Francis Huster

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Francis Huster
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Francis Huster au Salon du livre de Paris 2011.
Naissance (76 ans)
Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Profession Acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur
Films notables La Faute de l'abbé Mouret
J'ai épousé une ombre
Il y a des jours... et des lunes
Le Dîner de cons
Séries notables Ici tout commence
Terre Indigo
Le grand patron
Zodiaque

Francis Huster, né le à Neuilly-sur-Seine, est un acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français[1].

Élève successivement au Cours Florent puis au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, il est par la suite pensionnaire puis sociétaire de la Comédie-Française entre 1971 et 1981. Il fait ses premiers pas au cinéma dans La Faute de l'abbé Mouret de Georges Franju. C'est sa rencontre avec le réalisateur Claude Lelouch, qui en fera un de ses acteurs fétiches, qui le propulse sur le devant de la scène.

Entre les années 1980 et 1990 il enchaîne succès (Édith et Marcel, La Femme publique, Le Dîner de cons) et films de genres — souvent des échecs commerciaux — avec de prestigieux cinéastes. Parmi eux : Jacques Demy qui le dirige dans la comédie musicale Parking en 1985 et dans lequel il reprend le rôle d'Orphée, ou encore la réalisatrice Nina Companeez.

Francis Huster a reçu un Globe de Cristal du meilleur comédien en 2015, un Sept d'or du meilleur acteur dans un téléfilm en 2003 et a été nommé trois fois aux Molières (1990, 1997, 2015) sans jamais l'avoir obtenu.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Francis Huster est le fils cadet de Charles Huster, un juif ashkénaze directeur commercial de la marque d’automobile Lancia, et de son épouse Suzette Cwajbaum[2], elle aussi ashkénaze, issue d'une famille juive d’origine polonaise[3],[1] qui tenait un atelier de couture[1]. Il a un frère aîné, Jean-Pierre, écrivain, et une sœur cadette, Muriel Huster. Francis Huster tient de sa grand-mère maternelle, « mémé Rose »[4], le goût pour le spectacle ; celle-ci emmenait ses petits-enfants en cachette le jeudi (alors le jour de repos des écoliers) voir les films dans les salles de cinéma[5].

Élève à l'école primaire rue de Louvois[2] puis au lycée Carnot à Paris, il a pour camarades de classe Yves Le Moign' et Jacques Spiesser, de futurs compagnons de route, ainsi que Jacques Weber, dans une autre classe[6]. Il s'inscrit à quinze ans au Conservatoire municipal du 18e arrondissement de Paris, puis au cours Florent et enfin au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (promotion 1971)[7], dont il obtient trois premiers prix (comédie moderne, comédie classique, théâtre étranger)[6]. Cela lui permet en 1971 d'être engagé à la Comédie-Française, dont il deviendra sociétaire en 1977 ; il en démissionne en 1981[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses rôles classiques à la Comédie-Française, Francis Huster tourne dans de nombreux films et crée la « Compagnie Francis Huster », avec laquelle il monte plusieurs spectacles pour un large public populaire, dont Le Cid de Pierre Corneille au Théâtre du Rond-Point à partir de 1987 et joué de 1993 à 1994 à travers toute la France, en Belgique et à Monaco. Cette compagnie est un vivier de jeunes talents, tels que Clotilde Courau, Valérie Crunchant, Cristiana Reali, Estelle Skornik, Valentine Varela, Olivier Martinez.

Francis Huster quitte la Comédie-Française en 1981 afin de se consacrer au grand écran. Il décroche alors un rôle dans Qu'est-ce qui fait courir David ? d'Élie Chouraqui. Sa rencontre déterminante avec Claude Lelouch ouvre la porte à une longue collaboration de sept films, dont Si c’était à refaire (1976) ou Le Courage d'aimer (2005)[9].

