Montataire
Montataire | |||||
![]() La cité Louis-Blanc ; au fond, le château et la collégiale Notre-Dame. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Canton | Montataire | ||||
Intercommunalité | ACSO | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Bosino 2014-2020 |
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Code postal | 60160 | ||||
Code commune | 60414 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montatairiens | ||||
Population municipale |
13 345 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 1 252 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 15′ 22″ nord, 2° 26′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 26 m Max. 110 m |
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Superficie | 10,66 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Oise Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-montataire.fr/ | ||||
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Montataire est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Montatairiens.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Montataire est la dixième ville de l'Oise de par son nombre d'habitants, avant le chef-lieu d'arrondissement de Clermont et derrière Pont-Sainte-Maxence[1]. Elle se situe dans le sud du département de l'Oise, dans l'agglomération creilloise[2] et à 3 km à l'ouest de Creil, sur la rive droite de la rivière du même nom et au confluent de celle-ci avec le Thérain, à une distance orthodromique de 45 km au nord de Paris. La distance routière de la capitale est de 51 km par Creil et la RD 1016, l'ancienne route nationale 16. La commune se compose de la ville de Montataire, des deux quartiers de Vitel et Gournay (dont ce dernier partagé avec Creil) et du hameau de Magenta.
Montataire compte sept communes limitrophes, dont Saint-Vaast-lès-Mello est celle avec laquelle les limites communes sont les plus longues : du hameau de Magenta à l'ouest jusqu'à la vallée d'Ardoise au nord. Par contre, Saint-Maximin ne touche à Montataire que sur 600 m, au milieu de l'Oise, et la limite avec Saint-Leu-d'Esserent dépasse à peine les 1 000 m. Montataire est établie en continuité urbaine avec Creil de par leur quartier commun de Gournay / Usines, et avec Thiverny, dont les premières maisons en venant de la gare de Montataire sont encore situées sur le territoire communal de Montataire.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Montataire se situe sur la RD 123 Creil - Cires-lès-Mello, route qui suit la rive gauche du Thérain et qui permet de rejoindre Beauvais par la RD 12. C'est l'unique route d'importance à traverser le centre-ville, mais en même temps un axe à forte circulation. Il communique au sud-est de la commune avec la RD 200, qui établit le lien entre la RD 1016 (ancienne nationale 16) au nord de Nogent-sur-Oise et la rive droite de l'Oise en direction de Saint-Leu-d'Esserent et Beaumont-sur-Oise, ainsi qu'avec la RD 201. Cette route représente la déviation sud de Creil et établit le lien avec la RD 1017 (ancienne nationale 17) ainsi qu'avec la RD 1330 pour le chef-lieu d'arrondissement de Senlis et l'A1 (sortie n° 8 Senlis / Creil). Sur le plan local, la RD 92e relie le centre-ville à la commune voisine de Thiverny et rejoint ensuite la RD 200 en direction de Saint-Leu-d'Esserent.
En transports collectifs, la ville est desservie par le rail et par une ligne d'autobus urbain. La gare de Montataire se situe sur la ligne de Creil à Beauvais, à 800 m au sud de la mairie, dans la zone industrielle, pas très loin du centre-ville mais éloignée du quartier du plateau. Le nombre de trains s'arrêtant en gare de Montataire est d'onze par jour et par sens en semaine[4], mais seulement de trois ; relativement quatre les dimanches et fêtes. À noter que certains trains de la ligne ne s'arrêtent pas à Montataire. Une gare autrement plus importante est celle de Creil, à 3,6 km de la mairie de Montataire, et plus proche encore de Vitel et Gournay. La gare de Creil est le point ce convergence de plusieurs lignes depuis Paris-Nord, Pontoise, Beauvais, Amiens et Compiègne ; desservie par les trains du TER Picardie ainsi que des Intercités, elle propose notamment des trains pour Paris avec un temps de trajet de 30 min environ et seulement deux arrêts intermédiaires.
