare témoin en France de l'architecture carolingienne encore conservé, l'édifice est construit suivant les techniques de l'époque, avec des remplois gallo-romains.
À la même époque, apparaissent les ordres mendiants dont les couvents s'élèvent à l'est de la ville, en plein quartier ouvrier. C'est vers cette époque que datent les maladreries Saint-Lazare et Saint-Antoine. Au départ dépourvus de biens, ces ordres s'enrichissent progressivement et jouent un rôle non négligeable dans la cité.
À l'essor économique que connaît Beauvais durant le XIIIe siècle et le début du XIVe siècle, correspond une vie artistique intense. Les chantiers se multiplient. L'église Saint-Étienne, située près de la grand-place, est achevée aux alentours de 1220, et peu après s'ouvre le chantier de la cathédrale gothique. En 1225, l'évêque-comte Milon de Nanteuil (par ailleurs protagoniste d'un conflit dur avec le roi Saint Louis à partir de 1232, dont le pouvoir épiscopal sortira affaibli) lance le projet de ce qui deviendra le monument emblématique de Beauvais : la cathédrale Saint-Pierre. Cette œuvre gigantesque devait dépasser en hauteur les cathédrales de toutes les villes voisines. Splendeur gothique, elle surpassera de ses 48 mètres tout ce qui avait été fait auparavant. Le chœur et le bas-côté oriental du transept sont achevés en 1272. En 1284, les parties hautes des travées droites du chœur s'effondrent. La reconstruction dure jusqu'au milieu du XIVe siècle, mais les travaux s'arrêtent pendant la guerre de Cent Ans. Le transept, chef-d'œuvre de l'architecture flamboyante, est réalisé au XVIe siècle par l'architecte Martin Chambiges sous l'impulsion du comte-évêque Louis de Villiers de L'Isle-Adam. Une immense flèche de plus de 150 m de hauteur est érigée par la suite à la croisée du transept, au lieu de construire une nef qui permettrait de consolider le monument. Mais, à peine terminée, la flèche s'écroule en 1573. La nef n'a jamais été réalisée, faute de fonds. L'église mesure 72,50 m de longueur pour une hauteur de voûte extraordinaire de près de 48,50 m, les plus hautes de l'architecture gothique en Europe. Même inachevé, l'édifice reste un des hauts lieux du patrimoine religieux.
La cathédrale Saint-Pierre était renommée au Moyen Âge pour la riche bibliothèque du chapitre[43]. La fondation en est attribuée par Antoine Loysel[44], d'abord à l'évêque Odon Ier († 881), ensuite à Roger Ier de Blois († 1022). On a conservé pour le XIe siècle la mention d'un legs de quatorze livres fait par un certain Roscelinus grammaticus (en dehors de traités de grammaire et de rhétorique, des œuvres de Virgile, Horace, Juvénal, Stace). Au XIIe siècle, Chrétien de Troyes déclare au début de son Cligès qu'il en a trouvé l'histoire dans un livre de la bibliothèque de Beauvais[45]. Dans son testament daté du , l'évêque Philippe de Dreux lègue tous ses livres de droit et de théologie à la bibliothèque[46]. La construction d'un nouveau local pour la bibliothèque fut décidée en 1404 et achevée en . On a conservé du XVe siècle un catalogue incomplet contenant 141 articles[47], mais un ancien cartulaire perdu, contenant une copie de ce catalogue et décrit au XVIIIe siècle, signalait 186 volumes[48]. Au XVIe siècle, la bibliothèque reçut la visite de plusieurs érudits célèbres (Jean du Tillet, Jacques Amyot, Antoine Loysel), mais du désordre et de la négligence s'introduisirent dans la gestion, et les prêts non suivis de restitution se multiplièrent[49]. En mars-, Claude Joly, petit-fils d'Antoine Loysel, établit un catalogue sommaire de 147 articles. À la Révolution, aucun inventaire ne fut semble-t-il dressé. D'après Henri Omont, en 1916, une soixantaine de manuscrits seulement provenant de cette bibliothèque étaient repérés[50].
En 1472, Charles le Téméraire, fait, sans succès, le siège de Beauvais. La conduite de Jeanne Hachette[51] pendant ce siège est restée célèbre. Le roi Louis XI accorde, par ses lettres patentes, les privilèges de la ville, notamment ceux des femmes et des filles[52],[53]. Pour le royaume de Louis XI, l'industrie de drapier de Beauvais restait très importante[54].
Au XVIIe siècle, sous les épiscopats d'Augustin Potier et de son neveu et successeur Nicolas Choart de Buzenval, Beauvais fut un foyer d'étude et de piété. Le premier légua à sa cathédrale une importante bibliothèque d'imprimés. Le second, assisté du chanoine Godefroy Hermant, fit de l'évêché et du séminaire de la ville un centre du jansénisme. L'historien Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, notamment, est élève du séminaire et du chanoine Hermant.
En 1664, une manufacture royale de tapisserie est installée à Beauvais, devenue alors une importante « ville drapante » du royaume. Plus de la moitié de ses habitants travaillent alors dans le textile. Ses productions sont célèbres dans toute l'Europe, et d'autres artisans bénéficient de cette renommée. La Manufacture atteindra son apogée sous la direction artistique de Jean-Baptiste Oudry, au XVIIIe siècle. Bientôt, apparaît sur le marché « l'indienne », une cotonnade imprimée qui va rapidement fournir du travail à des centaines d'ouvriers, sans toutefois détrôner le commerce de la laine.
À la fin du XVIIIe siècle, débute le déclin de cette ville si active. Beauvais reste fidèle au textile, alors que s'accélère partout ailleurs la révolution industrielle. En se concentrant sur la laine, la brosserie, l'alimentation et la tabletterie, l'industrie locale passe à côté de marchés importants. Le chemin de fer s'implante ailleurs, et ne s'y arrête pas. Au début du Second Empire, Beauvais en est encore à l'ère de la diligence, alors que le rail atteint Rouen, Le Havre, Lille, Saint-Quentin. Ce n'est qu'en 1876 que la ligne directe vers la capitale s'ouvre. Et il s'agit également d'une période de mutations architecturales : la ville s'ouvre, avec l'aménagement des boulevards, à l'emplacement de l'ancien rempart médiéval. D'importants édifices publics sont élevés : l'hôtel-dieu, le lycée Félix-Faure, la gare. Au faubourg Saint-Jacques, les abattoirs sont construits et bénéficient d'une architecture industrielle soignée. Sur la place principale est inaugurée en 1851 par le prince Louis Napoléon Bonaparte, la statue de Jeanne Hachette.
