Pedro Almodóvar
Président du jury du festival de Cannes | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Pedro Almodóvar Caballero |
Nationalité | |
Domicile |
Madrid (depuis ) |
Activités | |
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Fratrie | |
Conjoint |
Fernando Iglesias (depuis 2002) |
Membre de | |
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Taille |
1,77 m |
Distinctions |
Prix Princesse des Asturies pour les arts () Liste détaillée Teddy Award () Prix Goya du meilleur scénario original () Young European Film of the Year (d) () Prix de la mise en scène du Festival de Cannes () Prix du cinéma européen du meilleur film ( et ) European Film Award - People's Choice Award for Best Director (d) ( et ) Prix Goya du meilleur réalisateur ( et ) César d'honneur () Oscar du meilleur scénario original () Prix du cinéma européen du meilleur réalisateur ( et ) Prix du cinéma européen du meilleur scénariste () Prix du scénario du Festival de Cannes () People's Choice Award des Prix du cinéma européen () Prix Princesse des Asturies pour les arts () Docteur honoris causa de l'université Harvard () Doctorat honoris causa de l'université Paris-VIII () Achievement in World Cinema Award () Fils adoptif de Madrid () British Academy Film Award du meilleur réalisateur Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences |
Pedro Almodóvar (prononcé en espagnol : [ˈpeðɾo almoˈðoβaɾ]), parfois simplement appelé Almodóvar[1], né le à Calzada de Calatrava (province de Ciudad Real), est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur espagnol.
Il connaît le succès pendant le mouvement culturel de la Movida qui suit la fin de l'Espagne franquiste et devient rapidement l'un des réalisateurs espagnols les plus connus.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Pedro Almodóvar Caballero (prononcé en espagnol : [ˈpeðɾo almoˈðoβaɾ kaβaˈʝeɾo]) naît le à Calzada de Calatrava, dans la province de Ciudad Real, dans la communauté autonome de Castille-La Manche, en Espagne[2]. Son père, Antonio Almodóvar, est viticulteur, et sa mère, Francisca Caballero, est liseuse et traductrice pour analphabètes[3],[4]. Il a deux sœurs aînées, Antonia et María Jesús, et un frère cadet, Agustín[5],[6].
À l'âge de huit ans, Pedro Almodóvar est envoyé dans un internat catholique à Cáceres, en Estrémadure, dans l'espoir qu'il devienne prêtre[7]. Sa famille finit par le rejoindre à Cáceres ; son père ouvre une station-service et sa mère ouvre une cave à vin où elle vend son propre vin[3],[8]. Pedro Almodóvar découvre le cinéma et particulièrement le travail de Luis Buñuel, qui l'influencera[9],[10].
« Le cinéma est devenu ma véritable éducation, bien plus que celle que je recevais du prêtre[11]. »
En 1967, à dix-huit ans, contre la volonté de ses parents, Pedro Almodóvar s'installe à Madrid dans le but de devenir réalisateur. Il devient très vite autodidacte, incapable de s'inscrire à l'École Nationale de Cinéma de Madrid, tout juste fermée par Francisco Franco[7]. Il survit grâce à de nombreux petits boulots, comme vendeur de rue dans le Rastro, le marché aux puces de Madrid, et assistant administratif dans la compagnie de téléphone espagnole Telefónica, où il travaille durant douze ans jusqu'à trois heures de l'après-midi, occupant le reste de ses journées à poursuivre ses rêves de cinéaste[12],[7].
Débuts
[modifier | modifier le code]Au début des années 1970, Pedro Almodóvar s'intéresse au théâtre et au cinéma expérimental et collabore avec la compagnie théâtrale indépendante Los Goliardos, où il joue et rencontre Félix Rotaeta et Carmen Maura[13]. Il est un personnage important de la Movida et crée un groupe de musique glam rock avec Fabio McNamara[14].
Il écrit des articles pour de nombreux journaux et magazines comme El País, Diario 16 et La Luna, ainsi que des comic strips et des histoires dans des magazines contre-culturels comme Star, El Víbora ou Vibraciones[15]. Il publie une nouvelle, Fuego en las entrañas (en français : « Feu dans les entrailles »), puis un recueil intitulé El sueño de la razón (« Le rêve de la raison »)[16],[17].
À 22 ans, Pedro Almodóvar achète sa première caméra super 8 avec son premier salaire et réalise des courts-métrages diffusés dans les scènes nocturnes de Madrid et de Barcelone. Ses premiers courts-métrages ont des narratifs principalement sexuels sans son : en 1974, Dos putas, o, Historia de amor que termina en boda (en français : « Deux prostituées, ou, Histoire d'amour qui finit en mariage ») ; en 1975, La caída de Sodoma (« La chute de Sodome ») ; en 1976, Homenaje (« Hommage ») ; en 1977, La estrella (« L'étoile ») et Sexo va: sexe viene (« Le sexe va et vient »), son premier film en format 16 mm[18].
