138e régiment d'infanterie territoriale

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138e régiment d'infanterie territoriale
Image illustrative de l’article 138e régiment d'infanterie territoriale
Soldats du 138e RIT en 1914

Création août 1914
Dissolution janvier 1919
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment d'infanterie territoriale
Rôle Infanterie
Effectif 3 102
Garnison La Rochelle
Guerres Première Guerre mondiale

Le 138e régiment d'infanterie territoriale est une unité d'infanterie territoriale de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • août 1914 - janvier 1916 : lieutenant-colonel Prosper Hippolyte Bruyelle[1]

1er bataillon[modifier | modifier le code]

  • août 1914 - ? : commandant Galabert[1]
  • ? -  : commandant de Beaucorps[2]
  • -  : capitaine Guibourd[2]
  • -  : commandant de Beaucorps[3],[4]

2e bataillon[modifier | modifier le code]

  • août 1914 : commandant Leclercq[1]

3e bataillon[modifier | modifier le code]

  • août 1914 : commandant Arrecgros[1]

Historique des garnisons, combats et batailles du 138e RIT[modifier | modifier le code]

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Le régiment reçoit son numéro par décret du . Il doit être formé à La Rochelle en cas de mobilisation[5].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Après la mobilisation en , le régiment regroupe 3 102 militaires, âgés, dont 39 officiers, répartis en trois bataillons[6].

L'état-major du régiment disparait le [7].

1er bataillon[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

Août: en garnison à La Rochelle

16 août: le lieutenant-colonel Bruyelle présente le drapeau sur la place d’Armes de La Rochelle[8].

"Rappelez vous que l’armée territoriale doit être comme la Vieille Garde de la France, prête à se dévouer, s’il le fallait, pour voler au secours de l’armée active et de sa réserve qui vous donne un si bel exemple de courage et d’entrain."

17 août: cantonnement à Marigny-les-Usages[9].

Septembre: cantonnement à la caserne Exelmans de Bar-le-Duc. Effectif de 12 Officiers, 971 Hommes. La 1er compagnie part pour Verdun. La 2e compagnie assainit le champ de bataille des communes de Laimont et de Villers-aux-Vents. La 3e compagnie participe à l’assainissement du champ de bataille aux environs de Bar-le-Duc.

21 novembre: ordre nr 4613 du général commandant en chef, le bataillon fournit 100 hommes au 167e régiment d'infanterie. Dans sa lettre du 24 novembre, Hippolyte Benéteau écrit:

"Nous devons renforcer la 167e RI, nous partons soixante-quinze par compagnie. Cela ne veut pas dire que nous serons plus en danger, mais ça pourra peut-être venir car comme tu vois c’est très long. Tous les jours, il faut des hommes[9] "

Décembre: cantonnement à Choignes.

1915[modifier | modifier le code]

Du 17 janvier 1915 au 1er mars 1915: cantonnement à Châtillon-sur-Seine.

Du 1er mars au 20 avril 1915: cantonnement à Chaumont.

Du 21 avril 1915 au 27 novembre 1915: cantonnement à Mourmelon.

Novembre: cantonnement à Bar-le-Duc, Clermont-en-Argonne, Sainte-Ménehould.

26 décembre 1915: tout le Bataillon se regroupe à Bar-le-Duc.

1916[modifier | modifier le code]

12 février: le 1er bataillon devient Bataillon d'étapes.

1917[modifier | modifier le code]

13 avril: par ordre du G. A. C. le 1er bataillon, stationné à Bar-le-Duc, est mis à la disposition de la IVe Armée. Cantonnements : Bouy, Billy-le-Grand, La Veuve, Saint-Étienne-au-Temple.

11 juin: l'État-major, les 3e et 4e compagnies sont affectées à Bar-le-Duc, au service de place; les 1er et 2e compagnies sont affectées à Châlons-sur-Marne.

1918[modifier | modifier le code]

Du 12 juin 1917 au 5 avril 1918, des éléments du bataillon sont désignés pour être mis à la disposition des Ponts et Chaussées du département de La Meuse ; d'autres à Gault-la-Forêt et à La Forestière; d’autres participent au service routier de la IVe Armée à Bazincourt et à Saint-Amand.

