Alain Delon
Nom de naissance | Alain Fabien Maurice Marcel Delon |
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Naissance |
Sceaux (France) |
Nationalité |
Française Suisse (à partir de 1999) |
Décès |
(à 88 ans) Douchy-Montcorbon (France) |
Profession |
Acteur Réalisateur Producteur |
Films notables | Voir filmographie |
Alain Delon Écouter, né le à Sceaux (Seine) et mort le à Douchy-Montcorbon (Loiret), est un acteur, réalisateur, chanteur et producteur franco-suisse.
Figure emblématique du cinéma français, Delon est souvent considéré comme un des principaux personnages culturels et cinématographiques français du XXe siècle.
Sex-symbol des années 60, il est un des acteurs européens les plus renommés et célèbres de son temps. Il joue dans des films attirant en salles un total de plus de 136 millions de spectateurs, ce qui fait de lui l'un des acteurs ayant enregistré le plus d'entrées en France[1]. Un grand nombre de films dans lesquels il a joué sont devenus des classiques du cinéma, parmi lesquels Plein Soleil, Rocco et ses frères, Mélodie en sous-sol, Le Guépard, L'Insoumis, Le Samouraï, La Piscine, Le Clan des Siciliens, Le Cercle rouge, Borsalino, Un flic, Monsieur Klein ou Notre histoire. Ses rôles et interprétations ont inspiré de nombreux cinéastes et artistes contemporains, notamment à l'étranger.
Il n'a jamais souhaité faire carrière à Hollywood malgré de nombreuses propositions et une nomination au Golden Globe de la révélation masculine de l'année. Il obtient de nombreuses récompenses dont le César du meilleur acteur en 1985 pour son rôle dans Notre histoire et une Palme d'honneur lors du festival de Cannes 2019 pour l'ensemble de sa carrière.
Biographie
Origines et formation
Enfance et adolescence
Alain Fabien Maurice Marcel Delon[2],[3],[4] naît le à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977[5]), directeur du cinéma de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), « Le Régina », et d'Édith Arnold (1911-1995), employée dans une pharmacie, il est né dans une famille de la petite bourgeoisie[6]. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Sa généalogie remonte à Jean Delon, né au XVe siècle. L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, - Figeac (Lot), ), fait chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur le [7], est ingénieur des ponts et chaussées. Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista (née en 1867 à Prunelli-di-Fiumorbo)[8], est corse ; dans sa commune d'origine, elle épouse le le grand-père Jean-Marcel Delon, alors percepteur au même endroit (nommé en Corse en 1886)[8],[9]. D'après Jean-Louis Beaucarnot, la légende familiale veut que la famille Evangelista soit apparentée aux Bonaparte[10].
En 1939, Alain Delon a 4 ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d'accueil, ce qui restera pour lui une blessure d'enfance jamais cicatrisée[11]. Le père de cette famille est gardien de prison à Fresnes (Val-de-Marne). Alain Delon, qui vit à côté, entend la salve qui exécute Pierre Laval dans la cour de la prison, dont on lui raconte les détails[a],[13]. Il est placé ensuite dans le pensionnat catholique de Saint-Nicolas d'Igny (Essonne), où il passe toute sa jeunesse avec l'un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère, qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, lui ménage une place dans le domicile familial. Alain passe un certificat d'aptitude professionnelle de charcuterie[14] et travaille à la charcuterie de son beau-père qui compte seize employés[b].
À l'âge de 14 ans, il a l'occasion de tourner le rôle d'un voyou dans Le Rapt, un court métrage muet de 22 secondes[16] réalisé par Olivier Bourguignon, le père de l'un de ses amis. Au même âge, il fait une fugue dans le but d'aller vivre à Chicago, mais il est arrêté à Bordeaux[c].
La Marine et l'Indochine
Devançant l'appel sous les drapeaux, il effectue à 17 ans son service militaire dans la Marine nationale. Sortant d'une période au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il poursuit son service militaire en 1953 à l'École des transmissions des Bormettes. Après avoir été pris pour avoir volé du matériel[18], la Marine nationale lui laisse le choix entre quitter la Marine ou prolonger son engagement de trois à cinq ans. Matelot de 1re classe, il est dès lors affecté à la compagnie de protection de l'arsenal de Saïgon, dans ce qui fait encore partie de l'Indochine française. Vers la fin de la guerre d'Indochine, il est mis aux arrêts pour avoir volé une jeep et fait une virée au cours de laquelle le véhicule est tombé dans un arroyo. Son brevet de radio lui est retiré et il est exclu de la Marine[18]. Il fête ses 20 ans en cellule[19]. Cette période le marque profondément : il découvre la discipline militaire, le sens de l'honneur et du drapeau de la France. Il se prend de passion pour les armes et est subjugué par Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi, film qu'il voit dans la capitale indochinoise[20].
Retour à Paris
De retour en France en 1956, Alain Delon en veut à ses parents de l'avoir laissé partir en Indochine ; il se déclare volontaire et leur autorisation est dès lors nécessaire, mais il ne reprend pas contact avec eux, décidant de se débrouiller lui-même et n'ayant aucune idée de ce qu'il fera dans la vie. Il s'installe à l'hôtel Regina et fait quelques petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs-Élysées[d]. Il fait la connaissance de la future chanteuse Dalida, avec qui il aura une liaison plus tard[21]. À Pigalle et Montmartre, il côtoie le monde de la pègre, des voyous[22] et des gigolos, dont l'un, un « homosexuel nommé Carlos[23] », va assurer sa protection. Il est fasciné par les valeurs de ce milieu, notamment le sens de l’honneur, de l’amitié, le respect et la loi du silence. Son physique avenant et sa « gueule d'ange » font chavirer les filles et lui permettent de se faire héberger et nourrir par plusieurs prostituées, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Son avenir semble alors se diriger vers celui de souteneur[24].
Années 1950 : débuts et premiers succès
Alain Delon découvre ensuite le bouillonnant quartier Saint-Germain-des-Prés et rencontre l'actrice Brigitte Auber au Club Saint-Germain, laquelle vient de tourner pour Alfred Hitchcock dans La Main au collet. Ils vivent ensemble rue du Pré-aux-Clercs[25], dans le 7e arrondissement de Paris, ce qui éloigne Alain Delon du monde de la pègre et change son parcours. À l'occasion du Festival de Cannes 1957, il descend avec elle sur la Côte d'Azur et s'installe dans la maison qu'elle possède à Saint-Paul-de-Vence[26]. C'est lors de ce festival qu'il se lie d'amitié avec Jean-Claude Brialy et entre en contact avec le milieu du cinéma, y faisant la connaissance de son futur agent George Beaume. Il est « repéré » par Henry Willson, chargé de recruter de nouveaux talents pour le compte de David O. Selznick, qui lui propose de faire un bout d'essai à Rome[27]. Il aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière d’acteur[28].
Dans la ville éternelle, il loge avec Gian Paolo Barbieri (en)[29], qui deviendra un photographe célèbre. Dans les studios de Cinecittà, en marge du tournage de L'Adieu aux armes de Charles Vidor, il passe des essais concluants et Selznick lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, il se met donc à l'étude de cette langue, mais l'actrice Michèle Cordoue, dont il est devenu l'amant, convainc son mari, le réalisateur Yves Allégret, de l'engager pour tourner son premier film Quand la femme s'en mêle[28]. Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Alain Delon raconte : « Je ne savais rien faire. Allégret m'a regardé comme ça et il m'a dit : « Écoute-moi bien, Alain. Parle comme tu me parles. Regarde comme tu me regardes. Écoute comme tu m'écoutes. Ne joue pas, vis ». Ça a tout changé. Si Yves Allégret ne m'avait pas dit ça, je n'aurais pas eu cette carrière »[30].
Il apparaît ensuite dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret (le frère d'Yves), où il côtoie Mylène Demongeot, Henri Vidal, ainsi qu'un autre jeune acteur, tout comme lui débutant : Jean-Paul Belmondo. Lors du tournage, il emprunte la Renault 4CV de Pascal Jardin, le second assistant du réalisateur, contre l'avis du propriétaire du véhicule. Dans le tunnel de Saint-Cloud, la voiture empruntée effectue cinq tonneaux[31]. Le véhicule est détruit et Alain Delon s'en sort avec une cicatrice sous le menton qui deviendra caractéristique de son image.
En 1958, alors jeune premier, il est choisi sur photo par l'actrice Romy Schneider, devenue une célébrité mondiale à la suite du succès de la trilogie des Sissi, pour incarner son partenaire masculin dans Christine de Pierre Gaspard-Huit. Les producteurs arrangent une entrevue avec la presse à l'aéroport d'Orly à Paris : les deux jeunes acteurs se rencontrent pour la première fois à la descente d'avion de Romy, le . Leurs premiers rapports sont houleux : Romy ne parle pas français, Alain Delon ne parle pas allemand et alors qu'elle le trouve sans intérêt et de mauvais goût, lui la trouve à vomir. Le tournage débute deux mois plus tard et les deux acteurs ne s'entendent absolument pas. Ils finissent cependant par tomber amoureux et les « fiancés de l'Europe » célèbrent leurs fiançailles officielles, organisées par la mère et le beau-père de Romy à Morcote en Suisse, au bord du lac de Lugano, devant la presse internationale, sans planifier de date pour un éventuel mariage. Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public[32].
Après Christine, où il tient son premier rôle important, Delon rencontre son premier succès dans Faibles Femmes de Michel Boisrond, où il retrouve Mylène Demongeot et partage également l'affiche avec d'autres jeunes premières, Pascale Petit et Jacqueline Sassard. Dans Le Chemin des écoliers, d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil. Son modèle est alors Jean Gabin[33],[34].
Années 1960 : consécration professionnelle
En 1960, Alain Delon est choisi pour faire partie de l'adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith sous la direction de René Clément, Plein Soleil. Alors qu'il se voit attribuer le deuxième rôle masculin, il lit le scénario et se dit qu'il conviendrait mieux au rôle principal de Tom Ripley, plus voyou et donc plus proche de son caractère. Il se rend au domicile du réalisateur où l'attendent aussi les frères Hakim, producteurs du film, pour en parler avec eux[35]. Il raconte : « Ce fut horrible. Les frères Hakim, Robert surtout, hurlaient : « Comment ! Vous osez ! Vous n'êtes qu'un petit con ! Vous devriez payer pour le faire ! ». Ça a duré jusqu'à deux heures du matin, constamment à la limite de la rupture définitive. Et puis est venu un grand silence impressionnant, je m'en souviens très bien. Et dans ce silence est tombé la voix de Bella Clément : « Rrrené chérri, le petit a rrraison ». Et jusqu'à quatre heures du matin, elle a expliqué pourquoi le petit avait raison »[36]. Le tournage a lieu à Naples et le succès du film le fait accéder au rang de star. Il est suivi en 1961 par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot. La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue.
L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts. De fait, ni la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, ni le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres ne figurent parmi ses films marquants. En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, film qui obtient le Prix spécial du jury du Festival de Cannes.
En 1963, il apprend qu'un projet avec Jean Gabin, son idole, se met en place sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol. Il insiste pour en faire partie et, face aux réticences des producteurs en raison de son salaire trop élevé, il propose de jouer gratuitement en échange des droits au Japon, en URSS et en Argentine[37]. Une fois le film terminé, il le fera sous-titrer en japonais, ira au Japon et trouvera une distribution locale, ce qui lancera sa célébrité dans ce pays. Le film est un succès et est récompensé aux États-Unis par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Delon gagnera beaucoup d'argent avec ses droits de production. Gabin n'en reviendra pas et clamera que Delon a alors gagné dix fois plus que lui[37]. La même année, il retrouve Luchino Visconti pour jouer le rôle de Tancrède dans Le Guépard, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes et restera comme l'un de ses plus grands rôles, achevant de faire d'Alain Delon un acteur majeur du grand cinéma européen.
Cette succession de succès est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Dans un autre genre, Alain Delon s'impose aussi en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, avec Virna Lisi. Le film connaît un certain succès à l'échelle mondiale, notamment en Union soviétique où il cumule 47 millions d'entrées[38]. En Hongrie, il se classe sixième de l'année avec 1 470 000 entrées[39].
Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, Dommage qu'elle soit une putain, donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.
En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, le , un an après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison dure depuis cinq ans), il épouse Francine Canovas (mère d'une petite fille née d'un premier mariage, Francine débutera au cinéma en 1967, sous le nom de Nathalie Delon dans le film de Jean-Pierre Melville Le Samouraï). Leur fils Anthony naît le , à Hollywood, où l'acteur a signé un contrat de longue durée, car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résilie son contrat[40].
Sa carrière s'internationalise. Il travaille au Royaume-Uni pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott et pour La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull. À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin et Jack Palance le thriller Les Tueurs de San Francisco, Texas, nous voilà, un western parodique avec Dean Martin et le film de guerre Les Centurions de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal. René Clément lui donne en 1966 le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ?. Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.
En juillet et août 1967, Alain et Nathalie tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville.
L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau, mise en scène par Raymond Rouleau, Les Yeux crevés. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le film à suspense Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.
Delon affronte en 1968 Charles Bronson dans le film policier Adieu l'ami, écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin. Toujours en 1968, Delon monte sa propre société de production, Adel Productions. Son premier film produit est Jeff, également réalisé par Herman. Pour ce film, il propose à Mireille Darc de jouer avec lui. Alain Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans une décharge à Élancourt (Yvelines). François Marcantoni, un ami de Delon, est accusé de l'assassinat. Alain Delon est interrogé par la police, en dépit du fait que l'assassinat ait vraisemblablement eu lieu en Île-de-France alors qu'il se trouve à cette période à Ramatuelle (Var), lieu de tournage du film la Piscine ; sa compagne Nathalie Delon est également interrogée par les enquêteurs. Sept années plus tard, le , la chambre d'accusation rend un arrêt de non-lieu en raison d'absence de preuves suffisantes[41].
En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert.
Années 1970 : poursuite des succès
En 1970, Alain Delon tourne Borsalino dans lequel il est acteur et producteur. C'est en lisant Bandits à Marseille, un livre d'Eugène Saccomano que l’idée du film lui vient. Il en confie le scénario à Jean Cau, Claude Sautet et Jean-Claude Carrière et la réalisation à Jacques Deray. L’histoire est celle de deux malfrats dans le Marseille des années folles. Borsalino marque la première collaboration avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival : « Nous avons toujours été amis et rivaux. Ça fait plus de soixante ans que nous courons le 100-mètres ensemble. Un coup c’est lui, un coup c’est moi qui remporte la médaille. Mais nous ne nous sommes jamais quittés. Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. Il y avait une compétition mais aussi une sorte de stimulation entre nous. Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? C’est moi qui ai voulu qu’il soit là dans “Borsalino” et je ne l’ai jamais regretté. »[42]. Le long métrage rencontre un important succès avec plus de 4,7 millions d'entrées. Il a donné lieu à une suite, Borsalino and Co.
En 1970 et 1972, il tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt) et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co.… Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Jacques Deray. La même année, il accepte le rôle principal de Zorro réalisé par Duccio Tessari. Si Zorro n'est pas un succès retentissant en France, le film engrange plus de 50 millions d'entrées en URSS[38],[43],[44]. C’est aussi l’un des premiers films occidentaux à être projeté en République populaire de Chine, après la Révolution culturelle. Plus de 70 millions de téléspectateurs l’ont vu, un chiffre considérable à l’époque[45].
Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou d'anti-héros, parfois tragiques : la comédie Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois Hommes à abattre (25 millions d'entrées en URSS[38]) aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco de Visconti et Comme un boomerang, aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri (25 millions d'entrées en URSS[38]) de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard adapté de Raf Vallet (Jean Laborde), avec Ornella Muti et Klaus Kinski… À la même époque, Delon tourne le western Soleil rouge du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Charles Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress. Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Burt Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner, qui ne remporte pas un grand succès commercial.
L'année 1971 marque sa première rencontre avec Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton. Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d'œuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère être un beau succès critique. En 1977, lors de la 2e cérémonie des César, le film remporte le César du meilleur film.
Alain Delon tourne deux fois avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges brûlées de Jean Chapot et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique Deux Hommes dans la ville de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Renato Salvatori et surtout, dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.
Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand.
En , il connaît un succès international dans le monde musical aux côtés de son amie Dalida avec le duo Paroles... Paroles.... Le single se classe au Mexique et au Portugal en 3e position des ventes, en 10e position en France, à la 17e position en Turquie et à la 28e position au Japon[46]. En , il est placé à la 10e position du back-catalogue en région flamande[47].
Il produit le thriller Le Jeu de la puissance (Power Play) avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence.
Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur. Outre les films déjà cités, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué. Le film totalise toutefois plus de 7 millions d'entrées en Italie[48]. En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît dans un rôle à contre-emploi.
Années 1980-1990 : renouvellements
Dans le film franco-helvético-soviétique Téhéran 43 (1981), Alain Delon, Claude Jade et Curd Jürgens sont les vedettes occidentales dans des rôles aux côtés d'acteurs soviétiques. Le film totalise plus de 45 millions d'entrées en URSS[49].
