Montbéliard
Montbéliard (prononciation : /mɔ̃.be.li.aʁ/) est une commune de l'Est de la France, sous-préfecture du département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est située dans le nord-est de la Franche-Comté historique, à moins d'une vingtaine de kilomètres de la Suisse, aux portes du massif du Jura. Montbéliard et sa proche région (le « Pays de Montbéliard ») n'ont été rattachés à la France qu'en 1793.
Ses habitants, appelés les Montbéliardais, étaient au nombre de 25 395 habitants en 2017. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 112 634 habitants, est la troisième agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre d'une intercommunalité, Pays de Montbéliard Agglomération, comprenant 72 communes et 139 776 habitants et d'une aire d'attraction de 179 980 habitants.
Labellisée Ville d'Art et d’Histoire, la ville est connue mondialement pour son marché de Noël, considéré comme l'un des plus beaux de France, mais aussi pour son patrimoine agricole et culinaire, dont les fleurons sont la vache montbéliarde et la saucisse de Montbéliard.
Le Pays de Montbéliard est aussi le berceau des automobiles Peugeot, d'où est issu le Groupe PSA.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Montbéliard, ville de l'Est de la France est situé à l’extrémité nord du département du Doubs.
La ville de Belfort est seulement à une vingtaine de kilomètres au nord et partage d'ailleurs un certain nombre d'investissements avec Montbéliard notamment dans le cadre du pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Mulhouse est à 62 km à l'est, Besançon à 81 km vers l'ouest. La frontière suisse n'est qu'à 18 km (point de passage entre Delle et Boncourt sur la Transjurane). La ville suisse la plus proche est Porrentruy, à 30 km de Montbéliard. Bâle est à 70 km à l'est à vol d'oiseau mais accessible plus rapidement par l'autoroute via Mulhouse, ce qui représente une distance de plus de 90 km.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Laire Raynans Issans |
Vyans-le-Val, Héricourt (Haute-Saône) |
Bethoncourt Grand-Charmont |
![]() |
Allondans Sainte-Suzanne |
N | Sochaux | ||
O Montbéliard E | ||||
S | ||||
Courcelles-lès-Montbéliard | Arbouans | Exincourt |
Topographie[modifier | modifier le code]
Montbéliard est située dans la Trouée de Belfort et possède un paysage légèrement vallonné dû à la proximité du massif jurassien ; le château local est notamment construit sur un éperon rocheux.
Géologie[modifier | modifier le code]
Le territoire de Montbéliard et des communes voisines est essentiellement recouvert par l'étage kimméridgien. Dans les environs des roches sidérolithiques sont extraites pour leur fer[1].
La commune est située à proximité de deux bassins houillers : le bassin houiller keupérien de Haute-Saône à l'ouest, riche en gypse, sel gemme (sous forme de saumure), houille[2] et le bassin houiller stéphanien sous-vosgien au nord, qui englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin[3],[4].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La ville est arrosée par l'Allan et la Lizaine. En dehors du territoire communal, le Doubs s'écoule au sud, le Rupt à l'ouest et la Savoureuse à l'est.
Climat[modifier | modifier le code]
La région de Montbéliard connait un climat semi-continental [5] avéré. L'hiver est froid et apporte des manteaux neigeux d'épaisseur variable, de 5 à 40 cm, et inversement, les températures atteignent jusqu'à 40 °C sous abri au plus fort de l'été.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,5 | −1,1 | 1,9 | 4,6 | 8,7 | 11,7 | 13,8 | 13,6 | 10,3 | 6,9 | 2,3 | −0,4 | 5,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,8 | 5,7 | 10,3 | 14,3 | 18,8 | 22,1 | 24,5 | 24,2 | 19,6 | 14,6 | 8,2 | 4,5 | 14,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−20,6 1985 |
−21,4 1956 |
−13,9 2005 |
−6,1 1986 |
−3,7 1979 |
1,7 2006 |
4,6 1960 |
4,4 1979 |
0,3 1971 |
−6 1950 |
−10,1 1998 |
−15,7 2001 |
|
Record de chaleur (°C) date du record |
16,9 1999 |
20,4 1960 |
25,2 1989 |
29 1968 |
32,1 2009 |
35 2011 |
38 1949 |
37,5 2003 |
34 1949 |
27,5 2009 |
20,3 1979 |
18,2 1989 |
|
Précipitations (mm) | 97,7 | 86,7 | 88,7 | 72 | 99,7 | 85,7 | 81,2 | 88,1 | 96,1 | 106,1 | 99,3 | 119,9 | 1 121,2 |
Nombre de jours avec précipitations | 12 | 11 | 12 | 11 | 13 | 11 | 10 | 11 | 10 | 12 | 12 | 13 | 139 |
Transports[modifier | modifier le code]

Chemin de fer et réseau routier[modifier | modifier le code]
La gare de Montbéliard est établie sur la ligne de Dole-Ville à Belfort, et a des liaisons fréquentes vers Belfort et Besançon-Viotte. La LGV Rhin-Rhône passe au nord de la ville, qui est desservie par la gare de Belfort - Montbéliard TGV (située à 10 km).
Transports urbains[modifier | modifier le code]
Montbéliard est le centre névralgique du réseau CTPM. Le pôle multimodal de l'Acropole se situe au pied du château de Montbéliard, à deux pas de la gare. Les deux lignes express "Diam" A et B desservent l'Acropole, ainsi que de nombreuses autres lignes.
Entre 2016 et 2019 la ville est petit à petit desservie par le Bus à Haut niveau de service de l'agglomération: Evolity.