5 avril: ensemble du bataillon rassemblé à Bar-le-Duc.

23 avril: cantonnement à Calais, camp du Petit-Gourgain.

2 mai: cantonnement à la caserne Guilleminot à Dunkerque.

1919[modifier | modifier le code]

Le bataillon reste à Dunkerque jusqu'à sa dissolution le 1er janvier pour les 2e , 3e et 4e compagnies et le [10] pour la 1er compagnie.

2e bataillon[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

Août: en garnison à La Rochelle

16 août: le lieutenant-colonel Bruyelle présente le drapeau sur la place d’Armes de La Rochelle[8].

17 août: cantonnement à Marigny-les-Usages[9]

Septembre: cantonnement à la caserne Exelmans de Bar-le-Duc.

Décembre: cantonnement à Revigny.

1915[modifier | modifier le code]

12 janvier: cantonnent à Sainte-Menehould.

17 février: cantonnent à Laville-aux-Bois.

7 avril: cantonnent à Billy-le-grand. La 7e compagnie est à Suippes à la disposition de la 60e Division.

27 juillet; le 2e Bataillon occupe les emplacements suivants : la 5e compagnie à Bouy ; la 6e compagnie à Saint-Hilaire-au-Temple ; la 7e compagnie à Mourmelon-le-Petit ; la 8e à Cuperly.

5 novembre: le 2e Bataillon occupe les emplacements suivants : État-major, à Saint-Hilaire-au-Temple ; 5e compagnie à Suippes ; 6e compagnie à Saint Hilaire-au-Temple ; 7e compagnie à Binssy-le-Château ; 8e compagnie à Cuperly.

28 novembre: cantonnement à Suippes - Somme-Tourbe.

1916[modifier | modifier le code]

6 juillet: cantonne à Longueau, Cuperly, Boves.

1917[modifier | modifier le code]

30 janvier: cantonne à Fere-en-Tardenois et à Seringues.

Février: s'installent dans le camp du Saponay.

23 février: le Bataillon, en application des prescriptions de la Circulaire 7818 du Grand Quartier Général, devient Bataillon de campagne.

Juillet: cantonne à Waayenberg Page d'aide sur l'homonymie (Belgique)

19 juillet, le Bataillon devient «Bataillon de Travailleurs »

2 septembre, tout le Bataillon a quitté le camp de Hiedebeck et est rassemblé dans les baraquements du camp de « IN DEN HOOGEN »

1918[modifier | modifier le code]

4 février: débarque à Héricourt (Haute-Saone). Il cantonne à Beauvillars.

26 mars: débarque à Tricot (Oise) puis bivouaque près de Ravenel.

28 mars: cantonne à Montigny-en-Chaussée (Oise)

7 novembre: embarque et prend la direction de Dunkerque. Le Bataillon débarque à Roulers (Belgique) et y cantonne.

17 décembre: évacue le cantonnement et se transporte à Haren (Nord-est de Bruxelles)

1919[modifier | modifier le code]

Dissout le [4].

3e bataillon[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

Août: en garnison à La Rochelle

16 août: le lieutenant-colonel Bruyelle présente le drapeau sur la place d’Armes de La Rochelle[8]. Le caporal Maurin, 3e bataillon, 11e compagnie témoigne de son départ de La Rochelle:

"Nous partons de La Rochelle le soir. Nous prenons le train à 20h30. À l’arrêt à Niort, nous remarquons que la population est massée aux abords de la gare pour nous voir passer. Elle nous distribue tout ce qu’elle peut pour nous être agréable, des friandises, de la nourriture. Une jeune fille dévouée nous donne pendant une demi-heure du vin et des boissons rafraîchissantes, plus de trente hectolitres. Nous repartons. Le 18, à Saumur le matin, on note le même enthousiasme des habitants. Arrivés à Blois à 12 heures, nous nous arrêtons 2 heures pour prendre un peu de ravitaillement. Nous parvenons à Orléans vers 4h30 de l’après-midi[11]..."