En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud, avec laquelle il entretient une relation amoureuse jusqu'en 1986. Il joue dans Trois Hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro. Étant producteur, Delon avoue que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisit lui-même, s'avèrent être des succès commerciaux. L'année suivante, l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Jean-Patrick Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.
L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985[50].
S'ensuit Parole de flic de José Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon), qui est un succès public. Il tente de renouveler son image avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaît aussi le succès) et en jouant pour la première fois depuis 1962 dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique. Il y retrouve sa « marraine en cinéma », Edwige Feuillère. Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort, avec Michel Serrault et Serge Reggiani, Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar.
En 1987, il fait la connaissance de Rosalie van Breemen lors du tournage d'un clip vidéo. Une relation se noue et une fille, prénommée Anouchka, naît le 25 novembre 1990, puis son petit frère, Alain-Fabien Delon, le 18 mars 1994. Le couple reste uni jusqu'en 2001[51]
Si le film Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques cinématographiques, il ne parvient pas à toucher le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine. Le Retour de Casanova, adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler et dans lequel Alain Delon a pour partenaires Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré. Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche, d'après Georges Simenon, dont aucun ne touche un large public.
Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable[52] ; ce fiasco commercial est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.
L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, les retrouvailles artistiques de Belmondo-Delon, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.
Il retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt, Variations énigmatiques[53].
Années 2000 : retour au cinéma et au théâtre
Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique en l'absence de réalisateurs comme Clément, Visconti ou Losey[54], Alain Delon accepte en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel le réalisateur rend hommage à Jean Gabin et Lino Ventura, Bourvil et Louis de Funès, Yves Montand et Simone Signoret.
En 2001, il incarne le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière du même nom d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être l'un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs[55]. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc[56]. Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de José Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti[57].
En , Alain Delon et Rosalie van Breemen divorcent après une quinzaine d'années de vie commune[58]. À cette époque, dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre, comme le relatera plus tard Mireille Darc[59].
En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans Le Guépard en 1963, lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech.
En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté[60].
Delon continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 Sur la route de Madison et en 2008 Love Letters, successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée[61],[62].
Années 2010-2020 : adieux au monde artistique
En 2010, Alain Delon apparaît dans le téléfilm Un mari de trop aux côtés de la chanteuse Lorie[63]. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille, Anouchka, et d'Élisa Servier[64]. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot[65]. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012 comme en 2001 et 2011, il est nommé président à vie du jury[66]. Dans les faits, il n'assure la présidence du jury que jusqu'à l'élection de Miss France 2013, choisissant d'abandonner son poste à la suite d’un désaccord avec la société Miss France au sujet de propos soutenant le Front national tenus par lui dans la presse[67]. Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.
Le Festival de Cannes 2013 lui rend hommage ; à cette occasion, lors de la sélection Cannes Classics, le film Plein Soleil est présenté en version remastérisée. En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka. Dans un entretien accordé à Paris Match en , il déclare : « La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis. […] Je sais que je quitterai ce monde sans regrets[68],[69]. »
Le , lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[70]. Il prononce alors une allocution lors de laquelle il apparaît en larmes[71]. L'organisation américaine Women and Hollywood lance une pétition pour s'opposer à cette distinction, l'association reprochant à l'acteur français ses propos sur les femmes, les LGBTQIA+ et les immigrés en France[72].
Alain Delon confie en juin 2021 vouloir tourner une dernière fois avant sa mort : « [J'ai] envie de faire un film et surtout de faire mon dernier film. Celui qui restera pour toujours. Et après, je pourrai partir, je n’aurai plus rien d’autre à faire ». Pour ce tournage, il souhaite une équipe « exceptionnelle » avec un « metteur en scène exceptionnel », sûrement « une femme », citant Lisa Azuelos[73]. Après avoir finalement exprimé le désir de tourner un film avec le réalisateur Patrice Leconte, Alain Delon renonce en 2022 à ce projet cinématographique, La maison vide[74]. Le tournage devait débuter près du lac Léman, en juin 2022, avec notamment Juliette Binoche. Cependant, un AVC en 2019 et des complications de santé ont empêché Delon de reprendre le travail[75].
L'acteur déclare son soutien à l'Ukraine lors de l'invasion du pays par la Russie, les 10 et 12 septembre 2022[76]. Un projet télévisuel programmé sur TV5 Monde et sur les chaines du Groupe Canal+ montre Alain Delon lisant des textes du poète ukrainien Taras Chevtchenko, ainsi que Liberté de Paul Éluard[77]. Ancien acteur et comédien, Volodymyr Zelensky salue l'acteur français en déclarant : « Je n'ai jamais été un acteur aussi génial que vous [...] Nous vous aimons beaucoup et pour moi vous êtes toujours une autorité et un immense acteur »[78].
Mort, réactions et obsèques
Le , Alain Delon meurt à l'âge de 88 ans des suites d'un lymphome diffus à grandes cellules B dans sa maison de Douchy-Montcorbon, dans le Loiret, à 3 h du matin[79],[80],[81]. La nouvelle est annoncée dans un communiqué commun des trois enfants de l’acteur, envoyé à l’Agence France-Presse (AFP) quelques heures plus tard[82],[83],[84].
Plusieurs personnalités lui rendent hommage, parmi lesquelles Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Paul Belmondo, Céline Dion, Costa-Gavras (président de la Cinémathèque française), Gilles Jacob, Thierry Frémaux, Jean-Michel Jarre, Orlando, Line Renaud, Sheila, les acteurs Dany Boon, Frank Dubosc, Benoît Magimel, Isabelle Adjani, Arielle Dombasle, Mathilde Seigner, Pierre Arditi, Jean Dujardin, Richard Berry et Patrick Chesnais, l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt, les artistes Patrick Bruel, Mireille Mathieu, Thomas Dutronc, l’animateur Benjamin Castaldi, les journalistes français Stéphane Bern et Michel Drucker, la chanteuse Patricia Kaas ou encore Carla Bruni[85],[86],[87],[88],[89],[90],[91],[92],[93]. Du côté international, les acteurs Sarik Andreassian, Antonio Banderas, Susana Giménez, Ekaterina Klimova, Amanda Lear, Mirtha Legrand, Sophia Loren, Ornella Muti, Ottavia Piccolo, Arturo Pérez-Reverte, les cinéastes Jim Jarmusch et John Woo saluent également l’acteur disparu[94],[95],[96],[97],[98]. L'Académie des arts et techniques du cinéma publie un communiqué regrettant « une icône éternelle du septième art ». Alberto Barbera, président de la Mostra de Venise salue « (...) une star populaire qui a laissé son empreinte indélébile sur les œuvres des plus grands auteurs du cinéma européen (...) »[99],[100]. De nombreux responsables politiques saluent également la mémoire de l’acteur comme Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy, Gabriel Attal, Anne Hidalgo, Bruno Le Maire, Marine Le Pen, Éric Ciotti, François Fillon, Rachida Dati, Aurore Bergé, Fabien Roussel, Jordan Bardella, ainsi que Jack Lang. Emmanuel Macron le qualifie de « mélancolique, populaire, secret » tout en étant « plus qu'une star : un monument français »[101]. Les réactions internationales incluent Matteo Salvini, Vice-président du Conseil des ministres en Italie et Andryi Yermak, Chef du secrétariat du président de l'Ukraine[102],[103],[104],[105].
Le jour même de sa mort, plusieurs chaînes de télévision françaises, plateformes de streaming et des salles de cinémas bouleversent leur programme afin de diffuser des films ou documentaires avec ou sur Alain Delon[106],[107],[108],[109]. Il en est de même en Suisse, Chine, Italie et Iran[110],[111],[112],[113].
Le lendemain, la mort d'Alain Delon fait la une de la presse mondiale et fait l'objet d'une attention médiatique importante[114],[115],[116],[117],[118],[119],[120],[121],[122],[123]. La presse étrangère parle notamment du « dernier grand mythe du cinéma français »[124]. Pour le New York Times, « l'acteur français intense et intensément beau jouait les gangsters corses froids de manière aussi convaincante que les amoureux italiens torrides »[125]. The Guardian fait l'éloge d'Alain Delon en le qualifiant de « symbole de la beauté perdue des années 1960 »[126]. Selon le Japan Times, « son image d’idole et sa personnalité à la James Dean ont fait de lui l’un des acteurs les plus acclamés de son pays »[127]. La série Plus belle la vie, encore plus belle (TF1) lui rend hommage dans l'épisode 153 du , et évoque notamment la série policière Fabio Montale, tournée à Marseille[128].
Ayant refusé tout hommage national[129], Alain Delon est enterré le 24 août 2024 dans une chapelle privée située sur le domaine de la Brûlerie à Douchy, comme il le souhaitait, près de ses trente-cinq chiens[130],[131]. Une cinquantaine d’invités sont présents à l'enterrement, dont les trois enfants de l'acteur[132],[133]. Alors qu'elle était invitée, Claudia Cardinale renonce à aller aux obsèques[134]. La cérémonie est célébrée par Jean-Michel Di Falco[135].
Hommages
Après sa mort, l'Agence pour le développement régional du cinéma, les cinémas Pathé et la Filmothèque du Quartier Latin consacrent entre autres des rétrospectives en hommage à Alain Delon[136],[137],[138].
Le Festival du film francophone d’Angoulême 2024, qui a lieu quelques jours après le décès d'Alain Delon bouleverse sa programmation et projette Notre histoire de Bertrand Blier[139],[140]. Nathalie Baye, présente lors de la projection rend hommage à son ancien partenaire de jeu[141]. Le Festival Lumière 2024 se clôt par la projection de Plein Soleil (1960) de René Clément et une prise de parole d'Anthony Delon, venu retracer la carrière de son père en compagnie de Vincent Lindon et Thierry Frémaux[142],[143],[144].
En octobre 2024, le Conseil de Paris vote une proposition visant à baptiser une voie ou un équipement de la capitale en l'honneur d'Alain Delon, dont l’apposition d’une plaque en son nom sur l’immeuble du Normandie des Champs-Élysées (VIIIe arrondissement)[145],[146].
Un mois après le décès de son père, un ciné-concert (prévu du vivant de l'acteur) Le Dernier Samouraï, reprend les musiques des grands films d'Alain Delon[147]. Il a lieu le 8 novembre au Palais des Congrès, jour où l'acteur aurait eu 89 ans[148],[149].
A l'international
De nombreuses rétrospectives avaient célébré la carrière d'Alain Delon de son vivant à travers le monde (États-Unis, Pays-Bas, Cuba, Israël, Pologne). Après sa mort, le Ciné Lumière de l’Institut français du Royaume-Uni à Londres et la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg consacrent entre autres des rétrospectives en hommage à Alain Delon[150],[151],[152]. L'acteur figure également en vedette sur l'affiche officielle de l'édition 2024. Une rétrospective hommage lui est également consacrée à l’Institut français du Japon à Tokyo, intitulée Preuve d’existence d’une star. Elle propose la projection de ses œuvres majeures, accompagnée de conférences et de discussions animées par des spécialistes du cinéma[153].
L'American French Film Festival (TAFFF) à Hollywood et la Cinémathèque Américaine organisent des projections/rétrospectives hommage à Alain Delon[154],[155]. Le Festival du film français à Cuba organise lors de sa 25e édition un évènement similaire, où de nombreux films de l'acteur sont projetés dans des salles de cinéma à La Havane[156],[157],[158]. La seizième édition du Festival France Odéon de Florence projette en hommage à Delon La Piscine de Jacques Deray[159]. Le Festival Varilux de Cinema Francês, plus grand festival de cinéma français hors de France, rend hommage à Alain Delon au Brésil, avec notamment la projection de Plein Soleil[160],[161],[162]. L'acteur figure également en vedette sur l'affiche officielle de l'édition 2024.
Lors de la cérémonie d'ouverture de la Mostra de Venise 2024, des images de Gena Rowlands, Roberto Herlitzka et Alain Delon sont projetées afin de leur rendre hommage[163],[164],[165].
Vie privée
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Brigitte Auber (1956)
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Michèle Cordoue (1957)
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Romy Schneider (1958-1963)
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Nico (1961)
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Dalida (1962)
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Nathalie Delon (1964-1968, épouse)
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Maddly Bamy (1968-1971)
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Mireille Darc (1968-1982)
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Anne Parillaud (1981-1986)
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Rosalie van Breemen (1987-2001)
Compagnes et enfants
De 1958 à 1963, Alain Delon et Romy Schneider ont une histoire d'amour et se fiancent. En pleine réconciliation franco-allemande, ils sont surnommés « les fiancés de l’Europe »[166].
La chanteuse allemande Nico, avec qui il a une brève relation, met au monde le 11 août 1962, un garçon, Christian Aaron Boulogne dit Ari Boulogne. Même si l'enfant a été élevé par Édith, la mère d'Alain Delon, et adopté par son beau-père dont il prend le nom de famille, Alain Delon a toujours nié en être le père[167],[168]. En 2001, dans son livre de souvenirs L'amour n'oublie jamais, Christian Aaron Boulogne (décédé en mai 2023[169]) maintient être le fils d'Alain Delon. En mai 2024, Blanche Boulogne (la fille de Christian Aaron Boulogne) dépose une requête au Tribunal civil de première instance de Genève pour un prélevement ADN d'Alain Delon pour confirmer, ou non, si elle est sa petite-fille[170],[171],[172],[173]. Alain Delon est par la suite convoqué pour être interrogé en Suisse[174]. En juin 2024, Blanche Boulogne abandonne finalement la procédure en Suisse et la requête de preuves ADN est retirée. En effet, un arrêt de la Cour de Cassation du 23 mai confie la compétence pour traiter le dossier à la France, où son demi-frère Charles a préalablement lancé une procédure similaire à laquelle Blanche Boulogne s'allie[175],[176]. Toutefois, la justice genevoise accepte finalement de nommer des experts en vue de prélever l’ADN d’Alain Delon et le contraindre à passer un examen biologique afin de déterminer si Ari Boulogne est bel et bien son fils biologique[177]. Si le test s’avère positif, les parts d’héritage de ses enfants, Anthony, Anouchka, et Alain-Fabien, pourraient diminuer de 25 % à 18,75 % chacun[178].
Alain Delon épouse Francine Canovas (connue sous le nom de Nathalie Delon) le à La Ville-aux-Clercs (Loir-et-Cher). Leur fils, Anthony, naît le à Hollywood (Californie). En résidence séparée à partir du , le couple divorce le [179].
Au milieu des années 1960, Alain Delon vit une idylle avec Dalida. Ils sont amis depuis leur première rencontre à Paris, en 1955, alors qu'ils sont voisins de palier dans un immeuble situé avenue des Champs-Élysées[180].
Durant quinze ans, entre 1968 et 1983, Alain Delon partage sa vie avec l'actrice Mireille Darc[181],[182].
Mireille Darc accepte que Maddly Bamy, l'une des Claudettes de Claude François fasse ménage à trois durant quelques années avec elle et Delon, jusqu'à ce que la danseuse rejoigne le chanteur Jacques Brel[183].
Au début des années 1980, Delon nourrit une idylle avec l'actrice Anne Parillaud, puis une autre, plus courte, avec Catherine Bleynie (née en 1952), divorcée de Didier Pironi[184]. En , il pose avec elle en couverture de Paris Match[185], ainsi qu'en , en couverture de Ciné Télé Revue, lors de la remise d'un prix[186].
En 1987, il rencontre Rosalie van Breemen, un mannequin néerlandais, sur le tournage du vidéo-clip de sa chanson Comme au cinéma. Il a avec elle deux enfants : Anouchka, née le et Alain-Fabien, né le [179]. Ils se séparent en 2001, après quatorze ans d'union.
Lors d'un entretien accordé en 2021 à Paris Match, Alain Delon indique avoir une compagne japonaise, Hiromi Rollin[187].
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Anthony Delon (né en 1964)
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Anouchka Delon (née en 1990)
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Alain-Fabien Delon (né en 1994)
Affaire Hiromi Rollin
Le , ses trois enfants portent plainte contre celle qui est présentée comme la dame de compagnie de l'acteur, pour harcèlement moral, détournement de correspondances, maltraitance animale, violences volontaires, séquestration et abus de faiblesse[188],[189]. Selon Anthony Delon, son père a demandé par écrit à Mme Rollin de quitter la résidence de Douchy-Montcorbon[190]. Une enquête préliminaire est ouverte le [191]. Le , Yassine Bouzrou, avocat d'Hiromi Rollin, affirme qu'elle conteste « l'intégralité des faits »[192]. Par ailleurs, l'avocat ajoute que celle-ci déposera une plainte contre des membres de la famille Delon et des gardes du corps pour des violences volontaires aggravées subies le [193]. Dans le même temps, Hiromi Rollin écrit au procureur de Montargis une lettre dans laquelle elle conteste avoir été la dame de compagnie d'Alain Delon, disant avoir entretenu une relation intime avec lui depuis plus de vingt ans[194] alors qu'elle indique dans une autre interview, « une relation d'amour de 33 ans »[195]. Le procureur de Montargis classe sans suite les deux plaintes déposées par les trois enfants Delon à l'encontre de la sexagénaire, en raison d'infractions insuffisamment caractérisées[196]. La plainte d'Hiromi Rollin, déposée en réponse contre les enfants Delon est également classée sans suite pour les mêmes motifs[197]. L'avocat d'Hiromi Rollin annonce cependant que sa cliente prévoyait de déposer plainte avec constitution de partie civile afin de relancer les investigations[198]. Anthony Delon, de son côté, entend se constituer partie civile contre Hiromi Rollin pour que « la vérité soit faite »[199].
