Raymond Berr
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Antoinette Berr (d) |
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Maurice Lévy (grand-père) |
Raymond Berr, né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le à Auschwitz, est un polytechnicien (X 1907), ingénieur du corps des mines. Il fait toute sa carrière dans les Établissements Kuhlmann (devenu Pechiney). Déporté avec son épouse Antoinette et leur fille Hélène Berr, il est assassiné à Auschwitz.
Biographie
[modifier | modifier le code]Raymond Henri Daniel Berr[1] naît le dans le 7e arrondissement de Paris, fils de Louis Lehmann Berr (1852-1933), juge d'instruction, puis conseiller à la Cour d'appel de Paris, et de Henriette Alice Lévy. Il a un frère jumeau Maxime Gustave Berr (1888-1917; X 1907]) capitaine d'artillerie, mort pour la France[2].
Il est le petit-fils de Maurice Lévy (1838-1910; X 1856) de l'Académie des sciences.
Raymond Berr épouse Antoinette (1891-1944), la fille de Jacob Camille Cécile Rodriguez-Ély (1854-1922; X 1874), industriel, et de Berthe Leven. Raymond et Antoinette Berr ont 5 enfants, Jacqueline (1915-1921), Yvonne (1917-2001), Denise (1919-2011), Hélène Berr (1921-1945) et Jacques (1922-1998). Yvonne est mariée à Daniel Schwartz (X 1937), de la famille Debré. Denise est l'épouse de François Job (1918-2006; X 1938). Raymond Berr est le grand-père de Maxime Schwartz (1940, X, 1959), directeur de l'Institut Pasteur.
Par Daniel Schwartz, Raymond Berr est parenté par alliance avec les frères de Daniel Schwartz : Laurent Schwartz et Bertrand Schwartz (X 1939; corps des mines).
Polytechnique et École des mines
[modifier | modifier le code]Il est de la promotion de 1907 de polytechnique (X 1907).
En 1911, il est élève ingénieur à l'École des mines de Paris, devient préparateur du cours de minéralogie, à la demande de Pierre Termier.
Il devient professeur de géologie à l'École des mines de Saint-Étienne
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En 1914, Raymond Berr est lieutenant d'artillerie. Il est blessé au bras le , mais repart sur le front.
Il est affecté au Ministère de l'Armement, direction des Poudres, capitaine adjoint au chef de service.
Il est attaché au Commissariat général de la reconstruction des régions libérées
Entre les deux guerres
[modifier | modifier le code]En 1919, il devient sous-directeur des Établissements Kuhlmann. En 1920, il en devient directeur.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Première arrestation
[modifier | modifier le code]Le , Raymond Berr est arrêté sous le prétexte que l'étoile jaune qu'il porte est agrafée et non cousue. Il est libéré le , après 3 mois d'internement au camp de Drancy. L'entreprise Kuhlmann a versé une caution. Il est contraint de travailler à son domicile.
Seconde arrestation
[modifier | modifier le code]Le , Raymond Berr prend la décision de quitter son domicile 5, avenue Élisée-Reclus dans le 7e arrondissement de Paris. Il est hébergé par diverses personnes. Cependant, il change d'avis et le , il retourne avec sa famille dormir à son domicile[3].
Le lendemain matin, le , Raymond, Antoinette et Hélène Berr sont arrêtés à leur domicile.
Déportation
[modifier | modifier le code]Raymond Berr, Antoinette et Hélène, sont tous les trois déportés vers Auschwitz par le convoi no 70 le , date à laquelle Hélène complétait ses 23 ans.
Antoinette Berr est gazée le . Quant à Hélène, elle est envoyée d’Auschwitz à Bergen-Belsen. Un matin, ne pouvant se lever à l'heure de l'appel, elle est battue à mort par une gardienne, quelques jours avant la libération du camp par les troupes anglaises, le (Mariette Job, son éditrice et nièce, qui apporte ces précisions, suggère cette date sans la préciser formellement).
Mort
[modifier | modifier le code]Atteint d'un phlegmon au genou, Raymond Berr est assassiné par le médecin-chef polonais du camp d'Auschwitz III-Monowitz le , d'après David Rousset[4].
Prix Raymond Berr à Polytechnique
[modifier | modifier le code]En 1962, La Société des Amis de Raymond Berr décerne pour la première fois un prix portant le nom de Raymond Berr à un élève sortant de Polytechnique qui s'est distingué en chimie.
Hommage
[modifier | modifier le code]Une rue porte le nom de Raymond Berr à :
- Dieuze en Moselle ;
- Saint-André-lez-Lille dans le Nord[3] ;
- Loos dans le Nord ;
- Paimbœuf en Loire-Atlantique.
Un stade porte le nom de Raymond Berr à :
- Harnes dans le Pas-de-Calais (ville dans laquelle se trouvait l'usine Courrières-Kuhlmann)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir, Raymond Berr (1888-1944). Annales.org.
- « acte de naissance no 1028 de Raymond Berr », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 10.
- Voir, Serge Carpentier. Raymond-Berr: l'histoire d;un dirigeant de Kuhlmann, à Saint-André.
- Voir, David Rousset, Les Jours de notre mort, 1947, Éd. du Pavois, rééd. Hachette, coll. Pluriel, 2005.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld, Mémorial de la déportation des Juifs de France, Beate et Serge Klarsfeld, Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance en juillet 1888
- Naissance dans le 7e arrondissement de Paris
- Élève de l'École polytechnique
- Ingénieur du corps des mines
- Géologue français du XXe siècle
- Chimiste français du XXe siècle
- Famille Debré
- Victime de la Shoah en France
- Camp de Drancy
- Déporté au camp d'Auschwitz
- Décès en septembre 1944
- Décès à Auschwitz
- Décès à 56 ans