Réseau routier[modifier | modifier le code]
Montbéliard est desservie par l'autoroute A36 surnommée « La Comtoise » : la sortie 8 dessert directement la ville. Montbéliard est aussi connectée aux routes départementales 34, 37, 390 et 438.
Voie cyclable[modifier | modifier le code]

L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Montbéliard en reliant Saint-Nazaire à Constanţa[8]. C'est la plus célèbre des véloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Montbéliard est une commune urbaine[Note 1]. Elle appartient en effet à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[9] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]
- La Citadelle de Montbéliard, Cités-Jardins construites à partir des années 1930 d'après la loi Loucheur.
- La Chiffogne bâtie de 1955 à 1960.
- La Petite-Hollande et la ZUP à partir de 1965.
- Les Grands-Jardins (le « Mont Christ », (les immeubles du Mont-Christ ont été construits en 1955 bien avant la Chiffogne), le « Charmontet », les « Batteries du Parc », 1967-1969).
Logement[modifier | modifier le code]
Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 13 589 en 2007. Ces logements se composent de 12 222 résidences principales, 136 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 1 231 logements vacants[14].
Toponymie[modifier | modifier le code]
La première mention connue remonte à 985 sous le toponyme Montem beliardae (ou Montem Billiardae)[15]. D'autres variantes telles que Mons Belgardis[16] peuvent être trouvées dans la littérature.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-Réuni[17].
Le nom germanique de Montbéliard est Mömpelgard.
- Gentilé
Les habitants de Montbéliard sont appelés officiellement les Montbéliardais[18].
Histoire[modifier | modifier le code]
De 1042 à 1793, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique et forme le cœur du comté puis de la principauté de Montbéliard (Grafschaft Mömpelgard) fondé par l'empereur Henri III du Saint-Empire. De 1407 à 1793, elle appartient aux comtes de Wurtemberg, sans cesser d'être francophone, même si une cour germanique occupait parfois le château.
Au XVIe siècle, Montbéliard adhéra à la Réforme protestante, à l'instar de la République de Mulhouse et des cités suisses. Le prince de Wurtemberg étant luthérien, en vertu des règles fixées par la paix d'Augsbourg, Montbéliard adopte, volens nolens, le luthéranisme comme religion d’État, seule ville francophone dans ce cas[réf. nécessaire].
La principauté est annexée par la France en 1793. Montbéliard changea alors plusieurs fois de département. La ville fait d'abord partie de la Haute-Saône, puis en 1797 du département du Mont-Terrible, avant d'être rattachée à l'Alsace en 1800 par son intégration au département du Haut-Rhin. Les pertes territoriales de 1815 entraînent son rattachement définitif au département du Doubs en 1816[19].
Après son rattachement à la France, Montbéliard connaît un développement économique et industriel rapide, illustré par des familles telles que les Peugeot ou les Japy. Elle reste à ce jour marquée par l'industrie automobile (usine PSA de Sochaux et ses divers fournisseurs).
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Au 2d tour de l'élection présidentielle à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête du scrutin, avec 68,51% des suffrages exprimés. Il devance Marine Le Pen (FN) qui récolte 31,49% des voix.
A l'issue du 1er tour à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) était également arrivé en première position avec 22,37% des votes.
Sur l'ensemble des votants, 6,65% ont voté blanc[20].
Récapitulatif de résultats électoraux récents[modifier | modifier le code]
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||||||
Municipales 2014 | UMP | 41,29 | PS | 24,40 | FN | 16,92 | SE | 10,46 | UMP | 50,19 | PS | 27,71 | FN | 12,00 | SE | 10,08 | ||||||||
Européennes 2014[21] | UMP | 26,48 | FN | 23,19 | PS | 14,30 | UDI | 7,79 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015[22] | FN | 30,21 | PS | 27,23 | UDI | 24,04 | DLF | 3,94 | PS | 39,89 | UDI | 31,72 | FN | 28,38 | Pas de 4e | |||||||||
Présidentielle 2017[23] | EM | 22,37 | LFI | 21,70 | LR | 20,69 | FN | 20,62 | EM | 68,51 | FN | 31,49 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Législatives 2017[24] | LREM | 37,78 | LR | 19,21 | FN | 17,41 | FI | 10,19 | LREM | 59,57 | LR | 40,43 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Européennes 2019[25] | RN | 22,02 | LREM | 21,31 | LR | 10,87 | EELV | 10,43 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | DVD | 54,52 | PS | 27,40 | DVC | 13,88 | EXG | 4,18 | Pas de 2d tour |
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Intercommunalité et fonctions[modifier | modifier le code]
Finances locales[modifier | modifier le code]
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Montbéliard[Note 3].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Montbéliard s'établit à 59 850 000 € en dépenses et 59 902 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 4] se répartit en 44 915 000 € de charges (1 695 € par habitant) pour 46 641 000 € de produits (1 760 € par habitant), soit un solde de 1 726 000 € (65 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
- le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 5] pour une valeur totale de 21 972 000 € (49 %), soit 829 € par habitant, ratio supérieur de 13 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (733 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio augmente de façon continue de 744 € à 829 € par habitant ;
- la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 6] pour une valeur de 14 112 000 € (30 %), soit 533 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio augmente de façon continue de 455 € à 533 € par habitant.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montbéliard[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
- la taxe d'habitation égale 14,90 % ;
- la taxe foncière sur le bâti constante 22,22 % ;
- celle sur le non bâti sans variation 29,78 %.
