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Rafle du 20 août 1941

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Rafle du 20 août 1941
Image illustrative de l’article Rafle du 20 août 1941
Arrestation de Juifs à Paris par des policiers français le .

Type Rafle (Shoah en France)
Pays Drapeau de la France France
Localisation Paris
Organisateur Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de l'État français État français
Date 20, 21, 22, 23, 24 août 1941
Participant(s) police française
Répression
Arrestations 4 232 hommes juifs étrangers

La rafle du [1],[2],[3],[4],[5] concerne 4 232 Juifs (uniquement des hommes) arrêtés ce jour-là dans le 11e arrondissement de Paris. Le camp de Drancy ouvre ses portes[6],[7],[8],[9].

Du 20 au , une grande rafle a lieu à Paris[10],[11]. Cette rafle est d'abord menée, le , dans le 11e arrondissement. À l'issue de cette première journée, où l'objectif fixé par Theodor Dannecker était l'arrestation de 5 700 Juifs, 3 000 personnes seulement purent être internés. Dannecker fit alors savoir qu'ils en fallait 1 000 de plus[11]. La rafle fut ainsi étendue, le 21 août, aux 10e, 18e, 19e et 20e arrondissements[10]. Le 22, s'ajoutent les 3e, 4e et 12e arrondissements et le 23, les 1er, 5e, 6e, 9e, 13e, et 17e[10]. Elle continue le . Lors de cette rafle, la police française collaborant avec la Feldgendarmerie allemande, n'arrêta que des Juifs — hommes exclusivement — français et étrangers de 18 à 50 ans [10]. Au total, 4 232 personnes (sur les 5 784 personnes que prévoyaient les listes) furent arrêtées et emprisonnées à Drancy[12], dans la Cité de la Muette devenue camp d'internement de Juifs[12]. Elle fut ultérieurement identifiée sous le nom de « camp de Drancy ».

La Cité de la Muette était un ensemble de logements sociaux construits au début des années trente, mais qui furent ensuite réaffectés pour le casernement des militaires et officiers de la légion de gendarmerie de la région militaire de Paris, mais l'hiver précédent la déclaration de guerre, à la suite de l'éclatement des canalisations de chauffage central, les locaux étaient devenues inhabitables. Pendant la drôle de guerre, cette caserne de Drancy fut utilisé comme camp d'internement de communistes. Les Allemands utilisèrent ensuite ces bâtiments comme camps de passage de prisonniers de guerre. Le , l'ensemble des prisonniers avait été transféré dans des stalags ou des oflags en Allemagne et le site était disponible pour devenir un judenlager, camp de concentration pour Juifs, aux portes de Paris[13].

Le les 4230 Juifs arrêtés le et les jours suivants furent donc parqués dans ce camp. Les conditions de vie devinrent vite insupportables. Deux mois après l'ouverture du camp de Drancy, par suite de malnutrition, un grand nombre de cas d’œdème et de cachexie avaient été signalés si bien que Dannecker dut consentir à libérer les 800 prisonniers les plus atteints et à autoriser les détenus à recevoir des colis[10].

Notes et références

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  1. Avant et après le Vel' d'Hiv': rafles et déportations dès 1941. memorial98.org. 23 août 2011.
  2. Odette Bagno. Une rafle mal connue, le 20 août 1941, un arrondissement de Paris en état de siège. GenAmi n° 29 (Septembre 2004).
  3. Photographie LA POLICE FRANÇAISE RAFLE DES JUIFS. PARIS, FRANCE, 20 AOÛT 1941. La police française rafle des Juifs. Paris, France, 20 août 1941. encyclopedia.ushmm.org.
  4. Fred Romano. La rafle « surprise » et méconnue du 20 août 1941. terrepromise.fr. 17 août 2015. Avec une photo prise à l'arrivée au Camp de Drancy le 20 août 1941.
  5. LA RAFLE MÉCONNUE DU 20 AOÛT 1941. crif.org. 22 AOÛT 2011.
  6. « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du Camp de Drancy », sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, camp-de-drancy.asso.fr.
  7. Le camp de Drancy, cité de la Muette, vu et vécu de l’intérieur. Conférence au lycée Condorcet mercredi 10 octobre 2012 par Michel Laffitte. Cercle d'Étude de la Déportation et de la Shoah. lundi 1er octobre 2012.
  8. Florence Dartois. 18 août 1944, libération du camp de Drancy, "l'antichambre de la mort". ina.fr. 16 août 2019.
  9. Drancy lieu de mémoire de la Shoah. cndp.fr.
  10. a b c d et e Serge Klarsfeld, Vichy-Auschwitz, Tome 1, Fayard, 1983, pp.25-29
  11. a et b Jean-Marc Berlière, Polices des temps noirs, Perrin, 2018, pp.765-769
  12. a et b [1]
  13. Service d'information des crimes de guerre, Crimes ennemis en France, La persécution raciale, Office français d'édition, 1947, pp.117

Articles connexes

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