62e régiment d'artillerie (France)
| 62e régiment d'artillerie | |
Insigne régimentaire du 62e RAA (1945) | |
| Création | 1909 |
|---|---|
| Dissolution | 1962 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'artillerie |
| Rôle | Artillerie |
| Inscriptions sur l’emblème | Verdun 1916 La Malmaison 1917 Champagne 1918 Djebel Zaghouan 1943 Stuttgart 1945 AFN 1952-1962 |
| Anniversaire | Sainte Barbe |
| Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
| Fourragères | Croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes Croix de guerre 1939-1945 deux palmes |
| modifier |
|
Le 62e régiment d'artillerie (62e RA) est une unité militaire de l'Armée de terre française.
Créé comme régiment d'artillerie de campagne peu avant la Première Guerre mondiale, il est recréé comme régiment d'artillerie d'Afrique à la fin des années 1920. Stationné en Tunisie jusqu'en 1959, il combat en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Enfin, il est engagé dans la guerre d'Algérie de 1959 à 1962.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1910 : formation du 62e régiment d'artillerie de campagne (62e RAC)
- :
- dissolution du 62e RAC
- création du 62e régiment d'artillerie divisionnaire (62e RAD)
- 1925 : dissolution
- 1927 : création du 62e régiment d'artillerie d'Afrique (62e RAA) à partir du 3e groupe d'artillerie d'Afrique
- 1946 :
- dissolution (devient 24e régiment d'artillerie blindée)
- nouvelle formation sous le nom de Ier groupe du 62e régiment d'artillerie d'Afrique (I/62e RAA)
- 1958 : renommé 62e régiment d'artillerie (62e RA)
- : dissolution
- : nouvelle formation du 62e RA
- 1962 : dissolution
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- …
- …
- …
- 1942 : colonel Devinck
- - : colonel Besançon
Histoire
[modifier | modifier le code]
Formation
[modifier | modifier le code]C'est au début du XXe siècle, le , sous la Troisième République, au moment d'une réorganisation de l'artillerie qu'est décidée la création du 62e régiment d'artillerie de campagne, réalisée en 1910. Il est alors constitué de deux groupes : le 1er groupe à Remiremont et le 2e groupe à Bruyères, ce régiment est affecté à la 41e DI.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]

Casernement en 1914 la 1re à la 6e batteries à Épinal puis la 7e à la 9e à Bruyères. Il appartient à la 19e brigade d'artillerie puis à la 13e division d'infanterie.
Le régiment est doté du fameux canon de 75 mm modèle 1897.
Le 62e RA utilise un matériel exceptionnel par sa robustesse, sa précision et la simplicité de sa mise en œuvre[réf. nécessaire] ; notamment en 1914 à Épinal et Rambervillers lorsque le décret de mobilisation est communiqué au régiment. C'est en qualité d'artillerie de la 13e division qu'il est sur tous les fronts : Vosges, Aisne[réf. nécessaire].
1914
[modifier | modifier le code]1915
[modifier | modifier le code]1916
[modifier | modifier le code]1917
[modifier | modifier le code]1918
[modifier | modifier le code]En 1918 il est engagé dans la 3e bataille de l'Aisne puis de Champagne où son comportement au cours des violents combats des 14 et 15 juillet lui vaut une nouvelle citation à l'ordre de l'armée ainsi que le droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]En garnison à Saint-Dié jusqu'en 1920, il prend ensuite garnison à Haguenau (ses premiers éléments rejoignent à partir de 1919)[réf. nécessaire].
Le 62e RAC est dissous lors de la réorganisation de l'artillerie décidée en 1923 et appliquée le . L'ancien régiment donne naissance 120e régiment d'artillerie lourde à Épinal et Remiremont. En même temps, le 62e régiment d'artillerie divisionnaire est constitué à partir du 221e régiment d'artillerie. Le nouveau régiment fait partie du 33e corps d'armée, à l'armée du Rhin[1]. Il est dissous le [2].

Il est ensuite recréé en Tunisie le , comme 62e régiment d'artillerie d'Afrique[3], à partir des 5e et 15e groupes autonomes d'artillerie d'Afrique. Il est stationné à Tunis et Bizerte[4].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Mobilisation et drôle de guerre
[modifier | modifier le code]Le régiment donne naissance à de nouvelles unités à la mobilisation[4] :
- les 1er et 2e groupes forment le nouveau 62e RAA et le 262e régiment d'artillerie lourde ;
- les 3e et 4e groupes forment les 88e et 288e régiments d'artillerie d'Afrique (artillerie de la 88e DIA) ;
- le 5e groupe forme les groupes de défense contre aéronefs nos 41 et 42.
Le nouveau 62e RAA forme, avec le 262e, l'artillerie divisionnaire de la 84e DIA[4].
