113e régiment d'infanterie territoriale

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113e régiment d'infanterie territoriale
Image illustrative de l’article 113e régiment d'infanterie territoriale
Soldats du 113e territorial, octobre 1915.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie territoriale
Rôle Infanterie
Effectif 55 officiers0,404 1 sous-officiers et soldats0,27chevaux
Garnison Antibes
Maroc
Guerres Première Guerre mondiale

Le 113e régiment d'infanterie territoriale est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale. Il est mobilisé en 1914 et affecté au Maroc pour tenir des postes isolés, protéger les voies de communication, réprimer les révoltes et assurer la protection des tribus amies. Il est dissous en .

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Le régiment reçoit son numéro par décret du , en prévision de la mobilisation[1].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  •  : Lieutenant-colonel Chapron[2].
  •  : Lieutenant-colonel Lapeyre[2].
  •  : Lieutenant-colonel Logerot[2].
  •  : Lieutenant-colonel Giannardi

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il ne porte aucune inscription[3].

Historique des garnisons, combats et batailles du 113e RIT[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

Le régiment est mobilisé à Toulon et Saint-Jean-du-Var et se constitue sous les ordres du lieutenant-colonel Chapron. Il assure la garde du front de mer et des voies ferrées, depuis la presqu'île de Giens jusqu'au Lavandou jusqu'au . A cette date, il est placé sous le commandement du lieutenant-colonel Lapeyre par le vice-amiral de Louis de Marolles, commandant en chef du front de mer et préfet maritime de Toulon, qui annonce à la troupe que le régiment est désigné comme corps d’occupation des postes avancés du Maroc Oriental et Occidental[2].

Le régiment compte à un effectif de 55 officiers, 4 041 sous-officiers et soldats, 27chevaux[2]. Il est constitué de quatre bataillon.

Le , à Marseille, il embarque sur les paquebots : La Savoie (2e bataillon), Ville-de-Bône (1er bataillon), Manouba, (3e bataillon), Alsace, (4e bataillon).

A son arrivée au Maroc les effectifs du régiment sont disséminé en petits groupes pour tenir des postes isolés et assurer la sécurité des voies de communication. Pendant toute la durée de son séjour au Maroc les détachements du régiment seront attaqués régulièrement par les Marocains sans subir de pertes importantes grâce à sa puissance de feu[2].

Affectations:

1915[modifier | modifier le code]

Le , à 3 km du poste de Chreïa, une patrouille de huit 8 hommes et un caporal est attaquée par une quarantaine de cavaliers marocains. Les soldats Thionnel et Salvatori sont tués[2].

Affectations et combats :

1916[modifier | modifier le code]

Certificat de décès d'un soldat du 113e RIT victime du torpillage du Gallia.

À partir du , un détachement est formé à Toulon pour renforcer l'armée française d'Orient. Il embarque à bord du Gallia qui est torpillé par un sous-marin allemand au large de la Sardaigne le [4].

Le , le poste de Matmata est attaqué. Le soldat Lahore est tué.

Affectations et combats :

  • 1er et 2e bataillon : Taourit, Gouttitir, La Bordette, Oudjda.
  • 3e et 4e bataillon : Oued-N’Ja, Matmata, Taza.

1917[modifier | modifier le code]

Le , à Safsafat, le soldat Devizia, est assassiné à coups de poignard par les Marocains.

Le , à Safsafat, une corvée est attaquée aux environs du poste par 150 Marocains. Le caporal Michel et le soldat Allibert sont tués.

Le , près du poste de M’Çoum le soldat Mariotti est tué lors d'une patrouille de surveillance de la voie ferrée[2].

Affectations et combats :

  • 1er et 2e bataillon : Debdou, combat d’Igli, Moulay-Taïeb, Mahiridja.
  • 3e et 4e bataillon : Tiflet, nord de Fès, Harcha, Sidi-Ben-Kacem, Oulm, puis Casablanca, M’Coum

1918[modifier | modifier le code]

Le le 4e bataillon rentre en France.

Le , le blockhaus de M'Siba est attaqué par de nombreux marocains, le caporal Brun et les soldats Ghigini et Vallarino sont tués. Le , le caporal Reymonencq, du même poste, périt au cours d'une patrouille.

A Guercif, , le sergent Aucourt est assassiné par des Marocains alors qu'il commandait une corvée.

Le , près du poste d'Aghbal (voie ferrée Fès-Taza) un détachement de protection est attaqué par environ 400 Marocains. Les sergents Gallian et Phalippon et les soldats Charvet, Guiraud, Camoin, Gauroard, Mistral, Férand, Marchetto, Piguet, Defilippi, Messani, Martin, Giana, Pomat, Porre sont tués.

A partir du , les classes sont démobilisées et regagnent petit à petit la France en fonction de leur ancienneté. Le régiment assure ses missions de service d'ordre et de police jusqu'à sa totale dissolution en [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 624-626.
  2. a b c d e f g h et i Historique du 113e régiment territorial d'infanterie pendant la guerre de 1914 - 1918, Nancy – Paris – Strasbourg, Berger-Levrault, 24 p. (lire en ligne)
  3. Service Historique de la Défense, Décision No 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
  4. « Torpillage et naufrage du Gallia le 4 octobre 1916 », sur chtimiste.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]