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Ordre de bataille de l'armée française en août 1914

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Défilé d'un bataillon d'infanterie dans une rue, musique en tête.
Édouard Detaille, Le Régiment qui passe, 1885.
Déploiement d'infanterie lors des grandes manœuvres de l'armée française près de Vesoul en 1911.
Mise en batterie d'un canon de 75 mm lors des manœuvres de 1913.

L'ordre de bataille de l'armée française en fournit l'organisation de l'armée de terre française tel que prévu selon le plan de mobilisation et de concentration, le plan XVII, appliqué à partir du , veille de l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale (l'Empire allemand lui déclare la guerre le ). Cette structure est modifiée dès le premier mois de guerre.

Cet ordre de bataille est assez proche de celui de son adversaire allemand : la majorité des forces sont structurées en un petit nombre d'armées, chacune subdivisée en corps d'armée composé de deux divisions, le reste formant les réserves à la disposition du commandant en chef et du ministre de la Guerre. Cette organisation change dès la première partie du mois d'août par l'affectation des unités de réserve, puis par la réaffectation de plusieurs corps d'armée et la création de nouvelles armées.

Organisation

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En temps de paix

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L'armée du temps de paix compte, au printemps 1914, 882 907 hommes, dont 686 993 en métropole, 62 598 en Algérie-Tunisie, 81 750 au Maroc et 51 566 auxiliaires[1]. Le territoire de la République française est divisé en 21 régions militaires[2], à raison de 20 en métropole et d'une en Algérie (la 19e), plus le gouvernement militaire de Paris. Chaque région militaire compte deux divisions d'infanterie (DI), sauf la 6e région qui en a trois.

Organisation territoriale de l'armée française en [3]
Régions militaires
(corps d'armée)
Sièges des régions Divisions stationnées
GMP Paris 1re DC (Paris), 7e DC (Melun) et 1re DIC (Paris)
Ire Lille 1re DI (Lille) et 2e (Arras) DI
IIe Amiens 3e DI (Amiens), 4e DI (Mézières) et 4e DC (Sedan)
IIIe Rouen 5e DI (Rouen) et 6e DI (Paris)
IVe Le Mans 7e DI (Paris) et 8e DI (Le Mans)
Ve Orléans 9e DI (Orléans) et 10e DI (Paris)
VIe Châlons-sur-Marne 12e DI (Reims), 40e DI (Saint-Mihiel), 42e DI (Verdun), 3e DC (Compiègne) et 5e DC (Reims)
VIIe Besançon 14e DI (Belfort), 41e DI (Remiremont) et 8e DC (Dole)
VIIIe Bourges 15e DI (Dijon) et 16e DI (Bourges)
IXe Tours 17e DI (Châteauroux), 18e DI (Angers) et 9e DC (Tours)
Xe Rennes 19e DI (Rennes) et 20e DI (Saint-Servan)
XIe Nantes 21e DI (Nantes), 22e DI (Vannes) et 3e DIC (Brest)
XIIe Limoges 23e DI (Angoulême) et 24e DI (Périgueux)
XIIIe Clermont-Ferrand 25e DI (Saint-Étienne) et 26e DI (Clermont-Ferrand)
XIVe Lyon 27e DI (Grenoble), 28e DI (Chambéry) et 6e DC (Lyon)
XVe Marseille 29e DI (Nice), 30e DI (Avignon) et 2e DIC (Toulon)
XVIe Montpellier 31e DI (Montpellier) et 32e DI (Perpignan)
XVIIe Toulouse 33e DI (Montauban), 34e DI (Toulouse) et 10e DC (Montauban)
XVIIIe Bordeaux 35e DI (Bordeaux) et 36e DI (Bayonne)
XIXe Alger divisions d'Alger (38e DI), d'Oran (46e DI) et de Constantine (37e DI)
XXe Nancy 11e DI (Nancy), 39e DI (Toul) et 2e DC (Lunéville)
XXIe Épinal 13e DI (Chaumont) et 43e DI (Saint-Dié)

L'infanterie est forte de 686 bataillons. Sont stationnés en métropole les 173 régiments d'infanterie (RI), chacun à trois bataillons (9 régiments en ont quatre), ainsi que les 31 bataillons de chasseurs à pied (BCP) et les 12 régiments d'infanterie coloniale (RIC, à trois bataillons). Il y a en outre dans les colonies 4 régiments de zouaves (à six bataillons), 9 régiments de tirailleurs algériens (total de 40 bataillons), 2 régiments étrangers (à six bataillons)[4], 5 bataillons d'infanterie légère d'Afrique, 6 régiments de marche coloniaux du Maroc[5] et 5 bataillons de troupes auxiliaires marocaines.

La cavalerie compte juste avant la mobilisation 378 escadrons. Presque tous sont enrégimentés au sein de 89 régiments (chacun à quatre escadrons) : 12 régiments de cuirassiers, 32 de dragons, 21 de chasseurs à cheval, 14 de hussards, 6 de chasseurs d'Afrique et 4 de spahis[6]. S'y rajoutent un escadron de spahis sénégalais et 12 escadrons de troupes auxiliaires marocaines.

L'artillerie est composée de 855 batteries (chacune de quatre pièces), réparties dans 62 régiments d'artillerie de campagne, 2 régiments d'artillerie de montagne, 11 régiments d'artillerie à pied, 5 régiments d'artillerie lourde, 10 groupes d'artillerie d'Afrique et 3 régiments d'artillerie coloniale. Elle fournit 42 artilleries divisionnaires (à neuf batteries, soit trois groupes), 20 artilleries de corps (à douze batteries, soit quatre groupes) et 10 groupes à cheval (à trois batteries).

Le génie militaire est composé de 11 régiments du génie, fournissant 145 compagnies spécialisées ainsi que 44 détachements. L'aéronautique militaire est composée de 26 escadrilles et une dizaine de dirigeables[7].

Mise sur le pied de guerre

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La mobilisation qui commence le déclenche l'application du plan de mobilisation : 2 900 000 hommes rejoignent les dépôts, jusqu'au , auxquels se rajoutent 71 000 volontaires. les unités d'active (c'est-à-dire les 680 000 hommes du temps de paix) sont renforcées par l'afflux des réservistes des trois plus jeunes classes, tandis que de nouvelles unités sont créées avec les réservistes plus âgés, appelées unités de réserve et de territoriale. L'armée passe de 686 à 1 636 bataillons d'infanterie, de 365 à 600 escadrons de cavalerie, de 855 à 1 527 batteries d'artillerie et de 191 à 528 unités de génie[8].

D'abord, les 21 régions militaires fournissent immédiatement chacune un corps d'armée (CA) portant le même numéro, sauf la 19e région (l'Algérie qui envoie ses deux divisions, les 37e et 38e DI) ; s'y rajoute le corps colonial. Cela fait un total de 46 divisions d'infanterie (composées d'unités d'active, soit 1 054 000 hommes en comptant la 44e DI créée à la mobilisation) et 10 divisions de cavalerie (52 500 hommes).

Ensuite, les régiments d'infanterie de réserve (numérotés à partir du numéro 201, à deux bataillons) sont constitués à partir des régiments d'active dont ils portent le numéro augmenté de 200) puis regroupés pour former 25 divisions de réserve (numérotées de 51 à 75, leur numéro correspond au numéro de la région militaire d'origine augmenté de 50) soit un total de 450 000 hommes.

Le principe de constitution des unités est celui de l'amalgame. Régiments d'active et de réserve sont chacun constitués dans une proportion proche de la moitié de personnel d'active et de personnels de réserve. L'adjoint du chef de corps d'active prend généralement le commandement du régiment de réserve et les cadres sont répartis pour donner une structure de force quasi équivalente pour toutes les unités. Pour montrer cette continuité, les trois bataillons du régiment d'active sont numérotés 1, 2 et 3 et comprennent respectivement les 1re, 2e, 3e et 4e compagnies, les 5e, 6e, 7e et 8e compagnies et les 9e, 10e, 11e et 12e compagnies alors que le régiment de réserve comprend les 5e et 6e bataillons avec respectivement les 17e, 18e, 19e et 20e compagnies et les 21e, 22e, 23e et 24e compagnies. Une place est laissée dans cette numérotation à un éventuel 4e bataillon d'active comprenant la 13e, 14e, 15e et 16e compagnies.

Les plus âgés sont versés dans les régiments d'infanterie territorial à trois ou quatre bataillons, dont une partie servent à la formation de 12 divisions d'infanterie territoriale (huit de campagne et quatre de place, numérotées de 81 à 92, soit 184 600 hommes). Les plus jeunes des territoriaux peuvent être éventuellement inclus dans un régiment d'active ou de réserve pour compléter les effectifs après les premiers combats.