En 2008, Huster réalise la reprise d'Umberto D., film de Vittorio De Sica. Ce film, intitulé Un homme et son chien, marque le retour de Jean-Paul Belmondo au cinéma et réunit une pléiade d'acteurs français, parmi lesquels Hafsia Herzi, Jean Dujardin, Robert Hossein, Pierre Mondy, Caroline Silhol, Barbara Schulz, Emmanuelle Riva, Micheline Presle, Nicole Calfan ou encore Daniel Prévost. Ce film sera un échec.

En , il signe aux éditions Le Passeur l'ouvrage L'énigme Stefan Zweig préfacé par Éric-Emmanuel Schmitt.

En 2022, il participe comme candidat à la quatrième saison de Mask Singer sur TF1, sous les traits du pharaon. Il est démasqué lors du 4e épisode.

En , il est président du jury à l'élection de Miss France 2023.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Après avoir été le compagnon d'Isabelle Adjani[10], alors pensionnaire comme lui de la Comédie-Française, puis celui de Nina Companeez quinze années durant, Francis Huster a vécu de 1991 à 2008 avec l'actrice italo-brésilienne Cristiana Reali dont il a eu deux filles, Élisa (prénom choisi en hommage à Elizabeth Taylor[11]), née en 1998 et Toscane Rose[11], née en 2003[1],[2].

Il confie dans son livre Pourquoi je t'aime avoir été violé à l'âge de 12 ans.

Engagements[modifier | modifier le code]

En 2015, il prend position en faveur de l’accueil de migrants au cours de la crise migratoire à laquelle la France et l'Europe font face[12].

En mars 2022, dans Les Chemins de la philosophie sur France Culture, il prend position en faveur de l'Ukraine et juge sévèrement l'attitude de Joe Biden et du pape François[13].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Francis Huster au festival de Cannes 1992.

Télévision[modifier | modifier le code]

Francis Huster au festival de Cannes 2001.

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

En 1985, Francis Huster sort un 45 tours comportant deux titres : Entre vous deux, et Simplement, tirés de la bande originale du film Parking, une comédie musicale de Jacques Demy, sortie la même année.

Publications[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

Participation[modifier | modifier le code]

  • Richard Montaignac (préf. Francis Huster), Gassman de Montpellier, Séguier, coll. « Ciné », 2003, 277 p. (ISBN 2-84049-362-4).
  • Jean-Pierre Huster (préf. Francis Huster), Le Livre de notre mère : roman, Paris, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 978-2-7021-4004-8).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Luc Le Vaillant, « Francis Huster : l’exalté perpétuel », sur Libération, (consulté le ).
  2. a b et c Who's Who in France, éd. Jacques Lafitte, , p. 1165.
  3. Jean-Pierre Huster 2009, p. n° de page à préciser.
  4. Rogale 1982, p. 40.
  5. Version audio. Muriel et Francis Huster, émission C'est de famille sur Europe 1, 9 août 2011.
  6. a et b Rogale 1982, p. 91.
  7. Régis Evennou, « Utilisateur », sur Rue du conservatoire, (consulté le )
  8. « Biographie de Francis Huster », sur Cinéma Passion.
  9. « Portrait de Francis Huster, écrit par Jeanne Rolland », sur artistikrezo.com, (consulté le ).
  10. Sasha Beckermann, « Francis Huster se confie sur son histoire d'amour ratée avec Isabelle Adjani », Closer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b « Francis Huster (Ici tout commence) : son adorable clin d'œil à sa fille, Toscane, dans la série de TF1 ! », sur Public, (consulté le ).
  12. « Montaigne ou Kouachi, Huster et Philippot n'ont pas la même vision des réfugiés », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Francis Huster hors de lui : ce coup de gueule sur l’Ukraine moqué par les internautes », sur Gala.fr (consulté le ).
  14. Décret du 14 avril 2006 portant promotion et nomination
  15. Ordre des Arts et des Lettres
  16. Décret du 14 mai 2010 portant promotion et nomination

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]