La section investissement[Note 7] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
- des dépenses d'équipement[Note 8] pour une valeur de 8 613 000 € (58 %), soit 325 € par habitant, ratio inférieur de 14 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (379 € par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 325 € par habitant en 2013 et un maximum de 501 € par habitant en 2010 ;
- des remboursements d'emprunts[Note 9] pour une valeur totale de 4 555 000 € (30 %), soit 172 € par habitant, ratio supérieur de 79 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (96 € par habitant).
Les ressources en investissement de Montbéliard se répartissent principalement en[A2 4] :
- nouvelles dettes pour un montant de 2 500 000 € (19 %), soit 94 € par habitant, ratio inférieur de 13 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (108 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 94 € par habitant en 2013 et un maximum de 375 € par habitant en 2012 ;
- subventions reçues pour une somme de 1 531 000 € (12 %), soit 58 € par habitant, ratio inférieur de 21 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (73 € par habitant).
L'endettement de Montbéliard au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 10], l'annuité de la dette[Note 11] et sa capacité de désendettement[Note 12] :
- l'encours de la dette pour une valeur de 39 031 000 €, soit 1 473 € par habitant, ratio supérieur de 35 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (1 092 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 1 106 € par habitant en 2009 et un maximum de 1 539 € par habitant en 2012[A2 5] ;
- l'annuité de la dette pour une valeur totale de 6 121 000 €, soit 231 € par habitant, ratio supérieur de 74 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (133 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 148 € par habitant en 2009 et un maximum de 260 € par habitant en 2011[A2 5] ;
- la capacité d'autofinancement (CAF) pour un montant de 4 500 000 €, soit 170 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 170 € par habitant en 2013 et un maximum de 319 € par habitant en 2011[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ 8 années en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio présente un minimum d'environ 2 années en 2004 et un maximum en 2013.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Le mouvement des jumelages franco-allemands est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Montbéliard fut la première ville après la Seconde Guerre mondiale à développer un partenariat avec une ville allemande. C'est en 1950, que le maire de Montbéliard Lucien Tharradin, ancien résistant et rescapé de Buchenwald, pose les premières bases d'un jumelage avec Ludwigsburg[26] dans le Bade-Wurtemberg. En Allemand, Montbéliard se dit Mömpelgard ou Mümpelgart[27]. Ce premier jumelage franco-allemand, officialisé en 1962, soit cinq ans après le décès de Lucien Tharradin, garde une valeur de symbole[28].
Le pont reliant le quartier de la Prairie à la zone commerciale du Pied Des Gouttes porte le nom de pont de Ludwigsburg.
Ludwigsburg (Allemagne) : il s'agit du premier jumelage franco-allemand.
Ancien régime[modifier | modifier le code]
Avant son rattachement à la France, Montbéliard fut indépendante puis sous souveraineté du Würtemberg, le conseil commun de Montbéliard se composait de neuf maîtres bourgeois et d'un maître bourgeois en chef, élu pour le présider. Le maire était un officier du comte, nommé par lui, accrédité auprès des magistrats municipaux et n'ayant que voix consultative dans les délibérations du conseil[29].
Période | Identité |
---|---|
1633 | Gerson Parrot[30] |
1689 | Jules-Frédéric Scharffenstein[31] |
1678 | George Euvrard[32] |
1728 | Pierre Scharffenstein[33] |
1767 | Jean-Jacques Parrot (père de Georges Frédéric Parrot) |
Période contemporaine[modifier | modifier le code]
La commune de Montbéliard et la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération sont membres du pôle métropolitain Nord Franche-Comté.
Regroupant plus de 125 000 habitants, Pays de Montbéliard Agglomération prend en charge de nombreuses tâches dites de « ville » comme le logement, le développement urbain, la taxe industrielle, le développement touristique.
Avant 1973 et avant sa scission, le canton de Montbéliard était composé de vingt et une communes entières, Montbéliard, Aibre, Allondans, Bart, Bavans, Bethoncourt, Beutal, Bretigney, Désandans, Dung, Échenans, Issans, Laire, Lougres, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans et Le Vernoy.
La ville était chef-lieu de deux cantons de 1973 à 2015 :
- le canton de Montbéliard-Est est formé d’une partie de Montbéliard et de la commune de Bethoncourt (26 318 habitants) ;
- le canton de Montbéliard-Ouest est formé d’une partie de Montbéliard et des communes d’Aibre, Allondans, Bart, Bavans, Beutal, Bretigney, Désandans, Dung, Échenans, Issans, Laire, Lougres, Présentevillers, Raynans, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Semondans et Le Vernoy (18 597 habitants).
À partir de 2015, à la suite des élections départementales de mars 2015 et du redécoupage des cantons, la ville devient le chef-lieu d'un unique canton : le canton de Montbéliard regroupe quatre communes entières, Montbéliard, Bart, Courcelles-lès-Montbéliard et Sainte-Suzanne (30 173 habitants).
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[35],[Note 13]
En 2018, la commune comptait 25 809 habitants[Note 14], en augmentation de 0,44 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,51 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
La population passe de 3 823 habitants en 1815 à 10 400 en 1913. L'ouverture de la région grâce au canal, le chemin de fer, la route Porrentruy-Montbéliard-Belfort ont permis une immigration. La gare, construite en 1852, va permettre l'essor industriel. L'exode rural devient alors très fort mais aussi des Italiens travaillant dans le bâtiment, les Suisses dans l'horlogerie et les optantes (réfugiés alsaciens) nourrissent la démographie. L'espérance de vie est de 47 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes, la mortalité infantile est de 20 %. Le réseau hydrographique dense empêche l'expansion de la ville et provoque des inondations.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Montbéliard compte 32 établissements dont 15 écoles maternelles, 10 écoles primaires, 3 collèges et 3 lycées[38].