L'horloge astronomique (1865-1868) de la cathédrale cache sous son meuble romano-byzantin de 12 mètres de haut, un mécanisme très complet dû à Auguste Vérité.
Alors que le mouvement d'urbanisation se poursuit hors de l'ancien centre, un nouvel élément est introduit dans l'architecture : la céramique dont le Beauvaisis est producteur. La façade de la manufacture Gréber est un très bel exemple de cette production. Maisons de style anglais, villas d'imitation balnéaire, façades Art déco ponctuent notamment les boulevards Saint-André et l'avenue Victor-Hugo[55].
Un des métiers à tisser les tapis de l'entreprise Ed. Lainé, au début du XXe siècle
En 1900, Beauvais compte 20 000 habitants, deux fois plus qu'en 1850. Mais les grandes fortunes et les grands patrons se font rares et la bourgeoisie locale domine la scène politique.
Durant la Première Guerre mondiale, Beauvais vit pendant quatre ans l'existence d'une ville de l'arrière, assez proche du front, une existence compliquée par les aléas d'un ravitaillement irrégulier.
En mars 1918, l'hôtel de ville devient le QG du général Foch, c'est là qu'il se voit confier le commandement suprême des armées alliées, par les gouvernements français, anglais et américain.
Vers la fin de la guerre, du mois d'avril au mois de juin, la ville est bombardée à huit reprises, ce qui occasionne la destruction de 80 maisons. Le jour de l'armistice, la ville déplore 719 morts au combat, et 13 civils tués pendant les bombardements.
Dans l'entre-deux-guerres, Beauvais continue de vivre de ses activités du passé, mais la crise économique précipite le déclin de la cité, et plus largement du Beauvaisis. Dès la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Beauvais retrouve le rôle de ville-hôpital qu'elle avait connu entre 1914 et 1918. Mais, début juin 1940, la ville est attaquée par la Luftwaffe, dont les bombes allument un gigantesque incendie. Les deux tiers de la ville sont en flammes, la moitié des maisons détruites. La ville martyre, qui a perdu presque tous les vestiges de son passé, s'enfonce dans la misère et les privations.
C'est durant cette période noire, en 1943, que quatre communes voisines furent rattachées à Beauvais :
Marissel, peuplée de 2 326 habitants au recensement de 1936[56] ;
Saint-Just-des-Marais, peuplée de 2 095 habitants en 1936[57] ; cette dernière avait porté, durant la Révolution le nom de La Chaussée-de-la-Montagne[57] ;
une importante partie de Notre-Dame-du-Thil, soit environ 1 500 des 1 647 habitants la peuplant en 1936[59] ; cette commune avait porté, durant la Révolution le nom de Duthil-la-Montagne[59].
« Bonne ville de France, vieille cité de l'Île-de-France, cité meurtrie, cité mutilée… ». C'est en ces termes que le général de Gaulle salue Beauvais en août 1945. Il faut en effet reconstruire sur les 43 hectares de déblais, quadrillés par des rues désertes. « Les témoins du passé sont morts et bien morts » disait l'architecte Georges Noël, et il fallait éviter d'imaginer « un mauvais décor », tout en mettant en valeur les églises et les bâtiments qui avaient survécu aux destructions. Des années sont nécessaires pour réussir ce pari, pour bâtir de nouveaux logements, réédifier les bâtiments publics, les hôpitaux, les établissements d'enseignement. Le plan de reconstruction s'efforce de respecter l'équilibre des anciens quartiers, avec des rues plus larges, plus régulières.
Mais il faut attendre les années 1960 pour que la reconstruction s'achève véritablement, pour que de nouveaux quartiers soient édifiés sur les plateaux (Argentine et Saint-Jean) et pour que de nouvelles industries redonnent du dynamisme à la ville. Pendant Mai 68 la ville est très tôt aux avant-postes de la grève générale qui s'étend. Jeudi 16 mai, les 1 800 salariés de Lockheed à Beauvais décident de poursuivre la grève commencée la veille mercredi 15 mai[60].
La mairie de Beauvais.L'hôtel de ville aperçu en débouchant de la rue de la Madeleine (venant de la place du Marché) sur la place Jeanne-Hachette.Les anciens cantons de Beauvais, avant 2014.
Beauvais est la Préfecture de l’Oise depuis le , date de création du département (d'après la loi du ) et le chef-lieu de l'arrondissement de Beauvais. Les services de la préfecture sont situés dans l'hôtel de préfecture de l'Oise (ancienne abbaye Saint-Quentin) depuis 1824. Dans un premier temps, les services se situaient dans le Palais épiscopal, devenu musée départemental[61].
La commune est le chef-lieu d'un canton de Beauvais de 1793 à 1801, année où sont constitués les cantons de Beauvais-Nord-Est et de Beauvais-Sud-Ouest. Un nouveau découpage intervient en 1982,et la ville est alors découpée en trois cantons, Beauvais Nord-Est, Beauvais Sud-Ouest et Beauvais-Nord-Ouest[62]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Beauvais est désormais le bureau centralisateur de deux cantons[63] :
- Le canton de Beauvais-1 , qui comprend notamment la partie de Beauvais située au nord d'une ligne définie par l'axe des voies et limites suivantes : depuis la limite territoriale de la commune de Goincourt, cours de la rivière Avelon, rivière de Saint-Quentin, rue Lucien-Lainé, rue du Général-Leclerc, cours Scellier, boulevard Antoine-Loisel, rue Saint-Pierre, rue des Jacobins, rue Pierre-Jacoby, rue de la Madeleine, boulevard Jules-Brière, rue du Thérain, rue du Pont-d'Arcole, rue Louis-Coatalen, rue du Pont-d'Arcole, rue de l'Abbé-Pierre, avenue John-Fitzgerald-Kennedy, ligne de chemin de fer jusqu'à la limite de la commune de Therdonne;
- Le canton de Beauvais-2, qui comprend notamment le reste de la ville.