« Je les montrais dans des bars, pendant des soirées… Je ne pouvais pas ajouter de son car c'était très compliqué. La bobine était très fine et de mauvaise qualité. Je me souviens que je suis devenu très célèbre à Madrid car, comme les films étaient muets, je lançais de la musique avec une cassette et je faisais les voix des personnages, les chansons et les dialogues moi-même[19]. »
Après quatre ans de création de courts-métrages, en 1978, Pedro Almodóvar réalise son premier long métrage amateur en super 8, Folle... folle... fólleme Tim![20].
Carrière cinématographique
[modifier | modifier le code]Années 1980
[modifier | modifier le code]1980 : Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier
[modifier | modifier le code]En 1980, Pedro Almodóvar réalise son premier long-métrage distribué Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier (en espagnol : Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón) avec un budget de seulement 400 000 pesetas[21]. Tourné en format 16 mm puis retravaillé en format 35 mm, le film reçoit des critiques relativement négatives mais également de nombreux admirateurs, qui comparent son travail kitsch et ouvertement sexuel à celui de John Waters[22],[23].
« Quand un film a un ou deux défauts, on dit qu'il est imparfait, mais quand il y a une profusion de défauts techniques, on appelle ça du style. C'est ce que je disais en me moquant pendant que je promouvais le film, mais je crois que c'est plus vrai que je ne le croyais[24]. »
1982 : Le Labyrinthe des passions
[modifier | modifier le code]Le Labyrinthe des passions (en espagnol : Laberinto de pasiones), distribué en 1982, est globalement mieux reçu que Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier et marque le début de l'importante collaboration entre Pedro Almodóvar et Antonio Banderas[25].
« J'aime le film même s'il aurait pu être mieux réalisé. Le défaut principal est que l'histoire des deux personnages principaux est bien moins intéressante que les histoires de tous les personnages secondaires. Mais parce qu'il y en a autant, j'aime beaucoup de choses dans ce film[26]. »
1983 : Dans les ténèbres
[modifier | modifier le code]Dans les ténèbres (en espagnol : Entre tinieblas), distribué en 1983, marque le début de la collaboration entre Pedro Almodóvar et Julieta Serrano, Marisa Paredes et Chus Lampreave et solidifie la réputation du réalisateur comme « enfant terrible » du cinéma espagnol avec le début de l'utilisation de la comédie mélodramatique et de la musique populaire pour exprimer l'émotion[27],[28].
1984 : Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela ?
[modifier | modifier le code]Le quatrième film de Pedro Almodóvar, Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? (en espagnol : ¿Qué he hecho yo para merecer esto?), distribué en 1984, est un hommage au néoréalisme italien et fait écho à Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard, Coup de gigot de Roald Dahl et A Day's Work de Truman Capote[29].
1986 : Matador
[modifier | modifier le code]En 1986, Pedro Almodóvar travaille avec le producteur Andrés Vicente Gómez et l'écrivain Jesús Ferrero pour créer Matador, un film plus sombre que sa précédente filmographie. À sa sortie, le film lève quelques controverses quant à son sujet et à la violence utilisée.
« La morale de mes films est d'arriver à une liberté plus grande. (…) J'ai ma propre moralité, et mes films aussi. Si vous voyez Matador à travers la perspective morale traditionnelle, c'est un film dangereux car c'est juste une célébration du meurtre. Matador est une légende. Je n'essaie pas d'être réaliste ; c'est très abstrait, on ne s'identifie pas aux choses qui adviennent, mais à la sensibilité romantique[30]. »
1987 : La Loi du désir
[modifier | modifier le code]La Loi du désir (en espagnol : La ley del deseo), distribué en 1987, est le premier film de Pedro Almodóvar à être distribué grâce à la compagnie de production El Deseo, créée par le réalisateur et son frère Agustín l'année précédente. Il marque le début de la collaboration entre Pedro Almodóvar et Rossy de Palma. Le film est présenté à la Berlinale 1987 où il gagne le premier Teddy Award[31].
« C'est le film-clef de ma vie et de ma carrière. Il montre ma vision du désir, quelque chose de très dur et de très humain. Je veux dire par là la nécessité absolue d'être désiré et le fait qu'il soit rare que deux désirs se rencontrent et correspondent[32]. »
1988 : Femmes au bord de la crise de nerfs
[modifier | modifier le code]Femmes au bord de la crise de nerfs (en espagnol : Mujeres al borde de un ataque de nervios), distribué en 1988, marque le premier succès critique et commercial de Pedro Almodóvar après sa présentation à la Mostra de Venise 1988. Il génère un box-office de plus de 7 millions de dollars aux États-Unis[33].
Il remporte le prix du meilleur scénario de la Mostra de Venise ; Meilleur film, Meilleur scénario original, Meilleur montage, Meilleure actrice pour Carmen Maura et Meilleure actrice dans un second rôle pour María Barranco aux Prix Goya ; Meilleure actrice pour Carmen Maura et Discovery of the Year aux Prix du cinéma européen, et est nommé au Meilleur film étranger aux BAFTA, aux Golden Globes et aux Oscars du cinéma[34].
Années 1990
[modifier | modifier le code]1990 : Attache-moi !