La ligne de bus A de la STAC (Société de transport de l'agglomération Creilloise, groupe Keolis) dessert Montataire au départ de l'hôpital de Creil, en passant par le centre-ville et la gare de Creil. Entre la gare de Creil et l'arrêt Jean-Jaurès, l'itinéraire est différent en fonction du sens de la desserte. À partir de la mairie de Montataire, le quartier du plateau est desservi dans un seul sens par un itinéraire en boucle. La fréquence est d'un bus toutes les 10 ou 13 min du lundi au vendredi, en fonction des périodes de la journée, avec une amplitude du service allant de 5 h 05 à 20 h 12. L'horaire est allégé pendant les vacances scolaires, quand l'horaire des samedis s'applique[5]. Les dimanches, la fréquence est d'un bus toutes les 45 min. Une autre ligne, la E, dessert une partie du quartier de Gournay et le Parc industriel Européen depuis la gare de Creil, sans passer par le centre de Montataire. En soirée, un service spécifique appelé « Flexo » assure deux départs vers tous les arrêts des lignes A et E, au départ de la gare de Creil, sans possibilité de montée aux arrêts intermédiaires. Finalement, un service de transport à la demande nommé « Résago » établit la liaison avec le hameau de Magenta et la commune de Saint-Vaast-lès-Mello. Le billet à l'unité coûte 0,90 € (tarif au 1er septembre 2011) et est valable pendant 60 min, avec possibilité de correspondance[6].
Topographie et relief[modifier | modifier le code]

Le centre-ville est bâti sur la rive gauche du Thérain, dans une plaine limitée au sud par la rivière (qui coule ici dans un sens ouest-est), et au nord par les coteaux accidentés d'un plateau. Celui-ci monte rapidement jusqu'à 70 m d'altitude, puis plus successivement jusqu'au point culminant à l'extrémité nord-ouest du territoire communal, à 100 m au-dessus du niveau de la mer. À l'est du centre-ville, le plateau s'approche de 200 m du Thérain et forme une proéminence rocheuse, siège du château, de l'église et du cimetière. Puis la limite du coteau s'aligne dans un sens sud-ouest - nord-est, parallèle à l'Oise, mais avec un important recul : ici, place est laissée à une seconde plaine, plus vaste que celle du centre-ville, accueillant les cités ouvrièrers de Vitel et Gournay, ainsi que, près de l'Oise et des deux côtés de l'embouchure du Thérain, la zone industrielle. Elle est partagée avec les trois communes limitrophes de Creil, Thiverny et Saint-Leu-d'Esserent (ces deux dernières ne participant qu'avec des petites proportions).
Sur la rive droite du Thérain, la zone industrielle s'étend également sur la plaine qui fait face au centre-ville au sud. Plus en amont cependant, des marais et des étangs formés par des anciennes carrières (ZNIEFF type 1 n° national 220013813[7]) prennent le relais, et la vallée du Thérain se rétrécit considérablement jusqu'au niveau du hameau de Magenta, à l'ouest. La ville a donc dû s'étendre sur le plateau, au nord, du fait que le plateau était entièrement occupé par les habitations, usines et infrastructures de transports. Les quartiers pavillonnaires de la première moitié du XXe siècle sont construits à flanc de coteau, et les quartiers de logements collectifs construits à partir des années 1960 surplombent la ville ancienne de près de 40 m. S'y ajoute une zone pavillonnaire près de l'église et du cimetière, à proximité immédiate du centre ancien. Le plateau reste essentiellement occupé par des surfaces agricoles et son aspect est plutôt dénudé, avec toutefois des vues s'ouvrant loin sur les alentours. À l'extrémité nord-est près de Nogent, l'on trouve encore des espaces naturels le long du vallon des Fonds de Montataire. Le long du parcours du Thérain, en dépit de l’industrialisation précoce, la nature reste présente par intermittence avec les usines, et des sentiers de promenade permettent de découvrir les paysages de la rivière, notamment au parc municipal et en parallèle à la RD 123.
Toponymie[modifier | modifier le code]
La situation géographique de Montataire, avec un plateau surmontant la vallée, à la confluence de l’Oise et du Thérain, a fait de ce site un endroit stratégique. C’est pourquoi il a toujours été occupé et qu’il s’est ensuite fortement industrialisé.