À l'élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Jean-Marie Le Pen avec 20,72 %, suivi de Jacques Chirac avec 19,31 %, puis de Lionel Jospin avec 16,25 % et enfin Arlette Laguiller avec 7,22 %, puis François Bayrou avec 6,11 % et Jean-Pierre Chevènement avec 5,52 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 74,93 % pour Jacques Chirac contre 25,07 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d'abstention de 19,72 %, participation relativement similaire à la moyenne nationale (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %) mais résultat beaucoup moins élevé pour Jacques Chirac[64].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du , les Beauvaisiens ont voté contre la Constitution européenne, avec 60,78 % de Non contre 39,22 % de Oui avec un taux d'abstention de 34,13 % (France entière : Non à 54,67 % ; Oui à 45,33 %). Ces chiffres sont légèrement inférieurs à la tendance départementale de l'Oise (Non à 62,38 % ; Oui à 37,62 %)[65].
À l'élection présidentielle de 2012, François Hollande arrive largement en tête au premier tour avec 31,13 % des voix contre 24,39 % pour son adversaire Nicolas Sarkozy et 19,73 % pour sa poursuivante Marine Le Pen, suivie par Jean-Luc Mélenchon avec 11,53 %, François Bayrou avec 7,23 %, Eva Joly avec 1,87 %, Nicolas Dupont-Aignan avec 1,60 %, Philippe Poutou avec 1,30 %, Nathalie Arthaud avec 0,94 %, enfin, Jacques Cheminade avec 0,28 %. Au deuxième tour, François Hollande l'emporte logiquement avec 54,91 % contre 45,09 % pour Nicolas Sarkozy. Ces chiffres sont sensiblement supérieurs à la faveur de François Hollande dans cette commune par rapport au niveau national. Cela s'explique du fait que la commune est plus jeune que le reste du département, d'une part et historiquement ancrée à gauche d'autre part. (résultat national : François Hollande 51,64 %, Nicolas Sarkozy 48,36 %)[67].
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans l'Oise, la liste UMP de la maire sortante Caroline Cayeux obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 10 802 voix (57,24 %, 36 conseillers municipaux élus dont 28 communautaires), devançant très largement celles respectivement menées par[68] :
- Thibaud Viguier (PS, EELV - PRG, 5 083 voix, 26,93 %, 6 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ;
- Florence Italiani (FN, 2 985 voix, 15,81 %, 3 élus au conseil municipal, également élus au conseil communautaire) ;
- Philippe Enjolras (DVC, 686 voix, 5,75 %, 1 conseiller municipal élu, également élu conseiller communautaire).
Lors de ce scrutin, 41,84 % des électeurs se sont abstenus.
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans l'Oise, la liste LR - UDI - LC - LREM - MDM - SL) menée par la maire sortante obtient la majorité absolue dees suffrages exprimés, avec 6 050 voix (50,75 %, 35 conseillers municipaux élus dont 34 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[69] :
- Roxane Lundy (G.s - PS - PCF - EÉLV - LFI - LRDG 3 782 voix, 31,72 %, 7 élus conseillers municipaux et également communautaires) ;
- Claire Marais-Beuil (RN, LDP, 1 163 voix, 9,75 %, 2 élus conseillers municipaux et également communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la Pandémie de Covid-19 en France, 63,91 des électeurs se sont abstenus.
Enseignante en droit et en anglais Conseillère régionale de Picardie (2004 → 2011) Sénatrice de l'Oise (2011 → 2017) Présidente de la communauté d'agglomération du Beauvaisis (2004 → ) Présidente de la fédération des villes moyennes de France (2014[77] → 2022[78]) Présidente du Syndicat mixte de l'Aéroport de Beauvais-Tillé (2015[79] → ) Ministre déléguée aux collectivités locales (2022[80] → 2022[81]) Démissionnaire à la suite de sa nomination comme ministre
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En 2010, la commune de Beauvais a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[85].
Les jumelages de la ville sont organisés par le Comité de Jumelage, une association loi de 1901. La municipalité de Beauvais a conclu trois jumelages avec :
Witten (Allemagne) depuis 1975, bien que des échanges aient déjà eu lieu dès 1961. Les échanges ont démarré entre anciens marins, le club sportif de la ville (BOUC) et les philatélistes. Se pratiquent également les échanges scolaires, culturels et sportifs ;
Setúbal (Portugal) depuis 1982, réunissant des échanges sportifs et culturels. Au niveau scolaire, des établissements pratiquent de nombreux échanges viainternet.
La ville de Beauvais relève de l'académie d'Amiens[88]. Ses écoles sont gérées par la Direction de l'éducation de la mairie sous la supervision de l'inspection départementale de l'Éducation nationale. La ville compte 25 écoles maternelles, 31 écoles élémentaires, 7 collèges, 11 lycées[89],[90],[91]. Voici ci-dessous la liste exhaustive des établissements scolaires de la ville :
Liste des établissements scolaires et universitaires
Beauvais accueille une antenne de l'université de Picardie. L'antenne universitaire de Beauvais propose six licences dans le domaine des langues, des lettres et des sciences ainsi que plusieurs diplômes universitaires[92]. Il faut aussi signaler la présence de deux écoles privées d'ingénieurs (Institut Polytechnique LaSalle Beauvais et Institut des techniques d'ingénieur de l'industrie), d'un Inspe, d'un IUT, d'une école d'infirmières, et d'établissements préparant aux BTS. Trois mille étudiants fréquentent ces établissements.
La ville dispose de plusieurs équipements sportifs, parmi lesquels :
le vélodrome George-Lebesgue (parc Marcel-Dassault) ;
l'Elispace : palais des sports et des spectacles (2 700 places en configuration sport, 4 500 en configuration spectacle/concert). Cette salle a été utilisée, notamment, pour tous les matchs de la Coupe du Président mondial de handball féminin de 2007.
l'Aquaspace : complexe aquatique avec piscine, fosse de plongée, espace balnéothérapie.
trois piscines : Aldebert-Bellier, Marcel-Dassault et Aquaspace.
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Le centre hospitalier de Beauvais, de par sa taille et la variété de ses activités, est le deuxième centre hospitalier général de Picardie. Doté de 910 lits, il comporte les disciplines classiques de médecine, chirurgie et gynécologie-obstétrique. L'établissement a plusieurs spécialités :
Le personnel du centre hospitalier de Beauvais en 2006 est composé de 2 125 employés dont 236 médecins.
Situé dans le quartier de Saint-Lucien, le centre hospitalier, comme tout établissement public de santé, est le siège d'un conseil d'administration présidé par le premier magistrat de la ville. Il est géré par une équipe de direction d'une dizaine de personnes[93],[94].