[modifier | modifier le code]Attache-moi ! (en espagnol : ¡Átame!), distribué en 1990, marque la fin de la collaboration principale entre Pedro Almodóvar et Carmen Maura et le début de sa collaboration avec Victoria Abril, avec un scénario similaire à L'Obsédé de William Wyler et à l'image de la Belle et la Bête[35]. À sa sortie, le film est classé X par la Motion Picture Association of America, avant d'être remplacé en septembre par un classement NC-17 pour le différencier des films pornographiques[36].
1991 : Talons aiguilles
[modifier | modifier le code]Talons aiguilles (en espagnol : Talones lejanos), distribué en 1991, s'inspire des mélodrames hollywoodiens interrogeant la relation mère-fille comme Stella Dallas, Le Roman de Mildred Pierce, Mirage de la vie et Sonate d'automne, cité dans le film[37],[38]. Bien qu'il ait été un succès commercial en Espagne, le film reçoit des critiques mitigées. Il gagne le César du meilleur film étranger et est nommé au Golden Globe du Meilleur film en langue étrangère[39],[40].
1993 : Kika
[modifier | modifier le code]Kika, distribué en 1993, est une critique des médias de masse et de leur sensationnalisme[41]. Le film reçoit des critiques négatives à l'international et Pedro Almodóvar le reconnaîtra plus tard comme l'un de ses films les plus faibles[42].
1995 : La Fleur de mon secret
[modifier | modifier le code]La Fleur de mon secret (en espagnol : La flor de mi secreto), distribué en 1995, marque le début de la collaboration entre le réalisateur et le compositeur Alberto Iglesias et le directeur de la photographie Affonso Beato. Le film reçoit des critiques mitigées malgré ses sept nominations aux Prix Goya de 1996[43],[44].
1997 : En chair et en os
[modifier | modifier le code]En chair et en os (en espagnol : Carne trémula), distribué en 1997, marque le début de la collaboration entre Pedro Almodóvar et Penélope Cruz. Le film est présenté en avant-première au Festival du film de New York 1997 et reçoit des critiques relativement positives, et le réalisateur gagne sa deuxième nomination dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère aux BAFTA[45].
1999 : Tout sur ma mère
[modifier | modifier le code]Tout sur ma mère (en espagnol : Todo sobre mi madre), distribué en 1999, revisite les thèmes, chers à Almodóvar, de la sororité et de la famille. Le film est en compétition pour la Palme d'or lors du Festival de Cannes 1999, où Almodóvar gagne le Prix de la mise en scène et le Prix du jury œcuménique[46]. Il est un succès critique et commercial et devient le film espagnol avec le plus de distinctions et d'honneurs, dont le premier Oscar du réalisateur pour Meilleur film international[47],[48].
« À Bette Davis, Gena Rowlands, Romy Schneider… À tous les actrices qui ont joué des actrices, à toutes les femmes qui jouent, à tous les hommes qui jouent et deviennent des femmes, et à toutes les personnes qui souhaitent être mères. À ma mère. »
Années 2000
[modifier | modifier le code]2002 : Parle avec elle
[modifier | modifier le code]Après une légère pause pour se concentrer sur sa compagnie de production, Pedro Almodóvar réalise Parle avec elle (en espagnol : Hable con ella), distribué en 2002 après une avant-première au Festival du film de Telluride. Il est acclamé unanimement par la critique, ce qui vaut à Almodóvar son deuxième Oscar, cette fois-ci pour Meilleur scénario original, ainsi qu'une nomination pour l'Oscar du meilleur réalisateur, mais également le César du meilleur film de l'Union européenne et le BAFTA et le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère[49],[50],[51],[52]. Il génère un box-office de plus de 51 millions de dollars à l'international[53].
2004 : La Mauvaise Éducation
[modifier | modifier le code]La Mauvaise Éducation (en espagnol : La mala educación), distribué en 2004, utilise le genre du film noir pour traiter des sujets comme l'abus sexuel sur mineur et l'identité de genre. Le réalisateur dit avoir travaillé sur le scénario du film pendant plus d'une dizaine d'années[54]. Le protagoniste du film, joué par Gael García Bernal, est inspiré du personnage de Tom Ripley de Patricia Highsmith, comme présenté par René Clément dans Plein Soleil sous les traits d'Alain Delon[55].
« Il représente également un personnage type du film noir – la femme fatale, ce qui signifie qu'il représente le destin, dans le sens le plus tragique et le plus noir du mot, pour les personnages avec qui il entre en contact[56]. »
Le film ouvre le Festival de Cannes 2004, devenant le premier film espagnol à ouvrir le festival, et génère un box-office international de plus de 40 millions de dollars malgré son classement NC-17 aux États-Unis[57]. Il reçoit une nomination au BAFTA du meilleur film en langue étrangère, ainsi que sept nominations au Prix du cinéma européen et quatre nominations aux Prix Goya[58],[59],[60].
