Seine-Port
Seine-Port | |
Mairie de Seine-Port. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Melun |
Canton | Saint-Fargeau-Ponthierry |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Melun Val de Seine |
Maire Mandat |
Vincent Paul-Petit 2014-2020 |
Code postal | 77240 |
Code commune | 77447 |
Démographie | |
Population municipale |
1 892 hab. (2016 ![]() |
Densité | 221 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 25″ nord, 2° 33′ 14″ est |
Altitude | Min. 37 m Max. 85 m |
Superficie | 8,57 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | seine-port.fr |
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Seine-Port est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Seine-Portais.
Géographie[modifier | modifier le code]
À Seine-Port se trouve le point le plus bas du département de Seine-et-Marne avec 35 m d'altitude (au niveau de la Seine).
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Nandy | Savigny-le-Temple | ![]() | |
Saint-Fargeau-Ponthierry | N | Cesson | ||
O Seine-Port E | ||||
S | ||||
Boissise-le-Roi | Boissise-la-Bertrand |
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le système hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
- la Seine, fleuve long de 774,76 km[1], ainsi que :
- un bras de 0,70 km[2] ;
- le ru de Balory, long de 12,19 km[3], et ;
- le cours d'Eau 01 des Bergères, 4,11 km[4], affluents de la Seine.
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 4,87 km[5].
Le point de confluence de la rivière École donné par Sandre (2.5484 – 48.5374 : Seine-Port) est contestable, celui-ci étant au milieu de la Seine, limite administrative entre Saint-Fargeau-Ponthierry et Seine-Port. Le point terrestre où l’École rejoint la Seine est sur la commune de Saint-Fargeau-Ponthierry.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Locus de Sacro Portu en 1147[6] ; Abbatia de Sacro Portu en 1156[7] ; Portus Sequane en 1156[8] ; Domus de Secaneportu en 1164[9] ; Ecclesia Sancti Portus en 1183[10] ; Sacer Portus en 1216[11] ; Saint Port en 1406[12] ; Saint Port sur Seine en 1452[13] ; Saint Port en 1758[14] ; Seine Port en l'an II[15](1793)[16].
« Locus de Sacro Portu », en 1147, était l'endroit, le logis ou le domaine de Saint Port[17].
Histoire[modifier | modifier le code]
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Au XIIe siècle, dans le bois de Beaulieu, plusieurs ermites adoptent la règle cistercienne et fondent l’abbaye de Saint-Port en bénéficiant des largesses de Louis VII, protecteur de l’abbaye. À la tête d’un grand domaine, les moines font venir des familles qu’ils installent près de leur moulin.
Le village de Saint-Port est né. En 1156, la première pierre de l’église Saint-Sulpice est bénite.
Saint-Port se compose d’une seule rue qui suit le cours du ruisseau en venant de la Seine pour remonter jusqu’au plateau où le blé est cultivé. À mi-parcours une ferme fortifiée est habitée par le seigneur.
Au début du XVIIe siècle, Louis Lefèvre de Caumartin, un proche d’Henri IV, obtient l’érection de la seigneurie en baronnie. Le nouveau baron achète l’abbaye, la fait détruire et remplacer par un château, le château de Saint Assise.
Plusieurs familles se succèdent et embellissent la demeure, particulièrement les Glucq, et notamment Jean-Baptiste Glucq, mécène, qui y reçoit les artistes de l’époque. Son neveu, Jean-Baptiste de Monthulé vend la baronnie en 1773 au duc d’Orléans qui l’offre en cadeau de mariage à son épouse morganatique, Madame de Montesson. Généreuse, et imprégnée des idées du siècle des lumières, la baronne fait percer quatre rues et installer deux places. Elle donne des terrains aux gens de sa maison et les incite à construire en leur imposant des normes architecturales. Une vingtaine de maisons sortent de terre. En 1786 la mort du duc interrompt tous ces travaux.
Pendant la Révolution française Saint-Port reste calme. L’ambassadeur des États-Unis en France, Gouverneur Morris, vient s’y réfugier pendant deux ans. Après cette période le nom du village se transforme en Seine-Port et la seigneurie de Croix-Fontaine avec les châteaux de Croix-Fontaine et du pavillon Bouret lui sont rattachés. Il ne retrouvera jamais le nom de Saint-Port.