L'hôpital sera agrandi en 2010 de 3 600 m2, pour faire face à un accroissement d'activité dans les domaines de la radiothérapie, de l'hospitalisation ambulatoire et de court séjour[95].
La ville de Beauvais est le siège, outre du centre hospitalier, de nombreux autres établissements : la clinique du Parc Saint-Lazare et le Foyer départemental de l'Enfance[96].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[97],[Note 4].
En 2020, la commune comptait 56 889 habitants[Note 5], en augmentation de 3,93 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Beauvais comptait 12 449 habitants pendant la Révolution. Il a fallu 150 ans pour que la population double une première fois puis un peu moins de vingt ans pour de nouveau augmenter de 100 %. Après avoir connu une forte augmentation depuis le milieu du XXe siècle, et plus particulièrement entre 1946 et 1975 où la population est passée de 23 156 à 54 089 habitants environ, le nombre d'habitants s'est stabilisé depuis 1975. Entre 1975 et 1999, la population a quasiment stagné, avec une croissance de 1 300 habitants. Beauvais est la ville la plus peuplée du département, avec 55 481 habitants en 2006.
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 26 584 hommes pour 30 021 femmes, soit un taux de 53,04 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[99]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,5
5,5
75-89 ans
8,1
13,4
60-74 ans
15,1
18,1
45-59 ans
18,2
19,2
30-44 ans
18,0
22,5
15-29 ans
20,5
20,7
0-14 ans
18,5
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[100]
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Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison : L'information date de 2010 et ne comprend aucune source
le billard français ou carambole : ASBM Billard (Association Sportive Beauvais Marissel), où Éric Castaner, champion de France, a officié[réf. nécessaire] ;
le roller-hockey : Salamandres de Beauvais.
tennis de table : TT Beauvais.
la natation : BAC (Beauvais Aquatique Club).
Football Américain : Les Predators de Beauvais (Régional 1) Champion 2019 de Régional 2
La mosquée Bilal, rue Corréus, future grande mosquée de Beauvais, fait l'objet d'une fermeture administrative de 6 mois ordonnée le par la préfète de l'Oise dans le cadre de la lutte contre l'islamisme radical[102].
La commune ne possède guère de média spécifiquement beauvaisien, à part L'Observateur de Beauvais, l'Argentinal et le magazine municipal Beauvais notre ville[103] devenu Beauvaisis notre territoire. Désormais il parle aussi de l'agglomération du Beauvaisis.
89.7 FMC Radio programme Evasion : radio locale commerciale de l'Oise rachetée par le groupe HPI Groupe en 2014. Ses studios se trouvent dans la zone commerciale des Haies à Saint-Maximin, près de Creil.
90.9 Chante France : radio musicale de Paris proposant exclusivement de la musique française.
93.0 Radio Mercure : la radio associative de Beauvais qui a traversé quelques difficultés en 2012 et 2015.
96.9 Voltage : radio musicale commerciale de Paris.
106.8 France Bleu Picardie : radio locale publique de la Picardie. Elle est arrivée à Beauvais en 2016 pour remplacer la radio associative Kabyle FM qui a subi la liquidation judiciaire de l'Association berbère beauvaisienne en 2013.
La chaîne France 3 Picardie est disponible dans tout le département grâce au site de Saint-Just-en-Chaussée qui émet aussi les autres chaînes de la TNT ainsi que les radios publiques recevables dans tout l'Oise.
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Plusieurs grandes entreprises y ont leurs sièges sociaux[Note 6]. Beauvais est également une ville dont l'économie repose en grande partie sur les administrations publiques territoriales : la préfecture, la mairie, le centre hospitalier. Parmi les dix plus gros employeurs du département, deux sont localisés à Beauvais : le centre hospitalier et le conseil général de l'Oise[109]. Les administrations publiques représentent 10,4 % de l'emploi[110].
Beauvais est également le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oise qui gère le port de Creil et l'Aéroport de Paris Beauvais Tillé. L'aéroport de Beauvais Tillé est un facteur positif pour le développement économique du Beauvaisis. Il est devenu un des premiers aéroports régionaux en France, du fait de sa proximité avec Paris et d'une stratégie tournée vers les compagnies aériennes à prix bas. Le nombre d'emplois créés est estimé à 800 entre 2001 et 2005. Ce qui fait de l'aéroport le plus gros créateur d'emplois dans le Beauvaisis.
Le nombre total d'établissements est d'environ 3 100 (au 31 décembre 2004), dont 1 280 entreprises individuelles et le nombre total d'entreprises est d'environ 2 350. En 2004, 146 entreprises ont plus de 50 salariés. Le nombre de créations d'entreprises pour l'année 2006 est de 422[111].
En 2004, les établissements industriels qui ont le plus d'employés se retrouvent principalement dans le secteur de la fabrication d'équipements automobiles (Groupement international mécanique Agric), de la fabrication de matériel agricole (Massey-Ferguson), de la fabrication d'éponges (Spontex SNC), de l'industrie de la brosserie (La Brosse et Dupont), de la fabrication de glaces et sorbets (Findus), de la fabrication d'appareils de réception, enregistrement ou reproduction du son et de l'image (A Novo), de la fabrication de parfums et cosmétiques (LVMH Fragrance Brands, anciennement Parfum Givenchy) et de la fabrication de produits pharmaceutiques (Laboratoires Biocodex). Une grande partie de ces établissements industriels sont sous contrôle étranger. Le groupe allemand Bosch y a également détenu un établissement fabricant des systèmes de freinage, mais celui-ci a fermé en 2010[112]. Le groupe américain AGCO détient depuis 2013 un établissement de fabrication de matériel agricole, qui assemble les tracteurs Massey-Ferguson[113]. Renault Agriculture et Agco ont formé une coentreprise, appelée Groupement International de Machinisme Agricole (Gima), dans le secteur des études, du développement et de la fabrication de transmission. Nestlé a un établissement de fabrication de glaces et de sorbets.
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 1999)
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La commune de Beauvais comptait environ 36 550 emplois (salarié + non salarié) en 1999, dont 34 591 emplois salariés. Le taux annuel moyen de variation de l'emploi total, entre 1990 et 1999, est +8,0 %. Le nombre de demandeurs d'emploi au 31 décembre 2006 était de 3 090 et le taux de chômage de 18,1 %[114]. En 1999, le taux d'activité entre 25 et 49 ans s'établissait à 83,3 %[115].
