Paul Lévy (journaliste)

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Paul Lévy
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Tombe de Paul et Thierry Lévy au cimetière de Passy (division 10).

Paul Lévy, né le à Luxembourg et mort le à Paris[1],[2], est un journaliste et patron de presse français, également romancier, essayiste et auteur dramatique.

Parcours[modifier | modifier le code]

Paul Lévy est le fils d’Émilie Michel (1837-1927), née à Frisange, et de Joseph Lévy (1828-1889), né à Francaltroff.

Avant la Première Guerre mondiale, il est journaliste et polémiste à L'Aurore de Georges Clemenceau de 1901 à 1907, à L’Echo de Paris de 1907 à 1912, à Paris-Journal de 1913 à 1914 (sous la direction d’André Vervoot), au Phare de la Loire de 1915 à 1919, à L’Eclair, au Journal et à L'Intransigeant de 1915 à 1920.

Il fonde en 1918 l'hebdomadaire illustré Aux Écoutes, qui lui survécut jusqu'en 1969. Cet hebdomadaire, à ses débuts, était anti-allemand et fermement opposé à la politique pacifiste d'Aristide Briand. En 1933, ce journal fit même campagne pour une guerre préventive contre la nouvelle Allemagne hitlérienne.

Lévy lance le Le Rempart, « indépendant du pouvoir et de tous les pouvoirs, tel est ce libre journal », comme l'annonce sa devise. Parmi les contributeurs, on trouve Maurice Blanchot, Thierry Maulnier et Jean-Pierre Maxence. Le journal prend fin au 236e numéro (12 décembre), remplacé par Aujourd’hui (à partir du 14 décembre)[3], quotidien illustré de nombreuses photographies qui disparaît rapidement après les événements de février 1934 et l'affaire Stavisky. Plusieurs auteurs y contribuent de manière anonyme, comme Michel Mardore pour le cinéma.

Il nomme ensuite Maurice Blanchot rédacteur en chef en 1934 de Aux Écoutes, poste que celui-ci occupe jusqu’en 1937[4].

En juillet 1940, Blanchot qui a rapidement obtenu l’autorisation des autorités de faire reparaître Aux Ecoutes à Clermont-Ferrand y assume les fonctions de « Directeur » pour trois numéros (13, 20 et 27 juillet 1940) puis, Paul Levy ayant repris dans l’anonymat la direction des trois numéros suivants (3, 10 et 17 août 1940), Pierre Laval prend un décret qui interdit le journal[5]. En , Blanchot et sa sœur préviennent Paul Lévy de son arrestation imminente. Il se cache alors avec sa femme dans le Sud de la France[6].

Après la Seconde Guerre mondiale il relance Aux Écoutes, dont il fera un organe polémique très opposé au général de Gaulle et à sa politique de décolonisation.

Paul Lévy a été l'un des rares patrons de presse à ouvrir après la guerre les colonnes de son journal à l'écrivain antisémite Louis-Ferdinand Céline, alors en fuite à l'étranger[7]. Il a aussi entretenu avec lui une longue correspondance[6].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le père de l'avocat Thierry Lévy[6] qui repose avec lui au cimetière de Passy (division 10)[8].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Au temps des grimaces, Nagel, 1948
  • Journal d'un exilé, Grasset, 1949

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Pais 16e, n° 720, vue 13/31.
  2. « Paul Lévy (1876-1960) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. Maurice Blanchot (préf. David Uhrig), Chroniques politiques des années trente (1931-1940), Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », , 549 p. (ISBN 978-2-07-271107-7), p. 513
  4. Christophe Bident, Maurice Blanchot : partenaire invisible. Essai biographique, Champ Vallon, 1998, p. 78.
  5. Maurice Blanchot (préf. David Uhrig), Chroniques politiques des années trente (1931-1940), Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », , 549 p. (ISBN 978-2-07-271107-7), p. 520-521
  6. a b et c « Thierry Lévy, maître de sa rage », Le Monde, 9 février 2008.
  7. Ferdinand furieux de Pierre Monnier, éditions L'Âge d'Homme (2009), article de Pierre Lalanne sur celinelfombre.blogspot.fr.
  8. Cimetières de France et d'ailleurs

Liens externes[modifier | modifier le code]