17 août: cantonnement à Vennecy.

1er octobre: débarque à la caserne Dejean à Amiens.

24 novembre: un renfort d'Hommes et de Gradés des Classes 98 et 99 est dirigé sur le 167e régiment d’Infanterie à Toul[11].

1915[modifier | modifier le code]

28 février: cantonne à Luzy.

Mars: cantonne à Châlon-sur-Marne.

Avril: cantonne à Somme-Tourbe.

19 avril: se rendent à la ferme Piemont (camp de Châlons)

8 août: cantonne à Dommartin-Lethee.

6 septembre: quitte son cantonnement et va s'embarquer à Sommesous, à destination de Suippes.

31 octobre: s'embarque pour Cheniers.

4 décembre: s'embarque, par étapes, pour Francheville, Courtissolles, Posesse, où il se met à la disposition du service routier départementale, les routes de cette région de Champagne.

1916[modifier | modifier le code]

25 juin: le Bataillon quitte Fleury-sur-Aire pour Belfort

20 août: le Bataillon s'embarque à Belfort pour Marœil-sur-Ourcq.

1917[modifier | modifier le code]

Dissout le [12].

Faits et anecdotes[modifier | modifier le code]

Le 1er mai 1916, explosion de la poudrerie Vandier et Despret installée à La Pallice (La Rochelle). Elle cause la mort de 177 personnes et fait plus de 150 blessés. De nombreux soldats du 138e régiment d'infanterie territoriale périrent dans cette catastrophe en tant que "détachés de l'article 6" comme ouvriers à la poudrerie. À noter qu'en raison de cet article, ces soldats ne furent pas considérés comme "morts pour la France"[13].

La pratique du tir à La Rochelle est née voici plus d’un siècle, le 1er août 1899 sous le nom de « Société mixte de tir du 138° R.I.T »[14]

Galerie[modifier | modifier le code]

La 3e compagnie du 2e bataillon du 138e Régiment d'Infanterie Territoriale à Bar-le-Duc, en octobre 1914.

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il ne porte aucune inscription[16]

Personnages célèbres ayant servi au 138e RIT[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Historique, p. 3.
  2. a et b Historique, p. 11.
  3. Historique, p. 12.
  4. a et b Historique, p. 13.
  5. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 624-626.
  6. « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie Territoriale durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  7. Historique, p. 10.
  8. a b et c « Départ du 138e territorial d’infanterie. », Le Courrier de La Rochelle, vol. Chroniques locales,‎ (lire en ligne [« pdf »])
  9. a b et c William Benéteau, Ta femme qui t'aime : Correspondance entre Hippolyte Benéteau, Poilu du Bois-le-Prêtre, et sa famille (1914-1915), Senones, Edhisto edition, , 152 p. (ISBN 978-2-35515-044-9), p. 14
  10. Historique, p. 7.
  11. a et b MAURIN Eugène Raymond, CAPORAL MAURIN, Chroniques et écrits de la guerre de 1914-1918, Editions PATINET Thierri, , 514 p. (ISBN 978-2-87782-477-4, lire en ligne)
  12. Historique, p. 17.
  13. Bruno Baverel, « L'explosion de la poudrerie Vandier et Despret La Rochelle-La Pallice, le 1e mai 1916. », Ecrits d'Ouest, vol. 22,‎ , p. 121-164
  14. Atlantic Tir Club, « Site du club de tir à La ROchelle », sur https://www.atc-larochelle.com/le-club/historique
  15. Hippolyte Benéteau et William Benéteau, Ta femme qui t'aime: correspondance entre Hippolyte Benéteau, poilu du Bois-le-Prêtre et sa famille, 1914-1915, Édhisto, (ISBN 978-2-35515-044-9)
  16. Service Historique de la Défense, Décision No 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Historique du 138e régiment territorial d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot (lire en ligne)
  • William Benéteau, , Senones, Edition Edhisto, 5 avril 2022, 152 p. (ISBN 978-2-35515-044-9) [lire en ligne] ouvrage retraçant le parcours d'un poilu du 138 RIT passé à l'active au sein du 167 RI