L'agriculture est très peu représentée parmi les emplois beauvaisiens avec 0,3 %, tout comme le secteur de la construction qui représente 4,9 % des emplois. Contrairement à ces deux secteurs dont la part est inférieur à la moyenne nationale, le secteur de l'industrie représente une part significative de la population active de Beauvais, 19,8 %, et est légèrement plus importante qu'au niveau national. Le secteur tertiaire regroupe pratiquement la totalité de l'emploi avec un taux de 74,9 %.
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La fiscalité directe locale est située dans la moyenne départementale pour les communes de population équivalente. En 2003, la taxe d'habitation était de 13,54 % pour la part communale, 1,83 % pour le syndicat de communes et 7,13 % pour la part départementale, et respectivement 28,88 %, 3,38 % et 12,47 % pour le foncier bâti, 57,62 %, 5,86 % et 31,00 % pour le foncier non bâti et 14,82 %, 2,07 % et 7,00 % pour la taxe professionnelle[117].
La ville est la 222e de France de plus de 20 000 habitants, et la deuxième du département de l'Oise derrière Compiègne et devant Creil, pour la proportion d'assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), soit 274 foyers fiscaux déclarant un patrimoine moyen de 1 752 905 € en 2006. L'impôt moyen sur la fortune à Beauvais est de 7 340 €/an contre 8 055 €/an au niveau de la moyenne nationale[118],[119].
La vie locale est animée de quelques évènements annuels. On peut citer le Festival du Blues autour du Zinc[123] en mars. En mai se déroulent le Festival International de Violoncelle de Beauvais[124] qui ont vu la création, par des violoncellistes de premier plan (Gary Hoffman, Yo-Yo Ma, János Starker, Ernst Reijseger), d'œuvres importantes commandées à des compositeurs contemporains d'envergure internationale (dont Kaija Saariaho). Le Festival a donné lieu à la création de la fondation de l'Octuor de violoncelles[125], dirigé par le violoncelliste Jacques Bernaert. En juin ont lieu les fêtes Jeanne Hachette et de juin à septembre se déroulent les Scènes d'été. De juillet à août se déroule Beach Beauvais[126]. La "fête à carotte" à Voisinlieu a lieu le premier dimanche de septembre et Pianoscope[127] en octobre. Et depuis l'été dernier, un festival de musiques actuelles a lieu à l'Elispace de Beauvais, le mix up festival. Le cinéma n'est pas en reste grâce au Festival international du film de Beauvais, né en 1991, qui a désormais lieu en octobre et qui a accueilli certaines des plus grandes vedettes du cinéma international (Charlton Heston, Tony Curtis, Tippi Hedren, Ray Harryhausen) et français (Jean-Jacques Annaud, Jean-Pierre Jeunet, Micheline Presle, Jean Carmé, Patrice Leconte, Claude Brasseur, Georges Lautner).
Des repères fixés de point en point sur le pavage permettent un guidage des touristes découvrant les endroits les plus remarquables de la ville (et en particulier les quelques maisons du Moyen Âge qui demeurent encore après l'incendie de 1940).
Beauvais possède quatre fleurs depuis 2004, a gagné le Grand Prix National de Fleurissement de 2006, le prix Fleur d’Or en 2009 et représente la France au concours 2010 de l’Entente Florale Européenne avec Guyencourt-Saulcourt, organisés par l'association « Concours des villes et villages fleuris ». La ville possède également quatre arobases attribués par l'association Ville Internet[128],[129], deux prix « Territoria »[130],[131], l'écolabel Pavillon Bleu d'Europe depuis 2005[132] pour le Plan d'eau du Canada, le trophée Éco Actions pour la catégorie « sensibilisation/éducation » de 2008 décerné par l'association « Les Éco Maires »[133] et le label Tourisme et Handicap en 2010.
Avant l'incendie de 1940, on pouvait voir autour de la place de l'hôtel de ville et de la cathédrale, de nombreuses maisons datant du XIIe au XVIe siècle.
Le monument aux morts est érigé en face de l'Hôtel-Dieu, où se trouvait l'hôpital jusque dans les années 1980.
La Galerie nationale de la tapisserie de Beauvais a été construite sur les plans de l'architecte André Hermant en 1964 à proximité de la cathédrale. La Galerie longe au nord et à l'est les anciens remparts gallo-romains. Elle a été inaugurée en 1976 pour rendre à la ville de Beauvais sa tradition historique de haut lieu de la tapisserie après la destruction des bâtiments de la manufacture en juin 1940. Dans cette galerie ont été présentées des expositions temporaires qui reflètent la richesse des collections de tapis, tapisseries et de meubles du Mobilier national. Devenue la propriété de la ville de Beauvais, la Galerie nationale de la tapisserie est devenue Le Quadrilatère en 2016[135].Accueillant à la fois des expositions temporaires et le futur centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, le projet du lieu est d'articuler dans un ensemble cohérent patrimoine et création contemporaine.
La « maison Gréber » est une ancienne manufacture de grès artistique, décorée avec la propre production de l'artiste. De nombreuses maisons de Beauvais des années 1900 sont décorées d'éléments issus de cette manufacture[136].
Lycée Félix Faure
Maisons anciennes dans la rue d'Alsace.
Statue de Jeanne Hachette
Monument aux morts
La Galerie nationale de la tapisserie, à proximité immédiate de la cathédrale.
La cathédrale Saint-Pierre, rue Saint-Pierre, est un chef-d'œuvre de l'architecture gothique. Elle présente la particularité de ne pas avoir de nef complète, et possède le chœur gothique le plus élevé du monde. À la suite d'un incendie dans la première cathédrale (devenue église paroissiale Notre-Dame-de-la-Basse-Œuvre) datant du Xe siècle, il fut décidé de bâtir en 1225 une nouvelle cathédrale. De la Basse-Œuvre (cathédrale primitive) ne reste qu'une partie de la nef accolée au transept de la cathédrale actuelle, la Haute-Œuvre. La construction de la cathédrale fut longue. Un effondrement d'une partie des voûtes du chœur de la cathédrale nécessita des travaux, achevés vers 1347. Puis la guerre de Cent Ans stoppa les travaux. La construction du transept ne débuta que 150 ans après la fin du chantier du chœur. Une flèche fut également construite, mais elle s'effondra rapidement. La reconstruction des voûtes du transept consomma les fonds réservés à la construction d'une nef, qui reste ainsi limitée à une unique travée. En 1840, la cathédrale est classée aux monuments historiques. À Beauvais, comme pour toutes les cathédrales, les travaux d'entretien ne cessent jamais. Dans les années 1960, l'architecte Jean-Pierre Paquet fit enlever les tirants métalliques fixés entre les arcs-boutants, pensant qu'ils n'étaient pas d'origine. C'était une grave erreur car la cathédrale se mit à osciller dangereusement. À la fin des années 1990, on les remit en place avant la catastrophe. Depuis les années 2000, l'architecte Poncelet a entrepris de nombreux et intéressants travaux : réfection de la toiture en plomb, fouilles dans la Basse-Œuvre et réouverture de l'entrée de la cathédrale par la Basse-Œuvre, pose d'une grande croix avec les clés de Saint-Pierre au faît du chœur, restauration de la salle Saint-Pierre au nord-ouest de la cathédrale, etc.
