4e armée (France)

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4e armée
Image illustrative de l’article 4e armée (France)
Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Armée
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
1914 - Bataille de la Meuse
1914 - Bataille de la Marne
(bataille de Vitry)
1914 - Bataille de Champagne
1915 - Seconde bataille de Champagne
1917 - Bataille des monts de Champagne
1918 - 4e bataille de Champagne
1918 - Offensive Meuse-Argonne
1918 - Bataille du Chesne et de Buzancy

La 4e armée française, surnommée « Armée de Fontainebleau », est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

C'est l'une des cinq armées créées et mises sur le pied de guerre par le Grand quartier général lors du déclenchement du plan XVII en réponse à l’attaque allemande d'.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1914 : création de la 4e armée le , en application du Plan XVII.

Commandement[modifier | modifier le code]

Chefs de la 4e armée[modifier | modifier le code]

  • -  : général de Langle de Cary
  • -  : général Gouraud
  • 19 -  : général Fayolle
  • -  : général Roques
  • -  : général Anthoine
  • -  : général Gouraud
  • .
  • -  : général Réquin (en)[1]

Chefs d'état-major[modifier | modifier le code]

  • -  : général Maistre
  • -  : colonel Nudant
  • -  : colonel Paquette
  • -  : colonel Degoutte
  • -  : colonel Vidalon
  • -  : lieutenant-colonel Broussaud
  • -  : colonel Spire
  • - : lieutenant-colonel Prételat

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

À la mobilisation, en , la 4e armée de l'armée de terre française, est commandée par le général de Langle de Cary. Elle est formée des 12e et 17e CA, du corps d'armée colonial et d'une division de cavalerie.

Chef d'état-major : général Paul Maistre (remplacé le par le colonel Alphonse Nudant, puis le par le colonel Gabriel Alexandre Paquette) ;
sous-chef : lieutenant-colonel Dessens ;
chef du 3e bureau : commandant de La Fontaine ;
chef des services de l'aviation : commandant Barès ;
chef des étapes et services : général Sentis.

Le 1er échelon de l'état-major venant de Paris arrive à Saint-Dizier le à 8h15 ; le 2e échelon le 6 à 21h venant de Fontainebleau[2].

Hommage à la IVe Armée qui a libéré Sommepy-Tahure.

12e corps d'armée (Limoges)[modifier | modifier le code]

17e corps d'armée (Toulouse)[modifier | modifier le code]

Corps d'armée colonial[modifier | modifier le code]

Le Corps d'armée colonial (CAC, formé à Paris) est commandé par le général Jules Lefèvre (remplacé le par le général Henri Gouraud).

Chef d'état-major : colonel Puypéroux ;
sous-chef : lieutenant-colonel Piquemal ;
commandant de l'artillerie : général Gautheron ;
commandant du génie : colonel Dehoey.

9e division de cavalerie[modifier | modifier le code]

La 9e division de cavalerie (de Tours) est issue des 9e, 10e et 11e régions ; elle est commandée par le général Jean de l'Espée.

  • 1re brigade de cuirassiers (Tours), colonel de Mitry
5e régiment de cuirassiers (Tours)
8e régiment de cuirassiers (Tours)
  • 9e brigade de dragons (Nantes), général de Sailly
1er régiment de dragons (Luçon)
3e régiment de dragons (Nantes)
24e régiment de dragons (Rennes)
25e régiment de dragons (Angers)

Éléments d'armée[modifier | modifier le code]

Artillerie
Génie
Escadrilles aéronautiques

Changements au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

Avec l'arrivée dans le conflit des américains, des troupes servirent sous commandement français et pour la IVe Armée :

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : concentration dans les régions sud et ouest de l'Argonne. À partir du , couverture par le 2e corps d'armée et la 9e division de cavalerie de Mangiennes (3e armée) à Mouzon (5e armée).
  • 14 -  : mouvement vers le nord-est jusqu'à la ligne : Jametz (3e armée), Montmédy, Revin (5e armée). Le , offensive en direction générale de Neufchâteau.
  • 22 -  : bataille des Ardennes : progression jusqu'à la ligne Robelmont (3e armée), Tintigny, Jamoigne, Chiny, Bertrix, Houdremont, Revin (5e armée). Violents combats, puis repli sur la rive droite de la Chiers.
  • 24 -  : repli sur la Meuse de Sassey-sur-Meuse (3e armée) à Mézières.
  • 27 -  : bataille de la Meuse contre-attaque sur le front Beaumont, Signy-l'Abbaye en vue d'interdire aux troupes allemandes le passage de la Meuse.
  • -  : replis successifs : sur la ligne Buzancy Attigny le  ; sur l'Arnes le 1er septembre ; sur la Marne et jusque sur le front : Sermaize-les-Bains (3e armée), Pargny-sur-Saulx, Écriennes, Courdemanges, Le Meix-Tiercelin (Détachement d'armée Foch constitué le entre la 5e et la 4e armée ; devient 9e armée le ).
  • 6 -  : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Vitry). Résistance à la poussée allemande ; combats violents sur le front précité et particulièrement sur l'aile gauche (région sud de Sompuis) à la soudure avec la 9e armée.
  • 10 -  : poursuite des troupes allemandes en retraite, jusqu'à la ligne Varennes-en-Argonne (3e armée), Ville-sur-Tourbe, bois sabot (9e armée).
  • 15 -  : tentatives de rupture du front allemand, puis stabilisation et organisation des positions atteinte.
  • 22 -  : perte de Varennes-en-Argonne.
  • 26 -  : violentes attaques allemandes en Argonne. Le , limite droite en liaison avec la 3e armée au Four de Paris.
  •  : extension du front, à gauche jusqu'à la ferme des Marquises (5e armée) à la suite de la suppression de la 9e armée.
  • octobre - novembre : nombreuses attaques allemandes en Argonne sur le bois de la Grurie, à Bagatelle, à Saint-Hubert et au Four de Paris.
  •  : limite droite (3e armée) portée à l'Aire.
  • -  : Première bataille de Champagne, offensives françaises suivies de contre-attaques allemandes dans la région Perthes-lès-Hurlus, ferme Beauséjour, Souain ; prise de Perthes-lès-Hurlus et du fortin de Beauséjour.

