Bourron-Marlotte
Bourron-Marlotte | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Fontainebleau | ||||
Canton | Fontainebleau | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Joubert 2014-2020 |
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Code postal | 77780 | ||||
Code commune | 77048 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bourronais-Marlottins | ||||
Population municipale |
2 767 hab. (2015 ![]() |
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Densité | 246 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 20′ 11″ nord, 2° 41′ 53″ est | ||||
Altitude | 71 m Min. 70 m Max. 123 m |
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Superficie | 11,26 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | http://bourronmarlotte.free.fr/ | ||||
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Bourron-Marlotte est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Bourronais-Marlottins[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Située à 8,5 km au sud de la ville de Fontainebleau, la commune s'étend entre la Forêt de Fontainebleau au nord et la rivière le Loing au sud.
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
Le Pavé du Roy.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la gare de Bourron-Marlotte - Grez sur la ligne Paris - Montargis.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Bourron serait d'origine celtique et viendrait probablement de « Borro », source, fontaine, eau vive. D'autres auteurs disent que Bourron vient de « Bovron », l'une des appellations de la divinité gauloise des eaux. L'origine du nom de Marlotte présente plusieurs hypothèses : « marlette » (petite mare) ; « marle » (pour marne, argile) ; « marlot », « merlot » (petit merle) ; la plus vraisemblable serait une déformation du bas-latin materiola (espace boisé)[3].
Histoire[modifier | modifier le code]

Le site semble avoir été occupé depuis la préhistoire. Des traces de présence humaine telles des gravures rupestres d'hommes et de cervidés ont été découvertes à la Vignette, site archéologique situé entre Recloses et Bourron, aujourd'hui délaissé. Un outillage de grès taillé, des débris de poteries néolithiques dont le fameux vase de Bourron, datant d'environ 4000 ans av. J.-C., sont exposés au musée de la Préhistoire de Nemours.
Des fondations de murs en brique, des pièces à l'effigie d'empereurs romains, de petits outils de fer ou de bronze, des débris de poteries sigillées, retrouvés dans le périmètre entre le Pavé du Roy, le château, l’église et les bords du Loing indiquent une implantation romaine. Au Moyen Âge, dès le XIIe siècle, Bourron a son église, sa forteresse féodale bâtie par ses seigneurs, les sires de Bourron (ou de Borron]), fidèles serviteurs des rois capétiens.
En 1234, Berruyer de Bourron accueille en sa demeure le roi Louis IX, futur Saint-Louis, qu'il va escorter jusqu’à Sens où le monarque épousera Marguerite, fille du comte de Provence.
Vers la fin du XVIe siècle, François de Sallard projeta le remplacement de la vétuste forteresse médiévale par un château plus confortable et mieux adapté à l’architecture du temps. Il sera achevé vingt ans plus tard et existe toujours.
Marlotte, signalé pour la première fois en 1308, n'était jadis qu'un hameau, un « écart » de Bourron, à l'égal de Saint-Léger, les Tremblots, le Moulin de la Fosse ou le Coq-Chaintreau.
Bourron et Marlotte fusionnèrent en 1919, pour former une seule commune, officialisant ainsi une situation de fait existant depuis longtemps[3].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2015, la commune comptait 2 767 habitants[Note 1], en augmentation de 2,03 % par rapport à 2010 (Seine-et-Marne : +4,93 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
- Exploitation des Sablières Sifraco.
- Exploitation des Gazons de Fontainebleau.
- 70 artisans et commerçants.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Sévère, (XIIe siècle), inscrite au titre des monuments historiques[9].
- Château de Bourron, (XVIIe siècle), classé au titre des monuments historiques[10].