Horloge astronomique de Beauvais.
L'horloge astronomique de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais en Picardie est considérée comme un chef-d'œuvre du genre, construite par Auguste-Lucien Vérité au XIXe siècle. Construite entre 1865 et 1868 à la demande de l'évêque de Beauvais Joseph-Armand Gignoux par Auguste-Lucien Vérité, célèbre maître horloger de Beauvais qui fut également à l'origine de l'horloge astronomique de Besançon. Sa décoration est inspirée de la Biblecatholique. Sur la façade principale, comme sur les deux façades latérales, se trouvent des cadrans (52 en façade). Ils donnent la mesure du temps dans l'Univers ainsi que la représentation des principaux phénomènes astronomiques. En partie haute, 68 automates s'animent lors de la scène du Jugement Dernier. Quelques instants avant l'heure, le coq chante et bat des ailes. Quand l'heure sonne, le Christ, assis dans sa gloire, fait signe aux anges de jouer de la trompette. Bientôt le jugement a lieu, la Vertu est conduite au ciel par un ange, tandis que le Vice est poussé en enfer par un diable hideux.
Les derniers vestiges de l'ancienne abbaye Saint-Lucien, rue Saint-Lucien, première abbaye de la ville et du département, fondée en 585, sont protégés au titre des monuments historiques : il reste un fragment de son ancienne enceinte, ainsi qu'une tour.
L'église Saint-Étienne, rue de l'Étamine, supporte, sur l'un des deux portails de son transept, une sculpture nommée « roue de la Fortune » représentant la vie de l'homme de sa naissance jusqu'à sa mort. À l'intérieur, on peut aussi contempler plusieurs curiosités. La première est l'ensemble de très beaux vitraux, dont l'arbre de Jessé, représentant l'arbre généalogique du Christ. Ce vitrail peint par Engrand Leprince est à dominance d'un bleu dont on a aujourd'hui oublié la formule. Il y a aussi une très curieuse statue de sainte Wilgeforte, vierge crucifiée par son père en raison de sa foi. Cet édifice a la particularité d'avoir une nef romane et un chœur gothique, reconstruit au XVIe siècle.
Médiathèque du centre-ville de Beauvais (agglomération du Beauvaisis)Médiathèques : En 1817, la municipalité ouvre sa première bibliothèque municipale. Dans l'intervalle, des médiathèques de proximité (St-Jean, Argentine, St-Lucien) ainsi qu'un point-lecture (St-Just-des-Marais) sont venus compléter l'offre de la médiathèque du centre-ville. Jugées équipements d'intérêt communautaire, les médiathèques de Beauvais sont transférées en 2005 à la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis. En 2011, la médiathèque de Milly-sur-Thérain a été à son tour transférée au réseau des médiathèques du Beauvaisis. En plus d'offrir tous les services d'une médiathèque moderne (prêts et consultations de livres, CD, DVD, consultation Internet, animations culturelles...), les médiathèques possèdent un fonds de livres anciens dont quelques-uns sont particulièrement précieux (l'Epitre d'Othéa de Christine de Pisan, le Livre d'heures, datant du XVe siècle tous les deux)[137]. À noter également la collection des Bucquet-aux-Cousteaux (somme de documents administratifs et notariaux sur le Beauvaisis compilée au XVIIIe siècle par des érudits) entièrement numérisée en 2004 par la BNF et accessible en ligne[138].
Centre des Arts du Cirque et de la Rue "La Batoude"
Foulcoie de Beauvais, religieux et auteur français du XIe siècle, né probablement à Beauvais avant 1040 et mort à Meaux vers 1110 ;
Hélinand de Froidmont (v.1160-1230), écrivain ecclésiastique et poète (« à Beauvais, il fut parfois honoré comme un saint[140],[141]»…) ;
Vincent de Beauvais (v.1190-v.1267), moine dominicain français, auteur du Speculum naturale, encyclopédie constituant un panorama des connaissances du Moyen Âge ;
Jehan Régnier, poète français (1393-1468) qui fut enfermé dans la tour Beauvisage, une des deux grosses tours du palais épiscopal aujourd'hui MUDO - Musée de l'Oise qui y rédigea ses poésies réunies sous le nom de Fortunes et adversités ;
Jacques Cambry, (1749-1807), préfet de l'Oise nommé par Napoléon : une salle à la préfecture et au MUDO - Musée de l'Oise ainsi qu'une rue lui rendent hommage pour son action en tant que préfet de l'Oise et son ouvrage Description du département de l'Oise en deux volumes ;
Louis Graves (1791-1857), fonctionnaire de préfecture à Beauvais de 1817 à 1842, auteur des trente-quatre Précis statistiques sur les cantons de l'Oise et de plusieurs autres ouvrages historiques et de botanique sur le département de l'Oise ;
George Auriol (1863-1938), poète, chansonnier, peintre, graphiste et créateur de caractères typographiques dont Hector Guimard s'inspira pour le lettrage des stations du métro parisien né à Beauvais ;
Philéas Lebesgue (1869-1958), écrivain, poète, essayiste, traducteur[142], auteur d'articles sur le Portugal en 1911 dans La République de l'Oise à Beauvais, puis éditorialiste de 1919 à mai 1941 (une vingtaine d'éditoriaux par an) et de septembre 1944 à 1950 dans L'Oise libérée, nouveau titre qui lui a succédé. Son buste, érigé à l'initiative de la Société des Amis de Philéas Lebesgue en 1969, est visible boulevard du Général-de-Gaulle à Beauvais ;
Pierre Goubert (1915-2012), historien, auteur de la thèse Beauvais et le Beauvaisis de 1660 à 1730, publiée en 1960 à Paris par SEVPEN, reprise et éditée pour l'essentiel sous le titre Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, Paris, Flammarion, 1968, 439 p.