Les collèges et lycées de Montbéliard sont[39] : le collège Guynemer, le collège Lou-Blazer et le collège privé Saint-Maimbœuf pour les lycées, la ville dispose des lycées Georges-Cuvier, Lycée Germaine-Tillion, lycée professionnel les Huisselets.
Santé[modifier | modifier le code]
Avant 2017, la commune de Montbéliard accueillait un hôpital. Issu de la fusion des hôpitaux de Belfort et de Montbéliard, l'hôpital Nord Franche-Comté a intégré ses nouveaux locaux à Trévenans en janvier 2017[40]. L’hôpital a une capacité totale de 1 213 lits en et places en 2019. Il s’adresse aux 350 000 habitants du Nord Franche-Comté. Il est composé de plusieurs établissements[41].
Le site des Portes du Jura a comporté une clinique privée de 1997 à 2015.
Sports[modifier | modifier le code]
La ville est nationalement connue grâce à son club de football évoluant en Ligue 2 pour la saison 2018-2019 : le FC Sochaux-Montbéliard. Le club a passé 66 saisons en Ligue 1.
On trouve également à Montbéliard le stade Bonal, où évolue justement le FCSM.
La ville et sa salle de 6 400 places (Axone) sont candidates à l'organisation du championnat du monde de handball masculin 2017 qui se déroulera en France. Finalement, elles n'ont pas été retenues.
Médias[modifier | modifier le code]
Un seul journal de presse écrite est présent (L'Est républicain) après la disparition du journal Le Pays en 2013. Un média internet existe depuis 2000 traitant exclusivement de l'actualité montbéliardaise[42].
Les radios Chérie FM, Radio Star et France Bleu Belfort Montbéliard disposent de rédactions à Montbéliard. En télévision, France 3 Franche-Comté a des bureaux à Montbéliard.
Cultes[modifier | modifier le code]
Montbéliard est une ville historiquement protestante (luthérienne)[43]. Le temple Saint-Martin est d'ailleurs le plus ancien temple protestant en activité en France.
Parmi les nombreuses communautés protestantes en activités dans le Pays de Montbéliard, on peut noter la présence mennonite depuis le XVIIIe siècle[44]. Cette présence dans le pays de Montbéliard est liée à une protection du duc de Wurtemberg à la suite de la demande d'expulsion de tous les mennonites d'Alsace par le chancelier Voysin de La Noiraye (sous Louis XIV).
Le culte catholique est animé par le biais de la paroisse Saint Paul qui regroupe les anciennes paroisses de la ville[45].
Animations[modifier | modifier le code]
Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d'anciens combattants.
Le marché de Noël de Montbéliard ou les Lumières de Noël qui se tiennent pendant la période de l'avent, attirent chaque année près de 400 000 visiteurs venus admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent, ce qui en fait l'un des marchés de Noël les plus importants d'Europe. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du temple Saint-Martin. L'artisanat d'art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection sont tradition et authenticité. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l'honneur.
Tous les deux ans, le réveillon de fin d'année se passe dans la rue…
Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis 2003. Le feu, la musique sont omniprésents, des caravanes d’animaux fantasmagoriques, des acrobates, des comédiens, des projections monumentales transfigurant les façades historiques, des concerts…Ils sont plus de deux cents artistes à confectionner une œuvre unique et foisonnante.
Montbéliard a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[46].
Économie[modifier | modifier le code]
Emplois[modifier | modifier le code]
- Industrie automobile (usines PSA Peugeot Citroën)
- Métallurgie
- La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs.
Secteur primaire[modifier | modifier le code]
Industrie[modifier | modifier le code]
Commerce[modifier | modifier le code]
Montbéliard, en 2012, dispose de 21 types de commerce ouverts sur la commune[47].
Services[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Montbéliard est classée ville d'art et d'histoire.
- Le château des ducs de Wurtemberg : déjà présent au Xe siècle, alors simple place forte, il fut transformé et agrandi au fil des siècles (Tour Henriette en 1424, Tour Frédéric en 1572 et 1595, logis des gentilshommes au début du XVIIe siècle). Il abrite aujourd’hui entre autres le musée du Château des ducs de Wurtemberg, le musée d'archéologie et d'histoire naturelle de Montbéliard et le conservatoire de musique.
- Le musée Cuvier ou musée d'archéologie et d'histoire naturelle de Montbéliard du Château de Montbéliard
- Le musée du Château des ducs de Wurtemberg[48] et le musée Beurnier-Rossel présentent les aspects les plus intéressants de l'histoire de l'art propre au comté de Montbéliard. Ces musées présentent entre autres un aperçu des meubles de « style Montbéliard », d'une architecture unique en son genre qui reflète toute l'histoire du Pays et quelques meubles signés Couleru, célèbre ébéniste et enfant du pays. Une exceptionnelle collection (collection Jouffroy) de meubles de ce style est également visible au musée du château de Belvoir.
- La Pierre à poissons : monument médiéval qui servait d’étal pour le poisson les jours de marché. Guillaume Farel aurait utilisé cette table de pierre pour prêcher la réforme en 1524.
