Colette Brull-Ulmann

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Colette Brull-Ulmann
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 101 ans)
Bry-sur-MarneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Colette Jacqueline Raymonde BrullVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit
Distinctions

Colette Brull-Ulmann, née le à Paris et morte le [1] à Bry-sur-Marne, est une pédiatre française résistante qui, durant la Seconde Guerre mondiale, travaille à l'hôpital Rothschild de Paris et participe au sauvetage de nombreux enfants juifs.

Biographie[modifier | modifier le code]

Deuxième fille d'une famille de quatre enfants, Colette Brull naît en 1920 à Paris dans une famille juive[2] non pratiquante.

En 1940, alors étudiante en médecine elle ne peut pas devenir interne du fait des lois antisémites du régime de Vichy (octobre 1940). Le seul hôpital parisien où les médecins juifs ont le droit d’exercer est l'hôpital Rothschild dans le 12e arrondissement, qu'elle intègre en 1941.

À partir de juillet 1942, elle participe activement à la Résistance et au sauvetage des enfants juifs hospitalisés à l'hôpital Rothschild, sous les ordres de Claire Heyman, assistante sociale de l'hôpital et organisatrice du réseau d'évasion des enfants. Claire Heyman a pour assistante adjointe Maria Errazuriz[3].

Colette Brull est interne à l'hôpital Rothschild jusqu'à la fin de l'année 1943[3],[4],[5], qu'elle quitte après avoir été repérée par un soldat allemand. Elle s'engage ensuite au Bureau central de renseignements et d'action aux côtés de son père.

En 2017, elle publie Les Enfants du dernier salut avec Jean-Christophe Portes[6],[7].

Elle meurt le à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) à l'âge de 101 ans[8].

Famille[modifier | modifier le code]

Colette Brull est l'épouse de Jacques-André Ulmann, médecin et résistant. Il est le fils de Louis-Félix Ulmann, artiste peintre, et le petit-fils d'Emmanuel Hannaux (1855-1934), sculpteur, dernier élève d'Augustin Dumont[2].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a et b Fondation Custodia, « Les Marques de Collections de Dessins & d'Estampes: L.3533 », sur www.marquesdecollections.fr (consulté le )
  3. a et b David Pouvil Journaliste, « A la télé ce soir: Les Justes de l'hôpital Rothschild (Arte) », sur Actualités Juives (consulté le )
  4. « Soignés et sauvés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Par Times of Israel Staff, « L’édifiant documentaire, ‘les enfants juifs sauvés de l’hôpital Rotschild’ », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
  6. « L'hôpital qui sauvait les enfants de la déportation », sur allodocteurs.fr (consulté le ).
  7. (BNF 45397334).
  8. « La résistante Colette Brull-Ulmann est morte », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Citation à Colette Brull du Général de Gaulle, comportant l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile d'argent, 10 novembre 1945.
  10. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marc Olivier Baruch, Colette Brull et Jacques Ulmann, Quand l'État français était antisémite, le statut des Juifs et l'exclusion, 2007

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]