Elle est traversée par la rivière le Thérain qui se jette dans l’Oise à Creil et qui lui a donné son nom. En effet, Montataire est un dérivé du latin « Mons ad theram » qui signifie, « la montagne près du Thérain ». Le nom de la ville changea plusieurs fois :
- « Mont a terre » pour ses montées (vers les plateaux du haut) ;
- puis « Montataire » dont le nom est le même aujourd'hui.
Histoire[modifier | modifier le code]
Les origines[modifier | modifier le code]
Montataire a été habitée au moins depuis le mésolithique (période moyenne de l’âge de pierre entre le paléolithique : âge de la pierre taillée et le néolithique : âge de la pierre polie).
De l’époque gauloise, une torque d’or a été découverte à Montataire. Elle figure aujourd’hui au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. Ce bijou appartenant à un dignitaire gaulois a été mis au jour par des ouvriers qui travaillaient à la construction de la voie ferrée inaugurée par le baron de Condé en 1846.
Il apparaîtrait que Jules César ait séjourné avec ses troupes sur le territoire de Montataire.
Des fouilles ont également permis de découvrir un cimetière mérovingien regroupant 292 sépultures du Ve au VIIe siècle. Des sarcophages sont toujours visibles au-dessus de la fontaine du jubilé.
XIe siècle : Construction du château et de l'église[modifier | modifier le code]
Au XIe siècle, Hugues de Clermont fait construire le château et l’église qui seront remaniés à plusieurs reprises. Au XIIe siècle, le château est fortifié et un mur d’enceinte est bâti autour de la ville pour se protéger des attaques. À partir du XVe siècle les Madaillan acquièrent le château, le reconstruisent, bâtissent les écuries puis l’embellissent. En 1846, le baron de Condé l’achète, le restaure et en écrit l’histoire.
Vers 1095, Pierre l'Ermite, aurait séjourné à Montataire, dans une maison troglodyte, peu avant son départ pour la première croisade, à laquelle participait Renaud de Montataire, qui fit fortifier le château et construire l'église.
XIVe siècle : la révolte paysanne des Jacques[modifier | modifier le code]
En mai 1358 a lieu la Jacquerie, révolte paysanne qui durera un mois. Elle est menée par Guillaume Calle qui établit son quartier général à Montataire. Ce soulèvement contre la noblesse devait gagner près de 15 départements actuels et se soldera par la mort de 20 000 paysans[8].
Après la Révolution, les murs d’enceinte de la ville sont détruits.
Si, à Montataire, on vit de la culture, de l’élevage et du commerce, comme partout en France, le XIXe puis le XXe siècle sont ceux de l’industrialisation. On peut citer notamment des fabriques de boutons, de sabots, de chaussettes, de lunettes, de corsets, de cidre, une papeterie…
Montataire dans la Nouvelle histoire de Paris (1841)[modifier | modifier le code]
La commune est ainsi décrite en 1841 dans la Nouvelle histoire de Paris de Julien de Gaulle : « Montataire est situé sur une montagne presque vis-à-vis de Creil. Ce village se montre aux yeux du voyageur de la manière la plus pittoresque. De ce lieu on jouit d'une des plus belles vues de la contrée, et peut-être de la France. Le Thérain, ruisseau qui va se jeter dans l'Oise à un quart de lieue de Nogent, baigne le pied de la montagne. Le château, situé au sommet de la montagne, est dans une position extrêmement agréable ; il fut construit dans le XIIIe siècle. Henri IV venait souvent y visiter les Lesparre de Madaillan.
On voit encore auprès du village des portes et des vestiges de vieilles fortifications ; quelques parties des anciens murs subsistent encore. Si l'on juge de la ville par son ancien cimetière, son étendue était considérable. Elle était habitée par beaucoup de protestants, avant la ligue ; deux tombes de plomb des Madaillan se voient encore dans le château.
On assure que c'est dans l'église de Montataire que l'ermite Pierre fit ses premiers sermons pour exciter à la croisade[9] ».
L'industrialisation[modifier | modifier le code]
En 1792 est créée l’usine, qui, rachetée par Les frères Mertian, deviendra l’usine des forges puis successivement Usinor, Sollac puis Arcelor, usine sidérurgique.