Grandes unités créées en cas de mobilisation[n 1]
Régions
militaires
Sièges des régions Divisions d'active Divisions de réserve Divisions de territoriale
Ire Lille - 51e DR (Arras) -
IIe Amiens - 52e DR (Mézières) 81e DTC (Amiens)
IIIe Rouen - 53e DR (Rouen) 82e DTC (Rouen)
IVe Le Mans - 54e DR (Le Mans) 83e DTP (Chartres) et 84e DTC (Laval)
Ve Orléans - 55e DR (Orléans) -
VIe Châlons - 56e (Châlons), 69e (Reims) et 72e DR (Verdun) -
VIIe Besançon - 57e DR (Belfort) -
VIIIe Bourges - 58e DR (Dijon) -
IXe Tours - 59e DR (Angers) 85e (Châteauroux) et 86e DTP (Angers)
Xe Rennes - 60e DR (Rennes) 87e DTC (Saint-Servan)
XIe Nantes - 61e DR (Vannes) 88e DTC (Nantes)
XIIe Limoges - 62e DR (Angoulême) 89e DTP (Angoulême)
XIIIe Clermont-Ferrand - 63e DR (Clermont-Ferrand) -
XIVe Lyon 44e DI (Lyon) 64e (Grenoble) et 74e DR (Chambéry) -
XVe Marseille 65e (Nice) et 75e DR (Avignon) -
XVIe Montpellier - 66e DR (Montpellier) 90e DTC (Perpignan)
XVIIe Toulouse - 67e DR (Montauban) 91e DTC (Toulouse)
XVIIIe Bordeaux - 68e DR (Bordeaux) 92e DTC (Bordeaux)
XIXe Alger 37e (Philippeville) et 38e DI (Alger) - -
XXe Nancy - 70e (Neufchâteau) et 73e DR (Toul) -
XXIe Épinal - 71e DR (Épinal) -

Enfin se rajoutent à la fin de la mobilisation les éléments d'armée (artillerie lourde, troupes de chemin de fer, aviation, etc., soit 187 500 hommes), les garnisons (places fortes, camp retranché de Paris et Corse, soit 821 400 hommes) et les gardes des voies ferrées (210 000 hommes). Le reliquats de réservistes (680 000 hommes) restent dans les dépôts. Le total du corps de bataille est à la mi-août de 3 580 000 hommes, sans compter les unités laissées dans les colonies et les différents services de l'arrière[9].

Déploiement

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L'état-major avait prévu de déployer des troupes le long de la frontière franco-allemande dès le temps de paix en cas de tension diplomatique, puis à partir du décret de mobilisation de renforcer celles-ci avec toutes les grandes unités casernées dans les régions militaires frontalières (les 2e, 6e, 20e, 21e et 7e régions) pour assurer la « couverture » de la mobilisation du reste des régions. Cette couverture était sous l'autorité des états-majors des cinq corps d'armée de la frontière, jusqu'au au matin, date à laquelle les états-majors des cinq armées prévues par le plan prennent le relais. Le , l'armée française a terminé sa « concentration » (déploiement) le long des frontières du Nord-Est.

Déploiement français prévu par le plan XVII[10]
Commandants
désignés
Zones de
concentration
Composition :
corps et divisions
Effectifs Missions
1re armée
(armée de Dole)
Auguste Dubail autour de Remiremont et Charmes cinq corps (7e, 8e, 13e, 14e et 21e), soit dix DI, plus les 6e et 8e DC 266 452 h. attaquer vers Mulhouse et Sarrebourg
2e armée
(armée de Dijon)
Édouard de Castelnau[n 2] autour de Pont-Saint-Vincent et Neufchâteau cinq corps (9e, 15e, 16e, 18e et 20e), soit dix DI, plus les 2e et 10e DC 323 445 h. attaquer vers Morhange
3e armée
(armée de Châlons)
Pierre Ruffey autour de Saint-Mihiel et Verdun trois corps (4e, 5e et 6e), soit sept DI, plus la 7e DC 237 257 h. surveiller la place de Metz
4e armée (armée de Fontainebleau) Fernand Langle de Cary autour de Saint-Dizier et Bar-le-Duc trois corps (12e, 17e et CAC), soit six DI, plus la 9e DC 159 588 h. en réserve sur l'Argonne
5e armée
(armée de Paris)
Charles Lanrezac[n 3] d'Hirson à Dun-sur-Meuse cinq corps (1er, 2e, 3e, 10e et 11e), soit dix DI, plus la 4e DC et les 52e et 60e DR 299 350 h. surveiller la frontière belge dans le massif ardennais
Corps de cavalerie André Sordet autour de Mézières 1re, 3e et 5e DC 15 750 h. s'avancer dans l'Ardenne en cas d'invasion de la Belgique
1er groupe de
divisions de réserve
Louis Archinard autour de Luxeuil, Vesoul et Montbéliard 58e, 63e et 66e DR 54 000 h. surveiller la frontière suisse et servir de réserve derrière la 1re armée
2e groupe de
divisions de réserve
Léon Durand sur le Grand Couronné de Nancy 59e, 68e et 70e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 2e armée
3e groupe de
divisions de réserve
Paul Durand sur les Hauts de Meuse 54e, 55e et 56e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 3e armée
4e groupe de
divisions de réserve
Mardochée Valabrègue autour de Vervins 51e, 53e et 69e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 5e armée
Armée des Alpes
(armée de Lyon)
Albert d'Amade dans les Alpes et à Lyon 44e DI, 64e, 65e, 74e et 75e DR, ainsi que la 91e DTC 105 000 h. surveiller la frontière italienne
Camp retranché de Paris Victor-Constant Michel autour de Paris 61e et 62e DR, 83e DTC, 84e, 85e, 86e et 89e DTP 111 000 h. défendre le camp retranché
Places fortes de l'Est - autour de Verdun, de Toul, d'Épinal et de Belfort 72e, 73e, 71e et 57e DR 72 000 h. servir à la défense mobile des places fortes
Divisions isolées Joseph Brugère en arrière du littoral (Hazebrouck, Rouen, Nantes, Valognes, Perpignan et Bordeaux) 81e, 82e, 88e, 87e, 90e et 92e DTC 90 000 h. surveiller le littoral et la frontière espagnole

Ordre de bataille initial

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Le commandement du théâtre d'opérations Nord-Est est confié au Grand Quartier Général (GQG) :

Une artillerie lourde mobile est mise sous les ordres du groupe d'armées du Nord-Est, soit quinze batteries de canons de 120 mm long et six batteries de mortiers de 220 mm[14].

1re armée

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Effectifs de la 1re armée :

  • 134 bataillons ;
  • 78 escadrons ;
  • 171 batteries (dont 12 d'artillerie lourde) ;
  • 7 588 officiers ;
  • 258 864 hommes ;
  • 92 016 chevaux[15].
Départ de la gare de Paris-Est d'un train de mobilisés, le .

La 1re armée, surnommée « Armée de Dôle », est commandée par le général Augustin Dubail (remplacé le par le général Pierre Auguste Roques)[16].

Chef d'état-major : général Marie-Georges Demange (remplacé le par le général Marie-Eugène Debeney, puis le par le général Joseph Alfred Micheler) ;
sous-chef d'état-major : lieutenant-colonel Marie-Eugène Debeney ;
chef du 3e bureau : commandant Schérer ;
chef de l'aviation : colonel Victor-Paul Bouttieaux ;
commandant de la direction des étapes et services : général Malcor.

Le commandant et le premier échelon de son état-major quittent la gare de Paris-Pantin le 4 à 21 h 26 et arrivent à Épinal le 5 à 17 h 30. Dubail prend son commandement le 6 à h 1. La zone d'action s'étend de la frontière suisse au sud jusqu'à la ligne exclue Bainville-aux-MiroirsBayonLunévilleLagardeDieuze au nord[17].

Le , la 1re armée est composée avec les 7e, 8e, 13e, 14e et 21e corps d'armée, les 6e et 8e divisions de cavalerie, avec quatre groupes d'artillerie lourde et six escadrilles. Le 7e corps lui est retiré le , elle reçoit la 71e DI le 13 (retirée le 20, rendue le 25, retirée le 28, rendue le ), la 15e DI le (retirée le 16, rendue le 19, retirée le 20), la 58e DI le 18 (retirée le 19), la 13e DI le 20 (retirée le 23), la 44e DI le 22 (retirée le 26), la 66e DI le 28 et le groupement des Vosges le . Le 21e corps lui est retiré le et le 13e corps le [18].

Le 7e corps d'armée (de Besançon) est commandé par le général Louis Bonneau, remplacé (limogeage à la suite de sa défaite lors de la bataille de Mulhouse) le par le général Frédéric Émile Vautier, puis le par le général Étienne de Villaret[20].