Affaire Alain Delon
Le 4 janvier 2024, Alain Delon porte plainte contre son fils Anthony à la suite d'une interview accordée par celui-ci au magazine Paris Match[200]. Anthony Delon évoque la santé fragile de son père et accuse sa demi-sœur Anouchka de manipuler son père à propos de l'héritage[201]. Dans cet entretien, l'aîné révèle que son père est « affaibli » et qu'il « ne supporte plus de se voir comme ça, diminué »[202]. Par la suite, Anthony Delon dépose une main courante contre Anouchka, lui reprochant de ne pas avoir informé la famille des résultats négatifs de cinq tests cognitifs effectués par leur père entre 2019 et 2022, après qu'il soit victime d'un grave AVC en 2019[203]. Quant à Anouchka Delon, elle reproche à ses frères de mettre en péril la vie du patriarche et affirme avoir voulu emmener leur père en Suisse pour qu’il puisse continuer à y être soigné. Elle annonce ensuite porter plainte pour diffamation, dénonciation calomnieuse, menaces et harcèlement contre Anthony Delon[204]. Par ailleurs, l'avocat d'Alain Delon affirme que son client « ne supporte pas l'agressivité de son fils Anthony qui ne cesse de lui dire qu'il est sénile »[205]. Le 29 mars 2024, Anouchka Delon intente un procès à ses frères pour atteinte à la vie privée après la diffusion d'un enregistrement en janvier 2024, sur Instagram, d'une conversation entre elle et son père[206],[207]. Anthony et Alain-Fabien seront ainsi jugés pour "utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui"[208]. La date du procès est fixée en avril 2025[209],[210]. Affaibli physiquement par un cancer[211], Delon est placé en avril 2024 sous le régime de la curatelle renforcée par décision judiciaire, à la suite d'une audience tenue au tribunal de Montargis en présence des trois enfants de l'acteur[212],[213],[214],[215]. Cette mesure accorde notamment au curateur désigné par le juge de pouvoir gérer ses dépenses et fait suite à une période où Delon est déjà placé sous sauvegarde de justice depuis le 25 janvier 2024[216],[217],[218].
Saisie d'armes
En 2024, lors d'une perquisition au domicile d'Alain Delon à Douchy-Montcorbon, les autorités saisissent soixante-douze armes à feu et plus de trois mille munitions, sans qu'aucune autorisation de détention ne soit délivrée à l'acteur[219],[220]. Cette saisie entraîne l'ouverture d'une enquête pour dépôt d'arme illicite et acquisition illicite d'armes de catégories A (armes à feu et matériels de guerre) et B[221],[222]. Ses enfants et employés indiquent que les armes étaient utilisées à des fins de loisirs dans un stand de tir présent sur la propriété[223]. En juillet, le procureur de la République de Montargis annonce que la procédure engagée est classée sans suite[224],[225]. Cette décision est entérinée sans que Delon ait été auditionné "compte tenu de sa vulnérabilité" et "après avis médical"[226],[227]. Le procureur de la République ordonne également la destruction de toutes les armes saisies[228]. Alain Delon a toujours affirmé sa passion pour les armes en collectionnant diverses pièces, dont son Colt Frontier 1873, le revolver qu'il utilisait dans le film Soleil rouge[229],[230]. En 2014, une vente de ses armes de collection lui a rapporté 200 000 euros[231],[232].
Santé
Delon est successivement soigné en 2012 et 2013 pour une arythmie cardiaque[233]. Il est admis et opéré en 2014 à l'hôpital Lariboisière à Paris pour un "problème de nerfs du visage"[234]. Février 2016, invité vedette du Bal de l'Opéra de Vienne, l'acteur renonce à se rendre en Autriche pour raisons de santé[235]. Alain Delon est hospitalisé en juin 2016 à Montargis après avoir été victime d’une attaque cérébrale[236], puis en 2017 pour des problèmes de circulation, nécessitant un pontage[237].
En juin 2019, il est victime d'un nouvel accident cardio-vasculaire et d’une hémorragie cérébrale, ce qui conduit à son hospitalisation à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris puis dans une clinique suisse[238]. En septembre 2021, l’acteur subit un traumatisme crânien après une chute à son domicile[239]. En outre, il est atteint d’un cancer du système lymphatique[239],[240],[241].
Selon une expertise médicale remise en janvier 2024, dans le cadre d’une enquête sur Hiromi Rollin, Alain Delon connaît une altération majeure de sa santé mentale et notamment une abolition totale du discernement[242],[243]. Après cette expertise médicale, il est placé sous une mesure de sauvegarde de justice[244].
Activités et passions
Activités entrepreneuriales
En 1978, Alain Delon crée à Genève sa société de diffusion de produits de luxe, Adid Alain Delon International Distribution ; sous son nom, on trouve un temps des parfums et des cigarettes jusqu'à ce qu'une partie des licences soit vendue[245]. La société de l'acteur commercialise encore du champagne, du cognac, de la bière, des montres et bijoux, des lunettes, ainsi que des vêtements et des accessoires à son nom[246],[247]. Alain Delon est président de la société tandis que sa fille Anouchka Delon est vice-présidente et occupe les fonctions de gérante et d’associée (Anthony Delon est également associé)[248],[249].
En 2009, Alain Delon prête son image au parfum « Eau Sauvage » de Parfums Christian Dior. La photo choisie est prise lors du film La Piscine avec Romy Schneider par le photographe Jean-Marie Périer. Dior joue sur l'image intemporelle de la jeunesse d'Alain Delon. La cigarette présente sur la photo d'origine a été effacée[250].
De 1992 à 2018, des cigarettes Alain Delon sont commercialisées sur le marché asiatique en échange d'une rémunération. L'existence de la marque, quasiment inconnue en France, est révélée en 2013 par le documentaire « Tabac : nos gosses sous intox » sur le tabagisme des enfants au Cambodge[251].
Activités et passions sportives
En 1972 et 1973, Alain Delon organise en France les championnats du monde de boxe avec les affiches Jean-Claude Bouttier / Carlos Monzón ( et ), puis Carlos Monzón / José Nápoles ()[252].
Dns un autre domaine, il constitue une écurie de chevaux de course et obtient le titre de champion du monde des trotteurs avec ses chevaux Equileo et Fakir du Vivier[253].
Amateur d'art
Au fil des années, Alain Delon est devenu collectionneur d'œuvres d'art, dont des bronzes anciens, en particulier des sujets animaliers de Rembrandt Bugatti et de peintures[254]. Sa collection comprend des œuvres d'Olivier Debré, Rembrandt Bugatti, Jean Degottex, Jean Dubuffet, Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Pierre Alechinsky, Zao Wou-Ki, Maria Helena Vieira da Silva, ainsi que deux bronzes d'Antoniucci Volti, les « Muses »[255]. À la suite d'une exposition organisée par le galeriste Franck Prazan[256], il vend 40 toiles d'artistes de l'École de Paris et du mouvement,CoBrA lors d'une vente aux enchères à Drouot-Montaigne en [257]. La vente totalise un peu plus de 8 millions d'euros. Dans un entretien de septembre 2018, il dit avoir récemment vendu une collection de bronzes de Bugatti, puis, un peu avant, une collection d’art contemporain. Il explique avoir gardé ce qu'il aime : « le XIXe siècle et le début du XXe siècle (...) Géricault, Millet, Delacroix[258] ». Depuis 2013, Delon est également le parrain de Winn'Art, le supplément artistique du magazine Winner dirigé par Véra Baudey[259]. Il met en vente plus de 80 œuvres de sa collection, la vente aux enchères a lieu le et le prix dépasse les 8 millions d'euros[260].
Résidences
Au fil des années, Alain Delon constitue un patrimoine immobilier important[261], comprenant plusieurs propriétés, notamment en France, au Maroc et en Suisse[262].
Dans les années 1960, il habite à Paris un hôtel particulier, situé 22, avenue de Messine, qu'il revend en 1969[263].
Dès les années 1960, Delon possède un grand triplex parisien au 42, avenue du Président-Kennedy dans le seizième arrondissement, en front de Seine et avec vue directe sur la tour Eiffel[264], où il vit avec Romy Schneider puis avec Mireille Darc, à partir de 1969. En 2012, il revend ce luxueux triplex parisien de 780 mètres carrés et en obtient 46 millions d'euros[265].
En 1969, il réside aussi au no 3, rue François-Ier à Paris[266].
En 1971, tout en conservant son duplex parisien, il achète le domaine de La Brûlerie à Douchy-Montcorbon, dans le Loiret, comprenant un terrain de 55 hectares[267]. Il s'installe dès 1971 à Douchy avec sa compagne Mireille Darc dans l'une des dépendances du domaine et procède à de considérables et nombreux travaux[268].
Il fait détruire le château de la Brûlerie, pourtant inscrit aux Monuments historiques, puis fait creuser, à la place, un étang ; sa nouvelle demeure comprend un grand bureau, une salle de jeu, une salle de cinéma, une salle de sport, deux piscines, un cimetière et une chapelle dotée d’emplacements mortuaires dont celui de l’acteur[269]. Comme il le déclare régulièrement à la presse et aux médias, il souhaite que sa dépouille repose dans la chapelle du domaine de Douchy[270], construite dans le parc à côté du cimetière canin où reposent ses 35 chiens, « ses plus fidèles compagnons »[271].
Dans les années 1980, il revend au couple Bernard-Henri Lévy / Arielle Dombasle, le palais Zahia de Marrakech (Maroc), initialement la propriété de Paul Getty[272]. En 1993, il se sépare également de son palais de Sidi Mimoun à Marrakech qu'il a occupé pendant quinze ans avec Mireille Darc[273].
En 1985, il s'installe également en Suisse, à Chêne-Bougeries, une commune du canton de Genève. En 1990, il obtient le permis C (autorisation d'établissement)[274],[275]. Le 23 septembre 1999, le conseil communal de Chêne-Bougeries vote la naturalisation suisse d'Alain Delon, ainsi que de ses deux enfants, Anouchka et Alain-Fabien, âgés de huit et cinq ans à l'époque, puis le 13 mars 2000, il prête serment dans la salle du Grand Conseil de Genève.
En 2005, il revend sa villa de Chêne-Bougeries en Suisse pour 3,5 millions de francs suisses et déménage la même année dans un appartement situé dans le luxueux quartier de Champel-Florissant à Genève, qu'il acquiert pour 2,85 millions de francs suisses en 2017[276] et dans lequel sa fille Anouchka réside[277].
Amateur d'art averti, il a fait construire une galerie souterraine pour abriter sa collection de tableaux, dans le manoir de Douchy[278],[279].
Notoriété et influences
Influence cinématographique et reconnaissance de ses pairs
Parmi les acteurs français les plus célèbres à l'étranger[280],[281],[282], Delon est souvent considéré comme un des principaux personnages culturels et cinématographiques français du XXe siècle[283],[284].
Nombre de cinéastes contemporains comme Daniel Auteuil[285], Alexandre Astier[286], Ramin Bahrani[287], Daniel Brül[288],[289],[290], Jackie Chan[291], Michael Douglas[292],[293],[294], Stephen Frears[295], Jack Huston[296], Aaron Taylor-Johnson[297],[298], Meiko Kaji[299], Tony Lung[300],[301], Kyle MacLachlan[302], Charles Melton[303], Nicolas Winding Refn[304], Mickey Rourke[305], Matthias Schoenaerts[306], Mark Strong[307], Quentin Tarantino[308], Bruce Willis[309], John Woo[310],[311], Harvey Weinstein[312],[313], ont ainsi exprimé du respect ou de l'admiration pour la carrière, les rôles, le style et la longévité d'Alain Delon[314],[315].
Leonardo DiCaprio considère Alain Delon comme l'un des acteurs les « plus cool dans l'histoire du cinéma »[316],[317]. L'acteur canadien Keanu Reeves affirme que Delon est son modèle d'acteur : « C’est un acteur tellement charismatique. Je pense qu’il a en lui quelque chose entre la tension et la mélancolie »[318]. L’acteur britannique Clive Owen se dit fasciné par la « grâce naturelle » d’Alain Delon, considérant Le Samouraï et La Piscine parmi ses films préférés[319]. Matthew Vaughn compare l'acteur britannique Michael Caine à Alain Delon[320]. Cette analogie suggère en effet l'influence cinématographique unique de ces deux acteurs dans leurs pays respectifs.
Par ailleurs, Antonio Banderas (La piel que habito de Pedro Almodóvar)[321], Gael García Bernal (La Mauvaise Éducation de Pedro Almodóvar)[322],[323], George Clooney (Hors d'atteinte de Steven Soderbergh[324],The American d'Anton Corbijn)[325],[326], Tom Cruise (Collatéral de Michael Mann)[327], Michael Fassbender (The Killer de David Fincher)[328],[329],[330], Tony Leung (Hard Boiled de John Woo)[331],[332], Pierre Niney (Un homme idéal de Yann Gozlan)[333],[334], Richard Gere (American Gigolo de Paul Schrader)[335],[336], Ryan Gosling (Drive de Nicolas Winding Refn)[337], Robert De Niro (Taxi Driver de Martin Scorsese[338],[339],, Raging Bull de Martin Scorsese[340],[341],[342], Heat de Michael Mann[343],[344],[345], Ronin de John Frankenheimer[346],[347],[348]), Ryan O'Neal (Driver de Walter Hill)[349],[350], Keanu Reeves (John Wick)[351], Forest Whitaker (Ghost Dog : La voie du samouraï de Jim Jarmusch)[352],[353],[354],[355],[356],[357], et Chow Yun-Fat (The Killer de John Woo)[358] se sont tous inspirés d'Alain Delon et de ses performances pour créer et affiner des interprétations qui rappellent souvent celles de l'acteur français.
Jean-Michel Frodon, critique et historien du cinéma, souligne que Delon est une figure unique du cinéma français d'après-guerre, dont l'énergie et l'intelligence à l'écran ont été superbement exploitées par des cinéastes comme Jean-Pierre Melville[359]. Ainsi, dans Le Samouraï, Delon (en tant que tueur à gages se nommant Jeff Costello) est en tête d'affiche d'un film cité comme l’un des plus influents de l’histoire[360],[361]. Référence incontournable pour de nombreux cinéastes, Martin Scorsese (Taxi Driver et Les Affranchis), Quentin Tarantino, Jim Jarmusch (Down by Law), Michael Mann (Heat), John Woo (The Killer (1989), Volte/face, and The Killer (2024)), Johnnie To, David Fincher, Bernardo Bertolucci, Aki Kaurismäki, Takeshi Kitano, Georges Lautner, Nicolas Winding Refn, Luc Besson, Joel Coen et Ethan Coen ou Alain Corneau ont tous repris les motifs de ce long-métrage, tout en l’adaptant à leur style de mise en scène respectif[362],[363],[364],[365],[366],[367],[368],[369],[370],[371],[372],[373]. De nombreux films du Nouvel Hollywood et succès critiques tels que The French Connection (1971) de William Friedkin ou Conversation secrète (1974) de Francis Ford Coppola contiennent des références explicites au Samouraï et au personnage de Jeff Costello interprété par Delon[374],[375],[376].
Productions européennes
- L'influence du cinéma français vis-à-vis du cinéma italien est notable, particulièrement dans le genre du néo-polar ou « poliziottesco ». Ce genre cinématographique a trouvé en Delon une figure représentative du tueur à gages froid et méthodique. Le personnage de Jeff Costello, interprété par Delon en 1967, a largement inspiré Fernando Di Leo et sa Trilogie du Milieu[377],[378],[379].
- Luc Besson, dans Léon, s'inspire de Jeff Costello (interprété par Delon dans Le Samouraï) pour créer Léon, le personnage principal incarné par Jean Reno[380],[381].
- Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, dans Salvo visant à recréer l'aura des films noirs français, s'inspirent notamment de Delon pour le personnage principal. Le choix de l'acteur Saleh Bakri par les réalisateurs pour incarner Salvo (un tueur à gages sicilien) découle de cette vision : « Ensuite, nous voulions un corps fort qui occuperait l'écran avec beaucoup de charisme, en pensant à Jean-Pierre Melville, aux films noirs français, à des acteurs comme Alain Delon[382] ». Ils ont aussi intégré des éléments stylistiques et thématiques du film français Le Samouraï où Delon joue[383],[384].
Productions américaines
- Alain Delon, par son interprétation de Jeff Costello, élabore un archétype de « l'antihéros silencieux et stoïque ». Ryan O'Neal dans Driver incarne un personnage basé presque entièrement sur Jeff Costello[349],[350]. Driver est par ailleurs considéré comme une adaptation non officielle du Samouraï[385].
