Les Rousses
Les Rousses | |||||
![]() La ville des Rousses. | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Saint-Claude | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Station des Rousses-Haut-Jura (siège) |
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Maire Mandat |
Christophe Mathez 2020-2026 |
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Code postal | 39220 et 39400 | ||||
Code commune | 39470 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rousselands | ||||
Population municipale |
3 640 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 96 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 29′ 11″ nord, 6° 03′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 720 m Max. 1 300 m |
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Superficie | 38 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Morez | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairielesrousses.fr | ||||
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Les Rousses est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté.
Située dans le Haut-Jura, à la frontière avec la Suisse, elle est la principale commune de la station des Rousses, un domaine de ski de piste important composé des Rousses, de Bois-d'Amont, de Lamoura et de Prémanon.
Ses habitants, appelés les Rousselands, étaient au nombre de 3 640 habitants en 2018. Elle est le siège d’une intercommunalité, la communauté de communes de la Station des Rousses-Haut-Jura, comprenant les 4 communes de la station, soit 7 115 habitants.
Géographie[modifier | modifier le code]


Située à 1 107 m d'altitude, la ville des Rousses occupe un synclinal entre le Risoux (1 419 m) et le Noirmont (1 567 m) dans la Haute-Chaîne du massif du Jura et marque la frontière avec la Suisse (localité de La Cure).
La commune connaît un climat continental montagnard aux hivers rigoureux.
Les Rousses se situent à la limite des bassins versants du Rhône et du Rhin. Les pluies qui s'écoulent à l'est de la ville sont drainées vers le lac des Rousses, l'Orbe, la Suisse et le Rhin. Celles qui tombent à l'ouest descendent vers la rivière de la Bienne, affluent de l'Ain qui mène au Rhône.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Hauts de Bienne | Bellefontaine | Bois-d'Amont | ![]() |
Longchaumois | N | Arzier-Le Muids (![]() | ||
O Les Rousses E | ||||
S | ||||
Prémanon | Saint-Cergue ( ![]() |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la ville des Rousses provient probablement d'une forme dialectale « Les Rôtz » signifiant « Les Roches » en francoprovençal. Cette théorie est incertaine et il existe d'autres explications : le mot « rousses » est également fréquent dans la région en microtoponymie (noms de champs, de lieux-dits) pour désigner des zones défrichées ou des cabanes de branchages (du latin « ruptias », branches « cassées »).
La toponymie locale renvoie en tout cas nécessairement à la période des défrichements médiévaux puisque le territoire des Rousses, comme celui des communes voisines, notamment Lamoura, a fait l'objet d'un peuplement particulièrement tardif. Jusqu'à la fin du Moyen Âge, la région ne fut qu'une forêt parcourue par les pasteurs et les pâtres[1].
Histoire[modifier | modifier le code]

Terre de pâtures et d'estives, la ville proprement dite n'a vu le jour qu'au début du XVIe siècle lorsque les techniques agricoles et la vulgarisation de l'utilisation de la faux permirent de récolter suffisamment d'herbe pour nourrir les bêtes au cours des longs mois d'hiver. Une chapelle apparaît à la fin du XVIe siècle et une paroisse est créée en 1612, tandis qu'une nouvelle communauté, Bois-d'Amont, se constituera par séparation au milieu du XVIIIe siècle.
Les premiers habitants se sont installés sur l'axe naturel de communication qui traverse la chaîne du Jura puis qui, par le col de la Givrine, permet un accès relativement aisé au bassin lémanique et au Moyen-Pays suisse.
C'est aux Rousses que naquit en 1900, sous l'égide de Victor Félix Péclet, maire de la commune à l'époque, la pratique du ski en France[2],[3].
Les Rousses furent le lieu de négociation de quelques traités internationaux :
- : le traité des Dappes rectifie la frontière entre la France et la Suisse, modifiant les limites de la commune, notamment au hameau de La Cure.
- : pourparlers des futurs accords d'Évian signés le 18 mars.
Deux forts furent construits à la fin du XIXe siècle pour défendre la vallée contre le risque d'invasion par une puissance ennemie qui aurait traversé la Suisse : le fort des Rousses et celui du Risoux. Ces deux forts, qui devinrent rapidement obsolètes avec l'évolution du matériel d'artillerie, devinrent alors de simples casernes ou centres d'entraînement et ne jouèrent jamais de rôle militaire véritable.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti : au premier coupé au I de gueules à la croix alésée d'argent (drapeau et armoiries de la Suisse) et au II tiercé en pal d'azur, d'argent et de gueules (drapeau de la France), au second d'azur à la tête de loup de sable, allumée d'argent, surmontée de deux monts du même.
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La mascotte de la ville est un renard roux, espèce très présente dans la région.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[8].
En 2018, la commune comptait 3 640 habitants[Note 1], en augmentation de 16,03 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Transports[modifier | modifier le code]

