60e division d'infanterie (France)

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60e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 60e division d'infanterie (France)
Devant la division, le général Réveilhac décore le capitaine Bougrain, de l'état-major divisionnaire, le près de Mourmelon-le-Grand.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Marais de Saint-Gond)
1914 - 1re Bataille de l’Aisne
1914 - 1re Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille des Monts de Champagne
1917 - Bataille de Verdun
1918 - 3e Bataille de Picardie
1918 - poussée vers la position Hindenburg
1918 - bataille de Saint-Quentin
1940 Plan Dyle (Mai 1940)
1940 Bataille des Pays-Bas (Mai 1940)
1940 Bataille de Dunkerque Juin 1940

La 60e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.

Les chefs de la 60e division d’infanterie[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

À partir d'août 1914, les 247e, 248e et 271e RI sont regroupés dans la 119e brigade et les 202e, 225e et 336e RI dans la 120e brigade. Les brigades sont dissoutes en mars 1917.

L'artillerie est formée d'un groupe de 75 du 7e régiment d'artillerie de campagne, d'un du 10e régiment d'artillerie de campagne et d'un du 50e régiment d'artillerie de campagne. Ces trois groupes sont regroupés en pour former le 207e régiment d'artillerie de campagne. L'artillerie est renforcée par le 7e groupe du 110e régiment d'artillerie lourde (canons de 155 C) à partir de juin 1918.

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

  • Mobilisée dans la 10e région.
6 - 10, Bataille des Marais de Saint-Gond : combats dans la région de Sommesous, Montépreux.
À partir du 10, poursuite par Saint-Quentin-sur-Coole et Tilloy-et-Bellay, en direction de Saint-Hilaire-le-Grand.
  •  : Engagée dans la 1re Bataille de l’Aisne : violents combats vers Souain. Puis stabilisation du front et occupation d'un secteur vers la ferme des Wacques et l'ouest de Souain.
1er octobre : front étendu à droite jusqu'au bois Sabot (guerre des mines) : 12, et , attaques françaises vers le moulin de Souain.
Engagée dans son secteur, à partir du , dans la 1re Bataille de Champagne :
 : violentes attaques françaises.
 : attaques françaises sur le bois Sabot.

1915[modifier | modifier le code]

  •  : Retrait du front et transport par camions vers Villers-Marmery ; repos.
À partir du , occupation d'un secteur vers la ferme de Moscou et la ferme des Marquises :
25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne
, attaque allemande par gaz.
, nouvelle attaque allemande par gaz.
À partir du , mouvement de rocade et occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et la ferme de Moscou, réduit à gauche, le , jusqu'au chemin de Baconnes à Vaudesincourt.

1916[modifier | modifier le code]

  • 15 –  : Retrait du front ; repos au nord-est de Châlons-sur-Marne.
  •  : Transport par camions dans la région de Verdun.
À partir du , engagée dans la Bataille de Verdun, vers le bois d'Haudromont et la côte de Froideterre.
, 1er, 4, 7 et , combats vers Thiaumont.
  • 13 –  : Retrait du front et repos vers Chevillon.
À partir du , transport par V.F. dans la région de Vadenay et repos.
  •  : Mouvement vers le nord et occupation d'un secteur vers Tahure et la Courtine, étendu à gauche, le , jusque vers la cote 193.
Mouvement de rocade, et, le , occupation d'un nouveau secteur entre le chemin de Souain à Sainte-Marie-à-Py et Auberive-sur-Suippe : en avril et mai, fréquents engagements de part et d'autre (Bataille des monts de Champagne).

1917[modifier | modifier le code]

  •  : Retrait du front et repos vers Vadenay.
  •  : Transport par V.F. dans la région de Bar-sur-Aube ; repos et instruction.
À partir du , mouvement vers Châlons-sur-Marne.
  •  : Occupation d'un secteur vers le mont Haut et le mont Cornillet.
  •  : Retrait du front et repos au nord de Châlons-sur-Marne.
  •  : Transport dans la région de Verdun, puis occupation d'un secteur vers le bois des Caurières et le bois le Chaume : engagements violents les 25 et , 6 et (2e Bataille Offensive de Verdun).
  •  : Retrait du front ; repos vers Heiltz-le-Maurupt et Vanault-les-Dames.
  •  : Transport par camions vers le front et le , occupation d'un secteur entre l'Aire et le Four de Paris.

