3e régiment d'artillerie de marine

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3e régiment d’artillerie de marine
Image illustrative de l’article 3e régiment d'artillerie de marine
Insigne régimentaire du 3e RAC
Image illustrative de l’article 3e régiment d'artillerie de marine
Insigne régimentaire du 3e RAMa

Création 1803, 1902 et 1943
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Troupes de marine
Rôle Artillerie
Fait partie de 6e brigade légère blindée de la 3e division
Garnison Camp de Canjuers
Ancienne dénomination 3e RAC
Devise À l'affut toujours, jamais ne renonce
Inscriptions
sur l’emblème
Hanau 1813
Mogador 1844
Dahomey 1892
Tien-Tsin 1900
Maroc 1908-1913
Champagne 1915
Somme 1916
LA SERRE 1918
Fezzan 1942
Sud Tunisien 1943
paris 1944
Strasbourg 1944
Équipement 8 CAESAR, 61 VAB, 2 AMX-30 D, 16 mortiers de 120, 10 canons de 20, 20 GBC 180, 4 VT4, radars NC1 40, 4 DRAC
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
deux olives aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 puis de la Croix de guerre 1939-1945
aux couleurs du ruban de la Croix de la Libération
Décorations Croix de la Libération
Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
Croix de guerre 1939-1945
deux palmes
Presidential Unit Citation
Croix de la Valeur militaire
une étoile de vermeil et une étoile de bronze

Le 3e régiment d’artillerie de marine (3e RAMa) est un régiment de l'Armée de terre française.

Il est l'héritier du 3e régiment d'artillerie de marine créé à Rochefort par décret consulaire le (Napoléon Bonaparte), sous le nom de 3e régiment d'artillerie coloniale puis de 3e régiment d'artillerie de marine. Le 3e RAMa fut présent en corps constitué ou en unités isolées depuis cette date, sur presque tous les champs de bataille où la France a livré combat.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1803 : 3e régiment d'artillerie de marine
  • Le : 3e régiment d'artillerie coloniale à (Toulon)
  • En  : 3e régiment d'artillerie coloniale portée
  • Le : renommé 310e régiment d'artillerie coloniale portée
  • Le : 3e régiment d'artillerie coloniale (Joigny), deuxième formation
  • Le : 3e régiment d'artillerie coloniale divisionnaire hippomobile
  • En : dissolution
  • En  : 3e régiment d'artillerie coloniale, troisième formation à partir des batteries du Tchad et du Cameroun
  • En  : I/3e régiment d'artillerie coloniale
  • Le  : groupe d'artillerie automotrice de l'artillerie divisionnaire de la 2e DB (Vernon)
  • Le  : I/3e régiment d'artillerie de marine, régiment d'artillerie de la 2e DB, à Verdun jusqu'en 1994.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

3e RAC[modifier | modifier le code]

  • (..)
  • 1902-?: colonel Gaëtan Bonnier
  • (..)
  •  : colonel Lefant
  •  : colonel Peyrégne
  •  : lieutenant-colonel Jacquet
  •  : colonel Peyrégne
  •  : colonel Lefant
  •  : lieutenant-colonel Peltier
  •  : lieutenant-colonel Franceries
  •  : lieutenant-colonel Alfred Eugène Michel[1] (†)
  •  : lieutenant-colonel Villain
  •  : lieutenant-colonel Bidon

3e RAMa[modifier | modifier le code]

  • 1960 : Lieutenant-colonel Goeury
  • 1962 : Colonel Vieill
  • 1964 : Colonel Sibiril
  • 1965 : Lieutenant-colonel Legendre
  • 1967 : Colonel Pauly
  • 1969 : Lieutenant-colonel Martegoute
  • 1971 : Colonel Amoudru
  • 1973 : Colonel Delpit
  • 1975 : Colonel Laboria
  • 1977 : Colonel Allemane
  • 1979 : Colonel Nomblot
  • 1981 : Lieutenant-colonel Sandoz
  • 1983 : Colonel Soulard
  • 1985 : Colonel Cazade
  • 1987 : Colonel Jardin
  • 1989 : Colonel Baldecchi
  • 1991 : Colonel Fernandez
  • 1993 : Lieutenant-colonel Caplain
  • 1995 : Lieutenant-colonel Leplatois
  • 1997 : Colonel Jestin
  • 1999 : Colonel L'Hostis
  • 2001 : Colonel Cuny
  • 2003 : Colonel Fournier
  • 2005 : Colonel Caiazzo
  • 2007 : Colonel Rampal
  • 2009 : Colonel Renouard
  • 2011 : Colonel Cluzel
  • 2013 : Lieutenant-colonel Reinbold
  • 2015 : Colonel Lambolez
  • 2017 : Colonel Michel
  • 2019 : Colonel Berbain
  • 2021 : Colonel Lentz
  • depuis 2023 : Colonel de La Tousche

Le 3e régiment d'artillerie de marine sous Napoléon[modifier | modifier le code]

Campagne d'Allemagne 1813[modifier | modifier le code]

Avec le 1er, le 3e d’artillerie de la marine forme la 1re Brigade (général Cacault) de la 1re Division (général Compans) du 6e Corps d’armée (maréchal Marmont)

Recréation et participation à la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Avant-guerre[modifier | modifier le code]

Le régiment est recréé en 1902 à Toulon, sous le nom de 3e régiment d'artillerie coloniale.

