Fort du Risoux

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Fort du Risoux
Porche de l'entrée vu depuis la cour intérieure
Porche de l'entrée vu depuis la cour intérieure
Description
Type d'ouvrage fort de montagne
Dates de construction de 1880 à 1884
Ceinture fortifiée rideau du Jura
Utilisation ouvrage de protection d'un barrage de vallée
Utilisation actuelle ?
Propriété actuelle commune des Rousses
Garnison 400
Armement de rempart 16
Armement de flanquement ?
Organe cuirassé
Modernisation béton spécial
Programme 1900
Dates de restructuration
Tourelles
Casemate de Bourges
Observatoire
Garnison ?
Programme complémentaire 1908
Coordonnées 46° 30′ 35″ nord, 6° 04′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort du Risoux
Géolocalisation sur la carte : Jura
(Voir situation sur carte : Jura)
Fort du Risoux

Le fort du Risoux, appelé brièvement fort Guyot[1], est un fort du système Séré de Rivières de première génération, à massif central et batteries basses, faisant partie du rideau du Jura et de la place des Rousses. Il a été construit, entre 1880 et 1884, à 1273 m d'altitude, sur un promontoire de la forêt du Risoux, au-dessus du lac des Rousses, dans le massif du Jura (département français du Jura).

Il est situé à 3 km au nord du fort des Rousses, qu'il surveillait et protégeait. Le chemin stratégique de 3 km, permettant d'y accéder, débute au nord du bourg des Rousses. A son arrivée au fort, sur la droite, on peut voir les fondations de 2 bâtiments où logeaient les officiers.

Construction[modifier | modifier le code]

Une emprise de 22,7 ha a été acquise par l'armée afin de dégager un glacis autour du fort qui occupe 3,3 ha[2].

Une rampe baptisée "la ficelle", partant du bord du lac des Rousses, avait été aménagée spécialement pour monter les matériaux. Les tailleurs de pierres et maçons étaient piémontais et auvergnats ; les pierres de taille étaient extraites localement.

Le fort a la forme d'un pentagone irrégulier ; ses fossés sont défendus par 2 caponnières doubles[3] et 1 simple[4],[5],[6]. Les caponnières possèdent des orifices de 20 cm de diamètre pour battre les angles morts avec des grenades. La contrescarpe comporte, par endroits, de grands arceaux en décharge[7].

Le casernement, constitué de deux groupes de chambrées en vis-à-vis avec cour centrale, permettait de loger les 400 hommes et officiers de la garnison.

Les 16 plateformes d'artillerie sont desservies par une rue du rempart qui va de la cour d'entrée à celle du casernement.

Trois abris-cavernes, ont été creusés, mais seul celui greffé sur la gaine de descente à l'une des caponnières, est aujourd'hui accessible[7].

90 % des couloirs et casemates sont ou étaient doublés intérieurement de briques creuses et quelques huisseries subsistent ici et là, essentiellement dans les gaines des caponnières[7].

Le fort était équipé d'un poste optique à faisceaux lumineux, pour communiquer, par signaux Morse, avec le fort des Rousses.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue aérienne des fossés, de la rue du rempart et de la cour du casernement
Caponnière double après restauration

Le fort est déclassé en 1892 et ne jouera aucun rôle militaire, bien que faisant partie du secteur fortifié du Jura de la ligne Maginot. Après la seconde guerre mondiale, il a été utilisé comme pâturage[8] durant quelques décennies, puis a servi, jusqu'en , pour des entraînements à la manipulation d’explosifs par le centre d'entrainement commando stationné au fort des Rousses. Il est sorti du domaine militaire par décret le [9]. Bien qu'en assez mauvais état et avec de nombreux locaux obturés, la mairie des Rousses, actuel propriétaire, a débloqué des fonds qui ont permis de déboiser les alentours et de restaurer, entre 2005 et 2007, la caponnière double du front de gorge, son tunnel d’accès, ainsi que différents travaux de consolidation des murs de la première cour et de la rue du rempart. L'accès à l'intérieur du fort est depuis, interdit.

Des stands de tir sportif sont aménagées dans le fort par l'association locale de tir[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nom Boulanger attribué en 1887 en hommage à Claude Étienne Guyot, général de division né à Villevieux (Jura).
  2. 250 m sur 170 m de dimensions maximales.
  3. Une caponnière double, placée à un angle, flanque les deux fossés adjacents
  4. Deux des trois caponnières se sont effondrées
  5. Accès par un sentier, en avant de la crête de feu, à la caponnière du saillant III
  6. Une des caponnières est dotée d'un magasin annexe
  7. a b et c « Index de la fortification française 1874 - 1914 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  8. Vaches et moutons de la ferme Tinguely.
  9. « Décret du 1er février 1999 portant déclassement du domaine public militaire du… », sur admi.net (consulté le ).
  10. https://www.chasseurdujura.com/medias/Dates-stand-de-tir-2021--002-.jpg

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fort du Risoux [1] (nombreuses photos du fort)
  • Article sur la restauration 2006 [2]
  • Carte Wikimap [3]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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