Penchard

Penchard | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Meaux | ||||
Canton | Claye-Souilly | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du pays de Meaux | ||||
Maire Mandat |
Anna Dumaine 2014-2020 |
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Code postal | 77124 | ||||
Code commune | 77358 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Penchardais | ||||
Population municipale |
1 085 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 250 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 59′ 11″ nord, 2° 51′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 98 m Max. 158 m |
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Superficie | 4,34 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France Géolocalisation sur la carte : Île-de-France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Penchard est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Penchardais.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le village est situé à 4 km au nord de Meaux.
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
Les Penchardaides, butte et bois de Penchard.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le système hydrographique de la commune se compose de deux cours d'eau référencés :
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 1,05 km[3].
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Penchat en 1217[4] ; Penchat en 1249[5] ; Pocher et Pinchar en 1265[6] ; Territorium de Penchato en 1414[4] ; Panchart en 1674[7] ; Panchard au XVIIIe siècle[8].
Penchard vient du vieux français penchat (en 1217), qui évoque un « champ en pente »[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
Petit village typique de Seine-et-Marne. C'est en 1217 qu'on trouve pour la première fois la trace de Penchard sous l'orthographe Penchat. En 1771, l'église Saint-Nicolas est une succursale de Neufmontiers où l'évêque de Meaux nomme un vicaire amovible[10].
En 1829, la population est de 390 habitants. Son territoire est en terres labourables, en bois et en vignes. Il s'y trouve cinq carrières de pierres à plâtre appartenant à messieurs Masson fils, Honoré Masson, Vion, Vincent et Duriquet. Il y a aussi des fours à plâtre.
En 1876, il y a 380 habitants, puis 360 en 1900 au début du siècle précédent. On y trouve les commerces suivants : trois auberges et débitants de vins dont un est aussi hôtelier, et un autre épicier, mercier, marchand de tabac, deux bouchers, un boulanger, un charcutier, un charron, un coiffeur, une épicière, marchande de faïences, une épicière mercière, un grainetier, deux pressureurs, un marchand de terre de bruyère, un marchand de veaux. Il y a une société de secours mutuel : la Saint Jean dont M. Blas est président. À partir de 1913, cette société de secours mutuel s'appelle La Fraternelle. M. Blas en sera président jusqu'en 1930.

On voit ici une rame en gare de Penchard vers 1912-1914.
Penchard est surtout connu pour son rôle dans les premiers jours de la bataille de la Marne, lors de la Première Guerre mondiale.
Le 2 septembre 1914, les Allemands sont aux portes de Meaux, un dernier effort doit les amener à Paris, que le gouvernement vient d'évacuer. Devant eux, l'armée française épuisée recule presque sans arrêt depuis le début du conflit. Mais les Allemands idéalement placés au nord (sud de l'Oise) décident d'encercler le gros des troupes françaises et descendent le long de l'actuelle RN 330 pour prendre en étau Paris et les troupes qui y sont retranchées. Ils prêtent ainsi leur flanc droit à la garnison de Paris, et particulièrement la 6e armée du général Maunoury. Maunoury attaque le 5 septembre 1914 sur la ligne de l'Ourcq, avec pour objectif principal les hauteurs boisées de Monthyon et Penchard, sur lesquelles les Allemands disposent de positions d'artillerie et de postes d'observation idéalement placés.
La brigade marocaine attaque sur Penchard, et au prix de lourdes pertes parvient à s'établir dans le village vers midi. Les Marocains ont progressé au corps à corps dans les vergers et les jardins, perdant près de 1200 combattants. La position sera abandonnée dans la soirée, car l'attaque de la 55e division ayant échoué sur la colline de Monthyon, Penchard reste sous le feu de l'artillerie allemande qui y est positionnée. Les forces allemandes évacueront le village dans la nuit, et jugeant leur position trop exposée se replieront sur Chambry. C'est le début du retournement de l'armée française, qui trouvera les ressources pour repousser les armées allemandes au-delà de la Marne, où commencera la guerre de tranchées.
À noter que c'est non loin de la butte de Penchard que le poète Charles Péguy a trouvé la mort, en lançant un assaut sur Monthyon.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
- Fut jumelé avec un petit village italien Crespina, par l'intermédiaire du club local de football. Crespina est jumelée maintenant avec Staten Island (États-Unis).
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2016, la commune comptait 1 085 habitants[Note 1], en augmentation de 2,84 % par rapport à 2011 (Seine-et-Marne : +4,43 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
- Exploitations agricoles.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Nicolas, XIXe siècle.
- L'ancienne gare de Penchard du tramway de Meaux à Dammartin.
- Passage du sentier de grande randonnée GR 1 reliant Monthyon à Meaux.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : taillé au premier d'azur à un fer de lance d'or, au second d'azur semé de fleurs de lys aussi d'or, à deux fasces ondées d'argent ; à la barre d'argent chargée de trois gerbes de blé de sinople brochant sur le tout.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Communauté d'agglomération du pays de Meaux
- Liste des communes de Seine-et-Marne
- Tramway de Meaux à Dammartin
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 de Dampleger (F6422050) »
- Sandre, « Ru du Bourdeau »
- Site SIGES – Seine-Normandie (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie), consulté le 25 novembre 2018
- Arch. H.-D. Meaux, B 106.
- Rôles des fiefs, 514.
- Longnon, I, p. 131 et 233.
- Archives nationales, S 4853.
- Archives de la Seine-et-Marne, C 47.
- Paul Bailly, 1989, Toponymie en Seine-et-Marne, (ISBN 2402033592).
- Dom Toussaints Du Plessis, Histoire de l'Eglise de Meaux, Tome 2, Paris, 1731 : 648
- « Annuaire des communes de Seine-et-Marne », sur um77.fr (Union des maires de Seine-et-Marne) (consulté en mars 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.