- Le Samouraï est l’un des films préférés de Quentin Tarantino. Le classique français l’a influencé dans la création du monde de Reservoir Dogs et Pulp Fiction. En ce sens, l'idée des costumes des films Reservoir Dogs et Pulp Fiction de Quentin Tarantino, vient d'une discussion entre Tarantino et la costumière Betsy Heimann, à propos de films noirs français avec Alain Delon[324],[386].
- Dans Le Samouraï, Delon joue le rôle de Jef Costello, un tueur à gages méthodique et solitaire, dont la vie est régie par un code strict et une routine implacable. Dans The Limits of Control, Jim Jarmusch rend hommage à cette iconographie en créant le personnage du Lone Man, interprété par Isaach de Bankolé[387]. À bien des égards, le Lone Man est une réincarnation moderne de Jef Costello[388],[389],[390],[391],[392].
- Dans l'élaboration de la franchise cinématographique The Equalizer, le réalisateur Antoine Fuqua affirme que Delon a influencé le développement du personnage principal de Robert McCall, un homme solitaire aux motivations morales fortes, agissant en justicier pour ceux qui ne peuvent se défendre seuls, joué par Denzel Washington : « Mes plus grandes inspirations ont été les films étrangers des années 1970, vraiment […]. Et bien sûr, tous ces films d’Alain Delon, les films français en particulier, comme Le Samouraï (1967), avec ce genre de rythme lent et de développement des personnages au fur et à mesure qu’il se déroule. C’est le genre de films qui m’inspirent »[393],[394].
- Chad Stahelski, réalisateur en charge de le franchise John Wick est également un admirateur d'Alain Delon et Jean-Pierre Melville[395],[396],[397],[398]. Stahelski admire et s'inspire pour John Wick du Cercle rouge ou encore du Samouraï[399],[400].
Productions asiatiques
De la Corée du Sud à la Chine, de nombreux cinéastes se sont inspirés du parcours d'Alain Delon et particulièrement de son interprétation de Jeff Costello dans Le Samouraï (1967).
- On retrouve dans les films de Johnnie To des hommages récurrents aux films de Delon. Fulltime Killer et Vengeance en sont des exemples[401],[402]. Grand admirateur de Melville et ses films Le Cercle rouge et Le Samouraï, To a par ailleurs souvent évoqué sa volonté de tourner avec Alain Delon. Bien que Delon ait finalement refusé le rôle principal de Vengeance[403],[404], To a conservé le personnage Francis Costello (nom directement emprunté à celui de Jeff Costello dans Le Samouraï qu’interprète Alain Delon en 1967) qui a été interprété par Johnny Hallyday[405],[406].
- Kim Jee-woon, réalisateur de A Bittersweet Life a demandé à l'acteur principal Lee Byung-hun de s'inspirer des performances de Delon dans les films de Jean-Pierre Melville. Le héros de A Bittersweet Life, nommé "Jeff" d’après Costello, est en effet un descendant direct de Jeff Costello qui possède les mêmes caractéristiques du tueur solitaire trahi[407],[408].
- Dans la comédie You Shoot, I Shoot (en) de Pang Ho-Cheung, Eric Kot incarne un tueur à gages qui idolâtre Jeff Costello, en s'habillant comme le personnage et en parlant à Costello à travers une affiche du film français dans son appartement[409].
- L'acteur sud-coréen Jung Woo Sung s'inspire lui aussi de la performance d'Alain Delon dans Le Samouraï pour son premier rôle de criminel dans Cold Eyes[410].
- Le film kazakhYellow Cat (en) d'Adhilkan Erjanov présente un personnage solitaire, déambulant dans les plaines kazakhes et arborant le trench-coat et le fédora d'Alain Delon dans Le Samouraï[411],[412]. Le personnage se pense en effet garant d'un talent, celui d'imiter Alain Delon, et il s'imagine être l'acteur français[413],[414],[415].
Autres
Aussi, la Cinématek et The Criterion Collection dévoilent des listes où divers professionnels du milieu recommandent ou précisent leurs films préférés. Plusieurs des productions où Delon tient le premier rôle sont citées.
- Yórgos Lánthimos[416], Aaron Katz[417], Monte Hellman[418], Götz Spielmann, Andrew Loog Oldham[419], Edgar Wright[420], Raúl Castillo[421], Nadav Lapid, Lynne Ramsay, Jerry Schatzberg, William Friedkin, Paul Schrader recommandent et/ou affectionnent Le Samouraï.
- Plein Soleil a séduit et influencé Akira Kurosawa, Hayao Miyazaki[422] et Bertrand Blier[423],[424].
- Le Guépard attire Martin Scorsese, Christophe Honoré, Ira Sachs, Agnès Varda, Dario Argento, Riad Sattouf ou encore Elia Suleiman[425].
- Rocco et ses frères est cité par Martin Scorsese, James Gray, Michel Hazanavicius, Cristian Mungiu, Marjane Satrapi, Aki Kaurismäki, Nicole Garcia, Fatih Akin ou Michael Haneke[426].
- Mélodie en sous-sol[427] charme Akira Kurosawa, Alexandre Astier et Rebecca Zlotowski[427].
- Chan-wook Park et Bertrand Bonello choisissent Un flic[428].
- Christoph Hochhäusler, Kiyoshi Kurosawa préfèrent Monsieur Klein.
- L'Éclipse a conquis Christoph Hochhäusler, Raymond Depardon, Joachim Trier, Maren Ade, Todd Haynes, François Ozon et James Franco[429],[430].
- Olivier Assayas, José Luis Guerín, John Woo, Corneliu Porumboiu,Thomas Arslan et Kazuo Ishiguro suggèrent enfin Le Cercle rouge[431],[432].
Rocco Siffredi a choisi son nom de scène en référence aux personnages Roch Siffredi (Borsalino et Borsalino & Co) et Rocco Parondi (Rocco et ses frères), tous deux interprétés par Alain Delon[433]. L’acteur hongkongais Ti Lung a choisi son nom de scène d'une dérivation verbale proche du nom de son acteur préféré Alain Delon[434].
Ilaria Urbinati, styliste de renom auprès de Ryan Reynolds, Rami Malek ou Dwayne Johnson entre autres, cite Alain Delon parmi ses icônes de style qui l'inspirent : « Pour les hommes, je m’inspire des grandes icônes comme Paul Newman, James Dean, Alain Delon, Steve McQueen, Brando – tous des classiques dont les tenues sont encore cool aujourd’hui »[435],[436],[437].
Guillaume Delorme a incarné Alain Delon en 2009 dans un téléfilm allemand, Romy, réalisé par Torsten C. Fisher et retraçant son histoire d'amour avec Romy Schneider[438]. Alain Delon est le sujet principal d'une pièce de théâtre inspirée par sa carrière et l'univers de Jean-Pierre Melville, Alain Delon ou presque, de Stéphane Dolivet. La pièce est créée en au festival d’Avignon. Elle est reprise dans une nouvelle version en 2010, « Alain Delon… et moi ».
Influence musicale
Le musicien et compositeur Jimmy Smith a écrit et interprété sur son album The Cat (1964) un morceau intitulé Delon's Blues en hommage à l'acteur. On continue à exploiter le physique de Delon jeune et il apparaît sur la pochette de l'album The Queen Is Dead des Smiths, paru en 1986, qui reprend une image du film L'Insoumis d'Alain Cavalier[439]. La même année, le groupe russe Nautilus Pompilius publie l'album Séparation (en russe : Разлука) dans lequel Alain Delon est plusieurs fois cité dans le refrain de la chanson Le Regard de l'écran (en russe : Взгляд с экрана). En 1991, le groupe britannique White Town sort Alain Delon EP avec la star en pochette, qui comprend le morceau Hair Like Alain Delon. En 2010, Emma Daumas rend hommage à Alain Delon dans la chanson Dans les yeux d'Alain Delon, sur son E.P. Acoustic. Loin de ce concert de louanges, Marianne Faithfull, amie de Nico, partenaire de Delon au cinéma dans les années 1960, mentionne l'acteur sur son album Kissin' Time[440]. En 2012, Madonna confirme dans un entretien accordé au Los Angeles Times que la chanson Beautiful Killer de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon : « J’ai vu tous les films d’Alain Delon. Il est tellement charismatique »[441].
Le groupe de musique italien Baustelle (La canzione di Alain Delon), le groupe de musique bulgare Chtourtsité (Alen Delon), Christoff de Bolle (Ich hab Alain Delon gesehn), Erlend Krauser (ro) (Deneuve Meets Alain Delon in The Train), Davide Van De Sfroos (L'Alain Delon de Lenn), Dann Stuyven (Dîner Delon), Sıla Gençoğlu et Ozan Doğulu (en) (Alain Delon) et Femme Schmidt (en) (Alain Delon) ont tous cité et/ou rendu hommage à Alain Delon dans leurs productions musicales[442]. Julien Baer, dans son album Drôle De Situation 1997-2011, écrit une chanson (Delon) en hommage à l’acteur[443],[444].
Notoriété à l'international
« Dans les yeux d’Alain Delon » est l'initiative originale d’un photographe français, Baptiste Vignol[445] : « Photographier chaque jour une personne de façon ludique et légère avec les lunettes d’Alain Delon. » Selon le site materialiste.com, en « Thaïlande, Brésil, Argentine, Cambodge, Australie, Kenya, Paris… pour ne pas citer toutes les destinations de ces lunettes […] à la grande surprise du photographe, tout le monde connaissait notre acteur français, véritable symbole masculin français (bien que devenu suisse) grâce à ses films, mais surtout en prêtant son image à Dior pour le parfum Eau Sauvage. Il est encore au Japon une star indétrônable puisque son parfum reste dans le top cinq des ventes » et est surnommé le Samouraï du printemps[446]. Régulièrement en tête des classement des célébrités les plus appréciées dans l’archipel entre 1961 et 1975, il est invité en 2007 sur Fuji Television, réunissant 22 millions de téléspectateurs, record d'audience pour l'émission[447],[448]. Cette notoriété a donné lieu au roman humoristique Alain Delon est une star au Japon de Benjamin Berton, publié en 2009 chez Hachette Littératures[449]. Décrit par l'écrivain comme un « fantasme générationnel », ce dernier s'éloigne du style biographique pour mettre en scène l'acteur dans une histoire d'enlèvement de la part d'un couple d'admirateurs[449]. En Chine, selon un micro-trottoir du Petit Journal de Canal+, Delon est un des rares artistes français connus. Cette notoriété en Chine[450] est principalement due au fait que l'un des premiers films européens à passer sur les écrans chinois est Zorro (70 millions de téléspectateurs), Delon interprétant le justicier masqué[451],[452],[45]. L'acteur est, par ailleurs, le parrain du pavillon français de l'exposition universelle de Shanghai inauguré par Carla Bruni et Nicolas Sarkozy[453].
Par ailleurs, au cours des premières décennies de l'après-guerre, le concept de « cool étranger » qui a balayé la Corée du Sud est originaire d'Europe et des États-Unis. En effet, les vedettes et stars européennes sont d'abord devenues populaires au Japon avant de parvenir en Corée. Alain Delon, fort de sa notoriété au Japon est devenu un nom familier en Corée, grâce à ses films populaires dans les grandes villes. Delon a ainsi souvent fait la une des magazines. Plein Soleil est particulièrement populaire en Corée et l'expression « beau comme Alain Delon » est devenue un phénomène culturel bien avant que les applications de messagerie ne deviennent à la mode[454].
Aux États-Unis, Alain Delon incarne selon Tina Rozier, professeur de cinéma à l'Université du Michigan l'élégance à la française et le sex-appeal intemporel : « Les Américains fantasment aussi sur le talent, brut, de l’acteur, mais également sur le fait qu’il représente l’homme français, classe, sexy et aussi un peu la vie française, avec la cigarette au bec, et les scènes sur la Côte d’Azur ou dans les rues de Paris, toujours bien habillé. Delon, il ne laisse pas indifférent, quels que soient l’âge et le sexe, c’est certain ! » En ce sens, le Film Forum de New York rend hommage à Alain Delon à travers une série de dix films intitulée Delon[455],[456]. Sous la direction de Bruce Goldstein, directeur de la programmation du Film Forum, les projections des films d'Alain Delon ont rencontré un succès notable, attirant 1 500 spectateurs : « Le New York Times, le New Yorker et de grands médias ont parlé de l’évènement, mais Delon a toujours déclenché, et déclenche toujours une grande curiosité. Regardez la foule qui vient voir ses films, c’est vraiment incroyable, son charme séduit même ici, à plusieurs milliers de kilomètres de la France ! »[457].
Alain Delon est une « immense star » en Argentine, pays où les cinéphiles admirent ses collaborations avec des réalisateurs comme Luchino Visconti (Le Guépard) et Michelangelo Antonioni (L'Éclipse). Nora Lafón, chroniqueuse culturelle, souligne que son succès dépasse sa beauté : « En plus de sa belle gueule, c'est un grand acteur. Les Argentins sont cinéphiles et le fait qu'il ait travaillé avec des réalisateurs d'envergure explique sa célébrité[451]. » Delon s'est par ailleurs souvent rendu en Argentine, notamment en raison de son amitié avec le président Carlos Menem[458].
À Moscou, Delon est considéré comme une incarnation moderne d'Apollon. Sa notoriété a inspiré le groupe de rock Nautilus Pompilus à créer le tube « Alain Delon ne boit pas d'eau de Cologne », mettant en lumière son image d'homme raffiné préférant le bourbon aux parfums bas de gamme[451]. Son nom est par ailleurs devenu en Russie synonyme d'un homme présomptueux et séduisant. Ce phénomène s'explique par la diffusion mondiale de ses films et de son image, qui ont façonné une certaine vision du charme masculin à la française. Cette iconographie d'Alain Delon s'inscrit dans une longue tradition où les célébrités françaises, telles que Brigitte Bardot ou Jean-Paul Belmondo, voient leur nom incorporé dans les lexiques étrangers avec des connotations spécifiques[459].
En Roumanie, le manteau en cuir « aléndelon », nommé d'après l'acteur français, est devenu un objet de désir et un signe de statut social, soulignant l'aspiration des adolescents à s'identifier aux valeurs occidentales face aux normes imposées par la propagande communiste durant les années 1970-80[460]. Ce manteau est arrivé dans les années 1960 avec les films où Alain Delon apparaissait dans ce vêtement. Selon Adrian Cioroianu, académicien et ancien ministre des affaires étrangères roumain, les biens culturels et les objets provenant de l'Occident ont entretenu et renforcé la fascination pour cette région, tout en favorisant progressivement des comportements, des attitudes et des mentalités diamétralement opposées à celles inculquées par le régime communiste[461].
En 2012, le président arménien Serge Sarkissian accueille Alain Delon, présent pour la première du film Bonne année, mères à Erevan[462]. Sarkissian note que les films avec la participation d'Alain Delon sont largement connus et très populaires en Arménie[463].
Selon Vadym Omelchenko, ambassadeur d'Ukraine en France : « Alain Delon est perçu par les Ukrainiens comme l’image de la France, l’image de la culture française, de son art. Pour nous, la culture française a toujours occupé une place très importante. […] Alain Delon est très connu en Ukraine »[464]. C'est pour cette raison que le centre culturel ukrainien se trouve au 22 avenue de Messine, hôtel particulier qui a appartenu à Alain Delon. Une salle est totalement dédiée à Alain Delon[465].
En Italie, où il a travaillé avec des réalisateurs comme Luchino Visconti et Michelangelo Antonioni, Delon est toujours perçu comme une icône. Gian Luca Farinelli, directeur de la cinémathèque de Bologne, note que Delon « fait partie de l'élite des acteurs qui exercent une sorte de fascination, au-delà de leurs films. […] Aujourd'hui encore, il reste une icône et même les jeunes, qui ne le connaissent pas nécessairement, sont sensibles à sa beauté »[466].
En Iran, il est admiré[467]. Une sélection de ses films (Scorpio, Le Cercle rouge, Zorro, Le Choc, Le Samourai et Soleil rouge) sont diffusés en 2022 sur la chaîne « Namayesh » de la télévision iranienne. Les personnages d'Alain Delon sont doublés en iranien par Khosro Khosroshahi[468].
Hassan II, cinéphile et amateur du cinéma français appréciait notamment Catherine Deneuve, Louis de Funès ou encore Alain Delon[469].
Projets inaboutis ou refusés
Au cours de sa carrière, Alain Delon s'est vu proposer des rôles de plusieurs productions emblématiques, illustrant ainsi sa reconnaissance internationale. Alain Delon se voit par exemple proposer (en 1979) le rôle de James Bond par Albert Broccoli. Delon refuse de prendre la relève de Sean Connery et décline l'offre[470]. L'acteur est également invité à incarner Sherif Ali dans Lawrence d'Arabie par le producteur Sam Spiegel[471],[472]. Delon refuse néanmoins de porter des lentilles de contact brunes pour le rôle et quitte le projet[473],[474]. Robert Evans a également envisagé pour Alain Delon le rôle de Michael Corleone dans Le Parrain, considérant que « C’est comme cela qu’il était décrit dans le livre »[475],[476]. Delon refuse la proposition : « Il fallait que j’apprenne à parler anglais avec l’accent italien. Cela ne me plaisait pas. »[477]. Parmi les autres projets déclinés par Alain Delon figurent Viva Maria ! de Louis Malle, Vengeance de Johnnie To[478], Taxi Driver[479] (1976) de Martin Scorsese, Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci (Alain Delon a suggéré au réalisateur d'engager Marlon Brando)[480], Marie-Antoinette de Sofia Coppola[481],[482] Mesrine de Jean-François Richet et Les Lyonnais d'Olivier Marchal[483],[484],[485].