Au XIXe siècle, la situation privilégiée du village attire des artistes, des écrivains et des musiciens, et des hommes politiques qui viennent y passer l’été. François-Joseph Bosio, Virginie Déjazet, Hippolyte de Villemessant, Ernest Legouvé, René Viviani et sa femme y achètent des maisons vacantes et y reçoivent le tout-Paris dans leurs propriétés, qui pour certaines appartiennent encore à leurs descendants.
En 1944, les troupes du général Patton traversent la Seine à Seine-Port pour libérer Paris de l’occupation allemande.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'arrondissement de Melun du département de Seine-et-Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de Seine-et-Marne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Melun-Nord. Celui-ci est scindé en 1975 et la commune intègre le canton de Savigny-le-Temple[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle fait désormais partie du canton de Saint-Fargeau-Ponthierry.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune est membre depuis 2002 de la Communauté d'agglomération Melun Val de Seine (CAMVS).
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
La commune a une population aisée, qui, en 2013, avait un revenu médian de 49 677 € pour 998 foyers fiscaux, en progression de 6 places par rapport à l'ensemble des communes de Seine-et-Marne. Certains considèrent que la commune se trouve dans un « triangle d'or » avec Barbizon et Milly-la-Forêt, et notent que « les paisibles bords de Seine ont leur prix, celui de l’homogénéité sociale », malgré 15 logements sociaux construits en 2013 et 6 auparavant. Il n'y a ni gare ni infrastructure pour enfants (hors écoles)[25]. Compte tenu de l'insuffisance de son parc de logements sociaux, la commune paye en 2016 une pénalité de 40 000 €[21].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2016, la commune comptait 1 892 habitants[Note 1], en diminution de 3,47 % par rapport à 2011 (Seine-et-Marne : +4,43 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château de Sainte-Assise : Le duc d'Orléans Louis-Philippe le Gros (1725-1785), père du futur Philippe-Égalité, s'y retira après son mariage morganatique avec Madame de Montesson en 1773. Le château a ensuite été transformé en centre de transmissions radio-électriques après la Première Guerre mondiale.
- Au centre radio-électrique de Sainte-Assise, à la limite avec Boissise-la-Bertrand, se trouve un groupe de pylônes atteignant 255 m de haut, servant entre autres à la transmission d'informations à destination des sous-marins français. Une partie du site correspond à la réserve naturelle régionale des bruyères de Sainte-Assise.
- Le pavillon Bouret construit au XVIIIe siècle pour Étienne-Michel Bouret.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Nés à Seine-Port
- Jean-Benoît-Vincent Barré (1732-1824), architecte, qui a notamment construit le château du Marais, y possédait une maison.
- Véronique Zuber (née en 1936), Miss Paris 1954 et Miss France 1955, épouse de Ted Lapidus.
- Francis Hallé (né en 1938), botaniste, spécialiste de l'écologie des forêts tropicales humides, a notamment dirigé les missions scientifiques du Radeau des cimes sur les canopées des forêts tropicales.
- Ayant habité à Seine-Port
- Madame de Montesson (1738-1806).
- Gouverneur Morris (1752-1816), ambassadeur des États-Unis en France, père fondateur de la constitution américaine.[réf. nécessaire]
- Henri Roland Lancelot Turpin de Crissé, (1754 - av. 1800), militaire et peintre amateur français d'architectures et de paysages, y a racheté le une ancienne maison de famille de son épouse Émilie-Sophie de Montullé, fille du baron de Saint-Port Jean-Baptiste de Monthulé et d'Élisabeth Haudry.
- Victor Yvart (1764-1831), agronome, successeur d’Antoine Parmentier à l'Académie des sciences, a habité la Baronnie en 1824, en a planté le parc et y a terminé son existence.
- François-Joseph Bosio (1768-1845), sculpteur.
- Virginie Déjazet (1798-1875), actrice française.
- Ernest Legouvé (1807-1903), écrivain, membre de l'Académie française, a loué (de 1834 à 1849) puis possédé (à partir de 1849) plusieurs maisons de campagne à Seine-Port où il reçut de très nombreux écrivains.
