2e corps d'armée (France)

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2e corps d'armée
Image illustrative de l’article 2e corps d'armée (France)
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Corps d'armée
Guerres Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
1914 - Bataille de la Meuse
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1915 - 1re Bataille de Champagne
1915 - 1re Bataille de Woëvre
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Chemin des Dames
1918 - 3e Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille du Matz
1918 - Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne
(Bataille de Somme-Py)
Commandant historique Maréchal Marmont
Maréchal Lannes
Maréchal Oudinot
Maréchal Joffre

Le 2e corps d'armée est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant les Guerres napoléoniennes, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.

Le 2e corps d'armée est subordonné à la 5e armée au début de la Première Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 2e corps d'armée
  •  : renommé groupement Duchêne
  •  : renommé groupement G
  •  : renommé 2e corps d'armée
  • 1940 : démobilisé
  •  : groupement des divisions françaises Libres
  •  : renommé 2e corps d'armée

Les chefs du 2e corps d'armée[modifier | modifier le code]

M. le général de division Sengeisen (Jean, Pierre) était nommé adjoint au général commandant le 2e corps d'armée et commandant en chef les forces françaises en Allemagne à compter du 1er octobre 1991[1].

Second Empire[modifier | modifier le code]

Pendant la guerre de 1870, le 2e corps est constitué des troupes du camp de Châlons, son commandant est le général Frossard, aide de camp de l'empereur. Il avance sur Saint-Avold et Forbach, où il est battu par les Prussiens le 6 août. Il se replie vers Metz où il capitule avec le reste de l'Armée du Rhin le 28 octobre.

De 1870 à 1914[modifier | modifier le code]

Composition en 1870[modifier | modifier le code]

Division Brigade Régiment
1re division d'infanterie 1re brigade d'infanterie 32e régiment d'infanterie de ligne
55e régiment d'infanterie de ligne
3e bataillon de chasseurs à pied
2e brigade d'infanterie 76e régiment d'infanterie de ligne
77e régiment d'infanterie de ligne
Artillerie 2 batteries de 4, une de mitrailleuses
Génie une compagnie
2e division d'infanterie 1re brigade d'infanterie 8e régiment d'infanterie de ligne
23e régiment d'infanterie de ligne
12e bataillon de chasseurs à pied
2e brigade d'infanterie 66e régiment d'infanterie de ligne
67e régiment d'infanterie de ligne
Artillerie 2 batteries de 4, une de mitrailleuses
Génie une compagnie
3e division d'infanterie 1re brigade d'infanterie 2e régiment d'infanterie de ligne
63e régiment d'infanterie de ligne
10e bataillon de chasseurs à pied
2e brigade d'infanterie 24e régiment d'infanterie de ligne
40e régiment d'infanterie de ligne
Artillerie 2 batteries de 4, une de mitrailleuses
Génie une compagnie
Division de cavalerie 1re brigade de cavalerie 4e régiment de chasseurs à cheval
5e régiment de chasseurs à cheval
2e brigade de cavalerie 7e régiment de dragons
12e régiment de dragons
Réserve d'artillerie 2 batteries de 12, 2 batteries de 4 (montées), 2 batteries de 4 (à cheval)
Parc d'artillerie Réserve et parc de génie

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Tableau des principales sous-unités[modifier | modifier le code]

Division Brigade Régiment
3e division d'infanterie 5e brigade d'infanterie 72e régiment d'infanterie
128e régiment d'infanterie
6e brigade d'infanterie 51e régiment d'infanterie
87e régiment d'infanterie
4e division d'infanterie 7e brigade d'infanterie 91e régiment d'infanterie
147e régiment d'infanterie
8e brigade d'infanterie 45e régiment d'infanterie
148e régiment d'infanterie
87e brigade d'infanterie 120e régiment d'infanterie
9e bataillon de chasseurs à pied
18e bataillon de chasseurs à pied

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

3e division d'infanterie

  • 5e brigade :
72e régiment d'infanterie
128e régiment d'infanterie
  • 6e Brigade :
51e régiment d'infanterie
87e régiment d'infanterie