De nombreuses industries s’implantent à Montataire, notamment : la Cima Wallut qui produisait des machines agricoles, Brissonneau et Lotz devenues par la suite Chausson où étaient fabriqués des véhicules automobiles et des locomotives, l’usine Still-Saxby où sont fabriqués des chariots élévateurs, les établissements Voirin devenus Harris-Marinoni, puis Heidelberg et enfin Goss International, spécialisés dans la fabrication de rotatives…
Le développement de ces entreprises et le besoin de main-d’œuvre constant ont entraîné un accroissement de la population important, d’où la construction de nouveaux quartiers dans la ville.
Ce furent tout d’abord les cités Mertian et Louis Blanc vers 1880, puis les cités Jules Uhry, Jules Guesde, Jean Biondi et enfin le quartier des Martinets dans les années 1960.
Malheureusement, Montataire fut frappée par une série de restructurations et de fermetures d'usine dans les années 1990-2000, qui plongèrent l'agglomération dans la crise : fermeture définitive de l'usine Chausson en 1996, restructuration de l'usine Arcelor en 2004, restructuration de Goss (fabriquant de rotatifs de presse), fermeture de Still-Saxby en 2012, poussant le taux de chômage local à des niveaux record (22 % en 2010, et 50 % parmi les jeunes de moins de 25 ans)[10].
Le château devient propriété des entreprises sidérurgiques. En 2010, le groupe ArcelorMittal, malmené par la crise économique mondiale, cherche à le revendre[11].
Le XXe siècle et ses conflits[modifier | modifier le code]
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupent la ville, les usines, le château, et les Jeunesses hitlériennes l’école Joliot-Curie. Les habitants de Montataire se sont illustrés, nombreux, dans la Résistance à l’État nazi. Maurice Mignon, « le colonel Théo » dirige le Détachement Valmy qui regroupe les résistants des villes de Montataire, Nogent, Creil et ses environs. Beaucoup furent déportés à cause de leur appartenance à des réseaux de résistance, pour sabotage, mais aussi pour raisons politiques.
Pendant la guerre d'Algérie, les habitants et le conseil municipal expriment, dès 1961, leur opposition au conflit, réclament des négociations pour l’autodétermination et pour le cessez-le-feu qui sera effectif le 12 mars 1962.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Le 20 mars 1965 est constitué le DUAC : District urbain de l’agglomération creilloise, regroupant Montataire, Creil, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Paul.
En application de la loi Chevènement n° 99-586 du 12 juillet 1999 créant les communautés d’agglomérations, le DUAC est transformé en CAC : la communauté de communes de l'agglomération creilloise le 17 décembre 2001, devenue Communauté de l'agglomération creilloise en 2011.
Finances locales[modifier | modifier le code]
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Montataire[Note 1].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Montataire s'établit à 28 456 000 € en dépenses et 31 187 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 2] se répartit en 20 534 000 € de charges (1 622 € par habitant) pour 25 084 000 € de produits (1 981 € par habitant), soit un solde de 4 550 000 € (359 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
- le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 3] pour une valeur totale de 12 142 000 € (59 %), soit 959 € par habitant, ratio supérieur de 51 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (636 € par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 895 € par habitant en 2010 et un maximum de 959 € par habitant en 2013 ;
- la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 4] pour une valeur de 4 805 000 € (19 %), soit 379 € par habitant, ratio inférieur de 26 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (511 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 379 € par habitant en 2013 et un maximum de 1 188 € par habitant en 2010.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montataire[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
- la taxe d'habitation égale 7,86 % ;
- la taxe foncière sur le bâti constante 33,38 % ;
- celle sur le non bâti égale 79,73 %.
La section investissement[Note 5] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
- des dépenses d'équipement[Note 6] pour une valeur totale de 5 660 000 € (71 %), soit 447 € par habitant, ratio supérieur de 16 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (387 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 354 € par habitant en 2010 et un maximum de 650 € par habitant en 2009 ;
- des remboursements d'emprunts[Note 7] pour 329 000 € (4 %), soit 26 € par habitant, ratio inférieur de 69 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (85 € par habitant).
Les ressources en investissement de Montataire se répartissent principalement en[A2 4] :
- nouvelles dettes pour un montant de 1 504 000 € (25 %), soit 119 € par habitant, ratio supérieur de 25 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (95 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 0 € par habitant en 2012 et un maximum de 119 € par habitant en 2013 ;
- subventions reçues pour un montant de 1 033 000 € (17 %), soit 82 € par habitant, ratio supérieur de 17 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (70 € par habitant).