Selon l'American Film Institute, Delon est envisagé pour jouer dans Fanny[486] de Joshua Logan (1961), Le Cher Disparu de Tony Richardson (1965), Propriété interdite[487] de Sydney Pollack (1966), La Bataille de San Sebastian[488] (1968) de Henri Verneuil (1968), et À nous la victoire[489],[490] de John Huston (1981)[491],[492].
Alain Delon a longtemps eu pour souhait de produire un film à partir de L'Homme à cheval de Pierre Drieu La Rochelle, qu'il aurait fait réaliser par Sam Peckinpah, mais il n'a jamais réussi à le concrétiser[493]. En 1963, Alain Delon participe à la plus grande superproduction européenne jamais achevée, Marco Polo, produite par Raoul Lévy. Le projet se concrétisé avec Delon dans le rôle de Marco Polo et Jean Marais dans le rôle du père. Le tournage est toutefois interrompu à cause d'une production financière inadéquate. Une nouvelle production sort en 1965, mais le rôle de Marco Polo est confié à Horst Buchholz, rival allemand, à l'époque, d'Alain Delon[494]. Alain Delon est également choisi pour incarner Meursault dans L'Étranger de Visconti. Un différend avec le producteur Dino De Laurentiis sur son cachet compromet sa participation au profit de Marcello Mastroianni[495]. En 1971, Jean-Pierre Melville envisage de tourner une aventure d'Arsène Lupin avec Alain Delon dans le rôle titre. Le projet n'aboutit pas[496]. En 1973, le réalisateur et scénariste Alejandro Jodorowsky entreprend l'adaptation cinématographique de Dune[497]. Jodorowsky rassemble une équipe artistique de renom dont les groupes de rock Pink Floyd et Magma pour la musique. Jodorowsky choisit également une distribution ambitieuse : Salvador Dalí, Orson Welles ou encore Mick Jagger[498]. Alain Delon est quant à lui, destiné à incarner le personnage de Duncan Idaho[499],[500]. Cependant, prévoyant un film de 14 heures, le projet est abandonné en raison de contraintes financières importantes (Dalí ayant notamment exigé d’être payé 100 000 dollars de l’heure). Alain Delon figurait parmi les premiers choix d'Anne Rice pour le rôle de Louis, décrit dans son livre Entretien avec un vampire alors en discussion pour une adaptation cinématographique[501],[502]. Toutefois, le projet n'a vu le jour qu'en 1994 et c'est finalement Brad Pitt qui a endossé le rôle.
Hommages et représentations
Culture populaire
Expression artistique
Le physique d'Alain Delon a inspiré le Freeman, le héros du manga Crying Freeman écrit par Kazuo Koike et dessiné par Ryōichi Ikegami, aussi adapté en OAV et plus tard en film par Christophe Gans.
Le manga et la série animée Beelzebub présentent un vaste ensemble de personnages fictifs créés par Ryūhei Tamura. L'un des personnages clés est Batim do Emuna Alaindelon, un démon. Le personnage cité est directement inspiré de Freddie Mercury et est nommé d’après Alain Delon.
La bande dessinée italienne Playcolt (it) (128 numéros répartis en quatre séries de 1972 à 1979) met en scène Alain Velon (Paronomase de l'acteur Alain Delon), playboy milliardaire au physique Delonien qui se transforme par la suite en Playcolt, une sorte de super-héros[503],[504].
Monkey Punch s'inspire de plusieurs films et acteurs français pour créer les relations entre ses personnages dans son manga Lupin III. En particulier, le duo Alain Delon-Charles Bronson dans Adieu l'ami influence les interactions entre Lupin et son complice Daisuke Jigen[505]. Un des personnages de Lupin 3e partie, Alan Budoson, est nommé d'après Bronson et Delon[réf. nécessaire].
L'influence d'Alain Delon dans Le Samouraï se ressent aussi dans la bande dessinée Corps et Âme de Jef et Matz[506]. Dans Corps et Âme, le personnage principal est Frank Kitchen, un tueur à gages redoutable et méthodique[507]. La ressemblance avec Costello (joué par Delon) se reflète non seulement dans l'apparence physique du personnage, mais aussi dans son comportement et son attitude stoïque face à l'adversité. Comme dans Le Samouraï, où le personnage de Delon est trahi et doit naviguer une série de défis imprévus, Frank Kitchen se retrouve dans une situation inédite après une vengeance extrême qui le transforme physiquement[508].
Balles perdues, bande dessinée scénarisée par Walter Hill, propose avec le protagoniste Roy Nash un tueur professionnel qui à écopé d'une peine de perpétuité à la prison de Joliet, en Illinois[509],[510]. Jef, dessinateur de la BD affirme qu'il a choisi de s'inspirer de l'acteur français pour créer l'apparence de Roy Nash car il apprécie Delon et ses films[511].
Michaël Sanlaville, dessinateur primé à Angoulême en 2015 pour Lastman, a trouvé son inspiration dans les œuvres de Frédéric Dard dès son plus jeune âge. Ayant découvert les romans de San-Antonio dans le grenier de ses parents, il décide d'adapter ces œuvres en bandes dessinées. Pour incarner San-Antonio, Sanlaville a choisi de se baser sur l'image d'Alain Delon[512]. Son visage sculptural et son regard perçant, incarne selon lui parfaitement le héros beau, irréprochable et hiératique décrit par Dard[513],[514].
Une part significative du travail de l'artiste russe et académicien des arts Nikas Stepanovich Safronov se concentre sur sa série intitulée « River of Time », où il représente diverses personnalités modernes, qu'elles soient politiciens célèbres, acteurs ou stars de la musique pop[515]. Parmi ceux représentés figurent Alla Pugacheva, Sophia Loren, Pierre Cardin, Elton John ou encore Alain Delon[516]. Ces peintures ont été acquises par des collectionneurs lors de grandes expositions nationales et internationales et, la plupart d'entre elles sont désormais exposées dans des collections privées et des musées de renom en Russie et en Europe[517].
Jeux vidéos
La saga de jeux vidéo Hitman rend hommage au film de Jean-Pierre Melville Le Samouraï. En effet, l'agent 47, le tueur à gages du jeu, est une inspiration et une référence au personnage du tueur joué par Delon dans le Samouraï[518].
Caricature
La marionnette d'Alain Delon dans Les Guignols de l'info s'exprime de manière grandiloquente, parlant d'elle-même à la troisième personne[519]. Ce défaut caricature la très haute opinion qu'Alain Delon aurait de lui-même.
Festivals
En 1981, Alain Delon reçoit un prix spécial lors de la cérémonie de remise des Golden Horse Awards à Kaohsiung (Taïwan)[520],[521].
Alain Delon reçoit au côté d'Omar Sharif et Catherine Deneuve un prix pour l'ensemble de sa carrière lors du gala d'ouverture du 23e Festival international du film du Caire en Égypte[522],[523],[524].
Alain Delon reçoit en 1999 un « Georges d'honneur » pour l'ensemble de sa carrière au Festival international du film de Moscou[525]. Il est aussi membre du jury et invité du festival Faces of Love Film (en) à Sotchi. En 2005, il reçoit un prix honorifique de ce même festival, la Flèche d’argent[526]. Alain Delon est l’invité d’honneur de la 7e cérémonie des Armenian Music Awards où il reçoit en 2012 un prix spécial[527],[528].
En 2000, Alain Delon inaugure en tant qu’invité d’honneur, la vingt-et-unième édition de la Mostra de Valencia du cinéma méditerranéen et reçoit une palme spéciale lors de la cérémonie[529],[530],[531].
Alain Delon est honoré lors de la cérémonie des « Hommes de l’année 2001 », du trophée de « l'Acteur mondial 2001 » à Vienne, au palace Imperial Hofburg en Autriche[532]. Diverses personnalités des domaines des arts (Steven Spielberg, Paul McCartney, Luciano Pavarotti), de l'économie et des médias (Ted Turner, Richard Branson) ont également été honorées pour leur « contribution exceptionnelle » à la société[533].
Alain Delon préside en 1995 et 2002 le Festival du film policier de Cognac[534].
Lors du gala du 10e anniversaire (1999) de TeleKamer (pl) à Varsovie, Alain Delon reçoit le prix du meilleur acteur étranger et pour l’ensemble de sa carrière. L'acteur se voit attribuer cette récompense suite à un sondage organisé auprès des téléspectateurs polonais du pays[535].
Populaire au Maroc, Alain Delon se voit décerner en 2003 l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech pour l'ensemble de sa carrière[536].
Le 25e Festival international du film d'Istanbul remet à Delon (invité d'honneur) un prix pour sa carrière[537],[538].
À l’occasion de la 16e édition du DIVA - German Entertainment Award (2006) (de), Alain Delon à reçu en tant qu’invité vedette le DIVA Honorary Award, qui honore les artistes « qui ont laissé des traces avec leur travail et peuvent indiquer une œuvre qui restera dans l’oubli ».
Alain Delon reçoit des mains de la duchesse d’Albe Cayetana Fitz-James Stuart y de Silva le prix de l’Association nationale des éleveurs de chevaux de race espagnole de Séville[539],[540].
Alain Delon est en 2017 l'invité d'honneur de la onzième édition du Festival International du Film Policier de Liège[541].
Le Festival International La Rochelle Cinéma rend hommage à Alain Delon en 2022[542].
Selon le site « France diplomatie »[543], après la rétrospective à la Cinémathèque française de plus de cinquante films avec Delon, le ministère des Affaires étrangères souhaite présenter à travers ses services culturels une sélection des films retenus par l’artiste.
Rétrospectives
En 2016, la Cinémathèque de Cuba à Ciego de Ávila (aujourd'hui installée à La Havane) présente un cycle d’hommage à l'acteur français, The Alain Delon We Didn’t Know, qui comprend 19 de ses films qui n’ont jamais été commercialisés à Cuba[544].
Les éditions 2014, 2015 et 2016 du festival français "Films on the Green" (produit chaque année à New York) ont projeté des films d'Alain Delon à Central Park (Cedar Hill)[545],[546].En Californie, Le Festival international du film de Santa Barbara (SBIFF), par le biais de son Riviera Theatre projette le classique néo-noir Le Samouraï dans la perspective d'un micro-festival de films d’Alain Delon[547]. Cette rétrospective donne lieu à la projection de 6 classiques de l'acteur[548].
Aux Pays-Bas, une rétrospective Alain Delon est organisée en 2019 au Musée du cinéma d’Amsterdam, seul musée du pays consacré au « Septième Art »[549]. Le DNR Film-Club de La Haye propose en juin 2015 une rétrospective Alain Delon et plusieurs de ses films sont ainsi projetés[550].
Une rétrospective de 12 des films les plus marquants d’Alain Delon est présentée en 2021 dans les Cinémathèques de Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa, Sderot, Holon, Herzliya et au Centre Culturel de Savyon[551],[552],[553].
Une rétrospective (2023) des films d'Alain Delon est organisée au Musée d’art cinématographique de Pologne à à Mokotów[554],[555].
Walk of Fame
Selon Paris Match, Alain Delon est choisi en 2021 par la Chambre de commerce de Hollywood parmi de nombreuses personnalités pour inaugurer une étoile à son nom sur le Hollywood Boulevard à Los Angeles[556],[557]. Pour ce faire, il devait être accompagné par ses enfants, Anouchka, Anthony et Alain-Fabien[558]. Cependant, cette information est démentie quelques heures plus tard par Ana Martinez, productrice du Hollywood Walk of Fame[559].
Opinions politiques
Alain Delon se définit comme gaulliste[560], expliquant avoir été « élevé dans l'esprit du général de Gaulle »[561]. Il est ainsi engagé de longue date à droite. En décembre 1970, il fait l'acquisition du manuscrit du texte de l'affiche À tous les Français, que le général de Gaulle fit placarder sur les murs de Londres le 20 juin 1940, puis le fait remettre au chancelier de l'ordre de la Libération[562].
Tout comme beaucoup d'artistes, notamment Brigitte Bardot, il appelle à voter pour Valéry Giscard d'Estaing lors des élections présidentielles de 1974 et 1981[563],[564]. En 1988, il soutient au premier tour la candidature de Raymond Barre[565].
À partir de la fin des années 1980, il fait état de son amitié et de sa sympathie pour Jean-Marie Le Pen[566],[567], tout en précisant que « des choses dans son programme [l]e satisfont et d'autres non ». Il précise que l'extrême droite « c'est quand même la droite » et qu'elle « regroupe quelques millions de Français », dont il faut tenir compte[568]. En , il salue la progression électorale du Front national[569],[570],[571]. Cette prise de position, dénoncée par le Comité Miss France, le conduit à démissionner de sa fonction de président à vie du jury ; il déclare alors : « Votre polémique est aussi absurde que narcissique et obsessionnelle. Votre attitude est un mépris à l'égard de votre public qui est en droit de voter pour qui il veut, un déni de réalité manifeste »[572],[573].
Il dit cependant préférer Nicolas Sarkozy au Front national[574]. Dans la perspective des élections européennes de 2014, il exprime sa sympathie pour le mouvement Force Vie de Christine Boutin[575].
En , il affirme : « Il fut un temps où, dans la rue, on distinguait les hommes et les femmes. Maintenant, on ne sait plus qui est qui. Les rôles sont moins définis, ils se sont parfois même inversés, comme avec le congé paternité. Et puis, on a l'air de sous-entendre qu'être avec quelqu'un du sexe opposé ou du même sexe, c'est pareil. Ça, c'est grave. Je ne suis pas contre le mariage gay, je m'en fiche éperdument, mais je suis contre l'adoption des enfants[576]. »
Alain Delon cultive des amitiés avec des personnalités dont les idées sont éloignées des siennes[568]. Il tourne avec Luchino Visconti, proche du Parti communiste italien et soutient financièrement le film Monsieur Klein de Joseph Losey, banni de Hollywood pour ses sympathies communistes. En 1986, après la défaite de la gauche aux élections législatives, il insiste pour que ce soit l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang (membre du Parti socialiste), qui lui remette les insignes de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres[577]. Lors des élections municipales de 2014 à Paris, il soutient la candidate socialiste, Anne Hidalgo[578].
Dans le cadre de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, il préfère Alain Juppé à Nicolas Sarkozy, estimant avoir été « quitté » et « largué » par celui-ci[579],[580]. Le , il publie une lettre de soutien au candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, en difficulté dans les sondages[581]. Lors du second tour, qui voit s'opposer Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il ne se déplace pas pour voter[30].
En 2018, aux côtés de 200 personnalités, il signe dans Le Monde la tribune « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », « pour sauver la planète », face au changement climatique[582]. Alors que le journal l'interroge en notant que « [son] nom en bas d’un texte est rarissime », Alain Delon répond : « C’est vrai, je signe rarement. La raison en est toute simple. […] Les hommes — je parle de ces abrutis de mecs — sont en train de tuer le monde »[583].
Alain Delon aurait voté pour le candidat démocrate Joe Biden face à Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de 2020 : « […] J’ai une passion pour Biden. J’adore ce qu’il est, ce qu’il fait, son vécu, cette vie très dure qu’il a traversée… […] Je m’en fous de Trump. C’est un con, un mauvais acteur. Qu’il aille sur son golf et qu’il n’emmerde plus le monde ! Quand Biden viendra en voyage officiel en France… Vous m’appelez ! Et qu’il y aura un dîner d’État… J’y serai. »[584].
Il apporte son soutien à Valérie Pécresse en vue de l’élection présidentielle de 2022, déclarant qu’elle est « la seule femme » qu’il souhaiterait pour l’Élysée[585].