Chef d'état-major : colonel Georges Challe.
Commandant de l'artillerie (7e brigade) : général Charles Pauffin de Saint-Morel.
Commandant du génie : colonel Georges Arnoux.

La 14e division d'infanterie (de Belfort) est commandée par le général Louis Curé, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Mulhouse) le par le général Étienne de Villaret[21].

La 41e division d'infanterie (de Remiremont) est commandée par le général Paul Superbie, remplacé le par le général Marie Désiré Pierre Bataille[22], puis le (Bataille est tué par un éclat d'obus) par le général Édouard Bolgert.

Le 8e corps d'armée (de Bourges) est commandé par le général Marie Joseph Louis Dominique de Castelli (remplacé le par le général Jean Piarron de Mondésir)[23].

Chef d'état-major : colonel Jean Sarda ;
commandant de l'artillerie (8e brigade) : général Henri Guipon ;
commandant du génie : colonel Joseph Perret.

La 15e division d'infanterie (de Dijon) est commandée par le général Léon Bajolle, remplacé le par le général Louis d'Armau de Pouydraguin[24].

La 16e division d'infanterie (de Bourges) est commandée par le général Louis Ernest de Maud'huy, remplacé le par le général Jean Piarron de Mondésir[25].

Le 13e corps d'armée (de Clermont-Ferrand) est commandé par le général César Alix (remplacé le par le général Henry Alby)[26].

chef d'état-major : colonel Léon Gaucher ;
commandant de l'artillerie (13e brigade) : général Charles Nollet.

25e division d'infanterie (de Saint-Étienne) est commandée par le général Gaston Delétoille, remplacé le par le général Chandezon, puis le par le général Marie-Georges Demange[27].

La 26e division d'infanterie (de Clermont-Ferrand) est commandée par le général Gustave Silhol, remplacé le par le général Ferdinand Blazer, puis le par le général Stéphane Pillot et le par le général Louis Hallouin[28].

Le 14e corps d'armée (de Lyon) est commandé par le général Paul Pouradier-Duteil, remplacé (limogeage à la suite des difficultés au col de Sainte-Marie) le par le général Joseph Louis Alphonse Baret[29].

Chef d'état-major : colonel Langrenon ;
sous-chef : lieutenant-colonel Julien Masselin ;
commandant de l'artillerie (14e brigade) : général Hubert Camon (sl) ;
commandant du génie : colonel Pierre Larretche.

La 27e division d'infanterie (de Grenoble) est commandée par le général Joseph Louis Alphonse Baret, remplacé le par le général Ferdinand Blazer[30].

La 28e division d'infanterie (de Chambéry) est commandée par le général Henri Putz, remplacé le par le général Émile Sorbets[31].

Le 21e corps d'armée (d'Épinal) est commandé par le général Émile Edmond Legrand-Girarde, remplacé le par le général Paul Maistre[32].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Baucheron de Boissoudy ;
Commandant de l'artillerie : (19e brigade) : général Jean Dumézil ;
Commandant du génie : lieutenant-colonel Buvignier.

La 13e division d'infanterie (de Chaumont) est commandée par le général Frédéric Edmond Bourdériat, avec comme chef d'état-major le commandant d'Origny. Bourdériat est remplacé le par le général Louis Henry Auguste Baquet, puis le par le général Henri Marie Alfred de Cadoudal[33].

La 43e division d'infanterie (de Saint-Dié-des-Vosges) est commandée par le général Pierre Lanquetot (jusqu'au )[34] avec comme chef d'état-major le commandant Henri Zeller.

La 6e division de cavalerie (de Lyon) est issue de la 14e région. Elle est commandée par le général Georges Édouard Levillain (ou Le Villain), remplacé le par le général Antoine de Mitry, puis le par le général Henri Requichot[36]. Affectée à la couverture de la mobilisation, elle est placée sous le commandement du 21e corps.

La 8e division de cavalerie (de Dôle) est issue des 7e et 8e régions. Elle est commandée par le général Louis Dominique Achille Aubier, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Mulhouse) le par le général Olivier Mazel, puis le par le général Gendron et le par le général Albert Baratier[37]. Affectée à la couverture de la mobilisation, elle est placée pendant cette période sous le commandement du 7e corps.

Effectifs de la 2e armée :

  • 178 bataillons
  • 76 escadrons
  • 200 batteries (dont 17 d'artillerie lourde d'armée)
  • 9 361 officiers
  • 314 804 hommes
  • 110 062 chevaux[38].
Colonne de soldats du 66e régiment d'infanterie marchant, des petits drapeaux au bout des fusils, vers la gare de Tours le au matin ; ils arrivent à Flavigny-sur-Moselle (près de Nancy) le 6 août.

La 2e armée, surnommée « Armée de Dijon », est commandée par le général Édouard de Curières de Castelnau (remplacé le par le général Philippe Pétain)[39].

Chef d'état-major : général François Anthoine (remplacé le par le colonel Frédéric Hellot) ;
sous-chef : colonel Frédéric Hellot ;
chef du 3e bureau : lieutenant-colonel Devaux ;
chef de service de l'aviation : colonel Alphonse Caron ;
chef de la direction des étapes et services : général Léon Jean Benjamin de Lamothe.

Le 1er échelon de l'état-major mobilisé à Paris (au Grand Palais) part pour Neufchâteau le à 21 h. Le 2e échelon mobilisé à Dijon rejoint le 6. La prise de commandement par le général Castelnau se fait le 6[40].

La 2e armée est composée avec les 9e, 15e, 16e, 18e et 20e corps d'armée, les 2e et 10e divisions de cavalerie, cinq groupes d'artillerie lourde et quatre escadrilles. Elle est renforcée le par le 2e groupe de divisions de réserve, par la 17e DI le 12 (retirée le 13), la 30e DI le 15 (retirée le 16), par les 64e, 18e et 74e DI du 19 au , par la 68e DI le 21 (retirée le 22), par les 18e et 29e DI le 23 (la seconde retirée le 25, la première le 27). Elle perd le 18e corps le , le 9e corps le 19 et le 15e corps le [41].

Le 9e corps d'armée (de Tours) est commandé par le général Pierre Joseph Louis Alfred Dubois (remplacé le par le général Louis Curé)[42]. Le 9e corps est transféré de la 2e à la 4e armée, mais un contre-ordre laisse en Lorraine la 18e DI et la moitié de la 17e DI. Le corps est reconstitué dans les Ardennes, composé de la division marocaine et de la « 17e division d'infanterie provisoire ».

Chef d'état-major : colonel Nourisson ;
sous-chef : lieutenant-colonel Basset ;
commandant de l'artillerie (9e brigade) : général Pellarin ;
commandant du génie : colonel Durieu.

La 17e division d'infanterie (de Châteauroux) est commandée par le général Noël Jean-Baptiste Henri Alphonse Dumas, remplacé le par le général Pierre Guignabaudet[43]. La division est disloquée, la 34e brigade restant en Lorraine tandis que la 33e part dans les Ardennes pour former avec la 36e brigade (77e et 135e RI, du colonel Eon) la « 17e division d'infanterie provisoire ».

La 18e division d'infanterie (d'Angers) est commandée par le général Justinien Lefèvre[44].

Le 15e corps d'armée (de Marseille) est commandé par le général Louis Espinasse (remplacé le par le général Jules Heymann[45].

Chef d'état-major : colonel Galon ;
commandant de l'artillerie (15e brigade) : général Vincent.

La 29e division d'infanterie (de Nice) est commandée par le général Jean Baptiste Jules Carbillet[46].

La 30e division d'infanterie (d'Avignon) est commandée par le général Colle, remplacé le par le général Berge[47].

Le 16e corps d'armée (de Montpellier) est commandé par le général Taverna (remplacé le par le général Paul François Grossetti)[48].

Chef d'état-major : colonel Meunier ;
commandant de l'artillerie (16e brigade) : général Compagnon ;
commandant du génie : colonel Jullien.

La 31e division d'infanterie (de Montpellier) est commandée par le général Jean-Jacques Vidal[49].

La 32e division d'infanterie (de Perpignan) est commandée par le général Bouchez[50].

Le 18e corps d'armée (de Bordeaux) est commandé par le général Jacques Marie Armand de Mas-Latrie, remplacé le par le général Louis Ernest de Maud'huy, puis le par le général François Marjoulet[51].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Vuillemot ;
commandant de l'artillerie (18e brigade) : général Marchand.

La 35e division d'infanterie (de Bordeaux) est commandée par le général Charles Exelmans, remplacé le par le général Marjoulet, puis le par le général Gaëtan Bonnier[52].

