10e régiment d'infanterie (France)

10e régiment d'infanterie | ||
![]() | ||
![]() Insigne régimentaire du 10e régiment d'infanterie de forteresse (1939). Insigne régimentaire du 10e régiment d'infanterie. | ||
Création | 1776 | |
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Dissolution | ||
Pays | ![]() |
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Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment d'infanterie | |
Rôle | Infanterie | |
Ancienne dénomination | Régiment de Neustrie | |
Inscriptions sur l’emblème |
Fleurus 1794 Lützen 1813 Toulouse 1814 Sébastopol 1854-55 Verdun 1916 L'Oise 1918 Saint-Quentin 1918 |
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Guerres | Guerre de Vendée Première Guerre mondiale |
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Fourragères | aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes | |
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Le 10e régiment d'infanterie (10e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Neustrie, un régiment français d'Ancien Régime.
Sommaire
Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]
- 1616 : Création à partir des bandes de Normandie sous le nom de régiment de Normandie par le maréchal de France Concini, marquis d'Ancre et favori de la reine Marie de Médicis.
- 1776 : Création à partir des 1er et 3e bataillons du régiment de Normandie sous le nom de régiment de Neustrie.
- 1791 : renommé 10e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Normandie).
- 1794 : Amalgamé il prend le nom de 10e demi-brigade de première formation
- 1796 : Reformé en tant que 10e demi-brigade de deuxième formation
- : renommé 10e régiment d’infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration, à Perpignan, il est renommé régiment Colonel Général.
- 1815 : pendant les Cent-Jours, il reprend son nom 10e régiment d'infanterie de ligne
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 18e légion de la Corrèze et de la 46e légion de la Lozère. Incomplètes, ces 2 Légions départementales, fusionnent sous le nom de 10e légion de la Corrèze et de la Lozère.
- : la 10e légion de la Corrèze et de la Lozère est amalgamée et renommée 10e régiment d’infanterie de ligne.
- : casernement à Auxonne
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 210e régiment d’infanterie
Colonels/Chefs de brigade[modifier | modifier le code]
Ancien Régime[modifier | modifier le code]
- 1777 : le comte de Guibert (également théoricien de la guerre)
Révolution et Empire[modifier | modifier le code]
- 1791 : colonel Amable Louis Charles de Martinet
- 1792 : colonel Madeleine Charles Eleazar De Maynard
- 1794 : chef de brigade Almain (?)
- 1796 : chef de brigade Jean-Baptiste Rivet (*)
- 1796 : chef de brigade François Joseph Offenstein (*)
- 1802 : colonel Jean Antoine Soulier (*)
- 1811 : colonel Pierre Louis Dominique Réal
- 1813 : colonel Raymond Martin Dubalen
- : colonel Dubalen (tué au combat)
- 1814 : colonel Louis Alexandre Marie Valon du Boucheron d’Ambrugeac (**)
- 1815 : colonel Philippe Higonet
- 1815 : colonel Jean Pierre François Dieudonné Roussel
- 1843-1849 : colonel Jules Chesnon de Champmorin
- .
- - : colonel Ardant du Picq
- 1918 : colonel Honoré Collignon
(*) Officiers devenu par la suite généraux de brigade
Officiers tués et blessés durant leur service au 10e RI (1804-1815) :
- Officiers tués : 19
- Officiers mort des suites de leurs blessures : 15
- Officiers blessés : 108
Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]
Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]
- 1792 : Armée du Midi
- 1794 :
- 1795 : Armée des côtes de Cherbourg
- lutte contre la chouannerie
- 1796 : Armée des côtes et Armée de Rhin-et-Moselle
- Reformé en tant que 10e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 53e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 27e régiment d'infanterie (ci-devant Lyonnais), 1er bataillon de volontaires du Bas-Rhin et 3e bataillon de volontaires de la Moselle)
- 159e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 88e régiment d'infanterie (ci-devant Berwick), 12e bataillon de volontaires du Jura et 4e bataillon de volontaires de la Côte-d'Or)
- 4e bataillon de la formation d'Orléans
- 2e bataillon de volontaires de la Vendée également appelé bataillon des Vengeurs
- 2e bataillon de volontaires de l'Ain
- 6e bataillon de volontaires du Calvados
- guerre de Vendée
- bataille de Rastadt,
- bataille de Ettlingen (en),
- bataille de Neresheim,
- combat de Friedberg,
- bataille de Geisenfeld,
- Bataille de Biberach
- Siège de Kehl
- Reformé en tant que 10e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1798 : Armée d'Angleterre
- 1799 : Armée d'Italie
- 1802 :
- Garnison : Le 1er bataillon de la 10e demi-brigade est à Bologne, le 2e bataillon à Modène, en Cisalpine.
- 1805 :
- 1806 :
- 1808 :
- 1810 :
- combat de Messine
- 1811 :
- 1813 :
- 1814 : Guerre d'indépendance espagnole
- 1815 :
1815 à 1848[modifier | modifier le code]
Le 10e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 5e corps de l'armée d'Espagne.