1918[modifier | modifier le code]

  •  : Retrait du front ; mouvement vers Triaucourt.
À partir du , transport par camions, de Givry-en-Argonne, dans la région de Saint-Just-en-Chaussée ; repos et instruction.
À partir du , en 2e ligne.
À partir du , engagée vers Neuvilette et Thenelles, dans la bataille de Saint-Quentin ; puis combats dans la région de Mont-d'Origny.
  •  : Retrait du front, puis mouvement vers Breteuil.
À partir du , transport par V.F. vers Bruyères
À partir du , occupation d'un secteur entre la Fave et le Rabodeau, étendu à gauche, le , jusqu'à la Chapelotte.

Rattachements[modifier | modifier le code]

Affectation organique :

Affectation par armée :

  • 2e armée
  • 4e armée 4 – , , 28 –
  • 5e armée 11 – ,
  • 7e armée , - .
  • Intérieur 2 –
  • DAF

L’entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La division est dissoute en avril 1919.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Parcours pendant la seconde guerre mondiale :

Défense de la 60e Division d'infanterie dans l'opération Dynamo. De Nieuport à Dixmude inclus.

Division de série B, composée d'un grand nombre de réservistes, la 60e division d'infanterie est mise sur pied au cours de la première quinzaine de septembre 1939 dans la IV région militaire (Rennes, Vitré, le Mans). Comprend le 241e RI, le 270e RI et le 271e RI. Elle est commandée par le général de brigade de Montalivet, puis, à partir du , par le général de brigade Deslaurens. le , elle est rattachée au 16e corps et établit son PC à Esquelbecq. elle occupe alors un secteur de front, face à la frontière Belge, entre les Moëres et Dunkerque. À la date du le 241e RI est commandé par le colonel De Chilly, le 270e RI par le lieutenant-colonel Falleur et le 271e RI par le colonel Périer. Son unité de reconnaissance, le 68e GRDI est sous les ordres du commandant O'Mahony, son régiment d'artillerie, le 50e régiment d'artillerie mixte divisionnaire est sous les ordres du lieutenant-colonel Joudan.

En , la 60e DI est loin d'être complète. Elle est déficitaire en cadres et en personnel ainsi qu'en armement individuel (mousquetons et revolvers). Son armement antichar n'est pas complet (il manque notamment dans les régiments) et ses mortiers de 81 mm sont périmés et dépourvus d'appareil de pointage. Son matériel auto est déficitaire et en mauvais état.

La Belgique et les Pays-Bas qui sont envahies demandent de l'aide à la France, la 60e division quitte la frontière pour rejoindre le sud ouest des Pays-Bas (secteur Breda et les îles). Les véhicules et armements lourds arrivent rapidement sur place alors que les régiments d'infanterie doivent traverser la Belgique à pied.

Du 10 au à la suite de la percée de Sedan, la 60e DI est encerclée avec la 7e armée française et la BEF (Corps expéditionnaire britannique, British Expeditionnary Force).

Le , un des 3 régiments d'infanterie de la division est pris dans de violents combats dans les îles de Zélande, le général Deslaurens de la 60e Di est tué l'arme à la main avec près de 70 hommes (majoritairement du 271e RI). Dans la soirée la 7e armée a entièrement évacué le territoire belge. Seules les 60e et 68e divisions d'infanterie, regroupées dans la région de Bruges et formant le 16e corps d'armée du général Falgade restent sur place pour soutenir l'armée belge. Après le départ de la 68e DI pour Dunkerque et la capitulation de l'armée belge, la 60e division combat sur l'Yser afin de ralentir les Allemands. Les rescapés de la 60e DI participent ensuite à l'évacuation des troupes anglaises (opération Dynamo) et au siège de Dunkerque jusqu'au dans des conditions extrêmement difficiles. Le , alors que les Anglais et la majeure partie de l'armée française ont été évacués, les 3500 derniers hommes de la 60e division sont acculés sur la cote par l'armée allemande qui entoure Dunkerque qui n'est plus qu'une ruine. Les bateaux alliés reviendront dans la soirée pour secourir les derniers soldats Français, la 60e division reçoit l'ordre de détruire ses armes et de rejoindre la plage de Malo-les-Bains afin d'embarquer. Protégés par une seule compagnie du 2e bataillon du 270e RI qui a conservé ses armes, les soldats attendront les bateaux toute la nuit, en vain aucun de viendra sur cette plage. La division est faite prisonnière le au matin.

Notes et références[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • Journaux de Marches - Archives de la Défense, Vincennes
  • Le 270e RI en mai- - Nicolas Phélippé 2019

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]