2006 : Volver
[modifier | modifier le code]Volver, distribué en 2006, est une œuvre presque autobiographique, où le réalisateur utilise des éléments de son enfance pour créer un scénario qui apparaît déjà dans un projet plus ancien du réalisateur, La Fleur de mon secret[61].
« Ce scénario parle de la mort. (…) Plus que de la mort elle-même, le scénario parle de la culture très riche qui entoure la mort dans la région de La Manche, dont je suis originaire, et de la façon (pas du tout tragique) dont les femmes de différentes générations gèrent cette culture[62]. »
Le film reçoit des critiques très positives lors de sa présentation au Festival de Cannes 2006, où Pedro Almodóvar gagne le Prix du scénario tandis que l'ensemble des actrices du film reçoit le Prix d'interprétation féminine[63]. Penélope Cruz est nommée à l'Oscar de la meilleure actrice et devient la première actrice espagnole nommée pour ce titre[64]. Le film génère un box-office international de plus de 87 millions de dollars et devient le film le plus rentable du réalisateur[65].
2009 : Étreintes brisées
[modifier | modifier le code]Étreintes brisées (en espagnol : Los abrazos rotos), distribué en 2009, est très bien reçu après sa présentation lors de la compétition pour la Palme d'or au Festival de Cannes 2009 et génère un box-office de plus de 30 millions de dollars à l'international[66],[67]. Le film reçoit des critiques très positives et est comparé à l'œuvre d'Alfred Hitchcock[68]. Le film est nommé aux BAFTA et aux Golden Globes pour Meilleur film en langue étrangère[69],[70].
Pedro Almodóvar réalise en parallèle du film un court-métrage intitulé La Conseillère anthropophage, qui est une scène du faux film Filles et valises que l'on retrouve dans le long-métrage et qui parodie Femmes au bord de la crise de nerfs[71].
Années 2010
[modifier | modifier le code]2011 : La piel que habito
[modifier | modifier le code]La piel que habito, distribué en 2011, est le premier saut du réalisateur dans le genre de l'horreur psychologique. Librement inspiré du roman Mygale de Thierry Jonquet, le film regorge de références cinématographiques, comme Les Yeux sans visage de Georges Franju, Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, ou les œuvres de David Cronenberg, Dario Argento, Mario Bava, Umberto Lenzi, Lucio Fulci, Fritz Lang et F. W. Murnau[72],[73]. Après une avant-première au Festival de Cannes 2011, le film génère un box-office international de 30 millions de dollars et est nommé au Golden Globe et au BAFTA du meilleur film en langue étrangère, remportant ce dernier[74],[75],[76].
2013 : Les Amants passagers
[modifier | modifier le code]Après une longue période de longs-métrages dramatiques et à caractère sérieux, Pedro Almodóvar réalise en 2013 Les Amants passagers (en espagnol : Los amantes pasajeros), une comédie se déroulant entièrement dans un avion en vol et revient à l'humour kitsch de ses premières œuvres[77],[78]. Malgré des critiques mitigées, le film réalise un bon box-office international[79].
2016 : Julieta
[modifier | modifier le code]Pour son vingtième long-métrage, dix ans après Volver, Pedro Almodóvar revient à son « cinéma de femmes » et réalise Julieta, d'abord intitulé Silencio, distribué en 2016[80],[81],[82]. Le film est présenté au Festival de Cannes 2016 et devient le cinquième film du réalisateur à concourir pour la Palme d'or[83].
2019 : Douleur et Gloire
[modifier | modifier le code]Douleur et Gloire (en espagnol : Dolor y gloria), distribué en 2019, est décrit par le réalisateur comme un film « semi-autobiographique »[84]. Le film est présenté au Festival de Cannes 2019 en compétition pour la Palme d'or et est nommé à l'Oscar du meilleur film international[85],[86].
Années 2020
[modifier | modifier le code]2020 : La Voix humaine
[modifier | modifier le code]La Voix humaine, distribué en 2020, est un court-métrage inspiré de la pièce de théâtre éponyme de Jean Cocteau et est le premier projet du réalisateur en langue anglaise, avec Tilda Swinton dans le seul rôle du film[87]. Il est montré en avant-première à la Mostra de Venise 2020[88].
2021 : Madres paralelas
[modifier | modifier le code]En , Agustín Almodóvar annonce que son frère a terminé le scénario de son prochain long-métrage pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19[89]. Madres paralelas, distribué en 2021, ouvre la Mostra de Venise 2021, où Penélope Cruz gagne la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine[90],[91]. David Rooney de The Hollywood Reporter écrit à propos du film :
« Le film est un testament au don de l'un des réalisateurs les plus appréciés du monde – qui entre en force dans sa cinquième décennie de carrière – qui est de constamment régaler notre regard sans perdre l'investissement pour la vie émotionnelles de ses personnages qu'il adore clairement[92]. »
2023 : Strange Way of Life
[modifier | modifier le code]En , Strange Way of Life, un court-métrage western d'une demi-heure et deuxième production anglophone du réalisateur après La Voix humaine, est annoncé avec Ethan Hawke et Pedro Pascal dans les rôles principaux[93]. Pathé déclare avoir acquis les droits afin de distribuer en France le court-métrage pour le [94]. Le film est présenté au Festival de Cannes 2023 et reçoit des critiques positives[95].