L'endettement de Montataire au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 8], l'annuité de la dette[Note 9] et sa capacité de désendettement[Note 10] :
- l'encours de la dette pour une valeur de 3 096 000 €, soit 245 € par habitant, ratio inférieur de 75 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (964 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 153 € par habitant en 2012 et un maximum de 253 € par habitant en 2009[A2 5] ;
- l'annuité de la dette pour une somme de 381 000 €, soit 30 € par habitant, ratio inférieur de 75 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (118 € par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio diminue de façon continue de 111 € à 30 € par habitant[A2 5] ;
- la capacité d'autofinancement (CAF) pour 2 627 000 €, soit 208 € par habitant, ratio supérieur de 16 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (180 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 201 € par habitant en 2012 et un maximum de 414 € par habitant en 2011[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ un an en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio est constant et faible (inférieur à 4 ans)
Jumelages[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[14],[Note 11].
En 2016, la commune comptait 13 345 habitants[Note 12], en augmentation de 5,69 % par rapport à 2011 (Oise : +2,22 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
- Pyramide des âges en 2007
La population de la commune était relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6 %) était en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune était supérieure à la population masculine. Le taux (51,9 %) était du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était , en 2007, la suivante :
- 48,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,1 %, 15 à 29 ans = 22 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
- 51,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21,3 %, 15 à 29 ans = 21,6 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 17,7 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
- Mi-mars : Grand Prix cycliste
- Mai : festival « Danses et musiques du monde »
- Ascension : foire, braderie et marché
- 13 juillet : spectacle pyrotechnique et bal populaire
- Août : fête foraine
- Fin août : fête de la Libération de la ville et fête des centres de loisirs
Économie[modifier | modifier le code]
Montataire est une commune industrielle avec deux principales entreprises :
- AkzoNobel, entreprise produisant des laques et peintures[19] ;
- Arcelor, entreprise produisant des tôles d'acier laminées[20] ;
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Monument historique[modifier | modifier le code]
Montataire ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.
- Église Notre-Dame, rue de l'Église (classée monument historique par liste de 1862[21]) : Construite à l'extrémité est de la proéminence rocheuse, au nord du château, elle domine la vallée de l'Oise et occupe l'emplacement d'un lieu de culte utilisé au moins depuis l'époque gallo-romaine. La première église a été construite à la fin du XIIe siècle, mais ses fenêtres étaient encore plein cintre comme à l'époque romane. Au nombre de quatre de chaque côté de la nef, elles sont murées depuis longtemps : en effet, l'essentiel de cette église primitive subsiste toujours. C'est la partie plus basse de la nef, à l'ouest, non voûtée et couverte d'une charpente avec fausse voûte du XVIe siècle. Le reste de l'église a été édifié au XIIIe siècle, d'un seul tenant, à commencer par le chœur polygonal, bien que les trois bas-côtés le long de l'église primitive soient d'une hauteur moindre que les trois bas-côtés de la partie centrale de la nef. Les pierres de réserve visibles depuis le parvis montrent qu'il était initialement prévu de démolir la partie ancienne pour obtenir ainsi un bâtiment homogène, mais il paraît que le seigneur de Montataire changea d'avis par le respect pour l'œuvre de ses ancêtres. La partie neuve de l'église comporte donc trois travées, dont celle du centre moins large que les autres ; une abside carrée au sud du chœur mais seulement un local bas au nord ; le chœur de deux travées ; ainsi que le clocher qui s'élève au-dessus de la dernière travée du bas-côté nord. Il est dépourvu de flèche. La physionomie de l'église se caractérise par la différence de niveau entre les deux parties de la nef, et aussi par les toitures pointues en pierre des bas-côtés. Le portail principal sur la façade occidentale comporte un quadruple archivolte, au décor sculpté très abîmé, et un tympan nu. La disparition du gable dont on voit encore les traces est assez récente. Le portail secondaire au sud est précédé d'une avancée ogivale surmontée d'un gable. À triple archivolte, ses chapiteaux sont mieux conservés, et le tympan présente un groupe d'Annonciation monolithique. À l'intérieur, l'église frappe par la rareté de son mobilier et paraît vide. Comme à Creil et Nogent, l'on note la présence d'une cheminée[22].