Vision sur lui-même
En 2018, il considère avoir été un « acteur » et non un « comédien ». Il différencie les deux ainsi : « Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident[586],[587]. » Par ailleurs, Alain Delon se considère selon ses propres mots ainsi : « Vous avez dit le mot “icône” mais je ne suis pas une icône. Je dis toujours : “Je suis un mythe mais vivant. [...] Il faut savoir que, venu d’où je suis venu et devenir ce que je suis devenu, c’était extraordinaire. Des carrières comme la mienne, on n’en fera plus beaucoup comme ça. »[588],[589]
Filmographie
Acteur au cinéma
Années 1940
Années 1950
- 1957 : Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret : Jo
- 1957 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret : Loulou
- 1958 : Christine de Pierre Gaspard-Huit : Franz Lobheiner
- 1959 : Faibles Femmes de Michel Boisrond : Julien Fenal
- 1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond : Antoine Michaud
Années 1960
- 1960 : Plein Soleil de René Clément : Tom Ripley / Philippe Greenleaf
- 1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Rocco Parondi
- 1961 : Quelle joie de vivre (Che gioia vivere) de René Clément : Ulysse Cecconato
- 1961 : Les Amours célèbres de Michel Boisrond (sketch Agnès Bernauer) : le duc Albert de Bavière
- 1962 : La Femme rousse (Die Rote) de Helmut Käutner : (non crédité)
- 1962 : L'Éclipse (L'eclisse) de Michelangelo Antonioni : Piero
- 1962 : Le Diable et les Dix Commandements (5e commandement - Tes père et mère honoreras) de Julien Duvivier : Pierre Messager
- 1962 : L'Échiquier de Dieu de Christian-Jaque (film inachevé)
- 1963 : Carambolages de Marcel Bluwal : M. Lambert
- 1963 : Mélodie en sous-sol d'Henri Verneuil : Francis Verlot
- 1963 : Le Guépard (Il gattopardo) de Luchino Visconti : Tancredi
- 1964 : La Tulipe noire de Christian-Jaque : Guillaume et Julien de Saint-Preux
- 1964 : L'Insoumis d'Alain Cavalier : Thomas Vlassenroot
- 1964 : Les Félins de René Clément : Marc
- 1964 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith : Stefano
- 1964 : L'Amour à la mer de Guy Gilles : L'acteur dans le film au cinéma (participation amicale)
- 1965 : Les Tueurs de San Francisco (Once a Thief) de Ralph Nelson : Eddie Pedak
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : Jacques Chaban-Delmas
- 1966 : Texas, nous voilà (Texas Across the River) de Michael Gordon : Don Andrea Baldazar, dit « Baldy »
- 1966 : Les Centurions (Lost Command) de Mark Robson : Philippe Esclavier
- 1967 : Les Aventuriers de Robert Enrico : Manu Borelli
- 1967 : Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier : Georges Campo
- 1967 : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville : Jef Costello
- 1968 : Adieu l'ami de Jean Herman : Dino Barran
- 1968 : La Motocyclette (Girl on a Motorcycle) de Jack Cardiff : Daniel
- 1968 : Ho ! de Robert Enrico : le piéton à l'aéroport (apparition non créditée)
- 1968 : La Piscine de Jacques Deray : Jean-Paul Leroy
- 1968 : Histoires extraordinaires (sketch William Wilson) de Louis Malle : William Wilson / son jumeau
- 1969 : Jeff de Jean Herman : Laurent
- 1969 : Madly (Il piacere dell'uomo) de Roger Kahane : Julien Dandieu
- 1969 : Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil : Roger Sartet
Années 1970
- 1970 : Doucement les basses de Jacques Deray : Simon Médieu
- 1970 : Borsalino de Jacques Deray : Roch Siffredi
- 1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : Corey
- 1970 : Crepa padrone, crepa tranquillo de Piero Schivazappa et Jacques Deray (film inachevé)
- 1971 : Soleil rouge de Terence Young : Gotch
- 1971 : Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès : apparition
- 1971 : L'Assassinat de Trotsky (L'assassinio di Trotsky) de Joseph Losey : Frank Jackson
- 1971 : La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre : Jean Lavigne
- 1972 : Un flic de Jean-Pierre Melville : le commissaire Édouard Coleman
- 1972 : Le Professeur (La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini : Daniele Dominici
- 1972 : Il était une fois un flic de Georges Lautner : l'homme qui sonne à la porte (apparition non créditée)
- 1972 : Traitement de choc d'Alain Jessua : le Dr Devilers
- 1973 : Big Guns : Les Grands Fusils (Tony Arzenta) de Duccio Tessari : Tony Arzenta
- 1973 : Scorpio de Michael Winner : Jean Laurier, dit « Scorpio »
- 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot : le juge Pierre Larcher
- 1973 : Deux Hommes dans la ville de José Giovanni : Gino Strabliggi
- 1974 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre : Julien Dandieu
- 1974 : Borsalino and Co. de Jacques Deray : Roch Siffredi
- 1974 : Les Seins de glace de Georges Lautner : Marc Rilson
- 1975 : Zorro de Duccio Tessari : Don Diego de la Vega / Zorro
- 1975 : Flic Story de Jacques Deray : Roger Borniche
- 1975 : Le Gitan de José Giovanni : Hugo Sennart, dit « Le Gitan »
- 1976 : Armaguedon d'Alain Jessua : le Dr Michel Ambroise
- 1976 : Khenchela city de Claude Elbaz : le jeune garçon
- 1976 : Comme un boomerang de José Giovanni : Jacques Batkin
- 1976 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Robert Klein
- 1977 : Le Gang de Jacques Deray : Robert, dit « Le dingue »
- 1977 : L'Homme pressé d'Édouard Molinaro : Pierre Niox
- 1977 : Mort d'un pourri de Georges Lautner : Xavier Maréchal, dit « Xav »
- 1978 : Attention, les enfants regardent de Serge Leroy : l'homme
- 1979 : Airport 80 Concorde (The Concorde...Airport '79) de David Lowell Rich : le capitaine Paul Metrand
- 1979 : Le Toubib de Pierre Granier-Deferre : Jean-Marie Desprée
Années 1980
- 1980 : Téhéran 43, nid d'espions (Тегеран-43) d'Alexandre Alov et Vladimir Naoumov : l'inspecteur Georges Foche
- 1980 : Trois Hommes à abattre de Jacques Deray : Michel Gerfaut
- 1981 : Pour la peau d'un flic d'Alain Delon : Choucas
- 1982 : Le Choc de Robin Davis : Martin Terrier / Christian
- 1983 : Le Battant d'Alain Delon : Jacques Darnay
- 1984 : Un amour de Swann de Volker Schlöndorff : le baron de Charlus
- 1984 : Notre histoire de Bertrand Blier : Robert Avranches
- 1985 : Parole de flic de José Pinheiro : Daniel Pratt
- 1986 : Le Passage de René Manzor : Jean Diaz
- 1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro : le commissaire divisionnaire Eugène Grindel
Années 1990
- 1990 : Dancing Machine de Gilles Béhat : Alan Wolf
- 1990 : Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard : « Lui », Roger Lennox et Richard Lennox
- 1992 : Le Retour de Casanova d'Édouard Niermans : Giacomo Casanova
- 1993 : Un crime de Jacques Deray : Maître Charles Dunand
- 1994 : L'Ours en peluche de Jacques Deray : Jean Rivière
- 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : Alain Delon, en visite
- 1997 : Le Jour et la Nuit de Bernard-Henri Lévy : Alexandre
- 1998 : Une chance sur deux de Patrice Leconte : Julien Vignal
- 1998 : Le Musée du cinéma Henri Langlois de Jacques Richard (court métrage - 4') : narrateur[590]
Années 2000
- 2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier : lui-même
- 2008 : Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann : Jules César
Années 2010
- 2012 : Bonne Année, les mamans ! (С новым годом, мамы!) de Sarik Andreassian, segment Voir Paris et... : lui-même
- 2019 : Toute ressemblance… de Michel Denisot : lui-même
Acteur à la télévision
- 1962 : Le Chien de François Chalais (téléfilm)
- 1978 : Le Bel Indifférent de Marion Sarraut (téléfilm)
- 1988 : Cinéma de Philippe Lefebvre (série télévisée) : Julien Manda
- 2002 : Fabio Montale de José Pinheiro (série télévisée) : Fabio Montale
- 2003 - 2004 : Frank Riva de Patrick Jamain (série télévisée, deux saisons) : Frank Riva
- 2003 : Le Lion de José Pinheiro (téléfilm) : John Bullit
- 2010 : Un mari de trop de Louis Choquette (téléfilm) : Maître Maxime de Rougemont
- 2011 : Belmondo, itinéraire… de Vincent Perrot et Jeff Domenech (documentaire) : lui-même
- 2011 : L'Occupation intime d'Isabelle Clarke (documentaire) : narration
Réalisateur
- 1973 : Les Granges brûlées (coréalisateur non crédité[591],[592])
- 1981 : Pour la peau d'un flic
- 1983 : Le Battant
Producteur
- 1964 : L'Insoumis
- 1968 : Jeff
- 1969 : Madly
- 1970 : Borsalino
- 1970 : Sortie de secours
- 1970 : Doucement les basses
- 1972 : Le Professeur
- 1972 : Les Grands Fusils (Tony Arzenta)
- 1973 : Deux Hommes dans la ville
- 1974 : Borsalino and Co.
- 1974 : Les Seins de glace
- 1975 : Le Gitan
- 1975 : Flic Story
- 1976 : Comme un boomerang
- 1976 : Monsieur Klein
- 1977 : Le Gang
- 1976 : Armaguedon
- 1977 : L'Homme pressé
- 1977 : Mort d'un pourri
- 1978 : Le Jeu de la puissance (Power Play)
- 1978 : Attention, les enfants regardent
- 1979 : Le Toubib
- 1980 : Trois Hommes à abattre
- 1981 : Pour la peau d'un flic
- 1983 : Le Jeune Marié
- 1983 : Le Battant
- 1984 : Notre histoire
- 1985 : Parole de flic
- 1986 : Les Pros
- 1986 : Le Passage
- 1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort
- 1990 : Dancing Machine
- 1992 : Le Retour de Casanova
- 1993 : Un crime
- 2003-2004 : Frank Riva
Théâtre
- 1961 : Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, mise en scène Luchino Visconti, avec Romy Schneider, Daniel Sorano, Silvia Monfort, Giselle Gallois, théâtre de Paris
- 1968 : Les Yeux crevés de Jean Cau, mise en scène Raymond Rouleau, avec Marie Bell, Jacques Dacqmine, théâtre du Gymnase
- 1996 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Francis Huster, théâtre Marigny
- 1998 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Stéphane Freiss, reprise au théâtre de Paris
- 2004 : Les Montagnes russes d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, théâtre Marigny
- 2007 : Sur la route de Madison d'après le roman de Robert James Waller, mise en scène Anne Bourgeois, avec Mireille Darc, théâtre Marigny
- 2008 : Love Letters d'Albert Ramsdell Gurney, mise en scène Alain Delon, avec Anouk Aimée, théâtre de la Madeleine
- 2011 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Jean-Luc Moreau, théâtre des Bouffes-Parisiens
- 2013 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, tournée
Discographie
- 1967 : Laetitia : B.O. du film Les Aventuriers
- 1973 : Paroles... Paroles... : duo avec Dalida, reprise de la chanson italienne Parole parole, un duo enregistrée par Mina et Alberto Lupo ; la chanson est enregistrée au Studio des Dames à Paris en 1972
- 1983 : Thought I'd ring you : duo avec Shirley Bassey
- 1985 : I Don't Know : duo avec Phyllis Nelson, bande originale du film Parole de flic
- 1987 : Comme au cinéma : musique de Romano Musumarra
- 2006 : Modern Style : duo avec Françoise Hardy (paroles et musique de Jean Bart), enregistré sur l’album (Parenthèses...), paru chez Virgin/EMI.
- 2013 : Les Moulins de mon cœur[593], chanson enregistrée en 1968, éditée dans Michel Legrand Anthology (coffret 15 CD EmArcy Records)[594],[595]
Spectacles
- 1978 : La Cinéscénie (Puy du Fou).
- 2000, Alain Delon est la voix du narrateur dans le spectacle La Bataille du Donjon au Puy du Fou.
- 2016 : Génération de Gaulle de Christophe Marlard : collaboration à la création du film en mapping vidéo de la saison 4 du film De Gaulle en Grand projeté sur la croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle[596].
- 2017 : Génération de Gaulle, saison 2 de Christophe Marlard.
- 2018 : Génération de Gaulle[597], saison 3 de Christophe Marlard.
Box-office
France
- Astérix aux Jeux olympiques : 6 785 909
- Paris brûle-t-il ? : 4 946 274
- Le Clan des Siciliens : 4 821 585
- Borsalino : 4 710 381
- Le Cercle rouge : 4 339 821
- Les Centurions : 4 294 756
- Le Guépard : 3 649 498
- Mélodie en sous-sol : 3 518 083
- Soleil rouge : 3 300 488
- Les Aventuriers : 3 120 412
- La Tulipe noire : 3 107 512
- Christine : 2 850 382
- Adieu l'ami : 2 639 713
- Parole de flic : 2 517 875
- Deux Hommes dans la ville : 2 454 112
- Plein Soleil : 2 437 874
- Pour la peau d'un flic : 2 377 084
- La Piscine : 2 341 721
- Trois Hommes à abattre : 2 194 795
- Rocco et ses frères : 2 173 480
- La Veuve Couderc : 2 008 203
URSS
- La Tulipe noire : 76 millions d’entrées (47 millions d’entrées lors de sa sortie en 1970 et plus 29 millions d'entrées supplémentaires lors d'une reprise en 1984)
- Zorro : 55 millions d’entrées
- Téhéran 43 : 47 millions d’entrées
- Mort d’un pourri : 25 millions d’entrées
- Trois Hommes à abattre : 25 millions d’entrées
- Astérix aux Jeux olympiques (dernier film recensé) : 1 717 527
Italie
- Le Guépard : 12 850 375
- Rocco et ses frères : 10 220 365
- Soleil Rouge : 7 289 000
- Le Professeur : 7 078 000
- Borsalino : 6 688 439
- Zorro : 4 900 000
- Le Cercle rouge : 4 770 000
- Le Clan des siciliens : plus de 4 600 000
- Adieu l'ami : 3 774 000
- Big Guns : Les Grands Fusils : 3 600 000
- Faibles Femmes : 3 150 000
- La Tulipe noire : 3 000 000
- Les Centurions : 3 000 000
- Plein soleil : 2 800 000
- Deux Hommes dans la ville : 2 800 000
- La Piscine : 2 800 000
- Un flic : 2 700 000
- La Veuve Couderc : 2 500 000
- Scorpio : 2 400 000
- Mélodie en sous-sol : 2 400 000
- Quelle joie de vivre : 2 200 000
- Diaboliquement vôtre : 1 615 000
- L'éclipse : 1 607 000
- Doucement les basses : 1 150 000
- L'Assassinat de Trotsky : 920 000
- Madly : 915 000
- Le Chemin des écoliers : 750 000
- Jeff : 650 000
- Les Félins : 605 000
- Les Tueurs de San Francisco : 590 000
- Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma : 588 728
- Les Aventuriers : 460 000
Espagne
- Texas nous voilà : 2 460 342
- Les Centurions : 1 897 275
- La Piscine : 1 701 410
- Soleil rouge : 1 690 813
- Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma : 1 501 593
- Borsalino : 1 500 141
- Scorpio : 1 373 483
- Les Aventuriers : 1 154 071
- Airport 80 Concorde : 1 099 755
- Astérix aux Jeux olympiques : 1 051 674
- Les Tueurs de San Francisco : 1 044 139
- Zorro : 1 013 104
- Le Cercle rouge : 1 001 846
- Le Clan des siciliens : 992 881
- Diaboliquement vôtre : 919 784
- Big Guns : Les Grands Fusils : 911 389
- Adieu l'ami : 882 555
- Le Samouraï : 797 011
- Un flic : 723 346
- Traitement de choc : 699 666
- Jeff : 619 809
- Le Professeur : 569 787
- Les Seins de glace : 522 099
- Flic Story : 525 535
- Le Gitan : 515 153
- Deux Hommes dans la ville : 445 835
- La Race des seigneurs : 389 895
- Les Granges brûlées : 384 259
- Borsalino and Co. : 335 621
- Pour la peau d'un flic : 298 301
- Notre histoire : 287 335
- Le Battant : 280 647
- Mort d'un pourri : 213 064
- Le Gang : 199 297
- Un amour de Swann : 195 959
- Monsieur Klein : 193 782
- Comme un boomerang : 154 734
- Trois Hommes à abattre : 147 916
- Attention, les enfants regardent : 136 082
- Doucement les basses : 128 954
- L'Assassinat de Trotsky : 102 891
- Parole de flic : 96 822
- Armaguedon : 84 963
- Le Choc : 80 474
- Ne réveillez pas un flic qui dort : 53 860
- Dancing Machine : 28 326
- La Motocyclette : 23 587
- Le Passage : 6 855
- Nouvelle Vague : 5 088
Allemagne
- Plein soleil : 2 588 000
- Christine : 2 488 000
- Soleil rouge : 1 974 000
- Rocco et ses frères : 1 862 000
- Borsalino : 1 861 000
- Mélodie en sous-sol : 1 695 000
- Astérix aux Jeux olympiques : 1 574 238
- Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma : 1 564 993
- Faibles Femmes : 1 457 000
- Les Centurions : 1 276 000
- La Rolls-Royce jaune : 1 041 000
- Texas, nous voilà : 994 000
- La Tulipe noire : 978 000
- Le Clan des Siciliens : 918 000
- Le Cercle rouge : 907 000
- Paris brûle-t-il ? : 888 000
- Les Aventuriers : 752 000
- Airport 80 Concorde : 650 000
- La Piscine : 601 000
- Les Tueurs de San Francisco : 586 000
- Le Guépard : 584 000
- Adieu l'ami : 479 000
- Pour la peau d'un flic : 450 000
- Les Félins : 438 000
- Quelle joie de vivre : 331 000
- Le Diable et les Dix Commandements : 275 000
- Les Amours célèbres : 275 000
- Un Amour de Swann : 255 212
- Le Samouraï : 253 000
- Diaboliquement vôtre : 221 000
- L'insoumis : 221 000
- Parole de flic : 214 324
États-Unis
- Texas, nous voilà : 9 083 000
- Airport 80 Concorde : 5 378 000
- Soleil Rouge : 4 110 000
- Le Clan des siciliens : 2 677 000
- Les Centurions : 2 457 000
- Scorpio : 2 441 000
- Deux Hommes dans la ville : 1 453 000
- Traitement de choc : 1 104 000
- Les Granges brûlées : 581 000
- Big Guns : Les Grands Fusils : 523 000
Distinctions
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur (remise par Jacques Chirac en 2005[598] ; chevalier en 1991, remise par François Mitterrand[599])
- Officier de l'ordre national du Mérite (nommé directement officier en 1995)[600]
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres ()[601]
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine [Quand ?][réf. souhaitée]
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite (septembre 2003, remise par le Prince Rachid ben El-Hassan Alaoui)[602],[603]
- Chevalier 3e classe de l'ordre du Mérite ukrainien pour une contribution personnelle significative au renforcement de la coopération interétatique, au soutien de la souveraineté de l’État et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à la popularisation de l’État ukrainien dans le monde (par décret du Président Zelensky daté du 4 septembre 2023)[604],[605],[606]
Médaille
- Médaille de la Fondation de la France libre (2018)[607]
- Grande médaille de Vermeil de la ville de Paris, remise par le maire Bertrand Delanoë (2006)[608],[609]
Honneurs
- Premier parrain de la Patrouille de France (1988)[610]
- Citoyen d'honneur de la Ville de Colmar (2009)
- Une rue dans le quartier du Val-de-Moine à Cholet (Maine-et-Loire), est baptisée d'après le nom de l'acteur (2020)[611],[612].