François Beauvy (1944-), écrivain, docteur en langue et littérature françaises, de l'Université de Paris X - Nanterre[143], "prix du Beauvaisien de l'année" en 1992 pour son Dictionnaire picard des parlers et traditions du Beauvaisis[144] ;
Alain Marc (1959-), poète et écrivain né dans le quartier de Voisinlieu (voir son livre Toute une vie, Nouvelles et autres textes paru chez Engelaere Éditions) ;
Renaud Dély (1969-), journaliste de presse écrite, radio et télé, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur-l'Obs de 2011 à 2016, puis directeur de la rédaction de Marianne de 2016 à 2018, depuis septembre 2018 journaliste à la matinale de France Info ;
De gueules au pal d'argent (un pieu d'argent vertical sur fond rouge)
Devise
Palus ut hic fixus constans et firma manebo (Tel ce pieu fiché constante et ferme resterai.)[145]
Détails
Ces symboles font référence au terrain marécageux sur lequel la ville est construite nécessitant l'utilisation de piliers en bois pour soutenir les fondations des bâtiments. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Beauvais, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 338 p. (lire en ligne)
Léon-Honoré Labande, Histoire de Beauvais et de ses institutions communales jusqu'au commencement du XVe siècle, Paris, Impr. nationale, , 381 p. (BNF30701334, SUDOC023674563).
Charles Fauqueux et M. et A. Launay, Essai d'histoire régionale. - Département de l'Oise et pays qui l'ont formé, Beauvais, Ed. Prévôt, 1925, 410 p. Réédité en 1976 avec additif de M.-R. et R. Dufour-Launay, Beauvais, Imprimerie centrale administrative.
Charles Fauqueux, Beauvais, son histoire de 1789 à l'Après-Guerre 1939-1945, Beauvais, Imprimerie centrale administrative, 1965, 229 p.
Pierre Goubert, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Éd. École des hautes études en sciences sociales, 1998 (réédition), 774 p. (ISBN2713208114). Plusieurs rééditions "condensées" ont été faites sous le titre Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, notamment aux Ed. Flammarion, 1968, 439 p.
Philippe Bonnet-Laborderie et Emile Rousset, La cathédrale de Beauvais, Beauvais, Ed. GEMOB, 1978.
Jean Ganiage, Beauvais au XVIIIe siècle, t. 2, Éd. CNRS, 1999, 352 p. (ISBN2271056349)
Martine Plouvier (Sous la direction de), textes de J. Förstel, A. Magnien, F. Meunier, S. Murray et J.-F. Reynaud, La Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais - Architecture, mobilier et trésor, Amiens, Ass. pour la généralisation de l'Inventaire régional en Picardie, 2000, 152 p. (ISSN0299-1020)
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑Les établissements Agco SA, Groupement international mécanique Agric et A Novo ont leur siège à Beauvais et comptent plus de 250 salariés.
↑Le Conservatoire de musique de Beauvais a pris le nom de ce compositeur en 2008
↑Emile Lambert, Dictionnaire topographique du département de l'Oise, Amiens 1982, p. 42 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
↑Maurice Lebègue, Les noms de communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique picarde, , 234 p., p. 42.
↑ a et bPierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Paris, Errance, 240 p..
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , 738 p., p. 65.
↑Geaorges-Pierre Woimant, Carte archéologique de la Gaule. L'Oise, Paris, Fondation Maison des sciences de l'Homme, , 570 p. (ISBN2-87754-039-1), p. 127.
↑F. Carton et M. Lebègue, Atlas linguistique ethnographique picard, t. I, .
↑Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Errance, collection Hespérides, Paris, 2006 (ISBN2-87772331-3) p. 21.
↑André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 80.
↑Henri Omont, « Recherches sur la bibliothèque de l'église cathédrale de Beauvais », Mémoires de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres), t. XL, 1916, p. 1-93.
↑Mémoires des pays, villes, comté et comtes, évêché et évêques, pairie, commune et personnes de renom de Beauvais et Beauvaisis, Paris, 1617.
↑v. 18-26 : « Ceste estoire trovons escrite,/ Que conter vos vuel et retreire,/ An un des livres de l'aumeire/ Mon seignor saint Pere a Biauvez./ De la fut li contes estrez/ Don cest romanz fist Crestiiens./ Li livres est mout anciiens,/ Qui tesmoingne l'estoire a voire ;/ Por ce feit ele miauz a croire. » (retreire = raconter ; aumeire = armoire ; a voire = avec vérité).
↑Testament reproduit par Pierre Louvet, Histoire et antiquités du diocèse de Beauvais, Beauvais, 1635, t. II, p. 349.
↑Ni les livres légués au XIe siècle par Roscelinus grammaticus, ni aucun manuscrit susceptible de contenir l'histoire de Cligès n'y apparaissent.
↑« Livres qui composaient la bibliothèque ancienne, et leurs commencements, lesquels se montaient à cent quatre-vingt-six volumes » dans un recueil de copies et extraits fait au XVIIIe siècle et conservé au château de Troussures.
↑Antoine Loysel, op. cit., p. 61 : « En l'église de Beauvais estoit une librairie fournie de grande quantité de livres anciens, tant ecclésiastiques que seculiers, dont les chanceliers qui en ont la charge ont eu si peu de soin qu'il y en a bien peu de reste d'entiers, ains sont la plupart perdus, imparfaicts ou dechirez […] C'est dommage que cette librairie n'a esté bien entretenüe ».
↑Dont trente-trois à la Bibliothèque nationale de France, plusieurs dans de grandes collections étrangères (trois ou cinq à la bibliothèque Laurentienne de Florence, Vatican, British Library…), et six des plus beaux volumes acquis en 1908 pour la Pierpont Morgan Library (dont une copie des homélies de saint Augustin sur l'épître de saint Jean, exécutée à l'abbaye de Luxeuil au VIIe siècle, seul manuscrit en écriture onciale conservé de cette époque, aujourd'hui un des joyaux de cette bibliothèque). Liste entière : Henri Omont, art. cit., p. 74-91.