4e division d'infanterie

  • 7e brigade :
91e régiment d'infanterie
147e régiment d'infanterie
  • 87e Brigade :
120e régiment d'infanterie
9e bataillon de chasseurs à pied
18e bataillon de chasseurs à pied

EOCA

  • Régiments d'Infanterie (rattachés au 2e CA) :
272e régiment d'infanterie
328e régiment d'infanterie
2e escadron du train des équipages militaires
2e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
2e section d'infirmiers militaires
2e section de commis et ouvriers militaires d'administration

Changements au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

 : combat vers Mangiennes.
  • 21 -  : offensive vers le nord. Engagé le dans la bataille des Ardennes. Combat dans la région nord-ouest de Virton.
  • -  : repli jusque sur la Meuse, dans la région Stenay, Beaufort.
 : combat vers Cesse et Luzy (bataille de la Meuse). À partir du , continuation du repli par Grandpré, Sainte-Menehould et Charmont jusque dans la région Cheminon, Heiltz-le-Hutier.
 : réduction du front à gauche jusqu'à l'Aisne.
 : extension du front à droite jusqu'à l'Aire. En novembre et en décembre, violentes actions locales répétées.
 : front réduit à droite jusqu'au Four de Paris.

1915[modifier | modifier le code]

 : extension du front à gauche jusqu'au bois de Buzy.
 : limite gauche ramenée au ruisseau de Riaville et limite droite portée à la tranchée de Calonne.
 : réduction du secteur à gauche jusqu'au ruisseau de Champlon. Vives actions locales répétées (guerre de mines).
 : extension à droite jusque vers Kœur-la-Grande.
 : réduction à droite jusqu'à Seuzey.
 : limite droite reportée vers Kœur-la-Grande.
  • -  : retrait du front, puis transport par camions vers Tilloy-et-Bellay ; stationnement.
  • - 1er décembre : mouvement vers Verdun. À partir du , stationnement dans la région de Pierrefitte, travaux sur les côtes de Meuse.
  • -  : occupation d'un secteur entre le bois des Chevaliers et Les Éparges (exclu).
 : extension du front à droite jusqu'à Kœur-la-Grande.
1er février : limite droite ramenée vers Les Paroches.
 : front étendu à gauche jusqu'aux abords ouest d'Étain.
À partir du , engagé dans la bataille de Verdun. À partir du , repli progressif sur les Hauts de Meuse, entre Les Éparges et Eix.
26 -  : combats à Ville-en-Woëvre.
 : combats à Moulainville.
 : combats à Ronvaux, Manheulles, Champlon.
-  : combats à Fresnes-en-Woëvre.
 : réduction du secteur à gauche jusque vers Bonzée-en-Woëvre.
 : réduction du secteur à droite jusqu'au ruisseau de Dompcevrin.
 : réduction à gauche jusqu'au sud-ouest du village des Éparges.

1916[modifier | modifier le code]

 : prise de la tranchée de Souville.
-  : extension du secteur à gauche, région de Barleux.
4, 5 et  : attaques françaises sur Berny et Barleux.
10,  : attaques allemandes.
 : prise de Berny. À partir du , organisation et occupation du secteur Belloy-en-Santerre (exclu), Berny.
  • -  : retrait du front, transport par V.F. de la région d'Amiens vers celle de Toul ; repos et instruction.

1917[modifier | modifier le code]

  • 1er février -  : mouvement vers Saint-Nicolas-du-Port ; travaux.
  • 10 -  : mouvement vers Toul et à partir du , instruction au camp de Bois l'Évêque.
  • -  : transport par V.F. vers Épernay ; repos. À partir du , mouvement vers l'Aisne. Le , tenu prêt, sur l'Aisne à intervenir dans la bataille du Chemin des Dames ; non engagé.
  • -  : occupation d'un secteur entre Loivre et l'Aisne.
4 -  : engagements violents vers le mont Spin et Sapigneul (Bataille du Chemin des Dames).
 : réduction du secteur à droite jusqu'au Godat.
 : extension à gauche jusqu'à la Miette.
 : réduction à droite jusqu'à la Neuville.
 : extension du front à gauche au-delà d'Avocourt.
 : extension à droite au-delà de Béthincourt.
Du au  : Avocourt est retiré de la zone du corps d'armée.
 : attaque française sur le bois de Malancourt.