Récompenses
Depuis les années 1960, Alain Delon a été récompensé dans différents pays : Allemagne, Argentine, Belgique, Égypte, Espagne, Italie, Maroc, Mexique, Pologne, Suisse, Roumanie, Russie, Sénégal, Taïwan, Turquie, Ukraine, souvent pour honorer l'ensemble de sa carrière[613].
- Prix Ciak d’oro 1961 : Récompensé avec Monica Vitti[614] pour l'Eclipse[615]
- Étoiles de cristal 1962 : meilleur acteur pour Quelle joie de vivre
- Victoires du cinéma français 1963 : meilleur acteur français pour Mélodie en sous-sol
- David di Donatello 1972 spécial
- Valentino d'Oro 1974 : Prix de l'acteur de l'année[616]
- Kangouro d’Or : Prix décerné en 1977 à Dakar[617]
- Cérémonie des Golden Horse Awards 1981 : Prix spécial[618]
- César 1985 : César du meilleur acteur pour Notre histoire
- Bambi Awards 1987 : Bambi International[619],[620].
- Festival du film de Taormine 1989 : Prix pour l'ensemble de sa carrière[621]
- Prix Sant Jordi du cinéma 1991 : Prix spécial du jury du meilleur film (Le Guépard), remis par le Ministre espagnol de la Culture Jordi Solé Tura[622],[623]
- Berlinale 1995 : Ours d'or d'honneur
- Festival international du film de Mar del Plata 1997 : Prix pour l'ensemble de sa carrière, remis par Norma Aleandro[624],[625],[626]
- Goldene Kamera 1998 : Caméra d'Or (pour l'ensemble de sa carrière ; Belmondo reçoit la même récompense le même jour)[627],[628]
- Festival international du film du Caire 1999 : Prix pour l’ensemble de sa carrière
- Festival international du film de Moscou 1998 : Georges d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[629]
- Prix Flaiano 1999 : Prix pour l'ensemble de sa carrière[630].
- Telekamery Awards (en) : Prix pour l’ensemble de sa carrière[631],[632]
- Mostra de Valence du cinéma méditerranéen 2000 : Palme spéciale[633]
- Trophée de l’Acteur mondial 2001, remis par Mikhaïl Gorbatchev lors de la cérémonie des Hommes de l’année 2001[634]
- Prix international de l'ONU et de l'Unicef comme Meilleur acteur de l'année (2003)[635]
- Festival international du film de Marrakech 2003 : Étoile d'Or[636]
- Festival Faces of Love Film (en) 2005 : Flèche d'argent
- Festival internatinoal du film d'Istanbul 2006 : Prix pour l'ensemble de sa carrière
- DIVA – Prix allemand du divertissement 2006 : DIVA Honorary Award[637]
- Prix de l'Excellence française 2009
- Brutus du cinéma 2009 : Meilleur César
- Prix de la chaîne de télévision Telezvezda 2011 : Prix spécial en tant qu'invité d’honneur[638]
- Festival du film (es) d’Acapulco 2011 : Prix spécial[639]
- Festival international du film de Locarno 2012 : Lifetime Achievement Award
- Armenian Music Awards 2012 (en) : Prix spécial
- Gérard du cinéma 2012 : Gérard du rôle de sa vie
- Festival international du film de Transylvanie 2017 : Prix pour l'ensemble de sa carrière[640],[641],[642]
- Festival de Cannes 2019 : Palme d'honneur
Nominations
- Golden Globe de la révélation masculine de l'année pour Le Guépard
- Laurel Awards 1964 : 13e Top Male New Face[643].
- César 1977 : César du meilleur acteur pour Monsieur Klein
- César 1978 : César du meilleur acteur pour Mort d'un pourri
- Jupiter Awards 1982 : Meilleur Acteur International pour Trois Hommes à abattre[644]
Notes et références
Notes
- Dans un entretien[12], il indique qu'alors qu'il joue avec les fils des gardiens de prison dans la cour de la prison de Fresnes (à cette période, il est en famille d'accueil et le père travaille à la prison de Fresnes), il a entendu les tirs des fusils abattant Pierre Laval, mais il n'aurait rien vu, juste entendu, étant évident qu'on ne laissait pas un enfant assister à une exécution.
- « Mon père (sic) tenait une charcuterie importante et dès que je fus en état de travailler, on me plaça à la cuisine pour préparer le foie d'oie et pour apprendre à couper de fines tranches de salami et des choses du même genre[15]. »
- « À 14 ans, je suis parti avec un ami, lui aussi fils d'un épicier. Nous voulions aller en Amérique, à Chicago et ouvrir une charcuterie de spécialités françaises. Et au contraire, nous avons abouti au commissariat de police de Bordeaux[17]. »
- « Le seul travail que je pouvais faire, c'était aux marchés généraux de Paris. Je chargeais et déchargeais des caisses de fruits et de viande. Le soir, j'avais un autre travail. J'étais garçon dans un café du côté des Champs-Élysées[17]. »
Références
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- Bernard Violet, Les Mystères Delon, Flammarion, 2000, p. 62 : « Brigitte Auber est formelle. Elle se souvient parfaitement qu'Alain l'a accompagnée à sa demande à Saint-Paul-de-Vence, où elle possède une maison ».
- Bernard Violet, Les Mystères Delon, Flammarion, 2000, p. 67 : "Là, il retrouve Willson en compagnie de son plus célèbre poulain, Rock Hudson, lequel tourne alors les extérieurs de L'Adieu aux armes sous la direction de Charles Vidor. Les essais d'Alain Delon dans la ville éternelle se déroulent au mieux, dans les studios de Cinecittà"
- Henri Rode, Le Fascinant Monsieur Delon, Pac, , p. 26.
- Voir l'entretien donné par Renzo Barbieri à Graziano Origa en 2002.
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- « Flaiano International Prizes (1999) », sur IMDb (consulté le ).
- (pl) « TeleKamery: Kiedyś to były gale. Co roku wielkie zagraniczne gwiazdy i transmisja w TVP. Kto odwiedził Polskę? », sur Jastrząb Post, (consulté le ).
- (pl) « Alain Delon jest szczęściarzem », sur se.pl (consulté le ).
- « Delon reçoit une palme spéciale au festival du film de Valence en Espagne. ».
- « Delon lors de la cérémonie de remise des prix des Hommes de l'année 2001 en Autriche, avec Ted Turner et Richard Branson. ».
- Roberto Chiesi, Alain Delon, Gremese Editore, (ISBN 978-88-7301-498-0, lire en ligne), Page 110
- « Claudia Cardinale remet l'Etoile d'Or du Festival international du film de Marrakech à Alain Delon en 2003. ».
- « Alain Delon reçoit en 2006 le DIVA Honorary Award en tant que Lifetime Achievement Award dans la catégorie Hall of Fame. ».
- (en) « Video of Alain Delon in Kiev Feb 27, 2011 », sur Alain Delon - Still the Best, (consulté le ).
- (en-US) webadmin, « Sophia Loren Launches Acapulco’s International Film Fest », sur Elite Traveler, (consulté le ).
- « Transilvania International Film Festival (2017) », sur IMDb (consulté le ).
- « Prix pour l'ensemble de sa carrière en Roumanie. ».
- « Prix du festival roumain décerné à Delon. ».
- « Laurel Awards (1964) », sur IMDb (consulté le ).
- « Jupiter Award (1982) », sur IMDb (consulté le ).
Annexes
Documentaires
En français
- Alain Delon, cet inconnu, Philippe Kohly, 2015.
- Alain Delon, la beauté du diable et les femmes, Antoine Lassaigne, 2018.
- Alain Delon, la solitude d’un fauve, Laurent Allen-Caron, 2019.
- Alain Delon, l'ombre au tableau, Daisy d'Errata, Karl Zéro, 2021.
- Romy et Alain, les éternels fiancés, Olivier Monssens, 2022.
- Alain Delon, confidentiel, Fabrice Babin, 2022.
- Delon, l’explosion d’une famille, Yves Couant, Jérémie Paire, Stéphanie Zenati, David Couloume et Fabrice Babin avec Manuela Braun et Floriane Soyer, 2024.
- Alain Delon : la guerre fratricide, Nathalie Renoux, 2024.
- Le Mystère Alain Delon, Nabila Zaknoun, 2024.
En anglais
- Discovering Alain Delon, Lyndy Saville, 2015.
En russe
- Ален Делон. Легенды мирового кино, Andrei Istratov, 2010.
- Ален Делон. Уникальный портрет (Alain Delon. Un portrait unique.), 2024.
Bibliographie
De nombreux ouvrages (biographies, albums, roman, BD...) sont consacrés à Alain Delon, aussi bien en France qu'à l'étranger (Allemagne, Espagne, Grèce, Italie, États-Unis, Royaume-Uni, Russie)[1],[2].
Livres ayant pour sujet Alain Delon
- Henri Rode, Le fascinant monsieur Delon, PAC, 1974.
- Jean-Claude Zana, Alain Delon, Solar, , 64 p. (ISBN 978-2-263-00590-9)
- Henri Rode, Alain Delon, PAC, 1982.
- Olivier Dazat, Alain Delon, Seghers, , 191 p. (ISBN 978-2-232-10126-7)
- (de) Rein A. Zondergeld, Alain Delon – Der eiskalte Engel. Seine Filme, sein Leben. Heyne, 1984.
- Rolf Aurich, Alain Delon – Hommage. Henschel, 1995.
- Collectif, Alain Delon, La Cinémathèque française, , 106 p. (ISBN 978-2-900596-15-9)
- Emmanuel Haymann, Alain Delon - Splendeurs et mystères d'une superstar, Favre, , 284 p. (ISBN 978-2-8289-0600-9)
- Henry-Jean Servat, Alain Delon l'insoumis (1957-1970), Albin Michel, , 100 p. (ISBN 978-2-226-11645-1)
- Bernard Violet, Les Mystères Delon - la biographie non autorisée, Flammarion, , 562 p. (ISBN 978-2-08-068105-8)
- Henry-Jean Servat, Alain Delon, l'indompté (1970-2001), Albin Michel, , 96 p. (ISBN 978-2-226-12193-6)
- Roberto Chiesi, Alain Delon, Gremese, , 128 p. (ISBN 978-88-7301-498-0)
- Philippe Durant, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo : destins croisés, Carnot, 2004.
- Franck Prazan, Alain Delon - Mes années 50, Communic'art, 2007.
- Philippe Barbier, Christian Dureau, Delon Romy - Ils se sont tant aimés, Didier Carpentier, 2009.
- Philippe Crocq, Jean Mareska, Alain Delon et Romy Schneider : Les fiancés de l'éternel, Editions Alphée, 2010.
- Vsevolod Tarasov et Marianna Pozdirka, Ален Делон. Мужчина на все времена (Alain Delon. Un homme pour toutes les saisons), 2010[3].
- Olivier Rajchman, Delon/Belmondo, L'étoffe des héros, Timée Editions, 2010.
- Christian Dureau, Alain Delon en plein soleil, Didier Carpentier, , 141 p. (ISBN 978-2-84167-769-6)
- Nicole Calfan, Lettre entrouverte à Alain Delon, l'Archipel, 2012.
- Ginette Vincendeau, The perils of trans-national stardom: Alain Delon in Hollywood cinema, article pour la revue Mise au point, 2014.
- Philippe Durant, Gabin, Ventura, Delon... Les légendes du Polar, Didier Carpentier, , 256 p. (ISBN 978-2-35584-322-8)
- (el) ΚΟΝΤΟΠΟΥΛΟΣ ΒΑΣΙΛΗΣ (Kontopoulos Vassilis), ΑΛΑΙΝ ΝΤΕΛΟΝ (ALAIN DELON), ΟΔΟΣ ΠΑΝΟΣ (Rue Panos), , 112 p. (ISBN 9789604771943)[4]
- Patrice Leconte et Guillaume Evin, L'Encyclopédie Alain Delon, Hugo Image, , 216 p. (ISBN 978-2-7556-2495-3)
- Vincent Quivy, Alain Delon, ange et voyou, Le Seuil, , 416 p. (ISBN 978-2-02-130357-5, lire en ligne).
- Pierre Chédeville, Alain Delon, article pour la revue Médium, 2017.
- Nick Rees-Roberts, Darren Waldron, Alain Delon : Style, Stardom and Masculinity, Bloomsbury Academic USA, 2017.
- Stéphane Guibourgé, La Mélancolie d'Alain Delon, Pierre-Guillaume de Roux, , 219 p. (ISBN 978-2-36371-190-8)
- Stéphane Dolivet, Alain Delon et Moi, Les Cygnes, 2018.
- Jean-Marc Parisis, Un problème avec la beauté - Delon dans les yeux, Fayard, , 320 p. (ISBN 978-2-213-69907-3)
- Baptiste Vignol, Alain Delon - Une carrière, un mythe, GM (Guy Messina), , 144 p. (ISBN 978-2-37797-065-0)
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Alain Delon : Ses plus belles images de films, AKFG Editions, 2019.
- Isabelle Giordano, Alain Delon film par film, Gallimard, , 240 p. (ISBN 978-2-7424-5973-5)
- Baptiste Vignol, Alain Delon - Le dernier guépard, Gründ, , 240 p. (ISBN 978-2-324-02620-1)
- Christophe Leclerc, Alain Delon - L'acteur qui offre son âme, L'Harmattan, , 160 p. (ISBN 978-2-343-19414-1)
- Patrick Manchette, Je vais faire du cinéma (Alain Delon Genèse), Patrick Manchette, 2020.
- Thilo Wydra, Eine Liebe in Paris. Romy & Alain. Heyne, 2020.
- Jean-Marc Parisis, Un problème avec la beauté - Delon dans les yeux, Le Livre de Poche, coll. « (hors collection) », , 272 p. (ISBN 978-2-253-23781-5)
- (ru) Брагинский Александр (Alexander Braginsky), Ален Делон без маски (Alain Delon sans masque), Зебра-Е (Zebra-E), , 432 p. (ISBN 978-5-907164-93-2)
- (ru) (Пронченко Зинаида Сергеевна) Pronchenko Zinaida Sergeevna, Ален Делон (Alain Delon), Санкт-Петербург (Saint-Pétersbourg), Сеанс, , 272 p. (ISBN 978-5-6042795-0-2)
- Laurent Galinon, Delon en clair-obscur, Mareuil, , 220 p. (ISBN 978-2-37254-265-4).
- Collectif, Delon - En large et en travers, Marabout, , 256 p. (ISBN 978-2-501-17108-3)
- Massimo Moscati, Alain Delon : L'ultimo divo, Bibliotheka Edizioni, 2022.
- Denitza Bantcheva et Liliana Rosca, Amours et mémoires, Marabout, , 208 p. (ISBN 979-10-401-1374-4)
- (es) Javier Salvago, La primera que lo llamo Alain Delon (Roman), Editorial Renacimiento, , 292 p. (ISBN 978-84-19617-87-3)
- Christiane Brandon, Alain Delon, notre idole, notre tout, Amalthée, , 278 p. (ISBN 978-2-310-05511-6)
- Bernard Pascuito, Delon, une vie aux aguets, L'Archipel, 2024 (29 août 2024), 360 p. (ISBN 978-2-8098-4267-8)
- Peter Bentz, Alain Delon, Bookmundo, 2023.
- Paul Walter, Alain Delon: The Man and the Legend, 2024.