La 36e division d'infanterie (de Bayonne) est commandée par le général Jouannic, remplacé le par le général Bertin[53].

Le 20e corps d'armée (de Nancy) est commandé par le général Ferdinand Foch, remplacé le par le général Maurice Balfourier[54].

Chef d'état-major : colonel Denis Auguste Duchêne ;
sous-chef : lieutenant-colonel Des Mazis ;
commandant de l'artillerie (20e brigade) : général Beltramelli.

La 11e division d'infanterie (de Nancy) est commandée par le général Maurice Balfourier, remplacé le par le général Marie Joseph Châtelain, puis le par le général Ferry[55].

La 39e division d'infanterie (de Toul) est commandée par le général Georges Dantant, remplacé le par le général Louis Curé[56].

Le 2e groupe de divisions de réserve est commandé par le général Léon Durand (remplacé le par le général Joppé), avec comme chef d'état-major le lieutenant-colonel Paul Alexandre Coquelin de Lisle. La concentration du groupe se fait du 9 au autour de Nancy, avec son déploiement dès le sur le Grand Couronné[57].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Coquelin de Lisle ;
sous-chef : lieutenant-colonel de Courcy ;
commandant l'artillerie : colonel Caron.

La 59e division de réserve (formée à Angers avec des réservistes de la 9e région) est commandée par le général Charlery de la Masselière, remplacé le par le général Kopp, puis le par le général Brasier de Thuy[58].

La 68e division de réserve (formée à Bordeaux avec des réservistes de la 18e région) est commandée par le général Émile Brun d'Aubignosc, remplacé le par le général Joseph Mordrelle[59].

La 70e division de réserve (formée à Neufchâteau avec des réservistes de la 20e région) est commandée par le général Charles Bizard (ou Bizart), remplacé le par le général Marie Émile Fayolle[60].

La 2e division de cavalerie (de Lunéville) est issue de la 20e région ; elle est commandée par le général Antide Lescot, remplacé le par le général Jean-Marie Varin[61]. Elle est affectée à la couverture de la mobilisation sous les ordres du 20e corps.

La 10e division de cavalerie (de Montauban) est issue des 12e, 17e et 18e régions ; elle est commandée par le général Louis Conneau, remplacé par intérim par le général Grellet à partir du , puis définitivement le par le général de Contades-Gizeux[62].

Effectifs de la 3e armée :

  • 132 bataillons
  • 50 escadrons
  • 147 batteries (dont 18 d'artillerie lourde)
  • 6 786 officiers
  • 230 471 hommes
  • 80 381 chevaux[63].
L'entrée de la caserne Colbert (à Reims) en 1911, hébergeant le 132e régiment d'infanterie.

La 3e armée, surnommée « Armée de Châlons », est commandée par le général Pierre Xavier Emmanuel Ruffey (remplacé le par le général Maurice Sarrail)[64].

Chef d'état-major : général Paul François Grossetti (remplacé le par le colonel Lebouc) ;
sous-chef : lieutenant-colonel Lebouc ;
chef du 3e bureau : commandant Tanant ;
chef de l'aviation : commandant Faure ;
chef de la direction des étapes et services : général de Grandprey.

Le 1er échelon est mobilisé à Paris, tandis que le 2e échelon l'est à Châlons ; la prise de commandement est réalisée le à Verdun[65].

La 3e armée est composée le avec les 4e, 5e et 6e corps d'armée, la 7e division de cavalerie, de cinq groupes d'artillerie lourde et de quatre escadrilles. Elle est renforcée le avec le 3e groupe de divisions de réserve, puis avec la 10e DI du 27 au , la 42e DI du 27 au 29, la 65e DI du 28 au 30, etc. Le GQG lui retire le 4e corps le . La place fortifiée de Verdun dépend de la 3e armée du 9 au , puis du au [66].

Le 4e corps d'armée (du Mans) est commandé par le général Victor René Boëlle (remplacé le par le général Henri Putz)[67].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Degoutte ;
sous-chef : lieutenant-colonel Bizard ;
commandant de l'artillerie (4e brigade) : général Parreau ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Tétard.

La 7e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Edgard de Trentinian, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Desvaux, puis le par le général Collas[68].

La 8e division d'infanterie (du Mans) est commandée par le général Raoul de Lartigue, remplacé le par le général Marie Sixte François Rozée d'Infreville[69].

Le 5e corps d'armée (d'Orléans) est commandé par le général Charles Brochin, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Frédéric Henry Micheler[70].

Chef d'état-major : colonel Jeanne-Julien ;
commandant de l'artillerie (5e brigade) : général Labarraque ;
commandant du génie : colonel Cabaud.

La 9e division d'infanterie (d'Orléans) est commandée par le général Pierre Peslin, remplacé (à la suite du suicide du général le 10) le par le général Émile Martin[71].

La 10e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Michel Auger, remplacé le par le général Charles Roques, puis le par le général Henri Gouraud[72].

Le 6e corps d'armée (de Châlons-sur-Marne) est commandé par le général Maurice Sarrail, remplacé le par le général Martial Justin Verraux[73].

Chef d'état-major : colonel Joseph Alfred Micheler ;
sous-chef : lieutenant-colonel Dillemann ;
commandant de l'artillerie (6e brigade) : général Herr ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Mathy.

La 12e division d'infanterie (de Reims) est commandée par le général Louis-Auguste-Didier Souchier, remplacé le par le général Frédéric-Georges Herr, puis le par le général Marie Jean Auguste Paulinier[74].

La 40e division d'infanterie (de Saint-Mihiel) est commandée par le général Émile Hache, remplacé le par le général Marie Gaston Leconte[75].

La 42e division d'infanterie (de Verdun) est commandée par le général Martial Justin Verraux, remplacé le par le général Paul François Grossetti, puis le par le général Denis Auguste Duchêne[76].

Le 3e groupe de divisions de réserve (GRD) est commandé par le général Paul Durand, avec le lieutenant-colonel Diébold comme chef d'état-major. Le groupe (54e, 55e et 56e DI) est concentré dans la région de Saint-Mihiel et de Verdun du 7 au , avec la mission d'occuper les Hauts-de-Meuse. Le 3e GDR forme une subdivision au sein de la 3e armée à partir du , puis forme le noyau de l'armée de Lorraine à partir du 22 (54e et 67e DR, renforcées le 23 par la 72e et le 24 par la 75e). Le GDR est renommé « groupement Paul Durand » du 23 au [77].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Diébold.

Un nouveau 3e groupe de divisions de réserve est constitué sur les Hauts-de-Meuse par l'ordre du , appelé aussi « groupement de Lamase » car commandé par le général Henri Beaudenom de Lamaze (remplacé le par le général Henri Berthelot), avec le lieutenant-colonel Tardy comme chef d'état-major. Composé le des 65e et 75e DR, remplacées le 27 par les 55e et 56e DR, le nouveau GDR est transféré de l'armée de Lorraine à la nouvelle 6e armée, avec retrait du front à partir du 27, transport par voie ferrée jusqu'au et déploiement autour de Roye et de Tricot. Le groupe est renommé 5e GDR le [78].

La 54e division de réserve (constituée au Mans avec des réservistes de la 4e région) est commandée par le général Chailley[79]. La 54e DR est disloquée à partir du  : la 107e brigade est rattachée au 6e corps, tandis que la 108e est rattachée à la 72e DR. L'ordre de dissolution de la 54e DR est donnée le  : le groupe du 26e RAC passe à l'AD65, ceux du 31e et du 44e RAC à l'AC6[80].

La 55e division de réserve (constituée à Orléans avec des réservistes de la 5e région) est commandée par le général Louis Leguay, remplacé le par le général Buisson d'Armandy[81].

La 56e division de réserve (constituée à Châlons-sur-Marne avec des réservistes de la 6e région) est commandée par le général Frédéric Micheler, remplacé le par le général Théodore de Dartein[82].

La 7e division de cavalerie (de Melun) est issue des 4e et 5e régions ainsi que de la région de Paris ; elle est commandée par le général Gillain, remplacé le par le général Victor Louis Lucien d'Urbal, puis le par le général Alexis Hély d'Oissel[83]. Elle est affectée à la couverture de la mobilisation, sous les ordres du 6e corps.

Effectifs de la 4e armée :

  • 86 bataillons
  • 42 escadrons
  • 96 batteries (dont 3 d'artillerie lourde)
  • 4 689 officiers
  • 154 899 hommes
  • 58 491 chevaux[84].
L'état-major du 78e RI au départ de Limoges en août 1914 (12e corps).

La 4e armée, surnommée « Armée de Fontainebleau », est commandée par le général Fernand de Langle de Cary (remplacé le par le général Henri Joseph Eugène Gouraud)[85].