Campagne de France
[modifier | modifier le code]Il rejoint la France en mai 1940. Le 9 juin, il appuie les troupes à Vernon, le 16 à Blois, le 22 à la Roche-Posay et le 25 l'armistice le surprend à Bergerac. Il est alors contraint d'arrêter les combats[réf. souhaitée].
Afrique du Nord
[modifier | modifier le code]Le régiment regagne à la fin de l'été 1940 la Tunisie, où il est réorganisé[2],[5]. Il a la répartition suivante en 1941-1942[5],[6] :
- 1er groupe (tracté) à Tunis ;
- 2e groupe (hippomobile) à Bizerte ;
- 3e groupe (hippomobile) à La Manouba ;
- dont 9e batterie à Sousse.
Lors de la campagne de Tunisie, le 2e groupe est neutralisé par les forces de l'Axe à Bizerte mais les deux autres groupes reprennent le combat jusqu'à la capitulation des Allemands en mai 1943[5].
Libération de la France et de l'Allemagne
[modifier | modifier le code]Le 62e régiment d'artillerie d'Afrique devient en 1943 le régiment d'artillerie de la 5e division blindée. Il est rééquipé à l'américaine, avec trois groupes d'obusiers automoteurs de 105 mm M7 Priest[2],[5].
Le régiment débarque en Provence en août 1944. En Alsace, les automoteurs du 62e terminent l’encerclement des troupes allemandes après les combats d’Altkirch et de Dannemarie. Traversant le Rhin, le 62e participe à la prise de Stuttgart. Il termine la guerre après avoir atteint la frontière autrichienne[réf. souhaitée]. En six mois le 62e a tiré 300 000 coups de canons et capturé 1 500 hommes[réf. nécessaire].
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]En Tunisie
[modifier | modifier le code]
Le régiment est dissout le , devenant le 24e régiment d'artillerie blindée. En même temps, le dépôt du régiment, situé à Tunis, remet sur pied un nouveau 62e régiment d'artillerie d'Afrique[2], réduit à son seul premier groupe (I/62e RAA). Le I/62e RAA est affecté à la 21e division d'intervention algéro-tunisienne de 1949 à 1951. Augmenté à la taille d'un régiment en 1956, le 62e régiment d'artillerie est dissous en février 1959 à Bizerte[5] et entre dans la composition du 412e régiment d'artillerie antiaérienne. Il était alors équipé d'obusiers de 105 HM2[7].
Guerre d'Algérie
[modifier | modifier le code]En mai 1959, le 62e RA est recréé en Algérie à Dombasle (aujourd'hui Hachem), le 1er groupe étant constitué par fusion du I/25e RA et du II/24e RA. Il opère dans le secteur de Mascara puis dans celui de Palikao (aujourd'hui Tighennif). Le 2e groupe, formé en 1960, combat en Kabylie puis dans le Constantinois avant d'être dissous en mai 1961[5].
Rentré en métropole début 1962, le 1er groupe est dissous au camp de Sissonne en mars 1962[5].
En 1984 l'étendard du 62e RA est confié au 32e groupement de camp de Mailly-le-Camp[réf. souhaitée].
Étendard
[modifier | modifier le code]
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8],[9] :
Décorations
[modifier | modifier le code]
Sa cravate est décorée :
- De la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
- De la Croix de guerre 1939-1945 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918.
Insignes
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de la Défense archives de la sous-série 2H (archives de Tunisie), cartons 112 et 113
- Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon.
- Historique de l'artillerie française, H. Kauffert.
- Historique du 62e régiment d'artillerie : campagne 1914-1918, Paris, Chapelot, 80 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 95-101 (lire en ligne)
- Jean G. Dagnas, « "France d'abord" : La 5e DB et ses insignes 1943-45 », Militaria Magazine, no 6, , p. 15-18 & 35
- ↑ « Nos forces militaires en Tunisie et les grandes manœuvres », Le Monde colonial illustré, no 75, , p. 284-287 (lire en ligne)
- Jacques Sicard, « L'artillerie d'Afrique et ses insignes (1re partie) », Militaria Magazine, no 166, , p. 50-57
- Jacques Sicard, « L'artillerie d'Afrique et ses insignes (2e partie) », Militaria Magazine, no 168, , p. 16-21
- ↑ Paul Gaujac, L'armée de la victoire, vol. 1 : Le Réarmement, 1942-1943, Charles-Lavauzelle, (ISBN 2-7025-0055-2 et 978-2-7025-0055-2, OCLC 12664929), p. 81
- ↑ Jacques Sicard, « L'artillerie antiaérienne et ses insignes : 2e partie - depuis 1945 », Militaria Magazine, no 152, , p. 40-52
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie