2e régiment d'infanterie de marine

2e régiment d'infanterie de marine | |
![]() Insigne régimentaire du 2e régiment d'infanterie de marine | |
Création | 1831 |
---|---|
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Troupes de marine |
Rôle | Infanterie |
Fait partie de | 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division |
Garnison | Le Mans - Caserne Martin des Pallières |
Ancienne dénomination | 2e R.I.C. |
Couleurs | Rouge et bleu |
Devise | "Fidelitate et honore, terra et mare" ("Fidélité et honneur sur terre et sur mer") |
Inscriptions sur l’emblème |
Bomarsund 1854 Puebla 1863 Bazeilles 1870 Tuyen-Quan 1885 La Marne 1914 Champagne 1915 La Somme 1916 L'Aisne-Verdun 1917 Kub Kub 1941 El Alamein 1942 Takrouna 1943 Ponté Corvo 1944 Toulon 1944 Colmar 1945 Indochine 1947-1954 AFN 1952-1962 |
Équipement | VBCI 44 postes de tir Milan 12 canons de 20 mm 256 Apilas 24 Eryx 8 Mortiers de 81 mm. |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire olive 1914-1918 olive 1939-1945 Aux couleurs du ruban de la Croix de l'Ordre de la Libération Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures |
Décorations | Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1914-1918 4 palmes Croix de guerre 1939-1945 2 palmes Croix de guerre des TOE 2 palmes (guerre du Golfe) Croix de la Valeur militaire 1 palme |
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Le 2e régiment d'infanterie de marine est une unité de l'armée de terre française, il est le seul à porter 16 noms de faits d'armes sur son drapeau. C'est l'un des « quatre vieux » régiments des Troupes de marine, comme les 1er, 3e et 4e régiments d'infanterie de marine (dissous en 1998). Ces unités ont constitué, avec le 1er régiment d'artillerie de marine ainsi que le 2e régiment d'artillerie de marine, la fameuse division bleue.
Sommaire
- 1 Création et différentes dénominations
- 2 Historique des garnisons, combats et batailles du 2e RIMa
- 3 Chefs de corps
- 4 Devise
- 5 Insigne
- 6 Batailles inscrites sur le drapeau
- 7 Décorations
- 8 Traditions
- 9 Personnalités ayant servi au 2e RIMA
- 10 Le régiment aujourd'hui
- 11 Lieux de mémoire
- 12 Sources et bibliographie
- 13 Notes et références
- 14 Voir aussi
Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]
- 1622 : création par le cardinal de Richelieu des Compagnies ordinaires de la Mer.
- 1822 : ordonnance du Roi prescrivant la formation de deux Régiments d'Infanterie de la Marine.
- L'ordonnance du roi Louis-Philippe Ier du 14 mai 1831 crée deux régiments d'infanterie affectés au service ordinaire des garnisons des colonies françaises (filiation directe et ininterrompue du 2e RIMa à partir de cette date et jusqu'à nos jours).
- 1870 - 2e Régiment de Marche d'Infanterie de Marine
- 1er mars 1890 : dédoublement : formation du 6e Régiment d'Infanterie de Marine.
- 1901-1942 : prend l'appellation de 2e Régiment d'Infanterie Coloniale, il est regroupé à Brest.
- 1941-1945 - 1/2 brigade DFL
- 1945-1947 - 2e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 1947 - 2e Bataillon d'Infanterie Coloniale
- 1947-1954 - Bataillon de marche du 2e RIC en Indochine, puis en Algérie.
- 1951-1955 - 2e Bataillon d'Infanterie Coloniale
- 1955-1958 - 2e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 1958 - le 2e RIC redevient le 2e RIMa.
- Depuis 1963 : la garnison est au Mans (caserne Chanzy) ; sa compagnie d'instruction est au camp d'Auvours - le Mans.
- Depuis 2000 : "Caserne Martin des Pallières".
Historique des garnisons, combats et batailles du 2e RIMa[modifier | modifier le code]
Entre 1822 et 2012, on compte environ 5 000 membres de ce régiment morts en service[1].
Ancien Régime[modifier | modifier le code]
Le 2e régiment d’infanterie de Marine possède une longue et riche histoire qui remonte aux compagnies de la mer créées par Richelieu en 1622. En 1622, le cardinal de Richelieu crée, sous la dénomination de Compagnies ordinaires de la mer, cent compagnies qui sont destinées à former les garnisons des bâtiments (vaisseaux de la marine). Quatre ans plus tard elles prendront le nom de « Régiment de la Marine »[2].
- Filiation
De 1722 à 1821, l’existence des « Troupes de la Marine » sera constamment remise en cause et elles changeront fréquemment de nom :
- 1772 : Corps Royal de la Marine
- 1774 : Corps Royal d’Infanterie de Marine
- 1782 : Corps Royal de la Marine
- 1786 : Corps Royal de Canonniers Matelots
- 1795 : Corps d’Artillerie de la Marine.
Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : Campagne de France
1815 à 1848[modifier | modifier le code]
- 1823 : expédition d'Espagne ; campagne à Madagascar et en Amérique du Sud (1829).
- conquête des îles Marquises et des îles de la Société (1842-1847).
Second Empire[modifier | modifier le code]
- 1854 : Bomarsund Campagne franco-anglaise en mer Baltique.
- 31 août 1854 : Le 2e RIMa, stationné à Rochefort, s'installe à Brest.
- Guerre de Crimée.
- Campagne en Chine et en Indochine.
- Expédition du Mexique : siège de Puebla.
- Pacification en Extrême-Orient.
- 1869 : il est réparti entre Brest, la Cochinchine et la Guadeloupe
- Au 17 août 1870, le 2e régiment de marche d'infanterie de marine fait partie de l'Armée de Châlons.
Avec le 3e régiment de marche d'infanterie de marine du colonel Lecamus, le 2e sous les ordres du colonel Alleyron forme la 2e Brigade aux ordres du général Charles Martin des Pallières. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du général Reboul, trois batteries de 4, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses du régiment d'artillerie de marine, une compagnie du génie constituent la 3e Division d'Infanterie commandée par le général de division de Vassoigne. Cette division d'infanterie évolue au sein du 12e Corps d'Armée ayant pour commandant en chef le général de division Lebrun.
- 23 au 26 août 1870 - Marche vers l'est.
- 31 août 1870 - bataille de Bazeilles.
- Pour la première fois, le 2e de Marine combat sur le sol de la patrie. Les 31 août et le 1er septembre 1870, engagé au sein de la « Division Bleue » le 2e RIMa se sacrifie à Bazeilles dans un combat héroïque contre les Prussiens, jusqu'à la « dernière cartouche ».
1870 à 1914[modifier | modifier le code]
- Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
- Opérations de la campagne du Soudan (1882).
- Expédition du Tonkin (1882-1883).
- Expédition à Formose et occupation des îles Pescadores (1884).
- À Tuyen-Quan : 600 hommes du régiment débloquent la garnison assiégée depuis 6 mois par 15 000 Chinois.
- Pacification de Madagascar (1885).
- Première campagne du Dahomey (1889).
- Luttes contre les Boxers en Chine (1900).
- Les troupes coloniales deviennent une armée de métier, par la loi du 5 juillet 1900.
- Campagne du Maroc (1910).
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
- 1914 : toujours stationné à Brest, il fait partie de la 1re brigade coloniale de la 3e division d'infanterie coloniale.
Reconstitué plus de dix fois, ayant pendant 52 mois de luttes quotidiennes près de 20 000 hommes tués, blessés ou disparus, le 2e RIC a participé à toutes les grandes batailles du conflit. Le régiment reçoit 4 citations à l'ordre de l'Armée ainsi que la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire. Son emblème, qui fut enfoui à Villers-sur-Semois pendant la bataille de Rossignol le 22 août 1914[3], est retrouvé en 1918.
1914[modifier | modifier le code]
- Opérations des IIIe et IVe Armées:
- Bataille des Frontières,
- 22 août : Combats de Rossignol
- 24 août : Saint-Vincent.
- 17-18 novembre : Offensives d'Argonne, Bois de la Gruerie
1915[modifier | modifier le code]
- Juillet-août : Opérations en Argonne.
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne, Moulin de Souain.
1916[modifier | modifier le code]
- Juillet : Bataille de la Somme: Barleux, Belloy-en-Santerre.
1917[modifier | modifier le code]
- Avril-mai : Le Chemin des Dames.
- 25 octobre - 6 novembre : Verdun: Les Chambrettes.
1918[modifier | modifier le code]
- 12-23 juillet : Mailly-Raineval.
- 8 août : Les Éparges.
- 7-10 novembre Hauts-de-Meuse.
Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]
En 1930 : le 2e RIC est en garnison à Brest.
En 1939 : Tripoli en Grande Syrie (aujourd'hui, au Liban).
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
1940[modifier | modifier le code]
- Engagé dans la Bataille d'Amiens, le régiment est dissous en novembre 1940.
1941[modifier | modifier le code]
Avec la brigade française libre d'Orient:
- Kub-Kub le 23 février
- bataille de Keren le 26 février
- Massaoua le 8 avril
1942[modifier | modifier le code]
- La 2e brigade de la France libre est formée officiellement en Syrie au début d'avril 1942 . Elle participe aux campagnes de Libye (bataille d'El-Alamein) 1942 et de Tunisie.
1943[modifier | modifier le code]
- bataille de Takrouna 11 mai 1943
- Campagne d'Italie
1944[modifier | modifier le code]
- bataille de Pontecorvo
- Campagne de France, Toulon et Colmar.
1945[modifier | modifier le code]
- Par ordre du général de Gaulle, le 25 mai 1945, la 2e brigade de la 1re DFL reprend les traditions du 2e régiment d'infanterie de marine.
- Le général de Gaulle fera le 2e RIC, Compagnon de la Libération et lui décerne la croix de la Libération, sa fourragère reçoit l'olive aux couleurs de la Croix de guerre 1939-1945 (7 août 1945).
De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]
- Guerre d'Indochine ou le 1er bataillon de marche se voit attribuer la croix de guerre des TOE avec palme. Le président de la République Monsieur Vincent Auriol remet la Légion d'honneur au drapeau le 14 juillet 1952.
- Algérie : le 2e RIC à trois bataillons est envoyé au complet en Algérie, secteurs de Khenchela, El Kantara et Batna (1954-1959), secteurs d'Orléans-Ville, vallée de la Soumman (1959-1962).
- Au cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie, le 2°RIMA constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. Le I/2°RIMA forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 442°UFL-UFO et la 443°UFO, composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de Militaires Musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Évian du 18 mars 1962).
- Il s'implante dans la Sarthe en 1963 : une partie au Mans, une partie à Auvours.
- Le 2e RIMa participe depuis sa professionnalisation en 1978 à de nombreuses opérations qui se sont déroulées sur tous les continents. Le 2e de marine s'est illustré notamment au Tchad, en Mauritanie, au Liban, en ex-Yougoslavie, en Albanie, en Centrafrique, en Côte d'Ivoire, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, au Sénégal, au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine, au Cameroun, en Macédoine, Afghanistan.
Au cours de la guerre du Golfe, le régiment a été cité à l'ordre de la brigade le 10 mai 1991, cette citation comporte la croix de guerre des TOE avec étoile de bronze. Ces opérations ont été toujours menées avec succès et vigueur sans avoir évité des blessures et la mort à quelques marsouins.
- 2003 et 2004 : Côte d'Ivoire : le régiment est déployé dans le sud-ouest de la République de Côte d'Ivoire où il assure le retour des réfugiés et repousse les bandes armées qui terrorisent la région. Au bout de deux mois la stabilité est de retour ! Le régiment est alors envoyé dans le centre du pays. Sa mission : assurer la neutralité de la zone de confiance, qui sépare les rebelles des forces loyalistes. Le régiment perd trois de ses marsouins à Bouaké le 6 novembre 2004 (caporal/chef Falevalu, caporal Tilloy et le caporal Marzais)[4].
- Bosnie-Herzégovine : le 2e RIMa s'est illustré le en reprenant un poste d'observation de la FORPRONU contre l'armée de la République serbe de Bosnie, lors du combat du pont de Vrbanja à Sarajevo. Il est actuellement le dernier régiment français à armer et commander le bataillon franco-espagnol de la brigade Salamandre de Mostar. Sa mission est de récolter les armes encore détenues par les populations et faciliter la réorganisation des forces françaises dans la zone.
- Tchad en 2005, le régiment compose avec un escadron du 1er RIMa le groupement Terre des éléments Français basés au Tchad.
- En 2006, le 2e RIMa est engagé au Liban dans l'évacuation des ressortissants français et des populations en danger.
- 500 marsouins du 2e RIMa renforcé d’éléments d’autres régiments (infanterie, génie artillerie, cavalerie blindée et moyens aériens) forment officiellement le groupement tactique interarmes (GTIA ou battle group) Richelieu depuis le 25 novembre 2010. Ce groupement rejoint Surobi en Afghanistan quelques jours plus tard pour une mission de 6 mois. (Le 2e RIMa, renforcé par des artilleurs du 11eRAMa ainsi que 110 sapeurs du 6e R.G., des cavaliers du RICM, des petits compléments venus du 92e R.I. équipés de VBCI, un détachement du 132e bataillon cynophile puis du 3e RIMa) Mi-juin 2011, les marsouins seront relevés par le Battle group du 152e R.I.. Le 7 juillet 2011, devant la cathédrale du Mans le bataillon Richelieu sera dissous.
- Le régiment perd deux de ses marsouins. En Kapisa le 20 avril 2011 touchés par l'explosion d'une mine sur un VAB le caporal Alexandre Rivière est décédé sur place, trois autres ont des blessures sérieuses[5].
- Le 18 mai 2011 le Marsouin de 1re classe Cyril Louaisil est décédé, quatre autres ont des blessures à la suite d'une explosion accidentelle dans l'est de l'Afghanistan[6].
- Dans le cadre du plan de réorganisation de l'Armée de terre, le régiment appartient à la 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division depuis le 1er juillet 2016.
Un VAB du 2e régiment d'infanterie de marine embarquant à bord d'un C-17 de la Royal Air Force en partance pour le Mali en janvier 2013.
- 2013 : Mali, Opération Serval. Une unité du 2e RIMa intègre le 1er groupement tactique inter armée, il intervient avec des unités du 21e RIMa, du 1erRHP, du 3e RAMa, du 6e RG, du 3e RPIMa, du 1er REC et du CPA 20. Ils s'emparent de Tombouctou après un raid blindé par le Sud aux côtés de l'armée malienne le 28 janvier 2013.
À savoir que le chef de corps et l'état major du 21e RIMa sont déployés depuis le Tchad avec une compagnie d'infanterie (la CEA) et forment le 1erGroupement Tactique Inter Armée. Environ 150 marsouins du 2e RIMa sont engagés dans les combats dans le nord du Mali[7].
Le 2e RIMa honore ses morts.
Disparus il y a à peine quelques mois pour certains, il y a plus de 30 ans pour d’autres, ils seront 13 cette année à être mis à l’honneur :
- lieutenant Gerlotto, au Tchad en 1978
- 1re classe le Brec, en Mauritanie en 1980
- caporal Sanchez, au Liban en 1984
- sergent Arlapa, en 1987
- capitaine Linarès et lieutenant Capo, en ex Yougoslavie en 1992
- caporal-chef Falevalu, caporaux Marzais et Tilloy, en RCI en 2004
- caporal Rodriguez, au Sénégal en 2006
- caporal Rivière et 1re classe Louaisil, en Afghanistan en 2011
Chefs de corps[modifier | modifier le code]
2e RIMa[modifier | modifier le code]
2e RIC / 2e RIMA[modifier | modifier le code]
- 1910-1912 : colonel Lorho
- 1912-1913 : colonel Bertin
- 1913-1914 : colonel Poirrier
- 1914-1914 : colonel Gallois
- 1914-1914 : lieutenant-colonel Dudouis
- 1914-1915 : lieutenant-colonel Rueff
- 1915-1915 : lieutenant-colonel Morel
- 1915-1916 : lieutenant-colonel Monhoven
- 1916-1917 : colonel Mayer
- 1917-1919 : colonel Philippe
- 1919-1920 : colonel Mechet
- 1923-1926 : colonel Paulet
- 1926-1929 : colonel Lemoigne
- 1929-1931 : colonel Lovizit
- 1931-1933 : colonel Wendt
- 1933-1935 : colonel Scheidhauer
(dont le fils Bernard (de Brest) avec " Big X ", le Squadron Leader R-J Bushell, ancien commandant du 92 Squadron, fut exécuté en 1944 par la Gestapo, après « la grande évasion » du Stalag Luft III. http://www.absa3945.com/Avions%20divers/Aviateurs%20Bretons/Biographies/SCHEIDHAUER%20Bernard.htm)
- 1935-1936 : colonel Sarrade
- 1936-1938 : colonel Gosse
- 1938-1939 : colonel Fonferrier
- 1939-1940 : lieutenant-colonel de Negraval
- 1940-1942 : lieutenant-colonel Thoma
- 1941-1941 : lieutenant-colonel Genin
- 1941-1941 : général Cazaud
- 1942-1943 : colonel Alessandri
- 1943-1943 : colonel Brosset
- 1943-1944 : lieutenant-colonel Garbay
- 1944-1944 : lieutenant-colonel Gardet
- 1944-1944 : lieutenant-colonel Bavière
- 1945-1947 : colonel Gardet
- 1955-1956 : colonel Moreau
- 1956-1957 : colonel Copi
- 1957-1958 : lieutenant-colonel Robraz
- 1958-1960 : colonel Cadoux
- 1960-1962 : lieutenant-colonel Charrier
- 1962-1963 : colonel Pechberty
- 1963-1965 : colonel Lagarde, futur chef d'état-major de l'Armée de Terre
- 1965-1967 : colonel Liegeon
- 1967-1969 : colonel Duvauchelle
- 1969-1971 : colonel Delayen
- 1971-1972 : colonel Georges Fricaud-Chagnaud
- 1972-1974 : colonel de Heaulme de Boutsocq
- 1974-1976 : colonel Bataille
- 1976-1978 : colonel Leromain
- 1978-1980 : colonel Pacaud
- 1980-1982 : colonel Suzini
- 1982-1984 : colonel Fevai
- 1984-1986 : colonel Lepichon
- 1986-1988 : colonel Petit
- 1988-1990 : colonel Loreyte
- 1990-1992 : colonel Meille
- 1992-1994 : colonel Rousseau
- 1994-1996 : colonel Thonier
- 1996-1998 : colonel Roisin
- 1998-2000 : colonel Renaud
- 2000-2002 : colonel Richard
- 2002-2004 : colonel Didier L'Hôte, officier de la Légion d'Honneur
- 2004-2006 : colonel Francis Bordachar officier de la Légion d'Honneur et officier de l'ordre national du mérite
- 2006-2008 : colonel Christophe Launois
- 2008-2010 : colonel Régis Colcombet
- 2010-2012 : colonel Bruno Heluin
- 2012-2014 : colonel Christophe Paczka
- 2014-2016 : colonel Georgin
- 2016-2018 : colonel Pascal Ianni
- 2018-2020 : colonel Jean-François Calvez
Fourreau d'épaule de Sergent des troupes de marine.
Devise[modifier | modifier le code]
"Fidelitate et honore, terra et mare".
"Fidélité et honneur sur terre et sur mer".
Insigne[modifier | modifier le code]
Ecu à un navire et un petit écu bleu et blanc fleurdelisé, le tout sur une ancre avec l'inscription en haut "1638" puis en bas la devise "Fidelitate et honore, terra et mare", broché d’un écusson en pointe. Drago co10022150.
« D’argent à une frégate tirant sa bordée, adextrée en chef d’un écusson parti d’azur et de blanc à 6 fleurs de lys du champ, celles à senestre mal ordonnées. L’écu posé sur l’ancre de Marine d’or timbrée à la date « 1638 » sur la trabe et un écusson militaire de sable au chiffre « 2 » surmonté de trois soutaches brochant sur le diamant »
Batailles inscrites sur le drapeau[modifier | modifier le code]
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
- Bomarsund 1854
- Puebla 1863
- Bazeilles 1870
- La Marne 1914
- Champagne 1915
- La Somme 1916
- L'Aisne-Verdun 1917
- El Alamein 1942
- Toulon 1944
- Colmar 1945
- Indochine 1947-1954
- AFN 1952-1962[9]
Outre ces faits d'armes le régiment s'est également particulièrement illustré à Tuyen-Quan, Kub Kub, Takrouna et Ponté Corvo. Néanmoins, un maximum de douze faits d'armes pouvant être inscrits sur les drapeaux et étendards régimentaires, ces derniers n'y figurent pas. Le drapeau du 2e R.I.Ma est celui qui porte le plus grand nombre de noms de faits d'armes de l'armée française, atteignant la limite autorisée.

Décorations[modifier | modifier le code]
Les personnels du régiment sont autorisés à porter :
- La fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire reçu le 25 décembre 1919 avec olive 1914-1918 et (olive 1939-1945 reçu le 18 septembre 1946).
- La fourragère aux couleurs du ruban de la croix de l'Ordre de la Libération depuis le 18 juin 1996.
- La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures depuis le 5 août 2016.
Le régiment conserve les traditions d'une des brigades de la 1re Division française libre (DFL).
Son drapeau est décoré de la croix de la Légion d'honneur[10], de la croix de la libération, de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes, de la Croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes et de la Croix de guerre des TOE avec 1 palme et une étoile de bronze et le Régiment a été fait Compagnon de la Libération. Voir la liste des compagnons de la Libération.
Le drapeau du régiment a reçu sur sa soie le 5 décembre 2004 le nom "AFN 1952-1962" .
Le drapeau a également été décoré de la Croix de la Valeur militaire avec une palme le 10 avril 2012, au titre de l'opération Pamir en Afghanistan en 2011[11].
Le vendredi 5 août 2016, le drapeau a également été décoré de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec deux palmes et barrette gravée « BM/2e RIC » ainsi que de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures.
Traditions[modifier | modifier le code]
- La fête des troupes de marine
- Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les 31 août et le 1er septembre 1870.
- Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
- Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
Personnalités ayant servi au 2e RIMA[modifier | modifier le code]
Une des composantes historiques du régiment, le 2ème Régiment d'Infanterie Coloniale, a été décoré de la Croix de la Libération. Le 2ème RIC a compté dans ses rangs 29 officiers, sous-officiers et hommes de troupe[12] faits Compagnons de la Libération à titre individuel parmi lesquels 8 sont morts pour la France
- Compagnons Morts pour la France au sein du 2ème RIC
- Roland Alibert de Falconnet (1917-1944)[13]
- Louis Dupuis (1921-1944), Mort pour la France le 20 août 1944 à Hyères
- Yves Hervé (1909-1944), Mort pour la France le 17 mai 1944 à San Giorgio a Liri
- Xavier Langlois (1911-1944), Mort pour la France le 23 novembre 1944 à Giromagny
- Henri Magny (1910-1944)[13]
- André Mazana (1913-1944), Mort pour la France le 22 août 1944 à La Valette-du-Var
- Charles Rossignol (1920-1944), Mort pour la France le 22 septembre 1944 à Granges-la-Ville
- Benjamin Tagger (1912-1944), libanais, Mort pour la France le 21 août 1944 à Toulon
- Autres Compagnons notables
- Valentin Béhélo (1901-1987), martiniquais, membre du Conseil de l'Ordre de la Libération[13]
- Michel Cruger (1915-1979), polonais, naturalisé en 1948
- Gilbert Garache (1918-2005), diplomate
- Nicolas de Glos (1911-1976), jésuite
- Georges Hugo (1915-1984), général de brigade
- Claude Le Hénaff (1922-1995), Général de Corps d'Armée
- Joseph Léonard (1912-1999), belge, naturalisé en 1946, professeur de mathématiques
- Stanilas Mangin (1917-1986), conseiller d'état
- Jean-Gabriel Revault d'Allonnes (1914-1994), Général de Corps d'Armée, Expert auprès des Nations-Unies
- Nicolas Wybouroff (1915-2009), russe, naturalisé en 1946
- Autres personnalités liées au 2ème RIMa
- Joseph Gallieni, lieutenant en 1873 (fait Maréchal de France en 1921)
- Henry Le Bris (1886-1962) officier général et gouverneur d'Annam (1947-1949)
- Joseph Aymerich, lieutenant et capitaine en 1887-1888
- Maurice Papon, sous-lieutenant en 1939 (rapatrié pour raisons de santé)
- Philippe de Villiers, sous-lieutenant
- Michel Onfray, service militaire au camp d'Auvoursjo
Le régiment aujourd'hui[modifier | modifier le code]
Subordinations[modifier | modifier le code]
Le régiment est subordonné à la 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division.
Composition[modifier | modifier le code]
Le 2 est composé de :
- 1re compagnie de combat (les chameaux) devise : "sobres, rustiques et disciplinés".
- 2e compagnie de combat (les boucs) devise : "nihil obstat" ("rien ne l'arrête".)
- 3e compagnie de combat (les scorpions) devise : "in cauda venenum" ("dans la queue le venin").
- 4e compagnie de combat (les cèdres) devise : "en vert et contre tous".
- 5e compagnie de combat (les éléphants) crée le 08 avril 2016 dans le cadre du format de l'armée de Terre "Au contact"[14].
- 6e compagnie de réserve (les taureaux) devise : "famulus et fortis" ("Servir et Fort").
- 12e compagnie de réserve (les léopards) devise : "ad angusta per augusta" ("à travers la difficulté vers la grandeur").