Chef d'état-major : général Paul Maistre (remplacé le par le colonel Alphonse Nudant, puis le par le colonel Gabriel Alexandre Paquette) ;
sous-chef : lieutenant-colonel Dessens ;
chef du 3e bureau : commandant de La Fontaine ;
chef des services de l'aviation : commandant Barès ;
chef des étapes et services : général Sentis.

Le 1er échelon de l'état-major venant de Paris arrive à Saint-Dizier le à h 15 ; le 2e échelon le 6 à 21 h venant de Fontainebleau[86].

La 4e armée est composée le avec les 12e et 17e corps d'armée, le corps colonial (CAC), la 9e division de cavalerie, un groupe d'artillerie lourde et deux escadrilles. Elle est renforcée dès le par le 2e corps, puis le 16 par le 11e corps avec les 52e et 60e DI, le 20 par le 9e corps et le par le détachement d'armée Foch (retiré le )[87].

Le 12e corps d'armée (de Limoges) est commandé par le général Pierre Auguste Roques (remplacé le par le général Henri Jean Descoings)[88].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Méric ;
sous-chef : lieutenant-colonel Bernard ;
commandant de l'artillerie (12e brigade) : général Bapst.

La 23e division d'infanterie (d'Angoulême) est commandée par le général Charles Leblond, remplacé le par le général Bapst, puis le par le général Joseph Masnou[89].

La 24e division d'infanterie (de Périgueux) est commandée par le général du Garreau de la Mèchenie (ou de la Mécherie ?), remplacé le par le général Deffontaines, puis le par le général Henri Jean Descoings[90].

Le 17e corps d'armée (de Toulouse) est commandé par le général Arthur Joseph Poline, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Noël Jean-Baptiste Henri Alphonse Dumas[91].

Chef d'état-major : colonel Grégoire ;
sous-chef : lieutenant-colonel Ferradini ;
commandant de l'artillerie (17e brigade) : général Malcor.

La 33e division d'infanterie (de Montauban) est commandée par le général François de Villeméjane, remplacé (limogeage) le par le général Adolphe Guillaumat puis le par le général Desvaux[92].

La 34e division d'infanterie (de Toulouse) est commandée par le général Henri Alby[93].

Corps colonial

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Le corps d'armée colonial (CAC, formé à Paris) est commandé par le général Jules Lefèvre (remplacé le par le général Henri Gouraud)[94].

Chef d'état-major : colonel Puypéroux ;
sous-chef : lieutenant-colonel Piquemal ;
commandant de l'artillerie : général Gautheron ;
commandant du génie : colonel Dehoey.

La 2e division d'infanterie coloniale (de Toulon) est commandée par le général Paul Leblois[95].

La 3e division d'infanterie coloniale (de Brest) est commandée par le général Léon Raffenel, remplacé (à la suite de sa mort lors des combats de Rossignol le ) le par le général Charles Leblond, puis le par le général Georges Goullet[96].

La 9e division de cavalerie (de Tours) est issue des 9e, 10e et 11e régions ; elle est commandée par le général Jean de l'Espée[97].

Effectifs de la 5e armée :

  • 170 bataillons
  • 58 escadrons
  • 195 batteries (dont 17 d'artillerie lourde)
  • 8 886 officiers
  • 290 464 hommes
  • 108 360 chevaux[98].
La 12e compagnie du 1er régiment de ligne en 1911, casernée à Cambrai. Les unités étaient généralement recrutées localement, notamment dans l'infanterie : les soldats du 1er RI proviennent majoritairement de l'arrondissement de Cambrai.

La 5e armée, surnommée l'« Armée de Paris », est commandée par le général Charles Lanrezac (remplacé le par le général Louis Franchet d'Espèrey)[99].

Chef d'état-major : général Alexis Hély d'Oissel (remplacé le par le lieutenant-colonel Charles de Lardemelle).
sous-chef : lieutenant-colonel Daydrein ;
chef du 3e bureau : commandant Schneider ;
chef de l'aviation : lieutenant-colonel Ganter ;
commandant du génie : colonel Henry.

Le 1er échelon de l'état-major, mobilisé à Paris, part pour Rethel le à 18 h 30. Le général Lanrezac arrive le 5 et prend le commandement[100].

La 5e armée est composée le avec les 1er, 2e, 3e, 10e et 11e corps d'armée, la 4e division de cavalerie, cinq groupes d'artillerie lourde et six escadrilles. Le GQG lui retire le 2e corps le , la renforçant le 11 avec les 52e et 60e DI (la seconde retirée le 15, la première le 16), puis le avec le 4e groupe de divisions de réserve. Elle perd le 11e corps le 16, et reçoit le 18e corps le [101].

Le 1er corps d'armée (de Lille) est commandé par le général Louis Franchet d'Espèrey, remplacé le par le général Henry Victor Deligny[102].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel de Lardemelle ;
sous-chef : lieutenant-colonel Hoerter ;
commandant de l'artillerie (1er brigade) : général Bro ;
commandant du génie : colonel Seurre.

La 1re division d'infanterie (de Lille) est commandée par le général Marie Alexandre Gallet, remplacé le par le général Bro[103].

La 2e division d'infanterie (d'Arras) est commandée par le général Henry Victor Deligny, remplacé le par le général Noël Garnier-Duplessix, puis le par le général Jean-Marie Brulard[104].

Le 2e corps d'armée (d'Amiens) est commandé par le général Augustin Gérard (remplacé le par le général Frédéric-Georges Herr)[105].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Montérou ;
sous-chef : lieutenant-colonel Vidalon ;
commandant de l'artillerie (2e brigade) : général Bon ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Lefebvre.

La 3e division d'infanterie (d'Amiens) est commandée par le général Charles Louis Jacques Régnault, remplacé (limogeage) le par le général Émilien Cordonnier, puis le par le général Caré et le de nouveau par le général Cordonnier[106].

La 4e division d'infanterie (de Mézières) est commandée par le général Charles Rabier (remplacé le par le général Adolphe Guillaumat)[107]. Le 148e régiment de la division a une mission particulière : lors de la mobilisation, il doit assurer la garde des ponts sur la Meuse de Fumay à Givet, puis une fois relevé par les unités de la 52e division de réserve il s'avance en aval de Dinant pour faire la liaison avec la place de Namur.

Le 3e corps d'armée (de Rouen) est commandé par le général Henry Sauret, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Charleroi) le par le général Émile Hache[108].

Chef d'état-major : colonel Geismar ;
sous-chef : lieutenant-colonel Tennevin ;
commandant de l'artillerie (3e brigade) : général G. Rouquerol ;
commandant du génie : colonel Belle.

La 5e division d'infanterie (de Rouen) est commandée par le général Élie Verrier, remplacé le par le général Charles Mangin[109].

La 6e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Georges Bloch, remplacé le par le général Philippe Pétain, puis le par le général Caré et le par le général Charles Jacquot[110].

Le 10e corps d'armée (de Rennes) est commandé par le général Gilbert Desforges (ou « Defforges », remplacé le par le général Wirbel)[111].

Chef d'état-major : colonel Paulinier ;
sous-chef : lieutenant-colonel Monroé dit Roë ;
commandant de l'artillerie (10e brigade) : général Dumay.

La 19e division d'infanterie (de Rennes) est commandée par le général Gaëtan Bonnier, remplacé le par le général Bailly[112].

La 20e division d'infanterie (de Saint-Servan) est commandée par le général Boë, remplacé par intérim (à la suite de la blessure du général le ) par le général Ménissier, puis le par le général Rogerie et le par le général François Anthoine[113].

Le 11e corps d'armée (de Nantes) est commandé par le général Joseph-Paul Eydoux (remplacé le par le général Maurice Eugène François Baumgarten)[114].

Chef d'état-major : colonel Weywada ;
sous-chef : lieutenant-colonel Retrouvey ;
commandant de l'artillerie (11e brigade) : général Favereau ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Cota.

La 21e division d'infanterie (de Nantes) est commandée par le général René Radiguet, remplacé le par le général François Dauvin[115] (ou d'Auvin).

La 22e division d'infanterie (de Vannes) est commandée par le général Joseph Pambet, remplacé le par le général Pierre Bouyssou[116].

La 52e division de réserve (formée à Mézières avec des réservistes de la 2e région) est commandée par le général Hyacinthe Clément Justin Coquet, puis le (limogeage) par le général Jules Augustin Williams Léon Battesti, le (à la suite de la mort de Battesti le 25) par le général Charles de Pélacot et le par le général Jean-Gabriel Rouquerol[117]. La division dépend directement de la 5e armée, avec déploiement du 9 au autour de Mézières : sa mission est d'assurer la garde des ponts de la Meuse, de Mézières à Givet. Passage sous les ordres de la 4e armée le 16, puis du 11e corps le 26 ; bataille de la Meuse le 28 autour de Frénois et de Donchery, puis repli le .