2024 : The Room Next Door
[modifier | modifier le code]En 2024, Pedro Almodóvar annonce la réalisation son premier film intégralement en langue anglaise[96], avec Tilda Swinton et Julianne Moore dans les rôles principaux[97]. Le film, qui est une adaptation du livre Quel est donc ton tourment ? (What Are You Going Through) de Sigrid Nunez, paru en 2020, évoque notamment la question du suicide assisté[98].
Le film est présenté en avant-première à la Mostra de Venise, où il reçoit des critiques très positives[99], ainsi qu'une standing ovation de 17 minutes[99], et remporte le Lion d'or, la plus haute distinction du festival. Pedro Almodóvar devient alors le deuxième réalisateur espagnol à remporter le prix après Luis Buñuel avec Belle de jour, mais le premier à le remporter pour un film espagnol (Belle de jour étant un film français)[100]. Pathé acquiert les droits du film en France[101].
Projets annulés
[modifier | modifier le code]A Manual for Cleaning Women
[modifier | modifier le code]En , A Manual for Cleaning Women, une adaptation du recueil de nouvelles éponyme de Lucia Berlin, un long-métrage du réalisateur en langue anglaise, avec Cate Blanchett dans le rôle principal[102] est prévu puis finalement abandonné car trop ambitieux pour le réalisateur[103].
Esthétique
[modifier | modifier le code]L'amour du cinéma
[modifier | modifier le code]Pedro Almodóvar se distingue dans sa réalisation par l'usage du symbolisme des couleurs et d'angles de caméra originaux, tout en utilisant « des références cinématographiques, des clichés de genre et des images qui servent la même fonction que les chansons des comédies musicales : à exprimer ce qui ne peut pas être dit »[104]. Les décors sont élaborés et la mode tient une place importante dans ses mises en scène[105].
Pedro Almodóvar s'inspire de nombreux autres réalisateurs, comme George Cukor et Billy Wilder, mais aussi du cinéma underground et transgressif de John Waters et Andy Warhol[106],[107]. Son travail laisse aussi entrevoir l'influence des mélodrames de Douglas Sirk et le style d'Alfred Hitchcock[108],[109]. Le réalisateur s'inspire également de figures de la littérature et du cinéma espagnol comme Luis García Berlanga, Fernando Fernán Gómez, Edgar Neville, Miguel Mihura et Enrique Jardiel Poncela[109],[110],[111]. D'autres influences étrangères incluent Ingmar Bergman, Rainer Werner Fassbinder, Federico Fellini et Fritz Lang[112]. Il fait parfois référence à sa propre œuvre[113].
« Le cinéma est toujours présent dans mes films et certains films jouent une partie importante dans mes scénarios. Quand j'insère un extrait de film, ce n'est pas un hommage mais du vol. Il fait partie de l'histoire que je raconte et devient une présence active plutôt qu'un hommage passif. J'absorbe les films que j'ai vus et ils deviennent l'expérience de mes personnages[114]. »
La musique est un élément important des films de Pedro Almodóvar : Alberto Iglesias soit son compositeur fétiche, mais il utilise de la musique populaire pour créer des scènes musicales[115],[116].
Pedro Almodóvar est considéré à l'international comme un auteur et le terme « almodovarien » (Almodovariano) est utilisé pour décrire son style de réalisation[117],[118].
L'amour des femmes
[modifier | modifier le code]En travaillant avec des actrices espagnoles célèbres, comme Carmen Maura, Victoria Abril, Marisa Paredes et Penélope Cruz, portant maintenant le surnom affectueux de chicas Almodóvar (« les filles d'Almodóvar »), Pedro Almodóvar est devenu célèbre pour la position centrale des femmes dans ses films[119],[120],[121]. Fortement inspiré par les films hollywoodiens centrés autour d'un personnage principal féminin, Almodóvar fait perdurer cette tradition en s'inspirant des femmes de son enfance[122].
« Les femmes étaient très heureuses, travaillaient dur et étaient toujours en train de parler. Elles m'ont donné mes premières sensations et ont forgé mon caractère. Les femmes représentaient tout pour moi, les hommes étaient absents et représentaient l'autorité. Je ne me suis jamais identifié aux figures masculines : la maternité m'inspire plus que la paternité[123]. »
L'œuvre d'Almodóvar représente principalement des femmes traversant l'adversité et les tragédies grâce à la force des relations entre femmes[104],[124]. Le réalisateur dit ne pas écrire ses rôles pour des acteurs spécifiques mais réécrire ses personnages après le casting afin qu'ils correspondent aux acteurs ; il voit son travail de réalisateur comme « un miroir pour les acteurs – un miroir qui ne peut pas mentir »[125].