- Le musée de la mairie (peintures, gravures, lithographies, dessins et sculptures).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
De nombreux artistes et écrivains ont résidé à Bourron-Marlotte aux XIXe siècle et XXe siècle :
- Achille Etna Michallon (1796-1822), peintre, y travaille avec son élève Jean-Baptiste Camille Corot en 1821
- Armand Charnay (1844-1916), peintre, a habité au 37 rue Armand-Charnay
- Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), peintre
- Eugène Cicéri (1813-1890), peintre
- Auguste Allongé (1833-1898), peintre qui résida dans la rue qui porte son nom, au numéro 37 où il est mort
- Alfred Sisley (1839-1899), peintre
- Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), peintre
- Paul Cézanne (1839-1906), peintre
- Alfred de Musset (1810-1857), poète et dramaturge
- George Sand (1804-1876), écrivain
- Émile Zola (1840-1902), écrivain
- Camille Claudel (1864-1943), sculptrice
- Henri Murger (1822-1861), écrivain
- Célestin Nanteuil (1813-1873), peintre romantique et illustrateur, y est mort en 1873
- Abel Orry (1832-1886), peintre et céramiste
- Émile-Aubert Lessore (1805-1876), peintre orientaliste et peintre sur faïence. Il est mort dans la commune en 1876
- Louis Anquetin (1861-1932), peintre, s'y installe en 1894 et devient l'ami d'artistes comme le poète Paul Fort, le poète symboliste américain Stuart Merrill, l'écrivaine Paul Margueritte, l'écrivain Elemir Bourges, et le peintre symboliste Armand Point (1860-1932)
- Giuseppe Palizzi (1812-1888), ami de Corot, Millet, Diaz, il vint en France pour peindre sur le motif en forêt de Fontainebleau, proche de l'École de Barbizon. Il fut rejoint par ses frères Filippo Palizzi (1818-1899), ainsi que Nicola Palizzi et Francesco Palizzi
- Cesare-Auguste Detti (1847-1914)
- Gustave Bloch (1845-1923) , historien, y mourut
- Marc Bloch, son fils, historien et résistant, a résidé à Marlotte, au 2 rue Mürger
- Germaine Delbat, comédienne, est inhumée dans le cimetière de la commune
- De nombreux instrumentistes ont également formé une communauté qui se retrouvait régulièrement à Marlotte au début du XXe siècle, parmi lesquels Alfred Cortot, Arthur Grumiaux et Marguerite Long
- Paul Rodde, sergent pilote aviateur, figurant au nombre des 182 « as » français de l’aviation, tombé pour la France en 1917, était originaire de Bourron, dont un passage porte le nom.

- Le violoniste Jules Boucherit (1877-1962) et la pianiste Magda Tagliaferro y ont vécu entre 1922 et 1950.
Atelier de céramiques d'art[modifier | modifier le code]
En 1902, Aristide-Calixte Bézard (1876-1916) et Émile Mousseux (1866-1941) ancien potier de Georges Delvaux créèrent dans l'ancien local de l'association L'Union artistique de Marlotte ou La Casserole, un atelier de céramiques, le premier décorant les pièces préparées par le second, production semblable à celle de Montigny-sur-Loing. Après la mort prématurée de son associé, Mousseux continua seul à assurer la fabrication jusqu'en 1933, date à laquelle il retourna à Montigny où il ouvrit avec son fils un magasin de cycles et écoula les derniers produits de l'atelier[13].
Cinéma[modifier | modifier le code]
- 1924 : La Fille de l'eau de Jean Renoir
- 1929 : Le Petit Chaperon rouge d'Alberto Cavalcanti
- 2010 : Yuki et Nina de Nobuhiro Suwa et Hippolyte Girardot
Héraldique, devise et logotype[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or à la fasce ondée d'azur chargée d'une burelle ondée d'argent, accompagnée en chef de trois losanges accolées, et en pointe d'une clef de sol entravaillée d'un pinceau et d'une plume à écrire passés en sautoir, le tout de gueules. La fasce ondée burelée est mise pour la rivière Loing et la source Saint-Sévère. Les trois losanges accolés proviennent du blason des seigneurs de Bourron. La clé de sol, la plume et le pinceau font référence aux artistes, musiciens et écrivains venus à Bourron-Marlotte.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- http://www.habitants.fr/habitants_bourron-marlotte_77048.html
- Sandre, « Le Loing »
- Henri Froment, Histoire de Bourron-Marlotte des origines à nos jours, édité par les Amis de Bourron-Marlotte.
- « Annuaire des communes de Seine-et-Marne », sur um77.fr (Union des maires de Seine-et-Marne) (consulté en mars 2014).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Notice no PA00086828, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00086827, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Victoria Charles et Klaus Carl, L'Impressionnisme, Parkstone International, 2012, (ISBN 1780427786 et 9781780427782), p. 104
- Note de Julie Delmas, in Courbet et l'impressionnisme, catalogue d'exposition, Ornans, Musée Courbet, 2016, p. 25.
- Olivier Fanica et Gérard Boué, Céramiques impressionnistes et Grès Art Nouveau - Montigny-sur-Loing et Marlotte, 1872-1958, Ch.Massin, 2005, p. 87 et 88.