La 60e division de réserve (formée à Rennes avec des réservistes de la 10e région) est commandée par le général Maurice Joppé, remplacé le par le général Géraud Réveilhac[118]. La division dépend directement de la 5e armée, avec transport du 8 au 11 jusqu'à Rethel, puis déploiement du 11 au 18 autour de Pauvres. Transfert à la 4e armée le 16, puis au 11e corps le .

La 4e division de cavalerie (de Sedan) est issue de la 6e région ; elle est commandée par le général Abonneau (remplacé le par le général de Buyer)[119]. Elle est affectée à la couverture de la mobilisation, sous les ordres du 2e corps.

Formations à la disposition du général en chef

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En plus des cinq armées, le commandant en chef, le général Joseph Joffre, dispose de grandes unités (corps de cavalerie, groupes des divisions de réserve, groupements divers et divisions isolées) dont il dispose sur d'autres fronts (par exemple les Alpes) ou comme réserve. Au fur et à mesure des affectations de ces différentes unités, le GQG finit rapidement par demander la mise à sa disposition des dernières grandes unités dont le ministre de la Guerre s'était réservé l'emploi selon le plan de mobilisation.

Corps de cavalerie Sordet

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Le corps de cavalerie (CC) est commandé par le général André Sordet, d'où son surnom de « corps Sordet ». L'état-major du corps d'armée est mobilisé à Paris, avant de s'installer à Mézières le [120].

Chef d'état-major : colonel Guéneau de Montbeillard ;
chef du 3e bureau : commandant Lanquetot.

Le corps de cavalerie est mis sous les ordres de la 5e armée du 15 au , puis de la 6e armée le et du gouverneur militaire de Paris du 1er au . Le , le général Sordet est remplacé par le général Bridoux[121].

La 1re division de cavalerie (de Paris) est commandée par le général Buisson, remplacé le par le général Olivier Mazel[122].

La 3e division de cavalerie (de Compiègne, dans la 6e région) est commandée par le général Dor de Lastours[123].

La 5e division de cavalerie (de Reims, dans la 6e région militaire) est commandée par le général Bridoux, remplacé le par le général Lallemand du Marais puis le par le général Allenou[124].

Le 1er groupe de division de réserve (GDR) est commandé par le général Louis Archinard, avec comme chef d'état-major le lieutenant-colonel Henri Mordacq. Le groupe est concentré du 10 au dans la région Luxeuil, Vesoul et Montbéliard, pour servir selon le plan XVII de réserve à la 1re armée et pour surveiller la frontière entre la France et la Suisse (dans l'hypothèse d'une invasion de la Suisse par les forces allemandes). Le GDR est affecté à partir du à l'armée d'Alsace, avant que le groupe soit dissous le [125].

La 58e division de réserve (formée à Dijon avec des réservistes de la 8e région) est commandée par le général César Besset, remplacé le par le général Georges Claret de la Touche, puis le par le général Édouard Bolgert[126].

La 63e division de réserve (formée à Clermont-Ferrand avec des réservistes de la 13e région) est commandée par le général Gustave Lombard, remplacé le par le général Georges Jullien[127].

La 66e division de réserve (formée à Montpellier avec des réservistes de la 16e région) est commandée par le général Voirhaye, remplacé le par le général Mazel, puis le par le général Guerrier[128].

Le 4e groupe de divisions de réserve (GDR) est commandé par le général Mardochée Valabrègue, avec le lieutenant-colonel des Vallières comme chef d'état-major. Le groupe est concentré du 8 au autour de Vervins, puis est affecté à la 5e armée le 15. Le , la 51e DI est détachée du groupe ; le , la 74e brigade (de la 37e DI) est rattachée au groupe. Le groupe est dissous le (ordre du 29)[129].

La 51e division de réserve (formée à Arras avec des réservistes de la 1re région) est commandée par le général René Boutegourd[130].

La 53e division de réserve (formée à Rouen avec des réservistes de la 3e région) est commandée par le général Georges Perruchon, remplacé le par le général Journée, puis le par le général Louis Loyzeau de Grandmaison[131].

La 69e division de réserve (formée à Reims avec des réservistes de la 6e région) est commandée par le général Henri Le Gros, remplacé le par le général Néraud, puis le par le général Pierre Berdoulat[132].

Armée d'Afrique

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L'armée d'Afrique (correspondant à la 19e région militaire) envoie dès le début d'août sur le territoire métropolitain les 37e et 38e divisions d'infanterie, créées en application du plan de mobilisation, ainsi que la division marocaine. Une nouvelle division est créée le , la 45e DI, pour être envoyée elle aussi en métropole.

La 37e division d'infanterie est formée à Philippeville à partir des troupes de la division de Constantine, comme le prévoit le plan de mobilisation. Elle est commandée par le général Louis Comby[133].

Elle traverse la Méditerranée du 5 au pour arriver majoritairement à Marseille. Elle est rassemblée du 8 au 10 à Arles, puis est transportée à partir du par Chasse, Noisy, Le Bourget pour débarquer le 13 à Hirson, avant de marcher jusqu'à Auvillers-les-Forges et Rocroi (elle passe au 1er CA) le [134].

La 38e division d'infanterie est constituée à Alger à partir des troupes de la division d'Alger, comme le prévoit le plan de mobilisation. Elle est commandée par le général Paul Jules Henri Muteau, remplacé le par le général Jean-Marie Brulard, puis le par le général Georges de Bazelaire[135].

Elle traverse la Méditerranée entre le 4 et le pour arriver à Cette. Rassemblée du 8 au 10 à Avignon, elle est transportée par train du 12 au , pour débarquer à Hirson et Chimay[136].

Division marocaine
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La division de marche du Maroc est formée sur ordre du ministre de la Guerre du au résident général de France au Maroc Hubert Lyautey, à partir de prélèvement sur les troupes d'occupation du protectorat (sa création n'était pas prévue par le plan de mobilisation) ; elle est constituée à Rabat le , sous les ordres du général Georges Louis Humbert, remplacé le par le général Ernest Joseph Blondlat[137].

Elle débarque à Bordeaux du 11 au , avant d'être transportée par voie ferrée du 19 au jusqu'à Laon, Saint-Michel, Signy-le-Petit et Auvillers, et de marcher jusqu'à Tournes (elle passe alors au 9e corps)[138].

La 45e division d'infanterie est créée à Oran à partir des troupes de la division d'Oran, sur ordre du (sa création n'était pas prévue par le plan de mobilisation), avec constitution du 20 au . Elle est commandée par le général Antoine Drude[139]. La division traverse la Méditerranée à partir du , débarque à Cette le 26 et cantonne à Narbonne le 27 (complément en matériel et animaux). Puis l'état-major et la 89e brigade sont transportés le 29 par voie ferrée via Toulouse jusqu'à Juvisy au sud de Paris, passant le sous les ordres du gouverneur militaire de Paris. Cantonnement à Bourg-la-Reine le 31 ; arrivée de la 90e brigade le 1er septembre. Le , complétée, elle se concentre au Bourget puis fait mouvement vers la région du Mesnil-Amelot, avec affectation à la 6e armée le 5[140].

Défense mobile des places du Nord-Est

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Quatre divisions de réserve sont affectées aux quatre principales places fortes de l'Est : celles de Verdun, de Toul, d'Épinal et de Belfort. Ces divisions n'y sont pas mobilisées pour servir de garnison, mais assurer la « défense mobile », c'est-à-dire les combats hors du périmètre fortifié, lors des sorties.

La 57e division de réserve (formée à Belfort avec des réservistes de la 7e région) est commandée par le général Bernard[141]. Elle est affectée à la place fortifiée de Belfort.

La 71e division de réserve (formée à Épinal avec des réservistes de la 21e région) est commandée par le général Joseph Kaufmant[142]. Elle est affectée à la place fortifiée d'Épinal.

La 72e division de réserve (formée à Verdun avec des réservistes de la 6e région) est commandée par le général Jules Heymann (remplacé le par le général Bapst)[143]. Elle est affectée à la place fortifiée de Verdun.

La 73e division de réserve (formée à Toul avec des réservistes de la 20e région) est commandée par le général Marie Joseph Châtelain (remplacé le par le général Martin de Laporte)[144]. Elle est affectée à la place forte de Toul.

Armée des Alpes

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L'armée des Alpes, surnommée « armée de Lyon » puis renommée « inspection du Sud-Est » le , est composée d'une partie des unités mobilisées dans les 14e et 15e régions militaires (celles de Lyon et de Marseille) pour assurer la défense du territoire en cas de guerre avec le royaume d'Italie (alliée à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie dans le cadre de la Triplice).

Le commandement est confié au général Albert d'Amade (d'où le surnom de « groupe d'Amade »), avec comme chef d'état-major le général de Vassart ; l'état-major est mobilisé à Lyon le [145], les unités autour de Chambéry, Lyon, Avignon, Antibes et Gap. L'inspection du Sud-Est est dissous le [146].

La 44e division d'infanterie est créée à Lyon le en application du plan de mobilisation, à partir d'unités d'active des 14e et 15e régions. Elle est commandée par le général Soyer, remplacé le par le général de Vassart d'Andernay[147]. Le , la division prend le train pour Grandvillars, passant sous les ordres de l'armée d'Alsace le 15, puis de la 1re armée le 22 (incorporé au 13e corps le 26, puis au 21e me 27).

La 64e division de réserve (formée à Grenoble avec des réservistes de la 14e région) est commandée par le général Hollender, remplacé le par le général Compagnon[148].

La 65e division de réserve (formée à Nice avec des réservistes de la 15e région) est commandée par le général Brice Adrien Bizot, remplacé le par le général Henri Le Gros[149].

La 74e division de réserve (formée à Chambéry avec des réservistes de la 14e région) est commandée par le général Bigot[150].

La 75e division de réserve (formée à Avignon avec des réservistes de la 15e région) est commandée par le général Henri Vimard, remplacé le par le général Buisson d'Armandy[151].

La 91e division d'infanterie territoriale (constituée à Toulouse avec les territoriaux de la 17e région) est commandée par le général Paul Lacroisade[152]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

Formations à la disposition du ministre

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Le plan de mobilisation prévoit le maintien de plusieurs grandes unités sous les ordres directs du ministre de la Guerre, Adolphe Messimy en (remplacé le par Alexandre Millerand). Ces unités vont être progressivement confiées au commandant en chef, le général Joseph Joffre.

La 67e division de réserve (constituée à Montauban avec des réservistes de la 17e région) est commandée par le général Henry Marabail[153]. Elle est transportée entre le 11 et le dans le camp de Mailly, puis celui de Châlons. Du 16 au 20, elle est envoyée en Lorraine, débarquant à Sainte-Menehould, Clermont-en-Argonne et Verdun.

Gouvernement militaire de Paris

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La défense du camp retranché de Paris est confiée au gouverneur militaire de Paris (GMP), avec sous ses ordres deux divisions de réserve et cinq divisions territoriales. Les 61e et 62e divisions de réserve et la 84e division territoriale de campagne sont chargées de la défense mobile, la 83e division territoriale de place est affectée à la défense du noyau central, la 85e DTP de la région Est, la 86e de la région Nord et la 89e de la région Sud-Ouest du camp. À partir du , le gouvernement militaire de Paris reçoit un détachement de marins, formé en brigade le et qui quitte le GMP le . Le GMP reçoit aussi en renfort la 185e brigade d'infanterie territoriale le , la 45e DI le , puis la 6e armée, le 6e groupe de divisions de réserve et le corps de cavalerie Sordet le 1er septembre, le 4e corps le 2, la 8e DI le et une brigade de spahis le 6.

Le commandement est confié au général Victor-Constant Michel, remplacé le par le général Joseph Gallieni (lui-même remplacé le par le général Michel Joseph Maunoury), avec comme chef d'état-major le général Clergerie[154]. Le , le commandement de la région Sud-Ouest est confié au général Mercier-Milon, celle de la région Est au général Vauthier et celle de la région Nord au général Coupillaud[155]. Le gouvernement militaire de Paris passe le sous les ordres du commandant en chef. À partir du , la 6e armée reçoit directement ses ordres du GQG[156].

Le , les 61e et 62e DR sont regroupées dans le 6e groupe de divisions de réserve (GDR) confié au général Ebener, avec pour chef d'état-major le lieutenant-colonel de Ménil. Affecté à la 6e armée, le 6e GDR passe sous les ordres du GMP du 1er au , avant de repasser à la 6e armée[157].

La 61e division de réserve (constituée à Vannes avec des réservistes de la 11e région) est commandée par le général Paul Virvaire, remplacé le par le général Deprez[158]. Elle est transportée du 6 au jusqu'au Bourget[159].

La 62e division de réserve (formée à Angoulême avec des réservistes de la 12e région) est commandée par le général Marie François Caneval, remplacé le par le général Wirbel puis le par le général Paulinier et le par le général Maurice Baumgarten[160]. Elle arrive d'Angoulême entre les 5 et , débarquant à Ivry et à Gonesse[161].

La 83e division d'infanterie territoriale (constituée à Chartres avec des territoriaux de la 4e région militaire) est commandée par le général Charles Groth, remplacé le par le général Alfred Galopin[162]. → 5-12 Rambouillet, Paris-Vaugirard[163]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de place.

La 84e division d'infanterie territoriale (constituée à Laval avec des territoriaux de la 4e région militaire) est commandée par le général Henri de Ferron, remplacé le par le général Marie Joseph Chatelain[164]. → 12-13 Massy-Palaiseau, Wissous et Choisy-le-Roi. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

La 85e division d'infanterie territoriale (constituée à Châteauroux avec des territoriaux de la 9e région militaire) est commandée par le général Tell Aristide Frédéric Antoine Chapel[165]. → 8 Villiers-sur-Marne[166]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de place.

La 86e division d'infanterie territoriale (constituée à Angers avec des territoriaux de la 9e région militaire) est commandée par le général Raymond Mayniel, remplacé le par le général Charles Leblond[167]. → 9 Chevaleret-Ivry → 10 Pierrefitte[168]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de place.

La 89e division d'infanterie territoriale (constituée à Angoulême avec des territoriaux de la 12e région militaire) est commandée par le général Louis Penaud, remplacé le par le général Frédéric Edmond Bourdériat, puis le par le général Marie Alexandre Gallet et le par le général Edgard de Trentinian[169]. → 11 Ruelle, Ivry → 12 Versailles[170]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de place.

Places fortes

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En dehors du Gouvernement militaire de Paris, les différentes fortifications entretenues le long des frontières et littoraux voient leurs garnisons de temps de paix renforcées lors de la mobilisation.

Divisions isolées

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La surveillance des littoraux et de la frontière espagnole est confiée à six divisions territoriales de campagne. Dès le , les 81e, 82e, 84e et 88e divisions d'infanterie territoriale de campagne sont confiées au commandant en chef pour être déployées à partir d'Arras et de Douai (formant le « groupe de divisions territoriales », confié au général Albert d'Amade d'où le surnom de « groupe d'Amade »).

La 81e division d'infanterie territoriale (constituée à Amiens avec des territoriaux de la 2e région militaire) est commandée par le général Louis Marcot[176]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

La 82e division d'infanterie territoriale (constituée à Rouen avec des territoriaux de la 3e région militaire) est commandée par le général Charles Vigy[177]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

La 87e division d'infanterie territoriale (constituée à Saint-Servan avec des territoriaux de la 10e région militaire) est commandée par le général Roy[178]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

La 88e division d'infanterie territoriale (constituée à Nantes avec des territoriaux de la 11e région militaire) est commandée par le général Dennery, remplacé le par le général Louis Curé, puis le par le général Edgard de Trentinian et le par le général Marie Alexandre Gallet[179]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

La 90e division d'infanterie territoriale (constituée à Perpignan avec des territoriaux de la 16e région militaire) est commandée par le général Jules Bunoust[180]. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

Dès le , son infanterie est envoyé en Afrique du Nord et au Maroc occidental. La division est dissoute le  : l'état-major, le génie et les services servent à la constitution de la 94e division territoriale au camp de la Valbonne à partir du . La cavalerie et l'artillerie restent disponible sur leurs lieux de mobilisation[181].

La 92e division d'infanterie territoriale (constituée à Bordeaux avec des territoriaux de la 18e région militaire) est commandée par le général Henri Eugène Calvel[182], remplacé le par le général Fernand Ludovic Marie Philomène Charpentier du Moriez. Elle a été mobilisée comme division territoriale de campagne.

Territoriale

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En marge des divisions d'infanterie territoriale, de nombreux régiments non-endivisionnés sont disponibles, notamment pour des affectations dans les places fortes.

Commis et ouvriers
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Infirmiers militaires
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Réorganisation en août

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À la suite des premiers combats de la bataille des Frontières, le corps de bataille français est progressivement réorganisé pour s'adapter à l'avance allemande dans le Nord de la France (la Grande Retraite), avec le transfert d'importants renforts sur l'aile gauche.