L'amour de l'Espagne
[modifier | modifier le code]Pedro Almodóvar, selon les critiques, a redéfini la perception de l'Espagne et du cinéma espagnol[126]. La majorité de ses films sont tournés en Espagne, en particulier à Madrid ou dans la région de La Manche, et présentent des symboles typiques espagnols, comme la tauromachie, le gaspacho ou le flamenco[127]. L'aspect positif de la réinterprétation[pas clair] de l'image de l'Espagne par le réalisateur à la fin de l'Espagne franquiste est discuté mais reste indéniable[Quoi ?][113],[117]. Almodóvar ajoute cependant :
« Mes films sont très espagnols, mais sont aussi également capricieusement personnels. On ne peut pas comparer l'Espagne à ce qu'elle est dans mes films[128]. »
Choc et activisme
[modifier | modifier le code]Gerard A. Cassadó, journaliste pour le magazine espagnol Fotogramas, reconnaît neuf éléments-clés de l'œuvre d'Almodóvar : l'homosexualité ; la paraphilie ; les héroïnes ; le sacrilège catholique ; le lip-sync ; les caméos ; le kitsch et l'humour gay (camp) à l'excès ; les interludes narratifs ; l'intertextualité[129].
June Thomas, journaliste pour le magazine Slate, reconnaît d'autres éléments récurrents du réalisateur : l'usage illégal de drogues ; l'écriture de lettres ; le voyeurisme ; le stalking ; la prostitution ; le viol ; l'inceste ; la transidentité ; le vomissement ; la mise en abyme ; les accidents de voiture ; les femmes qui urinent[120].
Pedro Almodóvar incorpore dans son œuvre des éléments de la culture underground et LGBT dans la culture mainstream et de nombreux académiciens reconnaissent l'importance du réalisateur dans le cinéma queer[130],[131],[132]. Cependant, le réalisateur n'apprécie pas d'être catégorisé seulement comme un « réalisateur de films gays », pensant que cela nuit à la complexité des émotions qu'il tente de représenter. Pedro Almodóvar est félicité pour son idée fluide de la sexualité dans ses films ; il n'y est jamais question de coming out et ses personnages sont sexuellement libérés[133].
« Almodóvar est un auteur qui représente l'expérience queer comme il la voit, avec la dignité, le respect, l'attention et la reconnaissance qu'elle mérite[133]. »
Sur la question du succès de ses films, Almodóvar parle principalement de leur aspect divertissant : « C'est important de ne pas oublier que les films sont faits pour divertir. C'est la clé. » Le réalisateur est également connu pour créer des scènes ou des personnages choquants pour son public, qui servent le but politique ou commercial de « dire aux spectateurs que si les personnages à l'écran peuvent endurer ces terribles aventures et arriver à communiquer, alors eux aussi »[120].
Pedro Almodóvar pense tous ses films comme politiques, « même le plus frivole », mais dit ne jamais avoir essayé de poursuivre une cause politique ou une injustice sociale en particulier[125].
« Je ne suis pas un réalisateur politique. En tant que réalisateur, je suis dévoué à vouloir créer des personnages libres, complètement indépendants de points de vue moraux. Ils sont libres peu importe leur classe sociale ou leur profession[109]. »
Il admet cependant que le début de son œuvre, distribuée juste après la mort de Franco, représente un monde dans lequel l'Espagne franquiste n'a jamais existé, « créant une voix pour les groupes marginalisés d'Espagne »[134],[104].
Ses films sont sujets à la censure de municipalité de droite et d’extrême droite dans les années 2020. Santiago Abascal, leader du parti Vox, a ainsi promis d'éradiquer « la culture progressiste des minorités »[135].
Collaborateurs réguliers
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par IMDb.