- Le Près-La-Rose : grand parc arboré de 10 hectares et fleuri (+ de 100 variétés) où l'on peut se promener et flâner sur les bords de l'Allan ou se perdre dans le labyrinthe végétal. On peut aussi y pratiquer le sport, avec un skate park. Pavillon des Sciences (Centre de culture scientifique, technique et industrielle), exposition et parc de jeux pour petits. Le parc accueille également une méridienne géante[49] ainsi que plusieurs cadrans solaires[50]
- L'Axone Montbéliard, salle de spectacle pouvant accueillir plus de 5 800 personnes.
- Port de plaisance au port du canal du Rhône au Rhin, avec capitainerie, location de bateaux et 30 emplacements.
- Aérodrome de Montbéliard - Courcelles
Dans les proches environs :
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Maimbœuf, rue Saint-Georges : construite entre 1850 et 1875, elle affirma le retour du catholicisme sur cette terre protestante.
- Le temple Saint-Martin, Place Saint-Martin : construit par l’architecte Schickhardt en 1601. Il est achevé en 1608 sur la demande du prince Frédéric. Il est le plus ancien édifice de France (en activité) affecté au culte de la réforme religieuse. Proportions parfaites, imposants pilastres toscans, larges baies surmontées de frontons triangulaires… Tout à l'extérieur du temple Saint-Martin évoque la Renaissance italienne.
- Le temple Saint-Georges, 35 faubourg de Besançon, construit à partir de 1674, sous les ordres du prince Georges II de Wurtemberg pour pallier l'afflux de fidèles.
- Synagogue de Montbéliard.
- Église Saint Pierre et Paul, 32 rue Petit Chenois
- La chapelle Saint-Léon, 4 rue Comtesse Henriette
- Évangélique baptiste, 13 rue Jules Viette
- Évangélique mennonite, 3 route Grand Charmont
- Évangélique pentecôtiste, 12 rue du Parc
- Église évangélique, 12 rue de la Chapelle
- Salle du royaume des témoins de Jéhovah, 4 rue Jean Zay
- Église de Jésus-Christ des Saints Derniers Jours, 9 rue du Port
Personnages liés à la ville[modifier | modifier le code]
Le passé de Montbéliard, longtemps principauté indépendante avec un développement économique très fort, explique sans doute la richesse de la liste des personnalités liées à la ville.
Noblesse[modifier | modifier le code]
- Renaud de Bourgogne (mort en 1321), comte de Montbéliard, il accorde les franchises et immunités aux bourgeois de la ville (1283).
- Henriette d'Orbe-Montfaucon (1387-1444), comtesse de Montbéliard.
- Frédéric Ier de Wurtemberg (1557-1608), duc de Wurtemberg et comte de Montbéliard.
- David de Marlot (1593-1680), né à Montbéliard, a donné son nom au quartier de Marlot à la Haye, où il décédé après une brillante carrière au service des Provinces-Unies.
- Sophie-Dorothée de Wurtemberg (1759-1828), épouse du tsar Paul Ier de Russie (1776) et mère des tsars Nicolas Ier et Alexandre Ier.
Ecclésiastiques[modifier | modifier le code]
- Guillaume Farel (1489-1565), premier prédicateur de la Réforme à Montbéliard, qui aurait harangué les Montbéliardais depuis la pierre à poissons.
- Pierre Toussain (1499-1573), organisateur de l'église luthérienne de Montbéliard.
- Eugène et Émile Haag (1808-1868) et (1810-1865), théologiens protestants.
- John Viénot (1859-1933) pasteur et historien.
Ingénieurs et entrepreneurs[modifier | modifier le code]
- Heinrich Schickhardt (1558-1635) né à Herrenberg, architecte, urbaniste, ingénieur militaire, durant le règne du prince Frédéric.
- Jean-Pierre Peugeot (1734-1814), fondateur de la société Peugeot.
- Pierre Lorillard (1742-1776), émigré aux États-Unis, fondateur de la Lorillard Tobacco Company, la plus ancienne entreprise américaine dans le secteur du tabac.
- Frédéric Japy (1749-1812), né à Beaucourt, industrialisation de l'horlogerie.
- Armand Peugeot (1849-1915), fondateur des automobiles et cycles Peugeot.
- Frédéric Rossel (1871-1940), constructeur automobile du XXe siècle, est à l'origine de l'usine Peugeot de Sochaux.
- Adolphe Kégresse (1879-1943), né à Héricourt, école d'industrie de Montbéliard, inventeur de la chenille souple.
- Étienne Œhmichen (1884-1955), premier kilomètre en hélicoptère au monde en circuit fermé de 1 km à Arbouans, le 4 mai 1924.
- Pierre Marti (1891-1938), sondage des profondeurs sous-marines et détection des sous-marins.
- Maurice Deloraine (1898-1991), inventeur du système « Huff-Duff » sur la détection des torpilles.
Militaires[modifier | modifier le code]
- Joseph-Frédéric Vallet Des Barres (1721-1824), Académie militaire, conquête du Canada, précepteur de Cook et cofondateur de Sydney.
- Le colonel Denfert-Rochereau (1823-1878), le « lion de Belfort », inhumé à Montbéliard avec sa belle-famille.
- Jean Dagnaux (1891-1940), colonel de l’Armée de l’air, as de l’aviation française.
- Jules André Peugeot (1893-1914), caporal de l’armée française, premier tué de la Grande Guerre.
- Victor Harnisch (1905-1989), instituteur à Montbéliard, capitaine du 3e bataillon du régiment du Lomont en août 1944.
- Robert Taurand, né le 9 mars 1919 à Montbéliard, officier supérieur.
Enseignants, universitaires et scientifiques[modifier | modifier le code]
- Jean Bauhin né à Bâle (1541-1612), directeur des « Grands-Jardins », précurseur de la pomme de terre.