Armée d'Alsace

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L'armée d'Alsace est constituée par l'ordre du en retirant de la 1re armée le le 7e corps et le 1er GDR, puis en la renforçant progressivement avec la 57e DI le 13, la 44e DI le 15, la 63e DI le 18 et la 66e DI le 19. Le commandement est confié par l'ordre du au général Paul Pau, avec à partir du 13 le lieutenant-colonel Edmond Buat comme chef d'état-major. Leur mission est de relancer l'offensive en Haute-Alsace à partir de la trouée de Belfort.

L'armée est dissoute le (ordre du ), contribuant à la constitution du groupement des Vosges et de la 6e armée[183], tandis que Pau repart définitivement à la retraite.

Corps de cavalerie Conneau

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Le corps de cavalerie est créé le , regroupant sous les ordres du général Louis Conneau les divisions de cavalerie déployées sur le plateau lorrain, d'abord les 6e et 10e DC le 15, auxquelles se rajoute la 2e DC le 16, le tout affecté à la 2e armée, avec transfert à la 1re armée le 19. Le , le corps est ré-affecté à la 2e armée avec seulement les 10e et 2e DC.

Le , la 10e DC et l'état-major du corps partent par voie ferrée jusque dans la région d'Épernay, formant avec la 8e DC le 1er septembre puis la 4e DC le 3 un nouveau corps de cavalerie affecté à la 5e armée pour assurer la liaison avec l'armée britannique. Le , le général Conneau prend le commandement du nouveau 1er corps de cavalerie[184].

Groupe d'Amade

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Le « groupe de divisions territoriales » est créé le à la suite de la mise à disposition du GQG de divisions territoriales, précédemment destinées à la surveillance des côtes. Le commandement est confié au général Albert d'Amade (remplacé le par le général Joseph Brugère), avec le général de Vessart d'Andernay comme chef d'état-major (remplacé le par le lieutenant-colonel Morier).

Les unités affectées sont le les 81e, 82e et 84e DTC, auxquelles se rajoute la 88e DTC le , avec comme mission d'occuper l'intervalle entre Dunkerque et Maubeuge ; le repli sur Amiens puis Rouen se fait du au [185].

Armée de Lorraine

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Une « subdivision de la 3e armée » est constituée dans la Woëvre le (ordre du 16), composée du 3e groupe de divisions de réserve (67e et 72e DR) ainsi que des places de Toul et de Verdun. Le commandement est confié le au général Paul Durand, épaulé par le lieutenant-colonel Diébold comme chef d'état-major (les chefs de l'ancien 3e GDR), remplacés dès le respectivement par le général Michel Joseph Maunoury et le colonel Amédée Henri Guillemin.

Cette subdivision d'armée est transformée en « armée de Lorraine » le (ordre du ), composée avec les 55e, 56e, 65e et 75e DR, ainsi que les deux places fortes. Le commandement est donné le au général Michel Joseph Maunoury et au colonel Amédée Henri Guillemin. Leur mission est d'occuper les Hauts-de-Meuse et d'assurer la couverture face à la place forte allemande de Metz, de Pont-à-Mousson (liaison avec la 2e armée) à Audun-le-Roman (liaison avec la 3e armée).

L'armée de Lorraine est dissoute le , servant à la constitution de la 6e armée[186].

Corps de cavalerie Abonneau

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Ce corps de cavalerie provisoire est créé le par regroupement des 4e et 9e DC, le tout affecté à la 4e armée. Le corps est dissous le , à la suite de la bataille des Ardennes[187].

3e GDR bis, puis 5e GDR

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Le 3e groupe de divisions de réserve bis, appelé aussi « groupement de Lamaze », est formé le (ordre du 25), sous le commandement du général Henri Beaudenom de Lamaze, avec pour chef d'état-major le lieutenant-colonel Tardy. Il est composé le des 65e et 75e DI et affecté à l'armée de Lorraine, puis des 55e et 56e DI le 27, passant ensuite sous les ordres de la 6e armée, renforcée le par la division de cavalerie provisoire Cornulier-Lucinière[78].

Renommé le « 5e groupe de divisions de réserve », il passe sous le commandement du général Henri Berthelot le .

La 6e armée est créée par l'ordre du , à partir de l'état-major de l'armée de Lorraine (armée dissoute le 27), du 7e corps, du 3e GDR bis et du 6e GDR (groupe de divisions de réserve). Toutes ces unités sont envoyées autour de Péronne, Amiens et Montdidier, sous le commandement du général Michel Joseph Maunoury avec comme chef d'état-major le colonel Amédée Henri Guillemin (remplacé le par le colonel Brécard)[188].

Le , le 6e GDR est transféré ; le 5 c'est au tour du 3e GDR bis. Le 3, l'armée reçoit la 45e DI en renfort ; le 5, le 5e GDR ; le 7, le 4e corps et la 8e DI ; le 8, la 62e DR ; le 9, la 37e DI[189].

Le 6e groupe de divisions de réserve est formé le (ordre du 27) avec les 61e et 62e DI. Le commandement est confié au général Ebener, avec pour chef d'état-major le lieutenant-colonel de Ménil.

Le « détachement d'armée Foch » (DA Foch) est constitué le autour de Saint-Erne et de Guignicourt, avec les 9e et 11e corps ainsi que les 42e DI et 52e DR, le tout commandé par le général Ferdinand Foch avec comme chef d'état-major le colonel Maxime Weygand. Il a pour mission, sous les ordres de la 4e armée, d'assurer la liaison avec la 5e armée. Le , le détachement prend le nom de 9e armée.

Le 30, le détachement est renforcé par la 22e DI, puis le 31 elle perd les 52e DR et 22e DI. Il est renforcé par la 18e DI du 3 au , puis par le corps de cavalerie de l'Espée du 10 au 12[190].

Notes et références

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  1. Voir le détail Recherche:Mobilisation de 1914 sur Wikiversité.
  2. Paul Pau était jusqu'au début de 1914 désigné pour prendre le commandement de la 2e armée, mais, atteint par la limite d'âge, il est remplacé par Édouard de Castelnau[11].
  3. Joseph Gallieni était désigné pour prendre le commandement de la 5e armée, mais atteint par la limite d'âge le 24 avril 1914 il est remplacé par Charles Lanrezac[12].

Références

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  1. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 54.
  2. Le décret du 26 septembre 1913 a créé la 21e région militaire, ainsi que les 9e et 10e divisions de cavalerie.
  3. Laparra 2006, p. 47-49.
  4. sur les 12 bataillons de la Légion étrangère juste avant la mobilisation, cinq sont au Maroc, quatre en Algérie et trois en Indochine.
  5. Les régiments de marche coloniaux du Maroc sont composés de 6 bataillons de marche coloniaux et de 12 bataillons de tirailleurs sénégalais.
  6. Les régiments de spahis comptent avant la mobilisation un total de 25 escadrons, à raison de cinq à neuf par régiment.
  7. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 517-520.
  8. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 529.
  9. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 525-526.
  10. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 517-585.
  11. Joseph Joffre, Mémoires du maréchal Joffre, Paris, Plon, (réimpr. 1935 et 2008), 491 p., premier volume (lire en ligne), p. 182.
  12. Joffre 1932, p. 204.
  13. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 536.
  14. Joseph Joffre, Mémoires du maréchal Joffre, Paris, Plon, (réimpr. 1935 et 2008), 491 et 468 p., deux volumes (lire en ligne), p. 170.
  15. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 540.
  16. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 41.
  17. « JMO de la 1re armée », sur Mémoire des hommes.
  18. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 42.
  19. « Les escadrilles de l'aéronautique militaire française de 1910 à 1918 », sur albindenis.free.fr.
  20. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 671.
  21. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 111.
  22. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 331.
  23. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 681.
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  26. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 734.
  27. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 201.
  28. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 209.
  29. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 744.
  30. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 217.
  31. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 225.
  32. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 801.
  33. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 103.
  34. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 349.
  35. Appelée « brigade bleue »
  36. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 1039.
  37. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 1053.
  38. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 547.
  39. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 87.
  40. « JMO de la IIe armée », sur Mémoire des hommes.
  41. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 88.
  42. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 689.
  43. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 134.
  44. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 143.
  45. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 753.
  46. AFGG 1924, tome 10, volume 2, p. 233.
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Bibliographie

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  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 1 : Les préliminaires, La bataille des frontières, , 602 p. (lire en ligne).
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    • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • Joseph Joffre, Mémoires du Maréchal Joffre (1910-1917), Paris, éd. de l'Officine, (1re éd. 1932), 385 p., 2 volumes (ISBN 978-2-35551-010-6)
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  • Jean-Claude Laparra, La machine à vaincre, de l'espoir à la désillusion : histoire de l'armée allemande, 1914-1918, Saint-Cloud, 14-18 éditions, , 323 p. (ISBN 2-9519539-8-4).

Liens externes

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Articles connexes

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