Acteurs
[modifier | modifier le code]Compositeurs
[modifier | modifier le code]1980 | 1982 | 1983 | 1984 | 1986 | 1987 | 1988 | 1990 | 1991 | 1993 | 1995 | 1997 | 1999 | 2002 | 2004 | 2006 | 2009 | 2011 | 2013 | 2016 | 2019 | 2021 | |
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Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier | Le Labyrinthe des passions | Dans les ténèbres | Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? | Matador | La Loi du désir | Femmes au bord de la crise de nerfs | Attache-moi ! | Talons aiguille | Kika | La Fleur de mon secret | En chair et en os | Tout sur ma mère | Parle avec elle | La Mauvaise Éducation | Volver | Étreintes brisées | La piel que habito | Les Amants passagers | Julieta | Douleur et Gloire | Madres paralelas | |
Alaska y los Pegamoides | ✘ | |||||||||||||||||||||
Bernardo Bonezzi | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | |||||||||||||||||
Ennio Morricone | ✘ | |||||||||||||||||||||
Ryuichi Sakamoto | ✘ | |||||||||||||||||||||
Alberto Iglesias | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ |
Directeurs de la photographie
[modifier | modifier le code]1980 | 1982 | 1983 | 1984 | 1986 | 1987 | 1988 | 1990 | 1991 | 1993 | 1995 | 1997 | 1999 | 2002 | 2004 | 2006 | 2009 | 2011 | 2013 | 2016 | 2019 | 2021 | |
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Paco Femenía | ✘ | |||||||||||||||||||||
Ángel Luis Fernández | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | |||||||||||||||||
José Luis Alcaine | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ||||||||||||||
Alfredo Mayo | ✘ | ✘ | ||||||||||||||||||||
Affonso Beato | ✘ | ✘ | ✘ | |||||||||||||||||||
Javier Aguirresarobe | ✘ | |||||||||||||||||||||
Rodrigo Prieto | ✘ | |||||||||||||||||||||
Jean-Claude Larrieu | ✘ |
Monteurs
[modifier | modifier le code]1980 | 1982 | 1983 | 1984 | 1986 | 1987 | 1988 | 1990 | 1991 | 1993 | 1995 | 1997 | 1999 | 2002 | 2004 | 2006 | 2009 | 2011 | 2013 | 2016 | 2019 | 2021 | |
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José Salcedo | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ||
Teresa Font | ✘ | ✘ |
Costumes
[modifier | modifier le code]1980 | 1982 | 1983 | 1984 | 1986 | 1987 | 1988 | 1990 | 1991 | 1993 | 1995 | 1997 | 1999 | 2002 | 2004 | 2006 | 2009 | 2011 | 2013 | 2016 | 2019 | 2021 | |
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Manuela Camacho | ✘ | |||||||||||||||||||||
Alfredo Caral | ✘ | |||||||||||||||||||||
Marina Rodríguez | ✘ | |||||||||||||||||||||
Francis Montesinos | ✘ | ✘ | ||||||||||||||||||||
Teresa Nieto | ✘ | |||||||||||||||||||||
Cecilia Roth | ✘ | |||||||||||||||||||||
José María de Cossío | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ✘ | ||||||||||||||
Karl Lagerfeld | ✘ | |||||||||||||||||||||
Giorgio Armani | ✘ | |||||||||||||||||||||
Gianni Versace | ✘ | |||||||||||||||||||||
Jean-Paul Gaultier | ✘ | ✘ | ||||||||||||||||||||
Hugo Mezcua | ✘ | |||||||||||||||||||||
Sabine Daigeler | ✘ | ✘ | ||||||||||||||||||||
Sonia Grande | ✘ | ✘ | ✘ | |||||||||||||||||||
Paco Delgado | ✘ | ✘ | ||||||||||||||||||||
Tatiana Hernández | ✘ | |||||||||||||||||||||
David Delfín | ✘ | |||||||||||||||||||||
Paola Torres | ✘ | ✘ |
Vie privée
[modifier | modifier le code]Pedro Almodóvar est ouvertement homosexuel[136],[137]. Il est en couple avec l'acteur et photographe Fernando Iglesias depuis 2002[138]. Ils vivent tous les deux à Madrid, Fernando Iglesias dans le quartier de Malasaña et Pedro Almodóvar dans le quartier d'Argüelles depuis 2007[139],[140].
En 2003, il s'engage activement contre l'intervention militaire en Irak et désapprouve le soutien qu'apporte le gouvernement espagnol aux États-Unis[141].
En 2009, Pedro Almodóvar signe une pétition en soutien à Roman Polanski après son arrestation en Suisse à la suite de l'affaire Roman Polanski en .
Lors de l'élection présidentielle américaine de 2016, il soutient la candidate démocrate Hillary Clinton[142].
En , une semaine avant la sortie en Espagne de son film Julieta, Pedro Almodóvar et son frère Agustín sont cités dans la fuite des Panama Papers, ayant possédé une société offshore dans les Îles Vierges britanniques entre 1991 et 1994[143],[144]. Agustín Almodóvar prend l'entière responsabilité financière de leur société dans l'espoir que l'incident n'influe pas sur la réputation de son frère[145]. Julieta sera tout de même le film de Pedro Almodóvar avec la pire entrée au box-office espagnol depuis vingt ans[146],[147].
« Au niveau légal, il n'y a pas de craintes. C'est un problème de réputation dont je suis responsable. Je suis navré que Pedro ait à souffrir des conséquences. J'assume la pleine responsabilité de ce qui s'est passé, pas parce que je suis son frère ou son partenaire commercial, mais parce que la responsabilité est entièrement mienne. J'espère que le temps fera son travail[146]. »
En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, il signe avec Juliette Binoche la tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », qui parait en une du journal Le Monde, avec pour titre L'appel de 200 personnalités pour sauver la planète[148].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Filmographie
[modifier | modifier le code]Courts métrages
[modifier | modifier le code]- 1974 : Dos putas o una historia de amor que termina en boda
- 1974 : Film político
- 1975 : La caída de Sodoma
- 1975 : Homenaje
- 1975 : El sueño o la estrella
- 1975 : Blancor
- 1976 : Trailer de Who is afraid of Virginia Woolf?