- Gaspard Bauhin (1560-1624), frère de Jean Bauhin, naturaliste, réalise une classification naturelle des plantes.
- Georges Frédéric Parrot (1767-1852), premier recteur élu de l'université de Tartu (Estonie).
- Georges Cuvier (1769-1832), paléontologue.
- Frédéric Cuvier (1773-1838), frère de Georges Cuvier, zoologiste et physicien.
- Louis Georges Duvernoy (1777-1855), médecin et zoologiste, professeur au Collège de France et au Muséum, membre libre de l'Académie des sciences.
- Fanny Durbach (1823-1901) préceptrice de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
- Charles Louis Contejean (1824-1907), botaniste et naturaliste français.
- Pierre-Henri Mouhot (1826-1861), explorateur et découvreur de la cité d'Angkor au Cambodge.
- Lucien Quélet (1832-1899), naturaliste et mycologue.
- Pierre-Henri Hugoniot (1851-1887), mathématicien, physicien. Théorie de Hugoniot sur la mécanique des fluides et onde de choc.
- René Thom (1923-2002), mathématicien.
- Jean Duvernoy (1916-2010), médiéviste et traducteur né à Montbéliard.
- Bertrand Stern, né en 1948, philosophe.
Personnalités politiques[modifier | modifier le code]
- Pierre-Frédéric Dorian (1814-1873), ministre.
- Jules Viette (1843-1894) né à Blamont, député de Montbéliard puis ministre de l'Agriculture en 1889.
- Lucien Tharradin (1904-1957), homme politique, résistant, maire de Montbéliard et sénateur du Doubs.
- Georges Reverbori (1907-1992), responsable du mouvement de résistance Libération-Nord pour l’arrondissement de Montbéliard entre 1942 et 1945, conseiller municipal de la ville de 1945 à 1959 et sénateur du Doubs de 1946 à 1948.
- Edgar Faure (1908-1988), élu député de Montbéliard en 1973 puis président de l'assemblée nationale
- André Boulloche (1915-1978), ingénieur, ministre puis député-maire de Montbéliard.
- Robert Schwint (1928-2011), instituteur et homme politique, maire de Besançon et sénateur du Doubs.
- Louis Souvet, né en 1931, ancien maire de Montbéliard et sénateur du Doubs.
- Marcel Bonnot, né en 1946, ancien conseiller régional, maire de Rémondans-Vaivre et président de Pays de Montbéliard Agglomération, député du Doubs (UMP puis LR).
- Jacques Hélias, né en 1949, ancien maire de Montbéliard.
- Pierre Moscovici, né en 1957, ancien ministre, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, à la Fiscalité et à l'Union douanière au sein la commission Juncker à compter du . Premier président de la Cour des Comptes depuis le 3 juin 2020.
- Dominique Voynet, née en 1958, médecin, femme politique, ancien ministre, ancien maire et sénateur de Montreuil (parti des Verts), inspecteur général des affaires sociales.
- Frédéric Barbier, né en 1960, conseiller départemental et député du Doubs (PS).
Personnalités de l'humanitaire[modifier | modifier le code]
- Louise Blazer (1891-1966), résistante, Juste parmi les nations.
Artistes et artisans[modifier | modifier le code]
- François Briot (~1545-1616), orfèvre, potier d'étain, graveur et maître de la monnaie du comte.
- Adrienne d'Heur (environ 1585 – 1646) orfèvre, brûlée vive le 11 septembre 1646 pour sorcellerie.
- Les Couleru, menuisiers-ébénistes.
- Charles Duvernoy (1763-1845), clarinettiste, compositeur et pédagogue français.
- Frédéric Duvernoy (1765-1838), corniste, compositeur et pédagogue français, frère du précédent.
- Frédéric Bataille (1850-1946), poète, enseignant et mycologue.
- Jules-Émile Zingg (1882-1942) né à Montbéliard, peintre paysagiste.
- Armand Bloch (1866-1933) né à Montbéliard, sculpteur
- André Beucler (1898-1985) né en Russie, de souche montbéliardaise, résidant à Bondeval, écrivain, auteur du célèbre roman Gueule d'amour.
- Francis Lopez (1916-1995), compositeur.
- Jean-Michel Maulpoix, né en 1952, poète et écrivain.
- Marc Rolinet, né en 1952, architecte
- Michel Desvigne, né en 1958, paysagiste, lauréat du grand prix de l’urbanisme 2011.
- Frank Darabont, né en 1959, réalisateur hollywoodien (réalisateur entre autres du film La Ligne verte).
- Danielle Pauly, née en 1959, accordéoniste.
- David Diem, né en 1978, chanteur.
- Lydie Jean-Dit-Pannel, née en 1968, artiste plasticienne.
Sportifs[modifier | modifier le code]
- Bernard Renault, né le 8 aout 1956, Kayakiste , champion de France, champion du Monde par équipe (1977) et champion d'Europe.
- Stéphane Crucet, né le 1er Septembre 1970, joueur de football.
- Stéphane Cassard, né le 11 Novembre 1972, joueur de football.
- Gharib Amzine, né le 3 Mai 1973, joueur de football.
- Pierre-Alain Frau, né en 1980, joueur de football.
- Romain Hamouma, né en 1987, joueur de football.
- Aurélie Chaboudez, née en 1993, athlète spécialiste du 400 mètres haies et des épreuves combinées.