1914[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

1917[modifier | modifier le code]

1918[modifier | modifier le code]

Le régiment dans l'entre-deux guerres[modifier | modifier le code]

En garnison à Charenton en 1919, le régiment est renforcé par le Ier groupe du 23e régiment d'artillerie coloniale portée dissous[3].

Le , le 3e régiment d'artillerie coloniale est transféré à Rueil et devient le 310e régiment d'artillerie coloniale portée par changement de nom. Le nouveau régiment est rattaché au gouvernement militaire de Paris[4].

Le , le 3e régiment d'artillerie coloniale est recréé à Joigny[réf. souhaitée]. Il est toujours à Joigny en 1939, rattaché à la 3e division d'infanterie coloniale dont il forme l'artillerie avec le 10e RAC[5].

Le régiment pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1939-1940[modifier | modifier le code]

La 3e division coloniale, commandée par le général Falvy, est constituée des 1er, 21e et 23e RIC, du 73e GRDI, du 3e RAC et du 203e RAC. Le 3e RAC est formé de trois groupes de canons de 75[6].

Le , le 3e régiment d'artillerie coloniale divisionnaire du colonel Corniquet fait partie de la 3e division d'infanterie coloniale qui renforce le sous-secteur de Montmédy (secteur fortifié de Montmédy)[6].

La 3e DIC combat dès les premiers jours de l'attaque ennemie, dans le secteur de Dun-sur-Meuse, Stenay, Martincourt, Avioth, Breux, etc. Au nord de Verdun côte 304, de célèbre mémoire. Les temps sont changés. Décrochent définitivement : ils se sont montrés dignes de leurs pères de Verdun sur les lieux même ou ceux-ci tinrent obstinément tête à leurs ennemis[style à revoir].

Le régiment est finalement quasiment anéanti le , réduit à un groupe et une batterie après la capture du reste du régiment à Gironville. Encerclés, les restes de la division, dont les derniers artilleurs du 3e RAC, se rendent le [7].

Reconstitution[modifier | modifier le code]

  • Reconstitué progressivement à partir de quelques individuels ralliés au général de Gaulle dès le mois d', il participe aux opérations de la colonne Leclerc puis est intégré à la 2e DB du général Leclerc
  • en , le régiment fait route vers Témara au Maroc où il va se constituer, puis s'équiper et s'entraîner pendant de long mois. La 2e DB, le , le 3e RAC, se condense en un groupe qui prend le nom de 1er groupe du 3e RAC (1/3 RAC).
  • Au sein de la 2e DB du groupement tactique DIO (GTD).
  • En 1944, il permet l’arrêt d’une contre-attaque allemande sur Paris, pénètre le à Strasbourg, tenant ainsi le serment de Koufra. Il continue sa mission et participe, en avril, à la réduction de la poche de Royan.

Le régiment après guerre[modifier | modifier le code]

Un TRF1 du 3e régiment d'artillerie de marine lors d'un exercice de tir en Allemagne en 2013[8].
  • Groupe d'artillerie automotrice de l'artillerie divisionnaire de la 2e DB (Vernon depuis le 01/10/1945)
  • I/3e Régiment d'Artillerie de Marine régiment d'artillerie de la 10e DB, à Verdun au .
  • Il participe à deux mandats en Bosnie au sein de la FORPRONU.
  • À Canjuers depuis le comme régiment de manœuvre de l'école d'application de l'artillerie.
  • Régiment d'artillerie de la 6e brigade légère blindée depuis le , dont il est l’unité d’appui feux.

Participation aux missions extérieures[modifier | modifier le code]

Le 3e RAMa est constamment projeté aux 4 coins du monde :

  • 2003 : Martinique, Guadeloupe, Djibouti et Côte d’Ivoire
  • 2004 : Côte d’Ivoire (opération Licorne), Tchad
  • 2005 : Kosovo, Cameroun, Guyane et Djibouti
  • 2006 : Côte d'Ivoire, Polynésie
  • 2007 : Djibouti, Cameroun, Tchad, Guadeloupe, Afghanistan
  • 2008 : Kosovo, Afghanistan
  • 2009 : Afghanistan, Tchad et République centrafricaine (EUFOR puis MINURCAT)
  • 2010 : Afghanistan, Nouvelle-Calédonie
  • 2011 : Afghanistan, Djibouti, Guyane, Martinique, Côte d'Ivoire, Sénégal
  • 2012 : Tchad, Bold allagator aux États-Unis
  • 2013 : Tchad, Mali, Émirats arabes unis, Djibouti, Sénégal
  • 2014 : Burkina Faso, Mali, Tahiti, Liban
  • 2015 : Mali, Émirats arabes unis, Djibouti, Sénégal, République centrafricaine
  • 2016 : État-major en Irak
  • 2017 : Djibouti, Mali
  • 2018 : Irak (Task Force Wagram - GTA de Marine), bande sahelo saharienne, Côte d'Ivoire, EAU, Guyane, Sénégal, Gabon.
  • 2019 : Jordanie, Liban, Djibouti, Gabon.
  • 2020 : Djibouti, Mali