1915[modifier | modifier le code]

  •  : réduction du secteur, à droite, jusqu'à l'Aisne (3e armée).
  •  : réduction du front, à droite jusqu'à Massiges (3e armée).
  •  : réduction du front à droite jusqu'au bois Sabot (2e armée introduite sur le front).
  •  : engagée dans la bataille de Champagne, prise de la ferme Navarin ; puis organisation et défense des positions conquises.

1916[modifier | modifier le code]

  •  : par suite du retrait du front de la 2e armée, limite droite (3e armée) portée jusqu'à l'Aisne.
  •  : attaques allemandes au mont Têtu.
  •  : attaque allemande dans la région de la ferme Navarin.
  •  : attaque française dans la région de la ferme Navarin.
  •  : contre-attaque allemande dans la même région.
  •  : attaque française dans la même région.
  •  : coup de main allemand au mont Têtu.
  •  : par suite du retrait de la 3e armée, limite droite portée au Four de Paris (2e armée).

1917[modifier | modifier le code]

 : limite droite portée au Four de Paris (2e armée).
  • fin juillet et août : attaques allemandes dans la région des monts.

1918[modifier | modifier le code]

  •  : limite droite ramenée au bois de Beaurain (2e armée).
  •  : limite gauche portée jusqu'aux cavaliers de Courcy (retrait de la 5e armée).
  • 26 -  : par suite du repli de la 6e armée, quelques éléments de la gauche de la 4e armée se replient légèrement au sud dans la région nord-ouest de Reims.
  •  : limite gauche (5e armée) ramenée à la région de Prunay (introduction de la 5e armée) et le portée au fort de la Pompelle.
  •  : limite gauche (5e armée), ramenée à Prunay ; limite droite 2e armée, reportée au ravin de la Houyette.
  • 15 -  : quatrième bataille de Champagne, offensive allemande vers la Main de Massiges à Prunay, arrêtée devant la position de résistance française, après abandon volontaire des premières lignes (bataille de Prosnes-Massiges).
 : limite droite (2e armée) ramenée au bois de Beaurain.
  • - fin juillet : pendant la seconde bataille de la Marne, contre-attaques françaises et progression au nord de Souain, de Prosnes et de Beaumont-sur-Vesle. À partir de fin juillet, organisation des positions reconquises.
  •  : limite droite (2e armée) reportée au nord-est de Vienne-le-Château.
  •  : l'armée américaine remplace la 2e armée française à la droite de la 4e armée.
  • -  : engagée dans l'offensive Meuse-Argonne, d'abord bataille de Somme-Py ( - ) puis dans l'exploitation de cette bataille. Progression jusqu'à l'Aisne, puis organisation sur le front Termes (armée américaine), Vouziers, région de Rethel (5e armée).
Défilé de la IVe armée française Place de la République Strasbourg le , le général Gouraud devant la tribune.
  • 16 -  : offensive française, violents combats dans la région Olizy, Vouziers ; le , franchissement de l'Aisne vers Vouziers, création d'une tête de pont au nord de l'Aisne.
  •  : forte attaque allemande vers Terron-sur-Aisne.
  • 1er -  : bataille du Chesne et de Buzancy, offensive en liaison avec l'armée américaine vers Châtillon-sur-Bar et Le Chesne : franchissement du canal des Ardennes, puis organisation de positions sur la ligne : Le Chesne (armée américaine), Semuy, Rilly-aux-Oies.
  • 6 -  : poussée vers la Meuse, progression par Tourteron et Omont vers la Meuse. Front atteint lors de l'armistice : Noyers-Pont-Maugis (armée américaine), Sedan, cours de la Meuse, Mézières (liaison avec la 5e armée).

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Elle est d'abord rattachée au groupe d'armées n° 2 (est) puis rejoint en juin 1940 rejoint le groupe d’armées n° 4[3].

Composition[modifier | modifier le code]

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « LISTE DES ARMEES FRANCAISES », sur atf40.fr.
  2. « JMO de la IVe armée », sur Mémoire des hommes.
  3. a et b Alain Adam, David Delporte, Didier Houliez, Eric Denis et Eric Capdebosq, « Situation des troupes du 5 au 25 juin 1940 », sur atf40.fr.
  4. a et b « LISTE DES CORPS D'ARMEES FRANCAIS », sur atf40.fr.
  5. « Liste des bataillons français : Bataillons de Mitrailleurs », sur atf40.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Lien externe[modifier | modifier le code]