Gastronomie[modifier | modifier le code]
- Montbéliard a donné son nom à la saucisse de Montbéliard, souvent servie dans les potées ou avec un accompagnement de lentilles. Cette saucisse fumée pendant dix heures dans un tuyé prend son essor au XIXe siècle (compagnons du Boitchu). On trouve des traces de son existence en 58 av. J.-C. La « Saucisse de Montbéliard » est protégée. Les producteurs doivent suivre un cahier des charges strict pour sa fabrication (les porcs dont elle provient doivent avoir été engraissés au petit lait des fromageries, elle doit être embossée en boyau naturel d'au moins 25 mm de diamètre, épicée au cumin et fumée au bois provenant de résineux). Depuis le 21 juin 2013, ses caractéristiques essentielles sont préservées par l'IGP (Indication Géographique Protégée). Seuls les fabricants du Doubs, de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort et du Jura sont habilités à la produire[51]. La saucisse de Montbéliard est utilisée dans la préparation de la choucroute d'Alsace.
On peut également la servir avec de la cancoillotte chaude et du roësti ou fraîche cuite en papillote.
- Le « Petit salé aux lentilles ».
- Le « Tutsché » ou gâteau de fête.
- La « friture de carpe », tradition partagée avec le territoire de Belfort et le Sundgau.
La ville a donné son nom à une race de vache laitière, la montbéliarde. Présentée la première fois en 1872, la race fut reconnue officiellement en 1889. Anecdote : avant la guerre de 1870, la vache s'appelait "l'Alsacienne". Elle ne vendait plus sur le marché français car elle portait le nom d'une province perdue annexée à l'Allemagne. Les éleveurs anabaptistes de l'époque se sont souvenus que leurs ancêtres avaient été bien accueillis par le prince Léopold-Eberhard de Wurtemberg du temps de leur exode au XVIIIe siècle dans le Pays. C'est ainsi qu'après la guerre, ils l'appelèrent la « Montbéliarde ».
On doit également citer la pomme de terre, destinée au bétail mais qui fut consommée par la population de la région, pour raison de famine. Ce tubercule fut introduit au XVIe siècle par Jean Bauhin et son frère Gaspard dans le pays de Montbéliard, un siècle avant que Antoine Parmentier ne la « découvre » en 1771.
Le mobilier de style montbéliardais[modifier | modifier le code]
Lié au duché du Wurtemberg et à la religion luthérienne du XIVe siècle au XVIIIe siècle, le pays de Montbéliard a développé son propre style de meubles (renaissance germanique dit « meuble protestant »), très différent du style franc-comtois[52].
Détail des godrons.
Ce style se caractérise en un meuble (principalement armoire ou buffet (appelé aussi « 4 portes » localement) composé de deux corps juxtaposés et identiques. Le plus remarquable, et probablement unique en France, est la présence de poignées de chaque côté de la partie haute et basse, pour un déplacement aisé. À l'origine, le meuble était composé de deux coffres mis l'un sur l'autre, les poignées étaient très utiles pour déménager rapidement chaque élément lors des guerres et invasions très fréquentes du comté de Montbéliard à une certaine époque. Les « coffres » étaient ainsi transportés à l'abri dans les forêts ou les grottes de la région.
Les bois utilisés étaient le chêne, le noyer (pour les meubles les plus riches), mais aussi les arbres fruitiers (pommier, poirier, cerisier, merisier…) plus aisés à sculpter. Les sculptures se composent, sur le fronton, de godron, de grives, de grappes de raisin. Les ferrures sont très travaillées et les poignées sont en acier forgé. L'assemblage est toujours réalisé par chevillage et ne comportait aucun clou. Les meubles les plus riches comportaient des colonnes torsadées pleines ou évidées. Le fond était toujours en bois de sapin.
Une très belle collection se trouve au musée Jouffroy du château de Belvoir, ainsi qu'au musée du château et au musée Beurnier à Montbéliard[53].
Une exceptionnelle collection se trouverait[citation nécessaire] dans une des salles du palais des tsars de Saint-Pétersbourg. Ces meubles furent apportés en Russie par une des descendantes des Wurtemberg, la princesse Sophie-Dorothée de Wurtemberg qui épousa en 1776 le grand-duc Paul (famille des Romanov), devint tsarine sous le nom de Maria-Féodorovna. Le couple eut dix enfants, dont Nicolas Ier et Alexandre Ier, tsars de Russie.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Galerie[modifier | modifier le code]
Industries d'hier[modifier | modifier le code]
- Brasserie de Montbéliard (bière ARLEN), fermée en 1930.
- Brasserie de Sochaux.
- Usine Schwander (bois)
- Usine Goguel (1850-1960)
- Filature Salher des Neufs-Moulins.
- Usines Marti et Roux (horlogerie)
- Filatures Bourcard
- Usine Peugeot (1910), puis le seul établissement qui subsiste aujourd'hui à Sochaux.
- Usine l'Épée (Ste Suzanne, 1839-1995)
- Construction mécanique Rossel (1902)
- Carrosserie Holliger-Leloup
- Fabrique de navettes Ferrand (1901).
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Seigneur, Le Roman d'une principauté : Montbéliard du XIVe au XVIIIe siècle, Éditions Cêtre, Besançon, , 408 p.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Montbéliard, pp. 780-781
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes du Doubs
- Histoire de Montbéliard
- Gare de Montbéliard
- Principauté de Montbéliard
- Université de technologie de Belfort-Montbéliard
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Site officiel de pays de Montbéliard Agglomération
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région la Franche-Comté
- Inventaires et protections réglementaires de l'environnement Région Franche-Comté
- Liste des espèces recensées
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette sous-section Finances locales est issue d'une synthèse des données du site alize2.finances.gouv.fr du ministère de l'Économie et des Finances.