- Hippolyte de Villemessant (1810-1879), journaliste français, fondateur du journal Le Figaro.
- René Viviani (1862-1925), homme politique français, président du conseil de la Troisième République, fondateur du journal L'Humanité avec Jean Jaurès. Il y est inhumé dans une tombe classée aux monuments historiques.
- Willem van Hasselt (1882-1963), peintre.
- Antoine Pol (1888-1971), poète.
- Maurice Dorléac (1901-1979), acteur, père des actrices Françoise Dorléac et Catherine Deneuve, inhumé dans la commune aux côtés de sa fille Françoise morte douze ans avant lui.
- Mayo (1905-1990), peintre.
- Jacques Vallery-Radot (1910-2001), artiste-peintre.
- Raymond Lefebvre (1929-2008), musicien et compositeur.
- Françoise Dorléac (1942-1967), actrice, inhumée à Seine-Port aux côtés de son père Maurice, sœur aînée de Catherine Deneuve[29].
- Catherine Deneuve (née en 1943), actrice.
- Michèle Torr (née en 1947), chanteuse.
- Emily Loizeau (née en 1975), chanteuse.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Seine (----0010) »
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Seine (F4497441) »
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ru de Balory (FF4495000) »
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Cours d'Eau 01 des Bergères (F4491000) »
- Site SIGES – Seine-Normandie (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie), consulté le 10 septembre 2019
- Gallia chr., XII, pr., col. 37.
- Quantin, I, p. 538.
- Gallia chr., XII, col. 41.
- Archives nationales, S 5147a.
- Delaborde, Philippe-Auguste, I, p. 123.
- Annales Gâtinais, XXXI, 1913, p. 346.
- Archives nationales, P 8, n° 2684.
- Archives nationales,, P 8, n° 2726.
- Archives de la Seine-et-Marne, B 467.
- Henri Stein et Jean Hubert, Dictionnaire topographique du département de la Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 517.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Amatteis, 1994, Notre département, la Seine-et-Marne - Numéros 40 à 47 - Pages 42 et 51.
- « Nos Maires et Conseillers Municipaux jusqu'à nos jours… », Histoire municipale, Musée de Seine-Port (consulté le 2 janvier 2017).
- « En coulisses La Chapelle-la-Reine », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne) « Seine-Port : Priorité aux espaces verts et à l'architecture. Christian Quenardel, maire sortant, ne se représentant pas, c'est François Touber qui conduira la liste « Seine-Port autrement ». Une première pour ce chef d'entreprise de 47 ans, conseiller sortant chargé de l'environnement et des finances. Cinq autres conseillers municipaux sortants, dont Isabelle Duprey, maire-adjoint, ont rejoint cette liste « de droite modérée », ainsi que treize nouveaux visages ».
- J.O., « Seine-Port. Bernard Parisot, l’ancien maire de la commune, est décédé », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne) « Adjoint aux finances sous Christian Quenardel, ce physicien de profession est ensuite devenu maire de 2001 à 2008. À cette époque, Seine-Port a intégré la Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine (CAMVS) et la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) a été créée. C’est également sous son mandat qu’a été acheté le terrain de l’Ormeteau sur lequel les logements livrables en 2018 se construisent ».
- Sophie Bordier, « Seine-Port récupère les terres précieuses du businessman japonais », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne).
- « Seine-Port : les parents d'élèves contre le retour de la blouse à l'école », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne) « Le maire de Seine-Port, Vincent Paul-Petit (UMP), voit dans le retour de la blouse un moyen de rétablir l'autorité républicaine au sein de l'école. ».
- « Vincent Paul-Petit », sur http://dirigeants.bfmtv.com (consulté le 2 janvier 2017).
- « Compte rendu du conseil municipal du 29 mars 2014 » [PDF], Comptes rendus des Conseils Municipaux, sur http://www.seine-port.fr (consulté le 2 janvier 2017).
- Marion Kremp, « Les riches prospèrent à Seine-Port », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- A Nandy et Seine-Port, personne n'oublie les « sœurs jumelles », Le Parisien, 16.07.2010