De 1824 à 1828, il fait partie du corps d'occupation d'Espagne.
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
Second Empire[modifier | modifier le code]
- 1854-1855 : Sébastopol
- Selon les documents trouvés aux archives départementales et municipales, le 10e régiment d'infanterie de ligne sous le colonel Charles Ardant du Picq se trouve en garnison à Limoges de 1865 à 1870, en compagnie du 10e régiment de dragons.
- Par décret du , le 10e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
- 1870-1871 :
Durant la guerre franco prussienne, le 4e bataillon est une composante du 15e régiment de marche et participe à la première bataille de Châtillon.
Le 24 novembre 1870, les 8e compagnies des 2e et 3e bataillons du 10e régiment d'infanterie de ligne qui composaient le 29e régiment de marche furent engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret
1871 à 1914[modifier | modifier le code]
- De 1875 à 1920 : Garnison à Auxonne
- 1913 au : colonel Brunck
- au : colonel Le Maistre
- au : colonel Franchez
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Affectation: 15e division d'infanterie d' à
1914[modifier | modifier le code]
Lieu de casernement : Auxonne et Dijon - 3 bataillons
- Bataille des Frontières
- Combat de Haut-Clocher
- Bataille de la trouée de Charmes
- Secteur de Saint Mihiel, combats du bois d'Ailly en forêt d'Apremont
1915[modifier | modifier le code]
1916[modifier | modifier le code]
1917[modifier | modifier le code]
1918[modifier | modifier le code]
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Formé le sous le nom de 10e régiment d’infanterie de forteresse, au secteur fortifié de Mulhouse, puis il appartient à la 105e division d'infanterie de forteresse avec le 371e RI et le 2e groupe du 159e régiment d'artillerie de position (RAP). Région militaire, Centre mobilisateur d'infanterie ; réserve A RIF type Metz/Lauter ; il est mis sur pied par le CMI 72 Mulhouse-Altkirch.
En , le 10 e part en campagne avec la 19 e Division. Cette fois après avoir séjourné deux mois en Lorraine sans avoir été engagé ,il passe l'hiver en Alsace. Des exercices nombreux soudent les unités tant à l'échelon du Régiment qu'à celui de la Division . Celle-ci est donc en forme excellente quand elle s'embarque le pour l'Oise en vue de participer à une attaque sur le flanc des armées allemandes en marche vers la mer. Mais cette attaque est décommandée et un front défensif est organisé sur la Somme.
C'est là que les unités de la 19 e Division vont se battre les 5, 6 et avec un courage et une ténacité remarquable.Les batteries de 75, par leurs tirs à vues directes sur les chars ennemis et les unités d'assaut, causeront de lourdes pertes à l'ennemi.
Les unités encerclés se défendront jusqu'au bout et tous leurs éléments seront faits prisonniers.
Quelques jours plus tard, les allemands arrivent à rennes et occupent le quartier Foch. Le commandant Morvan, commandant le dépôt, emportera, roulés autour de son corps, les étendards du 10 e et du 7 e qui ont pu ainsi être sauvés
En 1944, la 19 e division est reconstituée avec les F.F.I bretons et, dès septembre, le 10 e est reformé avec quatre groupes qui participent aux opérations dans les poches de Lorient et de Royan. Malgré son matériel et ses équipements disparates, le 10 e apporte à son infanterie l'appui demandé.
Après quelques mois de séjour en Allemagne; la 19 e Division est dissoute en . Mais dès le mois de mars, l'écusson du 10 e reparaît en Bretagne. Vannes est la nouvelle garnison du régiment.
le 10 e adopte de suite les nouveaux procédés d'instruction qui donnent d'excellents résultats. Au bout d'un an , un nouveau problème se pose, car le 10 e doit changer de matériel et devenir régiment d’artillerie lourde anti-aérienne.
Sous la direction de chefs de corps dynamiques, le 10 e R.A.A est resté un corps d'élite.Les cadres sont fiers de l'héritage que leur a légué le 10 e R.A.D et son nouvel insigne porte la devise d'Anne Bretagne, illustrée par le sacrifie de 800 de leurs Anciens des deux guerres : "Mieux vaut mourir que forfaire à l'Honneur " Il garde pieusement l'étendard qui porte ces noms de victoires :
CONSTANTINE 1837, SEBASTOPOL 1855, SOLFERINO 1859, PALIKAO 1860, LES MONTS 1917, VERDUN 1917, LA MARNE 1918
Drapeau[modifier | modifier le code]
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :
Décorations[modifier | modifier le code]
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère au couleur du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]
- Charles Théodore Ernest de Hédouville (1809-1890), homme politique français du XIXe siècle, sert au régiment en 1829.
- David Lévi Alvarès (1794-1870), Pédagogue français du XIXe siècle, sert au régiment de 1813 à 1814
- Claude Chambon (1894-1944), résistant français, Compagnon de la Libération, sert au régiment de à .
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme, vol. 5, p. 151
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Annexes[modifier | modifier le code]
Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, tome 1, Éditions Histoire et Collections