Le régiment aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Subordinations[modifier | modifier le code]

Le régiment est subordonné à la 6e brigade légère blindée de la 3e division.

Composition[modifier | modifier le code]

Insigne d'épaule de l'artillerie de marine.
  • 1 batterie de commandement et logistique. Chargée de toutes les opérations de soutien de l’homme et des matériels (BCL).
  • 3 batteries de tir sol-sol composées à l’identique de 2 sections de tir équipées de CAESAR (155 mm) et du mortier de 120 mm, disposant de leur logistique munitions et de leur propre section de reconnaissance (B1,B3, B4)
  • 1 batterie de tir sol-air (B2) composée de 3 sections de tir MISTRAL (dont 1 sur VAB T20/13) possédant chacune 1 radar NC1-40. Cette batterie a été créée en 2010 et provient pour partie du 402e RA.
  • 1 batterie d'acquisition et de surveillance. Elle a pour vocation le renseignement opérationnel. (la B7)
  • 1 batterie de réserve, (5e Batterie). Qui a pour vocation d’assurer des missions de service public ou de sécurité dans le cadre de la défense du territoire et de participer aux missions opérationnelles du régiment (B5).
  • Regroupant près de 1000 Bigors, le régiment est composé de 5 batteries d'active. Puis de 102 Bigors de réserve répartis dans 1 batterie de réserve.
    Organisation du 3e Régiment d'Artillerie de Marine. ORBAT

Matériels[modifier | modifier le code]

Stationnement[modifier | modifier le code]

Le 3e Régiment d'artillerie de marine est stationné au Quartier colonel Fieschi à Canjuers dans le Var (83)

Devise[modifier | modifier le code]

"À l'affût toujours, jamais ne renonce"

Insigne[modifier | modifier le code]

Croix de Lorraine rouge et ancre sur rectangle bleu à carte d’Afrique blanche 3e RAMa. 2 canons blancs demi roue en bas. Dessin original conçu par le Maréchal de Logis Paul Gaubin, volontaire franco-argentin du 3e RAC.

Inscriptions sur son étendard[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Il est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes (deux citations à l'ordre de l'armée), de la Croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes (deux citations à l'ordre de l'armée) et de la Croix de la Libération. Il a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 reçu le , avec olive portant l'attribution à la croix de guerre 1914-1918, puis avec olive portant l'attribution à la croix de guerre 1939-1945 avec reçu . Et depuis le à celle aux couleurs de la croix de l'ordre de la Libération. Il est également décoré de la cravate bleue de la Presidential Unit Citation décoration américaine. Voir la liste des compagnons de la Libération. À l'occasion de Bazeilles le à Fréjus, le 3e RAMa a eu son étendard décoré de la Croix de la Valeur militaire au titre de l'Afghanistan, avec une étoile de vermeil. Le , il a également été décoré de l'étoile de bronze pour son engagement au Mali.

Traditions[modifier | modifier le code]

La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
  • Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Chant[modifier | modifier le code]

Le champ du régiment s'intitule Sacrifice : Hier, ils sont tombés sur tous les champs d'honneur, un chant de liberté gravé au fond du cœur.

  • °*

Dans les siècles passés aux plus beaux jours de gloire, par tout le sang versé Ils ont écrit l'histoire.

  • °*

Dans les plis du drapeau au plus noir des sillons, à l'âge le plus beau Ils ont inscrit leur nom.

  • °*

Souvent ils sont tombés sur des terres lointaines, loin des êtres aimés Pour des causes incertaines.

  • °*

Et leurs tombes oubliées dans les déserts immenses, symboles d'épopées pleurent dans le silence.

Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alfred Eugène Michel sur Mémoire des Hommes
  2. Historique 1914-1918.
  3. François Vauvillier et Guy François, « L'artillerie de campagne de 75 portée, 3e partie : En métropole et sur le Rhin », Histoire de guerres, blindés et matériels, Histoire & Collections, no 142,‎ , p. 27-40
  4. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  5. F. L., « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  6. a et b Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille des Ardennes (10 mai - 10 juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-35 (lire en ligne)
  7. Gozé, « Les combats dans l'Est », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  8. Quentin Michaud, « Le 3e RAMa à l’exercice Combined Endeavor 2013 », (consulté le ).
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]