Autres éléments du patrimoine[modifier | modifier le code]
- Château de Montataire, allée des Marronniers : Construit au XIIe siècle par le comte Renaud II de Clermont (vers 1074 - vers 1154) sur la demande du roi Louis VI le Gros[23], il se compose d'un corps de logis en équerre flanqué de quatre tours rondes de diamètres différents. Le bâtiment a été remanié à diverses reprises jusqu'au XIXe siècle[24]. Le parc accueille aujourd'hui plusieurs immeubles de logements. Des visites guidées du château sont organisées par les propriétaires des lieux. Non visible depuis le domaine public sauf de loin, depuis la rue Lénine à l'est.
- Petit château ou château Khardys, allée des Marronniers : Il rappelle le château de Montataire de par son style néogothique, mais ne possède que deux tourelles d'angle.
- Fontaine du Jubilé, à gauche de l'entrée du petit château : Édifiée en 1897 pour le soixantième anniversaire de l'accès au trône de la reine Victoria du Royaume-Uni.
- Monument aux morts, devant la mairie : Il rend hommage aux soldats morts pour la France lors des deux guerres mondiales.
- Monument des Déportés, rue des Déportés, près du Thérain : Consacré aux personnes déportés et le plus souvent assassinés sous l'Occupation pour leur origine, leurs idées ou leur engagement politique.
- Monument à toutes les victimes de la guerre d'Algérie
- Parc urbain public, rue André-Gnisti, au sud du Thérain et à l'ouest de la zone industrielle : Parc de 30 ha avec un grand plan d'eau à l'emplacement d'une ancienne carrière, espace naturel et étang de pêche[25].
- La vigne du Bois-Godart.
Équipements culturels[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Édouard Normand (1818-1896), ancien maire de Nantes, y est décédé.
- Alain Blanchard, conseiller général du canton de Montataire, vice-président du conseil général de l'Oise (Parti communiste français). Alain Blanchard est l'ancien maire de la commune voisine de Saint-Leu-d'Esserent. Ancien salarié EDF.
- Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire depuis 1994 (Parti communiste français). Ancien dirigeant syndicaliste CGT. Ancien ouvrier de l'usine Chausson de Creil-Montataire.
- Maurice Borrel (1804-1882), sculpteur, graveur et médailleur français né à Montataire.
- Constant Ménager (1889-1970) cycliste français, professionnel de 1907 à 1914 et en 1919.
- Marcel Barbeault, né en 1941, tueur en série français vivait dans une HLM de la ville jusqu'à son arrestation en 1976.
- Majid Berhila, né le 18 avril 1979, humoriste en duo avec Hugues Duquesne (Les Lascars Gays).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Maryse Bideault et Claudine Lautier, Île-de-France Gothique 1 : Les églises de la vallée de l'Oise et du Beauvaisis, Paris, A. Picard, , 412 p. (ISBN 2-7084-0352-4), p. 218-227
- Georges Ferdinand Émile de Condé (baron), Histoire d'un vieux château de France : Monographie du château de Montataire, Paris, Picard, , 484 p. (lire en ligne)
- D. Faure-Hérouart, Histoire de Montataire depuis son origine jusqu'à nos jours, Méricourt-l'Abbé, Imprimerie de H. Douchet, , 232 p.
- Raymond Lavigne, Montataire debout depuis les Jacques, Paris, Messidor, , 172 p. (ISBN 2209064546)
- Eugène Lefèvre-Pontalis, « Église de Montataire / Château de Montataire », Congrès archéologique : Séances générales tenues à Beauvais en 1905, Paris et Caen, A. Picard et H. Delesques, no 72, , p. 117-120 (lire en ligne, consulté le 6 octobre 2012)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Cette sous-section Finances locales est issue d'une synthèse des données du site alize2.finances.gouv.fr du ministère de l'Économie et des Finances.
Elle est présentée de façon standardisée pour toutes les communes et ne concerne que le périmètre municipal.
Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 1.2.1 : Yin Yang Kappa
a effectué la synthèse des 98 pages du site alize2.finances.gouv.fr concernant Montataire. Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
- La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
- Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
- Les « impôts locaux » désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
- La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
- Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
- Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
- L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
- L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
- La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Montataire.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes[modifier | modifier le code]
- « Les comptes des communes - Montataire : chiffres clés » (consulté le 11 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montataire : opérations de fonctionnement » (consulté le 11 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montataire : fiche détaillée » (consulté le 11 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montataire : opérations d'investissement » (consulté le 11 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montataire : endettement » (consulté le 11 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montataire : autofinancement » (consulté le 11 août 2015).
Références[modifier | modifier le code]
- Cf. « Résumé statistique national (fichier Excel) » (consulté le 10 février 2011) sur le site « INSEE ».
- Code INSEE de l'unité urbaine : 60601. Montataire est une commune banlieue ; cf. « Composition de l'unité urbaine 2010 de Creil », sur INSEE (consulté le 10 octobre 2011).
- Géoportail, « Communes limitrophes de Montataire » .
- Cf. la fiche horaire lundi à samedi [PDF] « Horaire Paris-Creil-Beauvais applicable à partir du 11 décembre 2011 », sur TER SNCF (consulté le 29 novembre 2011).
- Cf. [PDF] « Horaire de la ligne A (valable sauf en juillet et août) », sur Creilbus, les bus de l'agglomération Creilloise (consulté le 11 avril 2011).
- « Horaires et itinéraires » ; et « Tarification » sur le site « Les bus de l'agglomération creilloise » (consulté le 11 avril 2012).
- Cf. « Description de la znieff Marais de la plaine et anciennes carrières de Saint-Vaast-lès-Mello », sur DREAL Picardie (consulté le 29 novembre 2011).
- Source : Archives municipales de Montataire et direction de la Communication de la mairie de Montataire (Tel. 00 33 44 64 44 44).
- Julien de Gaulle (préf. Charles Nodier), Nouvelle histoire de Paris et de ses environs : avec des notes et une introduction par M. Ch. Nodier, t. 5, Paris, P. M. Pourrat frères, , 586 p. (lire en ligne), p. 31.
- Montataire victime "collatérale" de l'économie mondialisée, article de Thomas Haley, Mediapart, le 21 novembre 2011 [1]
- Eric de Legge, « ArcelorMittal cherche à se débarrasser du château de Montataire », sur Journaldunet.com,
- Sébastien Crépel, « Le maire PCF de Montataire, Jean-Pierre Bosino, entre au Sénat », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le 20 mai 2018).
- Arrantxa Belderrain, « Montataire (60) : une belle victoire pour Jean-Pierre Bosino, maire sortant PCF : Jean-Pierre Bosino (PCF) est réélu au premier tour avec 55,62 % des suffrages exprimés. La situation était inédite à Montataire pour lui, puisqu'il devait faire face à la division à gauche.… », France 3 Hauts-de-France, 24/03/2014, mis à jour le 27/07/2017 (lire en ligne, consulté le 20 mai 2018).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Montataire en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 26 octobre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 26 octobre 2010)
- AkzoNobel Home
- ArcelorMittal> Home
- « Église Notre-Dame », notice no PA00114752, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Cf. L. Duthoit, « Monuments historiques : Église de Montataire », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1873, Senlis, Imprimerie de Ernest Payen, 1re série, vol. IX, , p. 159-162 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; et Pierre Durvin, Église Notre-Dame de Montataire, Société Archéologique de Creil, s.d. ; Lire en ligne sur le site de l'association Mons ad Theram. L'étude de Duthoit comporte des différences d'interprétation de l'époque de construction des premières travées des bas-côtés et du clocher. Le choix a été fait de suivre l'interprétation de l'étude de Durvin, plus récente.
- Cf. « Patrimoine architectural », sur Montataire (site officiel) (consulté le 30 novembre 2011).
- Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome I. Beauvaisis, Vexin, Pays de Bray, Plateau picard et Pays de Clermont, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 323 p. (ISBN 2902091389), p. 235-237.
- Cf. « Parcs, jardins, balades », sur Montataire (site officiel) (consulté le 30 novembre 2011).