- 1976 : Sea caritativo
- 1976 : Muerte en la carretera
- 1977 : Las tres ventajas de Ponte
- 1977 : Sexo va, sexo viene
- 1977 : Complementos (série de courts métrages)
- 1978 : Salomé
- 1985 : Trailer para amantes de lo prohibido (court métrage-comédie musicale pour la TVE)
- 2009 : La Conseillère anthropophage (La Concejala antropófaga)
- 2020 : La Voix humaine (La voz humana)
- 2023 : Strange Way of Life
Longs métrages
[modifier | modifier le code]- 1978 : Folle, folle, folleme Tim ! (film amateur)
- 1978 : Un hombre llamado Flor de Otoño (collaboration)
- 1980 : Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier (Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón)
- 1982 : Le Labyrinthe des passions (Laberinto de pasiones)
- 1983 : Dans les ténèbres (Entre tinieblas)
- 1984 : Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? (¿Qué he hecho yo para merecer esto?)
- 1986 : Matador
- 1987 : La Loi du désir (La ley del deseo)
- 1988 : Femmes au bord de la crise de nerfs (Mujeres al borde de un ataque de nervios)
- 1990 : Attache-moi ! (¡Átame!)
- 1991 : Talons aiguilles (Tacones lejanos)
- 1993 : Kika
- 1995 : La Fleur de mon secret (La flor de mi secreto)
- 1997 : En chair et en os (Carne trémula)
- 1999 : Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre)
- 2002 : Parle avec elle (Hable con ella)
- 2004 : La Mauvaise Éducation (La mala educación)
- 2006 : Volver
- 2009 : Étreintes brisées (Los abrazos rotos)
- 2011 : La piel que habito
- 2013 : Les Amants passagers (Los amantes pasajeros)
- 2016 : Julieta
- 2019 : Douleur et Gloire (Dolor y gloria)
- 2021 : Madres paralelas
- 2024 : The Room Next Door (La habitación de al lado)
Publications
[modifier | modifier le code]Scénarios
[modifier | modifier le code]- La Fleur de mon secret, Éditions du Levant, 1995, 181 p. (ISBN 2841790029)
- Femmes au bord de la crise de nerfs, édition bilingue, Éditions L'avant-scène, 1995, 139 p. (BNF 35828359)
- Tout sur ma mère, édition bilingue, Petite bibliothèque des cahiers du cinéma, 1999, 207 p. (ISBN 2866422481)
- La Mauvaise Éducation, édition bilingue, Petite bibliothèque des cahiers du cinéma, 2004, 208 p. (ISBN 2866423909)
Romans
[modifier | modifier le code]- Patty Diphusa. La Vénus des lavabos, Ramsay, 1991, 199 p. (ISBN 285956988X) - rééd. Le Seuil, coll. « Points », 1999
- Le dernier rêve, Flammarion, 2024, 240 p. (ISBN 2080436783)
Distinctions
[modifier | modifier le code]Autres
[modifier | modifier le code]- Membre du jury du Festival de Cannes 1992
- Doctorat honoris causa de l'université Paris VIII en art et esthétique (2012)[149]
- Doctorat honoris causa de l'Université Harvard[150]
- Président du jury du Festival de Cannes 2017
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les affiches et génériques de ses films indiquent régulièrement « Un film de Almodóvar » sans mentionner le prénom.
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- D'Lugo, Pedro Almodóvar, p. 13
- Allison, A Spanish Labyrinth, p. 7
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- D'Lugo, Pedro Almodóvar, p. 14
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- Almodóvar Secreto: Cobos and Marias, p. 76-78
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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- Paul Obadia, Pedro Almodóvar, l'iconoclaste, éditions du Cerf, coll. « 7e Art », 2002, 253 p. (ISBN 2204069884)
- Jean-Max Méjean :
- Pedro Almodóvar, éditions Gremese, 2004, 121 p. (ISBN 8873015816)
- Almodóvar. Les Femmes et les chansons, L'Harmattan, 2011, 93 p. (ISBN 978-2296543812)
- Thomas Sotinel, Pedro Almodóvar, Éditions Cahiers du Cinéma, coll. « Grands cinéastes », 2007, 94 p. (ISBN 2866424921)
- Claude Esturgie, Le Genre en question ou question de genres. De Pierre Molinier à Pedro Almodóvar, éditions Léo Scheer, coll. « Variations », 2008, 136 p. (ISBN 9782756101538)
- Jean-Claude Seguin, Pedro Almodóvar. Filmer pour vivre, éditions Ophrys, coll. « Culture hispnique : Imagenes », 2009, 136 p. (ISBN 2708012320)
- Paul Ducan, Les Archives Pedro Almodóvar, Taschen, 2011, 408 p. (ISBN 978-3836502849)
Entretiens :
- Conversations avec Pedro Almodóvar, entretiens avec Frédéric Strauss, Éditions Cahiers du Cinéma, 1986, 156 p. (ISBN 2866421442) - fréquemment réédité.
- Pedro Almodóvar: interviews, entretiens, University Press of Mississippi, coll. « Conversations with filmmakers series », 2004. (ISBN 1578065690)
Liens externes
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- Pedro Almodovar - Portrait sur ina.fr
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- Docteur honoris causa de l'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis
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- Personnalité de la culture LGBT espagnole
- Antifranquiste espagnol
- Lauréat du prix Donostia