- Philippe Durant, Alain Delon, un destin français, Nouveau Monde, , 884 p. (ISBN 9782334181693).
- Marc Dufaud, Alain Delon, Casa, , 120 p. (ISBN 978-2-38058-562-9)
- Samuel Blumenfeld, Delon Belmondo - Un couple impossible, Éditions des Équateurs, (ISBN 978-2-38284-595-0)
- Bernard Violet, Les derniers mystères Delon - Tous ses secrets révélés, Robert Laffont, , 714 p. (ISBN 9782221277706)
Autres livres en relation avec Alain Delon
- Jacques Rémy, La Fabuleuse Aventure de Marco Polo, Robert Laffont, 1965, 244 p.
- Collectif, Les Bugatti d'Alain Delon, Éditions de l'Amateur, , 86 p. (ISBN 978-2-85917-073-8)
- Paul Giannoli, Les grandes rencontres, Presses de la cité, 1973.
- Carlo Scaringi, Zorro, Gremese, , 78 p. (ISBN 978-88-7301-355-6)
- Gaia Servadio, Luchino Visconti : a biography, F. Watts, 1983.
- Jacques Lamalle, Ca, c'est du cinéma ! : le 7e Art et la manière, Les Dossiers du Canard, 1987.
- Collectif, Les Bugatti d'Alain Delon, Éditions de l'Amateur, , 86 p. (ISBN 978-2-85917-073-8)
- Renate Seydel, Romy Schneider : images de ma vie, Schirmer-Mosel, 1988.
- Collectif, Nouvelle Vague, L'Avant-Scène Cinéma, 1990, 144 p.
- Yvan Chiffre, A l'ombre des stars : 30 ans d'action dans le cinéma, Denoël, 1992.
- Henriette Marello et Sylvie Renoir, La Cantinière du cinéma - Belmondo, Delon et les autres, Ramsay, , 234 p. (ISBN 978-2-84114-020-6)
- Carlo Scaringi, Zorro, Gremese, 1999.
- Henri Agel, Le beau ténébreux à l'écran, l'Harmattan, 2000.
- Dimitra Stavropoulou, Les stars masculines de cinéma comme mythes et symboles dans la société contemporaine, ANRT, 2000.
- José Giovanni, Mes grandes gueules - Mémoires, Fayard, 2002.
- Ginette Vincendeau, Jean-Pierre Melville : an American in Paris, BFI, 2003.
- Alain Brassart, Les jeunes premiers dans le cinéma français des années 60, Cerf, , 395 p. (ISBN 978-2-204-07489-6)
- Denitza Bantcheva, René Clément, Editions du Revif, 2008.
- Ginette Vincendeau, Les stars et le star-système en France, L'Harmattan, , 316 p. (ISBN 978-2-296-06686-1)
- Philippe Durant, La Bande à Gabin, Points Virgule, 2011.
- Augustin Burger, Jacques Deray : un cinéaste à mi-chemin, Le Bord de l'eau, 2012.
- Diane Arnaud, Changements de têtes de Georges Méliès à David Lynch, Rouge Profond, , 222 p. (ISBN 978-2-915083-50-7)
- Hohannes Thiele, Romy Schneider, Place des Victoires, , 319 p. (ISBN 978-2-8099-0448-2)
- Jean-François Rauger, L'œil qui jouit, Yellow Now, 2012.
- Denitza Bantcheva, Un florilège de Joseph Losey, Editions du Revif, 2014.
- Michael Hone, French Homosexuality : From Henri III to Alain Delon, 2017.
- Olivier Mongin, Visages de la France : les acteurs, images d'une nation : un cinéroman, Bayard, 2018.
- Géraldine Danon, Fille à papa, Le Cherche Midi, , 144 p. (ISBN 978-2-7491-6357-4)
- Collectif, De la race des seigneurs, Stock, , 252 p. (ISBN 978-2-234-08607-4)
- Philippe Lombard, Les grandes gueules du cinéma français, Hugo Document, (ISBN 978-2-7556-9211-2)
- Anthony Delon, Entre chien et loup, Points, , 192 p. (ISBN 979-10-414-1061-3)
- Collectif, Les Misérables, L'Avant-Scène Cinéma, , 288 p. (ISBN 978-2-84725-204-0)
En tant qu'auteur
- Alain Delon (auteur), Philippe Barbier (auteur), Brigitte Bardot (préface), Delon : Les femmes de ma vie, 2011.
Préfaces
- Jean Cau, Le Candidat, Xenia 2007.,
- Norbert Saada, Mathieu Alterman ; préface par Alain Delon, Norbert Saada : producteur de légendes, Ramsay, 2021.
- Luc Larriba, La Piscine ; avant-propos écrit par Alain Delon, Huginn & Muninn, 2022.
Bandes dessinées
- Jean-Yves Le Naour et Emmanuel Cassier (dessin), L'Affaire Markovic, Bamboo, 2022.
Mook (livre-magazine)
- Schnock (no 37), Alexandre Chabert, La Tengo, diffuseur Flammarion, 2020.
Périodiques
Périodiques francophones[5].
- Amis du Film et de la TV, no 097, mai-juin 1964. Jacques Lombart, Nouveau no 1 du Cinéma Français et à 28 ans, le plus jeune producteur du monde : Alain Delon
- Amis du Film et de la TV no 250, mars 1977. Dites-moi Mr Alain Delon (Entretien)
- Avant-Scène Cinéma, no 041, 1er octobre 1964. A. G. Brunelin, Alain Delon
- Avant-Scène Cinéma, no 261, 1er février 1981. Alain Delon
- Cahiers de la Cinémathèque, no 57, octobre 1992. Jean-Paul Gorce, Delon-Tonkin
- Cahiers du Cinéma, no 501, avril 1996. Jean-François Rauger, Alain Delon, l'unique et son double
- Cahiers du Cinéma, no 501, avril 1996. Thierry Jousse ; Serge Toubiana, Entretien avec Alain Delon
- Ciné Révélation, no 229, 21 août 1958. Simone Huinh, Alain Delon...
- Ciné-Bulles, vol. 19, no 4, automne 2001. Michel Coulombe, Le procès Delon
- Cineforum, vol. 49, no 483, avril 2009. Sergio Arecco, Notti sulla città
- Cinéma 59, no 35, avril 1959. Jeunes espoirs
- Cinéma 63, no 78, juillet 1963. Petit lexique des acteurs français d'aujourd'hui
- Cinéma 64, no 84, mars 1964. Pierre Billard ; André G. Brunelin, Delon no 1 ou la preuve par 4
- Cinéma Français, no 01, mai 1976. Alain Delon (Entretien)
- Cinéma Français, no 10, mars 1977. Alain Delon
- Cinéma Français, no 12, mai 1977. Gros plan : Alain Delon
- Cinéma Français, no 38, octobre 1980. Producteur, acteur, Alain Delon ou le sens du défi (Entretien)
- Ciné-Magazine, no 4, février 1977. Dialogues avec Alain Delon (Entretien)
- Cinématographe, no 050, septembre 1979. Olivier Dazat, Alain Delon : le parcours du combattant
- Cinématographe, no 103, septembre 1984. Alain Delon (Dossier)
- La Cinématographie Française, no 2062, mai 1964. Alain Delon 1964-1965
- Cinématographie Française, no 2069, 13 juin 1964. Guy Allombert, Alain Delon : Avoir des coudées franches (Entretien)
- Cinémonde, no 1317, 3 novembre 1959. Alain Delon et Romy Schneider
- Cinémonde, no 1348, 7 juin 1960. Henri Rode, Alain Delon...
- Cinémonde, no 1435, 6 février 1962. Alain Delon : Je suis comme je suis
- Cinémonde, no 1545, 17 mars 1964. Pierre Guenin, Opinion publique : Alain Delon a-t-il vraiment la cote d'amour ? (Entretien)
- Cinémonde, no 1550, 21 avril 1964. Jean Durand, Les grands rivaux du Box-office : Alain Delon - J.-P. Belmondo
- Cinémonde, no 1566, 11 août 1964. De Romy à Nathalie la corde au cou pour Alain Delon
- Cinémonde, no 1569, 1er septembre 1964. New-York - Alain et Nathalie : Just Married
- Cinémonde, no 1604, 4 mai 1965. Henri Rode, Ne tirez pas sur Alain Delon. Une interview exclusive
- Cinémonde, no 1612, 29 juin 1965. Les confidences exclusives d'Alain Delon (à suivre)
- Cinémonde, no 1624, 2 novembre 1965. Henri Rode, J'ai 30 ans et je m'en fous (Entretien)
- Cinémonde, no 1639, 15 février 1966. Tout ce que vous devez savoir sur Alain Delon
- Cinémonde, no 1654, 3 juin 1966. Une partie de campagne chez les Delon : Quelle joie de vivre
- Cinémonde, no 1670, 6 décembre 1966. Henri Rode, L'insupportable et dévastateur Monsieur Delon
- Cinémonde, no 1698, 20 juin 1967. Henri Rode, Alain Delon no 1 de nos jeunes premiers prend son 2e souffle (à suivre)
- Cinémonde, no 1745, 14 mai 1968. Alain Delon, un héros de notre temps
- Cinémonde, no 1828, 24 mars 1970. Face à face Delon-Belmondo (Enbtretien)
- Ciné-Revue, vol. 34, no 49, 6 décembre 1954. Le bouleversant pardon d'Alain Delon à son fils : Je ne lui en veux pas. J'ai simplement peur pour lui
- Ciné-Revue, vol. 38, no 52, 26 décembre 1958. Robert Chazal, Alain Delon...
- Ciné-Revue, vol. 39, no 33, 14 aoput 1959. Jean Vietti, Quatre mousquetaires en vogue...
- Ciné-Revue, vol. 41, no 08, 24 février 1961. Jean Vietti, Alain Delon... La vérité sur Romy et moi
- Ciné-Revue, vol. 42, no 45, 1er novembre 1962. Alain Delon biofilmographie
- Ciné-Revue, vol. 44, no 46, 12 novembre 1964. A Hollywood Alain Delon affirme : J'ai tourné une page de ma vie (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 45, no 13, 25 mars 1965. Que se passe-t-il exactement pour Alain Delon à Hollywood ?
- Ciné-Revue, vol. 45, no 49, 2 décembre 1965. Alain Delon... mais lui, il a complètement oublié Romy
- Ciné-Revue, vol. 46, no 13, 31 mars 1966. Alain Delon : il joue actuellement le tout pour le tout
- Ciné-Revue, vol. 47, no 37, 14 septembre 1967. Alain Delon
- Ciné-Revue, vol. 49, no 31, 31 juillet 1969. Jacques Baroche, Alain Delon... (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 50, no 25, 18 juin 1970. Alain Delon et le cinéma français en 1970
- Ciné-Revue, vol. 51, no 27, 8 juillet 1971. Jacques Baroche, Alain Delon règle ses comptes avec les compétences du cinéma français
- Ciné-Revue, vol. 51, no 48, 2 décembre 1971. Alain Delon : On m'en veut parce que j'ai de l'argent et des filles...
- Ciné-Revue, vol. 52, no 32, 10 août 1972. David Dugas, L'émouvant cri du coeur d'un homme pour lequel seule compte la tendresse...
- Ciné-Revue, vol. 52, no 47, 23 novembre 1972. Alain Delon
- Ciné-Revue, vol. 53, no 19, 10 mai 1973. Alain Delon jette le masque ! (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 54, no 04, 24 janvier 1974. La violence est-elle plus nocive que la pornographie ?
- Ciné-Revue, vol. 54, no 19, 9 mai 1974. Le merveilleux roman d'amour du couple no 1 du cinéma français : Alain Delon - Mireille Darc (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 55, no 01, janvier 1975. Des supermarchés pour Alain Delon (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 55, no 49, 4 décembre 1975. Alain Delon : Je n'aime pas les femmes qui disent tout de suite OUI (Entretien)
- Ciné-Revue vol. 56, no 41, 7 octobre 1976. J. V. Cottom, La prodigieuse carrière d'Alain Delon, le no 1 du cinéma français
- Ciné-Revue vol. 57, no 16, 21 avril 1977. Alain Duroy, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo : salut l'artiste !
- Ciné-Revue, vol. 57, no 49, 8 décembre 1977. Alain Delon : Le jour où je ne serai plus le numéro un, on aura le droit de me cracher à la g... (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 58, no 19, 11 mai 1978. Roger Houze, Alain Delon : Je suis une star, je suis heureux de l'être (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 59, no 03, 18 janvier 1979. Alain Delon dit tout sur sa vie et sur ses ambitions (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 59, no 42, 18 octobre 1979. Alain Delon : La France est colonisée par le cinéma américain (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 60, no 41, 9 octobre 1980. Alain Delon tel qu'il est ! Les confidences de la partenaire D. DI Lazzaro
- Ciné-Revue, vol. 61, no 35, 27 août 1981. Alain Delon : Je n'ai pas peur de le dire : j'ai réussi ma vie (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 62, no 04, 21 janvier 1982. Catherine Deneuve - Alain Delon : le couple choc !
- Ciné-Revue, vol. 62, no 41, 7 octobre 1982. Alain Delon : la passion du défi
- Ciné-Revue, vol. 62, no 46, 11 novembre 1982. Le merveilleux cadeau d'Alain Delon à nos lecteurs
- Ciné-Revue, vol. 63, no 04, 27 janvier 1983. Alain Delon révèle ses fabuleux secrets de star ! (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 63, no 22, 2 juin 1983. Gérard Néves, La vérité sur la deuxième vie d'Alain Delon
- Ciné-Revue, vol. 64, no 02, 12 janvier 1984. Gérard Néves, Alain Delon : ce qui n'a jamais été dit !
- Ciné-Revue, vol. 64, no 16, 19 avril 1984. Dalila Di Lazzaro : elle a découvert le séducteur Delon qu'on ne connait pas...
- Ciné-Revue, vol. 64, no 36, 6 septembre 1984. Gérard Néves, Alain Delon : le mystère de son départ à Hollywood !
- Ciné-Revue, vol. 64, no 48, 29 novembre 1984. Alain Delon
- Ciné-Revue, vol. 65, no 19, 9 mai 1985. Paul Emmanuel, Alain Delon, l'autre visage d'une star !
- Ciné-Revue, vol. 65, no 24, 13 juin 1985. Gérard Néves, Alain Delon, la star de tous les défis !
- Ciné-Revue, vol. 65, no 31, 1er août 1985. Gérard Néves, Les quatre vérités d'Alain Delon ! Interview exclusive
- Ciné-Revue, vol. 65, no 36, 5 septembre 1985. Vive le roi Delon !
- Ciné-Revue, vol. 66, no 15, 10 avril 1986. Alain Delon : superforme pour une superstar !
- Ciné-Revue, vol. 66, no 19, 8 mai 1986. Gérard Néves, Alain Delon : une superbe preuve d'amour au cinéma !
- Ciné-Revue, vol. 66, no 23, 5 juin 1986. Henry Chapier, Le Sacre d'Alain Delon !
- Ciné-Revue, vol. 66, no 48, 26 novembre 1987. Alain Duroy, Alain Delon à la conquête de la Chine
- Ciné-Revue, vol. 67, no 20, 14 mai 1987. Gérard Néves, Le nouvel Alain Delon : la folie du bonheur et la force de la sagesse
- Ciné-Revue, vol. 68, no 06, 11 février 1988. Alain Delon tourne Cinéma
- Ciné-Revue, vol. 68, no 40, 6 octobre 1988. Gérard Néves, Télévision et cinéma : le double événement Alain Delon !
- Ciné-Revue, vol. 69, no 10, 9 mars 1989. Delon-Godard : une affiche d'exception !
- Ciné-Revue, vol. 69, no 40, 5 octobre 1989. Alain Delon : et si on parlait métier, amour et amitié (Entretien)
- Ciné-Revue, vol. 70, no 41, 11 octobre 1990. Marc Deriez, Alain Delon : un nouveau défi
- Ciné-Revue, vol. 70, no 46, 15 novembre 1990. Alain Delon : des sensations fortes au Japon
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- Le Film Français, no 1889, 12 février 1982. Référé d'Alain Delon contre les Editions Solar
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- Le Film Français, no 2092, Arts et Lettres : Lang décore Delon
- Le Film Français, no 2232, 10 février 1989. Alain Delon inaugure le festival
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- Jeunesse Cinéma, no 44, juillet 1961. Alain Delon se confie à vous (à suivre)
- Jeunesse Cinéma, no 45, août 1961. Les confidences d'Alain Delon
- Jeunesse Cinéma, no 90, juin 1965. Monsieur Delon U.S.A.
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- Skrien, vol. 40, no 8, janvier 2009. Laurens van Laake, Screen icons : van Bardot tot Schneider
- Stars, no 21, janvier 1995. Alain Delon
Articles connexes
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- « Livres Cinéma : Biographies : Alain Delon », sur Livres sur le Cinéma (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « Biographie d'ALAIN DELON (1935-2024) : Bibliographie », sur Encyclopædia Universalis, (consulté le )
- Ален Делон. Мужчина на все времена (2010), consulté le
- (el) ΑΛΑΙΝ ΝΤΕΛΟΝ (lire en ligne)
- « Alain Delon - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )
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