Elle est présentée de façon standardisée pour toutes les communes et ne concerne que le périmètre municipal.
Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 1.2.1 : Yin Yang Kappa
a effectué la synthèse des 98 pages du site alize2.finances.gouv.fr concernant Montbéliard. Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
- La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
- Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
- Les « impôts locaux » désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
- La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
- Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
- Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
- L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
- L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
- La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Montbéliard.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes[modifier | modifier le code]
- « Les comptes des communes - Montbéliard : chiffres clés » (consulté le 12 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montbéliard : opérations de fonctionnement » (consulté le 12 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montbéliard : fiche détaillée » (consulté le 12 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montbéliard : opérations d'investissement » (consulté le 12 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montbéliard : endettement » (consulté le 12 août 2015).
- « Les comptes des communes - Montbéliard : autofinancement » (consulté le 12 août 2015).
Références[modifier | modifier le code]
- « La géologie de Montbéliard et de ses environs », sur hartic.ac-besancon.fr.
- Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
- [PDF] Aurore Brach, Réalisation de l'Atlas Mouvements de Terrains : Territoire de Belfort, Département Laboratoire d'Autun, (lire en ligne), p. 21.
- « Montbéliard : carte géologique », sur ac-besancon.fr.
- « Climat | Bourgogne-Franche-Comté | Régions », sur www.groupe-mercure.fr (consulté le 25 août 2020)
- « Le climat de Belfort », sur le site internaute.com, société Benchmark Group (consulté le 20 avril 2012)
- « Normales climatiques 1981-2010 Belfort », sur le site lameteo.org (consulté le 21 janvier 2013)
- EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le conseil régional du Centre. L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
- « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Ville de Montbéliard » (consulté le 17 avril 2019)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), p. 988.
- La langue allemande en France: Des origines à 1830, Paul Lévy, page 22
- Notice Communale Montbéliard sur Ldh/EHESS/Cassini
- La Citadelle de Montbéliard par Jean-Paul Bourquin, 1993.
- « Montbéliard, 25200 », sur www.communes-francaises.com (consulté le 10 février 2019)
- « Montbéliard (25200) : Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur LExpress.fr (consulté le 10 février 2019)
- « Résultats des élections européennes 2014 »
- « Résultats des élections régionales 2015 »
- « Résultats de l'élection présidentielle 2017 »
- « Résultats des élections législatives 2017 »
- « Résultats des élections européennes 2019 »
- Traduit « mot-à-mot » par le Bourg de Louis
- Histoire du pays de Montbéliard de Louis Renard, édition 1950
- Charles de Gaulle, président de la République française, et Konrad Adenauer, chancelier de la République fédérale d'Allemagne, signeront en 1963 le traité de l'Élysée pour sceller l'amitié et la coopération franco-allemandes
- Augustin Thierry, Recueil des monuments Inédits de l'histoire du Tiers État : première série, chartes, coutumes, actes municipaux, statuts des corporations d'arts et métiers des villes et communes de France : région du Nord, volume 2, F. Didot, 1853 p. XLIII
- L. Wetzel, Recueil mémorable de Hugues Bois-de-Chesne, chronique inédite du XVIIe siècle suivie de la Relation du siège d'Héricourt, en 1637, par Charles Duverney accompagnée de notes historiques et publiée d'après les manuscrits originaux, sous les auspices de la Société d'Émulation de Montbéliard, Charles Deckherr, 1856, p. 84
- Solange Brault-Lerch, Les orfèvres de Franche-Comté et de la Principauté de Montbéliard du Moyen Âge, Droz, 1976, p. 824
- Mémoires de la Société d'émulation de Montbéliard, volume 3, 1859, p. 228
- Solange Brault-Lerch, Les orfèvres de Franche-Comté et de la Principauté de Montbéliard du Moyen Âge, Droz, 1976, p. 828
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ecoles, collèges et lycées à Montbéliard (25200, Doubs) », sur www.journaldesfemmes.fr (consulté le 10 février 2019)
- « Etablissements de Montbéliard », onisep.fr (consulté le 2 juillet 2014)
- « L'Hôpital Nord Franche-Comté - HNFC (Belfort) – Fédération Hospitalière de France (FHF) », sur etablissements.fhf.fr (consulté le 10 février 2019)
- « L'hôpital Nord Franche-Comté », sur www.hnfc.fr (consulté le 10 février 2019)
- ToutMontbeliard.com
- « La Réforme à Montbéliard au XVIe siècle », sur Musée protestant (consulté le 10 février 2019)
- « Les anabaptistes mennonites à Montbéliard - www.cancoillotte.net, toute la Franche-Comté sur Internet », sur www.cancoillotte.net (consulté le 1er août 2017)
- François, « Accueils et lieux de culte », sur Paroisse Saint Paul, (consulté le 10 février 2019)
- Source : Villes et Villages Fleuris
- « Ville de Montbéliard, la Mairie de Montbéliard et sa commune (25200) », sur Annuaire-Mairie (consulté le 10 février 2019)
- musée du Château
- La méridienne géante du parc de Prés-la-Rose
- Les cadrans solaires du parc de Prés-la-Rose
- « SITE OFFICIEL de la Saucisse de Montbéliard », sur Saucisse de Montbéliard (consulté le 26 août 2015)
- « Musée du château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard - Doubs (25) – Franche-Comté », sur www.musees-franchecomte.com (consulté le 10 février 2019)
- « Le Château de Montbéliard », sur www.agglo-montbeliard.fr (consulté le 10 février 2019)