1918[modifier | modifier le code]

 : réduction du front à droite jusque vers l'Oise.
À partir du , engagé dans la bataille du Matz, la gauche du corps d'armée s'infléchit devant la poussée allemande par le sud d'Orval, jusqu'à l'Écouvillon.
À partir du , défense de la ligne du Matz vers Chevincourt et Béthancourt (contre-attaques). Puis organisation d'un nouveau secteur dans cette région.
- 1er juillet : combats dans la région de Troësnes.
4 -  : combats sur la Vesle, puis organisation des positions conquises.

Rattachement[modifier | modifier le code]

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1er -
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28 -
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2 -
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  • Détachement d'armée Gérard
4 -
  • Détachement d'armée de Lorraine
1er -
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Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Drôle de guerre[modifier | modifier le code]

Prévu pour être engagé dans la manœuvre Dyle décidée en novembre 1939, le IIe corps d'armée, motorisé, du général Jean Bouffet constitue l'aile gauche de la 9e armée qui doit venir s'aligner sur la Meuse. Son unique division, la 5e division d'infanterie motorisée doit assurer la défense du fleuve entre Anhée, en liaison avec le XIe corps d'armée au sud, et Dave en liaison avec position fortifiée de Namur et la 1re armée plus au nord.

Parallèlement, son groupe de reconnaissance de corps d'armée, le 1er GRCA, doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes du plan Dyle : avec les 1er et 94e GRDI (respectivement de la 5e division d'infanterie motorisée et de la 4e division d'infanterie nord-africaine) il forme un groupement qui doit sécuriser la progression du flanc gauche de la 9e armée vers la Meuse en contrôlant les ponts sur la Sambre et la Meuse entre Charleroi et Dinant[2]. Le groupement doit ensuite passer la Meuse et progresser sur l'axe LustinMaffe – Petit Han (Durbuy), sur la gauche de la 4e division légère de cavalerie[3].

Bataille de France[modifier | modifier le code]

« À la mémoire du général Jean Bouffet, des officiers, sous-officiers et soldats du 2e corps de la IXe armée française morts sur le territoire de Ham-sur-Heure-Nalinnes, le 16 mai 1940, pour la défense de nos libertés ».

Composition[modifier | modifier le code]

Au [4] :

Cavalerie

Infanterie

  • 602e régiment de pionniers

Artillerie

Services

  • 2e parc d'artillerie de corps d'armée
    • 102e compagnie d'ouvriers d'artillerie
    • 102e section de munitions automobile
    • 132e section de munitions automobile

Génie

  • compagnie de sapeurs mineurs 102/1
  • compagnie de sapeurs mineurs 102/2
  • compagnie de parc du génie 102/16

Transmissions

  • compagnie télégraphique 102/81
  • compagnie radio 102/82
  • détachement colombophile 102/83

Train

  • compagnie automobile de quartier général 352/2
  • compagnie automobile de transport 383/2

Intendance

  • groupe d'exploitation 102/2
  • compagnie de ravitaillement en viande 202/2

Santé

  • 2e ambulance médicale automobile
  • 202e ambulance chirurgicale légère
  • 2e groupe sanitaire de ravitaillement automobile
  • 2e section hygiène, lavage, désinfection

Forces aériennes

  • groupe aérien d'observation 502
  • 2/152e section de parc d'aérostation
  • 21/104e section photographique
  • 182e bataillon d'aérostation
  • 52/109e section d'estafettes

1944 - 1945[modifier | modifier le code]

De 1945 à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Le 2e C.A. représentaient les formations des forces françaises en Allemagne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]