Jean-Marie Brulard

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 Jean Marie Brulard
Jean-Marie Brulard

Naissance
Besançon
Décès (à 67 ans)
Nanterre
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1876 – 1919
Commandement 2e Régiment étranger d'infanterie
38e Division d'Infanterie
2e Division d'Infanterie
1re Division d'Infanterie du corps expéditionnaire d'Orient
1re Division d'Infanterie du corps expéditionnaire des Dardanelles
17e Division d'Infanterie Coloniale
157e Division d'Infanterie
131e Division d'Infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions voir section

Jean Marie Joseph Armand Brulard, né le à Besançon et mort le à Nanterre, est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur, dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale.

Il effectue une partie de sa carrière militaire dans des unités de la légion étrangère, en Tunisie, au Tonkin, en Algérie, à Madagascar et au Maroc. Durant la Première Guerre mondiale, il commande, entre septembre 1914 et juillet 1915, la 38e division d'infanterie puis la 2e division d'infanterie. A partir d'août 1915, il commande la 1re division d'infanterie du corps expéditionnaire d'Orient (CEO), future 17e division d'infanterie coloniale (17e DIC), puis le corps expéditionnaire des Dardanelles (CED) d'octobre 1915 à janvier 1916.

« Son nom est un drapeau », a dit de lui l'un de ses supérieurs hiérarchiques[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Le général Brulard en couverture de Le Pays de France, 21 mars 1918.

Famille[modifier | modifier le code]

Jean-Marie Brulard, né le à Besançon (Doubs)[2], est le fils de Nicolas Brulard, clerc de notaire, et de Jeanne Huguet.

Formation[modifier | modifier le code]

Il sort de Saint-Cyr en 1879.

Campagnes[modifier | modifier le code]

Tunisie (1883-1884)[modifier | modifier le code]

Il sert en Tunisie entre mars 1883 et septembre 1884 successivement au 77e régiment d'infanterie, au 101e régiment d'infanterie et au 24e bataillon de chasseurs à pied.

Tonkin (1888-1890, 1893-1895)[modifier | modifier le code]

Il effectue deux séjours au Tonkin entre septembre 1888 et juillet 1895. Il est capitaine au 2e régiment étranger. Le 10 juillet 1894, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Madagascar (1896-1899)[modifier | modifier le code]

Il sert à Madagascar entre août 1896 et mars 1899 au bataillon de marche de la Légion étrangère.

Tonkin (1902-1905)[modifier | modifier le code]

Il sert une nouvelle fois au Tonkin entre août 1902 et janvier 1905 au 1er régiment étranger. Le 12 juillet 1905, il est promu officier de la Légion d'honneur.

Algérie, Maroc (1905-1914)[modifier | modifier le code]

Il est en Algérie et au Maroc entre 1905 et 1914. Il est colonel du 2e régiment étranger d'infanterie de 1908 à 1911. Général de brigade en 1912, il est chargé de réorganiser l'armée chérifienne. Le 11 juillet 1912, il est promu commandeur de la Légion d'honneur.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , peu après l'entrée en guerre, il est placé à la tête de la 38e division d'infanterie puis, nommé général de division le , il commande la 2e division d'infanterie à partir du .

En août 1915, il prend part à l'expédition des Dardanelles. Il commande la 1re division d'infanterie du corps expéditionnaire d'Orient (CEO), future 17e division d'infanterie coloniale (17e DIC). Suite au départ du général Bailloud pour le nouveau front de Salonique, début octobre 1915, le CEO est renommé en corps expéditionnaire des Dardanelles (CED) et passe sous le commandement de Brulard jusqu'au . Il est élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur le . Après le départ des dernières troupes en janvier 1916, Brulard débarque à Salonique et forme la 17e DIC. Il quitte son commandement le et retourne en France.

De mai 1916 à janvier 1917, il commande la 157e division d'infanterie puis la 131e division d'infanterie de janvier 1917 à janvier 1918.

Titulaires de trois citations, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [3], une distinction qui lui est décernée au moment où il passe dans la section de réserve.

Rappelé en juin, il est nommé gouverneur militaire de la base russe de Laval de juin 1918 à août 1919.

Grades[modifier | modifier le code]

  • 1/10/1879  : sous-lieutenant
  • 29/09/1884 : lieutenant
  • 2/10/1891  : capitaine
  • 3/04/1899  : chef de bataillon
  • 27/09/1906 : lieutenant-colonel
  • 25/12/1908 : colonel
  • 28/03/1912 : général de brigade
  • 18/09/1914 : général de division à titre temporaire
  • 27/10/1914 : général de division

Postes[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Plusieurs rues portent son nom, notamment à Besançon, sa ville natale, ainsi qu'à Lyon[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La formule a été reprise dans la citation accompagnant son élévation à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur (cf. Le Pays de France, 21 mars 1918)
  2. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. Wattel 2009, p. 93.
  5. Maurice Vanario et Henri Hours (dir.), Rues de Lyon à travers les siècles, XIVe – XXIe siècles, Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, , 333 p. (ISBN 978-2-841-47126-3, OCLC 635579077), p. 48

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Le général Brulard », in Le Pays de France, no 179, , p. 3 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9), p. 93.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]