↑Eusèbe de Laurière et France, Ordonnances des Rois de France de la 3e Race, recueillies par ordre chronologique..., , 844 p. (lire en ligne), p. 583
↑Lettres patentes de Louis XI, La Roche-au-Duc, juillet 1472 (lire en ligne).
↑Lettres patentes de Louis XI, Privilèges accordés aux femmes et filles de la ville de Beauvais, Amboise, juin 1473 (lire en ligne).
↑Lettres patentes de Louis XI, Tours, le 11 novembre 1479, Lettres concernant les marchands drapiers (lire en ligne).
↑Bibliographie : Jean Cartier, L'Art céramique des Gréber, 1868-1974, éditions d'art SOMOGY, (ISBN978-2-7572-0079-7).
↑« Nommée ministre déléguée, Caroline Cayeux restera maire de Beauvais : L’élue a rejoint ce lundi le gouvernement d’Elisabeth Borne, chargée des Collectivités territoriales. Malgré cela, elle ne devrait pas abandonner son poste de maire, s’attirant déjà les critiques d’une partie de l’opposition », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Benjamin Merieau, « Beauvais va devoir se projeter plus tôt dans l’après-Caroline Cayeux, la nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales : Une semaine après avoir déclaré qu’elle resterait maire de Beauvais, la nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales va finalement se consacrer à temps plein à ce poste. Un nouveau maire va donc devoir être élu, 21 ans après », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Pour me conformer à la règle édictée par le Président de la République et la Première ministre, je remettrai ma démission en tant que maire de la ville de Beauvais », a déclaré lundi 11 juillet 2022 celle qui se trouve à la tête de la Ville depuis 2001, et après avoir quitté les Républicains en 2018 ».
↑Matthieu Hérault, « Caroline Cayeux n’est plus maire de Beauvais, sa démission acceptée : La ministre des collectivités territoriale a présenté officiellement sa démission ce mercredi 31 août. Une démission qui a été acceptée par la préfecture de l’Oise. Un conseil municipal visant à élire son successeur aura lieu le 9 septembre », Le Courrier picard, 31/8/2022 mis à jour le 1/9/2022 (lire en ligne, consulté le )« Quid de la communauté d’agglomération du Beauvaisis ? Pour l’heure, Caroline Cayeux « reste présidente » indique-t-on dans l’entourage de la ministre, qui ne semble clairement pas pressée de démissionner de la présidence à l’intercommunalité ».
↑Réélue pour le mandat 2014-2020 : Stéphanie Vivier, « Réélue maire, Caroline Cayeux s’entoure de treize adjoints », L'Observateur de Beauvais, no 837, , p. 10 (ISSN1287-7565).
↑Réélue pour le mandat 2020-2026 : Benjamin Merieau, « Dix nouveaux adjoints pour Caroline Cayeux, réélue maire de Beauvais : Le maire sortant a été élu sans surprise mardi 26 mai. En revanche, seuls trois adjoints sur treize au total sont maintenus », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Corinne Fourcin, « Beauvais : affranchie des Républicains, Cayeux en ordre de marche pour 2020 : Une rentrée en toute liberté pour la maire qui a quitté cette année la famille LR et prépare sa liste « divers-droite » pour les prochaines municipales », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Ne l’appelez plus maire (LR) de Beauvais ! Pas de tambour ni de trompette. Pas de conférence de presse. C’est en toute discrétion que Caroline Cayeux a tombé l’étiquette. Alors qu’elle a fait partie des cadres du parti en tant que membre de la commission exécutive et de la commission d’investiture, la maire de Beauvais n’a pas renouvelé son adhésion chez Les Républicains pour 2018 ».
↑AFP, « Le sarkozyste Gil Avérous succède à Caroline Cayeux à la tête de Villes de France : Le maire LR de Châteauroux, Gil Avérous, sarkozyste et macron-compatible, a pris mercredi 14 septembre 2022 la tête de l’association des Villes de France (VdF) qui regroupe les localités de 10.000 à 100.000 habitants, succédant à l’ex-LR Caroline Cayeux. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gael Rivallain, « La maire de Beauvais, Caroline Cayeux, nommée ministre déléguée aux Collectivités locales : À 73 ans, Caroline Cayeux va trouver au gouvernement le parachèvement d’une carrière remarquable. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hervé Sénamaud, « Démission de Caroline Cayeux : de retour dans l’Oise, quel avenir pour l’éphémère ministre ? : La ministre déléguée aux collectivités territoriales a présenté dimanche sa démission en raison d’un «désaccord» avec la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Elle reste présidente de l’agglomération du Beauvaisis mais ne devrait pas reprendre le fauteuil de maire de Beauvais », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Matthieu Herault, « Franck Pia succède à Caroline Cayeux en tant que maire de Beauvais… non sans polémiques : Le maire de Beauvais a été élu ce soir, vendredi 9 septembre, suite à la démission de Caroline Cayeux. Suivez notre direct », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Matthieu herault et Benjamin Merieau, « Franck Pia, nouveau maire de Beauvais: « Je veux un plan de sobriété énergétique » : Franck Pia a été élu maire de Beauvais, ce vendredi 9 septembre. S’inscrivant « dans la continuité » de Caroline Cayeux, il annonce qu’il n’augmentera pas les impôts et se déclare déjà candidat pour 2026 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Il est (...) élu au conseil municipal de Beauvais en 1995 ; et rencontre Caroline Cayeux en 1997, « j’étais sur la liste aux régionales, elle aussi ». Franck Pia se charge alors de la politique de la ville ; devient deuxième adjoint ; puis premier adjoint en 2020 ».
↑Marjorie Janetaud, « Beauvais a un nouveau maire : qui est Franck Pia ? : Il remplace Caroline Cayeux, ministre chargée des Collectivités territoriales, qui a dû démissionner de son mandat de maire de Beauvais. Franck Pia a été élu vendredi 9 septembre », Actu Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Patrick Caffin, « La préfecture de l’Oise acte la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour six mois : L’association qui gère le lieu de culte musulman accusé d’avoir diffusé des prêches radicaux avait dix jours pour convaincre les autorités. Cela n’a pas suffi : la préfète de l’Oise, Corinne Orzechowski, a signé ce lundi soir l’arrêté actant la fermeture administrative du site », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑François Beauvy, Philéas Lebesgue et ses correspondants en France et dans le monde de 1890 à 1958, Awen, Beauvais, 2004, 674 p., (ISBN2-909030--01-6).