Avec l’achèvement de la ligne métrique du Chemin de fer Nyon-Saint-Cergue-Morez en 1921, Les Rousses bénéficiaient d’une liaison avec Nyon, en Suisse, et avec Morez. La partie française de cette ligne a été fermée en 1958, et la ligne s'arrête maintenant à La Cure, juste avant la frontière.
Économie[modifier | modifier le code]
L'agriculture était l'activité majoritaire des Rousselands jusqu'au début des années 1900. La commune des Rousses comptait quatre fruitières (coopérative laitière, propriété des agriculteurs, qui leur sert à transformer leurs laits crus en comté et en morbier).
Aujourd'hui, il existe encore une fruitière à Comté située au centre du village des Rousses, on y trouve également un magasin de vente (Comté, Morbier, bleu de Gex, Mont d'or). C'est également sur la commune des Rousses que se trouve un important négociant en fromage de Comté qui exploite les caves de l'ancien fort militaire pour y affiner les meules qu'il achète aux fruitières sur la zone de production du Comté.
L'artisanat s'est développé très tôt aux Rousses et dans les communes avoisinantes, parallèlement à l'activité agricole. Il s'agissait initialement de travaux que les paysans réalisaient pendant les mois d'hiver. La fabrication d'horloges comtoises dans un premier temps, puis la fabrication de lunettes connurent un essor important au XIXe siècle et au début du XXe siècle avec la création des ateliers et usines Berthet, Mathieu et Lamy qui se déplacèrent par la suite vers la ville de Morez située en contrebas, sur la Bienne
Le lieu-dit la Doye, situé sur la commune des Rousses, sur la Bienne en amont de Morez, a gardé une destination industrielle, essentiellement de la sous-traitance des lunetteries de Morez.
Une fabrique de skis et un atelier de fabrication de lunettes de ski fonctionnèrent jusqu'au milieu des années 1990.
Au début du XXIe siècle, les Rousselands tirent essentiellement leurs ressources de deux secteurs d'activité : le tourisme et le travail frontalier en Suisse. De nombreux habitants frontaliers de la commune traversent la frontière suisse quotidiennement pour aller travailler dans les cantons de Genève et de Vaud, notamment dans l'industrie horlogère de la vallée de Joux.
La station touristique des Rousses a connu un essor important à partir du milieu des années 1970, avec le développement du ski comme activité de loisir et l'instauration d'une quatrième semaine de congés payés, souvent prise en hiver. Initialement axé sur le développement du ski alpin, les Rousses s’est recentré sur le ski de fond, mieux adapté à sa géographie.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Statue de Louis Pasteur.
Voies[modifier | modifier le code]
116 odonymes recensés à Les Rousses au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
1 | 0 | 0 | 23 | 0 | 8 | 7 | 0 | 2 | 0 | 0 | 24 | 38 | 1 [N 1] | 12 [N 2] | 116 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura |
Édifices[modifier | modifier le code]
- Chapelle Notre-Dame de Lourdes.
- Église Saint-Pierre : bâtie de 1753 à 1754, le clocher date de 1785-1786. L'église se situe dans le diocèse de Saint-Claude, au sein de la paroisse du Val d'Orbe. Les curés sont MM. les abbés Arnaud Brelot et Pierre Girod.
- Fort des Rousses ou Fort Henry-Martin.
- Fort du Risoux ou Guyot.
- Musée du ski et de la tradition rousselande.
Sites[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Maurice Favre (1876-1954), dermatologue dont le nom est repris pour diverses pathologies.
- Alain Buffard (1960-2013), danseur et chorégraphe résidant et mort aux Rousses.
- Les quatre membres de la patrouille militaire aux Jeux olympiques de 1924 (Adrien Vandelle, Camille Mandrillon, Georges Berthet et Maurice Mandrillon) sont nés aux Rousses. Adrien Vandelle (1902-1976) est également décédé dans la commune.
- Max Arbez, Juste parmi les nations.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Michel Chevalier, « A travers les villages du Jura », sur www.persee.fr (consulté le 25 janvier 2016).
- https://racinescomtoises.net/index?/category/5223-la_naissance_du_ski_aux_rousses_39
- Françoise Desbiez & Alain Michaud. Balade ferroviaire dans le Jura. Êditions Arts et Littérature, 2001, pp.201. (ISBN 2-908208-27-X)
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- Site officiel de la Commune des Rousses, « PV du 7 avril 2011 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), consulté le 19 avril 2011
- « LES ROUSSES - Christophe Mathez nouveau maire », sur leprogres.fr,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.