- compagnie d'éclairage et d'appui (les dragons) devise : "primi ad ignem" ("premiers au feu").
- compagnie de commandement et de logistique (Atlas) devise : "une pour tous".
Réserve[modifier | modifier le code]
- Le 2e RIMa dispose d'une composante de réserve importante avec une unité d'intervention et un complément individuel de réserve. Leurs effectifs s'élèvent à 230 personnels au 1er janvier 2008.
2012 : Dissolution de la 6e compagnie de réserve, le personnel de cette compagnie rejoint la 5e compagnie de réserve.
2016 : Suite à l'activation dans l'active de la 5e Compagnie, la 6e compagnie de réserve est recréée (09/04/16).
2017: Le 10 novembre 2017, une deuxième compagnie de réserve est recréée, la 12e Compagnie.
Matériels[modifier | modifier le code]
Véhicules[modifier | modifier le code]
- Véhicule blindé de combat d'infanterie (29 perçus en juin 2014[15])
- Camions TRM 2000 et TRM 4000 Renault,
- Véhicules blindés légers (VBL).
- Véhicules de l'avant blindés (VAB),
Armement[modifier | modifier le code]
- Fusils Famas,
- Missile Milan,
- Lance-roquettes anti-char Apilas,
- Canons de 20 mm,
- Fusil FR-F2
- Fusil PGM de calibre 12,7,
- Missile Eryx,
- Mortiers de 81 mm LLR,
- Mitrailleuse légère FN Minimi de calibre 5,56,
- Lance-grenades individuels
Stationnement[modifier | modifier le code]
2e RIMa Caserne Martin des Pallières
C90061
Champagne 72470
Téléphone : 02 43 54 62 99
Lieux de mémoire[modifier | modifier le code]
- Remiencourt (Somme) : une plaque portant cette dédicace :
« Aux combattants de la 4e D.I.C. Marsouins, Bigors et Tirailleurs Sénégalais morts pour la France et au 2e R.I.C. Défenseur de Remiencourt 7 juin 1940 »
Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]
- Yohann Douady, Bruno Héluin, D'une guerre à l'autre : de la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa, Nimrod, 15 octobre 2012, (ISBN 978-2915243505)
- Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : décembre 1982, n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
- Unités décorées dans leur garnison. Outre les douze unités décorées, vingt-quatre unités recevront la Croix de la valeur militaire ultérieurement. Le 2e R.I.Ma page 22.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Philippe Chapleau, « Les 5 000 morts du 2e RIMa rassemblés dans un livre », sur Lignes de défense, (consulté le 30 septembre 2012)
- Les origines et la filiation du 2e RIMA [1].
- voir Campagne 1914-1918. Historique du 2e régiment d'infanterie coloniale, Paris, Librairie Chapelot (lire en ligne), p. 5disponible sur Gallica
- http://www.server44.net/c22a/fayaoue/MIS_Bouake_01.html
- FNCV Infos et Actualités des Combattants Volontaires, Afghanistan : Un soldat du 2e RIMa tué et neuf blessés en vallée de Kapisa, 21 avril 2011.
- Philippe Chapleau, Le 2e Rima endeuillé: un mort et quatre blessés après une explosion (actualisé), 19 mai 2011.
- https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-marathon-guerrier-du-2e-RIMa-au-Mali-_40742-2177694------72181-aud_actu.Htm
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 2e régiment d'infanterie coloniale - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
- http://2rima.fr/html/news/2012/Au_Drapeaux/Citation_du_regiment.pdf citation du régiment
- Liste détaillée sur le site de l'Ordre de la Libération,[2]
- Également listé au titre du BIMP
- http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2016/04/08/les-elephants-ont-vu-le-jour-ce-matin-au-2e-rima-15986.html
- Philippe Chapleau, « 29 VBCI pour le 2e RIMa: premières livraisons le 6 juin », sur Ouest-France, (consulté le 31 mai 2014)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- troupes de marine
- Troupes coloniales
- Régiments des colonies
- l'histoire du bataillon de Corée
- Pertes militaires françaises en Afghanistan (2001-2011)
- Bataillon de marche
- Régiment de marche
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site des troupes de marine
- Site du 2e RIMA
- Musée des troupes de marine de Fréjus
- Campagne 1914-1918. Historique du 2e régiment d'infanterie coloniale, Paris, Librairie Chapelot (lire en ligne)disponible sur Gallica